Date : du 14 juillet au 20 juillet 2021 Secteur géographique : Rhône / Alpes Savoie. Cartes utilisées : Édition Rando Vanoise A3 1/50000 plus topo La Vanoise GR5-55 et IGN Top 25 3534 OT et 3633 ET Animateur : Michel D. Nombre de participants : 8, 2F et 6H Classement Atlas : Difficile Kilométrage pour 2 voitures A/R : 780 km
Météo : 1er jour couvert puis pluie toute la nuit, 2e jour couvert quelques averses et brouillard, 3e jour idem puis beau temps les autres jours. Les données kilométriques et altimétriques des journées sont le résultat de montres et GPS Garmin. Faune rencontrée : bouquetins, marmottes, chamois, aigle royal, gypaète au dessus d’Aussois.
Séjour prévu en autonomie spéciale car dans le parc de la Vanoise, le bivouac est toléré seulement sur les emplacements prévus aux abords des refuges et il est payant. Donc nous nous sommes pliés aux exigences du parc.
Trajet voiture Clermont fd / Pralognan, départ 7h, arrivée à pralognan au parking des Fontanettes à 12h. Repas de midi pris dans une salle hors sacs car le temps est couvert et frais. Puis départ pour le refuge au col de la Vanoise à 13h par la voie ancestrale des caravaniers avec leurs mules qui emmenaient les tomes de fromage et au retour du sel de l’ Italie.
JOUR 1 mercredi 14 juillet Clermont Fd – Refuge de la Vanoise
Itinéraire : parking à 1600m , refuge des Barmettes et pont de Glière – pont du Chanton- traversée sur des dalles – le lac des Vaches – montée dans la moraine de la grande Casse dans le brouillard – le seuil de l’ Ouille – le lac Long- et arrivée au refuge du col de la Vanoise à 2516 m par quelques névés. Distance : 7 km Dénivelé : 900 mD+ 15 m D- Durée : 3h Montée sous un ciel couvert et vers 2500 m du brouillard jusqu’au refuge, possession des emplacements de tente sous la pluie et le vent tempétueux que nous aurons toute la nuit. Repas au sec dans la salle hors sacs.
JOUR 2 jeudi 15 juillet Refuge de la Vanoise – refuge du Plan du lac Distance : 20km D+ 1000m D-950m Durée : 7h45 La pluie s’est arrêtée vers 5h et nous avons déjeuné dans la salle hors sac. Départ du refuge de la Vanoise à 7h – GR 55 – lac rond – lac du col de la Vanoise – blockhaus de la vallée de Leisse – pont de Croé Vie 2099m – refuge Entre Deux Eaux 2130m – pont de de la Renaudière 2053m – vallon de la Rocheure – Mourre de la Bourgeat – PR direction trou du Chaudron et remontée du vallon, ruisseau de Fontabert en direction de la pointe de Lanserlia à 2550 m.
Nous rencontrons un troupeau de brebis gardé par 5 patous, le groupe n’en mène pas large, on le dépasse et le jeune berger vient à notre rencontre, il nous explique que sa cabane est bien plus haut et que depuis 4 jours il a de la neige tous les matins, il nous indique le passage du col de Lanserlia à 2774m par les éboulis. De là, normalement… vue magnifique sur la calotte glacière, mais ce jour là elle ne veut pas se montrer, car les sommets sont dans les nuages. Nous n’avons pu voir que la magnifique pointe de Lanserlia avec ses clochetons. Redescente du col par les Ancelles – Plan du Lac – et enfin le refuge du Plan du Lac à 2384m, très beau refuge et très bon accueil du gardien. Possession des emplacements, douche et repas dans le refuge.
JOUR 3 vendredi 16 juillet Refuge du Plan du lac – refuge de l’Arpont Distance: 14 km D+ 800m D- 790m Durée : 6h40 Départ à 7h30 du refuge – chapelle st Barthélémy- L’île 2000m- puis grosse montée soutenue au PC 2329m – lacs des Lozières 2429m – repas de midi – passage dans les éboulis de la moraine du glacier du Pelve – chemin en balcon avec plusieurs bouquetins sur notre sente, le soleil est de retour et j’en profite pour arrêter le groupe pour faire sécher nos tentes, car en montagne quand la météo n’est pas terrible mieux vaut tenir que courir, mon jugement était bon car lors de la descente sur le refuge de l’Arpont à 2309, le brouillard humide est de retour pour la soirée.
Remarque : au refuge de l’Arpont, je ne sais pas si c’est dû au nom mais on s’est fait harponné par le et la gardienne (même accueil que les autres voyageurs en tentes, pas bien venus les randonneurs en tentes !!!!!) bref on a fait avec et pu manger à tour de rôle dans la minuscule salle hors sac. Pluie de nouveau pour la nuit, mais au réveil ciel pratiquement dégagé.
JOUR 4 samedi 17 juillet Refuge de l’ Arpont – Refuge de la Dent Parrachée Distance : 18 km D+1050m D-900m Durée : 8 h Départ à 7 h chapelle st Laurent sous le glacier de l’Arpont – oratoire – combe d’enfer – Montafia – passage sous la Dent Parrachée et son glacier – sous le roc des Corneilles à 2679m – puis piste militaire pour rejoindre les anciens forts avancés – refuge de Plan Sec au dessus des deux barrages EDF – refuge Fournache et le Graal de tous les refuges que nous avons passés le refuge de la Dent Parrachée à 2516m (accueil, ambiance et restauration parfaits) d’ailleurs le groupe a décidé de laisser les lyophilisés dans les sacs pour prendre un excellant repas préparé par un cuistot népalais adjoint de Franc le gardien. Une très belle soirée et en plus le ciel se dégage pour les derniers jours.
JOUR 5 dimanche 18 juillet Refuge de la Dent Parrachée – ferme de Ritort. Distance : 13 km D+ 900m D- 1200m Durée : 7h20 Après une belle nuit étoilée, départ à 7h30 pour le col d’ Aussois à 2914 m et la pointe de l’Observatoire à 3016 m. Sente jusqu’au refuge du Fond de l’Aussois 2300m puis longue montée soutenue au col d’Aussois – arrivée au col vers 11h 30 – dépose des sacs pour monter à la pointe de l’observatoire à 3016 m et là… une vue fabuleuse à 360° nous récompense de notre effort, nous sommes en surplomb au dessus du refuge Péclet-Polset 600m plus bas avec son lac Blanc, tous les sommets autour et une partie de la calotte glacière, après un bon moment passé au sommet nous redescendons au col pour le repas de midi au soleil. Puis très longue descente qui émerveille nos yeux.
Arrivée 15h à l’alpage de Ritort 1970m (donc 1050 m de descente pour 2km300 de distance) boissons fraîches et fromage fais du matin pour réconfort. Nous nous installons sur le lieu de bivouac gratuit celui-ci, toilette dans le ruisseau le Doron de Chavière puis nous allons à la traite des 100 tarines et abondances voir la fabrication du Beaufort d’alpage qui nous a bien pris 2 h, très intéressant et instructif, repas du soir agrémenté d’un morceau de Beaufort d’Alpage d’été, rien a voir avec le Beaufort d’été des coopératives ; l’alpage de Ritort est d’ailleurs passé à l’émission « Échappées Belle » les deux filles du groupe on reconnu le fromager qui a bien confirmé son passage a la TV. Nuit confortable avec les sonnailles des tarines et abondances qui nous on bercé .
JOUR 6 lundi 19 juillet Ferme de Ritort – refuge de la Valette Distance : 12 km + 2km D+ 1150 +182 D- 840 +182 Durée : 7h +1h Départ à 7h – remontée de la fin du parcours de la veille jusqu’au PC 2202m puis PR en balcon sous la pointe Ariande – passage sur la vallée glacière sous le glacier du Genépi impressionnant par sa masse au dessus de nos têtes – dure journée car les dénivelés depuis le départ sont dans les jambes et de grosses montées nous attendent – repas de midi au PC 2093m plan des Bôs – Chalet des Nants et dure dure montée au refuge de la Valette à 2550m. Montage du bivouac puis certains sont monté vers l’ancien refuge de la Valette et au pic de la Vieille Femme à 2800m. Repas du soir à l’extérieur car pas de place dans le refuge et belle nuit sous les étoiles.
JOUR 7 mardi 20 juillet Distance : 9 km D+ 260 D- 1100 Durée : 4h35 Refuge de la Valette – parking des Fontanettes (voitures) Départ à 8h puis hors sentier au col du Tambour ou nous tombons sur un groupe de 15 bouquetins qui prennent le soleil – cirque du Petit Marchet avec le lac puis par PR aérien sécurisé par une chaîne au dessus de Pralognan – PC 2207 puis PC 2084 et 2062 descente exigeante de 25m dans une barre rocheuse – pc 1673 et PR dans la forêt jusqu’au parking des Fontanettes et fin du séjour par un petit repas de midi à l’auberge des Fontanettes tenu par une payse de l’Aveyron .
Passage et petites emplettes dans Pralognan et génépi à la distillerie. Départ de Pralognan pour Clermont Fd à 16 h et arrivée à la capitale à 20h30.
Date : Du 3 au 10 juillet 2021 Animateur : Yves Nombre de participants : 11 animateur compris (3F, 8H) Météo : Temps clément, ensoleillé ou nuageux avec averses éparses Terrain : Globalement sec, légèrement humide par endroits Distance : Totale 98 km Dénivelé : Total +5440 m -5910 m Durée : 50 HM pauses comprises Classement Atlas : Moyen Kilométrage auto : (2026 X 3 soit 6078 km) Préparation et rédaction : 30 H
ITINERAIRE : Départ Lago di Braies, rifugi : Pederu, Lagazuoi, Croda da Lago, Lavaredo, Prato Piazza, retour Lago di Braies.
Comptant parmi les plus beaux joyaux de l’arc Alpin, les Dolomites offrent des particularités dues à leur relief et à la qualité de leur roche : roche sédimentaire carbonatée de calcium et de magnésium. Composition découverte en 1782 par un géologue Français, M Dolomieu, d’où le nom de la roche (dolomie) et du massif. La roche des Dolomites est naturellement très blanche, elle passe du rose au pourpre au lever ou au coucher du soleil, phénomène optique appelé Alpenglow.
L’un des plus beaux paysages de montagnes du monde, classé patrimoine mondial naturel par l’Unesco en 2009.
Jour 1 :
Clermont-Ferrand, Lago Di Braies
4 h 45 on charge les coffres, 5h on est parti pour une longue journée de route car 1000 km nous attendent. Circulation fluide sur le trajet, passage de la frontière sans problème malgré toutes les contraintes Covid imposées. Quelques ralentissements au-delà du Lac de Garde en direction de l’Autriche. 18 h on touche notre but, le lac de Braies se dévoile devant nous. Tout le monde est bien content d’arriver, et de prendre possession de sa chambre dans cet hôtel majestueux, riche de souvenirs historiques au vu de ses 100 années d’existence, qui a connu des périodes fastes et sombres. Sissi impératrice y a séjourné en son temps. En avril 1945 les SS ont emprisonné 141 personnages illustres dont Léon Blum, le Chancelier Autrichien, Gabriel Piguet évêque de Clermont Ferrand…
Certains auront la chance d’avoir la vue sur le lac avec balcon, d’autres malheureusement se contenteront du parking, mais tout le monde est ravi. Le repas avec les « antipasti » à volonté complètera l’enchantement de ce lieu.
Jour 2 :
Lago di Braies, Rifugio Pederu 14.5 km. Déplacement : 7h 25 dont 5h 20 de marche Montre gps +850 m -760 m Montre alti +865 m -785 m
Départ du splendide Lac de Braies enchâssé au milieu d’un cirque naturel surplombé par la Croda del Beco. Nous sommes dans le parc naturel Fanes-Sennes-Braies point de départ de la célèbre Vie Alta n°1 que nous suivrons sur la moitié de notre boucle. La météo nous annonce des orages, nous scrutons le ciel, pour l’instant les nuages laissent une petite place aux premiers rayons, nous prenons confiance.
Après avoir longé le lac, le sentier se dirige vers le Val di Foresta, grimpe quelques lacets et continue dans le vallon pour s’élever fortement sur les 200 derniers mètres de dénivelé et franchir le Forcela de Riciogogn. Un léger névé accentuera encore la pente.
Le col franchi nous arrivons dans un autre monde, beaucoup plus facile où bouquetins et marmottes occuperont notre regard. Nous arrivons à proximité du refuge de Sennes, pause déjeuner. Le pique-nique pris à l’hôtel est apprécié. Face à nous arrivent de gros nuages noirs, 13 h première averse qui ne durera pas. Nous repartons en longeant l’ancienne piste d’aviation herbeuse où nous rencontrons nos premières vaches aux couleurs inhabituelles, puis nous amorçons la descente par une piste routière. Le sentier serpente maintenant au travers d’une forêt de pins mugho pour rejoindre à nouveau la piste très pentue, caillouteuse et glissante qui nous mènera au Rifugio Pederu. Il est 15 h la pluie revient doucement, elle nous accompagnera jusqu’au refuge, et va s’accentuer fortement jusque tard dans la soirée.
Jour 3 :
Rifugio Pederu, Rifugio Lagazuoi 18.6 km. Déplacement : 8h 40 dont 7h 10 de marche. Montre gps +1613 m -489 m Montre alti +1645 m -485 m
Le soleil se montre généreux ce matin, cela réconforte le groupe car la journée avec ses 1600m de positif inquiète certains participants. Petit coup d’œil aux panneaux explicatifs du parc et nous voilà partis. Nous remontons par une piste facile, bordée de pâturages en fleurs jusqu’au refuge de Fanes. Malgré le déluge de hier soir la roche et la terre ont bien absorbé, le sol n’est pas glissant. Petite pause, nous apercevons au-dessous le refuge Lavarella avec sa surprenante chapelle ronde sur le côté. Courte montée au Passo Limo, passage devant le refuge de Grand Fanes puis traversée de la grande Alpe de Fannes par le Passo Tegada. Sur notre droite nous admirons les plissements désordonnés et spectaculaires de la roche, de part et d’autre nous sommes éblouis par le blanc des talus d’éboulis.
La fatigue commence à se faire sentir, le soleil est avec nous et la chaleur aussi. Nous décidons de nous approcher au plus près du col afin de faire le plus gros du positif avant de manger, les derniers mètres seront difficiles, un petit replat herbeux, ouf ! Il nous reste 100 m à gravir on prend des forces.
Le pique-nique nous donnera des ailes, les fameux 100m sont avalés sans s’en apercevoir. Nous voici à la Forcela di Lech, col époustouflant où le sentier semble s’arrêter, invisible d’en haut coincé entre 2 falaises proches et avec une pente impressionnante avoisinant 30 %. Courage il faut y aller, le passage couvert de cailloux serpente entre les blocs rocheux jusqu’à mi-hauteur où, de là, nous apercevons le lac Lagacio au fond ainsi que le refuge pour ce soir au loin, mais très loin. La fin de la descente a été aménagée avec des troncs pour éviter l’érosion et la pente s’atténue. Nous atteignons le lac, petite pause bien méritée.
Toujours le refuge en point de mire, mais encore 600 m à monter soit plus ou moins 2 h de marche sur le plateau incliné de Lagazuoi dans une ambiance minérale. Les névés encore très présents dans ce secteur, vont perturber un peu notre parcours jusqu’au col Lagazuoi. Après la traversée d’un grand névé en devers, la dernière montée sera très très dure pour beaucoup, pour enfin atteindre le refuge. Au passage nous aurons remarqué les divers vestiges restaurés de la guerre incroyable menée à cette altitude sur cette ligne de front, entre l’empire Austro-Hongrois et l’armée Italienne pendant la Première Guerre Mondiale. De nombreuses galeries ont été creusées dans la roche, dont les entrées sont encore visibles. Une galerie, particulièrement aménagée en via ferrata atypique, permet de parcourir les entrailles du Petit Lagazuoi.
Après cette journée éprouvante, une récompense nous attend sur la terrasse du Rifugio Lagazuoi, plus haut refuge des Dolomites à 2752 m, avec cette fabuleuse vue panoramique sur les sommets environnants qui se découvrent face à nous. Quelques trouées dans la brume nous permettront d’apercevoir furtivement le phénomène qui a fait la réputation de ce massif, les fameuses couleurs rose ou pourpre au coucher du soleil. Dommage les nuages gâchent un peu notre plaisir.
Jour 4 :
Rifugio Lagazuoi, Rifugio Croda da Lago 16.3 km. Déplacement : 8h 36 dont 6h 23 de marche Montre gps +702 m -1341 montre alti +800 -1280
Après une bonne nuit, ce matin les troupes sont fraiches et sont prêtes à affronter cette journée un peu moins éprouvante. Il faudra descendre la dernière partie un peu scabreuse montée hier, avec traversée du névé en dévers, pour atteindre la Forcletta Lagazuoi, cela n’inquiète personne. Le soleil étant déjà bien présent, la neige n’est pas gelée.
Chose faite, nous suivons un sentier en balcon pour rejoindre la Forcletta Travenanzes avant de plonger sur la route du Passo Falzarego, haut lieu réputé du Giro. Léger regard sur la boutique souvenirs et nous progressons sur l’autre versant en direction des alpages.
Le chemin devient de plus en plus pierreux, traverse un petit cayon qui nous conduit au pied d’un défilé rocheux que nous grimpons sans difficulté, pour arriver au col Averau.
La vue est superbe au nord comme au sud : on embrasse une bonne partie des Dolomites orientales et notamment le glacier de la Marmolada. Le soleil est avec nous, et les rhododendrons bien en fleur nous balisent le chemin. Courte montée proche de la falaise dominant un grand éboulis et arrivée au col Nuvolau. De là vue sur la crête qui grimpe au refuge Nuvolau où, en ce jour de beau temps, la foule est bien présente. Ce sera la journée où l’on verra le plus de monde.
Descente vers les Cinque Torri, un carré d’herbe et 3 sapins, pour ceux qui cherchent l’ombre, feront notre restaurant du jour. L’environnement est animé et nous change des jours précédents, car le lieu est très populaire et accessible facilement. Il est également un lieu prisé par les grimpeurs et ils sont nombreux aujourd’hui, accrochés aux différentes parois. Cette zone a été également le théâtre de rudes batailles. Nous contournons le site par le nord, véritable musée à ciel ouvert de la grande guerre, avec ses tranchées, ses casemates, ses postes d’observation, afin de passer au cœur du chaos calcaire.
Descente dans une forêt clairsemée puis plus dense jusqu’à une clairière à proximité du Ponte de Rucurdo.
Le sentier traverse deux torrents puis grimpe un bon moment, franchit un petit ressaut rocheux, passe sur un joli pont de bois avant d’atteindre le Cason de Fornin. La montée qui suit devient de plus en plus rude en contournant le Mont Ciadenes. Isabelle et moi avions complètement oublié cette difficulté là depuis notre dernier passage. C’est « la surprise du chef » comme a dit Corinne. Le groupe s’est étiré ; une petite halte au promontoire avec vue sur Cortina où on passera demain, permet le regroupement. Maintenant le sentier s’infléchit dans les alpages du Val Negra et soudain apparait le beau lac vert de Federa, magnifique au pied de la falaise de la Cime Bassa da Lago, avec ses névés qui reflètent, et qui viennent mourir à fleur de l’eau. Anémone pulsatile, gentiane pourpre, Lis Martagon ont fleuri notre parcours du jour. Au bout du lac est posé notre refuge d’aujourd’hui Croda Da Lago, immergé dans le vert criard des pâturages, entouré de splendides mélèzes, pins alpins et pins parasols. La soirée est animée : pendant le repas, nous assistons à l’affrontement amical entre le chien du refuge et de gentils ânes en liberté, puis, en fin de repas, à un spectacle de mime monté et joué par Didier, apprécié de tous.
Jour 5 :
Rifugio Croda da Lago, Rifugio Lavaredo 8.8 km + 5.2 km. Déplacement : 9 h dont 2 h 45 + 1 h 45 de marche +1 h de bus Montre gps +590 -876 montre alti +630 -990
Belle descente à travers bois jusqu’au lac d’Aial avant de prendre une piste forestière pour gagner Cortina d’Ampezzo. Passage à proximité du Beco D’Aial spot d’escalade reconnu.
Nous voici à Cortina station de ski réputée, qui accueille tous les ans une épreuve de la coupe du monde, qui a organisé les JO de 1956 et qui les organisera à nouveau en 2026. Les hôtels et boutiques de luxe attirent une clientèle aisée. La ville est dominée par le Monte Cristallo haut sommet des Dolomites D’Ampezzo et l’un des 350 sommets de plus de 3000 m sur l’ensemble du massif.
Il est 12h15 nous sommes à la gare routière, le bus ne part qu’à 14h 05, les 2 heures d’attente permettront à certains de faire un petit tour en ville, à moi d’acheter les billets, et à tous de savourer le pique-nique du jour agrémenté d’un « expresso » au bar local.
Le bus nous évite une portion du parcours peu intéressante qui serait en grande partie sur la route jusqu’à notre point de départ de cette après-midi. Du bus nous apercevons le lac Misurina plus grand lac naturel de la région, ainsi que celui d’Antorno qui gelé l’hiver sert principalement de parking pour les départs de balades en raquettes ou en motoneige. Passé le lac, le bus nous dépose dans un écrin de verdure, il nous reste 500 m de positif pour rallier le Rifugio Auronzo au pied des Tre Cime Di Lavaredo. Ce triptyque rocheux se dresse comme 3 menhirs figés sur un même socle et sont le symbole des Dolomites. Lieu attendu par tous.
Depuis le refuge Auronzo une large piste, en courbe de niveau, sous les Tre Cime nous permet de rejoindre le Rifugio Lavaredo. Au passage nous aurons admiré la chapelle des « Alpini » en hommage aux soldats alpins de la 1re guerre. Nous pressons le pas, voilà quelques gouttes. A peine arrivés, le groupe s’engouffre dans le refuge, pour éviter l’averse qui ne sera que de courte durée.
Jour 6 :
Rifugio Lavaredo, Rifugio Prato Piazza 19.4 km Déplacement ; 8h25 dont 6h32 de marche Montre gps : +942 -1220 montre alti : +940 -1295
La météo annoncée n’est pas encourageante, les nuages sont bas, nombreux et de couleur sombre. On espérait mieux pour cette étape mythique au milieu des aiguilles, tours et autres sommets. Départ brutal face au refuge sous les Tre Cime pour monter au col Lavaredo. La photo ne sera pas exceptionnelle les Tre Cime sont bien chapeautées ce matin, mais l’espoir est là car les nuages défilent à grande vitesse.
Passage extraordinaire entre les Tre Cime, la Croda Passaporto, le mont Paterno pour approcher le Rifugio Locatelli. Au pied du refuge la vue sur la face nord des Tre Cime est époustouflante tant elle est différente de celle que nous avions hier en montant côté sud. Malheureusement quelques nuages subsistent encore sur les pointes, mais cela ne fait rien on ne cèderait pas notre place.
Maintenant 3 heures de belle descente dans le Val Rinbon au pied de la Croda dei Rondoi nous attendent. Le sentier va côtoyer en permanence le torrent impétueux Rienza que l’on verra augmenter au fil de la pente, pour finir en petite rivière alimentant le lac Di Landro. Bercés par le son mélodieux et saccadé des clapotis plus ou moins intenses, cette partie un peu longue et uniforme s’apparentera à un moment de détente et de relaxation et nous conditionnera pour la partie suivante.
Nous sommes presque en bas la pluie arrive, nous courons vers un abri déjà occupé par des marcheurs et des cyclistes car l’averse redouble d’intensité mais elle ne durera pas. On est à 1400 m notre prochain col est à 2300 m le gros du dénivelé arrive il est 11 heures 30, j’aimerais faire une bonne partie avant le pique-nique surtout qu’il y a un passage un peu aérien avec câble et chaine et compte tenu de l’averse l’endroit peut être glissant.
Montée raide sur les contreforts du mont Specie. Sentier étroit en forêt avec les racines apparentes, protégé par les arbres le sentier n’est pas trop glissant, cela me rassure. Nous arrivons à la barrière en bois, le point crucial est devant nous. Rappel des consignes, bâtons dans une main, câble dans l’autre et tout le monde derrière moi sans se coller.
Malgré quelques appréhensions tout le monde est passé sans difficulté, ouf ! je respire. On a bien mérité la pause, le sandwich est apprécié. Il nous reste encore 400 m avant d’arriver à notre fameux col, le Strudelsattel. Nous sommes au Tyrol du Sud, les noms propres sont souvent écrits en Allemand et en Italien mais celui-là fera l’exception.
Anny repère un sabot de vénus, le premier rencontré depuis le début, on en trouvera d’autres le lendemain. Nous sommes au col, nous ne stationnerons pas longtemps car le vent n’est pas chaud et le temps est menaçant. Légère descente avant le plateau de Prato Piazza où la pluie nous rattrape. Nous privilégions la piste pour gagner le Rifugio Prato Piazza, petit refuge intimiste où certains découvriront et tous apprécieront le Prosecco, vin pétillant italien de la région de Vénétie.
Jour 7 :
Rifugio Prato Piazza, Lago di Braies 15 km Déplacement : 7h50 dont 5h50 de marche Montre gps : +740 -1173 montre alti : +730 -1230
Vendredi, dernier jour du périple le groupe aimerait que cela dure mais il faut revenir au point de départ, dommage ! L’itinéraire coupe les alpages en direction de la Croda Rossa. Présence de brume et d’humidité sur le sentier herbeux, mais le soleil arrive et nous gratifiera de sa présence toute la journée.
La pente s’accentue, au plus haut de l’alpage on rencontre un troupeau de vaches alpines bien solides sur leurs pattes car le terrain n’est pas des plus facile, une d’elle nous a adopté et nous suit pas à pas sur le sentier qui maintenant est aménagé en escalier. On s’arrête elle s’arrête, on repart elle repart tel un chien bien dressé, arrive la barrière nous passons mais pas elle. Mince ! Elle nous regarde partir avec un air de tristesse, triste comme nous de l’abandonner. Le remord sera vite passé, après un petit tunnel creusé dans la roche sur ce sentier en balcon, un passage câblé nous attend plus long que celui d’ hier mais moins aérien. J’assure tout le monde à l’épaulement rocheux, Isabelle part devant et le groupe la suivra jusqu’au bout du câble.
Nous nous éloignons de la barre rocheuse et retrouvons un alpage où bien caché dans un petit creux se trouve le Rossalmhütte, mini refuge d’alpage. Il est 12h30 pause déjeuner, la moitié de l’étape est réalisée nous prendrons notre temps. L’endroit est agréable face à la Croda Rossa pas de vent, un soleil radieux, le paradis en somme !
Nous remonterons légèrement à un petit collet qui fait face au Seekofel. Nous nous engageons dans le vallon qui rejoint le lac de Braies.
D’abord entre les sapins d’où nous apercevons le lac avec ses tonalités variées, puis dans les éboulis avec un passage en dévers câblé et pour finir une arrivée de toute beauté après 800m de dénivelé négatif sur les rives cahoteuses du lac.
La boucle est bouclée, nous retrouvons notre hébergement de la première nuit. En saison tous les vendredis l’établissement offre un apéritif consistant à volonté à sa clientèle. Nous profiterons de cette proposition et nous trinquerons à la fin de notre séjour avec : devinez quoi… du Prosecco bien sûr ! et des mises en bouche maison de qualité.
Jour : 8
Lago Di Braies, Clermont-Fd
Après un copieux petit déjeuner à volonté, nous chargeons les voitures et nous voilà partis. Nous profiterons encore de ces montagnes avant de rejoindre l’autoroute. La circulation est dense en ce 10 juillet sur la partie Brennero, Verona. Le lac de Garde passé, le trafic devient plus fluide et le restera. Pause de mi-journée une fois Milan traversé pour être tranquille. La douane se fera comme à l’aller, personne, et le passage de Lyon sera sans encombre. Dans l’ensemble le trajet du retour aura été un peu plus long qu’à l’aller, car les pauses ont été plus nombreuses, plus longues et nous n’avions pas d’impératif horaire.
Tout le monde rentre avec des images et des souvenirs plein la tête, content du séjour dans son ensemble, prêt à repartir. Les nombreuses photos et vidéos réalisées par Didier et Pascal permettront à chacun de se remémorer tous ces bons moments partagés.
Période : du samedi 03 au lundi 12 juillet 2021 Animateur : Michel J. Nombre de participants : 7 (4 femmes et 3hommes). Mot de l’animateur Même si ce compte rendu doit évoquer le parcours le long de la Dordogne, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée suite aux inondations dévastatrices en Belgique pour les habitants qui habitent le long de la Meuse où nous sommes passés en juillet 2019 lors du tour de la Wallonie. L’itinéraire proposé a fait l’objet de nombreux remaniements et redécoupage afin de le rendre réalisable pour l’ensemble du groupe. Peu avant le départ, j’ai choisi notamment de revoir les trois premières étapes pour tenir compte des dernières informations météorologiques et par rapport aux petites routes que nous allons empruntées qui peuvent s’avérer dangereuses (fortes pentes, revêtements irréguliers etc …) en cas de grosses précipitations. Le tracé a permis de rester un long moment rive droite et de passer les grands barrages d’une manière originale par certaines voies méconnues dotées de magnifiques points de vue. Au cours du séjour, le découpage de quelques journées a subi des modifications en accord avec le groupe pour des raisons pratiques liées la plupart du temps à la météo ou à des changements opportuns de l’itinéraire. De ce fait, de nouvelles visites et découvertes sont venues se greffer au programme. Le groupe a fait preuve de solidarité dans une ambiance chaleureuse où la bonne humeur a été de mise. Les entraînements proposés avant le départ et notamment celui avec des vélos chargés a permis aux participants de mesurer et de se préparer à la difficulté du challenge proposé. Le temps incertain nous a fait renoncer à la visite des jardins de Marqueyssac (J6).
Météo : changeante avec un début marqué par les fortes précipitations au départ de la station de ski du Mont-dore. Des averses éparses les deux premiers jours puis un temps où les nuages ont partagé le ciel avec quelques rayons de soleil. Température agréable pour rouler et soirées douces dans l’ensemble. Itinéraire : très travaillé afin de trouver des voies à faible voire très faible circulation. Pour préparer et réaliser ce voyage, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, les cartes départementales Michelin Allier, Puy-de-Dôme (n°326) Corrèze, Dordogne (n°329), Gironde, Landes (n°335). A plusieurs reprises, nous avons utilisé le Gps d’Armand avec les circuits préparés sur Openrunner notamment pour les traversées des villes. Classement : moyen sur 8 jours et une 1/2 journée pour gagner St Georges de Didonne et une étape classée difficile le J3. 1/2 journée de transport routier environ.
Données techniques de l’itinéraire fournies par le compteur vélo. Trois vélos en étaient équipés et ont donnés des résultats similaires : 660,97 soit 66km de moyenne par jour, distance (D) sur une journée la plus longue 92,20km (J3) et la plus courte 36km (J10). Vitesse moyenne (VM)15.26 km/h, maximum sur une journée 16,2 (J4 et J9) et minimum 13,9 (J10). – durée de roulage totale (DR) : 43h13. Sur la journée, maximum 5h50 (J3), minimum 2h45 (J10). Informations relevées sur une montre altimétrique de marque Suunto : durée de déplacement (DD) : 69h43 qui tient compte du temps passé pour les visites, les ravitaillements en route, les pauses des pique-niques, les temps de regroupement etc… – dénivelés positifs (DP) et négatifs (DN) : 5215 et 6361m. Sur la journée, maximum 1070m (J3) et minimum 240m (J9 et J10). Données techniques et graphiques (ci-dessous) extraites d’un compteur Gps de marque Brigton, modèle Rider 10 qui apportent des résultats un peu différents des précédents mais dont les graphiques mettent en évidence le terrain très vallonné (courbe de couleur grise) !
Conditions de roulage à vélo : bonnes dans l’ensemble mais qui ont nécessité parfois de la vigilance (descentes difficiles, gravillons, chaussées déformées). Hébergement : dans des campings très corrects (2 et 3 étoiles) sauf celui d’Arsac qui mériterait de figurer au musée ! Le couchage s’est fait en tentes individuelles ou doubles (couples). Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une voire deux fois par jour). Transport aller et retour : en co-voiturage à l’aide de deux véhicules. A l’aller jusqu’à la station de ski du Mont-Dore, la 208 Peugeot de Mireille et le Kangoo Renault de Michel J. Pour le retour depuis St-Georges de Didonne, nous avons utilisé le kangoo de Michel J tirant la remorque aménagée et la Dacia amenés à notre point d’arrivée vélo par Jean-pierre et Sophie. Merci à eux trois pour leur aide. Equipement : vélos (personnels) VTT avec des pneus en majorité non crantés équipés de porte-bagages et sacoches. Matériels mis à disposition par l’association : deux sacoches de marque Vaude. Deux tentes, l’une de marque Coleman modèle Cobra et l’autre de marque Jamet modèle Rhodes. Deux couvertures de protection Space Blanket. Une remorque routière aménagée pour le transport des bagages et des vélos.
Faune rencontrée : des groupes de chardonnerets sur le plateau de Messeix ainsi qu’un renard regardant avec intérêt ce groupe de voyageurs à vélo se déplaçant sous une pluie battante !. Une jolie couleuvre sans doute vipérine au pont de Lamirande. A Braud (J3), une chouette chevêche posée sur une cheminée avec dans le bec une souris. Quelques milans noirs sur les lacs de barrage et d’hirondelles de fenêtre et de rochers au niveau des structures. Des martinets noirs en nombre depuis Argentat et dans toutes les cités traversées après. Sur l’estuaire, une grande diversité d’oiseaux d’eau mais surtout des hérons pourpres, des bébés poule d’eau avec leurs tenues de poussin, des aigrettes garzettes et des cigognes blanches. Flore remarquée par Pascaline : – Dans les zones humides, les plantes hygrophiles comme la reine-des-prés, la salicaire, le roseau, la prêle et le cirse des marais. – De belles stations de sureau yèble, d’aigremoine eupatoire, de vipérine, de chardons aux ânes et de campanules. – Suivant les altitudes et les milieux, le millepertuis commun, la digitale pourpre, la chicorée amère, le séneçon de Jacob, le plantain majeur, le phytolaque (raisin d’Amérique), la cymbalaire des murs (ruine de Rome)
Itinéraire : les faits marquants Jour 1. Pour cette première étape, nous sommes en territoire connu. Les conditions météorologiques nous font renoncer à notre déplacement à pied jusqu’à la source de la Dordogne située sur le flanc Nord du sancy à l 336m d’altitude à la jonction entre deux ruisseaux, la Dogne et la Dore. Contrairement aux apparences, le nom de la Dordogne n’est pas un assemblage des noms de la Dore et de la Dogne. Son nom vient plutôt de l’ancien mot ‘Durãnius’ (torrent, ruisseau) évoluant en ‘Dordonia’ (IXème siècle) donnant ainsi l’impression d’une étymologie ‘Dore-Dogne’. Elle parcourt 483km, arrose 6 départements (Puy-de-Dôme, Cantal, Corrèze, Lot, Dordogne et Gironde) puis se jette dans la Garonne au Bec d’Ambés pour former l’estuaire de la Gironde. Nous chargeons les vélos à l’abri dans un tunnel sur le parking de la station de ski du Mont-Dore. L’équipement contre l’humidité est de rigueur et c’est le départ sous une pluie battante. Pas de circulation, les touristes en ce début de mois juillet sont restés au chaud. Rive droite puis rive gauche après la ville du Mont-Dore, nous perdons rapidement de l’altitude sur une asphalte inondée d’eau que traversent de mini ruisseaux. Nous laissons La Bourboule derrière nous et arrivons à Saint Sauves après être repassés rive droite, laissant la rivière s’engouffrer dans les gorges d’Avèze.
La fête se prépare à Messeix, les autos-tamponneuses sont en place et une grande tente blanche inoccupée nous permettra d’être au sec pour le pique-nique. La D73 nous fait retrouver la Dordogne à la sortie des gorges. Au pont d’Arpiat, il ne pleut plus et nous avons même le soleil, une pause et quelques explications sur la retenue de Bort les Orgues d’une longueur de 21 kilomètres et d’une surface de près de 1000 hectares. Il s’agit d’une des plus grandes retenues françaises pour un barrage « poids-voûte » en béton. En amont du pont, le Chavanon apporte ses eaux et en aval c’est la Burande.
Suite aux dernières précipitations, le niveau d’eau est impressionnant. La difficulté de la journée se profile. La montée vers Confolent-Port-Dieu est régulière avec de beaux lacets. Bientôt la première surprise de ce séjour, le camping à la ferme d’Arsac.
La situation géographique offre une vue vers l’Est sur les différents sommets du massif du Sancy à l’occasion d’une éclaircie.
Une vaste étendue d’herbe, fauchée sur quelques centaines de mètres avant notre arrivée, sera le lieu de notre première nuit. Pour compléter le décor extérieur, sur la droite quelques caravanes à demeure, sur la gauche d’autres en piteux état qui semble avoir été abandonnées. Des sanitaires très spartiates où le ménage se fait par les résidents. Une partie commune en terre battue équipée d’une table bancale et quelques chaises le tout recouvert de poussière. A notre arrivée, personne, nous ferons connaissance avec Bernadette, la propriétaire, un peu plus tard. Au demeurant, fort sympathique, cette femme d’un certain âge nous raconte une partie de sa vie, rude et semble-t-il pas facile. Peu après notre rencontre, elle revient avec une brouette chargée de bois afin que l’on puisse faire dans la cheminée d’une autre époque un feu qui nous permet de réchauffer la pièce ouverte aux quatre vents. DD 4h57 DR 3h11 D 51,33km M 16km/h DP 635m DN 1185m
Jour 2. Au départ, une légère pluie nous accompagne à travers une campagne à l’herbe bien verte et abondante. La première visite est pour l’étonnant sanctuaire gallo romain de Margerides découvert en 1965 par hasard et situé dans un environnement champêtre loin de tout. En route, nous passons à proximité de la fontaine sans doute sacrée de St Martin puis une petite pause devant le porche de l’église. Au pont de Rotabourg, nous traversons la rivière Diège, affluent important de la Dordogne.
En suivant cette rivière, on constate que l’homme a grandement modifié l’environnement en créant une multitude de barrages sur la Dordogne mais également sur la plupart de ses affluents. En résumé rive droite, les rivières apportent l’eau du plateau des Millevaches et rive gauche, de l’Artense et du Cantal… Le pique-nique est pris au centre de Liginiac à côté de l’ancienne gare du Transcorrézien. Un petit détour vers l’église romane pour le point de vue sur la campagne et pour les vantaux de la porte d’entrée décorées de pentures en fer forgé du XIIIe. Un dernier effort en contournant le puy de Manzagol avec vue imprenable sur le lac de Neuvic, lieu du bivouac. DD 5h50 DR 3h08 D 43,07km M 14,33km/h DP 650m DN 746m
Jour 3. C’est la grande journée du challenge. La météo est avec nous en ce troisième jour et il ne fait pas trop chaud.
Tout d’abord, nous devons ravitailler chez Brigitte à Sérandon. Comme convenu lors d’un précédent entretien téléphonique lors de la préparation, je lui avais passé commande de pain pour le groupe en ce lundi matin. Arrivés un peu en avance, nous patientons sous un pâle soleil en cherchant à comprendre le fonctionnement du cadran solaire analémmatique. Une petite heure après, la journée peut démarrer. Bientôt le belvédère de Gratte-Bruyère d’où la vue est grandiose sur la retenue du barrage de l’Aigle et la confluence avec la Sumène (rive gauche).
En prenant un peu plus de temps peut-être aurions-nous pu apercevoir ou observer un des nombreux rapaces qui nichent dans cette partie très sauvage et notamment l’aigle botté. Long parcours en descente sur la route des Ajustants, nom qui vient du confluent de la Dordogne et de la Triouzoune, qu’on appelait alors « ajustement », A gauche rapidement, le rocher de Louis XVIe, à droite le ravin du Pendu où coule une petite cascade bientôt le pont des Ajustants sur la Triouzoune, rivière qui descend du lac de Neuvic. A la jonction avec la route qui va vers le pont de St-Projet, nous prenons à droite une longue montée de plus de 4 kilomètres, laissons Vent-Haut sur notre gauche pour aller un peu plus loin chercher une petite « blanche » qui nous amènera au pont de Lamirande. Passage méconnu où la vue sur la retenue est à chaque virage magnifique.
Cet itinéraire se mérite, deux tunnels et c’est l’arrivée sur le barrage de l’Aigle. Nous sommes rive gauche et reprenons des forces jusqu’à proximité du pont de Spontour. Un nouvel effort pour gagner par une longue cote le plateau et passer les villages d’Auriac et de Darazac. Le lac de Feyt mérite une petite pause. Puis en admirant sur notre gauche, à travers le feuillage de la forêt de hêtres, le village de Servières-le-Château, situé en pays de Xaintrie et construit autour du château des vicomtes de Turenne sur un éperon rocheux surplombant le torrent de la Glane, nous nous laissons griser par la vitesse dans cette descente à fort pourcentage jusqu’au barrage de Chastang. Encore un petit effort pour gagner, le barrage du Sablier dit d’Argentat. Quelques courses et c’est l’heure de l’installation au camping municipal de la ville. DD 9h40 DR 5h50 D 83,19km M 14,2km/h DP 1070m DN 1440m
Jour 4. Pour apporter un plus à ce séjour, j’ai demandé à chaque participant de résumer les éléments d’une journée. C’est Christian qui donne ses impressions de ce 06 juillet 2021. Étape d’Argentat sur Dordogne à Gluges sur la commune de Martel. Départ 8h30, météo avec un ciel couvert idéal pour le vélo. Petite promenade sur les quais à la découverte d’une gabarre reconstituée.
Après quelques kilomètres, Geneviève rencontre des problèmes de freinage. Nous trouvons un réparateur à Bretenoux ce qui nous obligera à dévier un petit peu de notre itinéraire ; Le vélo de Mady profitera également des services du réparateur et d’un changement de plaquettes arrière..
Après une trentaine de kilomètres,, nous arrivons dans la cité médiévale de Beaulieu sur Dordogne pour une déambulation à pied dans ses ruelles avec un arrêt devant le magnifique tympan de l’abbatiale.
Nous sommes sur la route de la noix et roulons à l’ombre des noyers le long de la Dordogne. Nous passons à proximité du château de Castelnau. Michel procédera à l’arrachage d’une tique à Valérie. La cité de Carennac, dédiée, à Fénelon qui en fut doyen de 1681 à 1685, nous accueille pour une visite de ses ruelles. Un petit goûter au pied de l’église de Floirac avant notre arrivée au camping « Les falaises » à Gluges Notre promenade digestive à pied nous amènera à l’église où Edith Piaf aimait venir. Elle offrit les vitraux de l’église en faisant promettre au curé de la paroisse de ne révéler son geste qu’après sa mort. DD 8h10 DR 4h13 D 68,59km M 16,2km/h DP 310m DN 390m
Jour 5. Récit d’Armand de cette journée. Départ à 8h15 de Gluges, village situé au pied d’une falaise calcaire que notre route longe en prenant progressivement de l’altitude puis c’est une succession de montées et de descentes qui nous rapprochent ou nous éloignent de la rivière.
Nous traversons de jolis villages aux maisons en pierre jaune ou orangée en fonction de l’éclairage au milieu de cultures et vergers de noyers. A la suite d’un arrêt à St-Julien-de-Lampon, nous découvrons une voie verte rive droite que nous empruntons. Sous un pont, Mady gênée par l’étroitesse du passage voit trop tardivement un poteau en bois posé au milieu de la voie, le heurte et fait une chute spectaculaire. Beaucoup de frayeur quelques éraflures mais un peu plus tard nous découvrons à la fin du pique-nique que dans le choc, la valve du pneu avant a été abîmée. Le changement de chambre à air rapidement effectué, nous pouvons après une dernière montée en contournant Domme gagner sur la commune de Castelnaud-la-chapelle, le camping de Maisonneuve sous un ciel menaçant. DD 8h21 DR 5h01 D 76,70km M 15,2km/h DP 670m DN 690m
Jour 6. Pascaline nous relate la journée. Nous quittons le chic camping Maisonneuve de Castelnaud la Chapelle à 8h30, un pinson chante au-dessus de nos casques, le ciel est plutôt gris et une écharpe de nuage entoure les rochers qui surplombent le Céou.Pendant les 5 km qui nous mènent à la route des jardins suspendus de Marqueyssac, le ciel se charge encore et une décision collégiale nous fait abandonner cette visite programmée au séjour : temps trop gris et humide. Nous partons en direction du château des Milandes, nous pédalons le long du parc aménagé et avons une pensée pour cette charmante et généreuse femme qui en a fait l’acquisition après la seconde guerre mondiale pour abriter ses 12 enfants adoptifs : Joséphine Backer. En traversant la rivière Dordogne, nous apercevons un couple de cygnes qui nage tranquillement et nous empruntons le GR 64 qui traverse des noyeraies avec système d’arrosage suspendu. Nous dérangeons un chevreuil qui détalle à la lisière d’une forêt de peupliers, le GR nous conduit à St Cyprien où nous nous ravitaillons pour les prochains repas. A Siorac-en-Périgord, découverte de la rue du bout de la côte…Une montée à 12% avec travaux en cours, engins et gravats qui nous obligent à descendre du vélo pour la première fois du séjour. Une sympathique riveraine nous encourage dans l’effort. Une agréable pause déjeuner dans un pré ensoleillé nous permet de faire sécher nos tentes pliées humides. Puis l’animateur nous promet une belle descente jusqu’à Cadouin. En fait, il s’agit d’une descente inversée ! 35 mn d’ascension digestive avant une mini descente sur le village de Cadouin où nous visitons l’abbaye cistercienne et prenons une petite pause.
Nous devions camper dans le camping du village mais nous avons de l’avance sur le trajet puisque nous ne nous sommes pas retardés à Marqueyssac. Nous poussons 17 kilomètres plus loin pour nous installer dans le camping familial des moulins à Port-de-Couze près de Lalinde. Nous arrivons dans le Périgord pourpre, la fine pluie matinale n’a pas duré, nous profitons de la piscine et en soirée, installés au soleil, nous partageons une bonne bière offerte par Christian. DD 7h37 DR 4h07 D 62,43km M 15km/h DP 520m DN 550m
Jour 7. A Valérie pour la journée du 08 juillet. 8h30 départ Port de Couze. Matin frais, humide et brumeux.On a quitté les falaises et la proximité de la Dordogne pour une voie verte longeant un canal désaffecté, utilisé jadis par les papeteries. il est en cours de rénovation dans le but de permettre la circulation des gabarres. Un chantier de remise en état également sur l’écluse près du barrage EDF de la Tuilières où nous pouvons voir 3 pêcheurs dans une embarcation motorisée pratiquant la pêche au filet en aval du barrage. faune observée sur le parcours : 2 hérons cendrés peu sauvages, des cygnes, des canards et des hirondelles de rocher nichant dans les portes de l’écluse. Après environ 25km on atteint Bergerac où on se ravitaille pour le déjeuner, on abandonne alors la V91 car elle est s’arrête à Bergerac. La construction du prolongement jusqu’à Prigonrieux est en cours. Le parcours se poursuit rive gauche sur des petites routes au milieu des vignobles Bergerac, Montbazillac… halte à Castillon-la-Bataille pour le ravitaillement puis arrivée à Sainte-Terre dans un camping paisible (à ce moment là !) avec une guinguette à proximité. Un complément historique sur Castillon-la-Bataille qui marque par la bataille du 17 juillet 1453, la fin de la guerre de cent ans, au cours de laquelle le chef anglais John Talbot trouve la mort. Avec cette victoire française le roi Charles VII est en passe de reconquérir les possessions anglaises du roi Henri VI. DD 7h37 DR 5h46 D 92,20km M 15,9km/h DP 520m DN 550m
Jour 8. Geneviève nous raconte sa journée du 10 juillet. Départ matinal du camping de Sainte-Terre après une nuit perturbée par le vacarme ( jusqu à 7h00 du matin ) d’une proche guinguette. Nous traversons les vignobles de St Emilion, Fronsac, Côtes-de-bourg et bien d autres, puis longeons la Dordogne devenue majestueuse tant par son débit que par sa largeur. L’ influence de la marée devient bien perceptible.
Installation au Camping municipal de Bourg au pied de la Citadelle. Puis visite de la citadelle, à pied, résidence gallo romaine des Pontii à l’origine noble famille de la cité de ’ Burgus Léonti ‘ .Visite de l’ église où l’on observe de remarquables vitraux et un bel autel (autel tombeau dédié à la vierge nous explique Michel).
Dîner au camping sous une météo clémente . La marée monte , et nous ne voyons bientôt plus l’épave du Glezia (pétrolier détruit pendant la seconde guerre mondiale ) bien visible à notre arrivée …Nuit calme nous n’ entendons que les flots de la rivière …. DD 5h56 DR 4h29 D 92,20km M 15,7 km/h DP 325m DN 330m
Jour 9. Au tour de Mady de nous parler de sa journée. Hier à partir de St-André-de-Cubzac, nous avons trouvé le panneautage de l’itinéraire vélo du canal des 2 mers qui mène de Royan à la Méditerranée, itinéraire parcouru en grande partie par Atlas en 2016 qui partait de Port-la-Nouvelle jusqu’à Lacanau puis Blaye. Le premier objectif de la journée vite atteint par la route de la corniche est le Bec d’Ambès, là où se rencontrent la Dordogne et la Garonne pour former le plus grand estuaire d’Europe ,l’estuaire de la Gironde.
A Blaye, la visite de la citadelle de Vauban classée à l’Unesco depuis le 07 juillet 2008 sur la liste du Patrimoine Mondial est au programme et un quartier libre d’une heure est accordé à chacun, Michel gardant les vélos. Une belle voie verte en lieu et place d’une ancienne voie ferrée, nous mène jusqu’à Etauliers puis l’arrêt s’impose pour le pique-nique à Braud-et-St-Louis dans le jardin public jouxtant l’église. Après avoir contourné, la centrale nucléaire du Blayais, le tracé traverse le vaste marécage drainé qui s’étend sur des hectares où l’agriculture cohabite avec une faune que Michel nous fait découvrir, héron pourpre, aigrette garzette, héron garde bœuf, cigogne blanche. Passé le centre nature de Vitrezay, nous restons le plus souvent proche de l’estuaire et nous pouvons remarquer les nombreux carrelets aux couleurs variées.
L’arrivée à Port Maubert se fait en milieu d’après-midi. Montage de la tente puis piscine sont au programme. En début de soirée direction à pied, les quelques maisons du port où le groupe se retrouve dans une guinguette pour dîner. A noter que les moustiques dans cette zone humide ont apprécié l’arrivée des voyageurs à vélo ! DD 8h20 DR 4h43 D 76,88km M 16,2km/h DP 280m DN 240m
Jour 10. 36 kilomètres nous sépare de la fin de ce voyage. La pluie s’invite au moment de plier les toiles et le petit déjeuner est pris un peu à la va vite ! Nous empruntons quelques chemins parfois un peu glissants puis c’est l’arrivée sur Mortagne-sur-Gironde qui rappelle quelques souvenirs à Pascaline, lieu d’une ancienne colonie de vacances de la ville de Clermont qui a accueilli de nombreux enfants Puydomois. Port important où l’activité de la pêche est encore bien présente. Grosse difficulté à venir, une côte à 18 % annoncée que chacun passera de différentes façon…Talmont-sur-Gironde se dessine sur son éperon rocheux. L’élégante église de Sainte-Radegonde de style roman saintongeais se distingue mais la visite sera pour une autre fois.
Le plan de circulation de Meschers a été quelque peu modifié et dans cette zone à 30km/h, il semblerait que les vélos ne sont plus les bienvenus en sens inverse de la circulation des automobiles. Protégés du bruit et du monde depuis le départ, la proximité de Royan nous apporte petit à petit les aléas d’une station balnéaire. Nicole résidente charentaise depuis maintenant quelques années, ancienne animatrice de l’association, nous attend pour nous remettre les clefs des voitures sagement stationnées le long d’une avenue par Sophie et Jean-Pierre rencontrés quelques minutes plus tôt partant en sens inverse vers les sources de la Dordogne à vélo avec assistance électrique. DD 4h30 DR 2h45 D 36km M 13,9km/h DP 235m DN 240m
Accident : néant Temps de préparation : 50 heures Kilométrage routier effectué : pour le transport des passagers en co-voiturage, des vélos, du matériel et des bagages 1353 km. Rédacteur : Michel J. le 29 juillet 2021
Nombre de participants : 3 ( 0 femme et 3 hommes).
Le mot de l’animateur : la découverte de grands plans d’eau intérieur, nouveau challenge lancé cette saison avec trois bateaux qui permettent avec leur capacité de chargement d’être autonome. Neuf pré-inscrits, ce qui est encourageant pour l’avenir mais la covid 19 a une nouvelle fois au printemps retardé la préparation et la découverte de cette activité aux néophytes. Nous étions trois au départ et malgré une météo annoncée chaotique et instable, le séjour a pu se faire dans de bonnes conditions et les participants ont apprécié cette manière de découvrir un nouvel environnement. Thierry se glissait pour la première fois dans un kayak de mer et trois jours après maîtrisait avec plaisir l’engin. En somme, un bon moment à deux pas de nos habitudes mais dans un monde différent. Cet essai en appelle d’autres…
Météo : passage nuageux le vendredi. Ensoleillé et chaud le samedi. Gros orage avec forte tension électrique à 0h30, dimanche matin avec une courte mais forte précipitation. Matin couvert avec légère pluie en fin de matinée.
Classement : facile mais cela reste de l’aventure …la bonne humeur est nécessaire.
Matériel mis à disposition par l’association :
3 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant)
équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres)
2 sacs étanches de marque Zulupack (non utilisés).
pour le couchage individuel 2 tentes (1 hardwear montain et 1 jamet modèle Rhodes.
2 tapis de sol complémentaires Space Blanket (orange)
équipement pour les participants (3 gilets d’aide à la flottabilité, 3 pagaies doubles et 1 de secours)
pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»
Eau : chaque participant avait amené suffisamment d’eau pour les 3 jours en bouteille de 1,25 litre avec en réserve pour recharger une bonbonne de 8 litres laissée dans la voiture.
Organisation générale : Transport : à l’aide d’un véhicule en co-voiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque. Kilométrage général effectué par le véhicule : 384 km. Niveaux d’eau : les deux plans d’eau visités étaient remplis au maximum de leur capacité. Conditions de navigation : très bonne avec une légère brise tournante. Kilométrage parcouru : 52 km15 pour une durée de navigation de 9h05, données fournies par une montre GPS de marque Garmin. Hébergement : les deux bivouacs en milieu naturel ont toujours été confortables dans un environnement exceptionnel.
Itinéraire : les faits marquants J1 : arrivés au port de Crozat situé sur le lac de Vassivière, commune de Peyrat-le-Château (Haute Vienne) en milieu de matinée, les bateaux chargés ont été mis à l’eau vers 11h00. Après les explications nécessaires sur les techniques d’utilisation des kayaks, nous avons commencé à naviguer sur ce lac de presque 1000 hectares avec une île importante nommée Vassivière et l’autre plus petite, l’île aux serpents. Le lac situé pour partie dans la Haute-Vienne et pour partie en Creuse, est alimenté par la Maulde, un affluent de la Vienne et quelques ruisseaux sur son pourtour dont la Gane du Réau, le ruisseau de Haute-Faye, l’aqueduc du lac de Lavud-Gelade et les eaux de l’étang d’Arfeuilles amenées par une conduite souterraine. Il comporte trois ports Crozat, Nergout et Vauveix.
La prise en main des bateaux a été plus aisée pour Régis ayant participé avec moi à un stage en mer, il y a quelques années. Pour profiter au maximum de ce grand plan d’eau, l’idée était d’explorer au maximum le moindre recoin. Ces nombreux détours nous ont permis de surprendre quelques habitants, goélands argentés adultes et immatures, le furtif martin pêcheur, une cane lors du tour de l’île principale au comportement inhabituel. Normalement à l’approche des bateaux ces oiseaux s’envolent mais celle-ci est restée posée sur l’eau continuant sa traversée…..la raison en est simple, elle transportait sur son dos de minuscules canetons au duvet jaune sortis depuis peu de l’œuf protecteur. Quelques hérons, quelques milans noirs complètent le tableau des résidents habituels. Nous n’avons pas pu voir compte tenu du niveau d’eau, la curiosité du lac de Vassivière un animal aquatique « un bryozoaire » un animal aquatique venant tout droit d’Amérique du Nord. Je vous laisse faire vos propres recherches pour découvrir la tête de ce monstre !
J2 : Après avoir ranger le matériel dans les coffres et pris un solide petit-déjeuner, nous avons poursuivi notre voyage silencieux tentant d’améliorer à chaque coup de pagaie la glisse du bateau. Petite escale à l’île de Vassivière afin d’aller voir du haut de sa tour le panorama sur 360 degrés. La fin de la journée a été utilisée pour faire un un court transfert et commencer l’exploration d’un autre plan d’eau Vaud-Gelade de 250 à 300 hectares suivant le niveau d’eau. Situé sur le plateau des Millevaches il est en Creuse et bénéficie d’un climat océanique marqué lui procurant une pluviométrie importante. Comme son voisin, il était plein comme un œuf et après quelques recherches nous avons enfin pu trouver une zone sableuse où poser le bivouac. L’endroit à ras de l’eau entre arbres et racines fait penser à une mangrove.
J3 : il est 0h30, quand nous sommes réveillés par un premier coup de tonnerre…Le ciel est zébré par de violents éclairs. La tension électrique est rapidement à son maximum. Chacun, calmement, ramasse affaires mises à sécher au soleil couchant, ferme les coffres de son bateau, se remet au lit et cherche à retrouver le sommeil au rythme de la pluie qui tambourine sur les toiles. Un repère est mis en place pour marquer le niveau d’eau du lac. Le matin, le ciel est « baché » mais la pluie de la nuit s’est provisoirement éloignée et nous permet d’envisager de finir de découvrir les zones encore non visitées. Nous quittons notre lieu d’accueil qui en fait, se trouve sur l’une des deux petites îles. L’objectif premier est d’aller à l’extrémité Est, là ou le Taurion, rivière principale alimente le plan d’eau Puis nous ferons le tour des îles et des berges dans une nature à peine troublée par quelques moteurs de pêcheurs. C’est l’heure de mettre les kayaks sur la remorque et de retourner après cette parenthèse vers le tumulte de la vie quotidienne…
Je laisse maintenant la parole à ceux qui ont participé à ces trois jours :
Thierry : « C’était la première fois que je me glissais dans un kayak. Je partais vraiment dans l’inconnu mais tout ce qui touche à l’aquatique m’attirant….. Bien sûr le côté itinérance, bivouac, organisation de son paquetage je connais et j’aime. Mais ce mode de déplacement m’était complètement inconnu. J’avais donc ce vendredi matin, au moment de quitter l’aire de départ, une certaine appréhension. Après avoir rempli les compartiments étanches de mon Belouga avec nourriture pour 3 jours, vêtements, matériel de camping, eau (près de 9 litres) et après avoir écouté les conseils de Michel sur le maniement de la pagaie, le réglage des commandes du gouvernail, il était temps d’appareiller pour les mettre en pratique sur l’eau. C’est l’intérêt pour bien progresser d’inscrire la pratique dans la durée : même si trois jours n’auront pas été de trop pour que je me sente mieux dans le bateau, dans ma gestuelle et dans le plaisir que l’on peut ressentir en voguant sur une eau magiquement calme et dans un paysage naturel et sauvage. Le lac de Vassivière est finalement gigantesque si on suit ses berges au plus près. J’y ai souvent perdu le sens de l’orientation même si la boussole du bateau m’aidait à m’y retrouver. Mon envie de bien faire, ma concentration m’ont fait rater des moments d’observation de la faune vivant sur ce poumon bleu. Heureusement, Michel attirait notre attention sur certaines situations comme celle de cette mère cane voguant avec ses tout-petits sur le dos derrière les herbes du rivage. Le lac de Vassivière est très aménagé et malgré son étendue il est difficile de s’abstraire d’une certaine « agitation ». Tout le contraire du lac de Vaud-Gelade, plus préservé et qui dégage un vrai caractère de lac sauvage. Nous y sommes arrivés en fin d’après-midi du samedi. Après avoir déchargé-rechargé les bateaux (la routine…), il était temps de trouver un lieu de bivouac ce qui nous a pris un certain temps. Le lieu finalement trouvé sur une petite île valait bien les dernières forces laissées dans les derniers coups de pagaie de la journée. Beau bivouac comme la veille avec baignade et bon repas mais sans les moustiques ! La navigation du dimanche matin, sur une eau parfaitement étale, légèrement recouverte de filets de brume, dans un grand silence tout juste coupé par les cris des milans noirs restera un beau souvenir. Pour conclure: pendant ces 3 journées, j’aurai appris les rudiments du maniement de ces beaux esquifs et pris quelques repères. Vivement les prochaines navigations ! «
Régis : » Super séjour qui m’a permis de découvrir deux beaux lacs artificiels pas très éloignés de Clermont-Ferrand. Si je devais faire un classement, je mettrais le lac de Vaud Gelade en tête pour sa beauté sauvage. J’ai tout aimé : la bonne entente du trio, la sensation de glisse en kayak, la faune et la flore rencontrées, ainsi que les spots au bord de l’eau où nous avons passé la nuit. La météo parfois incertaine ne nous a pas posé de problème. Bref, un séjour à recommander pour ceux qui aiment naviguer dans le calme et la tranquillité. »
Temps de préparation : 15 heures (reconnaissance, découpage des journées de l’itinéraire, montage de la remorque, rassemblement et vérification du matériel, informations aux participants par mail et téléphone, compte rendu etc…)
Nombre de participants : 7 ( 2 femmes et 5 hommes).
Le mot de l’animateur : Petit rappel sur cette descente de la Loire qui a commencé en 2017 au départ de Roanne jusqu’à Imphy puis en 2018 jusqu’à St Ay puis en 2019 jusqu’à Chouzé et en 2021 jusqu’à Thouaré à 5 kilomètres en amont du premier pont de Nantes et de la zone maritime. Pour celles et ceux qui ont fait ce long et beau périple. La Loire, fleuve aux multiples facettes, imprévisible arrive jour après jour à surprendre le voyageur. Pour achever la partie navigable avec des canoës lourdement chargés, il nous restera la partie aval de Chamalière à proximité du Puy à Roanne …Peut-être en 2022 ? Une partie des participants de ce séjour était au départ de ce long challenge de plusieurs semaines et les binômes se sont révélés une nouvelle fois efficaces. Cette année, le groupe étant en nombre impair, le quatrième canoë plus court, moins lourd pouvait être manœuvré par une seule personne. J’ai souhaité que chacun s’essaie à cette pratique. L’ambiance a été bonne et les conditions météorologies dantesques par moment n’ont pas entamé l’humeur ni l’ardeur des navigateurs. De beaux bivouacs, une luminosité particulière, la douceur des paysages, ont fait de ce séjour une parenthèse dans la vie de tous les jours.
Météo : brise d’Est les quatre premiers jours puis un léger vent d’Ouest-Sud-Ouest le dernier jour. Le vent en altitude était plutôt orienté Sud-Ouest. On a pu observer durant le séjour un éventail de nuages à des différents étages, cirrus, cirrocumulus, altocumulus, altostratus, cumulus, stratocumulus, nimbostratus, cumulonimbus. Le dernier nous a arrosé copieusement à plusieurs reprises. Une mini tornade avec des pluies diluviennes et quelques grêlons, le samedi soir est venue tester l’installation de nos tentes et deux se sont retrouvées en position horizontale sous la puissance du vent.
Classement : facile mais cela reste de l’aventure avec des paramètres imprévus qui nécessitent une forte adaptabilité, un équipement sérieux et de la bonne humeur dans ces moments un peu délicats à passer.
Matériel mis à disposition par l’association :
3 canoës canadien de marque Venture modèle prospectot 17
1 canoë canadien de Marque Old Town
1 canoë canadien Nova Craft prospector 17
équipement complémentaire pour les canoës (4 pompes, 4 écopes, éponges, 4 cordes de 15 mètres, des mousquetons, 2 chariots)
pour les bagages, chaque participant avait à sa disposition un container de 60 litres et un autre de 30 litres et 4 sacs étanches de marque Zulupack.
pour le couchage individuel ou en couple 4 tentes hardwear montain (deux participants avaient leurs tentes personnelles)
6 tapis de sol complémentaires Space Blanket (orange)
1 tarp bergaus pour les repas
équipement pour les participants (5 gilets d’aide à la flottabilité, 5 pagaies et 2 de secours)
pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « canoë »
Eau : chaque participant avait à sa disposition une bonbonne de 8 litres d’eau rechargée au port de la Possonnière.
Organisation générale :
Transport: à l’aide de deux véhicules en co-voiturage, Gilles B. (Citroën C3) et Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque nous sous sommes rendus au camping de Chouzé-sur-Loire, lieu de la mise à l’eau. Yves D. et Luc L. sont venus le 21 récupérer le véhicule Kangoo et la remorque pour les acheminer à l’arrivée. Yves accompagnant Gilles pour reprendre son véhicule resté en dépôt. Un grand merci à ces deux adhérents bénévoles qui ont permis par leur disponibilité que ce séjour se fasse. Kilométrage général effectué par les véhicules : 2974 km. Niveaux d’eau : le 17 juin 270,8 m3/s à Saumur ; le 18 juin à St-Mathurin-sur-Loire 273 m3/s ; le 21 juin à Montjean-sur-Loire 345,3 m³/s. Conditions de navigation : ce débit raisonnable associé à une brise nous a permis de naviguer sereinement. Kilométrage parcouru : 139,47. Les données ont été fournies par une montre GPS de marque Garmin. Durée de navigation totale : 18h48 ; sur la journée, maximum, 5h25, minimum, 1h46. Données journalières, J1, 6.9 km/h pour 23,01 km en 3h20 ; J2, 6.5 km/h pour 29.02 km en 4h27 ; J3, 7.2 km/h pour 38,87 km en 5h25 ; J4, 7,7 km/h pour 35,58 km en 4h36 ; J5, 7,4 km/h pour 12,99 km en 1h46. Hébergement : Les bivouacs en milieu naturel ont toujours été confortables dans un environnement exceptionnel.
Itinéraire : les faits marquants J1. Arrivé en 2019 à Chouzé, c’est de ce village de bord de Loire que nous continuons la descente. Vers le Sud-Est, nous apercevons les nuages de condensation de la centrale nucléaire de Chinon-Avoine. A la confluence avec la Vienne, rive gauche, nous pouvons admirer la collégiale de Candes-Saint-Martin dont la construction a débuté en 1175 pour s’achever en 1225. Puis après quelques coups de pagaie, le château de Montsoreau de style gothique et renaissance (1443-1515) immortalisé par Alexandre Dumas dans la Dame de Monsereau. Quelques maisons troglodytes en arrière plan se laissent voir à travers le feuillage. Une dizaine de kilomètres plus loin, se distingue la haute stature du château de Saumur que l’on a tout le temps d’admirer avec la vitesse de notre déplacement. Passée cette ville qui abrite le fameux cadre noir de Saumur, école nationale d’équitation créée par Louis XVIII, le 23 décembre 1814, Chênehutte Trèves-Cunault et en rive droite Saint-Martin-de-la-Place où notre bivouac sera installé sur un bras de Loire ensablé.
J2. A partir de Saumur, la Loire est aménagée et de grosses balises vertes et rouges permettent de délimiter la zone navigable accessible aux différents bateaux de Loire, la toue cabanée ou sablière, le fûtreau, le chaland. Saint-Clément-des-Levées se distingue par ses hautes levées (digues) puis c’est le double pont qui s’appuie sur une île centrale avec rive gauche, Gennes et rive droite, les Rosiers-sur-Loire, deux villages et deux églises. Bientôt rive droite Saint-Mathurin et quatre kilomètres plus loin l’importante île Blaison que nous passons par la gauche où les eaux sont concentrées, seul un filet d’eau passe rive droite lui permettant d’être encore une île. Face à la Bohalle, notre bivouac sera monté à l’abri d’une végétation de saules et de jeunes peupliers qui semblent faire la gourmandise des castors du coin.
J3. La Daguenière, rive droite se laisse dépasser et nous franchissons une succession de trois lignes à haute tension, laides dans le paysage mais tellement utiles pour se positionner. Nous laissons tomber l’idée de prendre sur notre gauche le Louet, bras de Loire qui va vivre sa vie pendant une bonne vingtaine de Kilomètres avant de retrouver le lit principal. Le débit est trop faible pour se risquer avec les canoës chargés dans cet itinéraire bis. Petit bras que j’avais eu l’occasion de suivre en kayak de mer en avril 2014. Les Ponts de Cé dont le nom viendrait d’après la légende de César qui aurait décidé de marquer un pont de son nom mais chassé rapidement, il n’aurait pas eu le temps de finir et se serait arrêté à Cé !
Nous laissons l’île aux chevaux sur notre droite. Bouchemaine et la confluence avec la Maine se profilent très rapidement et de nombreux épis apparaissent à partir des deux rives afin de canaliser les eaux et casser la force du courant. Des pieux en bois plantés verticalement permettent de maintenir en place les monticules de pierres. A l’approche de la grande Île de Chalonnes, le lit du fleuve se rétrécit et se concentre rive gauche. Une pause à l’endroit où le Louet revient vers le cours principal puis rapidement toujours rive gauche le Layon juste avant le village de Chalonnes. D’une longueur de quatre-vingt dix kilomètres, cette petite rivière se distingue car elle traverse le fameux vignoble du même nom. Avant Montjean-sur-Loire, nous passons sous la passerelle Trottier qui permet aux habitants de l’île de gagner plus facilement la rive gauche. Ce gros bourg a tiré sa richesse pendant de nombreuses années des mines de charbon et des fours à chaux. Les mariniers montjeannais ont réussi à résister à l’arrivée du chemin de fer jusqu’en 1900 en transportant la chaux locale par la Loire puis par le canal de Nantes à Brest dans toute la Bretagne. C’est l’heure de poser le bivouac sur une belle plage de sable sur la rive droite.
J4. Hier soir, la fin de journée après le repas a été mouvementée, une mini tornade avec de fortes précipitations couchait au sol deux des tentes. Une nuit un peu humide pour certains.
Bientôt Saint-Florent-le-Viel, rive gauche, lieu de naissance de l’écrivain Julien Gracq nom de plume de Louis Poirier connu du public principalement pour son roman le Rivage des Syrtes et son refus du prix Goncourt en 1951. Avec Ancenis, nous allons subir les effets mesurés de la marée. La pause de midi est mise à profit pour faire sécher tentes et matériels au soleil sur les rochers des épis. Deux arrêts prévus en ce début d’après-midi, le Moulin Pendu (rive gauche) et le port d’Oudon (rive droite). Moulin Pendu car il montait et descendait selon la marée (moulin à farine du XIII°s jusqu’au XVII°siècle). Pour certains historiens il aurait servi aussi de péage du VII°s jusqu’au XVII°s et de port de batellerie à vapeur.
Oudon, petit port en retrait de la Loire dominé par son château du XIV et XV° siècle que l’on atteint en remontant sur quelques centaines de mètres un affluent le Hâvre. Nous reprenons le fil de la Loire sous un ciel sombre qui se déchaîne rapidement nous obligeant à accoster à nouveau pour se mettre à couvert afin de se protéger des très fortes précipitations. Rapidement arrivé, l’orage se disperse aussi vite et nous reprenons notre navigation laissant à gauche les grandes îles Dorelle et Moron. Nous profitons de la marée montante pour remonter un bras mort derrière cette dernière île et installer le bivouac. Quelques gouttes le soir mais abrités sous le tarp, nous pouvons dîner tranquillement.
J5. En ce début de matinée, la marée est basse et notre bras mort est presque à sec. Un léger filet d’eau nous permet de tirer les canoës chargés vers le fleuve. Une dernière pause rive gauche à hauteur de Mauves-sur-Loire entre deux épis avant de gagner Thouaré-sur-Loire, rive gauche, lieu de rencontre avec l’équipe de récupération. Dernier petit effort en faisant la chaîne dans un limon collant pour décharger les canoës et tirer les bateaux au sec.
Faune rencontrée : tout le long du parcours, nous avons pu apprécié la diversité et la richesse de la Loire en majorité des oiseaux : sterne pierregarin et naine sur les îles et en pêche, mouette rieuse, goéland argenté, brun, héron cendré, héron blanc, aigrette garzette, cygne tuberculé, colvert, cormoran continental, poule d’eau, petit gravelot, oenicdème criard, vanneau huppé, hirondelle de fenêtre, quelques rapaces… milan royal et milan noir, et comme mammifères, des ragondins.
Nourriture : prévue au départ par chaque participant et disposée dans les containers mis à disposition
Accident : néant
Incident : aucun
Remarques : l’ambiance a été bonne au sein du groupe. Nous avons accueilli pour son premier voyage en Loire avec nous Benoît qui s’est facilement adapté. La douceur des températures a permis de se baigner avec prudence chaque jour.
Temps de préparation : 20 heures (découpage des journées de l’itinéraire, montage de la remorque, rassemblement et vérification du matériel, achat des bonbonnes d’eau, informations aux participants par mail et téléphone, compte rendu etc…)
Secteur géographique : Bourgogne sud et dernier jour dans le haut Beaujolais Carte utilisée : 2928 SB, éditions openrunner pour parties de la carte 3028 OT, topo « Les Monts du Beaujolais et Lyonnais à pied » pour le dernier jour. Animatrice : Mady Nombre de participants : 11 animatrice comprise (7F, 4H) Classement Atlas du séjour : Facile Kilométrage pour 3 voitures : 1741 km comprenant, l’aller Clermont Fd / Milly-Lamartine et le retour Col de Crié /Clermont Fd + les trajets pour se rendre chaque jour au départ des randonnées Météo : beau et chaud sur l’ensemble de la semaine, un peu plus orageux les 2 premiers jours, très ensoleillé les jours suivants. Les données kilométriques et altimétriques des randonnées sont le résultat du calcul du logiciel de cartographie openrunner. Temps de préparation : 50h Reporté en 2021 en raison du covid, ce séjour n’a pu se faire en itinérance comme prévu initialement en 2020, des hébergements n’étant plus disponibles. J’ai donc fait le choix de faire un séjour en étoile à partir de 2 hébergements, avec des randonnées à la journée reprenant en grande partie le tracé de 2020. Ainsi les passages sur des sites emblématiques et la découverte des différents territoires de cette Bourgogne du sud, plaine de la Saône et vignobles à l’Est, paysage plus vallonné, boisé, et terre d’élevage à l’Ouest, ont pu être conservés.
JOUR 1 lundi 07 juin Trajet voitures : départ de Clermont Ferrand à 7 heures. Arrivée à Milly-Lamartine à 9h30. Randonnée : Milly-Lamartine, Montagne de Craz, Pierreclos, le Tremblay, Grand Bussières, Monsard, Milly-Lamartine. Distance : 17 km. Dénivelé : 608 m. Durée : 6h30. Né à Mâcon, Lamartine a passé toute sa jeunesse dans le village de Milly auquel son nom a été accolé en 1902. Garés près de la place où trône le buste du poète, nous traversons le village et passons devant sa maison d’enfance que nous devons visiter au retour de la randonnée. Nous jetons donc juste un petit coup d’œil à travers la grille, avant de bifurquer sur un chemin qui s’élève dans les vignes vers la Montagne de Craz. Nous apprendrons au cours de la visite que Lamartine y garda les chèvres et moutons, en compagnie des enfants du village. Puis par une petite sente bien cachée, nous rejoignons le GR 76D pour l’abandonner tout aussitôt préférant un sentier bordé de buis et d’arbustes aux fleurs blanches très odorantes ( troènes?) qui doit nous amener à une table d’orientation. On trouve d’abord, bien cachée au milieu de la végétation, une vieille pierre sur laquelle figure l’altitude du lieu, puis après être passés sur le flanc ouest, la table d’orientation, qui nous décrit le paysage alentour. Nous apercevons notamment dans le ciel un peu brumeux, au loin, au milieu des vignes, la roche de Vergisson et dans la vallée de la Petite Grosne, le village de Pierreclos avec sur une petite butte, un peu à l‘écart, son château.
A l’entrée du village, traversée d’un petit ruisseau, affluent de la Petite Grosne, dont le lit est pavé. Certainement pour faciliter sa traversée et peut être aussi l’accès au lavoir situé sur son bord ? A proximité un beau lézard vert.
Le temps a tourné rapidement, il est presque midi et n’avons fait que 6 km environ. Craignant de ne pas être à l’heure pour la visite programmée à 16h, je décide après le hameau de Margots et avec l’accord de tous de modifier le parcours. Nous ne passerons pas à Serrières et coupons plein Est afin de retrouver le parcours initial au Tremblay. Un petit pont nous permet de traverser la Petite Grosne sans difficulté. Mais ensuite nous bloquons sur un pré dont l’herbe haute attend d’être coupée et passons dans la pâture voisine pour retrouver les vignes. Après le pique-nique, nouvelle aventure, tous les chemins des vignes n’aboutissent pas ! Une clôture avec derrière une habitation où des chiens aboient fortement nous incite à faire un peu de hors piste dans le bois pour contourner ce lieu peu hospitalier. Avec l’arrivée au Grand Bussières nous approchons du camp retranché de Monsard. Datant du néolithique, ce site le plus représentatif des sites fortifiés pré et post-historiques connus dans la région mâconnaise a été fréquenté par les celtes et les gallo romains et on y trouve encore de nombreux vestiges archéologiques. De son sommet, panorama magnifique sur le val lamartinien avec Bussières, Pierreclos, Milly-Lamartine, Berzé la Ville, les roches de Vergisson et Solutré. Malgré des recherches nombreuses , nous ne trouvons pas le chemin qui donne accès depuis le sommet à la grotte de Jocelyn. Il faut redescendre un peu pour trouver un sentier puis une sente escarpée et étroite qui remonte jusqu’à son entrée. Quelques pas de grimpe pour y pénétrer. C’est une excavation peu profonde. Elle tient son nom de l’abbé Jocelyn Dumont, ami de Lamartine, qui vivait à Bussières et l’inspira dans ses écrits. A l’arrivée à Milly, on change rapidement de chaussures avant de nous rendre à la maison d’enfance du poète où le propriétaire actuel, nous explique avec moult détails la vie de Lamartine et de sa famille dans le village. Mais je n’en dis pas plus et vous laisse découvrir le poème de Laurent consacré à cette visite.
Au pays d’un poète
Voyage au pays du poète Lamartine, où nos pas, ses pensées doucement s’acheminent. D’abord, sa maison et son lierre, souvenir, de son lien fusionnel avec sa mère. Nous allons ensuite, faire un tour dans son jardin, avec son chemin de silence, de méditation, avant de croiser une table de pierre, sur laquelle, sa plume trouvait aussi l’inspiration. Nouvelle étape, où, son intérieur nous attend, l’entrée, la salle à manger et enfin la cuisine, un double évier de pierre, une table, deux bancs, et le privilège de toucher là, où s’est assis et a mangé Lamartine. Puis, l’âme du poète nous conduit, à sa dernière demeure, après avoir quitté la vie, laissant au village, et aux alentours une grande peine, d’un homme apprécié, altruiste, au bout de sa plume, sans haine. Sur la place son buste trône, il regarde tous les hommes, et toutes les femmes, de toutes les races, qui sur cette terre, égaux et libres, passent. « Et c’est là qu’est mon cœur », (Milly ou la terre natale. Lamartine, poète et homme politicien), et pour quelques jours, onze randonneurs. « A la vôtre Mr le poète, vous pouvez être fier de votre Bourgogne, et de ses vignes ».
Trajet en voitures jusqu’au camping du lac de Saint Point où nous dormons.
JOUR 2 mardi 08 juin Distance : 21 km. Dénivelé : 844 m. Durée : 7h30. Randonnée : Lac de Saint Point, le Mont, le Grand chemin, la Mère Boitier, les Luquets, les Guérins, les Provenchères, Bourgogne, Saint Point, lac de Saint Point. Objectif du jour, le signal de la Mère Boitier, sommet situé sur la commune de Tramayes. Du haut de ses 758 mètres, il est l’un des points culminants des monts du Mâconnais. Il s’appelait autrefois, la mure Boitier, la mure pouvant désigner un site anciennement peuplé. Une légende dit aussi que le nom donné à ce sommet viendrait du nom d’une aubergiste locale assassinée à une époque où l’on voyageait encore en diligences. Le départ s’effectue sous un beau ciel bleu qui se voilera de quelques nuages dans la matinée pour redevenir dégagé en fin de matinée. Le camping se trouvant à environ 345 m d’altitude, personne ne doute qu’il faudra monter pour atteindre le sommet. Mais avant on longe le lac rive droite, puis on chemine sur un terrain vallonné tantôt sous le couvert des arbres, tantôt à découvert, qui nous amène progressivement au pied du sommet avant une dernière partie un peu plus pentue. Au sommet une petite pause, une photo autour de la table d’orientation, avant de redescendre Sud, Sud-Est. Un chevreuil traverse si rapidement le sentier que seule l’animatrice a le temps de l’apercevoir. A certains endroits, le chemin disparaît en raison d’une coupe de bois qui a laissé beaucoup de débris, mais tout se passe bien. Ce n’est qu’un peu plus loin, alors que nous utilisons un large et beau chemin, que Sophie chute de tout son long. Plus de peur que de mal mais malgré tout lèvres et nez bien écorchés. Après les soins dispensés par Mireille, nous pouvons reprendre la progression pour un court moment avant un 2ème incident, un combat entre 2 taureaux dont l’un de race charolaise venu du pré voisin qui bouscule le second et pour finir le pousse par dessus la haie, en contrebas sur le chemin où nous devons passer. Heureusement, 3 hommes courageux, Jean Louis, Jean Marc et Daniel, ouvrent le passage en poussant l’animal un peu groggy devant eux et qui finit par remonter sur le talus pour essayer de retrouver son pré et son troupeau. Dans le village, nous informons une habitante de ce qui vient de se produire sous nos yeux et reprenons notre cheminement encore sous le coup de ces émotions successives. A partir des Guérins et jusqu’aux Provenchères le vignoble est à nouveau présent avant de laisser encore place à la forêt. Alors que je cherche le chemin menant à la Fontaine Marguerite, Sophie signale dans les fougères, la présence de 2 chevreuils. Finalement nous abandonnerons le passage à cette fontaine, le chemin n’étant plus présent sur le terrain. Arrivés au carrefour de la Route Lamartine et de la Vieille Route qui dessert le parking du signal de la Mère Boitier, nous commençons à descendre. Le paysage est plus ouvert, nous longeons «la Tête d’en haut», apercevons à nouveau, à gauche, la Mère Boitier, et en contrebas le lac de Saint Point. Avant de rejoindre le camping, petit détour par le village, arrêt à l’église et au tombeau de Lamartine. Retour vers le camping sous un ciel un peu menaçant par des chemins envahis de végétation mais qui nous amènent directement à nos chalets.
JOUR 3 mercredi 09 juin Distance : 21 km. Dénivelé : 516 m. Durée : 7h29. Randonnée : Cluny, la Croix Montmain, GR 76 A jusqu’au chemin des Argolets, Fontaine à Guillaume de Vaux, Mont de Mandé, redescente sur le GR 76, les quatre Vents GR 76A, l’Alleu, Narancy, la Chapelle de Cotte, la Carrière des Moines, st Lazare, Cluny. Ce matin, nous quittons le camping définitivement car ce soir nous allons dans un nouveau lieu d’hébergement. A Cluny, stationnement au parking de la gare près de la voie verte. Souvenirs pour Sophie qui participa il y a quelques années à un séjour vélo rando, organisé par Fred, qui empruntait cette voie. On récupère le GR 76D pour monter doucement vers la Fontaine des Croix. une légende raconte que chaque année le jour de l’Ascension, les jeunes filles désireuses de se marier dans l’année devaient monter en pèlerinage à la source pour planter dans son lit une petite croix faite de branchages et d’herbes trouvés aux alentours. Elles étaient ainsi assurées de trouver l’amour dans l’année même. Le lieu devint ainsi naturellement “la fontaine aux croix”. Mais la légende ne s’arrête pas là. Elle raconte également que quiconque boirait l’eau de la source trouverait la mort. Miraculeuse et mortelle à la fois, la fontaine aux croix détiendrait donc deux puissants pouvoirs. Autour de la source pousse de la bourdaine, un petit arbuste dont l’écorce passe pour être un puissant purgatif. Ceci expliquerait peut-être cela. À moins que cette mortelle réputation n’ait été à nouveau propagée par une église soucieuse de faire cesser un culte païen ?
La montée dans le bois se poursuit avec quelques alternances de descentes et parties plates jusqu’au sommet du Mont Mandé. Mais avant d’arriver à celui-ci, détour en aller retour par la Pierre de l’Écorcherie. Un panneau cite les extraits de différents documents donnant des explications au nom donné à ces amas de pierres en évoquant à la fois les mystères sanglants de la religion druidique ou il y a 4 ou 500 ans le possible repaire de brigands de grands chemins, surnommés à cette époque les écorcheurs.
Après le sommet du Mont Mandé facilement reconnaissable avec sa tour de télécommunication, on redescend et retrouvons, le GR76A, beau chemin qui traverse le bois de Donzy où chênes et hêtres nous abritent du soleil. Au carrefour avec la D 15 et GR 76C, on continue sur le 76A pour emprunter le chemin de crête de la Grande Roche qui nous offre un panorama magnifique avec du côté Est, vue sur le village de Donzy le Pertuis et côté Ouest Cluny, la plaine de la Grosne. Il fait très chaud et dans le lointain l’orage gronde. Après les bois de Gessy et de Cotte, on se rapproche de Cluny, le terrain est moins campagnard. Il faut emprunter des chemins goudronnés. A l’arrivée au centre de Cluny, on est tous d’accord pour prendre immédiatement un pot (ce sera celui d’Atlas) à une terrasse située devant l’entrée de l’abbaye. Après s’être désaltérés on repart récupérer nos voitures avant de revenir visiter à pied, le centre ville qui offre un prestigieux patrimoine, nombreux monuments monastiques et religieux, maisons romanes et gothiques. L’abbaye de Cluny fondée en 910 par le Duc d’Aquitaine, fut un foyer de la règle bénédictine et un centre intellectuel de premier plan au Moyen Age, rayonnant sur toute l’Europe et jusqu’à la reconstruction de Saint Pierre de Rome qui sera plus longue de 4 mètres, cinq siècles plus tard, la plus grande église de la chrétienté. Depuis 1901, les bâtiments conventuels de l’abbaye abritent l’un des centres de l’école d’ingénieurs Arts et Métiers ce qui fait de Cluny la plus petite ville universitaire de France. A Cluny fut également créé en 1807 sous l’impulsion de Napoléon 1er, un des haras nationaux.
Ce soir direction le gîte de Ouroux où nous serons hébergés pour les 3 dernières nuits.
JOUR 4 jeudi 10 juin Distance : 21 km. Dénivelé : 582 m. Durée : 7h45. Randonnée : Matour, col de la Croix d’Auterre, Mont Saint-Cyr en aller retour, Croix la Bise, la Croix de Chau, Auvreau, Odret, Croix de Vaupriande, les Berlières, Matour. Alors que Ouroux se situe dans le Rhône, avec Matour nous revenons en Saône et Loire et en Bourgogne. Nous partons ce matin pour le Mont St Cyr, 771 mètres, point culminant des monts du Mâconnais. A la sortie de Matour un chemin nous permet de rejoindre, avant le col de la Croix d’Auterre, le GR7. Un parcours dans des bois de feuillus. Au pied du Mont, nous quittons le GR pour monter par une petite route goudronnée au sommet, bel espace herbacé, avec 3 tables d’orientation. Le temps est clair et nous permet d’avoir une vue à 360° avec le Charolais au Nord et à l’Ouest, le Clunisois et les monts du Mâconnais au Nord et à l’Est, le Brionnais et les contreforts du Beaujolais au Sud, les monts du Forez et de la Madeleine au Sud-Ouest. Quelques photos pour se souvenir de l’instant dont une envoyée aux randonneurs du jeudi et nous redescendons par le même chemin jusqu’à une aire ombragée et bien aménagée, lieu idéal pour le pique-nique. Nous prenons ensuite les directions Est, puis Sud, pour descendre progressivement dans un bois de résineux à la Croix de Chaux, puis Auvreau. A partir de là, les chemins sont à découvert, peu d’ombre, le terrain vallonné, petites montées et descentes se succèdent jusqu’à la Croix de Vaupriande. Au loin on aperçoit Matour, c’est bientôt l’arrivée ! Un arrêt dans le village pour prendre un rafraîchissement bienvenu et faire quelques courses pour les pique-niques des lendemains puis retour à Ouroux. Ce soir-là Mireille travaille à nouveau cette fois-ci pour enlever des tiques à plusieurs participants.
JOUR 5 vendredi 11 juin Distance : 16 km. Dénivelé : 619 m. Durée : 6h20. Randonnée : Parking sous la Roche de Vergisson, Roche de Vergisson, Davayé, Roche de Solutré, Solutré-Pouilly, Les Gerbeaux, Mont de Pouilly, la Grange Murger, ancienne voie romaine, Vergisson, parking. Avant même de commencer la randonnée, le parcours en voitures pour aller de Ouroux à Vergisson, nous offre de très beaux paysages «d’alpages» avec le passage des cols de Boubon, de la Sibérie et de Gerbet. Mais dès passée la Grange aux Bois, on oublie la forêt et les prés, pour trouver le vignoble et, plantées au milieu, les roches de Vergisson et de Solutré sites incontournables de la région que Lamartine comparait à 2 navires pétrifiés sur un océan de vignes. Ces 2 escarpements calcaires, abrupts, sont situés à moins de 2 km à vol d’oiseau l’un de l’autre, la Roche de Solutré culminant à 493 m soit 10 m de plus que sa voisine la Roche de Vergisson. Ces 2 roches avec le Mont de Pouilly également au programme aujourd’hui, sont classés Grand Site de France. Ce label qui appartient à l’état est sélectif et exigeant. Il est attribué pour une durée de 6 ans, après avis de la commission supérieure des sites, perspectives et paysages, et du Réseau des Grands Sites de France qui rassemble les Grands Sites qui ont déjà obtenu le label et d’autres qui œuvrent pour l’obtenir un jour.
Il est la reconnaissance d’une gestion conforme aux principes du développement durable, conciliant préservation du paysage et de « l’esprit des lieux », qualité de l’accueil du public, participation des habitants et des partenaires à la vie du Grand Site. Il peut être retiré à tout moment en cas de manquement aux engagements de protection, de mise en valeur, de développement économique local et de respect du visiteur. Le site de Solutré, haut lieu préhistorique, abrite une flore bien particulière en raison de sa terre argilo-calcaire. Pour s’en occuper, pas besoin de tondeuse à gazon. Un moyen écologique a été trouvé. Ce sont des petits chevaux venus de Pologne, les konik polski qui s’occupent de la pelouse. En la broutant, ils piétinent également le buis qui prolifère sur la roche, et participent ainsi à l’entretien du site. Robustes, ils passent toute l’année dehors, en hiver dans des pâturages plus vastes sur le mont de Pouilly. Sur le site, plusieurs panneaux informatifs permettent de découvrir les richesses naturelles en faune et en flore de ce lieu. Nous commençons la randonnée par l’ascension des 2 roches pour éviter de les faire dans la chaleur de l’après midi. D’abord celle de Vergisson et après être redescendus vers Davayé, celle de Solutré.
De leurs sommets, larges panoramas sur les vignes réputées des grands crus de Pouilly-Fuissé, de Saint-Véran et de Mâcon, sur les villages viticoles typiques du mâconnais, et à l’Ouest sur les prairies et la forêt qui colonisent le versant qui fait face aux roches et où la vigne ne pousse pas. Des promeneurs sur la Roche de Solutré, les premiers de la semaine ! Et certains font allusion à un homme célèbre qui avait l’habitude, une fois par an, d’y monter. L’après midi nous sommes sur le Mont de Pouilly à l’aspect complètement différent des roches calcaires du matin. Plus arrondi avec de la prairie et sur son bord de la forêt qui nous offrira un peu d’ombre pour la descente.
Et tout au long du parcours, beaucoup de monde qui œuvre dans les vignes, sous le soleil ! D’abord au départ, ensuite à Davayé où des jeunes gens de l’école viticole se font un plaisir d’expliquer leur travail et de faire la promotion de leur école, puis en allant vers le Mont de Pouilly ou à la grange Murger. Et à chaque rencontre des échanges très cordiaux avec ces travailleurs pleins de bonne humeur.
Le retour sur Vergisson par l’ancienne voie romaine, offre une autre vue sur les 2 roches en surplomb. La fin de l’après midi est consacrée à la visite du domaine Carette où l’association est déjà passée lors d’un séjour œnologie organisé par Michel et sa nièce Hélène œnologue de formation . Bien au frais, dans la cave, Nathalie Carette nous présente le domaine, et son histoire avant de parler plus spécifiquement du vignoble et du travail nécessaire pour l’entretenir et obtenir des raisins de qualité. Enfin nous passons à la dégustation mais savons rester raisonnables car nous devons reprendre les voitures pour le retour à Ouroux.
JOUR 6 samedi 12 juin Distance : 16 km. Dénivelé : 628 m. Durée : 5h36. Randonnée : col de Crié, croix des Oncins, croix d’Amanzé, Mont Saint-Rigaud, Bois Brûlés, communaux d’Ajoux, viaduc du Châtelard, sud ouest puis sud est de Monsols, col de Crié. Pour cette dernière randonnée avant le retour sur Clermont, c’est le Mont Saint-Rigaud 1009 m «toit du département du Rhône » situé au cœur du Beaujolais vert qui nous attend. Celui-ci appelé jusqu’à la révolution «mons solis » ce qui signifiait «montagne du soleil» «ou «montagne du solitaire» fut occupé pendant 4 siècles au Moyen Âge par un prieuré dépendant de Cluny. Les moines y vivaient dans des conditions difficiles et les derniers seraient morts en 1420 de froid et de faim après un terrible hiver. Il est aussi sur le chemin reliant Cluny à Saint Jacques de Compostelle en passant par le Puy en Velay. Dès le départ et tout au long de la journée nous cheminons dans des forêts de résineux. Peu avant l’arrivée au mont nous passons d’abord devant une belle cabane de chasse, la cabane de Soleilhavoup dont l’intérieur a été malheureusement saccagé puis à la Croix d’Amanzé où un large abri a été construit pour les randonneurs. Serait ce que le beau temps d’aujourd’hui n’est pas toujours au rendez vous ? Une dernière montée et nous voici au sommet. Pas tout à fait puisque nous continuons à nous élever en montant en haut de la tour d’observation construite en douglas et à sa table d’orientation pour vérifier puisque le temps est clair si nous avons bien une vue sur le Puy de Dôme et sur la chaîne des Alpes avec le Mont Blanc comme l’indique la documentation. En effet à l’Ouest, une trouée dans la forêt permet d’apercevoir ce que nous pensons être le Puy-de-Dôme. Mais à l’Est, arbres très hauts, peu de vue !
Nous descendons de notre perchoir puis du mont pour aller vers une source à laquelle on attribue certaines vertus. A l’origine, une légende (encore une!) raconte que l’un des derniers moines présents possédait des dons de guérison et que sa sépulture fut placée à l’emplacement actuel de la fontaine, donnant à l’eau qui en coulait des vertus médicinales. Des croix de bois à côté de la source ont été plantées par des pèlerins pour marquer leur passage. Nous poursuivons la descente dans les bois et alors que nous cherchons un lieu de pique-nique, nous sommes doublés au ralenti par un groupe de motards enduro. Leur animateur nous conseille de poursuivre jusqu’au viaduc du Châtelard. Nous retardons l’heure du déjeuner et poursuivons jusqu’à ce site. Construit entre 1908 et 1910 par les chemins de fer du Beaujolais sur la ligne reliant Monsols à la Clayette, cet édifice en granit extrait et taillé sur place, d’une hauteur de 27m et une longueur de 145 m, possède 11 arches de 12 m d’envergure. Il cessa d’être utilisé après seulement 23 années de service, suite à l’arrêt des chemins de fer du Beaujolais. Quel travail pour une durée de fonctionnement aussi courte !
Après Monsols, il ne reste plus qu’à remonter au col de Crié pour retrouver nos voitures . Un dernier rafraîchissement pris tous ensemble et nous repartons pour Clermont où nous arrivons vers 17h15.
Terrain : en majorité de beaux chemins ou sentes, quelques chemins goudronnés et de petites routes. Hébergements : chalets dans le camping du lac de St Point les 2 premières nuits, au gîte de groupe de Ouroux les 3 nuits suivantes. 2 hébergements de style complètement différents mais qui ont chacun été appréciés du groupe. Restauration : repas du soir et petits déjeuner à la guinguette du camping et au gîte, de très bonne qualité et très copieux. Idem pour les pique-niques pour ceux qui en ont commandés. Groupe : bonne condition physique de tous les participants. Très bonne ambiance. Incidents : outre la chute de Sophie relatée dans le compte rendu du 2ème jour, malaise de Christiane sur le trajet aller au niveau du péage de Villefranche Limas. Un peu de retard pour l’arrivée à Milly Lamartine et l’heure de départ de la rando mais sans conséquence sur le reste du séjour. Également le 1er jour chute de Roselyne sur la petite sente qui menait à la grotte de Jocelyn (doigt un peu douloureux mais sans suite). Tiques enlevées sur plusieurs participants. Merci à Mireille pour tous les soins dispensés.
Date : Du 13 au 15 mai 2021 Animateur : Sébastien Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H) Météo : Nuageux avec passages pluvieux jusqu’au milieu du deuxième jour, puis pluie jusqu’à l’arrivée Terrain : Souple à lourd les deux premiers jours, détrempé le troisième. Distance : Totale 67 km Dénivelée : Totale 1800 m + Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : (215 x 2 soit 430 km)
Jour 1 : Trajet Clermont-Ferrand – Ambrugeat. Ambrugeat – Les Lignettes : 22 km, 600 m +, 400 m -, 7h00 de déplacement
Nous attaquons immédiatement dans le dur, avec une belle montée jusqu’au Puy Richard. La pente est douce, toutefois et nous progressons rapidement, sans avoir l’impression de fournir un énorme effort. Notre progression dans la forêt de la Cubesse, agrémentée par un passage à gué du ruisseau de Saulière, nous offre la chance de croiser la route de deux beaux chevreuils qui traversent rapidement le chemin. Entre le puy la Roche et le puy de la Blanche, un long chemin d’exploitation nous permet de profiter à loisir de belles échappées sur les Monts Dômes, nous rappelant que nous ne sommes pas si loin de chez nous. S’ensuit une petite pause instructive grâce aux installations pédagogiques de la tourbière de la Lègue, apparemment mises en place par le Conseil départemental de la Corrèze. Quelques kilomètres nous séparent alors de notre point de chute, en surplomb de Saint-Yrieix-le-Déjalat, où nous installons le bivouac. Nous ne le savons pas encore, mais c’est une nuit pluvieuse qui nous attend.
Jour 2 : Les Lignettes – La Vergne Sèche : 25 km, 800 m +, 800 m -, 8h30 de déplacement
Nous descendons vers Saint-Yrieix-le-Déjalat, commune très coquette, dont nous prenons plaisir à admirer les différentes façades de bâtiments. Alternant entre sentes forestières et chemins d’exploitation, pour finir par un très beau hors sentier forestier, nous parvenons à l’ancien moulin de Tréphy, dont l’absence totale de mise en valeur nous déçoit quelque peu. Nous prenons tout de même le temps de manger à proximité avant reprendre nos pérégrinations en direction de Peyrat et Pradines, salués joyeusement en chemin par les chevaux du haras de Tréphy. Nous n’aurons malheureusement pas de manifestation d’une quelconque faune sauvage ce jour-là. Les animaux sentent-ils déjà la pluie des jours à venir ? De notre côté, c’est sous une série de giboulées que nous rejoignons notre bivouac. Le ciel sera toutefois clément avec nous quelques heures, nous permettant de rassembler notre petit groupe en extérieur pour un repas commun… avant que la pluie ne commence à tomber en même temps que la nuit. Elle ne nous quittera plus désormais.
Jour 3 : La Vergne Sèche – Ambrugeat : 20 km, 400 m +, 600 m -, 5h00 de déplacement Trajet retour Ambrugeat – Clermont-Ferrand
Sous une pluie battante, nous n’éprouvons guère l’envie de nous attarder en cours de route. Deux temps d’arrêt toutefois : la fontaine Saint-Médard, à Bonnefond, qui bénéficie d’un bel aménagement, et le passage des sources de la Corrèze, bien approvisionnées à ce moment précis. Pour l’anecdote, notre itinéraire modifié nous aura conduits à repasser par le gué du premier jour. Si nous nous attendions bien évidemment à une montée du niveau du ruisseau, nous avons tout de même eu une grosse surprise : l’eau, qui nous arrivait à hauteur de mollets à l’aller, dépassait presque nos genoux au retour ! Espérons que les charmes de cette région pourront se dévoiler avec un peu moins d’humidité lors d’un prochain passage…
Séjour n° 10. Randonnée linéaire le long du Petit Sioulet et du Sioulet. Du vendredi 19 au dimanche 21 mars 2021 prévu à l’origine du 04 au 06 juin 2021. Animateur : Michel J. Nombre de participants : 8 dont 1 femme et 7 hommes. Météo: neige au sol le vendredi, temps couvert puis éclaircies ponctuelles, quelques flocons dans l’après-midi. Samedi. Après une nuit froide, le reste de la journée a été ensoleillée avec une bise de Nord-Est. Dimanche, après une nuit fraîche, la journée a été claire et à l’abri du vent et douce. Classement : moyen compte tenu des distances parcourues et des parties hors pistes. Transport : dépose des participants avec deux véhicules, une Peugeot modèle 206 et une Renault, modèle Kangoo. Assistance, le vendredi en fin de matinée suite à la blessure de Régis avec la Peugeot 206. Récupération des adhérents, dimanche vers 16h30 à la plage de la Chazotte avec un Peugeot 3008 et une Citroën C8. Merci aux conducteurs, Germaine, Mady et Yves pour leurs disponibilités. Kilométrage routier : 546 Temps de préparation du matériel et rédaction des divers documents : 10 heures. Cartographie utilisée : cartes Ign, Top 25 et série bleue au 1/25000 n°2430 Est, n°2431 Ouest, n°2432 Ouest. Matériel mis à disposition : deux tentes Jamet et une tente Ferrino. Quatre couvertures de survie Space Blanket orange, un sursac en goretex. Consignes sanitaires ; afin de respecter les règles en vigueur, 2 groupes de quatre personnes ont été formés et se sont déplacés à vue. Le couchage s’est fait sous des tentes individuelles.
Matériel mis à disposition : deux tentes Jamet et une tente Ferrino. Quatre couvertures de survie Space Blanket orange, un sursac en goretex. Consignes sanitaires : afin de respecter les règles en vigueur, 2 groupes de quatre personnes ont été formés et se sont déplacés à vue. Le couchage s’est fait sous des tentes individuelles.
Faune rencontrée : une dizaine de chevreuils à différents moments et deux renards en chasse. De nombreux rapaces et notamment des milans royaux.
Mot de l’animateur. Inédit, le challenge consistait à suivre au plus près les rivières, le Petit Sioulet, de la source choisie, puis le Sioulet jusqu’à sa disparition dans la retenue des Fades Besserves. Une grande partie de hors piste a été nécessaire pour réaliser le parcours, de longues traversées de forêts, des détours dus à la végétation dense, des pentes rocheuses contournées, des traversées de ruisseaux et d’une rivière. Le niveau d’eau du Sioulet nous a obligé à revoir parfois le tracé sur le terrain, les bords de la rivière n’étant pas accessibles. Une belle aventure dans un cadre sauvage avec deux bivouacs en pleine nature.
Quelques chiffres : données fournies par une montre Sunto (dénivelés et durée du déplacement) et une montre gps (distances parcourues et durées journalières des randonnées). Dénivelées positives : 1415m. Dénivelées négatives : 1845m, kilométrage total : 58 Heures de déplacement sur les 3 jours 21h46. Heures de randonnées : 19h40 DD : durée du déplacement ; DR durée de la randonnée ; DP dénivelée positive ; DN dénivelée négative ; KM : kilométrage Jour 1.Vendredi 19 mars(DD 7h18 DR 6h00 DP 295m DN 560m KM 16). Le départ prévu à 08h00 a été différé compte tenu de l’enneigement des chaussées suite aux chutes de la nuit de jeudi à vendredi. Nous sommes partis sur des routes assez bien dégagées à 10h00. Arrivés à l’entrée de Tortebesse, la petite route puis le chemin carrossable qui nous conduisaient au départ de la randonnée étaient impraticables en voitures. A pied et après 2,5km, nous avons gagné le point de départ choisi dans la forêt domaniale de l’Eclache. La source ou plutôt les sources qui donnent naissance au Petit Sioulet sont principalement au nombre de deux, le ruisseau qui vient de l’étang situé à proximité du bois des Trois et un autre ruisseau qui ramasse une multitude de rases de la forêt domaniale dans le bois de la Ganne à une altitude de 950m environ. L’ensemble se rejoint au niveau du moulin des Renards où l’orientation devient Ouest. Nous cheminons sur des sentes, des chemins peu pratiqués et encombrés par des bois morts ou tombés au cours de l’hiver. A hauteur du moulin de Taillefer, nous partons vers le Nord, la neige a, peu à peu disparu au sol ou représente une couche peu épaisse. Avant Chez Détros, nous traversons une pâture pour gagner une zone boisée avant de couper la D82 et retrouver la forêt à Terre Noire. Des chemins nous permettront d’arriver avant le couvre-feu à notre bivouac après le lieu dit Chez Guyonnet.
Jour 2. Samedi 20 mars(DD 8h25 DR 8h00 DP 600m DN 700m KM 21). Il fait froid au moment du lever du soleil mais la nuit a été tranquille, quelques flocons tombés donnent une ambiance particulière au petit déjeuner. La journée s’annonce belle et lumineuse. Toujours rive gauche, nous laissons rapidement le pont d’Herment sur notre droite lorsque nous traversons la D987 puis pénétrons dans le vaste bois de Chez Paris jusqu’à buter sur la rivière La Perchade, au débit aussi important que le Petit Sioulet. Pas de pont, l’exercice aquatique envisagé et annoncé dans la note technique devient réalité. En slip avec une hauteur d’eau à mi-cuisse, fraîche, nous franchissons l’obstacle, la rive opposée est dégagée et le soleil brille !
A partir de maintenant, La Perchade et le Petit Sioulet deviennent à leur confluence, le Sioulet. Notre progression continue dans le bois du Mialler quelque peu chahuté par l’exploitation en cours et nous arrivons à une nouvelle petite rivière, la Ribière que nous traversons sur un minuscule mais joli pont de pierre au niveau du moulin des Brousses. Une belle forêt mixte composée de hêtres et de résineux nous amène au pont de Singlet puis par le bois de la Chapoule, pont Bagnard où nous passons rive droite. Une barre rocheuse, nous oblige à grimper en posant les mains afin d’atteindre le lieu-dit Poneix. Quelques pâtures traversées plus loin, nous arrivons sur la forêt domaniale de Combrailles. Quelques minutes à trouver le bon passage dans une odeur de lisier fraîchement répandu et dans des pentes aux courbes de niveau très serrées. Nous nous rapprochons à nouveau du Sioulet et une source trouvée sur le passage décidera de notre lieu de bivouac.
Jour 3. Dimanche 21 mars (DD 6h03 DR 5h40 DP 520m DN 585m KM 21). La nuit fut moins froide et le lever de soleil illumine le pré où est posé le bivouac et une légère brume flotte sur le Sioulet tout proche. Aujourd’hui, l’itinéraire est plus simple et roulant. Le fond de vallée est atteint par un chemin fort humide puis une petite route nous fait traverser Val aux maisons magnifiquement restaurées. La route D941, importante, nous fait penser que la civilisation n’est pas loin. L’arrivée sur Pontaumur se fait en suivant le tracé du GR460 puis nous gagnons la rive droite pour suivre la sente des gorges du Sioulet aux méandres plus ou moins serrés. Cheminement magnifique avec des vues sur le cours d’eau à travers les arbres encore dépourvus de feuilles. Grossie par les eaux de la rivière Saunade arrivant de la rive gauche à la sortie de Pontaumur, la rivière s’élargit et laisse sur la rive des dépôts de sable. Des flaques d’eau font penser qu’il y a quelques jours le passage emprunté était sans doute très humide. Bientôt se dessine sur fond de ciel bleu et sur un promontoire rocheux, la petite église du XII ème siècle de Miremont qui possède un chevet caractéristique du roman auvergnat. Le village traversé, nous repassons le Sioulet rive droite, suivons pendant 1km500 environ la route pour éviter les différentes zones humides le long du début de la retenue. Une dernière grimpette et c’est la descente vers le plan d’eau. Le niveau est très bas et une large bande de sable sera notre voie jusqu’à la plage de la Chazotte, lieu de la récupération des participants de cette belle aventure.
Accidents ou incidents : après avoir parcouru environ 3,5 km, Régis a glissé et s’est tordu la cheville. L’évacuation s’est déroulée en fin de matinée grâce à Yves revenu sur les lieux. L’après-midi, Claude a également chuté. Il a souhaité avec courage continuer la randonnée malgré ma proposition de le faire rapatrier le samedi matin sur Clermont-Ferrand.
Observations : l’ambiance a été bonne au sein du groupe et une bonne entraide s’est mise en place au cours des trois jours.
Séjour n°2 Raid hivernal en raquettes à neige avec pulkas dans le Haut Jura transféré dans le Vercors
Du samedi 13 au mercredi 17 février 2021
Animateur : Michel D.
Nombre de participants : 06 (2 femmes et 4 hommes)
Météo : Sur l’ensemble du séjour beau temps avec grand soleil la journée, quelques nébuleuses le matin et le soir qui nous ont permis de prendre de superbes photos. Les trois premiers jours brise du nord avec températures négatives de -5 /-7 la journée et entre -10/-16 la nuit .Température confort dans la tente ~ -5 / – 8 (çà claquait des dents)
Conditions d’enneigement parfaites sauf le jour 4 mardi car changement de temps avec un vent de sud qui ont rendus la neige très collante et le déplacement plus difficile
Hébergement : en tentes hivernales individuelles cause Covid, les 4 soirs
Départ du lieu de RdV de Clermont à 7h et arrivée à Combau à 12h30
Données techniques fournies par Iphigénie & GPS
Jour 1 (samedi 13) Parking de Combau / Bivouac au dessus de la cabanne de l’Essaure
Itinéraire : Heure de départ : 13h30 repas puis en route pour le Raid, remontée de vallée de Combau, refuge. Essaure , dure montée dans 20/30 cm de neige fraiche, bivouac vers 1670m. Heure d’Arrivée : 16h 1er montage de tente dans le froid -10° Distance parcourue : 3 km600 dénivelé : +286 m. Durée : 2h 30. Avant le repas petite rando de 1h30 pour se réchauffer et découvrir le Mont Aiguille et retour sous les étoiles.
Jour 2 (dimanche 14) bivouac / Jasse des Fourmis Itinéraire : levé à 7h30 Heure de départ : 9h45. Forte montée au col de Greuson 1759m, bergerie de Chamousset, sous la tête des Baumiers et panoramique sur Chichilianne 1000m, le Mont Aiguille 2087m et le Grand Veymont 2341m. Heure d’arrivée : 15h15. Installation du bivouac puis ~2h rando raquettes pour faire la trace du lendemain. Distance parcourue : 7 km dénivelés : -207 m+ 230 m. Durée : 5h30 avec les pauses
Jour 3 (lundi 15) Jasse des fourmis / col de la Croix du Lautaret 1811m
Itinéraire : Levé 7h30. Heure de départ : 9h30, nous partons dans nos traces faites la veille, la fontaine Pourrie, l’ancienne jasse du jardin du Roi, petit col et bergerie du jardin du Roi 1733m, forte montée en zigzag jusqu’au col de la croix du Lautaret, arrêt à 15h30 et montage du 3 ème bivouac. Distance parcourue : 3 km 700 dénivelés : -200m+ 40m. Durée de la rando : 3h45, moyenne : 1,5 km/h. Durée du déplacement : 6h avec les pauses
Jour 4 ( mardi 16) Bivouac du col / Source de Grailler Itinéraire : Levé à7h30 Heure de départ : 10h direction Nord-Est PC 1851, pas de la Coche, puis source de Grailler. Arrêt à 14h et montage du dernier Bivouac, puis rando raquettes en boucle vers les quatre Têtes et en ligne de crêtes jusqu’au PC 1714m, très beau panorama à 360° sur la plaine de Chichilianne, le mont Aiguille, et les falaises de la montagnette juste au dessus de notre campement. magnifique couché et levé de soleil sur notre dernier spot. Heure d’arrivée : 14h. Distance parcourue : 3 km 400 + 3 km en boucle, dénivelés : -60m+ 190m. Durée : 4h + 1h30 en boucle
Jour 5 (mercredi 17) Bivouac 4/ Parking Combau Itinéraire : Levé à 7h heure de départ 9h etdescente sur la bergerie du Combau, passage à la fontaine des Prêtres où on fait le plein d’eau du Vercors pour le retour sur Clermont. Arrivée aux voitures à 10h30 et chargement. Retour sur Clermont départ : 11h. Arrivée à Clermont à 16h30 Classement ATLAS : séjour Moyen Matériel mis à disposition : 2 toiles de tente Atlas + 1 tarp (pas utilisé) + 4 pieux à neige +1 paire raquette de secours (pas utilisée) + 3 pelles à neige + 2 piolets + 3 sursacs duvet + 24 sardines neige en inox + 3 pulkas avec double harnais + 3 tapis de sol + 1 réchaud à gaz avec 1 cartouche. Dégâts Matériels : tente Nord Face 1 arceau de la tente cassé + décollement de la repartions précédente du tapi de sol de celle-ci. Avec ce petit groupe, il a été possible de faire un itinéraire inédit qui demande à être renouvelé dans cette formule qui a bien plu. Un excellent séjour. Tous les ingrédients étaient réunis pour que ces cinq jours se passent dans les meilleures conditions. Des cheminements fabuleux et de qualité dans ce merveilleux Vercors sauvage qu’aucun adhérant ne connaissait, des paysages magnifiques, une très bonne ambiance avec le groupe, bonnes parties de rigolade les soirs au bivouac que tout le monde a appréciées, de bons repas chauds le soir préparés individuellement. Ce fut une très belle aventure pour nous tous.
Séjour n°1 : Hivernale dans le Sancy devenue Activités dans les Dômes Date : du samedi 06 février au dimanche 07 février 2021
Animateur : Michel J. Participants : 11 (2F 9H)
Kilométrage auto : 150 km
Matériel utilisé et mis à disposition par l’association 1 tarp de marque Berghaus, 3 tentes Ferrino modèle Messner, 1 tente Nordface modèle VE25, 7 couvertures de survie « orange », 7 sursacs goretex. Pour la partie technique, piolets, crampons semi-automatiques, poignées d’ascension, descendeurs, mousquetons à vis et simples, baudriers avec longes, cordes, sangles.
Hébergement Nuit sous le tarp pour Benoît, des tentes individuelles et une bi-places pour un couple, en pleine nature Météo Samedi, doux avec un ciel couvert et une petite percée du soleil l’après-midi. La pluie annoncée est arrivée au moment du couvre feu vers 18h00. La pluie s’est arrêtée au petit matin et une température négative nous a accueilli pour le petit déjeuner avec une légère brise de nord-est. La matinée a été nuageuse puis quelques éclaircies se sont manifestées et un doux soleil était présent pour l’arrivée de la marche sportive.
Organisation Compte tenu de la neige de mauvaise qualité pour les exercices prévus, j’ai décidé en concertation avec les adhérents inscrits de modifier le programme du week-end. Le samedi sera consacré à la technique et le dimanche à un entraînement foncier. Adaptabilité et réactivité sont les maîtres mots de cet hiver où les températures jouent le yoyo !
Programme réalisé Samedi : j’ai mis en place plusieurs ateliers sur une pente orientée nord-ouest de 40 % du puy de la Nugère. – une corde fixe statique sur environ 40 mètres avec des relais pour se familiariser à l’utilisation d’une poignée d’ascension. – deux cordes dynamiques pour des descentes en rappel. Après avoir déposé, tout notre matériel de bivouac sous un tarp de protection, nous nous sommes dirigés vers le lieu de l’entraînement. Pour présenter les activités, je me suis appuyé sur deux adhérents ayant une habitude des pratiques à titre personnel ou dans le cadre associatif, Janine et Michel D. Après avoir évoqué les objectifs de la journée, j’ai procédé à la présentation du matériel individuel et à sa distribution à savoir crampons semi-automatiques et crampons à lanières (matériels personnels mis à disposition), baudriers, poignées d’ascension, descendeurs, piolets. Les déplacements basiques ont été montrés à la montée, à la descente, en traversée avec la position des pieds et le transfert du poids d’un pied sur l’autre etc…. Après cette première phase mise en application par les participants, nous avons travaillé sur les ateliers de cordes. Après le pique-nique, j’ai demandé de pratiquer non plus à main nue mais avec des moufles ou de gros gants et de manipuler notamment la poignée d’ascension d’une seule main. Pour la descente en rappel, j’ai montré la technique utilisée au Népal sur des pentes en neige profonde.
Je précise que sur les dix participants, huit ont montré de l’intérêt pour l’expédition sur le massif du Rolwaling au Népal en 2022 ou 2023. Vers 16h00, nous sommes allés installer le bivouac.
Dimanche : après avoir petit-déjeuner, nous avons démonté le bivouac et sommes retournés aux voitures stationnées
à une heure de marche. Objectif annoncé : faire entre 12 et 13 kilomètres en moins de deux heures sur un terrain varié. Des bâtons de marche nordique avec gantelets ont été mis à disposition pour cet entraînement sous la forme marche sportive avec quelques accélérations dans les parties pentues. Le parcours dans un triangle compris entre Paugnat, Lambertèche et col de la Nugère a été réalisé en 1h47 pour 12km720 à la moyenne de 7,1km/h (données fournies par une montre Gps de marque Garmin).
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