Animateur : Sébastien Nombre de participants : 3 animateur compris (2F, 1H) Distance totale 79 km Dénivelée totale : 2550 m + Classement Atlas : Moyen Préparation et rédaction : 8 heures
Jour 1 : Arconsat – Les Sagnes (La Tuilière) 22 km, 900 m +, 750 m -, 7h30 pauses comprises. Météo : Nuageux, températures fraîches Nous partons tambour battant à l’assaut du Rocher du Coq, une montée qui nous offre de belles échappées sur la vallée de l’Auzon. De coq, nous n’en verrons point, mais c’est un très beau chevreuil qui s’enfuit à notre arrivée à l’approche du sommet. Notre cheminement se poursuit dans un très agréable sous-bois. Les Bois Noirs ne sont pas toujours sombres, qu’on se le dise ! Le soleil nous fait ici de très beaux clins d’œil à travers les frondaisons des arbres. Nous passons un peu plus loin devant la Pierre des trois Messieurs, un gros rocher indiqué comme curiosité touristique mais qui nous laisse assez dubitatifs… Nous ne saurons en outre jamais l’origine de son nom. Continuant notre route en direction de Chambodut, nous faisons parcours commun pendant deux kilomètres avec une randonnée organisée que nous quitterons en entrant dans le Bois de Borjat. Une belle montée hors piste nous attend ici pour nous mener sur une petite crête entièrement recouverte par la forêt. C’est légèrement en contrebas que nous trouverons un endroit idéal pour établir notre premier bivouac.
Jour 2 : Les Sagnes – Pont Renaud (La Chabanne) 23 km, 400 m +, -800 m -, 8h30 pauses comprises. Météo : Ensoleillé avec quelques passages nuageux, températures douces La matinée s’annonce ensoleillée et c’est avec bonne humeur que nous reprenons notre chemin. Nous sommes cette fois dans le Bois Vague et malheureusement pour nous, cette dénomination s’avérera prémonitoire car notre cheminement ne se déroulera pas sans encombres. Plusieurs chemins indiqués comme libres d’accès s’avéreront en réalité privatisés par plusieurs propriétaires. Et quand par chance, nous en croisons un sympathique qui ne verrait pas d’inconvénient à nous laisser passer sur ses terres, il nous indique que son voisin pourrait ne pas être aussi accommodant si nous venions à passer la barrière de sa parcelle de terrain. Bref, après avoir jardiné un moment entre clôtures et barrières, nous nous résignons à rebrousser chemin jusqu’à la Pierre Rolland afin de contourner la zone pour nous rendre à notre objectif qu’était le Rocher de Rochefort, si proche et pourtant si loin… Nous serons finalement récompensés par un repas avec vue sur la vallée de Roanne. Le reste de la journée sera plus calme et le parcours beaucoup plus roulant. Nous progressons à travers la forêt avec un entrain qui compense largement notre faux-rythme de la matinée, et déjà nous arrivons au Rez de Bonnière, petite proéminence dominant le vallon du Sapey. C’est au confluent de ce ruisseau et du Galant que nous poserons nos tentes pour cette deuxième nuit.
Jour 3 : Pont Renaud – Leydy (Lavoine) 20 km, 850 m +, 400 m -, 7h00 pauses comprises. Météo : Ensoleillé, se couvrant en soirée, quelques gouttes de pluie après avoir monté le bivouac, températures douces En ce troisième jour, nous montons sur la crête reliant le Grand Roc au Roc de Gabelous. Quel que soit l’endroit où nous portons le regard, la vue est magnifique tout au long de notre progression et même les éoliennes installées ici ne parviennent pas à gâcher le paysage. Notre progression est volontairement ralentie mais nos yeux nous en savent gré. Entre la vallée du Sichon à l’ouest et la vallée de la Besbre à l’est, nos pas finissent par nous porter au Rocher Saint-Vincent qui, bien que ne dominant pas totalement la région du haut de ses 926 mètres, nous offre néanmoins un beau coup d’œil sur le village de Lavoine et sa vallée. Nous profitons du site un long moment avant d’entamer notre descente. Les pentes du Puy de Montoncel se profilent devant nous. Nous ne nous y frotterons que le lendemain, mais cela nous donne une idée des dernières difficultés du séjour avant une bonne nuit de sommeil dans le vallon de la Besbre.
Vierge rocher St Vincent
Au sommet du rocher St Vincent
Jour 4 : Leydy – Arconsat. 14 km, 400 m +, 600 m -, 5h00 pauses comprises. Météo : Brumeux le matin, se découvrant peu à peu tout au long de la journée, températures fraîches le matin, douces à midi La journée démarre directement par l’ascension du Puy de Montoncel. Nous choisissons toutefois l’option douce, en passant par le Plan du Fumouzert et le Col des Planchettes. Le sommet est aujourd’hui déboisé, ce qui permet d’apprécier un vaste panorama, malheureusement occulté par une brume matinale persistante lors de notre arrivée. Nous parvenons néanmoins à distinguer les reliefs les plus proches. Le temps de saluer deux courageux trailers, et nous voilà repartis pour une longue descente à travers bois et forêts le long de la Grande Goutte. Nous retrouvons le Rocher du Coq qui n’a pas bougé depuis le premier jour et nous parvenons en début d’après-midi à Arconsat, ravis de notre week-end prolongé.
Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H) Météo : belle journée jeudi avec de belles périodes ensoleillées, vent de nord sensible et frais. Vendredi couvert avec de la pluie fine à partir de 11h00 puis sous forme d’averses orageuses pour finir en apothéose par un orage de grêle sur la fin du parcours Classement : facile
Matériel mis à disposition par l’association : – 5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant). – équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres) – équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours) – pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»
Organisation générale :
Transport: à l’aide d’un véhicule en covoiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque. Kilométrage général effectué par le véhicule : 220 km Niveau d’eau : proche de son maximum. Conditions de navigation : très bonne. Kilométrage parcouru : 30 km sur les 2 jours à la moyenne de 5,2 km/h environ.
Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 3 heures
Le mot de l’animateur : Prévu initialement sur le plan d’eau des Fades-Besserve, j’ai modifié la destination en prenant en compte la météorologie du moment très instable et nous nous sommes rendus sur le lac de barrage de la Triouzoune, appelé également lac de Neuvic.
Relation des faits :
Ces deux journées ont été consacrées à explorer cette étendue d’eau de 410 hectares en suivant les rives droite et gauche, faisant le tour de la grande et des petites îles dans un décor campagnard avec des plages de sable blanc désertées à cette saison. Ayant mis à l’eau à proximité du pont de Pellachal, nous avons remonté le cours d’eau de la Triouzoune sur environ 3 kilomètres, profitant d’une nature devenue silencieuse au fur et à mesure que l’on s’éloignait de l’axe routier. Bordé de quelques maisons, la plupart inoccupées, d’une belle forêt de hêtres sur les rives droite et gauche, de quelques parcelles herbeuses ou de zones humides, la remontée s’effectue dans le calme au rythme des coups de pagaies. Après quelques virages, on retrouve une rivière plus étroite avec une hauteur d’eau de plus en plus limitée et un lit maintenant occupé par de grosses pierres granitiques qui nous obligent bientôt à un demi tour.
Remontée de la rivière Triouzoune
Nous passons sous le pont de Pellachal et tirons tout droit sur la grande île et sa plage de sable blanc pour pique-niquer. Le soleil est bien présent et à l’abri du vent du Nord, la température reste fraîche mais supportable. L’après-midi sera consacré à explorer la partie nord du plan d’eau, rives droite et gauche. Le bivouac sera installé sur la grande île sous des chênes faméliques.
Bivouac sous le soleil…
Certains prendront le temps de visiter ce petit territoire où des couchettes fraîches et des traces de sabots font penser que certaines nuits un chevreuil vient élire domicile en ce lieu après un parcours de natation. La nuit a été calme et reposante bercée jusqu’à l’obscurité par le chant des oiseaux. Quelques gouttes au petit matin avant le lever du jour. Le petit déjeuner, le démontage et pliage des différents éléments du campement, le chargement des coffres étanches des kayaks se font sous un ciel « bâché » menaçant. Nous laissons la petite île sur notre gauche et gagnons la rive droite, bientôt le petit port de Neuvic et nous nous amusons à zigzaguer entre les obstacles afin de rendre ce parcours moins monotone.
Chaque recoin est visité
Chaque anse est inspectée et bientôt se montrent les interdictions d’approche du barrage, grosses bouées, panneaux significatifs ressemblant à des sens interdits. Nous faisons une pause sur une petite plage de sable et je propose de gagner la structure bétonnée afin de voir la vallée étroite de la Triouzoune en contrebas. Abandonnant les bateaux sur la grève, nous cheminons à travers la forêt, une fine pluie irrégulière nous accompagne depuis un petit moment.
Retour humide vers les bateaux
Quelques ouvriers sont à l’œuvre sur la base du déversoir, l’évacuation de l’eau se faisant par une grosse buse provisoire en plastique noir. L’originalité de cet ouvrage réside dans le fait que la centrale électrique qui produit 56 000 000 KW est située à la sortie d’une conduite forcée souterraine de plusieurs kilomètres installée sur le barrage de l’Aigle sur la Dordogne. De nouveau sur l’eau, nous naviguons jusqu’à la plage du Maury où nous étions passés en juillet 2021 lors du séjour n°16 à Vélorando « Du Sancy à l’océan en suivant la Dordogne ». Nous profitons de la protection du toit du poste de secours pour pique-niquer. Le temps est gris et la température fraîche n’incite pas à la baignade. La pression atmosphérique est en baisse au vue du vol des hirondelles rustiques rasant l’eau à la recherche d’insectes. Le prochain objectif est la réserve piscicole interdite à la navigation située au Nord-Est du site. Il faudra abandonner les embarcations pour voir cette étendue où quelques oiseaux semblent profiter du garde manger. Pour finir cette seconde journée, nous remontons une nouvelle fois la Triouzoune qui prend sa source sur le Plateau des Millevaches, bien abrités du vent. Nous finissons ce joli parcours par un orage de grêle aussi violent que court. Nous abordons au point de départ sous un ciel redevenu clément. Petit nettoyage, déchargement des kayaks et c’est le retour sur Clermont.
Animateur : Thierry Participants : 2F, 3H Transport aller-retour: en co-voiturage, 2 voitures de Chamalières à Bédouès Météo : Assez maussade en général, ventée, fraiche, de la pluie et de la neige le J4 Animaux : pas d’animaux à 4 pattes, des vautours fauves, une salamandre… Carte : 2739 OT Cumuls : KM= 126,7 D+ = 4555 m environ D-= 4500 m environ Temps de préparation et de rédaction : 9 h
Jour 1 : Bédouès à Pont de Montvert- 24 km –1060 m D+ – 700 m D- 7h35 de déplacement
Nous voilà à notre point de départ, à Bedouès au bord du Tarn, en pleine zone cœur du parc National des Cévennes. Nous y resterons les 5 prochains jours. L’objectif de la journée est de rejoindre Pont de Montvert, étape importante du chemin de Stevenson en suivant en grande partie le très beau GR 670 dit chemin Urbain V. Nous allons traverser de bout en bout le Bougès – micro région du Parc, grand plateau aux versants nord et sud bien différents : l’ubac boisé avec ses hêtraies naturelles et ses conifères plantés dès la seconde moitié du 19ème siècle en partie pour lutter contre l’érosion causée par l’élevage ovin (idem boisement du Mont Aigoual) et l’adret avec ses paysages typiquement cévenols fait de châtaigneraies et de landes sur les sommets. Des voitures au cœur du village, un sentier bien abrupt pour un début de rando nous mène en quelque centaines de mètres et 200 m de D+ sous le Mont de Lampézeau, sur un chemin plus large support du GR 68 -tour de Lozère. Nous cheminons tranquillement pour reprendre notre souffle jusqu’à un grand carrefour de GRS : GR 70 Stevenson-GR 68 et GR 670. A ce carrefour, nous tombons sur un groupe de randonneuses qui font le Stevenson. Elles sont de Clermont et l’une d’elle travaille chez un grand manufacturier de pneumatiques – incroyable ! 😊 – Elles sont en mode rando légère car leurs sacs sont taxicotés d’étape en étape. Une entreprise juteuse ces taxis sur ce GR très fréquenté. Nous vantons pendant quelques centaines de mètres communes notre pratique de la rando à Atlas. Nous leur faisons un peu peur… Rapidement nos chemins se séparent dans une grande boucle de terrain et nous partons sur notre GR 670 en direction de Rampon plus bas au NE. Nous traversons plusieurs gués de ruisseaux complètement secs. Le relief est fait de multiples ravins et nous perdons vite la dénivelée initiale pour parvenir au bord du ruisseau de Ramponsel proche du hameau de Rampon et du Tarn dont il est l’affluent. Nous nous arrêtons au bord du ruisseau pour le pique-nique. Après cette pause rafraichissante il va falloir remonter ce que nous venons de descendre en direction de Grizac. Nous nous élevons progressivement et la vue sur le sud du Bougès et au-delà vers le Gard est remarquable. La forêt s’éclaircit de plus en plus jusqu’à parvenir sur le plateau de Grizac. Nul doute sur la nature de la roche, le granit ! Il affleure partout. Nous voyons au loin un beau hameau aux maisons très serrées bâties dans la pierre locale. Il s’agit de Grizac, lieu de naissance de Guillaume Grimoard, futur Urbain V, en 1310. Son château bien visible un peu en contrebas du hameau a été restauré il y a peu par son riche propriétaire (dixit les panneaux explicatifs).
Château de Grizac
Ce futur pape à fit construire à Bédouès une collégiale afin d’accueillir le tombeau de ses parents en 1363.
Collégial de Bédouès
Le genêt est partout sur le plateau. Cette terre protestante se manifeste dans le hameau sous la forme d’un gîte d’étape protestant qui accueille de nombreux jeunes de cette religion, ils viennent principalement d’Alès et Nîmes qui ne sont pas si loin. Sans en avoir l’air, nous avons sans effort apparent monté près de 400 m depuis Rampon.
Après une longue pause au hameau – j’ai discuté longuement avec les propriétaires du gîte – nous quittons définitivement le GR pour suivre des petits chemins qui nous mènent deux kilomètres plus loin à la Pierre Plantée, menhir de 3 m de haut : « Gargantua venant des Causses posa l’un de ses pieds, chaussés de sabots, sur le tertre qui domine Grizac et l’autre sur un sommet qui, à 5 km de là, s’élève près du village de Ventajols aux environs de Florac. Le géant qui portait la fameuse pierre plantée – le menhir de Grizac – s’en débarrassa en la rejetant avec force dans le sol où elle se ficha, et où elle devait servir de repère pour ses futurs exploits ».
Menhir de Grizac
Voilà comment un historien local explique la présence du monolithe (Saintyves, “Corpus du folklore préhistorique”). L’étape est presque terminée. Après une longue descente escarpée jusqu’à L’Hermet, hameau tout en granit bien sûr, une petite route nous amène tranquillement jusqu’au Pont de Montvert.
Pont de Montvert
Nous traversons le pont pour monter jusqu’à notre gîte municipal et nous installer dans un bâtiment sans charme et trop chauffé. Nous ne nous y attardons pas car il faut aller chercher notre dîner à l’auberge des Cévennes.
Comme la priorité au restaurant est donnée aux gens qui dorment sur place, je me suis arrangé pour qu’on nous prépare les plats (velouté de champignons, poulet et fondant au chocolat) à emporter. L’accueil est des plus chaleureux et le rhum arrangé offert en guise d’apéro et pour nous faire patienter est des plus apprécié. Après un excellent repas, dodo pour reprendre des forces pour l’étape de Villefort qui va nous réserver de belles surprises
Jour 2 : Pont de Montvert à Villefort – 31 km –1300 m D+ – 1555 m D- 10h50 de déplacement
Après un petit déjeuner préparé par nos soins (chacun en portait une partie dans son sac), nous redescendons à l’Auberge des Cévennes pour prendre notre pique-nique. Nous empruntons une ruelle qui arrive au Pont qui constituait l’artère commerciale principale jusqu’au milieu du 19 ème siècle avant d’être remplacé par la Route neuve qui longe le Tarn. Coïncidence, le soir de notre retour, France 2 diffusait « Antoinette dans les Cévennes » : il y a une scène où l’on voit Laure Calamy descendre au village sur un âne car elle en délicatesse avec sa cheville… Elle arrive par cette ruelle-là. Une fois le petit café offert à nouveau par Eva la charmante aubergiste, nous entamons notre journée. Du pont nous voyons au sud, la file des randonneurs qui suivent le GR 70 jusqu’à Florac. Dans notre sens NOBODY 😊
L’objectif principal du jour est de trouver les sources du Tarn en arrivant par l’ouest. Dès la sortie du village nous regagnons vite 200 m de dénivelée pour randonner plein est sur une micro-région qu’on appelle la plaine du Tarn qui est en fait une plaine d’altitude sur laquelle nous allons progresser par des chemins en balcon.
Ce secteur est parsemé de rochers et il est constitué de vastes pâtures, de landes à genêt sur les pentes délaissées et de vieilles hêtraies. Elle est ponctuée de remarquables hameaux et écarts, bâtis en gros moellon de granite gris comme Villeneuve et Salarial plus au nord. Parmi ces écarts (petites constructions), la fontaine de Villeneuve est remarquable.
Fontaine de Villeneuve
Le Tarn prend sa source dans un creux humide des sommets et nous le voyons et entendons de proche en proche, cours d’eau modeste mais déjà puissant. Nous parvenons à Salarial à plus de 1350 m d’altitude après un long hors-piste faute d’avoir trouvé à temps le petit sentier qui mène au hameau, plus haut perché. A la sortie de Salarial, nous trouvons le GR 7 que nous suivons 400 m environ avant de partir volontairement hors-piste à l’est en suivant la lisière d’un bois de conifères. Le GR7 suit à cet endroit l’ancienne draille / « le chemin ferré » qui mène au col de Finiels, à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau. Nous marchons précisément sur les contreforts du Mont Lozère sur un grand chemin de transhumance… Pourquoi cet hors-piste allez-vous me dire ? J’ai pris en fait un azimut à partir de l’extrémité orientale du bois en question en visant le point nommé « sources du Tarn » sur la carte IGN. La progression pour y parvenir est malaisée et rester en lisière est simple sur le papier mais pas sur le terrain. Nous entrons / sortons du bois en suivant la direction visée mais nous tombons presqu’au bout du secteur sur de gros blocs de granit à travers lesquels nous slalomons.
Un dernier effort pour monter la pente qui nous conduit au point matérialisant le départ de la visée. Nous y déjeunons, protégés autant que possible du vent du nord qui souffle en rafales. A l’issue, je règle la boussole sur l’azimut 44° et nous commençons à le suivre sur deux kilomètres environ. Nous progressons sous un ciel menaçant dans le vent sur un terrain de pelouses et de landes rases accompagnées par un patrimoine géologique de granit, de tourbières et de sources. Le tout forme un immense paysage spectaculaire. Nous sommes dans la bonne direction car dans un premier creux nous trouvons pile la source indiquée sur la carte mais ce n’est pas le Tarn encore. Pour y parvenir nous devons sortir de la cuvette pour parvenir 80 m plus haut sur l’épaulement qui surplombe les sources recherchées. Nous y sommes presque et je comprends alors mieux le pluriel « sources du Tarn » de la carte : en fait il y a plusieurs points d’eau qui alimentent la rivière à sa naissance. Nous remontons le ruisseau jusqu’au plus haut au NW comme indiqué sur la carte. Nous tombons là sur une mare que nous surnommons « la Mère des Sources ».
Source mère du Tarn
Nous avons suivi le plus précisément possible l’azimut qui nous a bien mené au point recherché. Mais le temps file et il est déjà plus de 15h quand nous quittons la jeune rivière qu’on devine bien dans le sol filant SW puis plein Sud vers Mas Camargues.
La progression a été plus lente que prévue et je dois hâter l’allure : plus question de passer par le pic de Cassini comme prévu initialement. Du haut de l’épaulement au-dessus du Tarn, j’avais repéré un beau chemin d’exploitation – la route forestière du Mont Lozère – que nous retrouvons près de 45 mn plus tard en suivant une direction E/SE à travers les mêmes paysages de lande et de bruyère.
Le secteur est nommé le Grand Clapier. Nous devons retrouver une piste qui nous amènera 900 m plus bas à l’intersection avec le GR 68- tour de Lozère, sentier que nous devrons suivre jusqu’à Villefort. Nous n’y sommes pas encore… En suivant toujours à une bonne altitude de 1550 m ce chemin que nous foulons finalement, j’aperçois très loin, plein Est, un gros dôme façon Puy de Dôme. Je pense avoir reconnu le Ventoux ce que me confirme Pierre avec son application d’identification des pics. Après avoir quitté définitivement la route forestière vers 16 h, un panneau indicateur nous annonce Villefort à 16 km. Petite frayeur 😊 La piste est en descente permanente sur une douzaine de kilomètres mais quand même. Je calcule rapidement que cela nous fera arriver à 19h30 environ. Nous allongeons un peu les foulées pendant que j’essaie de joindre le gîte pour leur annoncer notre arrivée tardive. Sans succès. Je le joindrai finalement une heure plus tard mais après avoir vu sur Internet que l’accueil se terminait à 20 h… Une heure donc de gamberge pour l’animateur.
A l’issue de cette longue descente qui nous offre de superbes points de vue très loin à l’Est et au Sud, nous retrouvons la « civilisation » dans les hameaux des Chabannes et Pailhères. Dans ce dernier hameau nous sommes au fond de la vallée qui conduit à Villefort. Le propriétaire du camping que nous rencontrons nous conseille de suivre la route plutôt que de retrouver le GR 68 180 m plus haut. Vu l’heure – 18h- et les efforts consentis depuis la pause méridienne, je me range à son avis. Nous suivrons donc tranquillement cette petite route qui serpente dans la vallée le long du ruisseau de Pailhères. Un dernier gros coup de cul à l’entrée de Villefort nous mène directement au village de vacances des Sédariès, terminus de l’étape à 19h15. Nous aurons donc mis 3h15 pour faire ces fameux 16 km ! Nous avons le grand gîte/hôtel rien que pour nous. Un bon repas et une bonne nuit nous font récupérer de cette belle et longue journée de randonnée. Pas encore de pluie et seulement deux randonneurs avec âne croisés pendant la journée.
Jour 3: Villefort à Le Bleymard 26 km – 1130 m D+ 690 m D- – 8h de déplacement
Une étape plus calme que la veille pour cette troisième journée ! Nous marcherons plein W toute la journée, le long de la vallée de l’Altier, avec deux cols à franchir, au Nord du Mont Lozère.
Nous quittons le gîte par le même chemin que la veille. Nous ne descendons pas dans le cœur du bourg et nous ne voyons donc pas le grand lac qui est un vaste plan d’eau de 127ha, dû à une retenue artificielle du barrage de Villefort. Sa construction a commencé en 1956 et la mise en eau a eu lieu en 1964 immergeant la vallée de Bayard et obligeant une vingtaine de familles à quitter leurs maisons…
Nous laissons Villefort derrière nous par le GR qui n’est qu’un petit sentier à la dénivelée certaine… Après 2 km environ, le GR retrouve le tracé de la Route Vieille, seule route pour rejoindre Mende jusqu’à la création d’une route nationale en 1850. Au 17ème et 18ème siècle, cette route servait aux muletiers pour acheminer des marchandises diverses de la vallée du Rhône et du Midi dans ces territoires encore très habités. Une malle-poste s’aventurait aussi sur ce chemin royal : certainement pour le plus grand malheur du dos et fessier des voyageurs 😊. Nous marchons dans des paysages humanisés en enjambant des petites croupes assez adoucies en rive gauche de l’Altier grande rivière de l’Est de la Lozère qui alimente et traverse le lac de Villefort.
On comprend pourquoi la route a été construite à cet endroit plus facile qu’ailleurs où la géographie est plus escarpée. Les forêts que nous traversons sont mixtes : châtaigniers, hêtres et résineux. Près des hameaux : l’Habitarelle, Villepasses, Bergognon… l’élevage prévaut. Un peu avant l’Habitarelle, nous avons quelques points de vue sur l’extrémité Ouest du lac… A Villepasses, hameau aux belles maisons cévenoles restaurées nous croisons un éleveur et son père avec lesquels nous échangeons quelques mots sur la dureté du métier. Très sympathiques !
La route se poursuit paisiblement jusqu’à la pause méridienne. Nous ne les voyons pas mais nous laissons à notre gauche plus haut dans les pentes d’anciennes mines d’argent. Nous sommes entrés dans Villefort la veille en traversant un quartier nommé La Fonderie… Vestige d’une ancienne activité métallurgique comme ailleurs dans le Massif Central. Des mines de plomb et de zinc ont également été exploitées le long de notre route principalement entre Cubières et le Bleymard où la dernière société exploitatrice a été liquidée en 1972…
Après la pause, les affaires sérieuses repartent : nous avons deux gros coups de cul à passer, les cols Bourbon avant Cubières et Santel au-dessus du Bleymard. Très beau point de vue loin vers l’Est au col Bourbon. A Cubières, seul gros village avant le Bleymard, nous trouvons un charmant café ouvert ! A l’unanimité, nous nous y arrêtons.
Nous entamons une conversation intéressante avec le seul client du bar : un éleveur ovin authentique qui n’aime pas les loups et les écologistes de salon…. Authentique dans sa pratique : il cultive de vieilles céréales comme le sarrazin peu gourmandes en eau et des légumineuses comme les lentilles. Il aura la gentillesse de nous en livrer le soir dans notre gîte du Bleymard 😊. Après ces échanges rafraichissants et ces petits cafés réconfortants, nous sommes prêts à affronter la dernière ligne droite jusqu’à l’arrivée au Bleymard. Dernier obstacle à franchir quand même, le col de Santel au croisé des chemins : nous y repasserons le lendemain sur la route du sommet des Finiels. Pour l’heure, c’est par une belle descente que nous rejoignons dans une petite bise fraîche le grand bourg du Bleymard. Le village est situé dans une grande cuvette avec le Mont Lozère au sud et la Montagne du Goulet au Nord qui abrite la source du Lot. C’est un village montagnard aux maisons serrées le long de deux rues principales. Nous trouvons rapidement notre petit gîte (9 places maxi) « Le Poulitou » où nous sommes gentiment accueillis par notre hôtesse. La fin d’après-midi sera active puisque nous devons confectionner notre repas du soir.
Des courses au petit Carrefour City et dans la boulangerie, nous ramènerons tout ce qu’il faut pour notre salade composée, nos saucisses-lentilles (mention à Pierre qui nous les a préparées de façon surprenante pour moi qui les baigne d’eau…. Elles sont cuites sans beaucoup de liquide et de fait sont presque « craquantes »), fromage et belle salade de fruits finale agrémentée de sacristains succulents. Repas partagé avec un jeune couple de Lille qui fait le Stevenson avec lequel nous aurons des échanges sympathiques… Toujours pas de pluie depuis notre départ et seulement deux randonneurs croisés😊
Jour 4 : Le Bleymard à La Fage 26,7 km – 725 m D+ – 600 m D- 7h de déplacement
Notre « chance » météo s’interrompt net au matin de l’étape 4. Il a plus toute la nuit au Bleymard. Sorti tôt pour aller acheter le pain du petit déjeuner et du pique-nique, je subis les bourrasques du vent froid qui vient du nord et la pluie qui tombe drue et froide elle aussi. Le mauvais temps ne nous lâchera pas avant le milieu de l’après-midi. Ça tombe mal, on doit monter au sommet du Finiels point culminant de notre périple et de la Lozère. Comme nous n’avons pas été malheureux depuis le début, nous partons du Bleymard le cœur léger. Nous regagnons rapidement le col Santel. La brume commence à nous envelopper.
Nous continuons d’avancer sur un large chemin vers la station du Bleymard où un grand bar est ouvert. Il pleut tellement que je n’ai pas envie de m’arrêter…. Pas de contradiction : se mettre 5 minutes au sec en étant certain de se faire tremper à la sortie ne me tente pas. Ce sentiment semble partagé car le groupe continue sa route sans se plaindre d’un arrêt manqué 😊.
Est-ce à cause du manque de visibilité que j’engage sans m’en apercevoir le groupe sur le GR 7 au lieu de continuer la route et le GR 70 ? En faisant un petit point d’azimut, je me rends compte qu’on n’est pas sur le bon chemin, c’est le chemin du col de Finiels. Heureusement une sente qui part à l’ouest nous remet rapidement sur le bon chemin. Nous sortons de la forêt et nous progressons désormais sur un chemin balisé de pierre de chaque côté. Nous prenons de l’altitude et naturellement la pluie froide se transforme en neige. Les pelouses sont imbibées d’eau Le froid nous incite à maintenir une bonne allure malgré la pente… Un peu plus bas, j’ai enfilé ma cape de pluie par-dessus ma veste et j’en retire de suite un grand confort, une bonne chaleur qui commençait à me fuir ! Nous parvenons rapidement au sommet du Mont Lozère à 1699 m. Nous ne nous attardons pas et les deux trois photos prises, nous abandonnons ce beau sommet.
Sommet duMont Lozère
Brume et neige. On ne peut confirmer les écrits de Stevenson : « D’ici, j’aperçois à l’horizon les voiles des bateaux de Cette… » : on ne voit pas à plus de 20 m. La suite de la rando devait nous mener en restant « en crête » jusqu’au signal des Laubies mais je préfère quitter au plus vite les hauteurs trop exposées au vent qui souffle en rafale et renforce le ressenti de grand froid. Les températures annoncées ne disaient pas mieux que -5° au sommet 😊. Nous devons rejoindre au plus vite la piste au nord : 500 m après le sommet, une sente file droit au nord. En moins de 500 m, nous perdons 150 m et gagnons quelques degrés. Nous allons marcher près de 2h30, toujours sur la même courbe de niveau, sur une piste forestière appelée la Route des Chômeurs.
Drôle de nom. Cette « route » a été construite en 1937. Sans plus d’information, j’en déduis qu’elle a été construite par les chômeurs de la grande crise économique des années 30 en France ? Si quelqu’un peut me le confirmer, j’en serai ravi. Le chemin jusqu’à la Croix de Maitre Vidal où nous rejoindrons le GR 68 est long mais il n’y aura pas de pause méridienne aujourd’hui. Juste 5 minutes pour boire et avaler quelques graines. L’objectif est d’arriver au plus vite au gîte et au sec 😊 Après avoir traversé la forêt des Laubies nous arrivons à l’une des marques du parcours à la Croix de Maitre Vidal. Peu après nous trouvons le GR 68 qui nous mène à travers la forêt à la Croix des Faux. La Fage, terminus du jour est blotti plus bas au NW, à deux kilomètres. La pluie s’est arrêtée mais nous sommes très mouillés. Les deux seules randonneuses rencontrées de la journée dans la forêt des Laubies viennent du gîte de La Fage et nous en disent beaucoup de bien ; elles évoquent un poêle à bois dispensant une douce chaleur et propice à tous les séchages… Finalement, une fois sur place, je suis un peu déçu par les proportions de la salle commune qui n’incite pas au farniente. Peu importe, il y a ce qu’il faut pour sécher la totalité des vêtements et des chaussures.
Les chambres à l’étage sont plus accueillantes et c’est là que nous passerons les 3 heures nous séparant du dîner.
Nos hôtes sont éleveurs et disposent d’un gros cheptel. L’hôtesse, la quarantaine dynamique nous explique pendant le repas qu’ils ont organisé un circuit court de distribution de viande : une fois par mois environ, ils livrent sur commandes des consommateurs à Montpellier et à…. Clermont-Ferrand devant Michelin à Ladoux (son frère est BIB !). Le repas est excellent : j’ai rarement mangé un gratin dauphinois aussi savoureux. La soirée s’achève doucement autour des deux fioles de rhum de notre ami Patrice. De quoi augmenter la chaleur qui nous a tant manqué depuis le matin du départ 😊
Jour 5 : La Fage à Bédouès 19 km – 340 m D+ – 990 m D- 5h35 de déplacement
Courte étape pour ce dernier jour de séjour. Personne ne s’en plaint. Notre hôte à La Fage nous a parlé des paysages que nous allons rencontrer sur une partie du chemin : des menhirs à l’échine d’Azes, « longue petite montagne »/ échine d’un âne orientée NE/SW qu’on aura en point de mire une grande partie de la journée.
L’échine d’Azes
Mais avant de nous lancer, nous visitons le hameau de la Fage qui abrite des petites merveilles de patrimoine vernaculaire : son clocher des Tourmentes, sa fontaine-abreuvoir, son four à pain, ses croix avec bénitier et son travail à ferrer les bœufs, le tout en granit of course.
Sans parler d’une grande étable en pierre avec une double voute lui donnant des proportions imposantes…
Etable à double voute
Après 4 kilomètres à marcher sur une ancienne draille et comme annoncé par notre hôte la veille, après avoir traversés la D35, nous visualisons rapidement la « rupture » géologique qui s’offre à notre regard. Sans zone de transition nous quittons le granit du Mont Lozère qui nous accompagne depuis 4 jours pour tomber sur le calcaire qui annonce les grandes Causses à l’W et au SW. De ce point, nous avons une belle vue au loin sur Ispagnac. Le chemin traverse alors un grand espace semi boisée, la cham des Bondons (cham=causse en occitan). Ce vaste plateau est planté de près de 154 menhirs en granit, taillés côté Mont Lozère et transportés plusieurs kilomètres au sud dans cette zone désormais calcaire.
Cela en fait la seconde concentration de menhirs en France après Carnac. Nous en longeons quelques-uns qui ont été relevés. Contrairement à leurs cousins bretons, ici, nul alignement ! Ils semblent plantés au hasard. Comme en Bretagne, on ne connait pas précisément les motivations de leurs « créateurs » il y a 4000 ans environ.
Nous parvenons peu après au seul hameau du jour, les Combettes, avec un grand four-banal à l’entrée et une belle maison vraisemblablement du XVIIe s. qui a dû être un relais ou une auberge. Des inscriptions en latin encadrent la porte.
Un habitant du village, ancien éleveur et père d’éleveur rencontré là nous les traduit : « quidquid agas, prudenti agas, respice finem ». Ce qui veut dire : « Quoi que tu fasses, fais-le prudemment, regarde la fin » et la seconde « Non tam profond fit vir quin hunc palan sit « qu’il traduit par « l’homme ne fait rien de si secret qui ne soit un jour révélé ». Il semble y avoir eu beaucoup de sagesse dans ce hameau. Elle semble toujours présente en la personne de notre éleveur qui vante le bien vivre dans ce petit bout du monde éloigné de tout. Une dernière grande montée nous conduit jusqu’au bas de l’échine d’Aze que nous longeons. Il n’y a hélas aucun moyen d’accès simple pour pouvoir commencer à la gravir. J’abandonne la proposition que j’aurais pu faire au groupe 😊. Peu après, nous continuons à descendre la Pente des Bondons, sur la grande draille de Margeride qui ne résonne plus aujourd’hui des cloches de nos chers moutons. Nous parvenons dans une zone de terre tristounette recouverte d’une sorte de poussière grise qui apparait d’un coup. Plus haut, derrière l’échine d’Aze nous avions repéré deux mamelons bien visibles dans le paysage du plateau : le Puech d’Allègre et le Puech de Mariette. Ce sont deux mamelons de marnes noires ayant résisté à l’érosion. La zone où nous déjeunons a la même origine géologique. Ce n’est pas l’endroit le plus sexy du séjour mais nous cherchons un abri du vent pour déjeuner. Finalement, la suite du chemin me dit qu’on aurait pu trouver mieux pour notre dernier repas en commun 😊. Après quelques kilomètres nous abandonnons la draille pour traverser une forêt de résineux juste au-dessus de Florac. Nous quittons le GR 68 par un brusque virage à droite que mes compères n’ont pas vu. Nous nous retrouvons sur un beau chemin en balcon, à peine au-dessus du Tarn, en rive droite. La fin n’est plus qu’une question de minutes. Une petite route tranquille longe une zone résidentielle avant d’enjamber le Tarn par un beau pont. Nous prenons le temps d’observer un pêcheur à la mouche jouer avec la truite qu’il a ferrée ; il prend vraiment son temps pour la remonter… Va-t-il la relâcher ? Que nenni, il retire l’hameçon assez violemment et la range dans son panier-vivier… Une dernière ligne droite et ce sont nos voitures. Fin du séjour qui me laisse pleins d’images et d’impressions en tête. Ecrire ce compte-rendu m’a donné l’occasion de les retrouver très nettement. Ce petit tour de 5 jours nous a fait toucher du doigt la diversité des pays et des paysages de ce beau parc des Cévennes et de cette Lozère si attachante. Avec les témoignages humains qui vont avec et qui sont si précieux.
Merci à Sophie pour ces photos toujours pleines de vie.
Animateur : Michel J Nombre de participants : 9 ( 5 femmes et 4 hommes ).
Le mot de l’animateur : cette rivière reste surprenante. L’ayant parcourue à maintes reprises, la descente est chaque fois différente. Le débit d’eau modifie complètement l’aspect du lit. Une année, on passe à droite, l’année suivante, la difficulté se passe à gauche, les bancs de sable ont disparu ou changent de place. A chaque fois, c’est comme une nouvelle rivière ! Même la faune se plaît à nous dérouter, on l’attend là, et cette année, elle est plus dense en aval ou en amont de tel point repéré les saisons précédentes. Et que dire des visiteurs ailés, toujours plus nombreux pour le bonheur des « pagayeurs ». A souligner, les deux oiseaux un peu plus rare rencontrés, le balbuzard à deux reprises et la dizaine d’ œdicnème. Devant l’intérêt des participants, j’ai constitué à partir de données trouvées sur internet ou dans ma bibliographie une liste des oiseaux les plus vus avec quelques détails permettant de les identifier facilement. Cette rivière est d’une beauté et d’une richesse extraordinaire, dommage que les hommes n’en prennent pas assez soin ! Je tiens une nouvelle fois à remercier, Daniel, Luc, adhérents, et Anne-Marie qui nous ont apporté leur soutien pour la dépose et la récupération des participants. Sans eux pas de séjour linéaire possible !
Météo : les prévisions incertaines au moment du départ se sont révélées changeantes au fil des jours. Ce qui a été constant c’est la fraîcheur. Les quelques rayons de soleil, les deux derniers jours ont été fortement appréciés. Le vent a été orienté au Sud au départ virant au Nord-Ouest puis à l’Ouest au cours des quatre jours. Quelques rafales sur la fin ont ralenti notre progression par moment. La pluie nous a accompagné le samedi après-midi, s’interrompant le temps de la mise en place du bivouac. Les autres jours, quelques gouttes le dimanche dans un ciel très nuageux.
Niveau d’eau : contrairement à l’an passé, nous avons bénéficié d’un volume d’eau plus important. Pour mémoire, j’ai relevé les débits suivants : samedi 22 avril, Vichy St Yorre à 12h00 : 64 m³/s dimanche 23 avril, Châtel-de-Neuve à 11h55 : 79,2 m³/s lundi 24 avril, Moulins à 10h00 : 83,8 m³/s mardi 25 avril, valeur de la station la plus proche de notre point d’arrivée Cuffy (Pont du Guétin) à 14h00 : 83,2 m3/s
Classement : facile mais cela reste de l’aventure avec des paramètres imprévus qui nécessitent une forte adaptabilité, une écoute, un équipement sérieux et de la bonne humeur. Conditions de navigation : bonne avec une rivière qui a utilisé toute la largeur de son lit à partir de Moulins. Kilométrage parcouru : 120,6 approximativement Les données ont été fournies par une montre GPS de marque Garmin. Heures de navigation sur le séjour :14 h 50 Vitesse moyenne de progression sur les 4 jours : 8,40 km/h (environ)
Matériel mis à disposition par l’association : – 3 canoës canadien de marque Venture modèle prospector 17 – 1 canoë canadien Nova Craft prospector 17 – 1 canoë canadien Old Town camper – équipement complémentaire pour les canoës (4 pompes, 4 écopes, éponges, 5 cordes de 15 mètres, des mousquetons, 3 chariots) – pour les bagages, chaque participant avait à sa disposition un container de 60 litres et par bateau, un autre de 30 litres et un sac étanche de marque Zulupack pour 4 bateaux – pour le couchage individuel ou en couple 2 tentes Hardwear Montain, 1 tente Coleman Cobra, 1 tente Décathlon 900T (trois participants avaient leurs tentes personnelles) – 7 tapis de sol complémentaires Space Blanket (orange) – équipement pour les participants (9 gilets d’aide à la flottabilité, 9 pagaies et 2 de secours) – pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « canoë ».
Eau : chaque participant avait à sa disposition une bonbonne de 5 litres d’eau. Nourriture : prévue au départ par chaque participant et disposée dans les containers mis à disposition Accident : néant
Temps de préparation : 20 heures (découpage des journées de l’itinéraire, montage de la remorque, rassemblement et vérification du matériel, achat des bonbonnes d’eau, informations aux participants par mail et téléphone, compte rendu etc…)
Organisation générale : Transport: à l’aide de deux véhicules en co-voiturage, Anne-Marie (Citroën Berlingo) et Michel J (Renault kangoo) tractant la remorque nous sous sommes rendus au barrage de Vichy, lieu de la mise à l’eau. Le déplacement s’est fait en 1heure environ. Anne-Marie, Luc et Daniel sont venus le 25 récupérer le véhicule Kangoo et la remorque pour les acheminer à l’arrivée. Au retour, Daniel accompagnant Luc pour reprendre son véhicule resté en dépôt. Un grand merci à ces deux adhérents bénévoles et Anne-Marie qui ont permis par leur disponibilité que ce séjour se fasse. Kilométrage effectué par les véhicules : 482 km (Anne-Marie) ; 349 km (Daniel) ; 24 km (Luc) ; 326 km (Michel) soit un total de 1181 km. Hébergement : Les bivouacs en milieu naturel ont toujours été confortables dans un environnement exceptionnel.
Itinéraire : les faits marquants J1. La mise à l’eau s’est faite après le Pont Barrage de Vichy après un court « charriotage » le long de la rivière artificielle. A remarquer, l’amélioration à son extrémité du chemin conduisant à la rivière. Les bateaux chargés, les conseils et consignes rappelés, c’est le départ.. La passe rive gauche étant barrée par un arbre, il faut techniquement commencer par remonter à contre courant avant de gagner la partie centrale du cours d’eau et reprendre le fil de l’eau. Cette première étape franchie, la rivière va nous transporter petit à petit loin de l’agitation de la ville. La Boire des Carrès, espaces naturels sensibles, est laissée sur notre gauche puis c’est le double pont ferroviaire et routier qui est franchi. Une longue ligne droite nous amène à la grosse difficulté du jour, le barrage palplanche de Billy que l’on situe avant de le voir grâce à la forteresse féodale perchée sur le point haut, rive droite. Un repérage s’impose et la décision de le franchir par une petite ouverture rive gauche à la corde semble raisonnable compte tenu du débit. Le pont routier franchi, reste à trouver le meilleur endroit pour passer l’enrochement face à la cimenterie. La pluie redouble en ce début d’après-midi et après quelques kilomètres, je prends la décision d‘écourter la journée et d’installer le bivouac à l’occasion d’une éclaircie. La distance parcourue a été courte, à peine une vingtaine de kilomètres, nous nous rattraperons demain !
Chargement des canoës
Passage du barrage de palplanche
Coucher de soleil du samedi soir
J2. La veille, certains ont préféré dîner dans leurs tentes, d’autres sont sortis sous une bruine pour manger rapidement avant de retrouver le duvet douillet. Une superbe éclaircie a permis à certains de ressortir de leur tanière pour photographier un magnifique couché de soleil. Le ronflement permanent venant de la cimenterie située à plusieurs kilomètres pourtant a bercé le sommeil. Le ciel au réveil est encore très chargé mais la pression n’est pas mauvaise 1010 hPa. Tout le monde est prêt pour un départ annoncé à 10h00. La vitesse de nos embarcations est bonne et sans forcer nous dépassons les 8 km/h. De jolis méandres, une faune omniprésente, quelques visiteurs surpris par notre passage, un chevreuil, un pic noir, cherchant à nettoyer un arbre moribond égaient la journée. Le Pont de Chazeuil passé, c’est bientôt le pont ferroviaire St Loup qui marque l’entrée de la réserve naturelle du Val d’Allier. A la sortie du virage suivant, sur la gauche, c’est la confluence avec la Sioule. Le plus important des affluents de l’Allier, long de 150 kilomètres, il prend sa source à proximité du lac de Servières, au nord du Puy d’Augère, entre le village de Vernines et le lac. Sans vouloir systématiquement, relater toute la faune rencontrée (liste transmise aux participants) je signale pour être rare, la rencontre à faible altitude d’un Balbuzard remontant le cours d’eau à la recherche de son mets préféré, un poisson. Les plus attentifs pourront de nouveau revoir ce bel oiseau, jour 3. Bien située pour les navigateurs, la chapelle Saint-Laurent de style roman du XIème siècle, rive gauche construite sur une butte signale que l’on approche de Châtel-de-Neuvre. Le pont routier franchi, nous nous installons sur l’espace pique nique à proximité. De longs méandres succèdent à des courbes plus serrées, l’érosion par la force de l’eau est bien présente et des effondrements récents visibles. Un pylône de ligne à haute tension au socle renforcé se rapproche dangereusement année après année du bord de la rivière. De nombreux amoncellements de branches et d’arbres occupent une partie du lit. Nous passons sous le nouveau pont qui enjambe l’Allier et où passent la nouvelle voie autoroutière A79 et deux lignes à haute tension plus loin, nous sortons de la réserve et installons le bivouac rive gauche sur une petite île à l’abri du vent. La navigation a duré 5h00 ponctuée de nombreuses pauses pour une distance couverte d ‘un peu plus de 43 kilomètres.
Photo du bivouac prise le dimanche matin à 06h40
J3. Après un bon petit déjeuner pris sous un ciel chargé et dans une fraîcheur constante, les consignes sont données pour passer la difficulté de la journée, le pont de Régemortes construit à partir de l’année 1750 et qui porte le nom de son constructeur. Infranchissable, nous le passerons rive gauche, côté passe à poissons. Avant je demande de faire attention à l’ancien pont de chemin de fer, transformé maintenant en passerelle pour les piétons et les cyclistes où subsiste en aval des pieux en fer. Nous prenons pied sur les nouvelles installations touristiques de la ville de Moulins avec emplacement pour l’été d’une zone de baignade. Par contre, pas d’amélioration pour le passage des canoës, il faut les faire dériver sous la première arche à la corde et toute l’équipe se relaie pour passer les containers et autres bagages et pour hisser les bateaux au-dessus d’un enrochement. Une fois les canoës sur le chariot, rechargés, il faut faire quelques centaines de mètres pour regagner la rivière sous les cris des sternes Pierregarin et Naine qui nichent sur l’îlot juste en face. Le nouveau pont franchi, nous quittons par le bras rive gauche, la ville de Moulins et petit à petit les bruits urbains s’estompent. Bientôt de nombreuses cigognes (déjà rencontrées J2) se montrent dans le ciel ou posées sur les berges à la recherche de petits vertébrés de toutes sortes, poissons, amphibiens, reptiles et mammifères. Une succession de zones, avant et après l’espace naturel sensible des Coqueteaux, avec des nids imposants pouvant pesés entre 70 et 100 kg font le bonheur des voyageurs. On peut compter jusqu’à 8, 9 nids sur un chêne immense. Ce sont de sacrés bâtisseurs ! Une multitude d’oiseaux sont visibles et accompagnent ces grands échassiers. Peu après le pont de Villeneuve-sur-Allier, nous entrons sur le département de la Nièvre et chaque nouveau virage fait apparaître de nouveaux résidents, une colonie d’hirondelles de rivage virevoltant, sortant et entrant de leurs cavités, trous horizontaux creusés dans les berges sableuses. Une pause rive gauche nous permet de remarquer des traces au sol où les griffes des pattes antérieures sont bien marquées. Elles conduisent de la rivière à une boire encombrée de branchages et à proximité un jeune arbre de 20 cm de diamètre environ, coupée. Avons nous découvert la cachette d’un castor ? A hauteur de Port Barreau sur une île abritée du vent, rive droite, par de jeunes peupliers, nous installons le bivouac. Nous avons parcouru un peu plus de 30 kilomètres en 3h30 aidés par une belle masse d’eau à 8,7 km/h. La nuit s’annonce belle.
Empreinte de castor ?
Beau travail !
J4. Hier soir, nous avons pu enfin dîner tranquillement dans un atmosphère moins humide permettant d’échanger sur de nombreux sujets et notamment, le bonheur de savourer et de partager cet instant dans cette nature où la rivière trace sa route sans contrainte. Avec ce beau niveau d’eau, il faut rester vigilant et j’encourage les participants pour affiner leur technique à se rapprocher des rives, à frôler la végétation, à passer sous les branches basses des arbres afin d’affiner et de maîtriser au mieux leur embarcation. Après avoir passé à la confluence, rive droite, du ruisseau de Beaumont et rive gauche du ruisseau de Beauregard, le pont du Veurdre se présente. Gros village avec sa maison de la batellerie où le groupe d’Atlas à vélo rando avait fait halte pour un pique nique la saison dernière lors du voyage Clermont-Ferrand, le Mont-Saint-Michel. Nous restons rive gauche tant que cela est possible afin d’éviter le vent d’Ouest sensible par moment. Les rencontres avec la faune continue et après le pont routier de Mornay-sur-Allier à hauteur de Mars-sur-Allier, de nouveaux nids de cigognes nous invitent à une pause et à écouter le craquètement, moyen de communiquer entre les adultes au moment de se remplacer sur le nid ou d’apporter de la nourriture. A cette période la ponte est réalisée, de 3 à 5 œufs qui donneront après 35 à 40 jours d’incubation, des cigogneaux. Les deux parents se relaient pour couver. Une dernière pause sur un îlot, quelques confidences échangées et c’est l’arrivée avec une vue magnifique sur Apremont et son château. Fin du voyage. Déchargement des bateaux, un peu de nettoyage et de rangement, chargement sur la remorque des 5 bateaux et tous ensemble avec l’équipe de récupération, nous prenons le pot de fin de séjour. A bientôt pour une nouvelle aventure !
Apremont vue de la rivière
Pot de fin de séjour
Pendant le trajet, nous avons collecté un gros sac de déchets plastique et verre qui seront triés et déposés dans les containers ad-hoc à Clermont.
Animatrice : Christelle Nombre de participants : 12 animatrice comprise (9F, 3H) Météo : J1 ciel gris avec des éclaircies, quelques petites averses J 2 temps dégagé le matin, couvert ensuite, quelques gouttes
Terrain : J1 Souple, quelques passages boueux Parcours J1 22.6 km, 805 D+ 630 D- 7 h 40 déplacement pauses incluses J2 23.5 km , 610 D+ 775 D- 7 h 20 pauses incluses Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 310 km x 3 véhicules Préparation et rédaction : 20 h 00
ITINERAIRES : J1 Départ Solignac sous Roche, GR 3 jusqu’à la côte d’Agnès, ruines d’Artias, Tarrier, Roche en Régnier, le Pichet, Chambeyron, St Pierre du champ. J2 Lou Gourmand, Villeneuve, Vacheresse, Uffarges, les Chaffoix, aller retour coulée de Bourianne, PC 925, La Faye, les Vignaux, Chalencon, Montager, Boubas, Solignac.
RECIT : Une fois de plus voilà les atlassiens regroupés au musée Quillot, heureux de se retrouver pour une nouvelle échappée ! Départ à 7 heures des 3 voitures, l’autoroute jusqu’à Issoire, puis de belles départementales qui nous permettent d’emblée de profiter de panoramas étendus sur les Puys, le Sancy et les vallons du Livradois. Arrivée 2 heures après environ à Solignac sous Roche accueillis par un ciel noir et une averse qui nous font craindre le pire pour le reste de la journée ! Nous entamons donc le parcours en tenue de pluie.
L’horizon n’est pas bouché pour autant et nous permet d’apprécier la belle vue sur les sucs du Meygal, le Mont Mezenc, les Monts d’Ardèche et bien d’autres. Malgré le ciel gris, les quelques rayons de lumière et le vert intense des prés nous offrent un joli tableau qui donne une belle sensation d’immensité que nous savourerons tout le week-end !
Le paysage forestier est bien agréable aussi, alternance de hêtraies sapinières et de groupes de grands pins sylvestres qui rappellent la grande dominance du terrain granitique. Sur cette première journée mention spéciale pour le sentier qui longe le ruisseau Lavaux (en contrebas du village de Lingoustre)
ainsi que le bois de Boursier où nous ferons un peu de hors-piste imprévu du fait de la disparition de certains sentiers pourtant annoncés sur la carte. Plaisir des yeux et révision de botanique également car la flore printanière est bien présente : anémone Sylvie, ficaire, populage des marais (famille des renoncules), coucou (ou primevère officinale), hellébore fétide, le célèbre pissenlit appelée aussi « salade de taupe » !….les jonquilles sont rares nous n’en verrons que dans quelques prés au cours du trajet. Coté patrimoine bâti, les ruines d’Artias, vestiges d’un château construit vers l’an 1000 (un des plus anciens du Velay).
Il ne reste vraiment pas grand-chose de l’édifice mais l’éperon rocheux sur lequel il a été construit offre une superbe vue sur la vallée et la jeune Loire qui vient de passer à Retournac.
Le site est très bien entretenu par l’association des Amis d’Artias qui propose aussi une petite exposition d’outils anciens, bravo à eux ! Quelques gradins et bancs sont les bienvenus pour le pique-nique. Nous repartons vers le Suc de Chaumont et le Mont Miaune, sommets emblématiques du secteur que nous n’avons pas le temps d’explorer. Sur notre chemin une carrière où l’on exploite la phonolite, cette roche sonnante que nous avions déjà trouvé sur d’autres sucs altiligériens. Puis nous trouvons un autre beau site, le village de Roche en Régnier et son donjon, seul vestige d’un château du 13ème siècle. Depuis la butte castrale encore un très beau panorama sur la vallée et les sucs. Roche était une commune prospère abritant une des plus importantes baronnies du Velay, on y trouve de belles demeures en pierre superbement rénovées et entretenues !
Ce qui est d’ailleurs le cas de la plupart des habitations croisées tout au long de notre parcours. Une fois de plus chapeau bas à toute cette région pour la préservation de son patrimoine ! Pour cette fin de première journée, nous reprenons un peu de hauteur pour approcher des 1000 mètres d’altitude et rejoindre Saint Pierre du Champ et l’auberge du Campos d’où l’on profite encore d’un immense panorama verdoyant !
En chemin vers le gîte…
Panorama depuis l’auberge.
Soirée, repas et nuit extrêmement agréables dans un lieu que tout le monde va garder en mémoire ! Grande gentillesse de nos hôtes, délicieuse nourriture, propreté et jolie décoration, tout y était ! On recommande vivement !
Ancien chemin réouvert pour accéder à la coulée
Après une nuit au calme et un copieux petit déjeuner nous voici reparti sous un ciel plutôt dégagé. Premier objectif du jour : la coulée de Bourianne (912 m alt).
Il y a 6 millions d’année, une coulée a parcouru plus de 5 kilomètres. Lors du refroidissement du magma, le tout s’est craquelé et par un phénomène physique complexe a abouti à la création de nombreux prismes. Pour finir, des soulèvements ont projeté ces colonnes formant cette longue coulée de blocs rocheux longue de 800 mètres de long sur 100 mètres de large. Je n’ai pas prévu sa traversée car l’ensemble est vraiment très chaotique et demanderait trop de temps ! Surprenant paysage avec en prime une belle vue étendue sur la campagne environnante ! Ce site mérite le détour ainsi que le joli village de Saint Julien d’Ance situé en contrebas (que je n’avais pas prévu faute de temps). Dans la partie haute, à hauteur des Chaffoix, un beau chemin bordé de jolis blocs a été réouvert, nous l’avons trouvé bien charmant ! Puis c’est reparti pour rejoindre le château de Chalencon 250 mètres plus bas. Une jolie descente avec de beaux points de vue sur le château et la vallée de l’Ance. Cette petite rivière prend sa source dans les monts du Forez. Classée Natura 2000, elle est bien appréciée des pêcheurs. Après cette belle descente dans la forêt, nous abordons le village médiéval de Chalencon (un autochtone nous a précisé que l’on prononçait « Chalenquon »). Petit hameau constitué de superbes maisons de pierre regroupées autour d’une vieille forteresse médiévale (visites possibles en juillet août) et d’une chapelle romane .Un site superbe autogéré par ses habitants depuis les années 80 dans une démarche de développement durable. Lieu de résidence d’un auteur régional Gilles Calamand et d’un sculpteur Paul Guillet. Nous passons devant la maison de ce dernier en allant au château, derrière les vitres de la pièce de vie nous apercevons une quantité impressionnante de sculptures …surprenant ! le site est également régulièrement le cadre de divers tournages.(très récemment celui de Louise Violet film d’époque dans lequel on retrouvera Alexandra Lamy). Autre point de visite incontournable, le superbe Pont du Diable que nous rejoignons dare-dare avant de pique-niquer car le temps se gâte ! On y accède par une petite coursière dallée (très casse-figure lorsque le sol est mouillé !!).En superbe état, il surplombe l’Ance qui passe 15 mètres en dessous et présente 2 beaux arches en plein cintre. La légende raconte que sa construction n’aboutissant pas, le diable aurait proposé ses services au seigneur de l’époque en lui réclamant en échange l’âme de la première personne qui traverserait. Bien pris qui croyait prendre, alors que le Seigneur, se sacrifiant, s’apprêtait à traverser il fût doublé par un chien qui se trouva donc être la fameuse première âme !
Nous nous serions bien attardés mais une petite averse nous a rattrapé dès la fin du pique-nique et du coup nous avons repris le chemin du retour rapidement ! nous empruntons de belles sentes dans une jolie hêtraie accompagnés de notre mascotte du jour, un petit chien qui ne nous lâchera pas jusqu’aux voitures (Nous avons d’ailleurs fini par appeler sa propriétaire) !
Sente le long du ravin du jugement
Nous passons un dernier hameau où nous admirons encore les belles bâtisses rénovées et échangeons une fois de plus avec un habitant ! Bravo la Haute-Loire pour l’accueil !! Tout au long du parcours plusieurs personnes ont gentiment échangé avec nous ! Arrivée à Solignac à 16 h, ravis de toutes ces belles découvertes, bien détendus par ces 48 heures de sport et convivialité et contents d’avoir échappé à la mauvaise météo annoncée ! Nous terminons de façon joviale avec une halte dans un bar de Craponne sur Arzon où l’on se souviendra du patron et son chapeau à la Frida Oum Papa ! Encore merci à tous !
Animateur : Fabien Nombre de participants : 34 (24 F, 10 H) + 5 animateurs Météo : Couvert, petites averses Terrain : Humide, boueux, grosses ornières par endroit suite au passage d’engins de travaux forestiers Kilométrage auto : 44 km pour 3 voitures de Clermont et 50 km pour une voiture du Crest soit 182 km + plusieurs voitures sur place Préparation (tracé, confection et mise en place des balises, confection des feuilles de route,…) : 12h + 10h pour Thierry (mise en place et retrait des balises) et 4h pour Yves (retrait des balises).
En ce dimanche était proposé une activité d’orientation. Après avoir suivi une formation théorique, 15 jours plus tôt pour certains d’entre eux, les participants se retrouvaient pour la partie pratique dans un secteur englobant Puys de Paugnat, de Baneyre, de la Gouly, de l’Espinasse et de Tressous.
Ce sont 11 équipes de 2 ou 3 adhérents qui partaient à la recherche de balises disséminées sur ce secteur. Balises placées la veille par Thierry et moi-même et récupérées par Thierry et Yves le surlendemain. Merci à eux.
Pause de balise la veille
Chaque équipe, muni d’un fond de carte du secteur, d’une feuille de route et d’une boussole, devait retrouver 5 balises. Sur le fond de carte, 5 points étaient repérés et sur la feuille de route étaient indiqués azimut et distance à partir de ces points, permettant de trouver le positionnement des balises. Libre à chaque groupe de fonctionner comme il l’entendait (trouver le positionnement des balises dès le départ et tracer leur parcours ou se rendre à chacun de points et utiliser la boussole depuis ce point).
Les explications données, les différents groupes partaient à la recherche des balises. Les animateurs présents (Mady, Liliane, Thierry, Yves et moi-même) partaient déambuler sur le terrain pour éventuellement aider les participants. Michel restant à l’arrivée pour contrôler que les groupes revenant avaient bien trouvé les bonnes balises.
Autour de 16h, heure limite de retour donnée, les groupes revenaient les uns après les autres, visiblement contents de leur journée. Les résultats de chacun étaient vérifiés, marquant la fin de cette journée.
Remarque : Une erreur dans le calcul d’un azimut a fait que la balise 5 du parcours 1 était introuvable. L’animateur s’en excuse encore.
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 7 dont 2 femmes et 5 hommes. Temps de préparation et de rédaction : 5 heures
Mot de l’animateur Nous avons échappé à une météo annoncée médiocre avec seulement quelques gouttes de pluie dans la nuit et du vent un peu soutenu le dimanche orienté Ouest. Nous avons passé deux jours intéressants pour préparer les objectifs de la saison, revoir l’état du matériel, échanger sur les habitudes des uns et des autres et passer une nuit en bivouac bien abrité au bord de l’Allier, réveillés par moment par les bourrasques d’un vent tempétueux agitant la tête des arbres. Au petit matin, le chant des oiseaux a accompagné le petit déjeuner, le pliage des tentes et le rangement du matériel. A deux pas de chez soi, il reste beaucoup à découvrir et même si ce trajet a été réalisé en grande partie l’an passé, la couleur du ciel, l’évolution de la nature en avance ou en retard, la présence de nouveaux compagnons de route font que c’est chaque fois différent. Et partir directement avec nos montures de Clermont, sans obligation d’un transport à organiser sans perte de temps que du bonheur ! Nous avons joué avec les pistes cyclables et les petites routes voire des chemins goudronnés ou pas pour rendre ce parcours le moins stressant possible et on y arrive ! Le pot de fin de séjour a été pris un peu en avance à la fin du premier jour en terrasse au restaurant du Pont à Joze, nous permettant de faire un ravitaillement en eau pour le repas du soir . Bonne ambiance et bonne humeur étaient au programme.
Météo : temps couvert les deux jours avec un vent d’Ouest faible le samedi, soutenu le dimanche. Quelques gouttes dans la nuit et une courte averse à l’arrivée sur Clermont, le dimanche.
Faune : oiseaux vus au cours des deux jours suivant les milieux rencontrés, héron cendré, buse variable, milan noir, pinson des arbres, canard colvert. Patrimoine : de passage à Loubeyrat (J1), la pause de midi nous a permis de visiter la Cathédrale des Montagnes (voir explications dans le compte-rendu de 2022).
Intérieur de la Cathédrale des Montagnes
(J2). Profitant d’un arrêt à Ravel, bourg animé en ce dimanche, nous nous sommes dégourdis les jambes en visitant l’église Notre Dame de Salmeranges du XIIème siècle, de style gothique construite en arkose issue de carrières proches. A voir notamment, le bénitier d’époque romane, le panneau en bois sculpté daté du XIVème siècle de la porte de l’escalier du clocher, le banc seigneurial en bois peint du XVIIIème siècle et le magnifique mécanisme d’horloge installé dans la nef en 1872. .
Avant d’achever notre parcours la pause de l’après-midi à Culhat se devait d’être à la Lanterne des Morts datant du XIIème siècle. Ce type de monument est plutôt rare pour la région. La lanterne, de style roman, fait environ 4 mètres de hauteur et est construite en pierre de taille venant d’une carrière locale. Le monument consiste en un socle à sa base, surmonté d’un fut creux sur lequel repose une lanterne à six ouvertures. L’ensemble est coiffé d’une calotte ovoïde surmontée d’une croix. Une ouverture à hauteur d’homme percée dans le fut permettait de hisser une chandelle jusqu’à la hauteur de la lanterne, devenant selon l’explication officielle, un « phare vers le repos éternel pour les défunts ».
La Lanterne des Morts de Culhat
Données techniques de l’itinéraire fournies par le compteur vélo et une montre Garmin Félix 6 pro, la distance, vitesse moyenne (VM). Les dénivelés positifs (DP) Classement du séjour : moyen
Les grandes lignes de l’itinéraire : Il s’est effectué sur petites routes à faible circulation, voies cyclables, chemins goudronnés et chemins d’exploitation.
J1, Montferrand,, Cébazat, Sayat, Malauzat, Volvic, Enval, Chatel-Guyon, vallée des Prades, Loubeyrat, Teilhède, source Rozana, La Moutade, Le Cheix, Sardon, Les Martres sur Morge, St Ignat, Villeneuve-L’Abbé, Entraigues, Joze. Distance 75,00 km, VM 15,3 km/h, DP 953 m.
J2, Joze, Beauregard-l’Evêque, Bouzel, Vassel, Moissat, Ravel, Lezoux, L’étang de l’Ile, La Croix Mauzat, Bulhon, Terrasse-Haute, Terrasse-Basse, Le Bassinet, Culhat, Joze, Les Martres-d’Artière, Lussat, Navarre, Gerzat, Montferrand.
Les bords de l’Allier au petit matin avec le chant des oiseaux.Sur les petites routes de Limagne…
Distance 70 km, VM 15 km/h, DP 586 m.
Accident : néant Problème mécanique : aucun Matériel mis à disposition : 1 tente de marque Hard Wear Montain modèle Laser, 2 tentes de marque Coleman, modèle Cobra, 4 sursacs en goretex, 1 paire de sacoches, 1 remorque « Bob ».
Du samedi 04 au lundi 06 février 2023 Animateur : Michel J. Nombre de participants : 7 (3F, 4H). Météo: temps couvert avec une visibilité limitée par moment. Vent sensible de Nord-Est pendant les trois jours, tempétueux dans la nuit de dimanche à lundi. Chute de neige (3 cm) dans la nuit de dimanche. Températures proches de 0°C le samedi avec un refroidissement allant crescendo sur le reste des trois jours. Classement : facile Transport : Renault Kangoo avec remorque routière et Peugeot 206. Kilométrage routier : 241km (aller et retour) Temps de préparation du matériel et rédaction des divers documents : 10 heures Cartographie utilisée : cartes Ign, série bleue au 1/25000 n°2533 Ouest, Top 25 n°2534 OT et 2432 ET. Matériel mis à disposition par l’association: une tente de marque Ferrino, modèle Maverick, quatre sursacs en goretex, quatre couvertures de survie Space Blanket orange, trois pulkas, trois pelles à neige, 10 pieux en alu, une remorque routière.
Faune et indices rencontrés : un renard en déplacement en direction du Jansenet (lundi). Trois chevreuils sous le Cocudoux Nombreuses traces d’animaux, couchettes et crottes (moquette) de chevreuil, traces de renard, crottes de lièvre. Empreintes d’écureuil en montant le Montcineyre.
Mot de l’animateur. Ce deuxième raid devait se faire sur les hauteurs du Cantal mais l’incertitude de la météo et l’annonce d’un vent violent m’a fait changer de zone géographique. Ainsi nous sommes repartis explorer un vaste territoire peu couru entre Nord du Cézallier et Sud du Sancy. Cette nouvelle proposition a été bien perçue et acceptée par les inscrits. Un fois au bivouac, j’ai suggéré à chacun de prendre à tout de rôle la tête du groupe avec des points caractéristiques à trouver. Armés de la carte du secteur et d’une boussole, chacun a joué le jeu avec sérieux et a trouvé l’exercice plaisant et instructif. Le manque de visibilité et de repère visuel le samedi a montré qu’avec application on pouvait parvenir au but recherché. Pour certains ce raid était une première avec Atlas et pour d’autre une première tout court ! Une bonne ambiance a régné tout au long de ces trois jours et je remercie les différents photographes pour leur apport.
Quelques chiffres : données fournies par une montre Garmin (kilométrage) et un planificateur d’itinéraire (dénivelées). J1. Dénivelées positive 480 m, négative : 380 m, kilométrage : 11 J2. Dénivelées positive 460 m, négative : 460 m, kilométrage : 13 J3. Dénivelées positive 460 m, négative : 460 m, kilométrage : 12
Départ de l’itinéraire à proximité du lieu-dit l’Escarot, orientation Sud pour gagner la forêt de la Banny, contournement par l’Ouest puis le Sud du Cocudoux où nous surprenons trois chevreuils qui débouchaient de la lisière du bois.
Après environ 7 kilomètres, nous installons le bivouac au Nord-Est du lac de Chambedaze en sous bois, l’endroit volontairement non précisé. Le reste de la journée est consacré à gagner les points hauts de la Montagne de Chambedaze (alt.1216m) et du Puy de la Vaisse (alt.1359m) dans une neige croûtée par endroit et froide, peu transformée autrement. Retour au bivouac en empruntant une piste puis une forêt d’épicéa. La longue nuit en bivouac où la température est restée clémente s’est passée tranquillement accompagnée par le bruit des chutes des derniers blocs de neige transformée perchés sur les branches des arbres. Aujourd’hui l’itinéraire va nous amener au Sud de la forêt de la Banny que nous allons remonter vers le Nord utilisant au mieux le relief et les différents coupe-feu jusqu’à la hauteur du Cocudoux que l’on monte par l’Ouest (alt. 1342m). Le point suivant côté 1333 (Jansenet) est atteint avec une visibilité réduite puis la petite cuvette à l’altitude de 1322m passée nous gagnons la Plaine du Montcineyre et le bord de lac.
Bien pris par la glace, nous le contournons par le Nord, l’Est et le Sud tantôt en suivant la berge tantôt sur le lac même. La dernière étape est la grimpette du Puy Ferrand à 1303m avant le retour par la forêt au bivouac. Au cours de la journée, la température s’est peu à peu abaissée donnant une sensation de froid avec l’humidité ambiante. Petit réconfort en fin d’après-midi, un super coucher de soleil inattendu. Le vent s’est rapidement levé en soirée et est devenu tempétueux pendant la nuit provoquant chez les participants un sommeil haché. Au réveil, une fine couche de neige (3 cm environ) recouvre les tentes.
Après un petit déjeuner copieux, il est temps de se mettre en route. Le matériel a été rangé dans les pulkas qui resteront sur place. Les sacs à dos, légèrement chargés, de jolis points sont à trouver, un premier côté 1306 puis une zone humide à 1270m d’altitude. Une courte traversée en partie boisée, en partie à découvert nous positionne au pied du Montcineyre. La montée est raide pour gagner la lèvre d’un des cratères puis le sommet est atteint par une pente plus douce dans un paysage et une neige à peine froissée.
Les belles formes du Montcineyre
Nous sortons peu à peu des bois plein Sud, quelques bosquets de hêtres pour gagner une jolie dépression à 1204m transformée artificiellement en mare pour abreuver le bétail à la période chaude. Maintenant nous naviguons plein Ouest jusqu’à la lisière de la forêt puis en contournant les différents points hauts de la pessière par le Sud, nous regagnons le lieu du bivouac où nous attendent les pulkas. Harnais en place, les uns derrière les autres, les femmes et les hommes qui ne tractent pas devant pour ouvrir la voie ou aider au passage des clôture, nous reprenons en passant sous le Puy Ferrand la direction des voitures. Voilà cette courte aventure est finie !
Animateur : Michel Julien Nombre de participants : 2 hommes. Météo: temps couvert avec une visibilité de moins de 100 mètres par moment. Vent sensible de Nord-Est en rafales pendant les deux jours y compris la nuit. Deux heures de soleil, le dimanche sur le retour. Température négative proche de -8°C au point du jour. Classement : moyen du fait de l’épaisseur de la neige (progression) et du parcours en hors piste. Transport : Renault Kangoo. Kilométrage routier : 117 km (aller et retour) Temps de préparation du matériel et rédaction des divers documents : 8 heures Cartographie utilisée : cartes Ign, série bleue au 1/25000 n°2533 Ouest, Top 25 n°2534 OT et 2432 ET. Matériel mis à disposition par l’association: une tente de marque Ferrino, modèle Maverick, deux sursacs en goretex, deux couvertures de survie Space Blanket orange.
Faune et indices rencontrés : deux renards en train de gratter la neige à la recherche sans doute de campagnols (dimanche). Nombreuses traces d’animaux, couchettes et crottes (moquette) de chevreuil, traces de renard, crottes de lièvre en abondance à la pointe Sud dégagée du lac de Montcineyre. Empreintes d’écureuil sur la partie sommitale du Montcineyre. Aboiement d’un chevreuil à la tombée de la nuit samedi à proximité du bivouac.
Mot de l’animateur. Avec une neige exceptionnelle en qualité et en quantité et malgré les désistements, j’ai souhaité maintenir ce séjour afin de répondre à ce qui anime l’association depuis toujours, l’envie d’Aventure. Même à deux pas de chez soi, on peut vivre un moment inoubliable que certains vont chercher très loin !
Quelques chiffres : données fournies par une montre Garmin (kilométrage) et un planificateur d’itinéraire (dénivelées). J1. Dénivelées positives 450 m, négatives : 380 m, kilométrage : 12 J2. Dénivelées positives 440 m, négatives : 420 m, kilométrage : 13.
Départ de l’itinéraire à proximité du lieu-dit l’Escarot, orientation Sud pour gagner la forêt de la Banny, contournement par l’Ouest puis le Sud du Cocudoux. Après environ 7 kilomètres, nous avons installé le bivouac au Nord-Est du lac de Chambedaze en sous bois.
Je ne précise volontairement pas l’endroit. Le reste de la journée a été consacré à gagner le point haut du puy de la Vaisse (alt.1359m) dans une neige froide profonde sous le couvert d’une belle hêtraie. Retour au bivouac en empruntant une piste puis une forêt d’épicéa à la couche de neige intacte où seuls quelques animaux ont laissé leurs empreintes.
Après une nuit en bivouac bercée par les rafales de vent qui ont agité les cimes des arbres et fait tomber dans un lourd fracas les amas de neige accrochés aux branches, nous reprenons, le matériel rangé dans les pulkas, un solide petit déjeuner ingurgité l’exploration de la zone. L’objectif premier est d’atteindre la rive Sud du lac de Montcineyre puis le point haut à 1331 mètres.
Les sacs à dos sont chargés du minimum pour la journée avec le pique-nique et quelques affaires de protection. Peu de passages si ce n’est au niveau du lac où quelques skieurs ont laissé dans la neige leurs traces caractéristiques. Après une longue descente dans une forte pente en direction du Sud et un passage dans une zone plus ou moins chaotique, nous atteignons un vaste espace dégagé servant d’estive à la belle saison ponctué de bouquets de jolis hêtres. Au loin la ligne régulière d’une forêt d’exploitation située au dessus du lac de Chaumiane. Il nous faut maintenant marcher plein Ouest puis Nord-Ouest contournant par la gauche un point côté 1297. Sur les lieux du bivouac, nous reprenons possession des pulkas pour le chemin de retour qui se fera en trace directe, évitant au mieux les zones humides. Après deux jours sans bruit mécanique, les quelques voitures circulant sur la D 978, nous apportent un fond sonore prémisse d’un retour à la civilisation sous un ciel bleu où le soleil a enfin daigné se montrer.
Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience lorsque vous naviguez sur le site. Parmi ces cookies, les cookies classés comme nécessaires sont stockés sur votre navigateur car ils sont essentiels pour le fonctionnement des fonctionnalités de base du site. Nous utilisons également des cookies tiers qui nous aident à analyser et à comprendre comment vous utilisez ce site. Ces cookies ne seront stockés dans votre navigateur qu'avec votre consentement. Vous avez également la possibilité de désactiver ces cookies.
Les cookies nécessaires sont absolument essentiels au bon fonctionnement du site. Cette catégorie comprend uniquement les cookies qui garantissent les fonctionnalités de base et les fonctions de sécurité du site. Ces cookies ne stockent aucune information personnelle.
Tous les cookies qui peuvent ne pas être particulièrement nécessaires au fonctionnement du site et qui sont utilisés spécifiquement pour collecter des données personnelles des utilisateurs via des analyses, des publicités et d\'autres contenus intégrés sont appelés cookies non nécessaires. Il est obligatoire d\'obtenir le consentement de l\'utilisateur avant d\'exécuter ces cookies sur notre site.