Secteur : centre de la Haute Loire CARTE IGN 2835 OT Animatrice : Christelle Nombre de personnes : 13 personnes animatrice incluse
Météo : samedi, quelques gouttes le matin, ciel très couvert, de belles éclaircies l’après-midi ; dimanche, pluie au départ avec un ciel très bas suivie de bonnes éclaircies aux bons moments ! Terrain : samedi, quelques passages bien humides dans les bois, assez sec dans le secteur du ravin ; dimanche, quelques passages glissants au Peyre de Bard. Distance et dénivelé : Samedi, 15 km, et 400m (plus 2 km 80m au suc de Chapteuil) ; dimanche, 22 km, 700m Durée : samedi, 5h30 ; dimanche 8h00, pauses incluses Classement : facile Préparation et rédaction du compte rendu : 15h00
ITINERAIRES Samedi. Départ Rosières, ancienne voie ferrée, passage à l’est du ravin de Corbeuf, Chastel, Mont Bayt, Chazelle , Chavalamard, PC 845, sente sous la carrière du suc des Horts, PC 821, aller retour au Moulin du Pinard, retour sur l’ancienne voie ferrée puis chemin vers Chastel, passage au nord du ravin de Corbeuf, Rosières. Dimancxhe. Départ Queyrières, GR 65/430 jusqu’à Monedeyres, le Villaret, aller retour au Peyre de Bard, route forestière, contournement ouest du Mounier, Champclause, D15 jusqu’à la Grangette, Lac Bleu, Belistard, montée dans la forêt domaniale de Meygal, retour sur le GR 40, sommet du Testavoyre, les 4 routes, Raffy , le Coudert, Queyrières.
Départ samedi 7 heures du Musée Quillot pour rejoindre Rosières après 2 heures de route .Ciel très menaçant, nous attaquons la rando sous quelques gouttes…
L’objectif principal du jour est le ravin de Corbeuf dont nous apercevons rapidement les premières pentes.Il y a 40 millions d’années, un grand lac occupait cette région .Son retrait a laissé une énorme couche de sédiments d’une cinquantaine de mètres de haut présentant des variations de couleurs dues à la présence de fer et aux différentes transformations chimiques qu’il a subi. L’érosion y a creusé de grandes entailles spectaculaires ! le site est vraiment beau et surprenant mais très fragile et de ce fait il n’est plus possible d’y pénétrer. Je souhaitais accéder en hors-piste à la base des « dunes » mais les passages sont désormais bloqués par de gros tas de branchages et nous avons donc dû rebrousser chemin. Nous avons néanmoins eu un très beau panorama en empruntant en fin de parcours la sente en balcon qui contourne une partie du ravin. Nous avons ensuite activé les mollets pour rejoindre le sommet du Mont Bayt par une sente forestière assez envahie par la végétation. Pas de panorama mais nous avons fait le plein de bonnes odeurs de sous-bois. Pause pique-nique au joli Moulin du Pinard. Cet ancien moulin à blé du 19ème était un lieu de rendez-vous des villageois qui se retrouvaient autour d’un verre avant de repartir avec leur sac de farine d’où le nom ! ce site paisible a été superbement remis en état par un vieux monsieur qui l’a connu en état de marche lorsqu’il était enfant .Et on a la surprise d’y trouver aussi quelques vieux wagons remémorant l’époque de la Galoche, ligne de chemin de fer locale qui ralliait la Loire au Rhône. On peut désormais l’emprunter car elle a été transformée en voie verte. Nous passerons près du lieu où, en juin 1944, le train a déraillé, causant la mort de 13 personnes … la ligne sera fermée en 1952. Retour aux voitures, petit détour pour monter admirer la vue depuis la table d’orientation du suc de Jalore ainsi que le hameau du Roiron et ses maisons magnifiquement rénovées ! Nous clôturons cette journée avec une petite marche à Saint Julien Chapteuil où nous montons au sommet du suc du château dont il ne reste que quelques pans de murs .Du haut de cet énorme neck présentant de magnifiques orgues et de beaux pierriers, nous profitons d’une belle vue sur ce paysage hérissé de bosses si représentatives de ce secteur ! Dernière halte à la surprenante et belle église romane de St Pierre Eynac avant de rejoindre notre gîte tout proche. Très agréable soirée à la maison d’hôtes de la Fontaine, splendide bâtisse en pierre joliment rénovée bénéficiant d’une immense vue sur la plaine et où nous sommes très bien reçus.
Notre deuxième jour commence en tenue de pluie ! dommage, nous ne pourrons pas monter au petit neck de Queyrières où l’on aperçoit quand même de beaux prismes basaltiques. Heureusement, la pluie cesse rapidement et quelques éclaircies nous permettent d’accéder au sommet du Peyre de Bard (1200m) jolie crête effilée que nous avons tous beaucoup aimé ! c’est un dôme de phonolite, cette roche qui produit un son bien marqué lorsqu’on entrechoque 2 blocs. Nous rejoignons ensuite le beau Lac Bleu au nord-est de Boussoulet, très joli petit plan d’eau qui était auparavant un site d’extraction de lauzes. Méthode originale : Le lac était vidangé pour pouvoir accéder aux roches qui en tapissait le fond ! ce sont désormais de nombreux poissons qui profitent de la beauté du site (des chevaines à priori). Puis nous entamons une douce montée vers le point culminant du Meygal , le Testavoyre où malgré un ciel un peu voilé nous aurons un beau panorama. Le Mézenc, noyé dans les nuages, restera invisible mais on apercevra quand même les Alpes. Puis retour aux voitures en passant par Raffy où l’on profite d’une dernière belle vue sur la plaine et ses nombreux sucs ! Et encore de très belles bâtisses en pierre : nous avons vraiment été bluffés par la profusion et l’excellent état de toutes ces vieilles demeures. Dernière pause désaltérante à Saint Hostien avant de reprendre la route sous la pluie en repensant à ce bon week-end !
Une fois de plus, notre Auvergne nous a offert de bien belles images ! Merci à tous les Atlassiens présents pour la bonne humeur, les petites gourmandises, les bons échanges et les explications de nos spécialistes en fleurs, arbres, architecture …
Séjour n° 17 Canyon sec et sommets dans le Haut Atlas Central Marocain Du samedi 07 au samedi 21 septembre 2019 Animateur : Michel J. Nombre de participants : 14 dont 8 femmes et 6 hommes. Mot de l’animateur Ce nouveau tracé, un peu compliqué à organiser au niveau de la logistique et de l’intendance, a tenu toutes ses promesses. Originalité par ses passages inédits, bivouacs naturels dans des environnements de toute beauté, sommets peu connus, ambiance entre les participants ont été quelques uns des éléments qui ont contribué à la réussite de cette nouvelle grande aventure ! Météo : nous sommes arrivés à la fin d’une terrible période orageuse où des montées subites des eaux et des glissements de terrain ont provoqué la mort de nombreux marocains. Les deux premières soirées ont été légèrement perturbées et notamment, la seconde à la sortie du canyon où l’orage s’est invité au bivouac avec tonnerre et quelques gouttes de pluie. Le reste du séjour a bénéficié d’une météo agréable avec de la douceur. Hébergement : hôtel à Marrakech en chambre double et deux triples. Sur le terrain bivouac sous tentes Ferrino spacieuses bi-place, deux tentes Vaude et deux adhérents en tente solo dont deux North Face modèle Westwind (de l’association) emmenées de France. Une tente mess nous abritait pour prendre nos repas. Petite remarque, certaines tentes étaient en mauvais état notamment au niveau des fermetures. Nourriture : excellente et variée durant le trek. Repas composés de salades le midi avec un plat chaud de féculents et le plus souvent d’une soupe et d’une tajine le soir avec un dessert. Petit déjeuner copieux et classique. Beignets à deux reprises et le thé à la menthe plusieurs fois par jour. Transport – aérien : EasyJet au départ de l’aéroport de St Exupéry avec une arrivée à Marrakech – terrestre : au départ de Clermont-Ferrand, jusqu’à l’aéroport de St Exupéry à l’aide de trois véhicules, Yves, Dominique et Michel J. Sur place au Maroc, un bus confortable pour les passagers et un véhicule de tourisme Mitsusbishi pour le matériel.
Itinéraire : avec ce tracé inédit, nous complétons les deux précédents trek de 2015 et de 2016 et achevons l’exploration des trois canyons situés sur la partie Est du Mgoun. Deux sommets gravis pour la première fois par les membres d’Atlas, l’Azourki, altitude 3677m et le Waougoulzat, altitude 3605m et enfin après 20 ans une nouvelle fois, le sommet du djebel du Rat, altitude 3601m.
Classement : moyen. Déplacement à pied : 11 jours soit 80 heures. Journée libre à Marrakech : 1.5 Kilométrage parcouru à pied : 193.02. Dénivelées positives : 9570m. Dénivelées négatives : 10310m
Découpage du séjour Les données, l’altimétrie, la durée du déplacement et les dénivelées positives et négatives sont données par une montre Suntoo. Les distances, la durée de la randonnée, les altitudes maximum de journée à l’aide d’un Gps de marque Garmin. Les noms de villages ou de lieux-dits peuvent être sujet à plusieurs écritures.
Abréviations utilisées : DD : durée du déplacement ; DR : durée de la randonnée ; DP : dénivelée positive ; DN : dénivelée négative DL : distance linéaire ALMAXJ : altitude maximum de la journée.
Jour 1. Trajet en voiture entre Clermont-Ferrand et Lyon, plus précisément à Lusignan au parking MSD. Deux minibus nous ont transportés au terminal d’embarquement à Lyon St Exupéry. Vol avec la compagnie Easyjet et en 2h40, nous étions à Marrakech où nous attendait Slimane, patron du réceptif Marocain et Saïd, le conducteur du bus. Installation à l’hôtel Andalous, 4 étoiles (standard marocain). Après le repas du soir, je propose aux moins fatigués d’aller prendre un bain de foule sur la place Djemââ El Fna et de découvrir le site de la plus importante mosquée de Marrakech, la Koutoubia.
Jour 2. Le bus nous conduit au pied d’une première ligne de montagne composée des djebels, Tizal, Azourki et Aroudane, grossièrement parallèle à la chaîne principale du Mgoun. Nous prenons le repas du midi dans le vétuste café d’un village perché à mi-pente. Quelques membres de l’équipe sont déjà là. Nous apprendrons au cours de la journée que les muletiers arriveront plus tard venant du sud de la barrière du Mgoun après deux jours de déplacement. Une certaine désorganisation semble régner à ce point relais mais il n’en est rien même si les modalités du commencement du trek ont fait l’objet de modifications de dernière minute. Travaillant avec Slimane, depuis plus de trente ans, je laisse se faire la mise en place sans inquiétude particulière. Il est vrai que ces derniers jours la météo n’a pas été favorable à une préparation à l’européenne. Hier encore, il était aux dires des locaux impossible de circuler, sans risque, sur cette route de montagne. Encore quelques kilomètres en bus après le repas pour atteindre le Tizi-n-Tlissi à 2603m d’altitude, point de départ de la randonnée du jour. Elle nous fera une mise en jambe agréable le long du Jbel Aroudane et de la rivière (assif) Aqqa-n-Ilissi et nous pourrons découvrir plusieurs facettes de la montagne marocaine : une végétation diverse composée de chêne vert, buis, genévrier thurifère, centenaire, genévrier oxycèdre ou cade, des bergeries, certaines habitées en permanence d’autres de simples abris occupés à la belle saison, implantées à l’abri de la fureur de l’assif, quelques parcelles minuscules entourées de murets complètent le décor au fur et à mesure que l’on descend. Les derniers jours ont quelque peu chamboulé le paysage et les traces d’un ruissellement violent de l’eau sur ces terres arides sont encore bien visibles. Tous les ruisseaux souvent à sec à cette période, les rivières se retrouvent dans la vallée du village Zawyat Ahancal terme de cet échauffement où coule l’assif du nom du village, gros bourg vivant de l’agriculture entre élevage d’ovins et caprins et cultures vivrières. Ce soir, nous dormons au gîte de Farid avec une vue sur les extrémités rocheuses et découpées de l’Aroudane. Un véhicule 4×4 a déposé nos bagages et le nécessaire pour le repas du soir. Il fera le chemin inverse demain matin et remettra à l’équipe des muletiers nos sacs qui nous rejoindront par un sentier muletier entre Azourki et Aroudane au premier bivouac. DD 4h13 DP 30m DN 975m DL 10km ALMAXJ 2603m
Jour 3. Réveil à 06h00 pour un petit déjeuner pris en commun à 07h00. Répartis dans plusieurs petits dortoirs, la nuit a été réparatrice pour le groupe. Sommaire mais propre, ce gîte nous a proposé un confort avec des douches et des toilettes que nous n’aurons plus dans les jours à venir. Nous quittons à pied Zawyat par une piste en terre en direction de Taghia. La sente parcourue 3 ans plus tôt se transforme petit à petit au prix d’efforts considérables en un chemin qui gagnera le fond de la vallée. C’est sans doute une nécessité pour maintenir dans ces vallées une population qui ne bénéficie pas ou peu de la transformation rapide de la société marocaine. Deux énormes pelleteuses travaillent à briser la roche. A 1756m d’altitude, nous bifurquons sur notre gauche, traversons l’assif et pénétrons dans le canyon aqqa-n-Tazaght. Étroit au début, il est constitué de blocs et de chaos que nous franchissons ou contournons. L’élévation est régulière puis le canyon s’élargit et comme dans un havre de paix, d’immenses chênes verts à la hauteur inhabituelle et aux diamètres imposants se développent sur un terrain pentu à l’allure inhospitalière. Nous bifurquons de nouveau et prenons une branche du canyon sur la gauche. Partis sous un ciel bleu, nous nous retrouvons progressivement sous un ciel encombré de gros nuages. Ahmed qui nous accompagne à nouveau sur ce trek montre peu son inquiétude mais les précipitations des derniers jours doivent être présentes dans son esprit. Je sens qu’il a hâte de sortir de ces étroitures aux hautes falaises, synonymes possibles d’un piège. La montée est raide, la sortie semble imminente mais nous redescendons pour attraper une branche plus petite. Un gros rocher nous sert de table de pique-nique qui est le bienvenu. Ce canyon est un véritable labyrinthe, une branche se présente à gauche mais nous en prenons une à droite. La hauteur des falaises se réduisent, le fond encaissé est loin au-dessous de nous et c’est enfin le plateau. Il nous faudra encore de longs kilomètres pour atteindre le lieu du bivouac protégé dans un vallon, installé à proximité d’une source et d’un mini cours d’eau. Première rencontre avec les nomades, quelques campements sont installés, les dromadaires broutent avec délectation des petits buissons épineux qui ressemblent aux genets scorpions de la Sierra de Guara en Espagne que l’on désigne sous le nom de «coussin de belle-mère». Des colonies de craves se font entendre. Un orage se prépare au sud de notre point. Installation dans les tentes biplaces, thé à la menthe et toilette avec les cuvettes pliables de l’association occuperont la fin de l’après-midi. Notre équipe muletiers et cuisinier est au complet. DD 8h50 DP 1520m DN 305m DL 23.2km ALMAXJ 3013m Altitude du bivouac 2837m
Jour 4. L’orage d’hier soir nous enveloppe ce matin d’une humidité bien présente. Les tentes sont très mouillées mais la nuit a été calme, troublée seulement par le mouvement des mules entravées à peu de distance du camp. Après un petit déjeuner copieux, nous partons sous un ciel couvert et pesant. Toute la matinée, nous cheminerons sur ce vaste plateau entre 2800 et 3000 mètres contournant les mamelons situés à une altitude avoisinant ou dépassant les 3200 mètres d’altitude. Bientôt, nous franchissons la ligne imaginaire du partage des eaux et nous nous rapprochons de l’Azourki, tout en longueur. Sur notre droite encore des ramifications du grand canyon d’hier orientées nord et nord-est d’où s’envole une compagnie de perdrix ; à gauche un canyon plus modeste aux multiples branches sud et sud-ouest. Le squelette d’une tête de dromadaire correctement nettoyée trône dans ce décor minéral où seules quelques touffes de genets amènent une touche de verdure. La vie n’est pas absente pour celles et ceux qui savent observer, une petite chouette, installée sur un rebord rocheux, sans doute à l’affût d’insectes ou de rongeurs s’envole tardivement à notre approche. Nous longeons l’Azourki et Ahmed enchaîne les pauses car l’équipe des muletiers aurait dû nous rattraper depuis longtemps mais rien à l’horizon. Nous descendons en pente douce un large vallon, l’heure du pique-nique est largement dépassée mais le mélange, petit gâteaux sucrés, dattes, figues séchées nous permet facilement de tenir. Petite attention qui fera partie comme à l’occasion de chaque trek d’une pause le matin. Le repas de mi-journée sera pris pour finir au lieu du bivouac. A chaque jour sa petite aventure, aujourd’hui l’équipe des muletiers a contourné un sommet intermédiaire au lieu d’aller en trace directe. Petite mésentente, sans conséquence, entre muletiers venant d’une vallée éloignée et guide qui travaillent ensemble pour la première fois. Seul Hossin le cuisinier est le régional de l’étape venant de la riche vallée des Ait Bouguemez située à peu de distance à vol d’oiseau. DD 5h32 DP 385m DN 645m DL 17.08km ALMAXJ 3107m Altitude du bivouac 2855m
Jour 5. Au fil de la journée d’hier, la météo s’est améliorée et un soleil généreux nous a accompagné sur la fin d’après-midi. Ce matin, le réveil se fait dans une nuit noire sous un ciel étoilé. Il est 06h35 lorsque nous quittons le camp à la lampe frontale pour l’ascension de l’Azourki. Une première pour Atlas Aventure. Nous sommes passés à plusieurs reprises à proximité lors de treks précédents mais nous ne l’avons jamais gravi. Ahmed l’a déjà fait mais ce n’est pas un classique comme peut l’être le Toubkal sur le Haut Atlas occidental ou plus près de nous le Mgoun. La montée est progressive dans de la pierraille relativement stable. Pas de trace de passage. Magnifique lever de soleil qui éclaire les difficultés à venir. Première pause sous une barre rocheuse où nichent de nombreux faucons. A 3200 mètres, nous progressons en posant les mains pour passer une barre rocheuse et atteindre une première vire. De vires en vires de plus en plus étroites, replats naturels dans cette montagne érodée nous progressons et gagnons de l’altitude. Ceux qui ne craignent pas le vide encouragent celles et ceux qui appréhendent un peu…Un dernier effort en posant les mains et le premier sommet intermédiaire est atteint vers 10h00 à 3565m. Une cassure dans un rocher que nous franchissons avec précaution et c’est par une longue crête en légère montée que nous atteignons le sommet. La vue est circulaire sur 360 degrés avec au premier plan vers le sud-ouest le Waougoulzat, en second plan, la chaîne du Mgoun qui porte encore les traces des dernières intempéries sous forme de neige. Au nord, les dernières crêtes du Haut Atlas central vers Beni Mellal, au nord-est, les hauts sommets du Haut Atlas oriental. Vers l’ouest, toute en longueur, la vallée des Ait Bouguemez avec en son extrémité la pyramide rocheuse presque parfaite où domine le grenier fortifié Sidi Moussa, visité en 2016. Moment de quiétude avec un vent modéré qui nous laisse le temps de savourer l’instant ! Une longue descente nous attend où nous pourrons admirer les fantaisies aériennes d’un couple de grand corbeau et un beau vol de crave. DD 10h10 DP 1190m DN 1665m DL 14.10km. ALMAXJ 3702m Altitude du bivouac 2250m
Jour 6. Hier en fin d’après-midi, nous avons eu la visite du sous-préfet de Tabant qui souhaitait connaître nos identités. Depuis le meurtre des ressortissantes scandinaves, Louisa, danoise et Maren, norvégienne sur le Haut Atlas Occidental, des mesures de surveillance des étrangers ont été mises en place avec l’interdiction de bivouaquer dans la périphérie des zones habitées ce qu’ignorait notre guide. Ce matin, rien ne presse, nous quittons le camp situé à Zawyat Oulzia à 9h00 pour une étape qui doit nous amener sous le djebel Waougoulzat, prochain objectif. Nous suivons rive gauche un temps, de loin la partie supérieure de la vallée des Ait Bouguemez. Ahmed en cheminant nous montre un cimetière peu visible pour des occidentaux, pas de tombe, de simples pierre posées sur le sol verticalement. Parallèles, le défunt est un homme ; perpendiculaires, une femme, le visage toujours tourné vers La Mecque. Nous atteignons à hauteur d’Ifrane, une piste qui nous permet d’atteindre un col à 2225 mètres d’altitude puis c’est la descente par un sentier muletier à travers les genévriers thurifères pour atteindre Rbat. Nouvelle déconvenue ! Nous devons dormir en gîte puisque le bivouac dans la zone administrative de la vallée semble dorénavant interdit, mais celui de Rbat est complet, occupé par des instituteurs en formation et nous devons poursuivre notre descente jusqu’au village de Ibakaliwane à 1890m d’altitude. Nous logerons chez Ait Ayoub. DD 4h50 DP 360m DN 600m DL 15.63km ALMAXJ 2265m Altitude du gîte 1890m
Jour 7. Il est 7h35 lorsque nous quittons le gîte avec 1⁄2 heure de retard sur l’horaire annoncé par Ahmed. Le groupe était prêt mais nous avons du attendre le petit déjeuner…Enfin, c’est le départ, le pique-nique est réparti dans nos sacs à dos, boites de sardines, énorme boite de thon, chacun ayant récupéré un œuf dur et une orange. Ahmed, le guide et Mohamed, le muletier se partagent, les pains, deux saucissons de bœuf, la boule de fromage et important, le sel au cumin. Mohamed, très grand est taillé pour la course à pied, filiforme, il a une grande agilité sur les rochers. Nous faisons le chemin inverse en montée qui nous ramène à Rbat. D’énormes travaux sont engagés à l’aide de pelleteuses qui vont transformer cette piste de terre en route large asphaltée. Le gîte que nous quittons était vaste et confortable et tout le monde semble en forme pour cette longue journée qui nous attend. Le village est maintenant dépassé, nous nous engageons dans une vallée moins verdoyante au fur et à mesure que nous montons en altitude et occupée en grande partie par l’oued qui transporte à chaque crue des quantités importantes de cailloux. Une pelleteuse s’active, là également, transformant la sente en une piste qui permettra aux dernières maisons d’avoir plus facilement accès à la future route et à des transports en commun. Cela s’appelle le désenclavement, engagement politique du Roi Mohamed VI d’après Ahmed. Il est vrai que les aménagements sont nombreux, poteaux électriques visibles dans le paysage, pistes franchissant de hauts cols, inexistantes auparavant. Le but recherché est de maintenir la population rurale sur les terres et de ne pas grossir les bidonvilles des villes. Nous cheminons maintenant entre des genévriers thurifères géants, vieux sans doute de plusieurs centaines d’années. Les troncs portent des stries torturées comme ci on avait voulu ralentir la croissance de ces arbres. Nous prenons lentement de l’altitude, contournant et contournant encore des mamelons. Bientôt des «azib». Au loin on entend les appels presque humain de quelques chevreaux. Le djebel Waougoulzat se dresse devant nous comme un mur infranchissable. L’altimètre ne semble pas bouger et le guide semble attendre le dernier moment pour se décider à aller vers lui. Les bergeries d’altitude s’estompent, plus de sente, nous zigzaguons entre les «coussins de belle-mère». Le tapis végétal se fait plus rare, les dernières plantes sont derrière nous, bientôt le sommet ? Non, Ahmed décide de descendre dans un nouveau vallon encaissé occupé par quelques arbres géants. Sur notre gauche, une ligne de mamelons espacés qui culminent entre 2800 et 3300 m d’altitude. La pente se fait plus raide, le col est en vue, il est 13h45, nous sommes à 3325m sur la montre altimétrique, 3540 sur la carte. Le vent souffle en rafales mais il ne fait pas froid. Nous dégustons le pique-nique abrités par des rochers et profitons de ce moment exceptionnel gagné à la force du mollet. Le panorama est grandiose, peu d’européens gravissent cette montagne beaucoup moins connue que son voisin, le Mgoun. Coincé au nord par l’Ighil-n-Ait-Ourit et ses sommets allant de 2600 à 2900m prolongé à l’ouest par le djebel Tizal à plus de 3000m, on aperçoit le cordon vert de la vallée des Ait Bouguemez. Au sud, c’est la longue chaîne du Mgoun avec son sommet principal à 4068m. Je propose de continuer vers l’est pour atteindre les différents sommets de la chaîne. Le groupe se partage en deux, Mohamed nous accompagnera, Ahmed descendant directement à travers des barres rocheuses pour rejoindre le lieu du bivouac bien identifiable depuis notre belvédère. Le terrain est instable et provoque quelques glissades sans conséquence. L’autre groupe progresse sur l’épaulement et gagne en altitude, 3500m puis c’est le sommet à 3605m (montre gps). Notre descente sera plus confortable que celle du groupe d’Ahmed. La lecture du terrain est plus facile avec un énorme pierrier et un pourcentage approchant sans doute les 40%. J’initie Mohamed à la descente en trace directe dans la pente. Il est 18h30 lorsque nous nous posons enfin pour déguster le thé à la menthe. Le premier groupe est déjà là, arrivé depuis quelques dizaines minutes. Pour achever la journée, 4 d’entre nous remontent le vallon où coule l’oued pour remplir les gourdes et bouteilles d’eau de l’ensemble des participants. DD 10h59 DP 1955m DN 1670m DL 23.92km ALMAXJ 3605m Altitude du bivouac 2207m
Jour 8. Nous laissons le campement derrière nous après avoir absorbé un solide petit déjeuner avec café ou thé voire chocolat et moult pains avec margarine, diverses confitures de marque notamment «Aicha» et pâte à tartiner. Il est 09h00 environ et la journée s’annonce normalement plus facile. Nous sommes sur la rive droite de l’assif Mgoun et traversons plusieurs villages accrochés au relief à l’activité exclusivement agricole. Entre les maisons et l’oued plusieurs cultures, pomme de terre, certains plants encore fleuris, d’autres fanés prêts à être ramassés ; des parcelles de maïs ; des arbres fruitiers, pommiers notamment au pied desquels une haute et généreuse luzerne pousse. Nous coupons une piste avec une bande centrale de goudron qui vient de la vallée des Ait Bouguemez en passant par le « tizi-n-Aït-Imi » et qui se poursuit jusqu’à rejoindre kelaa Mgouna. Une pause à la confluence de l’assif Amougr Saln avec l’assif-n-Oulilimt qui donne la rivière Mgoun. Le grenier fortifié «Tighremt-n-Aït-Ahmed» sur la rive droite construit en pisé il y a quelques décennies continue à se désagréger sous l’action des pluies. L’oued est encore très chargé et pour éviter de se mouiller les pieds on doit escalader quelques rochers en posant les mains puis pour éviter une cascade on repasse rive gauche pour franchir un premier col puis un second. Enfin le camp apparaît en contrebas à la sortie d’une courbe de la rivière. Après le thé traditionnel puis le repas du midi pris tardivement, on profite du ciel bleu et du soleil pour faire toilette et lessive dans une eau fraîche et tonifiante. DD 06h15 DP 715m DN 295m DL 18.73km ALMAXJ 2689m Altitude du bivouac 2661m
Jour 9. La nuit a été troublée par le bruit des toiles de tentes secouées par de violentes rafales de vent. A 8h00, nous quittons ce camp planté en pleine montagne avec une eau abondante à proximité, un bonheur simple…Quelques craves aux becs courbés vers le bas piochent la zone humide à la végétation rase pendant que trois pigeons ressemblant à nos pigeons de ville se nourrissent des déchets des mules. Sans doute des pigeons «bizet». Une heure après, nous laissons sur notre gauche, le lit de l’assif pour gravir un mamelon qui nous amène à de jolis «azib» construits en pierre aux formes arrondies. Un chevreau se fait entendre. Pas de troupeau présent, le dernier vu est à environ 1⁄2 heure de marche. La petite bête au déplacement malhabile nous suit avec détermination. Nous atteignons le tizi-n-Oumsoud à 2969m puis c’est une nouvelle descente. Entre-temps, les muletiers nous ont rejoints et l’un des jeunes a réussi à attraper le chevreau qu’il confiera bientôt à des muletiers que l’on croisera et qui le ramèneront vers le troupeau. A 2460m, nous faisons une pause «grignotage». Il nous faudra 1h15 pour atteindre de nouveau les 2900m de l’immense plateau de Tarkeddid puis ce sera le franchissement du passage de la ligne de partage des eaux dans l’alignement du refuge du Mgoun. Dorénavant, les cours d’eau et notamment la Tessaoute qui prend sa source, ici, s’écoulent vers l’ouest. Nous suivons ce filet d’eau qui sera dans quelques kilomètres une rivière importante qui irriguera un nombre important de champs cultivés. A l’amorce d’un canyon, il est 14h00, nous sommes arrivés à l’emplacement du bivouac. L’emplacement initial était prévu un peu plus loin mais présentait des inconvénients. Ce changement, ne remettant pas en cause le découpage des journées à venir et l’endroit étant magnifique, nous profitons du reste de la journée pour flâner, nous attacher aux taches quotidiennes, toilette et lessive et profiter de ce cadre de carte postale. DD 06h02 DP 800m DN 595m DL 17.96km ALMAXJ 3000m Altitude du bivouac 2895m
Jour 10. Nous laissons la Tessaoute se faufiler dans le canyon et montons à droite au-dessus d’un vallon pour atteindre en passant plusieurs petits cols un plateau où Ahmed nous montre deux gouffres dont nous ne pouvons voir le fond. Sans doute, l’alimentation de la seconde source de la Tessaoute. Cette immensité minérale à plus de 3000m d’altitude doit être gavée de neige l’hiver et doit représenter une réserve d’eau importante pour la vallée. Le bord est atteint et faisons une pause au col Sdremt à 3200m d’où nous avons une vue plongeante sur la vallée verdoyante de la Tessaoute avec ses cultures habituelles et quelques bouquets de peupliers qui serviront, une fois coupés aux charpentes des maisons. La luminosité est parfaite et le contraste entre le vert et l’arrière plan des pentes aux roches rouges donne une valeur supplémentaire au cliché. Des espagnols arrivent au col, c’est l’occasion d’échanges entre les guides et les membres des deux groupes. Un oiseau de grande envergure sombre, observe sans doute la scène et cherchant les courants ascendants disparaît rapidement. La journée continue par une longue descente faîte de petits pierriers et de rochers façonnés par l’homme afin de permettre aux mules de pouvoir transporter leurs chargements de la vallée au plateau. Bientôt Tasgaïwalt à environ 2500m d’altitude puis c’est l’arrêt sous des noyers à la sortie du village d’Amezri pour la pause déjeuner. Finie la descente, nous reprenons vers 16h00, notre voyage et vers 3000m c’est le tizi-n-Wani. Passé le djebel Tig Nousti, se dessine au pied du djebel du Rat une étendue d’eau éphémère qui miroite au soleil couchant. Des nuages s’amoncellent face à nous et après le ciel rouge d’avant-hier et les cirrus des derniers jours, le temps semble amorcer un changement. Le campement est atteint vers 18h00. Le sol est plat et de nombreux puits ont été creusés en profondeur pour atteindre le niveau des nappes phréatiques afin d’abreuver les importants troupeaux d’ovins et de caprins. Deux sacs manquent lors du déchargement des mules. La nuit est tombée générant une certaine inquiétude. Ahmed explique qu’un muletier et son animal sont restés en arrière au village afin de faire les derniers achats pour la fin du trek et que les sacs n’ont pas été transférés comme prévu sur une autre mule. Il fait nuit noire quand le chargement tant attendu arrive enfin ! Une nouvelle aventure dans l’aventure ! DD 10h09 DP 930m DN 1135m DL 23.74km ALMAXJ 3294m Altitude du bivouac 2670m
Jour 11. C’est le grand jour. Nous nous levons à 06h00 pour le dernier sommet, le djebel du Rat indiqué à 3601m sur la carte. Le camp est rapidement derrière nous, le ciel est chargé et donne une ambiance particulière. Nous prenons de la hauteur par une sente pentue, à peine marquée dans un vallon coincé entre deux mamelons. Le minéral est partout, nos chaussures continuent de pousser, de déplacer en permanence des cailloux de toutes tailles. Malgré la fatigue accumulée depuis le début du trek, la progression est régulière et à un mouvement de terrain succède un autre mouvement. Enfin l’épaulement se distingue sur le fond gris du ciel. A l’ouest, le ciel présente de larges éclaircies, l’inquiétude du matin s’estompe, la journée semble sauvée. Un dernier effort pour atteindre une ligne de pente qui nous amène au sommet et nous offre à droite et à gauche une vue lointaine des différents massifs montagneux entrecoupés de vallées verdoyantes. Quel paysage ! Après la prise de photos pour figer l’instant, on amorce la descente…A mi-pente, on organise le pique-nique réparti et sorti des sacs à dos. Un pierrier puis on suit une courbe de niveau pour gagner une zone à l’herbe rase. Petite pause, Ahmed et Mohamed se dispersent à la recherche des muletiers, une nouvelle fois une mauvaise compréhension, une méconnaissance des lieux par l’intendance. Ils ne sont pas là et n’ont pas été aperçus par les bergers en transhumance. On se remet en mode descente en suivant les petits cours d’eau et après une perte d’altitude de 350m environ, on trouve l’équipe dans un repli de terrain à proximité de deux ruisseaux dans la vallée d’Imazayn. DD 7h00 DP 1165m DN 1075m DL 12.23km ALMAXJ 3831m Altitude du bivouac 2768m
Jour 12. Pour éviter une fin de trek sur le goudron, Ahmed nous convie à un dernier parcours montagneux qui se révélera exceptionnel et bien sûr inédit. Les beaux treks se méritent et l’intérêt sait d’essayer de nouvelles traces, de nouveaux passages. C’est ce que j’aime chez Ahmed, une fois qu’il a jaugé la capacité du groupe, il ose et ce n’est pas pour me déplaire ! La première partie nous fait remonter pour atteindre un col à 3100m puis une longue descente où nous retrouvons progressivement de magnifiques genévriers, nous amène au bord d’une falaise. Trouver le passage pour gagner la vallée est l’objectif du moment, nous partons vers la gauche, le sud, mais pas de faiblesse du relief, la marche est vertigineuse. Ahmed cherche dans cette verticalité… Comme toujours, le berger du coin sera d’un précieux secours. Petit retour en arrière, nous prenons la direction du nord en longeant au plus près le précipice, Ahmed cherchant la faille. Nous y sommes, les villageois ont su exploiter l’endroit friable de la falaise en traçant une sente muletière à gros renfort de support artificiel fait de bois et de cailloux pour monter sur ce plateau leurs troupeaux. Le village se montre en contrebas mais il faudra de nombreux zigzag pour enfin l’atteindre. Les premiers habitants rencontrés sont un peu surpris de nous voir arriver par ce passage. Puis par une longue piste en terre, nous gagnons vers 15h00, le gîte à Ait Ali-n-Ito terme de notre périple à 1850m d’altitude. DD 6h00 DP 520m DN 1350m DL 16.43km ALMAXJ 3080m
Jour 13. Hier soir, petite fête au gîte pour marquer la fin du trek, arrosée au jus de pomme et coca avec les muletiers, le cuisinier et Ahmed, le guide. Comme d’habitude que ce soit au Maroc ou dans d’autres pays visités par Atlas, nous aimons réunir tout le monde autour d’un pot en remettant à chacun un petit supplément de salaire sous la forme d’un pourboire. Puis c’est le grand retour, pour nous vers Marrakech, pour les muletiers vers le Douar Amsker, leur village et Hossin, le cuisinier, vers la vallée des Aït Bouguemez. En revenant vers la ville, nous pouvons constater les dégâts des derniers orages avec de nombreux glissements de terrain déblayés à la hâte pour rendre la circulation possible sur ces petites routes de montagne. Mais bientôt c’est le brouhaha de Marrakech et la circulation dense sur les larges avenues qui nous ramènent au quotidien après une dizaine de jours un peu loin du monde. Installation à l’hôtel, délassement dans la piscine et reprise des petites habitudes.
Jour 14. Journée consacrée à la visite de quelques endroits de Marrakech. Sur mes propositions, le groupe a choisi, le Palais de la Bahia, la fraîcheur des jardins andalous et le raffinement de ses décors intérieurs. Puis après avoir cheminé à travers les souks, nous avons poussé jusqu’au Jardin de Majorelle et découvrir l’extraordinaire composition de plantes exotiques.
Jour 15. Un petit tour à pied au jardin de la Ménara, derniers achats dans les boutiques des souks et repas pris ensemble au restaurant de l’hôtel Ali proche de la place Fna. Avant le départ pour l’aéroport, nous sommes invités chez Slimane pour un dernier moment de convivialité avec thé à la menthe, gâteaux marocains, poulet aux coings. Un bon moment ! Retour dans la nuit sur Clermont-Ferrand. Accident et blessure : quelques chutes et glissades sans gravité et l’une plus importante sur un chemin qui a entraîné un léger traumatisme du nez et par la suite quelques couleurs originales au niveau du visage.
Temps de préparation : 35 heures en comptant le temps de rédaction des différents mails et de ce compte rendu. Kilométrage routier effectué : pour le transport des participants en covoiturage de Clermont-Ferrand à St Exupéry (aller et retour) 1292 km
Séjour n°15 Autour du Mont Blanc Du mercredi 14 août au samedi 24 août 2019
ANIMATEUR : Denis SECTEUR GEOGRAPHIQUE : Massif du Mont Blanc, (Haute Savoie, Italie, Suisse) NOMBRE DE PARTICIPANTS : 7 (4H et 3F) METEO : A qualifier d’exceptionnelle pour ce secteur avec 1 seule journée de maussade et 1 journée de pluvieuse sur 11 jours. Températures douces voire élevées pour l’altitude. CLASSEMENT du SEJOUR : moyen KILOMETRAGE VOITURE : environ 900km A/R pour chacune des voitures utilisées CARTES, TOPOS, DOC utilisés: carte IGN au 1/25000 n°3531ET Saint Gervais et carte n°3630OT Chamonix, topoguide de la fédé référence 028 Tour du Mont Blanc 12ème édition de 1994 et 19ème édition de 2014 + livre Savoie Mont Blanc, de Brigitte et Isabelle Baudriller + consultations diverses via internet.
JOUR 1 : 14/08/2019 La première journée sera consacrée essentiellement au voyage aller avec 2 véhicules depuis Lezoux comme point de ralliement et un départ matinal. A peine arrivés à une encablure de Chamonix, nous nous rendrons vite compte de l’affluence touristique dans le secteur, les difficultés pour stationner etc… Ceci fait, nous prendrons notre casse-croûte de midi près des autos au départ de notre itinéraire qualifié de mise en jambe. Départ (1370m) peu avant le parking du parc zoologique du Merlet (les Houches) pour un itinéraire en aller-retour pour les chalets de Chailloux (1930m) L’intérêt de cette balade consistait depuis un balcon naturel à s’offrir une vue assurée sur le Mont Blanc au cas où la météo nous ferait défaut dans les prochains jours. Nous ne serons pas déçu: la montagne est immaculée, spectaculaire, impressionnante… si proche et pourtant nous paraissant si vaste et par endroit inaccessible. Malgré l’avancée de la journée aucun nuage, aucune nuée ne viendront troubler l’image. Vrombissements d’hélicoptères ou passages d’avions de tourisme seront les seuls éléments nous interpelant dans ce décor de cinéma et unique au monde. Hébergement au gite Tupilak à Les Coupeaux à 2km de là et tout proche de notre départ du lendemain.
JOUR 2 : 15/08/2019 1ère étape Les Houches (1050m) chalets du Truc (1700m) +1431m -746m 8h15 d’activité. Météo beau, ciel dégagé puis sommets se couvrant partiellement au fil de l’après-midi. La première préoccupation aura été de garer convenablement nos 2 véhicules pour une dizaine de jours sur des parkings prévus à cet effet et gratuits au lieu dit Trabets. Les parkings copieusement garnis nous renseigneront sur la fréquentation sur ce tour mais point de balisage à la ronde. La 2ème préoccupation aura donc été de partir sur le bon sentier car aujourd’hui et dans ce secteur, il n’est point question de s’accommoder d’une partie de hors piste… C’est en suivant la petite route sillonnant entre les chalets que nous pourrons rejoindre l’itinéraire officiel ! De là une bonne piste nous permettra d’absorber la 1ère épreuve: le col de Voza (1657m). Nous délaisserons l’itinéraire pour s’offrir une première variante, d’abord par un cheminement en pente douce descendante puis par la spectaculaire passerelle qui enjambe le torrent de Bionnassay et la vue sur le glacier éponyme. Rapidement là-haut, apparait le col de tricot (2120m) et véritablement un parfait col en V. La pente s’accentue, la brise apparait de plus en plus vive, l’affluence est importante, variée, nous y sommes… La vue est prenante sur les chalets de Miage (1560m) harmonieusement disposés en vallée près du torrent. Les dômes de Miage sont là mais resteront invisibles enveloppés dans la brume de fin de journée. Arrivés aux chalets, il nous faudra nous ravitailler en eau avant de parvenir au chalet du Truc notre hébergement du jour. Pas de douche, toilettes sèches à 50 m du refuge, accueil familial, simple et efficace… montagnard en fait.
JOUR 3 : 16/08/2019. 2ème étape. Chalets du Truc (1700m) – refuge de la croix du Bonhomme (2433m) +1357m -655m 9h05 d’activité Météo: très beau, ciel parfaitement dégagé, se couvrant de brumes passagères puis retour au grand beau temps sur la fin d’après midi. Départ matinal, et démarrage par une section en descente (-600m) et en sous-bois jusqu’à Contamines-Montjoie, le passage dans cette partie urbanisée étant obligatoire avant de s’engager pour le col du Bonhomme. Ravitaillement dans cette charmante station de montagne: beaux chalets construits à diverses époques, église remarquable de style baroque haut savoyard. Il est près de 10 heures, nous arpentons le fond du vallon distinguant ici et là équipements sportifs, touristiques, parkings etc… et partageons la piste avec de nombreux autres randonneurs. Passage et arrêt à la fameuse église de Notre Dame de la Gorge elle aussi de style baroque. La pente s’accentue fortement jusqu’au pont romain puis nous emprunterons une bonne piste serpentant en pente douce dans le vallon. Longue pause de mi-parcours tout près du torrent peu après l’embranchement pour les lacs Jovet. Nous comprenons alors que ces 2 lacs constituent un bel itinéraire à la journée ceci expliquant le nombre de randonneurs au départ le matin. Il est temps de repartir, le col du Bonhomme à 2329m sera atteint en ce milieu d’après-midi. Là aussi l’affluence est importante et variée : jeunes, anciens, cyclistes, étrangers… Plutôt agréable le cheminement et l’arrivée sur le col voisin de la croix du Bonhomme (2479m) avec au loin le lac de Roselend et là devant nous, immense le massif du Beaufortain. Arrivée et installation au refuge de la croix du Bonhomme (2433m). La douche accessible sur un court créneau horaire est très demandée, mais oh combien appréciée. La source toute proche laisse échapper un mince filet d’eau. Ici aussi les toilettes proposées en toilettes extérieures sont des toilettes sèches. Le soleil se couche, une bande de bouquetins s’approchent du refuge… magique. Il parait qu’ils viennent là tous les jours et depuis de nombreuses années. L’étape sera appréciée malgré la taille de ce véritable refuge de montagne placé à la croisée des itinéraires et géré par le CAF.
JOUR 4 : 17/08/2019. 3ème étape. Refuge de la croix du Bonhomme (2433m) Refuge Elisabetta Soldini (2200m) +1060m -1260m 8h15 d’activité Météo : le beau temps se confirme, météo identique à la veille. Quelques nuages apparaissent en cours de journée notamment les fameux nuages lenticulaires sur le Mont-Blanc mais ne se fixent pas et disparaissent au loin. Plutôt que de descendre aux Chapieux tout en s’épargnant une longue et ennuyeuse piste, nous emprunterons le sentier qui conduit au col des Fours (2665m). Le passage est digne d’intérêt sans doute car c’est un des passages au plus haut de notre itinéraire, de plus la vue y est admirable sur la vallée, sur le col de Seigne notre deuxième objectif et le tout salué par 2 ou 3 chamois… Ces derniers nous observent depuis la tête sud des Fours et semblent comme intrigués… Nous ravira la descente par les Tufs et ce sentier longeant de belles plaques et falaises de schiste, façonnées par le torrent. Comme autant de témoignages de l’existence d’une vie sauvage (sur un itinéraire fréquenté), à peine apeurées et méfiantes quelques marmottes se laisseront photographier. Pause à la ville des Glaciers: une ville avec 3 ou 4 bâtiments, une fromagerie et surtout un parking parfaitement équipé pour les nombreux visiteurs de la vallée. Quelques 700 m de dénivelée nous attendent pour parvenir au col de Seigne mais la pente est régulière et surtout la vue extraordinaire sur les glaciers et l’aiguille des Lanchettes. Le col de Seigne (2516m) célébrant notre passage en Italie est venté, la température est presque désagréable aussi c’est bien en dessous que nous profiterons du panorama à l’abri relatif de rochers. Déjà devant nous apparait tout le val Veni notre étape du lendemain, on devine Courmayeur loin au fond et remarquons l’entrée du val Ferret. Avec la vue impressionnante sur les pyramides calcaires, le Mont Blanc par derrière et désormais avec une progression direction Nord Est, nous constatons que notre rotation sur ce massif est déjà importante. Passage à la Casermetta un centre d’interprétation des paysages puis arrivée par un verdoyant vallon à notre hébergement du jour. Placé sous le glacier de la Lée Blanche, surplombant le vallon, le refuge Elisabetta représente un beau bâtiment restauré et géré par le CAI (club alpin italien). Pas de douches, pas d’eau en fait… Le torrent glaciaire dévale furieusement à une centaine de mètres aussi nous resterons étonnés que la source proche ne diffuse qu’un filet d’eau et la pompe d’amener d’eau au bâtiment se trouve en panne. En contrepartie, l’éclairage diffusé est important, le chauffage électrique allumé… Autant de signes qui nous font nous interroger sur la gestion de l’eau et de l’énergie…dans ce refuge.
JOUR 5 : 18/08/2019. 4éme étape. Refuge Elisabetta Soldini (2200m) – Refuge Bertone (1991m) +1345m -1545m 8h46 d’activité Météo : 5ème journée de grand beau temps, identique aux précédentes. Seuls quelques nuages apparaissent puis se diffusent en altitude. Ils ne suffisent pas à nous inquiéter et alors même que nous attendons le passage d’une perturbation. La descente dans le val Veni depuis le refuge constituera l’échauffement… Le lac Combal se comble mais conserve assez de miroirs aquatiques pour nous permettre quelques beaux clichés en préambule d’autres beaux panoramas offerts par le curieux lac du Miage enserré dans la moraine de l’immense glacier du même nom… Nous bénéficierons longuement de cet ensemble de paysages en empruntant le sentier en balcon du val Veni par l’Arp Vieille. La progression est plutôt régulière à flanc de montagne et sans perdre trop d’altitude jusqu’à Plan Chécrouit. Désormais la vue sur le Mont Blanc de Courmayeur d’une part et sur l’aiguille Noire de Peuterey ou la pointe Helbronner d’autre part est impressionnante, spectaculaire et dure. Toute la rudesse de la montagne s’y retrouve, l’accès parait improbable et c’est bien là que l’exploration y fut semble t’il la plus compliquée. On est dimanche et depuis plan Chécrouit, la foule touristique et bigarrée parvient de Courmayeur grâce aux téléphériques. Nous prendrons notre pause de mi-journée en surplomb de Dolonne/Courmayeur à l’ombre de quelques résineux certes mais dans une ambiance peu agréable et décevante de pistes de ski et autres équipements touristiques. Longue descente jusqu’à Dolonne où la fontaine généreuse sera appréciée. Passage et ravitaillement à l’épicerie de Courmayeur. Courmayeur n’est qu’à 1200m d’altitude, il fait donc chaud et nous sommes en ville mais nous ne nous laisserons pas tenter et resterons concentré sur la fin de l’itinéraire rien moins que 700 m de dénivelée positive. D’abord la progression est régulière pour atteindre le val Sapin puis le sentier oblique pleine pente et serpente sur 500 mètres de dénivelée. Sans doute grâce à un tracé avantageux, c’est motivée que toute l’équipe absorbera assez facilement la difficulté. Refuge italien et typique, accueil circonstancié, douches appréciées, repas copieux… Une bonne étape.
JOUR 6 : 19/08/2019. 5éme étape. Refuge Bertone (1991m) Gite d'alpage La Peule (2071m) + 1195m -1105m 8h50 d’activité La nuit aura été bonne, réparatrice mais ce matin l’ambiance est plus sombre. La perturbation météo que l’on attendait est bien présente, la pluie est annoncée, les sommets sont enveloppés de lourds nuages aux alentour de 3000/3500m. Sur le point de partir, un ou deux coups de tonnerre au loin dans la montagne nous confirmeront que la situation pourrait être orageuse. Logiquement et devant cette météo nous ne nous engagerons pas par la Testa-Bernada à entreprendre par grand beau temps mais nous suivrons plutôt la voie classique tracée à flanc de montagne et dominant tout de même tout le val Ferret et un passage en fond de vallée peu avant le refuge Elena. Toute la matinée nous craindrons les averses mais la météo semble stationnaire et plutôt avenante nous laissant découvrir d’abord en vallée la sortie du tunnel côté italien puis grâce à une couverture nuageuse assez élevée se dévoileront petit à petit : l’arête de Rochefort, les Jorasses Petites et Grandes et plus haut dans la vallée les glaciers voisins de Triolet et du Pré de Bar. Une averse plus importante nous saisira au passage à Arnouva puis sous un ciel maussade nous atteindrons le grand col Ferret (2537m). La pause sera raccourcie car avec 2 ou 3 degrés de moins on aurait peut-être eu quelques grêlons. A partir de ce col nous serons en Suisse et si avec la présence de glaciers le paysage est plutôt féerique du côté italien, il se révèle être un paysage d’alpages et plus verdoyant du côté suisse. Il suffira d’une bonne heure de douce descente pour atteindre le gîte d’alpage de La Peule à 2071m. Cet hébergement pourrait bien représenter l’une ou sinon la meilleure étape de ce séjour. Voilà un alpagiste qui a agrandi sa ferme d’altitude en s’adossant logiquement à la montagne, proposant un accueil simple et familial et qui valorise les produits de son exploitation. “La croûte de fromage” en plat principal de notre diner nous impressionnera de par sa générosité.
JOUR 7 : 20/08/2019. 6ème étape. Gite d’alpage La Peule (2071m) Relais d’Arpette (1630m) + 675m -1140m 7h06 d’activité Météo : pluie dans la nuit puis encore quelques averses sur la matinée allant vers une accalmie l’après-midi. Cette étape est annoncée comme une étape de transition bien différente des précédentes mais pouvant introduire la suivante plus montagnarde, la part belle étant faite à la distance plus qu’aux dénivelées. Arrivés à la charmante station de la Fouly (1600m) nous serons invités à suivre un sentier en sous-bois le long d’un torrent ou de la route toute proche. Passage avec pause de midi à Praz de Fort à l’abri de granges traditionnelles puis traversée d’Issert autant de villages charmants et typiques. La dénivelée positive sera réalisée là en fin de journée avec une arrivée humide à Champex-lac qui pourrait être le pendant suisse de notre lac Chambon. Approvisionnement rapide au supermarché puis nous atteindrons assez rapidement le relais d’Arpette en suivant la bisse (étroit canal d’irrigation). S’il fallait une journée où la vue lointaine pourrait être absente c’était bien celle-ci: progression en sous-bois, en vallée et absence de panoramas sur glaciers ou cimes lointaines. Le relais d’Arpette représentera lui aussi un hébergement de bon niveau, une grosse structure de capacité 100 personnes et travaillant aussi l’hiver ce qui explique la présence d’une vaste salle ventilée, très appréciable car consacrée au séchage des vêtements. Sur ce tour, il est notoire d’indiquer que c’est le seul hébergement à proposer à l’affichage un bulletin météo des plus complets pour la journée du lendemain. Nous sommes rassurés, le temps repasse au beau dès le début de matinée, une situation confirmée si besoin était ou précédée par les nombreux bulletins consultables grâce aux applis sur smartphones.
JOUR 8 : 21/08/2019. 7ème étape. Relais d’Arpette (1630m) Trient (1297m) +1039m -1391m 7h56 d’activité Météo conforme aux prévisions: brumes matinales s’élevant pour laisser place à un ciel dégagé. L’étape est fameuse, recherchée et à entreprendre par beau temps. Les ingrédients sont réunis : nous repartons reposés, secs et avec de bonnes prévisions. La rando de la journée est classique et sans surprise : longue montée depuis le relais à 1630m jusqu’à la fenêtre (col) d’Arpette à 2665m puis longue descente pour rejoindre notre hébergement en vallée. Progression d’abord dans un vallon verdoyant puis la pente s’accentue dans un environnement plus minéral. Même si deci, delà il faut chercher son chemin, l’étroite fenêtre est bien là au-dessus de nos têtes et nous ne sommes pas les seuls à entreprendre cette sortie. Arrivés à mi-journée nous ne bouderons pas notre plaisir d’abord de s’élever un peu plus au dessus du col faisant de notre pause pique-nique le point le plus haut de notre séjour (2670m) et cerise sur le gâteau en dominant le glacier de Trient comme un rare plaisir de randonneur. La descente est longue plutôt escarpée sans être dangereuse avec parfois un terrain peu stable. C’est après un secteur sécurisé de cordes nylon… que nous trouverons un peu de répit et une allure plus dynamique tout en suivant la bisse de Trient ; dispositif d’irrigation propre à la région. La vue est remarquable sur Le Gilliod et son église rose mais surtout notre regard se porte sur le col de Balme, figurant à l’étape du lendemain. La pente est impressionnante de ce point de vue. Arrivée à Trient/ le Gilliod à l’hôtel des glaciers notre hébergement. L’établissement est un ancien et grand hôtel pour touristes et qui semble avoir été reconditionné pour les randonneurs. L’accueil est suisse, disons relax, la prestation est correcte mais sans charme (à mon avis).
JOUR 9 : 22/08/2019. 8ème étape. Trient (1297m) Gîte d'étape de la Boerne (1416m) +1115m -1005m 7h19 d’activité Météo : grand beau temps Le départ est matinal et depuis les 2 ou 3 gros établissements de Trient il semblerait que tout le monde parte dans le même sens. Nous, nous rentrons en France. La pente devinée la veille n’est pas si terrible et alors que nous débouchons de la forêt vers 1700m, nous apercevons déjà le refuge du col de Balme curieusement placé en plein col, en plein vent . Arrivés à son niveau, passage symbolique de la frontière et rapidement nous découvrirons la vue sur Argentière au premier plan en vallée et Chamonix en enfilade… mais plus encore profiterons d’un panorama extraordinaire de toutes parts: le Mont Blanc bien sûr avec ses dômes, les aiguilles de Chamonix, l’aiguille verte et à main gauche les glaciers du Tour et d’Argentière. Une pause avec boisson chaude au refuge sera appréciée juste avant d’aller se caler à l’abri en contre bas du col pour profiter de la vue et de notre casse-croûte. L’après-midi sera consacrée à progresser sur la crête des Posettes avec là aussi une vue époustouflante sur le massif des Aiguilles Rouges, le mont Buet, et le barrage d’Emosson. Etape au gîte de la Boerne. Un établissement exigu mais plein de charme où il nous a semblé que toutes les espaces disponibles étaient optimisés
JOUR 9 : 23/08/2019. 9ème étape. Gîte d’étape de la Boerne (1416m) Refuge de Bellachat (2151m) +1365m -1095m 9h42 d’activité Météo : grand beau temps, chaud La dernière et complète journée de rando est annoncée difficile : longueur au rendez-vous et dénivelées conséquentes. Cette étape qui consiste à progresser en balcon face à toute la chaine n’est pratiquement jamais réalisée par les groupes et autres, ces derniers tronquant l’étape et descendant à Chamonix pour rejoindre ensuite mécaniquement Les Houches. Avec une marge de manœuvre faible, notre surprise sera totale quand après avoir engrangé 600 m de dénivelée, nous apprendrons que le sentier de liaison et direct est fermé pour cause de travaux. Après les lacs de Chéserys, la visite au lac Blanc sera maintenue et la liaison pour la Flégère effectuée en réalisant un retour sur nos pas et en utilisant un autre sentier (balcon sud) mais peu à l’avantage de notre programme. La chaleur monte, nous nous adaptons cependant à l’itinéraire. L’agacement sera perceptible et bien compréhensible quand, arrivés à la Flégère (gare de téléphérique et refuge), nous découvrirons un chantier fermé, à l’accès interdit et sans point d’eau de substitution. Merci Madame la caissière du télésiège de nous avoir fourni gracieusement quelques billes d’eau. Devant nous s’étale tout le massif, la vue est digne d’intérêt et au bout de courtes descentes suivies de quelques côtes nous atteindrons finalement Planpraz (2000m). L’affluence est importante, les équipements touristiques évidents. Pour atteindre le Brévent, point de passage obligé pour rejoindre notre refuge, nous emprunterons le téléphérique ce dernier nous faisant gagner un peu plus de 400 m de dénivelée et une bonne heure de rando dans le meilleur des cas. Vue époustouflante depuis le Brévent notamment sur les Fizs et la tête d’ Anterne, le mont Buet déjà loin est derrière nous. Arrivés en cette fin d’après-midi au refuge de Bellachat nous aurons le temps de profiter tout de même de ce formidable balcon sur le Mont Blanc et autre glacier des Bossons surplombant Chamonix. La vue est dégagée. Bellachat, refuge de montagne, petit, exigu sans douche mais bien placé.
JOUR 10 : 24/08/2019. 11ème étape. Refuge de Bellachat (2151m) Les Houches (1050m) et retour sur L’Auvergne +50m -1110m Cette dernière journée ne constitue pas une étape à part entière comme les autres journées de ce séjour. Il s’est agi de rejoindre la vallée, notre point de départ par un chemin de montagne essentiellement en lacets et en sous-bois. Cela nous occupa la matinée, sans doute avec une pointe de morosité d’autant plus que petit à petit on approchait de la ville, de l’agitation, du bruit jusqu’à retrouver nos autos. La rando se termine là. Repas en terrasse autour d’une copieuse spécialité savoyarde et retour pour l’ Auvergne en utilisant le même itinéraire qu’à l’aller par Saint Etienne. Nous nous séparerons à Lezoux point de ralliement initial.
Observations : Ce tour aura tenu ses promesses : paysages uniques, dénivelée totale du tour 10632 m. La météo aura été exceptionnelle. Sur ce massif, rares sont les périodes durant lesquelles les sommets restent ainsi dégagés pendant plusieurs jours. Ce petit groupe n’aura pas démérité réalisant le tour complet sans utilisation de transferts, à une exception près le jour 9 avec l’emploi d’un téléphérique consécutivement à un aménagement de parcours mais aussi pour un confort de fin de séjour. Nous avons pu apprécier la diversité des pratiques sur cet itinéraire : coureurs, trailers tous à l’équipement hyper léger dans des sorties à la journée, cyclistes avec des vélos de montagne, parfois électriques, groupes de randonneurs avec des sacs à la journée, groupes utilisant des navettes, des mules, en fait assez peu de personnes randonnant avec des sacs chargés… Si les durées de rando ont été conséquentes, les pauses ont été nombreuses, adaptées et la progression plus homogène qu’il n’y paraissait, nous ne sommes jamais arrivés à plus d’heure à l’hébergement laissant du temps de repos à chacun. Malgré l’affluence, la faune aura été bien représentée sans être omniprésente. La flore rencontrée aura été assez diverse et complète même si le cœur de saison était déjà passé. Globalement les hébergements ont été appréciés et corrects dans ce secteur hyper fréquenté et où la concurrence joue peu. A la première visite pour certains, la montagne est apparue magnifique, forte et riche de la présence d’une centaine de glaciers et parmi les plus importants d’Europe. En revanche, pour les personnes qui revenaient depuis quelques années sur ce secteur pas besoin de point de comparaison, particulièrement les grands glaciers : Bossons, Mer de Glace, du Tour et Trient sont apparus tous diminués et démontrent bien l’accélération du réchauffement climatique.
Séjour n° 13 Tour du Causse de Sauveterre à VTT Du samedi 13 au lundi 15 juillet 2019 Animateurs : Michel D. Nombre de participants : 08 (3 femmes et 5 hommes) Classement ATLAS : séjour Moyen Données techniques fournies par openrunner et montre altimétrique Total des données : Distances : 60 + 46 + 46 = 152 km Durée de Roulage : 4h20 + 3h40 + 5h = 14h00 Vitesse : jour 1/ = 14km/h ; jour 2/ = 13 km/h ; jour 3 = 15km/h Matériel mis à disposition : 2 voitures et portes vélos personnels Temps de préparation : préparation des itinéraires (4h00), préparation véhicules (1h00), reconnaissances des parcours 2 jours CR 3h Météo : Très belles journées du samedi au lundi, avec vent en altitude le lundi. Hébergement : Gites les Dolmens samedi soir à Champerboux et auberge des Gorges du Viaduc à Boyne. Départ du lieu de RdV du Crest à 6h30 et arrivée à Champerboux à 8h30
Jour 1. Samedi 13. Boucle de Champerboux. Départ à 9h du gite, GR 60, la Rouvière, le Sec, la Nojarède, GRP, l’Archette, ferme fortifiée de Choizal, D31, ravin du Choizal, le Falisson, le Freycinel, la Bazalgettre, D35 au PC 1042, baraque de l’Estrade, le Vigos, repas de midi avec vue magnifique 1 h de pause, Paros, piste vers Menhir, Mas André, Tonnas, Nissoulogres, Jouanas, que des magnifiques villages dans leur jus ou restaurés, Boisset, puis on laisse le GRP pour pistes forestières jusqu’au village de Sauveterre, GR44 jusqu’au gite. Arrivée à 16h30. Distance parcourue : 60km. Dénivelée : 1200 m. Durée du déplacement : 4h20. Moyenne 14km/h
Jour 2. Dimanche. Départ en voitures de Champerboux à 8h / arrivée à Laval du Tarn 8h30 et départ de la rando à 9h. Boucle de Laval du Tarn. Itinéraire : 9h Laval du Tarn, PC 841, Perrières, piste nord, Loup Los, Puech de l’homme, Lous Puechs, PC sur D.32, piste en face, Comp Roujon, le Marguefrè, D. 43, le Mazelet, piste tour du las Bastiolos, le Bonipau, Lavagne, piste sud, les Monziols magnifique ferme fortifiée, Puech Frech, Serres, GRP, Mas Rouch, st Geoges de Lévéjac, GR6, point Sublime et repas de midi 1 h de pause, Mas Rouch, GRP, les Cayroux, PC 862, la Lavagnette, Cauquenas, que des villages typiques du Sauvetrre , roc de Truque et menhir, Mazel Bouissy, Puech de Regol, et Laval du Tarn, arrivée à 15h30. Distance parcourue : 46km. Dénivelée : 980 m. Durée du déplacement : 3h40. Vitesse 13km/h Voitures pour rejoindre le Gite de Boyne par Ste Enimie, la Malène, le Rosier avec baignade pour tous sous le pond du Tarn durée 45mn. Arrivée au gite 18h.
Jour 3. Lundi. Boucle du Massegros. Départ du gite à 8h30 voitures jusqu’à St Georges de Lévéjac,9h15 Itinéraire : départ rando à 9h30, D.46, Almières réfection en court du gite, une merveille, Neuviale, St Rome-de-Dolan, PC 885 puis piste sud, PC 900, 895, 858, 886, 912, 940, 917, le Cauvel splendide hameau, PC 916, 899, 873, 876, 861, 853, 861,GRP nord PC 834, 880, D 32, PC 870, puis à gauche piste, PC 863, repas de midi avec survol de 5 vautours à 10/15 m au dessus de nous, beau spectacle, Cézes, Recoules de l’Hom encore un magnifique village, GRP, Tensonnieu, PC 942, 874, la Bastide, l’éolienne, Soulages, très belles demeures, puis GR 6 jusqu’à St Georges -de-Lévéjac arrivée et fin du séjour à 15h.
Distance parcourue : 46km. Dénivelée : 796m. Durée du déplacement 5h. Vitesse 15km/h Pot de fin de séjour au Massegros et retour sur Clermont Fd par l’A75. Arrivée au Crest à 18h15. Kilométrage voitures : 470 km x 2 = 940 km Un excellent séjour. Tous les ingrédients étaient réunis pour que ces trois jours se passent dans les meilleures conditions. Les pistes empruntées de qualité, des paysages magnifiques, des villages somptueux, une bonne ambiance, de bons repas chauds le soir.
Séjour n° 12 Tour de la Wallonie à vélorando Du vendredi 12 au dimanche 21 juillet 2019 Animateur : Michel J. Nombre de participants : 10 dont 6 femmes et 4 hommes. Météo : bonne voire agréable pour rouler dans l’ensemble. Une nuit orageuse, deux nuits fraîches. Itinéraire : utilisation au maximum des voies à faible circulation ou des ravel (voies vertes) (voir les détails ci-dessous). Pour préparer et réaliser ce circuit, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, une cartes Ign au 1/300 000 de la série « Pays, découverte du Monde » et un topo vélo édition Ouest-France, la Wallonie à vélo. Classement : facile (1,5 jour de transport, 9 jours de voyage à vélo). Moyen la journée J8 avec une dénivelée supérieure à 700m. Kilométrage parcouru (compteur vélo) : 572.51 soit 63.61 moyenne par jour, distance sur une journée la plus longue 96.63 km et la plus courte 33 km. Vitesse moyenne : 15.48 km/h, maximum sur une journée 17.1 (J7) et minimum 13.3 (J4). Durée de roulage totale : 37h06. Sur la journée, maximum 6h23, minimum 2h12. Conditions de roulage : bonnes dans l’ensemble sur les voies vertes et les petites routes. Hébergement : dans des campings avec de beaux emplacements à l’exception des journées 2, bivouac dans un camping fermé et 4 où nous dormirons dans un pré à l’herbe rase fort confortable «C’est aussi çà l’aventure ! ». Le matériel utilisé pour le couchage était une tente tipi prévu pour 6/8 personnes Bon accueil dans l’ensemble aux voyageurs à vélo. Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une voire deux fois par jour). Transport aller et retour : en co-voiturage à l’aide de deux véhicules. Les vélos et bagages ont été transportés à l’aide de la remorque de l’association aménagée. Equipement : vélos (personnels) VTT ou autres avec des pneus en majorité non crantés équipés de porte-bagages et sacoches. L’animateur tirant une remorque Bob (Yak) pour le transport de la toile du tipi en plus de ses sacoches. Matériels mis à disposition par l’association : une tente tipi de marque bergans, quatre couvertures de protection space Blanket, une remorque de marque bob, modèle yak, une remorque routière aménagée pour le transport des bagages et des vélos. Mot de l’animateur Suivre les grandes voies de communication utilisées par les migrations humaines en l’occurrence la Meuse, découvrir de nouveaux paysages, un patrimoine bâti différent, des traditions culinaires, se hisser à la limite de trois pays et profiter d’un réseau cyclable protégé…Voici les points forts de l’itinéraire de ce voyage !
Ce séjour a été construit avec beaucoup de difficultés notamment au niveau des hébergements en camping peu nombreux dans la partie Nord de l’itinéraire. La veille du départ s’opérait encore quelques changements pour le découpage n’ayant pas reçu des réponses à certaines de mes questions !
Découpage du séjour Les données ci-dessous, le kilométrage (KM), la durée de roulage (DR), et la moyenne journalière (MJ) ont été fournies par le compteur vélo. Les informations complémentaires ont été tirées de sites internet ou de divers documents.
Jour 1. Transport routier de Clermont-Ferrand au camping de Givet où nous sommes arrivés beaucoup plus tard que prévu, des travaux sur la fin du parcours nous obligeant à un long détour par des petites routes. Les deux véhicules et la remorque resteront en «garage mort» le temps de notre absence. L’orage menace à notre arrivée et nous devons remettre notre départ, les vannes des nuages s’ouvrant au moment du départ. Nous partons sur un sol mouillé pour une petite étape. Quelques kilomètres par de petites routes passant à proximité du domaine de Bijou avant de retrouver la voie verte appelée en Belgique Ravel «Réseau Autonome de Voies lentes» qui nous amène sur les bords de la Meuse. Quelques petites pauses pour admirer les jolis villages et les rochers de part et d’autre de ce fleuve. Aucune indication à l’arrivée pour le camping de Dinant. Malgré nos demandes aux locaux, aucune information viable. Nous le trouvons à quelques kilomètres du centre ville un peu par hasard, rive droite. Il est tard, c’est le temps de la douche. DR 2h12 KM 33 MJ 14.9
Ravel L48 en Belgique (voie verte)
Jour 2. Nous suivons la Meuse, peu de dénivelée sur une voie protégée et agréable. La Meuse (néerlandais : Maas, wallon : Moûse) est un fleuve européen de 950 kilomètres de long. Elle traverse la France, la Belgique et les Pays-Bas et se jette dans la mer du Nord. Elle prend sa source à 409 mètres d’altitude à Pouilly-en-Bassigny (Plateau de Langres). Premières observations surprenantes concernant la faune, en nombre considérable, l’oie bernache, l’ouette d’Egypte ; plus courant, le colvert, la mouette rieuse, le foulque macroule, le cormoran continental, le cygne tuberculé. Nous remarquons à l’approche de Namur, la taille imposante des péniches et le gabarit en rapport des écluses dites internationales. Le long du fleuve, l’urbanisme est présent, constitué de grandes maisons et des demeures plus modestes, toujours avec du charme et fleuries. Au départ, le passage sur la rive gauche, nous permet de faire une rapide visite de Dinant que nous retrouverons dans quelques jours. Un arrêt à Wépion pour goûter les meilleures fraises de Belgique «De aardbeien van Wépion». Quelques travaux à Namur, nous obligent à des détours dans la circulation. Visite à vélo de la partie ancienne de la ville portant encore les stigmates des violents bombardements lors de la seconde guerre mondiale. Nous poursuivons l’étape jusqu’à Huy où nous attend une nouvelle désillusion concernant le camping, la responsable de l’office de tourisme nous indique qu’il est fermé. Il est toujours indiqué sur internet dans l’espoir d’une réouverture. A demi-mot, elle nous confie que l’on peut s’y installer, les emplacements étant en bon état. L’aventure continue, cela fait partie du voyage à vélo, savoir s’adapter…Nous dormirons sur un bel espace avec en toile de fond, la centrale nucléaire de l’endroit. Première découverte culinaire en équipe, la frite belge et la fricadelle dans la modeste brasserie locale accompagnés de bière locale, Jupiler, scotch brune etc… Nous aurons également un long échange avec des jeunes désœuvrés tuant leur temps libre en consommant des caisses de bière. DR 4h36 KM 72.71 MJ 15.80
Oies bernaches
Personnages burlesques dans les rues de Namur
Jour 3. A partir de Huy, nous restons sur les rives de la Meuse jusqu’à Liège. Arrivés dans les faubourgs de cette grande ville de près de 200.000 habitants, l’ambiance est morose, nous traversons des quartiers sinistrés où l’habitat ne respire pas la prospérité. Des entrepôts, des usines petites et grandes finissent d’agoniser. A l’approche de centre ville, la modernité , la tour Paradis côtoie les vieilles demeures pimpantes, et les nombreux bâtiments chargés d’histoire, le palais des Princes Evêques, l’opéra Royal de Wallonie. De retour vers les quais, nous sommes engloutis dans un énorme marché qui nous oblige à mettre pied à terre. Quelle surprise de voir dans cette ville importante, la vente d’oiseaux de toutes sortes en cage. On trouve également, coqs, poules, canards etc.. .On se croirait dans un marché à la campagne ! Passage par une passerelle à l’architecture moderne réservée aux piétons et vélos pour gagner l’île située au milieu de la ville, un havre de paix et de verdure et nous profitons de cet espace pour déguster le pique-nique à proximité du palais de la Boverie. Nous quittons Liège en suivant le canal de l’Ourthe puis en empruntant une ancienne voie ferrée à l’asphalte tout neuf. La montée à faible pourcentage entre 3 et 4% dure une bonne vingtaine de kilomètres et certaines parties sur la fin sont encore en stabilisé. Nous sommes à une quinzaine de kilomètres du territoire allemand. Le camping situé sur la commune de Gemmenich est confortable et la douche agréable. Le ciel est gris encombré de gros nuages menaçant en cet fin d’après- midi. DR 6h23 KM 96.63 MJ 15.10
Liège. L’ancien côtoie le moderne
le groupe sur les bords de la Meuse
Jour 4. Le point fort de la journée est la borne des trois états, Pays-bas, Belgique et Allemagne qui est atteinte après une dernière grimpette. En arrivant à cette borne, nous sommes également au point le plus haut des Pays-Bas à 327.50m d’altitude «Hoogste Plint van Nederland». Du sommet, nous nous laissons glisser vers Aachen (Aix-La-Chapelle) en Allemagne. Ville importante à l’époque carolingienne Charlemagne l’ayant choisie pour sa situation centrale de l’empire. Visite de la cathédrale et de quelques rues anciennes avant d’essayer de retrouver notre itinéraire dans cette ville où le panneautage pour les voyageurs à vélo n’est pas évident. Nous perdons beaucoup de temps et faisons une bonne quinzaine de kilomètres avant de retrouver le «Ravel 28» à Kornelimünster. Il faut se rendre à l’évidence, nous ne pourrons atteindre le but de l’étape du jour à savoir Le lac de Worriken. Nous ravitaillons en eau à Lammersdorf chez un particulier qui nous remplit avec gentillesse nos bidons et bouteilles. La journée est bien avancée et le long du Ravel, nous cherchons un espace pouvant servir de halte pour la nuit. Un superbe pré fauché nous accueille, côté allemand. Le ravel servant de frontière, à droite la Belgique, à gauche l’Allemagne. DR 5h23 KM 72.31 MJ 13.3
Bornes des 3 pays, Pays-Bas, Allemagne et Belgique
Le foin à l’ancienne
Jour 5. La soirée a été mise à profit pour revoir le découpage et le proposer aux participants. La nuit a été calme et la musique lointaine a cessé rapidement. Le chant des oiseaux a retenti bien avant le lever de soleil. Une température agréable nous accueille pour le petit déjeuner. Comme d’habitude le matin, chacun s’organise pour être prêt dans un créneau horaire qui est devenu routinier avec un départ entre 08h30 et 09h00. Nous sommes à l’Est de la Belgique mais toujours côté allemand. Monschau est rapidement passé et à quelques kilomètres à l’Ouest de Kalterherberg, nous franchissons la frontière fictive qui nous ramène en Belgique. Le paysage est varié fait de pâturages et de bois. Nous ravitaillons pour midi dans un joli bourg Weywertz où une belle boulangerie fait le bonheur de nos papilles. Aujourd’hui, nous dormirons au camping municipal de St Vith. Les tentes montées, certains font l’effort de pousser jusqu’à la piscine où l’eau est qualifiée de tonique, d’autres s’emploient au quotidien du voyageur lorsque l’eau est abondante, lavage et douche. Le groupe repart faire quelques courses à la ville et se promet une dégustation de bière à l’auberge à proximité. Malheureusement, au retour on ne pourra que constater la fermeture hebdomadaire de l’établissement. Quelques cannettes tirées du frigo de la piscine permettra de continuer le recensement des bières belges. DR 3h30 KM 56.20 MJ 16.10
Œuvre bordant la voie verte à Marche-en-Famenne
Jour 6. Nous partons pour une journée historique puisque nous allons gagner la ville Belge de Bastogne où se sont déroulés de violents combats lors de la seconde guerre mondiale faisant plus de 76 000 morts du côté américain. Bastogne est pour les belges ce que représente Ste-Mère-l’Eglise pour les français. Le départ de la vennbahn est agréable, ravel L48 et petites routes se partageront pour apporter aux voyageurs en vélo une belle journée. La première partie se fait dans une campagne ordonnée par l’homme mais où subsistent des endroits naturels de part et d’autre de cette petite rivière que nous passerons à plusieurs reprises et où épilobes et reine des prés donnent de la couleur par leurs feuillages et leurs fleurs. Je mentionne le nom d’un petit pont donné à l’initiateur de la création des « Ravel », Gilbert-Perrin. A hauteur de Hemmeres, nous entrons un court instant sur le territoire du Grand Duché du Luxembourg. A hauteur de Lengeler, la voie cyclable est barrée, les chauve-souris ayant pris le pouvoir dans le tunnel suivant, nous contraignant à utiliser petit plateau devant et gros pignon à l’arrière pour sauter ce petit mont. Les organismes absorbent cette difficulté sans problème avec comme cadeau de bienvenu dans le Grand Duché un dessert avant l’heure, composé de framboises. Huldage est atteint en voie partagée et nous atteignons le point culminant à 558m du Luxembourg. Nous laissons bien vite le site des Troisvierges sur notre gauche et nous filons sur une belle voie verte à l’asphalte parfaite vers Bastogne. Nous prenons le temps de visiter le mémorial de Mardasson rendant hommage aux différentes unités de l’armée américaine qui ont participé à la bataille des Ardennes. Un peu d’émotion en pénétrant dans la crypte située sous le mémorial composée de trois autels dédiés aux cultes protestant, catholique et juif, ornés de mosaïques réalisés par l’artiste français Ferdinand Léger. L’installation au camping Rental de Bastogne se fait sous un beau soleil. Etape courte qui permet d’avoir un temps de récupération avant les derniers jours. Ce soir, la brasserie du camping, nous accueille, le jeune patron fort dynamique, nous propose une menu spécial composé de steaks de la race à viande Bleu Blanc Belge avec de vraies frites belges préparées à partir de vraies pommes de terre ! DR 4h08 KM 65.85 MJ 15.90
Mémorial de Bastogne
Jour 7. A partir de Bastogne, nous roulons en grande partie sur des voies partagées qui se révéleront peu chargées en véhicule mais où la prudence sera de mise. Mais la sortie de la ville, nous réserve une surprise avec l’asphalte qui se change rapidement en un médiocre chemin peu fréquenté en terre et graviers. Nous trouvons avec plaisir la petite route annoncée à proximité de Sibret et même si la surface est loin d’être parfaite elle est très acceptable pour des voyageurs à vélo. Nous gagnons le ruisseau de Laval puis jusqu’à Wyonpoint, la rivière l’Ourthe. Après Belle-vue, nous rejoignons le ruisseau de Bronze, petit arrêt en fond de vallée à la Chèvrerie du moulin du Wez composée de bâtiments joliment restaurés. Une pause d’un instant pour acheter les produits de cet élevage où les animaux jouissent d’un espace confortable. La descente continue et bientôt le château féodal de la Roche-en-Ardenne se montre dans le méandre de l’Ourthe retrouvée. Pause pique-nique et petit café noir pour certains. L’animateur hésite sur la porte de sortie du gros bourg commerçant, le panneautage est une nouvelle fois troublant. Il nous reste 18 kilomètres sur la N833 pour finir l’étape du jour qui va se dérouler pour la première fois sur une route plus passante mais heureusement, le plus souvent en faux plat descendant le long de la rivière. Les kilomètres sont vite avalés et nous nous installons dans le camping de “l’Eau Zone” tenu par deux jeunes sympathiques en bordure de l’Ourthe et à proximité du centre ville de Hotton. Courses à pied aux magasins du coin et dégustation de nouvelles bières des brasseries locales. Valérie lâchement attaquée par des tiques autochtones en profite pour consulter le médecin de l’étape. DR 4h26 KM 76.28 MJ 17.1
Jour 8. La pluie s’est invitée et nous a bercé une bonne partie de la nuit. En quittant sous un ciel chargé, Houtton, nous retrouvons rapidement le confort d’une voie protégée jusqu’à l’approche de Marche-en-Famenne. La traversée de la ville se fait sur une voie centrale au milieu d’un parterre fleuri bordé par des œuvres d’art identiques, fac-similé d’une silhouette humanoïde où seul le pinceau de chaque artiste les différencient. A partir de Marche, nous évoluerons pendant une trentaine de kilomètres sur de petites routes où les descentes succéderont aux montées cumulant une dénivelée positive en fin de journée supérieure à 800 mètres. Le paysage est agricole et de nombreux troupeaux de bleu blanc belge impressionnent par leur hypertrophie musculaire de leur train arrière. Les hameaux sont agréables à traverser, les maisons sont coquettes, bien entretenues et toujours avec une abondance de fleurs. Ciney est franchi, un dernier effort et après Sovet et l’autoroute A7, il nous reste plus qu’à nous laisser glisser jusqu’à Dinant par la vallée de Leffe. Installation au camping. Un nouveau petit tour dans la ville après avoir dégusté en terrasse sur les bords de la Meuse la bière traditionnelle. Visite tranquille de la collégiale Notre-Dame de style gothique mosan avec l’original clocher en forme de bulbe. DR 4h06 KM 62 MJ 15.1
Jour 9. Nous quittons Dinant jumelé avec Dinan en Bretagne et prenons le temps d’admirer rive gauche l’ancien couvent des Capucins. L’itinéraire connu, court, laisse le temps aux voyageurs à la rêverie, d’admirer les falaises qui bordent le fleuve. Une pause s’impose au château de Freyr afin d’admirer l’harmonie des jardins. L’abbatiale romane de Hastière-Lavaux malheureusement fermée nous invite à faire quelques pas et découvrir le long de ses murs une exposition de photos de grande qualité montrant animaux et paysages de la Wallonie. Endormi, sans doute, l’animateur rate une bifurcation et prolonge le plaisir de rouler de 8 kilomètres. Un demi-tour et nous voilà bientôt dans les faubourgs de Givet. Installation au camping vers 11h50. A l’initiative d’Armand, l’après-midi sera consacré à la visite de la brasserie artisanale Caracole établie à Falmignoul où il nous sera ainsi possible d’essayer de comprendre toute la complexité du processus pour créer une bière. Une dégustation et quelques achats souvenirs, plus facile à loger dans le coffre des voitures que dans les sacoches, achevant la sortie. DR 2h20 KM 37.53 MJ 16.00
Dinant, sa cathédrale et en arrièreplan la citadelle
Jour 10. Transport routier et arrivés sur Clermont-Ferrand vers 18h30. Temps de préparation : 25 heures Kilométrage routier effectué : pour le transport aller et retour des passagers en co-voiturage, des vélos, du matériel et des bagages 2650 km.
Séjour n° 11 Canoë “canadien sur l’Allier Du vendredi 05 au dimanche 07 juillet 2019 Animateur : Michel J. Nombre de participants : 10 ( 3 femmes et 6 hommes). Météo : beau et chaud. Orage qui a duré une grosse heure le samedi entre St Yorre et Vichy. Menaçant en soirée samedi soir et une partie de la nuit au bivouac après Billy. Beaucoup de baignades pour essayer d’atténuer la chaleur. Classement : facile mais nécessitant de respecter les consignes de passage des seuils naturels et des obstacles artificiels. Matériel mis à disposition par l’association : – pour le couchage, un tipi de marque Bergans pour 6 à 8 personnes, deux tentes bi-place l’une de marque Coleman et l’autre de marque Hardwear Montain, des tapis de sol complémentaires Space Blanket. – pour les bagages, chaque participant avait à sa disposition un container de 65 litres et un autre de 35 litres pour deux et pour chaque bateau un sacs étanche de marque Zulupack de 35 litres. – pour les bateaux, cordages (pour le passage à la cordelle) mousquetons, sangles pour attacher tout le matériel – quatre pompes manuelles ont été emmenées pour le vidage des bateaux. – pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « canoë » – pour la navigation, quatre canoës canadiens propector17, trois de marque Venture, un quatrième de marque Nova Craft et le cinquième de marque Old Town avec l’équipement habituel pour chaque participant, gilets d’aide à la flottabilité, pagaie à la taille – une pagaie de secours pour le groupe. Eau : chaque participant avait à sa disposition une bonbonne de 5 litres d’eau.
Cinq bateaux pour affronter l’Allier
Niveaux d’eau : le 05 juillet au Pont de Limons, 15,35 m3/s ; le 07 juillet à Châtel-de-Neuvre 24.97 m3/s Conditions de navigation : niveau d’eau très bas Kilométrage parcouru : 87.73. les données ont été fournies par une montre GPS de marque Garmin. Durée de navigation totale : 12h16 ; sur la journée, maximum, 4h42, minimum, 3h19. Données journalières : J1, 7.4 km/h pour 31.66 km en 4h15 ; J2, 6.63 km/h pour 31.17 km en 4h42 ; J3, 7.5 km/h pour 24.90 en 3h19 Hébergement : une tente tipi et deux tentes bi-places en milieu naturel. Deux beaux bivouacs dans des endroits calmes, les grèves étant larges et accueillantes. Itinéraire : nous sommes partis de Joze et arrivés à Chatel-de-Neuve. Les faits marquants Jour 1 : Avons atteint sans difficulté malgré le niveau d’eau bas les abords de St Yorre pour le premier bivouac. Il est dommage de voir dans cette première partie de descente autant de détritus sur les berges. L’Allier est une belle rivière qui devrait faire l’objet d’une attention particulière de la part des riverains.
Bivouac sous un temps orageux
Jour 2. L’orage menace dès le départ et nous enfilons une protection après avoir fait le plein de nos bonbonnes d’eau au camping de St Yorre. Le tonnerre accompagne les averses. Arrivés au plan d’eau de Vichy à proximité du barrage, nous utilisons avec facilité les chariots et pique-niquons au soleil retrouvé à côté de la rivière artificielle. Les quelques ponts de chemin de fer et routier sont passés avec précaution, de nombreux débris occupant le cours de la rivière sous les ouvrages. Dernière difficulté de la journée, le barrage de palplanche de Billy que l’on franchit côté rive droite avec succès. Bivouac dans un près après la cimenterie, rive droite. En début de soirée l’horizon est parcouru par de nombreux éclairs, les orages grondent une peu dans toutes les directions sans être menaçants pour nous. Quelques gouttes de pluie puis toute la nuit, le tonnerre se fera entendre, le mauvais temps cependant nous épargnera.
Jour 3. la dernière journée se fera dans une température agréable, la chaleur s’étant atténuée. Nous avons apprécié les méandres de cette rivière Allier coulant dans une campagne paisible loin de l’agitation humaine.
Réunion sur l’eau
Faune rencontrée : hirondelle de rivage, guêpier, les « nids terriers » bien visibles sur les rives aux talus sablonneux, héron cendré, aigrette garzette, cygne tuberculé, oie bernache, canard colvert, cormoran continental, grosse concentration de milans noirs avant St-Yorre. Incident : un bateau s’est fait prendre dans un arbre mort dans le courant le troisième jour ce qui a nécessité de le ramener sur la berge pour le vider et le recharger. Bonne assistance collective. Temps de préparation : 10 heures (montage de la remorque, rassemblement et vérification du matériel, informations par mail et téléphone, compte rendu etc…)
Animateur : Michel D. Nombre de participants : 4 (animateur compris) 4 H Classement Atlas du séjour : MOYEN Temps de préparation + C.R : 5 heures 30
JOUR 1 Météo : Grand beau, légère brise sud très chaud canicule ~40° Distance : 60 Km Dénivelés : 1250m+ et 650m- Durée : 10 H départ : 8h15 arrivée : 18 h15 Roulage : 5h20 moyenne : 11km/h
Itinéraire:
Départ Parking du Crest- montagne de la serre-la Cassière- bois de Fallateuf- parking Puy de la Vache- Laschamp- Suquet Bonnet- péage du Puy -de-Dôme- fontaine du Berger- PR plein nord –col de la Nugère-
bois des Fayes-contournement ouest du Louchadière-Beauregard-Vulcania- Chabanne Vieille-
entre Puy de Côme et grand Suchet-pointd’eau du tTaversin – Bivouac .
Pour débuter ce weekend, une première journée très chaude qui nous a notamment conduits
à travers les Dômes sous le couvert boisé. Un soleil radieux va nous accompagner jusqu’au bivouac.
Malgré ce temps très chaud nous avons contemplé de magnifiques panoramas sur notre trajet.
Le groupe me surprend, car nous avançons avec une grande aisance sans forcer l’allure. Nuit au grand calme pour tous, gardé par les militaires du 92 qui était en grandes manœuvres
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JOUR 2 Météo : grand beau, légère brise sud très chaud canicule ~40°. Distance : 48Km Dénivelée : 355m+ et 1240m- Durée : 6H départ : 7h30 arrivée : 13h30 Roulage : 3h moyenne : 15km/h
Itinéraire
Départ du bivouac du Traverssin -col de Ceyssat-fontaine du Loup- Puy de Barme- piste forestière jusqu’au puy de Cocusset- GR30- Récoleine- Aurières- Le Couhalion-sud du Puy Charmont- Fontclairant-l
ac d’Aydat- Rouillat Bas etHaut-GR33- montagne de la Serre- Le Crest pot d’arrivée
Remarque : journée plus courte avec plus de descentes que de montées. Sur un parcours plus facile que celui de la veille, progression assez cool . Auparavant nous avons
volontairementpris le temps de savourer nos passages sur certains points remarquables.
Remarques générales pour ce séjour : Les participants à ce séjour on été agréablement surpris du mode de déplacement VTT qui leur à permis de faire de grandes distances dans de magnifiques panoramas. D’une manière générale, ce week-end dans des paysages sauvages a ravi les participants.
Ils sont dans l’attente de nouveaux séjours week end randonnée à VTT.
Séjour n°9 Canoë canadien sur la Loire des Rois et des châteaux
Du mercredi 19 au dimanche 23 juin 2019
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 8 ( 2 femmes et 6 hommes). Le mot de l’animateur : Nous poursuivons en 2019, la descente de cette Loire qui peut être si changeante d’une année à l’autre mais toujours aussi magique. Le but est de s’approcher au mieux de Saumur avant de finir le périple aval à Nantes en 2020. Restera toute la partie supérieure en amont de Roanne qui sera plus facile avec des binômes bien soudés.
Météo : Fort vent d’Ouest le premier jour. Beau et sec. Les températures nocturnes ont été douces. Quelques menaces orageuses qui sont passées toujours à quelques distances de notre position. Classement : facile mais nécessitant de respecter les consignes de passage des seuils naturels et des obstacles artificiels. Chaque vieux pont a fait l’objet d’une reconnaissance pédestre afin de choisir la meilleure arche pour passer en canoë.
Matériel mis à disposition par l’association : – pour le couchage, un tipi de marque Bergans pour 6 à 8 personnes, une tente bi-place, Maréchal, des tapis de sol complémentaires Space Blanket. – pour les bagages, chaque participant avait à sa disposition un container de 65 litres et un autre de 35 litres pour deux et pour chaque bateau un sacs étanche de marque Zulupack de 35 litres. – pour les bateaux, cordages (pour le passage à la cordelle) mousquetons, sangles pour attacher tout le matériel – quatre pompes manuelles ont été emmenées pour le vidage des bateaux. – pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « canoë » – pour la navigation, quatre canoës canadiens propector17, trois de marque Venture et le troisième de marque Nova Craft avec l’équipement habituel pour chaque participant, gilets d’aide à la flottabilité, pagaie à la taille – une pagaie de secours pour le groupe. Eau : chaque participant avait à sa disposition une bonbonne de 5 litres d’eau.
Organisation générale : Transport : à l’aide de deux véhicules en co-voiturage Kilométrage général effectué par les véhicules : 2481
Bivouac sur une île
Niveaux d’eau : le 19 juin 75.10m3/S à Orléans (Pont Royal) ; le 20 juin à Blois 101.18m3/S ; le 21 juin à Tours (Pont Mirabeau) 112.47m3/S ; le 23 juin à Langeais 135.07m3/S
Conditions de navigation : ce débit faible nous a obligé à redoubler de vigilance pour le passage des ouvrages anciens. Kilométrage parcouru : 154.28. les données ont été fournies par une montre GPS de marque Garmin. Durée de navigation totale : 20h48/ ; sur la journée, maximum, 5h37, minimum, 1h45. Données journalières, J1, 5.9 km/h pour 24.55 km en 4h10 ; J2, 7.1 km/h pour 40.15 km en 5h37 ; J3, 8.2 km/h pour 43.92 km en 5h21 ; J4, 8.0 km/h pour 31.52 km en 3h55 ; J5, 8.0 km/h pour 14.14 km en 1h45.
Hébergement : Les bivouacs en milieu naturel ont toujours été confortables dans un environnement exceptionnel.
Bateau traditionnel de Loire
Itinéraire : les faits marquants J1 Arrivé en 2018 à St Ay, c’est de ce gros bourg que nous repartons cette année ayant une pensée pour le bon vivant qu’était François Rabelais et qui a écrit, on l’imagine assis face à la Loire, « Le Tiers Livre de Pantagruel ». Un fort vent d’Ouest, nous oblige à maintenir correctement les bateaux face au vent. La vitesse s’en ressent et il nous faut déployer beaucoup d’effort pour progresser. A Beaugency, le repérage du passage est obligatoire et nous passons à la cordelle glissant le long de la pile gauche de la première arche, rive droite. Reste à franchir la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-eaux. Les chariots conçus pour le transport des canoës chargés font merveille en nous évitant fatigue et perte de temps. Bivouac rive gauche avant St Dié.
J2 St-Dié, port qui a servi à acheminer les matériaux pour la construction du château de Chambord débutée en 1519 sous François 1er et Chambord lieu d’un pique nique pour l’équipe d’Atlas lors de la traversée Rhin-Atlantique en vélo rando, il y a quelques années….. Bientôt, le château de Menars ayant appartenu à la marquise de Pompadour. Blois où nous passons compte tenu du niveau d’eau avec précaution le vieux pont, rive gauche. Bivouac après Chaumont sur Loire sur une île non occupée par les oiseaux nicheurs.
J3 Beaucoup de bancs de sable et d’îles jalonnent cette partie rectiligne qui nous amène à Amboise. Amboise son château, le Clos Lucé et Léonard de Vinci font la renommée de cette ville concentrée sur la rive gauche Nous maintenons une bonne allure, un vent d’Est modeste nous aide dans cette progression. L’arrivée sur Tours nous fait redoubler de prudence, les ponts sont au nombre de six et deux seront passés à la cordelle le vieux pont en pierre rive gauche, première arche (le pont Wilson) et le dernier, rive droite, deuxième arche. Le niveau d’eau très bas fait découvrir toutes sortes de débris liés à l’entretien et au renforcement des ouvrages d’art, pieux et barres métalliques, morceaux de béton etc… Bivouac sur une île en aval de Tours.
Château de la Pompadour
Blois
J4 Bientôt Luynes avec sa forteresse du XIIème siècle puis Cinq-Mars-la-Pile et sa tour funéraire gallo-romaine. Passé le pont ferroviaire, le fleuve reçoit les eaux du Cher qui aura baigné les châteaux de Chenonceau et de Villandry. Bivouac sur l’île Saint-Martin en amont de la Chapelle-sur-Loire.. L’endroit aurait pu être idyllique.. Nous étions prêt à partager le territoire de quelques castors à voir les jeunes peupliers découpés mais en fin d’après-midi, l’installation sur la rive droite d’enceinte de musique annonçaient une soirée rythmée qui dura une partie de la nuit. Certains participants n’ont pas très bien dormis !
Le vieux pont Wilson à Tours
Reflets des nuages dans une Loire paisible
J5 L’étape est prévue courte car le retour sur Clermont-Ferrand sera long. Dernier obstacle à franchir c’est la centrale nucléaire de Chinon-Avoine. Contrairement aux précédentes centrales, celle-ci se distingue par l’absence de barrage. L’approche des bâtiments n’est pas très gaie mais à la vitesse de 8km/h, le supplice est de courte durée. Bientôt Chouzé-sur-Loire, rive droite où nos véhicules sont stationnés au camping municipal.
Faune rencontrée : tout le long du parcours, nous avons pu apprécié la diversité et la richesse de la faune de la Loire en majorité des oiseaux : sternes pierregarin et naines sur les îles, ,
hérons cendrés, aigrettes garzette, cygnes tuberculés, colverts, cormorans continentaux, hirondelles de rivage et guêpiers (nombreuses colonies) dans les talus sablonneux des rives, quelques rapaces… milans noirs, un balbuzard, et comme mammifères, des ragondins.
Les castors sont passés par là !
Nourriture : prévue au départ par chaque participant et disposée dans les containers mis à disposition
Temps de préparation : 15 heures (découpage des journées de l’itinéraire, repérage des passages délicats sur google earth, montage de la remorque, rassemblement et vérification du matériel, achat des bonbonnes d’eau, informations par mail et téléphone, compte rendu etc…)
Animateur : Sébastien Participants : 6 animateur compris (3F, 3H) Météo : Jour 1 : Très nuageux avec quelques passages de faibles pluies, vent frais sur les hauteurs
Jours 2, 3 et 4 : Temps magnifique, ensoleillé et chaud pour la saison
Distance et dénivelée : Jour 1 : 20 km, 1000 m +, 800 m – Jour 2 : 17 km, 1100 m +, 1000 m- Jour 3 : 15 km, 800 m +, 900 m – Jour 4 : 19 km, 800 m +, 1000 m-
Classement : Facile Préparation et rédaction : 5 heures
Itinéraire : Dienne, Rocher de Laqueuille, En Golneuf, Puy de Seycheuse, Bec de L’Aigle, Téton de Vénus, Col de Cabre, bivouac au bord de la Jordanne, Liadouze, Mandailles, Puy Chavaroche, Roche Taillade, bivouac à l’orée du Bois Noir, remontée vers Roche Taillade, Puy Mary, Puy de la Tourte, Suc de la Blatte, bivouac dans le Bois de la Bragouze, Le Claux, Puy de Niermont, Sentier des Quirous, Croix du Gendarme, Dienne
Départ le jeudi de Dienne, nichée dans la vallée de la Santoire. Une première ascension nous emmène très rapidement au sommet du Rocher de Laqueuille, offrant une très belle vue sur la vallée en contrebas. Le Cantal est une terre d’élevage de vaches et nous allons en avoir la confirmation dès nos premiers pas sur la montagne verdoyante qui nous conduit vers le bois d’En Golneuf Après avoir progressé entre plusieurs troupeaux, c’est un autre type de faune qui nous attend alors : de nombreux chevreuils et écureuils se laissent observer avec plus ou moins d’appréhension, visiblement peu habitués à voir des humains jouer les intrus dans cette petite sapinière. L’après-midi a été consacré à un itinéraire plus aérien, entre Puy de Seycheuse, Bec de l’Aigle et Col de Cabre, tout au long duquel nous avons pu admirer de belles échappées nous permettant d’appréhender une partie de la structure du supervolcan originel. Celui-ci était en activité il y a de cela plus de 6 millions d’années et s’élevait à cette époque à plus de 3 000 mètres de hauteur.
Au second jour de notre périple, nous descendons la vallée de la Jordanne en direction de Mandailles, dont les célèbres millefeuilles nous ont bien revigorés durant la forte montée du Puy Chavaroche. Nous avons ensuite suivi la crête jusqu’à la Roche Taillade. La faune était beaucoup moins présente au cours de cette journée, mais nous avons pu profiter d’un très beau site de bivouac, à l’orée du Bois Noir, dans le vallon de l’Aspre.
Après avoir passé la nuit entre les ruines d’anciens burons et une belle petite cascade, nous avons
repris le chemin des crêtes, en direction du Puy Mary. La caractéristique silhouette pyramidale du Puy Mary est une invitation à la montée ; celle-ci s’avère particulièrement rude, mais qu’est-ce que ça vaut le coup ! Nous atteignons le point culminant de notre séjour (1783 mètres) et le panorama à 360 degrés récompense largement nos efforts. Repartant ensuite en direction du Puy de la Tourte, nous prenons le temps d’y admirer quelques parapentistes avant de redescendre dans la vallée de la Petite Rhue où nous établissons notre dernier bivouac dans une belle clairière.
Au dernier jour de notre séjour, nous montons dans un premier temps vers le Puy de Niermont, d’où nous pouvons observer la plus grande partie du périple que nous avons accompli. En face de nous s’étend le Plateau du Limon sur lequel chemine le sentier des Quirous. Reliant Cheylade à Dienne, ce sentier est jalonné de grands cairns de basalte datant des XVII e et XVIII e siècles, disposés tous les 20 mètres environ. Ces installations permettaient aux nombreux voyageurs, commerçants et gens d’armes de cheminer sur le plateau sans se perdre, même par mauvais temps. Et sous le beau soleil de cette dernière journée, le chemin se dessine ainsi très visiblement de loin, de part et d’autre du plateau. C’est ainsi guidés que nous redescendons sur Dienne, terme de notre périple.
Séjour n° 7 Tour de la Brenne à Vélorando (1 et 2) du samedi 18 au mardi 21 mai (1) et du jeudi 23 au dimanche 26 mai 2019 (2) Animateur : Michel J. Nombre de participants : 12 dont 6 femmes et 6 hommes. Météo : Séjour n°1, humide avec pluie fine le premier jour puis temps couvert avec quelques rayons de soleil les autres jours. Température fraîche la nuit et dans la journée. Séjour n°2, beau dans l’ensemble avec une température de saison.
Itinéraire : le kilométrage, la moyenne et la durée de roulage sont fournis par le compteur du vélo. Pour information mon compteur est plus disant de 5% environ par rapport aux données fournies par les autres compteurs de vélo… L’itinéraire décrit ci-dessous a été fait dans le sens des aiguilles du montre sur le séjour 1 et en sens inverse sur le séjour 2. Il a été apporté quelques modifications sur le parcours du séjour 2, un changement de camping, Argenton-sur-Creuse au lieu de St Gaultier, non disponible et une variante pour passer au château de Guillaume (météo plus favorable sur le séjour 2). J’ajoute la montée, vélos non chargés à l’esplanade de la Bonne Dame. Au cours de ces périples au pays des mille étangs, nous avons pu apprécier une campagne fleurie sans bruit accompagnée par le chant d’une multitude d’oiseaux. La richesse des plans d’eau et des forêts où les chênes dominent. Les bourgs nous ont révélé leur patrimoine riche et bien entretenu. Nous avons suivi et traversé plusieurs cours d’eau. Par ordre d’importance, la Creuse affluent de la Vienne puis la Claise sur le Nord du parcours. Les petits cours sur le Sud du parcours, la Sonne coupée à trois reprises, l’Abloux, l’Anglin et l’Allemette. Faune ailée (la plus remarquable) : belle densité dans les villages d’hirondelles de fenêtre, et rustique. Au niveau des plans d’eau et notamment de l’étang du Renard pour le séjour 1, oie bernache, héron cendré, héron pourpré, héron blanc, aigrette garzette, cygne tuberculé, foulque macroule, fuligule milouin, grand cormoran, mouette rieuse. En campagne, grosse présence du pigeon ramier, héron garde-bœuf, tourterelle des bois (séjour 2), fauvette à tête noire (haies, voie verte), pie-grièche grise, famille des corvidés (corneille noire, corbeau freux, pie bavarde, geai, choucas des tours), pinson des arbres, chardonneret, huppe. A proximité de la Creuse, guêpier d’Europe (camping Le Blanc). Autre faune : renard et lièvre (à plusieurs reprises), une belle observation d’un rassemblement de carpes dans un étang pour le frai. Fleurs sauvages (les plus remarquables où sur des surfaces importantes) : asphodèle blanc, marguerite, le géranium herbe à robert, le géranium des bois, le nénuphar jaune en fleur, l’iris des marais (canal de la Claise à Mézières).
Séjour 1 Jour1. Départ Prissac, Bélâbre, Ruffec, Le Blanc par la voie verte, camping municipal de Le Blanc. Distance 48km, moyenne 16km/h. Durée de roulage (DR) 2h56. Points forts de la journée : le Prieuré de St Martial à Ruffec, grand édifice de style Roman du Berry (reconstruction du XIIème siècle) dépendance de la grande abbaye de St Martial de Limoges. Jour2. Fontgombault par la rive gauche, Lurais-le-Bois, Tournon-St-Martin, incursion en Indre-et-Loire en passant Tournon-St-Pierre, Bossay-sur-Claise, Les Gaillards (retour dans l’Indre), Azay-le-Ferron, St-Michel-en-Brenne, Mézières-en-Brenne, camping municipal Distance 72.73km, moyenne 16km/h. DR 4h33 Points forts de la journée : les deux viaducs de la voie verte au niveau de Le Blanc. Le panorama sur la ville de Le Blanc avec l’ancien couvent des Augustins, les églises de St-Génuton et St-Etienne. L’ abbaye de Fontgombault, abbaye Bénédictine de la congrégation de Solesmes(Sarthe) fondée au XIème siècle à proximité de la fontaine Gombaud, est d’architecture romane. L’abbaye a fondé entre autre, le monastère de Randol…le pique-nique sur le bord de la Claise en observant les kayakistes de la rivière artificielle. L’extérieur du château d’Azay-le-Ferron de style renaissance. Jour3. Etang du Renard, étang de Bellebouche, long passage sans village à travers une zone occupée par de nombreux étangs, Chitray (voie verte), St-Gaultier, camping l’Oasis. Visite avec les vélos non chargés d’Argenton-sur-Creuse en aller et retour. Distance 51.11 + 30km, moyenne 15.8 et 15.1km/h. DR 3h14 et 2h03 Points forts de la journée : observations d’oiseaux sur l’ étang du Renard, la visite de la petite Venise du Berry (Argenton-sur-Creuse) avec ses jolies maisons colorées. Jour4. St-Marcel, le Terrier-Joli, la Ville-au-Geai, Luzeret, la Bézarde, forêt des Corollans, Theuret, la-Garde-Giron, Prissac. Distance 49.59km, moyenne 16km/h. DR 3h06. Points forts de la journée : le château de la Commanderie de l’ordre de Malte à Luzeret, la forêt de Hêtres et de chênes des Corollans, le château de la Garde-Giron, joli manoir du XVème siècle ayant appartenu à Alain Giron, compagnon de Jeanne d’Arc.
Séjour 2 (les différences) Jour1. camping Les Chambons à Argenton-sur-Creuse Distance 34.79 + 4km, moyenne 15.8. DR 2h14. Points forts de la journée : (en plus), le jeu sur la petite route d’une huppe fasciée, promenade à pied dans les vestiges extérieures du site gallo-romain d’Argentomagus à St-Marcel, la montée au panorama de la Bonne Dame. En soirée, au camping, l’observation d’un pic Epeiche, nourrissant son petit. Jour2. Nombreux groupes de hérons garde-bœuf. Distance 60.11km, moyenne 16.3. DR 3h40. Jour3. Distance 67.82 +5.29km (pot en ville), moyenne 16.7 et 15.1. DR 4h03, 0h23. Jour4. variante afin d’admirer le château Guillaume et son village médiéval. Château féodal remanié au XIXème siècle par l’architecte Charles-Henri Cazaux, élève de Viollet-le-Duc. Distance 49.16km, moyenne 16.3. DR 3h02
Pour préparer et réaliser cet itinéraire, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, la carte Michelin départementale n°323. Les étapes ont été affinées sur openrunner. Classement : facile. Kilométrage parcouru (compteur vélo) : séjour 1, 251.43 soit 62.85 moyenne par jour, distance la plus longue 51.10 + 30 km (sans portage) et la plus courte 48 km. Durée de roulage totale : 15h50. Sur la journée, maximum 5h17, minimum 2h56. Séjour 2, 221.17 soit 55.29 moyenne par jour, distance la plus longue 67.82 + 5.29 km (sans portage) et la plus courte 34.79 + 4km (sans portage). Durée de roulage totale : 13h09. Sur la journée, maximum 4h23, minimum 2h00. Conditions de roulage : excellentes sur de petites routes à très faible circulation et une grande partie de la voie verte entre Le Blanc et Argenton-sur-Creuse. Chemin roulant autour de l’étang de Bellebouche. Peu de dénivelée sur l’ensemble du parcours. Hébergement : sous un tipi de marque Bergans (mis à disposition par l’association) prévu pour 6/8 personnes et deux tentes bi-place amenés par les participants (l’une sur le séjour 1 et l’autre sur le séjour 2) dans des campings avec de beaux emplacements. Bon accueil dans l’ensemble aux voyageurs à vélo. Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une fois par jour). Equipement : Vélo (personnel) VTT ou équivalent avec des pneus non crantés (préconisés) équipés de porte-bagages et sacoches ou tirant des remorques Bob (1 Yak et 1 Ibex de l’association).
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