Animateur : Michel D. Nombre de participants : 3 animateur compris (1F, 2 H Classement Atlas : Prévu Difficile au départ et vu les conditions météo exceptionnelles et dantesques la difficulté à avancer dans 60 cm de neige sur les sommets, se diriger en plein brouillard, je la reclasse » Hors Catégorie » Météo : dantesque, tempétueuse, rafales de vent avec neige en grosse quantité, brouillard et jour blanc sur les sommets, température négative jour et nuit. Kilométrage auto : 110km Temps de préparation et rédaction : 8h Les données kilométriques et altimétriques des journées sont le résultat de Open Runner. Jour 1 = 15 km 600D+ 700D- 7 h15 temps avec mini pauses » 2 = 8 km 500D+ 450D- 5 h » » 3 = 15 km 600D+ 600D- 8h40 » total = 38 km 1700D+ 1750D- Faune aperçu : cause des conditions météo aucune, »pas stupide les animaux ». Quelques traces dans la neige.
Mot de l’animateur : Les Dieux de la montagne étaient avec nous, ils ont eu connaissance que nous allions faire une hivernale sur trois jours, et ils ont mis le paquet. Malgré la difficulté nous nous sommes tous les trois régalés avec ces conditions extrêmes. Mes deux acolytes étaient costaux, dynamiques et sympathiques, cela a permis de passer de très bons moments.
JOUR 1 Dépose du véhicule au VVF de Super Besse après 1h de trajet, puis départ à10h en direction de la Plaine des Montons dans le brouillard. Sac à dos avec tout le ravitaillement des 3 jours et raquettes sur le sac car peu de neige. Au Roc de Fourme, descente sur la Vallée de Chaudefour où nous prenons la petite collation de midi. Ensuite PR jusqu’à Moneaux, dans le brouillard et avec la neige qui tombe. Nous progressons maintenant sur les pistes forestières du bois de Sarrevielle, les clôtures sont ouvertes, la couche de neige devient plus conséquente et nous mettons les raquettes. Nous sommes au plateau de Durbise 1500m d’altitude, la tempête est bien là, nous traversons le plateau et nous nous mettons à l’abri de la cabane du berger 2-3 min pour grignoter et boire. Là, au col, les conditions sont effroyables et grandioses, des rafales à nous jeter de droite à gauche dans 50 cm de neige, nous nous relayons pour faire la trace jusqu’à la Tête de Flon. Dans la tempête, je cherche le passage pour descendre dans la forêt de la station du Mont-Dore, magnifique paysage de neige et nous arrivons à 17h15 vers la ruine de l’hôtel Fiz Roy où nous montons notre bivouac dans le bois ; repas à 18h15, allongés à 19h au chaud dans le duvet.
JOUR 2 Après une très longue nuit, avec de grosses rafales de vent, pas de soleil pour nous réchauffer – 6° petit déjeuner rapide, démontage du bivouac et je décide d’aller à l’auberge de jeunesse qui est à 400 m boire une boisson chaude, nous réchauffer et surtout refaire l’organisation de notre sac à dos. Après avoir passé 30 mn au chaud nous rechaussons les raquettes, sac sur le dos et attaquons le Val de Courre à 10h33. Pendant notre petite pause au chaud, d’autres adeptes de rando hivernale ont fait la trace dans une neige de 30/40 cm, royal pour nous mais physique et épuisant quand même. Nous sommes arrivés au à 12 h. Pas de pause midi, pas d’abri, les conditions redoublent, la vue est quasiment nulle. Surprise, 60 cm de neige avec les raquettes, on en a jusqu’à mi-cuisse, 3 h30 de descente très épuisante pour arriver au buron de Merdençon à 15h 30 où une odeur de feu de bois nous annonce qu’il y a des occupants. Trois jeunes parisiennes depuis déjà 1 journée ; une bonne chaleur nous réconforte et nous pouvons faire notre repas de midi il est 15h45 et on à faim. Téméraires ces jeunes filles, elles sont parties chercher du bois, trois plein sacs de branches sèches de sapins, chapeau ! Plus tard 2 couples sont venus se joindre à nous et nous avons passé une agréable soirée calme et conviviale. 22 h dodo et 7 h debout.
JOUR 3 Départ à 8h30 vu les conditions météo, et les nouvelles chutes de neige de la nuit, je propose au participants de ne pas faire le col de Couhay car je pense que là-haut l’enneigement doit être important et le brassage va être épuisant surtout en montée. Comme la journée n’est pas trop longue, d’un commun accord on essaye. Les jeunes parisiennes se joignent à nous car elles vont aussi à Super Besse. Comme prévu, une quantité de neige énorme à brasser avec la corniche du ravin du Ferrand à traverser, le risque est trop grand. Sous les rochers du Puy Gros, je décide de faire ½ tour. (Il faut savoir être humble face aux éléments de la montagne car c’est elle qui gagne bien des fois et à l’arrivée à Super Besse, nous apprenons la tragédie du Mont-Dore). Donc toujours dans un brouillard de jour blanc nous descendons la Montagne Haute, plein ouest dans le bois de la Morangie pour arriver au pont de la Trentaine ; il est 13h, petit grignotage pour nous trois, les parisiennes continuent jusqu’à Chareire et auto stop pour Super Besse. Nous, nous coupons par le bois de Domais sous le buron de Meynialoux. Nous empruntons les pistes de fond avec 30 cm de neige non damées jusqu’au col de la Geneste. Peu avant le col, suite à une casse de raquette, je décide de prendre la route pour arriver à Super Besse. Arrivée à 16h30, nous prenons la navette gratuite pour remonter au VVF où nous attend notre véhicule et départ pour Clermont.
Ressentis des deux participants :
Janine : Magnifique petit séjour hivernal ! Je n’en attendais pas autant en m’inscrivant en tout début de semaine… Conditions difficiles (voire extrêmes) affrontées dans le calme et la bonne humeur. Un tout petit groupe bien homogène et solidaire. Un joli tracé et une grande maîtrise de l’orientation dans la tourmente permanente de la part notre animateur.
Patrice : Un groupe homogène, de la neige fraiche tombée au bon moment, une température idéale, un programme très bien équilibré entre efforts physiques et moments de convivialité, concocté par un Michel au top de sa forme, ont fait de ces 3 jours en autonomie autour du Sancy une réussite parfaite. Malgré l’accumulation de neige, le vent, et parfois un brouillard très dense, nous avons profité de la beauté des lieux en toute sécurité avec une évaluation des risques et une prise de décision optimale de la part de Michel. Toujours avec le sourire, et dans le partage, dans une ambiance sereine, nous avons fait de ce séjour une parfaite réussite.
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 4 dont 0 femme et 4 hommes. Météo: petite couche nuageuse vendredi en début de déplacement puis tempête de ciel bleu sur l’ensemble du séjour. Température douce en journée et gelée nocturne. Classement : facile Transport : Renault Kangoo Assistance au transport : Mady Kozlowski Kilométrage routier : 284 km (dépose et récupération) Temps de préparation du matériel et rédaction des divers documents : 10 heures Cartographie utilisée : cartes Ign Top 25, 2534 OT, 2432 ET. Matériel mis à disposition par l’association: deux tentes de marque Forclaz MT900 et MT900L.
Faune et indices rencontrés : les animaux sauvages ont été invisibles pendant les trois jours. Nombreuses traces d’animaux crottes (moquette) de chevreuil, (laissées) de sangliers, de lièvre un peu partout, de grands cervidés (fumées). Des garde-mangers d’écureuils. Des boutis de sanglier. Un imposant terrier de blaireau. Un tronc d’épicéa mort attaqué par un pic noir.
Mot de l’animateur. En fait de raid hivernal, on peut parler d’un séjour de fin de printemps. La météo nous a permis de parcourir un territoire toujours aussi plaisant à cette époque avec ou sans neige. Pas de troupeaux, un grand calme, aucun humain vu pendant deux jours et demi, quelques bruits de voitures dans le lointain à la traversée des petites routes. Une montagne au repos, une visibilité excellente permettant une navigation terrestre précise, des bivouacs secs dans de beaux coins, un groupe dynamique, sympathique, tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment !
Quelques chiffres : données fournies par une montre Garmin Dénivelées positives totales : 1775 m ; négatives : 2099 m, kilométrage : 55 km 570, temps de déplacement : 17h30 (durée des pauses de la mi-journée décomptée).
Relation des journées. Déposés vers 09h30, vendredi par Mady après 1h30 environ de parcours routier au col de Combalut, les sacs sur le dos avec tout le ravitaillement pour l’ensemble du séjour, nous prenons une direction Nord. Le terrain en cette matinée est humide, des gouttelettes de rosée s’accrochant à l’herbe sèche témoignent que le couvert nuageux qui se dissipe a du recouvrir le Cézallier en fin de nuit. Laissant sur notre droite les Sagnes de Mourcairol, nous progressons vers le Puy de Mathonière à 1294m. Le sommet et son amas de rochers sont atteints rapidement, la borne géodésique est toujours en place.
Clôtures ouvertes ou non, notre progression est régulière, nous évitons en zigzagant les points bas synonymes de zones humides. Avec une telle visibilité, le choix des trajectoires est facile ce qui n’est pas toujours le cas dans le brouillard ou dans une tempête de neige (vieux souvenirs !). La D9 qui conduit à Allanche vers l’Ouest franchie, nous passons la Montagne de Chavanon, le buron de Fortunier. La pause de mi-journée se fait assise sur les pierres devant le buron de la Souchoune.
Après une micro sieste au soleil, nous gagnons la combe du ruisseau de la Fontaine pour atteindre la Montagne de Paillassère très animée à la belle saison. En temps normal, ce vallon est chargé par une grosse couche de neige mais là même les zones humides se traversent sans problème sautant d’un « tremblant » à un autre. Bientôt se distingue le lieu de notre premier bivouac, à proximité d’une petite retenue d’eau aux sources de la Sianne. Les tentes sont installées dans des cuvettes, les fameux « tras » ancêtres des burons. Les tras, fogal, mazuc ou cabanes sont les plus anciennes structures d’estive. L’expression buron sera employé pour la première fois au XVIIème siècle. Un léger vent de Nord-Est nous contraint rapidement après le frugal dîner à nous réfugier dans nos tentes. Après une longue nuit, le lever du soleil nous accompagne et nous réchauffe pour le petit déjeuner, un des repas important de la journée. Les bords de la pièce d’eau sont pris par une fine couche de glace. Un petit mouvement de terrain passé et nous découvrons le col de Chamaroux et cet étroit cordon de goudron propice à une belle randonnée à vélo. Nous attaquons à bonne allure la montée en utilisant au mieux les pentes raides, tout en ayant quitté avant l’effort pour certains quelques couches de vêtements et le sommet à 1476m marqué par une croix est rapidement atteint. Une pause méritée pour admirer un paysage sur 360° avec en toile de fond vers le Nord, le Sancy, vers le Sud, le Cantal.
Tous les sommets sont bien identifiables sans brume de chaleur masquant aux beaux jours le relief. Notre angle de marche laisse la Montagne de Chamaroux sur notre gauche, l’objectif est un monticule situé au Nord-Est, dernier petit relief avant Jassy. A droite, la combe où coule la Couze d’Ardes qui collecte tous les petits ruisseaux s’écoulant du plateau côté Est. La rondeur de ce dernier sommet, le Testou à 1327 m d’altitude est atteint en suivant les traces creusées, laissées par les animaux d’élevage en estive de mai à octobre. Le lac de St Alyre en contrebas est d’une belle couleur bleutée et son niveau d’eau est peu élevé. Nous le contournons par l’Est puis le Nord. Ayant récupéré de l’eau à un robinet indiqué par Claude à la cabane des pécheurs, nous optons pour tirer au plus direct, évitant le village de la Godivelle mais prenant le temps d’admirer le lac D’En Bas et situant à Benoît le lyonnais, la position de celui D’En Haut. Après quelques franchissements de clôtures et la D32, nous nous installons à proximité d’une ramification du ruisseau de la Couaille Basse pour l’arrêt de la mi-journée. Le groupe est en forme et évoquons la possibilité de changer le final du parcours prolongeant cette étape et la dernière. La décision sera prise à la hauteur de l’endroit du bivouac de ce soir. En ce début de février, les journées sont encore courtes et l’important est de pouvoir s’installer tranquillement à la lumière du jour. Après avoir suivi un court instant le GR30, nous bifurquons Nord-Ouest et traversant une pessière puis longeant une mélézière (appelée également lariçaie), nous arrivons de nouveau sur un immense pacage où domine le Teston du Joran à 1323m. Arrivés à la latitude du plan d’eau situé au Sud-Ouest de Cureyre, nous prenons la décision de prolonger la journée. La traversée du bois de la Montagne de Veisseyre nous amène au col routier de la Chaumoune.
Droit devant nous, la dernière difficulté, le Puy de la Vaisse à 1359m que nous montons chacun à son rythme. Du sommet, le Sancy semble tout proche, la chaleur du jour créant un phénomène de loupe qui rapproche le relief. Nous descendons le bois de Chambedaze, composé essentiellement de hêtres, salués par le hennissement d’un cheval rustique et installons le bivouac sous le couvert forestier à deux pas du lac du même nom bien en eau. Une eau claire se trouve à proximité, la source étant protégée par un barbelé. La soirée se passe agréablement faite d’échanges et nous nous glissons dans nos duvets vers 20h00. Quelques « Hou-Hou » d’un oiseau nocturne en début de nuit puis c’est un grand silence qui s’installe. Après cette longue période de repos, nous nous retrouvons pour le petit-déjeuner avant cette dernière étape. Il fait bon sous la hêtraie contrairement à la pâture tout proche où la gelée a figé les bords et les pourtours de l’abreuvoir. Nous contournons par l’Ouest le lac évitant au maximum les nombreuses zones humides, franchissons en cherchant un passage le ruisseau du Groleix qui va se jeter dans celui de la Clamouze en aval des cascades d’Entraigues.
A la lisière du bois d’épicéa, la pente s’élève rapidement pour atteindre le sommet du Cocudoux à 1342m. Malgré l’absence de neige, nous entendons la meute de chiens de traîneaux installée depuis quelques hivers dans la forêt de Bany, le musher proposant des balades aux touristes. La traversée de la longue estive, plateau fait de creux et de bosses nous amène dans la forêt des Fraux où le pique-nique est pris sur les contreforts du lac Pavin. Nous saluons les premiers promeneurs rencontrés depuis 2 jours et demi…Nous suivons une sente contournant par l’Ouest le lac puis à travers bois gagnons la D978. La D149 passée, nous nous éloignons progressivement du bruit par une petite route, passons Les Sagnes, La Bouteix puis à La Groleix. L’animateur souhaitant échapper à ce chemin goudronné fait une proposition aux participants….et nous optons pour une portion de hors piste à travers des prairies artificielles pour rejoindre le tracé du GR30 au niveau d’une petite retenue d’eau. On récupère du précieux liquide au ruisseau de Malvoissière pour terminer la journée. Nous empruntons la Grande Allée dans la forêt de Courbanges puis suivons rive droite le ruisseau du même nom par de bons chemins jusqu’à Jassat. Une petite sente nous fait traverser à deux reprises la D618. La partie sommitale du Suc du Coq franchie, nous dévalons à travers une forêt mixte aux nombreux arbres à terre jusqu’au Lac Chambon. A l’arrivée boissons chaudes et clafoutis aux pommes apportés par Mady, nous attendent. Il est temps de se quitter et l’on se dit à bientôt.
Animateur : Michel J Nombre de participants : 6 dont 3 femmes et 3 hommes. Météo: léger crachin en début de matinée le samedi matin puis grand soleil le reste du week-end avec des températures printanières en journée. Quelques degrés en dessous de zéro dans la nuit de samedi à dimanche. Lune très présente accompagnée par un ciel clair étoilé. Classement : facile Transport : Renault Kangoo et Fiat Tipo. Kilométrage routier : 140 km (aller et retour) Temps de préparation du matériel et rédaction des divers documents : 10 heures Cartographie utilisée : cartes Ign, 2432 ET. Matériel mis à disposition par l’association: trois tentes de marque Ferrino, modèle Maverick, six sursacs en goretex, une couverture de survie Space Blanket orange.
Faune et indices rencontrés : un renard et un aigle royal (le dimanche). Nombreuses traces d’animaux crottes (moquette) de chevreuil, (laissées de sangliers), crottes de lièvre un peu partout. Un garde manger d’écureuil. Des boutis de sanglier. Des trous de marmotte.
Mot de l’animateur. Malgré l’absence de neige, le séjour a été maintenu et six adhérents étaient au départ de cette aventure. Le bivouac installé, nous avons profité d’une météo très favorable pour réaliser des itinéraires inédits, hors piste en grande partie et que l’on ne peut mener qu’en petit comité. Une bonne ambiance et de nombreux apports sur le vécu des uns et des autres, sur le matériel, les techniques, le déplacement en autonomie ont permis de rendre ce séjour enrichissant. Une approche de l’itinérance à renouveler afin d’attirer de nouveaux adeptes à l’activité.
Quelques chiffres : données fournies par une montre Garmin. J1. Dénivelées positives 636 m, négatives : 501 m, kilométrage : 15 km 500, temps de déplacement : 4h43. J2. Dénivelées positives 800 m, négatives : 986 m, kilométrage : 17 km 200, temps de déplacement 6h50.
Relation des journées : Samedi. Accompagné tout au long du trajet routier par un crachin et un ciel bas, nous espérions en montant en altitude pouvoir passer au-dessus des nuages. La chape nuageuse est plus épaisse que prévue. Nous sommes dans un système anticyclonique d’hiver qui plaque l’humidité dans les vallées. Les véhicules stationnés pour les deux jours au parking de Pessade, c’est toujours dans une ambiance humide que nous amorçons notre départ pédestre. Sacs sur le dos avec la nourriture pour deux jours et le matériel de couchage, les premiers pas sont un peu difficile pour les adhérents non habitués au portage. Il nous faudra un peu moins de 3h00 pour couvrir les 7 kilomètres et les quelques 400 mètres de dénivelée positive en partie sur chemins et en partie en hors piste qui nous séparent du lieu choisi pour passer la nuit. Comme annoncé, une eau de bonne qualité est à proximité. Le bivouac s’installe tout doucement orienté vers l’Est, Sud-Est, au soleil levant. Géographiquement sans vouloir volontairement donner plus de détails, nous sommes entre le bassin versant de la Monne et celui du Fredet dans un espace dégagé afin de pouvoir profiter d’un maximum de lumière. Quelques hésitations pour monter les tentes d’hiver de marque Ferrino mises à disposition par l’association. Le temps de l’installation, les nuages se déchirent progressivement laissant passer un soleil à la douce chaleur. Nous avons une pensée pour celles et ceux plus bas qui restent sous une épaisse couche de nuages. Le pique nique avalé je montre le cheminement que l’on va suivre. Un minimum dans le sac à dos, l’allure est tout de suite plus dynamique. Nous allons chercher l’extrémité Est de la Montagne de Sautet. Après être passés à proximité du buron de Margelet entièrement restauré nous pénétrons dans la forêt de la Montagne de Pouly et passant par le Sud entre les premiers rochers nous atteignons la crête.
La vue est magnifique sur 360°. Au Nord toute la Chaîne des Puys se dessine, à l’Est les hauteurs du Forez, au Sud-Est, les pointes du Mézenc, un peu plus loin la montagne Ardéchoise.
Au Sud le massif du Sancy et ses différents sommets bien connus des auvergnats. Pas de vent, l’air est limpide et l’ensemble procure une certaine sérénité…Nous progressons rapidement jouant au mieux avec les blocs posés sur cette étroite plateforme. Un échange avec un chasseur en tenue orange qui patiente attendant le sanglier que les chiens courant doivent lui débusquer. Nous changeons brutalement d’orientation pour prendre plein Sud à la conquête du Puy Chambon à 1460m. La borne géodésique atteinte, nous remontons Nord-Ouest pour le Puy de la Croix Morand, dernier objectif de la journée avant le retour à travers l’estive au lieu du bivouac.
La soirée est calme et reposante faite d’échanges tout en prenant le dîner . La fraîcheur tombe tout doucement et la clarté diminue, il est temps de se glisser dans les duvets pour une longue nuit ! Le lendemain, nous émergeons tout doucement avec l’astre du jour qui progresse vite dans le ciel et réchauffe l’atmosphère.
Quelques traces de glace à proximité montrent que le ciel clair a permis un refroidissement avant le lever du soleil. Après un petit déjeuner copieux, nous plions les tentes en conservant une, montée, qui accueillera tout le matériel. L’idée est de repasser dans l’après-midi pour le récupérer avant de regagner les voitures. Nous prenons la direction à travers les mouvements de terrain du col de la Croix Morand. A cette heure peu de monde, quelques camping- cars sur le parking, pas de circulation. Nous amorçons les premiers virages de la montée et au niveau du deuxième amas de rochers, je montre le cheminement que nous allons suivre. La pente est raide mais l’herbe sèche accroche bien. Quelques beaux trous de marmottes, silencieux, tout le monde semble dormir et arrivons bien vite au Val Blanc. Des silhouettes de randonneurs sur les crêtes se dessinent. Après être descendus, il va falloir remonter en utilisant un épaulement qui nous conduit à la Pierre Blanche, ancien point d’arrivée du télésiège du Grand Barbier.
Une petite pause et la progression reprend un peu plus raide sur les premiers mètres puis c’est le sommet du Barbier. La belle journée a fait sortir les citadins et le chemin de randonnée du GR4 est bien occupé. Nous nous installons sur la pente côté Ouest, la vue est large et ce sera la salle à manger pour déguster le pique-nique. Quelques traces de neige dans les couloirs du Sancy on se croirait à la fin du printemps. Après une micro sieste, nous nous dirigeons plein Est, admirant au cours de la descente le lac Chambon avant d’atteindre le Puy Surains.
L’itinéraire se dessine devant nous en contrebas des Puys de Monne et de la Tache, franchissant de petits ruisseaux bien encaissés alimentant le ruisseau de Diane. Des mouvements dans la végétation composée de bouleaux torturés et de genêts, un arrière train de chamois puis de nouveau le silence…Au détour d’un mouvement de terrain, on découvre un aigle royal posé au sol, on s’observe quelques secondes. Ce grand prédateur à l’allure massive et au bec impressionnant s’élève avec grâce et plane rapidement, les rémiges extérieures légèrement relevées. L’instant magique n’a pas permis d’avoir le réflexe photo, tant pis, l’image est gravée dans la mémoire. Bientôt le nouveau captage puis le col où l’animation est bien présente à l’auberge. Le parking déborde de véhicules. Nous retrouvons vite le calme à travers l’estive qui nous conduit au lieu de bivouac. Le matériel est chargé dans les sacs à dos et c’est le retour en coupant au plus court à travers bois, le jour décline et nous arrivons aux voitures. Un week-end revigorant, une petite aventure qui donne envie de prolonger le moment ! A bientôt.
Animateur : Thierry Temps de préparation : Itinéraires et CR = 5h – Préparation des repas et courses = 6h Transport : en co-voiturage, 3 voitures A/R de Montferrand à Meursault et A/R de Meursault à Chambolle-Musigny et A/R de Meursault à Pernand-Vergelesses Kilométrage autos : 2124 km pour 3 voitures Météo : Beau temps – grand soleil le vendredi – soleil couvert avec 5 mn de pluie le samedi – assez ensoleillé mais plus frais le dimanche Carte : 2739 OT Classement Atlas : Facile Nombre de participants : 12 animateur compris (7 F, 4 H)
Jour 1 :
Boucle autour de Chambolle-Musigny, Morey-Saint-Denis et Gevrey-Chambertin : 14 km – 380m D+ – 5h45 déplacement Petite boucle autour de Vosne-Romanée : 2 km – 1 heure de déplacement
Après un départ très matinal, une belle chevauchée autoroutière et une installation dans notre grand gîte à Meursault nous arrivons à l’horaire prévu, à Chambolle-Musigny au nord de la Côte de Nuits. L’objectif des trois jours est la découverte des 32 Grands Crus de cette partie de la Bourgogne viticole et de leur terroir respectif. Sans anticiper la narration de notre dernier jour, on peut dire que l’objectif a été atteint.
Initialement prévu en linéaire tout au long du GRP des Grands Crus, de Gevrey à Santenay, la complexité dans l’organisation des transports m’a conduit à dessiner 3 boucles qui nous ont permis d’atteindre l’objectif.
Au programme de cette première journée, la découverte des vignobles des 4 grandes AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) de la Côte de Nuits : Gevrey-Chambertin, Morey-Saint- Denis, Chambolle-Musigny et Vosne-Romanée soient 6% de la surface de la Bourgogne Viticole. Cette grande région commence plus au nord et se termine plus au sud de nos lieux de découverte du week-end. En effet, elle commence à Chablis dans l’Auxerrois, couvre le Chatillonais, puis les Côtes de Nuits et de Beaune au sud de Dijon puis, plus au sud la Côte Chalonnaise et le Maconnais pour se terminer aux portes de Lyon dans le Beaujolais. La totalité de ces vignobles occupe près de 31000 hectares soient près de 4% du vignoble français. La première heure de rando va nous faire toucher du doigt les caractéristiques géologiques et physiques de la Côte de Nuits. En effet nous quittons le village par une petite route qui s’enfonce dans la Combe. Cette sorte de vallée sèche est caractéristique des paysages des Côtes. Il faut remonter 170 millions d’années en arrière, au Jurassique, pour en retrouver l’origine. A cette époque une mer tropicale, chaude et peu profonde recouvrait la Bourgogne actuelle. Pendant des millions d’années, la décomposition des coquillages et autres plantes marines a donné naissance à des sédiments qui se sont accumulés pour former de vastes plateaux une fois les terres émergées. Le plissement alpin qui se produit il y a 30 millions d’années provoque un effondrement de la vaste vallée qui allait de l’Alsace au Beaujolais et fait apparaitre un mince talus et ses pentes, reposant sur le socle calcaire et recouvert d’une fine couverture d’argile. En même temps, ces grands mouvements géologiques ont fissuré le socle pour créer ces échancrures qu’on appelle aujourd’hui des combes. Les glaciations du quaternaire ont fini de modeler le paysage en recouvrant les coteaux de sédiments et cailloutis, surtout le haut et le milieu des pentes, pour créer des terrains argilo-calcaires propices à la vigne. En Côte de Nuits comme en Côte de Beaune, l’orientation principale des coteaux est à l’est ; ils bénéficient du soleil dès son lever et jusqu’au milieu de l’après-midi. Autre facteur important, ces coteaux sont protégés des vents et autres intempéries par le massif du Morvan plus à l’ouest.
Il nous faut donc remonter sur le plateau, près de 80 m au-dessus à travers une faille. Il faut y mettre les mains avec quelques pas d’escalade plus ou moins simples suivant les personnes.
Finalement après un peu d’effort, tout le groupe prend pied sur le plateau en direction de Gevrey au NW. Le cheminement rappelle à certains les paysages du Causse Méjean : pas étonnant puisque les origines géologiques sont proches. Après avoir traversé une nouvelle combe, nous trouvons un petit chemin qui doit nous amener au vignoble et à nos premiers « climats » de grand cru, le Clos de Bèze et Chambertin. On appelle « climat » en Bourgogne une parcelle clairement identifiée par son terroir. S’y jouent des interactions physiques et humaines : physiques avec le cépage (Pinot noir pour les vins rouges et Chardonnay pour les vingt blancs), l’exposition, la hauteur sur le coteau, la composition du sol ; humaines avec la façon de le cultiver, de le protéger avec les murs, les Clos et de faire le vin. Ce lien si fort entre un terroir et un vin se retrouve dans les 84 AOC recensées en Bourgogne, près de 25 % de tous les vins AOC de l’hexagone. La superficie moyenne des parcelles des grands crus de Gevrey est ainsi de près de 9 ha. Un domaine moyen en Bourgogne est de 8 ha. Ces parcelles ne sont pas nouvelles : le type de culture de la vigne en Bourgogne a été façonné par les moines des abbayes de Cluny et de Cîteaux à partir du 12ème siècle. Cîteaux n’est située qu’à 15 km de Vosne-Romanée seulement. Ce sont eux qui les premiers ont construit ces parcelles et développé cet art de cultiver la vigne et le vin. La Révolution changera le mode de propriété mais pas le découpage en « climats » ni l’héritage des traditions et du savoir-faire lentement élaborés. Les vins de Bourgogne étaient déjà réputés dans l’Europe occidentale dès le Moyen-Age ; renommée portée par l’influence des Ducs de Bourgogne sur tout le nord du continent puis poursuivie par les rois de France. Napoléon ne jurait que par le Chambertin… Pour rendre particulier chaque morceau, chaque parcelle de ce terroir rien ne vaut le nommage. C’est ainsi que chaque parcelle de vigne de ces Côtes, surtout parmi les Grands et Premiers Crus, porte un nom qui peut venir de :
la composition du sol : les Pierrières, les Cras (terrain pierreux) …
la configuration du terrain : les Combettes, la Pièce sous le Bois, les Bonnes Mares …
la végétation : les Charmes, les Genévrières …
du nom d’un ancien propriétaire : Chambertin, le champ de monsieur Bertin …
Avant de pénétrer presque religieusement sur ces « terres sacrées », nous profitons des derniers arbres du bois en surplomb pour prendre notre pause méridienne : le soleil est encore chaud. A l’issue, nous partons à la rencontre de nos premiers ceps. Ces parcelles produisent des rouges de grande puissance aux textures et arômes complexes. Tous les Grands crus de Gevrey sont au sud du village et sur le haut du coteau. Rien ne ressemble plus à une vigne qu’une autre vigne. Il nous faut un peu d’imagination pour faire la relation entre ces vignes et le prestige des vins auxquels elles donnent naissance. Le vignoble semble comme au repos dans une campagne endormie. On est loin en cette mi-octobre de l’agitation de septembre et de la période des vendanges quand des centaines de personnes arpentent les rangées et quand des dizaines de fourgons de transport blancs sillonnent les petites routes ou stationnent au carrefour des domaines et des parcelles. Car il ne se passe pas grand-chose en octobre du point de vue de la viticulture. On se livre principalement à l’arrachage et au défonçage. Arrachage des vieux ceps ou des ceps morts. Le défonçage est le nettoyage du terrain, racines et cailloux (épierrage) sont extraits par une charrue spéciale appelée défonceuse. L’arrachage est de rigueur en cet automne à la vue des pieds identifiés par de la rubalise : autant de rubans autant de ceps à arracher .
L’impact du changement climatique se fait déjà sentir… A Meursault, nous verrons même une parcelle entière ceinte de rubalise comme sur une scène de crime. Octobre, c’est aussi le moment de préparer les trous pour les nouveaux plants plantés en novembre ou avril à l’aide d’une pioche ou d’une tarière.
Nous quittons Gevrey-Chambertin pour nous diriger vers Morey-Saint-Denis plus au sud en suivant toujours le même chemin d’exploitation. Nous trouvons deux ouvriers d’un domaine. Ils nous confirment la nature du travail effectué pendant ce premier mois d’automne. Il est également question d’amendement des sols par apport de fumier épandu comme dans n’importe quel potager… Nous avons remarqué sur certaines parcelles un palissage qui ne ressemble pas au palissage typique des Côtes, à savoir un palissage à trois niveaux de fil, fil inférieur, double fil intermédiaire pour le remontage (voir plus bas) et fil supérieur. Sur ces parcelles les fils sont doublés sur chaque niveau et la disposition des sarments sur le palissage est différent de la disposition classique liée au type de taille appliqué le plus souvent, la taille dite « Guyot », du nom du médecin viticulteur qui l’inventa au milieu du 19ème siècle. Après cette taille, deux baguettes (longues branches) subsistent et partent vers le haut de la vigne.
Les sarments qui pousseront à partir des yeux conservés sur chaque baguette seront les branches fructifères… Cette façon de faire aérerait plus le pied au printemps et en été et limiterait l’apparition de maladies cryptogamiques. Selon nos ouvriers, ce sont des expériences qui rapporteraient gros car les vins de cette parcelle se vendraient très chers ! Petit village moins connu que ses voisins, Morey abrite pourtant 4 Grands Crus comme le Clos de la Roche et le Clos Saint-Denis.
Les appellations de Morey illustrent bien l’influence de la géologie sur la « grandeur » des vins :
en bas de coteau, les Villages dans la partie plate très argileuse.
au milieu : les 1ers crus un peu plus pentus sur une fine couche d’argile et une roche calcaire pas trop loin : les Ruchots.
au-dessus-vers le bord du plateau : les Grands crus sont dans la pente et sur la roche. Le Clos de la Roche s’étale sur un sol fortement calcaire : à peine 30 centimètres de terre, un peu de cailloutis et des gros blocs de pierre qui lui ont donné ce nom. Le Clos Saint-Denis : en bas du coteau repose sur des sols bruns calcaires dépourvus de cailloutis, avec une forte présence d’argile.
Je reviendrai sur le pourquoi et le comment des appellations de Bourgogne au jour 2…
Avant Chambolle-Musigny que nous contournons à l’ouest, nous longeons la belle parcelle en Grand Cru des Bonnes Mares un peu plus basse dans la pente… A proximité de l’ouverture de la Combe d’Orveaux, nous découvrons le château de Vougeot au milieu de ses vignes :
le fameux domaine du Clos de Vougeot. Grande parcelle de près de 51 ha créée par les moines de Cîteaux au 13ème siècle et leur propriété jusqu’à la Révolution. Aujourd’hui ce climat est partagé par 85 propriétaires différents qui se partagent les 1740 hl en moyenne chaque année…. Le Clos est entouré d’un mur de 3,5 km.
Nous retournons à Chambolle pour reprendre nos voitures et rouler quelques kilomètres plus au sud vers Vosne-Romanée où nous attendent nos derniers Grands crus de la journée.
Ce sont les vins rouges les plus célèbres au monde avec quelques vins de Bordeaux : ils ont pour nom Romanée-Conti Romanée, Richebourg et plus au nord, les Grands Echézaux. Ce sont de petites parcelles : 1,81 ha pour la Romanée-Conti et 8,3 ha pour les Richebourg.
La faible production de Romanée-Conti, 49 hl, en font un des vins les plus chers au monde : on n’en produit que 4000 à 6000 bouteilles par millésime. C’est le Prince de Conti qui acheta en 1760 la parcelle dont le vin était déjà fameux et reconnu. A sa mort, on donna son nom à la vigne. Une bouteille de Richebourg millésime 1985 fut adjugée à une enchère à Hong-Kong à 65 000 euros 😊 !!!
Les propriétaires de ces Grand Crus sont de fortes personnalités à l’instar de Henri Jyer un des propriétaires des Grands Echézaux et d’une minuscule parcelle juste au-dessus, le Cros Parentoux, 1er Cru d’1 ha à peine mais un des meilleurs vins du monde. Dans certains classements internationaux ces Grand Crus de Vosne-Romanée trustent les premières places et relèguent loin derrière les Grands Bordeaux. Henri Jyer décédé en 2006 était un visionnaire. Opposé de longue date au recours aux substances chimiques, à la filtration, partisan du faible rendement (seulement environ 3 500 bouteilles par an), il est l’inventeur de la macération pré fermentaire à froid (voir jour 2). Il existe un beau portrait de ce vigneron sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=GEHBTAJrKSc&ab_channel=lotelduvin que je vous encourage à voir 😊. Son ami-concurrent, propriétaire de la Romanée Conti, Aubert de Villaine est aussi une personnalité plus discrète mais reconnu mondialement.
Après cette riche journée, il est temps de rentrer au bercail pour un apéritif et un repas partagé en toute convivialité. Les Atlassiens font un sort au bœuf bourguignon (of course) et aux crumbles du dessert.
Jour 2 :
Boucle autour de Pernand-Vergelesses : 12 km – 250m D+ – 4h08 déplacement
Parcours dans Beaune : 2 km – 1h30 déplacement
Boucle autour de Pommard et Volnay : 5 km – 144m D+ – 1h15 déplacement
Je propose aujourd’hui au groupe plusieurs séquences qui nous permettent de suivre notre objectif de découverte des Côtes et de leurs Grands crus. Une visite de la cuverie du vigneron propriétaire du gîte est prévue à 17 heures. Il faut donc que le planning de la journée soit bien calé😊. Direction de bon matin Pernand-Vergelesses avec l’objectif de faire le tour de la montagne de Corton sur les pentes desquelles poussent nos Grands Crus.
Mais avant, un petit tour au cœur du vignoble de Pernand s’impose. Nous remontons au nord la grande combe qui mène à Echevronne. A la sortie du village devant une cuverie nous tombons sur un pressoir qui vient d’être utilisé il y a peu… Pas de grands vins sur ce versant orienté à l’ouest. Par contre nous découvrons des parcelles atypiques avec des espacements inter rangées de près de 2 m et des ceps aux palissages tout en hauteur.
Notre hôte nous expliquera le soir que c’est pour limiter l’emploi de main d’œuvre (il y a moins de ceps à travailler à l’hectare – pour mémoire 1 ha = 10000 ceps) et pour éventuellement favoriser l’utilisation d’engin mécanique voire de machines à vendanger. La moitié du vignoble bourguignon étendu met en œuvre des vendanges mécanisées. Notre hôte nous confirme que, malgré le nombre de pieds inférieur à une plantation classique, la production de raisin n’est pas diminuée. Je ne sais pas si ces vignes bénéficient d’une appellation régionale ? Deux trois mots sur les appellations en Bourgogne. Les classements datent pour la plupart des années 1936-1937. A la suite de la grave crise de phylloxéra du dernier tiers du 19ème siècle, il faudra attendre presque 50 ans pour que le vignoble retrouve de sa superbe. Des textes plus normatifs encadreront la culture de la vigne et la vinification suite à énormément de tromperies et d’abus à la fin de la Grande Guerre, au moment où la demande augmente. Basés sur l’identification des terroirs et des vins qui en découlent, l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) juste crée en 1935 définit des critères géographiques, géologiques et botaniques permettant un classement des vins de Bourgogne. L’élaboration de ces cahiers des charges des appellations a continué d’évoluer tout au long du 20ème siècle et continue encore aujourd’hui de s’enrichir (de se compliquer pensent certains vignerons ou experts). Ces appellations ne sont pas si arbitraires que cela et valident la qualité des vins telle qu’elle a pu être reconnue au cours des siècles passés. Cette classification fait donc apparaitre 4 catégories d’AOC. :
Les appellations « Grands Crus » (34 dans toute la Bourgogne viticole dont 33 sur les Côtes de Nuits et de Beaune). Ce sont des vignobles aux caractéristiques remarquables… Ils représentent 1% du volume produit. Sur les étiquettes, seul le nom du climat apparait sans mention d’une quelconque commune ni de lieu.
Les appellations « communales » ou « villages » en 1er Cru (44 en tout) qui correspondent à des parcelles (642) produisant des vins de grande qualité. Ils représentent 10% du volume produit. Sur les étiquettes, le nom de la commune de la parcelle apparait complété par le nom du climat et la mention 1er cru. Pas de différence de qualité par exemple entre le Cros Parentoux 1er cru et le Richebourg Grand cru à Vosne-Romanée quelques mètres plus bas sur la pente mais terroir différent et donc classement différent…
Les appellations « communales » ou « villages » tout court qui est la qualité inférieure et qu’on retrouve souvent sur le bas des pentes des Côtes… Ils représentent 37% du volume produit. Sur les étiquettes figure le nom de la commune et, éventuellement, le nom du « climat » apparait.
Pour les deux premières catégories il va de soi que la vinification se fait avec les raisins et jus d’une parcelle : il n’y a pas de mélange. On est au cœur du système du terroir où le vin est le résultat du travail du vigneron sur une parcelle à partir duquel il produit des vins ayant les caractéristiques liées à cette localisation précise, à ce climat.
Les appellations régionales : il s’agit de tout le reste du vignoble bourguignon. Il existe 7 appellations régionales qui représentent 52% du volume produit. Parmi ces appellations les Hautes Côtes de Beaune ou les Hautes Cotes de Nuits….
Les cahiers des charges de chaque catégorie sont très contraignants en termes de culture de la vigne et de méthode de vinification. Les rendements à l’hectare sont très cadrés comme les teneurs en alcool mini et maxi. Des vins d’une catégorie supérieure peuvent être sur la volonté du vigneron déclassés en une appellation inférieure à cause d’une qualité requise non atteinte. A ce moment-là on parle en Bourgogne de « repli » : un Clos de Vougeot passe Vougeot 1er cru ou Vougeot ou Bourgogne. Si on arrive à ce niveau de repli sur un Grand Cru alors c’est qu’il y a eu un gros problème 😊
Nous finissons la matinée en tournant autour de la montagne de Corton. Sur ses pentes est et sud-est nous découvrons les parcelles assez vastes des Grands Crus rouge en appellation Corton, ou blancs en appellation Corton-Charlemagne ou Charlemagne.
Les experts louent ces blancs pour leur profondeur, leur minéralité et leur persistance en bouche…. On veut bien les croire. Ces parcelles montent assez haut dans la pente mais descendent aussi assez bas. Les nuances tant en rouge qu’en blanc sont évidentes puisque les contextes géologiques sont différents.
Après la pause déjeuner nous reprenons les voitures pour une petite flânerie dans Beaune toute proche. Nous entrons par le nord-ouest de la vieille ville, en suivant l’empreinte des remparts qui subsistent ici ou là. Nous gagnons successivement la Collégiale romane Notre Dame, l’Hôtel de Ville installé dans l’ancien couvent des Ursulines bâti à la fin du 17ème siècle. Puis par un enchevêtrement de rues et ruelles surplombées de maisons d’époques différentes, de la Renaissance au XIXème, nous parvenons aux portes de l’Hôtel du Duc de Bourgogne, beau bâtiment à colombages du XIVème siècle qui est le siège du Musée des Vins de Bourgogne de Beaune.
Enfin à quelques pas de là, nous parvenons à proximité des Hospices dont nous ne voyons que la grande façade qui fait face aux grandes Halles. Ce tout petit tour nous a convaincu de la richesse du patrimoine bâti de cette belle cité.
Vite, nous reprenons les voitures pour regagner la tranquillité des vignes. Nous nous arrêtons à Pommard pour la dernière séquence de la journée. Nous entrons dans les Côtes de Beaune. Cette Côte occupe 13% du vignoble bourguignon et produit 11% du vin de Bourgogne. Nous prenons la direction de Volnay à travers les vignes au sud-est du village. Aucun Grand cru ici mais 28 « climats » classés en 1er cru. Pommard ne produit que des vins rouges qui comptent parmi les plus réputés de la Côte. Nous gagnons vite les hauteurs de Volnay par une longue montée à travers les vignes désertes là encore. Ici aussi, à Volnay, que 29 « climats » en 1er cru. Les rouges y sont plus fins et élégants qu’à Pommard. Je montre au groupe la maison de vendangeurs où j’ai logé en 2021 alors que je faisais les vendanges pour un propriétaire de Volnay, Henri Boillot. Nous revenons rapidement à Pommard par un petit PR qui serpente dans le bas des coteaux.
Nous sommes de retour au gîte à l’heure convenue pour participer à la découverte de la cuverie de notre hôte à Meursault, Jean-Philippe Fichet. Il cultive un peu plus de 8 ha de vignes dont il n’est pas propriétaire. Il les loue donc à plusieurs propriétaires. Il produit en majorité des vins blancs et récolte un peu de Pinot noir sur 21 ares (1 are=100 m2) à Monthelie, petit village au-dessus de Meursault. De ces quelques ceps il tire un Monthelie 1er cru « Les Clous ». Tout le reste de sa production est classée en appellation Village Meursault et en appellation régionale Bourgogne. Il produit des vins en son nom propre depuis 2006 mais travaille la vigne depuis les années 1975. Il a installé sa cuverie dans les anciennes écuries du relais de Poste devenu le gîte où nous logeons. Il a consenti de gros investissements pour construire ses 4 grandes salles qui communiquent par d’imposantes portes coulissantes. Il nous explique schématiquement les étapes de la vinification en blanc :
Tri des raisins à l’entrée de la cuverie sur une table de tri
Pressage des raisins (Chardonnay)
Mise en cuve du moût (jus) de raisin au froid pour séparation du jus de ses bourbes (résidus de pellicules de pulpe…)
Extraction du jus clair pour mise en cuve ou fûts de chêne pour fermentation (transformation du sucre en alcool). Notre hôte utilise les deux récipients. Les fûts plutôt pour ses Villages…. A cette étape du processus, le risque le plus grand pour sa production est l’arrêt inopiné de la fermentation….
Elevage en cuve ou fût pendant 10 mois environ (plus pour les rouges et beaucoup plus pour les Grands Crus)
Nombreux contrôles pendant cette période d’élevage : degré alcoolique, acidité- il est assisté de son œnologue
Le vigneron peut procéder à des ouillages (le récipient cuve ou fût doit toujours être rempli à ras bord pour éviter la constitution de poches d’air)
Il peut également procéder à des soutirages pour séparer le vin des lies au fond du contenant
Mise en bouteille après filtration
La grande différence entre vinification de blancs et de rouges est la macération pré-fermentaire introduite par Henri Jyer (voir jour 1). Il s’agit de laisser macérer les grains avec ou sans leur rafle (le support des grains de raisin) dans une cuve afin que les tanins présents sur les peaux des raisins puissent être extraits. A froid parce que la cuve est refroidie pour empêcher le début de fermentation qui se lancerait naturellement sinon. C’est cette macération qui va colorer le moût et donner son rouge au vin. A l’issue de cette macération, la fermentation peut se lancer à partir des levures naturellement présentes dans les peaux qui vont transformer les sucres en alcool… Pendant toute la durée de la cuvaison, le vigneron procède au remontage (arrosage du chapeau de raisin formé en haut de cuve avec le jus remonté) et au pigeage qui vise à enfoncer le marc dans la cuve pour que les mélanges jus-matières solides continuent. A l’issue de la fermentation, on extrait le jus de la cuve (jus de goutte) et on presse le marc pour obtenir le jus de presse (plus riche en tannins). Les deux jus sont généralement assemblés dans des fûts de chêne et l’élevage commence. Il n’y a alors plus de différence dans le processus de vinification entre rouge et blanc. On voit donc bien que la vinification des blancs est plus « simple » que celle des rouges 😊
Il nous fait ensuite déguster trois ou quatre vins de millésimes différents : des vins jeunes (2022) et une bouteille du millésime Meursault 2017.
Les différences au goût sont grandes même pour un non connaisseur comme moi. On a en bouche des arômes plus complexes que sur les vins jeunes. Et l’acidité en moins ! J’ai identifié des arômes de fruits secs… Puisqu’il produit peu et qu’il exporte près de 60% de ses vins, les Atlassiens qui auraient aimé ramener du vin en sont pour leurs frais : il n’y a pas de vin à vendre. Tant pis, on se rabattra sur le vin du cubi 😊 Si on se livre à un petit calcul pour calculer le nombre de bouteilles qu’il peut produire par millésime, on arrive au chiffre (très approximatif) de 48000 bouteilles : (8 ha * 45 hl en moyenne par ha * 100 l)/ 0,75 l. C’est peu !
La leçon a duré plus de deux heures et il est temps d’aller préparer le dîner. Après un bon repas et une belle fin de match Irlande-All blacks, il est temps de plier les gaules pour être en forme pour notre troisième journée.
Jour 3 :
Boucle autour de Meursault : 22 km – 480m D+ – 6h48 déplacement
L’objectif du jour est la découverte de nos derniers Grands Crus, en blanc cette fois-ci. Nous commençons par une déambulation dans Meursault avec la découverte de sa belle église romane du 14ème à la flèche élancée que l’on voit de loin.
Nous progressons sur le flanc des coteaux qui surplombent le village en direction d’Auxey-Duresses installé à la sortie de la combe de Saint Aubin.
A partir de Meursault, nous sommes au pays du Chardonnay et des vins blancs. On dit que les Blancs de Meursault sont les plus grands Blancs de Bourgogne mais que les Blancs de Puligny sont les plus grands vins Blancs du monde…. Ils représentent près de 60% du volume produit en Bourgogne contre 29% pour les vins rouges et rosés. Le Blanc se vend mieux désormais que le Rouge, en France et surtout à l’International. A Auxey, nous admirons trois grandes cuveries identiques typiques des années 30. Nous abandonnons pour 2 heures environ les vignes pour parcourir du nord au sud le plateau de Montmeillan qui domine toute l’appellation de Meursault à près de 430 m. Le petit coup de cul du départ réveille un peu nos instincts de randonneurs un peu endormis depuis deux jours 😊 En fin de plateau, nous débouchons à l’est de Gamay au niveau d’un amas rocheux visible de loin : Roche Dumay.
Une petite désescalade et une traversée des vignes nous amène sur un chemin d’exploitation qui va nous conduire à Chassagne-Montrachet. Nous déjeunons en bord de vignes au sud du village. Nous sommes passés sous une grande carrière toujours en exploitation. Elles ne manquent pas tout au long de ces Côtes. La plus grande et célèbre est celle de Comblanchien en Côtes de Nuits, au sud de Nuits Saint Georges. Les grands blocs de calcaire dur qu’on y a extrait ont permis la construction des immeubles Haussmanniens et l’Opéra Garnier à Paris. Au début du 20ème, les carrières occupaient plus de main d’œuvre que la vigne à Meursault…. Peu de monde à Chassagne que nous traversons après le repas. Le vin de l’année est en cours de gestation bien à l’abri de l’air dans des fûts ou des cuves. Les grands travaux de la vigne sont en suspend et ne reprendront qu’en novembre-décembre avec la pré-taille, le brulage ou broyage des sarments et le buttage qui vise à protéger le pied des ceps de terre. Le gros du labeur, la taille, commencera après la St Vincent en janvier. La vigne est une liane qui n’en finirait pas de s’étaler si l’homme n’intervenait pas. Il faut maitriser la végétation pour assurer une bonne fructification. A l’issue de la taille (Guyot principalement en Bourgogne) il ne reste plus sur le cep qu’une branche-baguette avec de 6 à 8 yeux et un courson (courte branche) avec 2 yeux. En avril, il faudra courber cette baguette sur le fil inférieur et l’attacher avec de petites agrafes spéciales. Elle portera les branches fructifères. Chaque cep est un cas particulier et il faut une sacrée expérience pour décider de ce qu’il faut couper ou pas : rappelez-vous, il y a 10000 ceps par ha ! La taille ne prendra fin qu’en mars. Les labours et l’amendement des sols se fera en mars. En mai-juin, il faudra procéder au relevage des tiges et à l’accolage (fixation des sarments sur le palissage) pour faciliter les travaux sur les rangs et donner de l’air aux jeunes grappes. En juin, on procède à l’effeuillage pour favoriser l’ensoleillement des jeunes grains qui apparaissent et pour faciliter la vendange deux ou trois mois plus tard. Je n’évoque pas tous les traitements qui vont se succéder à partir de l’apparition des feuilles jusqu’au mois de juillet et août pour lutter contre tous les risques de maladies de la vigne comme l’oïdium ou le mildiou…. De plus en plus de domaines sont maintenant conduits suivant les méthodes de l’agriculture biologique voire en biodynamie mais pas que….
A la sortie de Chassagne, nous entrons sur le vignoble de Puligny-Montrachet et de nos derniers Grands Crus : Montrachet, Chevalier-Montrachet, Bâtard-Montrachet, Bienvenues-Bâtard-Montrachet et Criots-Bâtard-Montrachet.
Les trois premiers occupent des parcelles de 8 à 11 ha environ. La Route des Grands Crus les traverse et nous devons faire attention aux voitures des touristes (comme nous). Peu après, nous parvenons sur la grande parcelle du Clos La Mouchère, 1er Cru à Puligny que j’avais vendangée en 2021. Elle n’est pas divisée entre plusieurs propriétaires comme d’autres 1ers ou Grands Crus. On parle alors de Monopole et cette mention apparait sur les étiquettes. C’est le vin que j’avais offert au cours d’une réunion d’animateurs… Nous reprenons un peu de hauteur pour repartir vers Meursault. Nous croisons encore une carrière… Nous parvenons assez rapidement aux voitures à Meursault.
J’avais prévu de quitter le gîte à 16 heures. C’est exactement l’heure à laquelle nous quittons à regret ce bel endroit. Nous serons dans 3 heures à Clermont, à l’heure donc pour assister à la défaite de l’équipe de France de rugby 😊
Merci à Marie-Thé et Sandrine pour leurs photos. Groupe très sympathique dont l’esprit d’entraide m’a facilité le déroulement du séjour. Très attentifs à toutes mes explications, ils ont appris pas mal de choses sur cette région, la vigne et le vin. La préparation du séjour m’a également beaucoup appris sur le sujet : c’est ce que j‘ai essayé de restituer dans ce compte-rendu.
Animateur : Sébastien Nombre de participants : 4 animateur compris (1F, 3H) Distance totale 113 km Dénivelée totale : 3450 m +, 3450 m – Classement Atlas : Moyen Préparation et rédaction : 12 heures
Jour 1 : Orcines – Moulebas (Aydat) 23 km, 950 m +, 850 m -, 8h30 pauses comprises. Météo : Nuageux et venteux le matin, ensoleillé l’après-midi, températures douces à chaudes Notre séjour commence par l’ascension du Puy de Dôme par le chemin des chèvres, moins raide que son cousin des muletiers mais dont l’ascension peut être rendue difficile par endroits du fait de la pouzzolane qui s’y est accumulée. Par chance, le ciel est couvert, la chaleur estivale ne nous assomme pas encore et nous pouvons profiter des charmes de la face nord du Géant des Dômes.
Début de l’ascension du Puy de Dôme
Après cette belle mise en bouche, nous entamons notre marche vers le sud à travers les sous-bois en direction de Laschamps, avant de traverser les hameaux de Beaune-le-Chaud et Fontfreyde. Cette fois, le soleil cesse de faire son timide et contribue à endormir la nature et à embellir les pierres blanches des zones habitées que nous parcourons. Il contribuera également à nous offrir un magnifique point de vue en surplomb du Lac de la Cassière, avec la chaîne des Dômes en toile de fond. Voilà un paysage que nous ne nous lassons pas d’admirer… Et nous aurons tout le loisir de le faire jusqu’au lendemain matin puisque c’est ici que nous établissons notre premier bivouac.
Jour 2 : Moulebas – Sauciat (Champeix) 23 km, 350 m +, -800 m -, 7h30 pauses comprises. Météo : Ensoleillé, températures chaudes Notre petite troupe repart sous le signe de la bonne humeur en cette splendide matinée. Nous quittons le lac de la Cassière pour arriver aux berges du lac d’Aydat qui sera notre dernier contact avec le secteur de la chaîne des Puys. Le chemin oblique alors brutalement vers l’est pour tourner le dos à cette dernière et partir en direction de la vallée de la Monne. Sur notre chemin se trouve l’Allée couverte de la Grotte, en réalité un dolmen dont la partie supérieure a disparu, situé au milieu d’un chaos rocheux assez spectaculaire.
Allée couverte de la Grotte
La descente jusqu’à la Monne est très caillouteuse mais nous nous retrouvons dans un magnifique site pour servir de cadre à notre pique-nique. L’eau est rafraîchissante et grandement appréciée de tous. Et requinqués par cette pause, nous remontons d’un bon pas sur la rive droite de la rivière, jusqu’à Olloix. Le reste du parcours se déroule doucement et tranquillement et nous établissons notre bivouac le long d’un filet d’eau qui, bien que d’évidence impropre à la consommation, nous permettra tout de même de nous délasser de cette journée.
Pause dans le vallon de la Monne
Jour 3 : Sauciat – Puy Rousset (Yronde-et-Buron) 17 km, 450 m +, 350 m -, 7h00 pauses comprises. Météo : Averse orageuse le matin, suivi d’un temps ensoleillé, températures chaudes Les premières gouttes de pluie du séjour retardent légèrement notre départ, mais c’est pour mieux nous retrouver sous un très beau ciel bleu. Le menhir de Sauciat se dresse majestueusement devant nous dès la sortie du sous-bois et nous amorçons immédiatement une descente vers Champeix… avant de remonter vers un très beau point de vue panoramique sur le Sancy, le Cézallier et le Val d’Allier. Tout au long de la matinée nous jouerons ainsi avec la Couze Chambon, montant et descendant le long de ses berges. C’est finalement au lavoir de Chadeleuf, magnifiquement restauré, que nous mangerons un morceau.
Pique-nique au lavoir de Chadeleuf
Nous continuons à progresser en surplombant la Couze Chambon. Nous marchons ici à découvert et pouvons pleinement profiter des paysages qui s’offrent à nous dans toutes les directions. La traversée de l’Allier à Parent nous permet de confirmer ce que nous avions déjà constaté : l’Auvergne manque d’eau cet été… La rivière est particulièrement basse. Nous prenons quand même le temps d’admirer son lit encore important à cet endroit, avant d’entamer la montée vers Buron et sa célèbre Motte dont nous n’irons pas toutefois jusqu’au sommet. La dénivelée de la journée est déjà importante, pas la peine d’en rajouter… C’est finalement sur les contreforts du Puy Rousset que nous passerons la nuit.
Un repos bien mérité
Jour 4 : Puy Rousset, Bois de la Valette (Saint-Etienne-sur-Usson) 21 km, 550 m +, 700 m -, 8h00 pauses comprises. Météo : Pluie le matin, ensoleillé l’après-midi, températures se réchauffant tout au long de la journée Départ sous la pluie pour descendre jusqu’au ruisseau de la Laye. Mais heureusement pour nous, la mauvaise volonté de la météo ne sera que de courte durée et les collines de Teillit et Montroy offrent un visage radieux sous le soleil matinal. Nous continuons notre route sur des chemins très roulants et parvenons jusqu’au vallon de l’Ailloux. Celui-ci est également presque à sec mais nous profitons tout de même de la fraîcheur offerte par les arbres pour manger notre déjeuner. Le moment est en effet bien choisi car si le Puy d’Usson, principale difficulté de l’après-midi, n’est pas très haut, ses pentes sont écrasées par la chaleur d’un soleil puissant en ce jour. Mais comme pour les précédentes hauteurs, la récompense est à la hauteur des efforts fournis. La vue étendue nous permet de mesurer toute l’amplitude du chemin parcouru depuis notre départ. Et c’est déjà le moment de redescendre vers un nouveau vallon. Nous passons en bordure de la propriété du Bois Rigaud, un très beau château qui semble accueillir régulièrement des séminaires ou des mariages. L’endroit nous laisse tous les quatre très rêveurs. Après quelques kilomètres d’une descente le long d’un joli sentier aménagé à travers la forêt, un héron se dresse fièrement à quelques dizaines de mètres de nous à l’approche des rives de l’Eau Mère. Ce sera notre seul contact de la journée avec de la faune sauvage. La fin de journée approchant, nous nous préparons au bivouac sur le ruisseau de Pouchon, lui aussi à sec en dépit de sa largeur apparente sur la carte…
Jour 5 : Bois de la Valette – Bois des Chassagnes (Chassignolles) 23 km, 1100 m +, 500 m -, 8h00 pauses comprises Météo : Ensoleillé, températures chaudes La matinée débute par une belle montée en sous-bois. Le chemin est étroit mais bien tracé et c’est une très agréable ambiance pour démarrer la journée. Afin de gagner le Vernet-Chaméane nous empruntons d’anciennes voies de circulation automobile aujourd’hui à l’abandon. Malgré leur aspect encore goudronné, la progression s’y fait très naturellement au son des chants d’oiseaux et l’on pourrait presque s’y croire en pleine nature. Qui l’eût cru ? Le goudron n’est pas toujours l’ennemi du randonneur. Le site du Vernet et sa base de loisirs nous accueillent. Nous sommes arrivés à mi-chemin de notre parcours et nous profitons de l’épicerie du village pour nous ravitailler avant de reprendre notre route, revigorés et ragaillardis.
Passé le Vernet, l’environnement devient plus rural ; la progression se poursuit à un bon rythme à travers collines et forêts, en suivant les pentes douces, en montée comme en descente. Un petit passage hors piste plus tard, au niveau de la Combe Neyre, et nous voici sur une belle ligne de crête dans le Bois d’Echandelon. Seule la vue nous manque mais la forêt qui nous entoure est magnifique, et c’est ainsi que nous allons installer notre nouveau bivouac en hauteur, dans le Bois des Chassagnes.
notre bivouac
Jour 6 : Bois des Chassagnes – Champagnac-le-Vieux, 6 km, 50 m +, 250m – 2h00 pauses comprises Météo : Ensoleillé, températures chaudes Ce 6e jour débute avec une très mauvaise nouvelle. J’ai été très malade cette nuit, avec plusieurs crises de vomissements et je n’arrive plus à avaler quoi que ce soit au petit déjeuner. Le diagnostic tombera le lendemain : gastro-entérite. En attendant, il nous faut prendre une décision la mort dans l’âme : après une petite discussion avec le groupe, il devient évident que le séjour va se terminer aujourd’hui, encore malheureusement assez loin de notre objectif final. Nous décidons donc de redescendre vers le village le plus proche, à savoir Champagnac-le-Vieux. Les six kilomètres nous en séparant, seront, une fois n’est pas coutume, parcourus tout doucement, avant que nous ne soyions rapatriés en voiture vers Clermont-Ferrand. L’objectif n’aura pas été atteint cette année, mais qui sait ? Nous retenterons peut-être ce défi lors d’un prochain été.
Secteur géographique : Région Haute Loire et Lozère Animateur : Michel D. Nombre de participants : 7 animateur compris (2F, 5 H) Classement Atlas : Difficile Kilométrage autos : 2 voitures A/R 340 x 2 = 680 km Hébergement : 3 nuits en gîte.
Météo : Bonne température les deux premiers jours, vent d’Ouest, orageux le troisième jour, dernier jour très frais 9/10° le matin soleil puis fort vent d’ Ouest, ciel couvert au col du Goulet à1500m d’altitude, grosse averse orageuse et brouillard, puis redescente sur Larzalier fin de pluie mais toujours et jusqu’à l’arrivée aux voitures un fort vent froid d’Ouest.
Terrains : très sec sur pistes, GR et petites routes, conditions de roulage parfaites sur de bons revêtements mis à part sur le GR. L’averse du col du Goulet a mouillé le GR sur 3 km offrant un sol glissant sur la descente. Passage très technique avec portage des vélos sur une portion du GR du tour du lac de Naussac.
Les données kilométriques et altimétriques des journées sont le résultat de montres et GPS Garmin.
JOUR 1 samedi 22 Juillet : Etape Rieutort / Les Faux. Départ 10h /Arrivée 16h30
Roulage : 3h45, distance : 47 km, D + 990 m, D – 980 m Classement de l’étape : Difficile Départ place de l’église de Rieutort 1100 m- GRP tour de la Margeride le Savignies- lac du Ganivet 1000 m- Javol 950 m (ancienne ville romaine, vestiges)- le Cheylaret 1000 m- Aumont Aubrac1050 m- Gr 65 de Compostelle- les Esterts 930 m – Chabannes planes 1025 m – St Alban sur Limagnole 1000 m- le Rouget 1050 m – Gîte l’Oustal des Parents au Faux 1100 m.
JOUR 2 dimanche 23 Juillet : Etape Les Faux / Brugeyrolles. Départ 8h / Arrivée 17h45
Roulage : 5h, distance : 57 km, D + 1100 m D – 1100 m Classement de l’étape : Difficile Départ du Gîte- GR 65 jusqu’au gîte du Sauvage 1289 m – puis GR 4 – Brenac 1200 m – St Paul le froid 1280 m- Grandieu 1150 m- Bellelande 1191m – Auroux 990 m – Bessettes 1030 m – bord du lac de Naussac 940 m – Langogne 900 m – puis GR 70 (Stevenson)- Brugeyrolles 980 m gîte des Crémades.
JOUR 3 lundi 24 Juillet : Etape Brugeyrolles / Chasserades. Départ 8h /Arrivée 15h Roulage : 5h, distance : 40 km, D + 1000 m D – 950 m Classement de l’étape : Difficile Départ de gîte Esfagoux1070 m – forêt de la Gardille 1220 m- château du Luc 1000 m – Luc 950 m – Laveyrune 980 m – combe Grenier 1050 m – sommet d’Espervelouze 1225 m- descente sur la Bastide Puylaurent 1000 m – GR70 – Chante Perdrix 1300 m – la Mourade 1300 m- bois de Chambounet 1300 m- parc éoliens 1300 m – Chabalier 1122m- Chasseradés 1159 m – gîte les Sources.
JOUR 4 mardi 25 juillet : Etape Chasserades / Rieutort. Départ 8 h/ Arrivée 15h
Roulage : 5h15, distance : 46 km, D + 1100 m D – 1000 m Classement de l’étape : Difficile Départ du gîte – GR 70- Mirandol 1100 m- L’Estampe 1154 m- carrefour Guy Cubizolle 1412 m- col du Goulet 1459 m- carrefour de la Pierre Plantée 1263 m- Larzalier 1200 m- croix de la Prade 1231 m- Laubert1200 m- GR 43 – cabane des bergers 1385 m- bord du lac Charpal- PC 1338 m- puis tour du lac plein Est – cobe des noyés de Moumentou- PC 1340 m- forêt domaniale de Charpal- passerelle barrage 1312 m- GR 43- maison forestière de Charpal- chapelle St Ferréol 1392 m- Vitrollettes 1289 m- le Monteil 1170 m- puis Rieutort de Randan parking voitures.. Retour sur Clermont Ferrand
TOTAL du VOYAGE VELO : 148 km, 19h de roulage, D + 4190 m et D – 4030 m
Très bonne ambiance et entente, bonne condition physique du groupe, un groupe parfait pour d’autres raids vélo à allures soutenues, avec un engagement plus importants. C’était bien un séjour classé difficile avec certaines parties techniques (GR avec des parties de cailloux, des marches à descendre, des montées avec des racines, des passages de ruisseaux) et physiques (quelques belles montées très soutenues, quelques poussages et portages aussi.)
Le but recherché de ce voyage était de circuler sur une grande partie du GRP Tour de la Margeride. Tous les participants ont savouré sans difficultés ce parcours exigeant.
Nombre de participants : 5 dont 1 femme et 4 hommes. Météo : correcte dans l’ensemble pour rouler, chaud les deux premiers jours avec averses orageuses le dimanche 09, le jeudi 13 au lac de Chambon et samedi 15 à Toulx-Sainte-Croix. Classement du séjour : difficile Temps de préparation et de rédaction : 20 heures
Le mot de l’animateur. Un groupe soudé, une bonne ambiance, un partage enrichissant et une entraide permanente, voilà quelques ingrédients de la réussite d’un voyage à vélo. La recette pour l’élaboration du parcours affinée année après année dans des zones méconnues de notre hexagone est somme toute assez simple. Une ou plusieurs bonnes cartes, une zone géographique définie, de nombreux points d’intérêts, des endroits pour ravitailler, des endroits pour poser la tente et l’on essaie en évitant les grands axes d’établir le meilleur circuit. L’itinéraire construit à partir de petites « blanches » et quelques portions de « jaune » (carte Michelin départementale n°325), s’est révélé plus difficile que prévu non pas que les dénivelés aient été très importants mais les pourcentages de certaines portions notamment dans les descentes et les remontées pour passer les nombreuses rivières ainsi que pour atteindre certains points hauts ont rendu ce parcours exigeant physiquement. La densité de petites routes dans les départements visités (Creuse, Haute-Vienne, Charente, Vienne, Indre) a permis de rouler sans aucune pression au niveau de la circulation. Les rivières, les plus importantes ayant servi de fil conducteur à notre déplacement ont été la Gartempe, l’Ardour, la Glayeule, la Vienne, la Creuse et la Petite Creuse. Longées voire traversées à plusieurs reprises, elles nous ont accompagnés durant cette semaine. Pour celles et ceux que cela intéressent, vous trouvez ci-dessous, quelques éléments géographiques de ces cours d’eau. Notre voyage a été ponctué comme d’habitude de nombreuses haltes pour admirer des éléments naturels, de beaux monuments, le passage au village martyr d’Oradour-sur-Glane et sur la fin du parcours, les Pierres Jaumâtres et la tour de Toulx-Sainte-Croix.
Un peu seul au monde sur les petites routes !
Quelques informations sur les rivières. La Gartempe coule dans les départements de la Creuse, de la Haute-Vienne, de la Vienne, de l’Indre, d’Indre-et-Loire, et de la Vienne. C’est un affluent de la Creuse, donc un sous-affluent de la Loire par la Vienne. Sa longueur est de 205 km et elle prend sa source sur les communes de Lépinas et de Peyrabout en Creuse à 600 m d’altitude environ. L’Ardour coule dans les départements de la Creuse et de la Haute-Vienne. C’est un affluent de la Gartempe. Elle est longue de 34 km et prend sa source au lieu-dit La Garenne sur la commune d’Augères à une altitude proche des 500 m. La Glayeule coule dans le département de la Haute-Vienne et a une longueur de 21 km. Elle prend sa source sur le commune de Nantiat. La Vienne prend sa source sur le plateau de Millevaches au pied du Mont d’Audouze à 859 m d’altitude en Corrèze. Elle se jette dans la Loire à Candes-St-Martin à 30 m d’altitude. Mesurant 372 km, elle est un affluent majeur du fleuve. La Creuse longue de 264 km prend sa source également sur le plateau de Millevaches à 811 m d’altitude au lieu-dit Chirat sur la commune du Mas-d’Artige. Elle se jette dans la Vienne. La Petite Creuse prend sa source au lieu-dit Les Trois Taillants sur la commune de Treignat. Elle est longue de 95 km et se jette dans la Creuse à Fresselines en amont du lac de Chambon.
Patrimoine culturel : Bénévent-l’Abbaye, viaduc de Rocherolles, village martyr d’Oradour-sur-Glane, cité médiévale de Montmorillon, château fort de Chazelet, les ruines du château de Crozant, le château de Boussac, l’abbaye de Moutier-d’Ahun.
Faune : oiseaux vus au cours des huit jours suivant les milieux rencontrés, héron cendré, buse variable, milan noir, pinson des arbres, canard colvert, huppe fascié, une cigogne blanche, grand cormoran, hirondelle de fenêtre et rustique, grosse concentration sur un troupeau d’ovins de hérons garde-boeuf. Autres observations : écrevisse américaine sur la retenue du Chambon, lièvre variable, chevreuil et à plusieurs reprises un coléoptère devenu rare le lucane cerf-volant, gros insecte pouvant pour le mâle mesurer jusqu’à 7,5 cm.
Ecrevisse du lac Chambon
femelle du Lucane cerf Volant
Données techniques de l’itinéraire fournies par une montre Garmin (merci Pascal), la distance parcourue ramenée à l’unité (D). Les dénivelés positifs (DP) et négatifs (DN), altitude la plus basse (AB), altitude la plus haute (AH) de la journée.
Les grandes lignes de l’itinéraire : Il s’est effectué sur petites routes à faible circulation, voies cyclables, chemins goudronnés et quelques centaines de mètres sur des chemins.
J1. D 62 km DP 975 m DN 1020 m AB 377 m AH 658 m Ahun, Peyrabout, St-Sylvain-Montaigut, Bénevent-L’Abbaye, Marsac. Points forts de la journée : recherche de la source de la Gartempe, visite du site de l’Abbaye à Bénévent et de son jardin.
Jardin à Bénevent-L’Abbaye
J2. D 61km DP 1035 m DN 1150 m AB 269 m AH 658 m Marsac, Folles, Bessines-sur-Gartempe, St-Pardoux, Nantiat. Points forts de la journée : le long de l’Ardour, le détour pour admirer le viaduc de Rocherolles qui enjambe la rivière Gartempe (commune de Folles), les lacs de Sagnat et Saint-Pardoux.
A la découverte du viaduc de Rocherolles
Lac de Saint-Pardoux
J3. D 53 km DP 750 m DN 830 m AB 189 m AH 357 m Nantiat, Peyrilhac, Oradour-sur-Glane, Cieux, Blond, Bellac. Points forts de la journée : Visite guidée du village martyr et du tombeau des martyrs, étang de Cieux, traversée des Monts de Blond. Pour en savoir plus sur le récit du massacre d’Oradour, cliquez sur le lien https://www.oradour.org/recit-du-massacre Les Monts de Blond sont un petit massif appartenant au Massif Central, situé à l’ouest du département de la Haute-Vienne, en bordure du département de la Charente. Parmi les contreforts occidentaux du Massif Central, ils sont les premiers à dépasser les 400 mètres d’altitude en venant de la façade atlantique. Ils forment la partie occidentale des Monts de la Marche.
Village martyr
J4. D 59 km DP 680 m DN 830 m AB 88 m AH 270 m Bellac, Mézières-sur-Issoire, Oradour-Fanais, Availles-Limouzine, L’Isle-Jourdain, Moussac. Point forts de la journée : les nombreux points de vue le long de la rivière Vienne suivie sur plusieurs kilomètres en remontant vers le Nord.
Pont de Pierre de Bellac
J5.D 66 km DP 730 m DN 750 m AB 89 m AH 191 m Moussac, Nérignac, Sillars, Montmorillon, Journet, La Trimouille, La vallée de Lignac. Point forts de la journée : visite de la cité de l’écrit et des métiers du livre de Montmorillon, ses octogones, son pont médiéval, son quartier historique. L‘octogone est un des édifices le plus remarquable du site de la Maison Dieu, vaste ensemble de bâtiments qui formèrent l’hospice de la ville au Moyen Âge. Cette chapelle tire son nom de sa forme insolite à huit faces. Bâtie vers le 12e siècle, elle était dédiée au culte des morts, le chiffre huit renvoyant à la symbolique de la Résurrection. Les bâtisseurs de l’époque s’étaient probablement inspirés de la Chapelle du Rocher de Jérusalem, datée de 681 ; ou de la chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle, de 792, qui possédaient un plan octogonal.
l’octogone de Montmorillon. Chapelle cimetériale.
une partie du quartier médiéval de Montmorillon
J6. D 55 km DP 850 m DN 990 m AB 121 m AH 300 m Lignac, Dunet, Sacierges-Saint-Martin, Chazelet, Vigoux, Bazaiges, Eguzon-Chantôme, Chambon, Meissant, Crozant. Point forts de la journée : traversée du Sud de la Brenne avec ses nombreux petits cours d’eau, le château fort de Chazelet, la retenue du lac Chambon sur la Creuse, le site du château de Crozant.
Château fort de Chazelet
J7. D 70 km DP 1170 m DN 950 m AB 220 m AH 446 m Crozant, Fresselines, Chambon-Ste-Croix, Chéniers, Mortroux, La Cellette, Nouzerines, Domaine de Poinsouze. Points forts de la journée : A la rencontre à pied de la confluence entre les rivières Petite Creuse et Creuse.
Rencontre de deux rivières, Petite Creuse et Creuse
J8. D 57 km DP 970 m DN 950 m AB 347 m AH 650 m Boussac, St-Sylvain-Bas-le-Roc, Toulx-Ste-Croix, St-Sylvain-Sous-Toulx, Domeyrot, Jarnages, Moutier-d’Ahun, Ahun. Points forts de la journée : Le château de Boussac, les Pierres Jaumâtres, l‘église et la tour de Toulx-Ste-Croix avec sa vue panoramique sur 7 départements. Le château de Boussac est situé sur un éperon rocheux au dessus de la vallée de la Creuse Construit au XIIème siècle, ruiné lors de la Guerre de Cent Ans, rebâti, fortifié puis embelli avant d’être mis à mal lors de la Révolution. George Sand y a séjourné à plusieurs reprises, y a situé une partie de son roman champêtre Jeanne, et y a découvert les célèbres tapisseries de la Dame à la Licorne qui sont exposées aujourd’hui au musée de Cluny à Paris.. Les pierres Jaumâtres. Au sommet du Mont Barlot, une quarantaine d’énormes blocs de granit, des cailloux de géants émergent et se dressent dans un étonnant équilibre. L’église de Toulx-ste-Croix de type roman-poitevin a la particularité d’être en deux parties, le clocher étant séparé de la nef. La tour de Toulx-sainte-Croix a été construite à l’initiative de l’abbé Aguillaume, et se situe au point culminant de la montagne (655 m), au lieu dit « Brûdalis » à l’emplacement même de la tour à signaux gauloise. Elle fût terminée de construire en 1957. Du haut de cet édifice où sont disposés des repères d’orientation, on jouit d’une vue panoramique exceptionnelle de 100 km alentours s’étendant sur sept départements, et qui en fait une des plus belles vues de France.
Eglise de Toulx-Ste-Croix
La tour de Toulx-Ste-Croix
Hébergement : sous des tentes dans des campings sympathiques et accueillants
Accident :néant Problème mécanique : aucun Matériel mis à disposition par l’association : 1 tente de marque Hard Wear Montain modèle Laser, 2 tentes de marque Décathlon, modèle 900MT, 1 remorque « Bob ». Photos : Pascal et Michel J.
Nombre de participants : 12 (6 F, 6 H) animateur compris Météo : Pluie au départ, couvert et brumeux les matins, beau et ensoleillé sur la fin Distance : 91 km Dénivelés : + 7500 m -7110 m Durée : 54 h 50 pauses comprises Classement Atlas : Difficile Kilométrage autos : Total pour 3 voitures 2091 km
Le séjour consistait à faire la haute traversée du massif de Belledonne, dans sa partie refuges gardés, par le GR738 et des variantes. Ce GR beau et difficile, encore peu fréquenté se situe parmi les grandes traversées sportives sur une ligne de crête entre 2000 et 2500 mètres d’altitude.
Jour 1 : 7.5 km +665 m -380 m 4 H 30
Nous partons donc du Collet d’Allevard à 1450 m d’altitude. Station créée en 1955 , dont la taille actuelle date de 1975, est considérée comme le plus grand domaine de ski nocturne d’Europe.
Voitures garées, une solide table s’offre à nous pour notre premier pique-nique ce qui allègera un peu nos sacs.
Une photo et c’est parti !
Sur la route nous avions eu de la pluie en plusieurs fois, et dès les premiers pas, les premières gouttes arrivent de nouveau. On s’équipe et commençons la montée au col de l’Occiput. Les 400 mètres de dénivelé sur les pistes sont peu agréables mais obligés.
Montée à l’Occiput
Au col un sentier nous conduit aux Plagnes où une table d’orientation aurait pu nous aider à repérer la partie en aval de notre parcours mais la brume est bien présente et nous gâche la vue. Dommage !
Nous continuons sur le sentier 2000, sentier d’interprétation qui reste sur une ligne de crête à 2000 mètres d’altitude, quinze plaques d’information placées au fil du sentier nous permettent de découvrir l’histoire du Pays d’Allevard.
Légère descente sur le col de Claran, véritable nid à myrtilles dans un cadre exceptionnel, pour rejoindre le fameux GR738 que nous suivrons une bonne partie de la semaine. Les rhododendrons commencent à fleurir et couvrent toute la pente au fond de laquelle on devine notre premier refuge.
Petite structure de 14 places à l’accueil chaleureux par deux jeunes en place depuis une semaine. Le poêle allumé réchauffe l’atmosphère. La petite avancée de toiture à l’extérieur permet de suspendre nos vestes de pluie bien trempées car la pluie nous a accompagné une grande partie de l’après-midi.
Refuge de la Pierre du Carre
Une fois le diner pris nous pourrons les suspendre à l’intérieur pour un meilleur confort de départ demain matin.
Jour 2 : 17.6 km +1264 m -1185 m 9 H
Nos vêtements ont séché et c’est tant mieux, car ce matin nous repartons équipés pour la pluie, la bruine et le brouillard sont avec nous. Première descente dans la combe du Veyton entre sections boisées et clairières. Le terrain est glissant, surtout les racines à fleur de sol, risque de glissades prudence donc !
Nous franchissons plusieurs petits cours d’eau. Passé le torrent, remontée au Praillet avant de rejoindre le refuge non gardé de l’Aup Bernard. Cabane bien protégée par son mur paravalanche pyramidale entièrement fait main en pierres sèches, une curiosité.
L’Aup Bernard
La pluie a cessé, nous profitons de ce lieu accueillant pour le déjeuner.
Deuxième descente vers le Gleysin. Au Collard la traversée d’un pré nous permet de reposer notre attention avant la dure remontée au refuge de l’Oule : huit cent mètres positifs nous attendent.
Il est 16 heures le soleil arrive enfin. Le sentier d’abord herbeux se poursuit en forêt, notre allure est bercée par le grondement mélodieux du torrent du Gleyzin jaillissant d’une majestueuse cascade, que l’on découvre au fur et à mesure de la montée.
Passé la cascade, nous traversons le ruisseau sur une petite passerelle et nous apercevons enfin le refuge sur son promontoire rocheux deux cents mètres de dénivelé plus haut, petit tronçon casse pattes qu’il nous faudra redescendre demain.
Le groupe déjà passablement étiré s’allonge encore davantage dans cette partie dantesque. Les premiers sont à la douche au torrent glacial lorsque les derniers posent les sacs.
Enfin arrivé
Nous sommes au refuge de l’Oule et comme le précédent, ancien chalet d’alpage, petit, rustique mais chaleureux. Surplombé par le Puy Gris et le col du Morétan, la vue sur la vallée Chambérienne est imprenable.
Refuge de l’Oule
Comme hier le poêle est allumé, cela permettra de finir de sécher nos vêtements toujours un peu humides.
Jour 3 : 7.5 km +775 m -1450 m 8 H 30
Etape sauvage pour rejoindre la vallée du Bréda. Nous partons avec la brume matinale. La descente du fameux tronçon difficile d’hier est mieux acceptée ce matin. Nous continuons par un sentier rocailleux où il faut mettre les mains, en suivant les lacets en côte raide, pour arriver sur la crête de la Pierre du Pin.
En contre bas le lac du Léa s’étale devant nous avec sa petite cabane refuge.
Lac et chalet du Léa
Dégringolade entre genévrier et rhododendrons avec la vue sur la Chartreuse et les Bauges.
Passé le lac il nous faut gagner le Crêt du tambour et plus haut la Montagne de Tigneux. Depuis 11 heures le soleil nous suit, la faim se fait sentir, on me réclame la pause méridienne. On attendra le Chalet de la Grande Valloire où sur la terrasse aux pierres réchauffées, nous prenons le temps de bien nous alimenter avant de plonger sur la grande désescalade du jour. Pendant la pause, Anny aux yeux de lynx, repère au loin un chamois qui fait des cabrioles sur un névé, tous les regards se tournent dans sa direction et sont amusés de sa démonstration.
Après le torrent de Valloire, nous quittons l’alpage et pénétrons en forêt. La traversée du ruisseau Perdu exige quelques précautions, nous trouvons nos premiers câbles.
Le sentier zigzague en forêt avant de rejoindre une piste qui nous conduit au Pont de Valloire. Nous sommes dans la vallée du Haut Bréda. Il nous reste 2 kilomètres et 100 mètres de dénivelé pour arriver à l’hébergement de ce soir, un gîte avec tout confort. La douche sera appréciée au bout de 3 jours sans. Au dernier regroupement avant l’arrivée, il manque deux personnes, Liliane et Aurélie, question où sont-elles ? Je tombe le sac et retourne à leur rencontre. Je les retrouve et elles m’expliquent qu’elles se sont fait baratiner par un autochtone au comportement suspect. Nous arrivons tous ensemble au gîte de la Martinette à la terrasse accueillante n’est ce pas mesdames.
Le dortoir de douze semble très confortable, mais au troisième étage, tant pis c’est bon pour les courbatures…
Jour 4 : 8 km +1130 m -110 m 7 H
Peu de descente aujourd’hui journée spéciale montée, direction les Sept Laux. Nous quittons La Martinette, après avoir traversé la passerelle du ruisseau de La Combe Madame, nous n’hésitons pas une seconde sur cet aller-retour pour contempler la cascade du Pissou sur le ruisseau du Bréda. Très verdoyante, elle fait plusieurs ressauts sur les rochers granitiques avant de glisser vers la vallée.
Cascade du Pissou
Petit faux plat descendant avant d’entamer cette longue montée, d’abord en forêt jusqu’au Chalet du Gleysin de la Ferrière puis à découvert ensuite. Le torrent franchi, le sentier devient très caillouteux, nous remontons le pierrier par de nombreux lacets.
Nous sommes au col de La Vieille, souvenir humoristique pour certains. Au replat herbeux, une petite passerelle en pierre nous permet de découvrir le premier lac du plateau, le lac Noir où sera prise la pause du jour.
Le lac Noir
Barrage et conduite forcée font partie du paysage. Il est 13 heures, le ciel devient nuageux et chasse le soleil qui nous avait accompagné depuis ce matin. Pour digérer, petite balade vers le lac de la Motte puis passage sur la digue entre le lac Carré et le lac Cottepens pour accéder au refuge des Sept Laux. Refuge tout en pierres, mais un peu limite, un seul point d’eau dans le local à chaussures, un seul WC pour un dortoir de 36 places sur 3 niveaux.
Refuge des 7 Laux
Escapade pierrier avec Pierre pour voir le lac Blanc et le lac de la Ratoune invisibles depuis le refuge.
Lac de Cottepens devant le refuge
Le reste de la troupe passera un après-midi tranquille et reposant en prévision de la grosse journée de demain.
Jour 5 : 18 km +900 m -1300 m 9 H 30
Cela devait être l’étape reine avec le Col de la Vache 2600 m et de l’Aigleton 2300 m. Malheureusement un grand névé versant nord de la Vache est toujours là, on nous conseille les crampons, mais nous n’en avons pas. Etape que je leur avais promis difficile mais exceptionnelle. C’est la mort dans l’âme que je me rabas sur le plan B, par le Rivier D’Allemont en fond de vallée. Après avoir longé les lacs Cottepens et du Cos,
petit arrêt à la bergerie du Cos pour montrer malgré tout le passage menant au Col de la Vache. Nous continuons en contournant les lacs Jeplan , de la Corne, de la Sagne aux eaux limpides, jusqu’à l’amorce de l’importante descente, de part et d’autre du torrent des 7 Laux, qui nous occupera toute la matinée.
Mélange de sous-bois, petites prairies, pierriers le tout sous le soleil. Nous traversons le ruisseau des Sept Laux à plusieurs reprises avec plus ou moins de facilité.
La fin se veut un peu aérienne, glissante avec de grandes marches bétonnées de façon très irrégulières, heureusement un câble nous rassure. Ouf ! nous voilà enfin en bas. Les ventres crient famine. Nous mangeons avant de prendre la départementale sur 1.5 kilomètre, pas d’autre possibilité, pour arriver à Rivier d’Allemont. Au village, changement de temps, il devient lourd et nuageux et changement de cap, direction la montée au Pas de la Coche qui marque la bascule entre les 7 Laux et le cœur de Belledonne. Longue montée mais régulière, d’abord en forêt où se dégage une agréable odeur de pins, pour déboucher dans de grandes prairies bien fleuries et parsemées d’airelles. Une ligne électrique qui devrait être supprimée prochainement vient perturber notre vue sur le massif de la Chartreuse où se détache la dent de Crolles et Chamechaude.
Lac de la Coche
Bruine et vent nous accueillent au Pas de la Coche, les derniers à peine arrivés, les premiers s’en vont déjà, pas cool ! Je reste avec ceux qui ont besoin de souffler et qui ont trouvé un endroit à l’abri du vent. Quelques mètres plus bas de l’autre côté, le groupe se reforme et j’en profite pour remettre les pendules à l’heure.
Le refuge est en vue 250 mètres en contrebas, 250 mètres qu’il nous faudra remonter demain à froid. Sur l’étape initialement prévue, nous serions arrivés sur l’autre versant ce qui nous aurait évité cet aller-retour au Pas de la Coche depuis le refuge. Tant pis pas d’autre choix. Descente en lacets sur un sentier pierreux à forte pente, traversée d’un petit ruisseau et c’est le refuge Habert d’Aiguebelle. Refuge agréable tenu par un gardien et un collègue dont les parents habitent Orcet, ce qui facilite la conversation.
Refuge Habert d’Aiguebelle
Une douche chaude nous est proposée : super ! nous pourrons éliminer la transpiration accumulée tout au long de cette interminable journée. Dès mon arrivée, je questionne le gardien pour la suite, car demain il y a encore deux passages élevés à franchir : La Brèche de la Roche fendue 2480 m et le Col de la Mine de fer 2400 m. A sa réponse, c’est bon ça passe, encore un petit névé à la brèche mais rien de méchant. Ouf ! je suis soulagé et peux profiter d’une soirée sereinement.
Un troupeau de bouquetins, face à nous, occupe notre attente post repas, les photographes s’en donnent à cœur joie.
Jour 6 : 9.8 km +970 m -785 m 5 H 20
La journée s’annonce belle et ensoleillée. Remontée au Pas de la Coche pour reprendre le tracé du GR.
Vue sur le lac de Coche à peine visible hier. Plusieurs pierriers, rochers où l’on se faufile, replat herbeux, nous mèneront vers l’austère Brèche de la Roche Fendue, amoncellement de roches chaotiques. Sur notre droite en contre bas nous apercevons un joli petit lac, le lac des Trois Laux, après les 7 nous avons les 3, curieux ? Plus en avant sur la gauche nous commençons à découvrir le Pic de Belledonne, seigneur de ces lieux. A deux pas également sur notre gauche la stèle Mallory commémore le crash d’un bombardier de la 2e guerre mondiale qui fit 10 victimes dont Sir Mallory, le plus haut gradé de la Royal Air Force.
Quelques névés traversés ou contournés : nous sommes à la Brèche.
La brèche coté nord
Alors que la brume monte de la vallée, de là, je montre le col suivant, mais ce n’est pas évident à s’imaginer le cheminement, dans ces éboulis anarchiques, surtout qu’il faut d’abord descendre et remonter par un gros pierrier jusqu’à la Mine de Fer. A ce col une excavation destinée à l’extraction du minerai de fer nous rappelle le temps où les mineurs arpentaient ce vallon par obligation et non pour le plaisir comme nous aujourd’hui.
Passé le col nous distinguons, encore un peu loin au-dessous, le refuge Jean Collet comme en suspension au bord de la falaise.
Refuge Jean Collet
D’abord en forte pente le sentier pierreux se continue en lacets terreux au niveau de l’alpage jusqu’au refuge.
Une fois encore les bouquetins et chamois animeront la soirée. Dans sa sortie nocturne Régine tombera nez à nez avec un bouquetin pas effrayé de sa présence.
Jour 7 : 10 km +1000 m -800 m 5 H 35
Aujourd’hui nous délaissons le GR738, pour une variante haute montagne, afin de caresser le pied du Pic de Belledonne tant encensé sur cette traversée. Hier le personnel du refuge nous a confirmé que le passage était possible, depuis trois jours plusieurs randonneurs et randonneuses avaient fait la trace au col de Freydannes à 2650 mètres.
Allez, on y va !
Départ en courbe de niveau sur un sentier en balcon avec quelques passages aériens.
La pente s’accentue à proximité du lac Blanc que nous contournons.
Le lac Blanc
La montée continue par : la traversée du torrent impétueux de Freydanne, résultat plusieurs chaussures et pieds mouillés, et de nombreux éboulis et pierriers qui demandent une grande concentration.
Pic de Belledonne en arrière plan
Nous sommes au pied du glacier de Freydanne, névés dégelés sur lesquels quelques traces existent et pierriers très glissants alternent sur un sentier uniquement cairné.
La montée au col est sportive, la pluie arrive vraiment au mauvais moment, nous ne sommes pas trop à l’aise pour nous équiper mais ça le fait, tout le monde est concentré. On utilise bien les traces déjà marquées sur la neige et on est très vigilant sur les pierres parce que par endroit perdant le sentier, le sol est extrêmement glissant avec une pente sévère.
Col de Freydanne
Tous avec plus ou moins de facilité se retrouvent en haut et le soleil revient, ce n’était qu’un nuage. On souffle !
Face nord le névé est impressionnant et impressionne les participants. La nature de la neige mollasse nous inspire confiance. Certaines traces de glissade sont visibles. Une seule solution, la technique de la luge, 200 mètres de dénivelé négatif à passer. Allez les fesses dans la neige, les bâtons repliés sous les bras et c’est parti. Michel s’élance le premier et montre la technique, j’attends que la dernière passe et j’emboite le pas.
Une première pour beaucoup, tous sont passés sans bobo et contents d’avoir réussi malgré les appréhensions légitimes. Il est l’heure du pique-nique que nous prenons au bord du lac du Grand Doménon au pied de la grande Lance de Domène et face à la Grande Lauzière. Les nerfs se relâchent, les blagues fusent.
Col de Freydanne face nord
Nous avons abandonné l’idée de monter à la Croix de Belledonne, car le névé en devers à passer n’était pas à la portée de tous, peut-être une autre fois…
Le refuge est tout proche, il est tôt, le lac du Petit Doménon voisin du Grand mais plus accessible tente certains pour une baignade intégrale.
Simple formalité pour rejoindre le refuge de la Pra. Petit hôtel de montagne créé en 1889, le plus grand de Belledonne 75 couchages. Refuge confortable en fin de parcours, lavabos, douche, WC tout à l’intérieur, un dortoir rien que pour nous, le luxe en somme. Pâtisseries à gogo a déguster sur une magnifique terrasse ensoleillée, n’est-ce pas Didier ? Que du bonheur…
Refuge de la Pra
Jour 8 : 12.6 km +800 m -1100 m 7 H
C’est la dernière journée, on quitte le refuge par une dégringolade à travers : des pâturages ponctués de cours d’eau, des pierriers encore et toujours dans la combe de Jasse Bralard, de micro forêts aux pins cembro et une succession de lacs (Claret, Longuet, Bernard, Léama) à l’eau cristalline, jusqu’à l’écrin final des lacs Roberts au pied de Chamrousse. Au passage trois, quatre marmottes ont montré le bout de leur nez, Sandrine est ravie.
Lac Léama
Arrivée aux lacs Robert, nous décidons d’aller découvrir la passerelle himalayenne récemment installée entre la Croix de Chamrousse et Casse Rousse.
Les lacs Robert
Grimpée peu agréable par une piste de ski mais c’est le plus court. Un aller-retour sur cette passerelle de 130 m de long permet à certains de prendre sur eux, de faire une première traversée un peu timide, mais sans risque car bien assistés, et de prendre de l’assurance pour le retour. Celles qui appréhendaient sont satisfaites pour une première.
Retour par la même piste, dans le sens de la descente cette fois, en courant pour quelques-uns et casse-croute rapide au bord du lac. Notre temps est compté, le taxi nous attend à 15 h 15 au Recoin. Certains s’offrent une dernière baignade avant de repartir.
Descente de la brèche Robert
Passage de la Brèche Robert avant de deviner le dernier lac, des Pourettes, bien caché par la ciboulette sauvage qui lui confère un cadre intimiste. Le sentier, d’abord en terre et rapidement rocailleux, se faufile entre les bruyères pour finir sur une partie plate herbeuse. Passage sous un téléski et arrivée au Recoin, secteur le plus haut de la station de Chamrousse. Nous sommes à l’heure, les taxis arrivent, il nous faudra 1H45 pour regagner nos voitures au Collet d’Allevard.
Avec nos véhicules nous retournons, pour notre dernière soirée, au gîte de la Martinette à Fond de France, seul gîte de groupe dans le secteur, où nous avons dormi lundi.
Traversée réussie. Les nombreux lacs (25 au bas mot), les éboulis et les pierriers, les névés, les refuges, les montées et les descentes sans fin, les paysages époustouflants mis en valeur par une végétation florale variée, l’ambiance haute montagne parfois avec la rudesse de certains passages. Ce massif de Belledonne laissera à tous d’excellents souvenirs, certainement différents entre les uns et les autres mais inoubliables pour tous. Merci à tous les photographes qui ont immortalisé ces moments.
Jour 9 : 4.4 km +350 m -350 m 2 H 30
Notre passage au col de la mine de fer a poussé notre curiosité à en savoir un peu plus sur cette activité. Du 12° au 19° S, hommes et femmes ont arraché le minerai de fer à la montagne. Les vestiges de cette aventure sont présentés à travers un parcours commenté en forêt. Nous profitons de cette dernière matinée pour découvrir l’histoire et l’activité minière et métallurgique du Haut -Breda.
Nous nous dirigeons donc vers ce sentier, très ombragé, très bien aménagé et structuré que tous prennent plaisir à parcourir en s’informant.
La balade, car ce matin on peut dire balade, nous mettra quand même en appétit. Avant de prendre la route du retour, nous savourerons notre dernier pique-nique sur les bords du lac de la Mirande à la sortie d’Allevard pour ne pas partir sans avoir approché un dernier lac. Après un petit café à la buvette du lac, pour tenir les chauffeurs éveillés, le retour à Clermont se fera sans encombre.
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H) Météo : mercredi et jeudi, beau temps, chaud. Vendredi averses en matinée. Samedi et dimanche couvert. Classement : facile
Matériel mis à disposition par l’association :
5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant).
équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres)
équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours)
pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak »
Organisation générale : Transport: à l’aide du véhicule de l’animateur en covoiturage tractant la remorque transportant les kayaks et les bagages des participants dans des containers. Kilométrage général effectué par le véhicule : 577 km Niveau d’eau : à environ deux mètres de son maximum. Conditions de navigation : très bonne. Samedi un coup de vent de Sud lève un clapotis qui agite le plan d’eau Kilométrage parcouru : 85 km sur les 5 jours à la moyenne de 5,2 km/h environ. Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 10 heures
Le mot de l’animateur : Pour la première fois, Atlas part à la découverte de la 3ème plus grande retenue artificielle de France, le lac de Vouglans, grossièrement située entre Oyonnax au Sud et Clairvaux-les-Lacs au Nord. Une météo un peu incertaine les trois derniers jours n’a pas découragé les navigateurs et nous avons pu explorer les différents recoins du plan d’eau, original par sa forme tout en longueur. L’ambiance, élément déterminant en autonomie a été excellente.
Relation des faits : La météo étant favorable les deux premiers jours, j’ai proposé au groupe de partir en direction du Sud et de faire la partie la plus sauvage du plan d’eau. Il est bordé de hautes falaises calcaires par endroit et plus particulièrement rive gauche, où s’accrochent une végétation composée de chênes, de tilleuls et de magnifiques charmes devenus dans beaucoup d’endroit rares ou malades. L’eau d’un vert émeraude nous transporte dans un paysage que l’on ne pensait pas trouver dans le Jura.
Peu de mouvements sur l’eau en ce mercredi sauf quelques Hérons Cendrés, des Grands Cormorans et un petit nouveau la Harle Bièvre, pas connue sur les autres plans d’eau intérieurs situés plus à l’ouest. Cette dernière semble plus redoutable encore que le cormoran, piscivore, elle engloutit tout, du petit au grand poisson, l’écrevisse, et ne dédaigne pas de se farcir une couleuvre ..Peu de végétaux aquatiques le long des berges à l’exception de quelques roseaux dans les parties un peu en retrait. Partis en début d’après-midi après avoir fait 3h30 de route puis avoir chargé pour 5 jours dans les caissons étanches des bateaux eau et affaires personnelles et absorbé le pique-nique confortablement installés sur une table en bois de la base nautique de la Mercantine, les coups de pagaie s’enchaînent avec un vent de Nord faible mais qui souffle dans le bon sens agitant légèrement la surface du miroir.
L’extrémité Sud du plan d’eau est atteint et des panneaux d’interdiction et des bouées dus à la présence du barrage nous interdisent d’aller plus en aval. Il fait très chaud et après avoir accosté, nous profitons d’un bon bain.
Le barrage de Vouglans vu de la station spatiale internationale. Il mesure 35 km de long pour une largeur maximum de 900 m. Il a une capacité de 605 millions de m³ et une surface de 1600 hectares.
Il est temps de repartir pour aller à la découverte d’une autre merveille, la cascade située sur le ruisseau de Pèle sur la rive droite au fond d’un bras étroit.
Un filet d’eau peu apparent pour les appareils photo nous laisse sur notre faim mais le décor est somptueux. Nous laissons ce bel endroit aux jeunes du coin qui se rassemblent en donnant de la voix. L’objectif de cette fin de journée est de trouver un lieu de bivouac, la rive droite semble plus favorable. Le lieu est presque parfait, deux tentes pourront être montées, 3 participants préférant profiter d’une nuit à la belle étoile. La pleine lune a éclairé une grande partie de la nuit nous privant du ciel étoilé. Après un petit déjeuner copieux, nous laissons nos kayaks chargés pour aller visiter le site d’aujourd’hui, la Chartreuse de Vaucluse. Seuls subsistent le portail et les pavillons d’entrée du monument qui ont soigneusement été démontés puis remontés au-dessus du niveau maximum des eaux du lac.
Le site immergé se trouve à une profondeur comprise entre 45 et 70 mètres de profondeur.
Après cette diversion pédestre, nous naviguons maintenant vers le Nord. Un bref arrêt au port de la Mercantine, pour ravitailler en eau, et nous continuons notre progression sur un plan d’eau calme simplement troublé par des bateaux de pêcheurs. Après le Pont de la Pyle qui permet de relier Lons-le-Saunier à St-Claude, nous quittons le tumulte routier pour remonter le bras alimenté par la Cimante qui petit à petit se rétrécit et nous empêche de continuer avec nos longs bateaux conçus pour les grands espaces. En amont, cette rivière alimente une pisciculture dans une vallée très encaissée. Le temps passe, nous cherchons un endroit pour bivouaquer, le ciel est encore bien dégagé et la soirée ne sera pas gâchée par l’orage pourtant annoncé. Un camp de pêcheurs inoccupé au lieu-dit « Sous les Baumes » fera l’affaire.
On peut installer confortablement les 4 tentes et les tarps en attendant le mauvais temps. Certains se dégourdissent les jambes et poussent jusqu’au village d’Auge par le GRP du tour du lac de Vouglans, les autres se baladent ou lisent en attendant la fin de la journée. Le mauvais temps arrive dans la nuit et la matinée suivante quelques averses nous obligent à patienter. Regardant attentivement, la berge opposée au petit matin, une silhouette s’approche de l’eau pour s’abreuver, belle surprise on dirait bien un chamois ! Je propose de laisser les tentes montées et de partir bateaux non chargés pour compléter la découverte de la partie Nord. Sous un ciel plombé, nous continuons à naviguer, quelques gouttes par moment mais rien de gênant. Bientôt le port de Saisse, point extrême du jour à hauteur en latitude de Clairvaux-les-Lacs avec le Saut de la Saisse.
De gros blocs de calcaires entravant le lit de l’Ain, creusés par l’érosion des eaux, infranchissables par des embarcations. On débarque et on en profite pour refaire de l’eau pour la fin du séjour. Quelques panneaux annotés nous expliquent qu’une ancienne centrale électrique était sur le site avant la création du barrage. On découvre également les différentes variétés de poissons qui occupent le plan d’eau, certaines connues, le brochet, le sandre, la brème, la carpe, l’ablette, le gardon, la perche, le silure ; d’autres moins, le black bass, le lavaret. Retour au camp de pécheurs pour y passer la nuit sous un ciel menaçant et avec une température qui a fraîchi. Le tarp nous permet de dîner au sec. Au lever, le temps est maussade mais les nuages semblent moins menaçants. Nous suivons la rive droite et passons au Port du Meix, base de loisirs de Surchauffant où le bateau promenade « Le Lousiane » est à quai.
Après le Pont de Pyle, petite pause sur une île, le temps d’admirer un quatre de pointe (aviron) manié par de jeunes femmes. Un peu plus loin au lieu-dit « Les Riveys », un arrêt pour le pique-nique nous permet d’aller à pied voir une sculpture en métal représentant la queue d’une baleine posée sur un bloc rond.
Le temps est clément et nous gagnons notre dernier bivouac, un magnifique espace herbeux face à la Mercantine. Installés confortablement avec beaucoup d’espace, la fin de journée permet de déambuler et de se dégourdir les jambes. Dimanche, je propose de retourner à la grande cascade. Plusieurs bateaux de plongeurs sont sur le site de la Chartreuse. On échange quelques mots sur la température de l’eau, 8° en profondeur, 22° en surface. Ceux qui remontent de leur plongée sont heureux de pouvoir absorber une boisson chaude. L’eau n’est pas plus abondante au niveau de la grande cascade située sur la rive gauche mais avec le temps gris personne pour la visite. Il est temps de virer de bord et gagnons la rive droite où quelques petites cascades se distinguent par un chuintement attirant l’œil.
Fin de l’ aventure. Après avoir chargé les bateaux, nous prenons un pot au bar du port. Merci à Sophie pour son beau reportage photos.
Secteur géographique : Pays Basque, Pyrénées Atlantique Cartes utilisées :1245 OT et 1345 OT Animatrice : Mady Nombre de participants : 12 animatrice comprise (10F, 2H) Classement Atlas du séjour : (F/M). Kilométrage pour 3 voitures : 4275 km comprenant, l’aller Clermont Fd / Cambo les Bains, les déplacements sur place et le retour Cambo les Bains /Clermont-Fd. Météo : temps chaud et orageux Les données kilométriques et altimétriques des randonnées sont le résultat du calcul du logiciel de cartographie openrunner. Les informations données par d’autres applications utilisées par certains participants au cours des randonnées étaient souvent plus importantes. Temps de préparation et rédaction : 50 h 00.
JOUR 1 samedi 17 juin Trajet voitures : départ de Clermont Ferrand à 7 h 00. Arrivée à Cambo les Bains à 15 h 00. Nous avons rendez vous à 15 h15 pour la visite guidée de la villa Arnaga, maison de Edmond Rostand.
Villa Arnaga et son parc
Venu à Cambo-les-Bains à l’automne 1900 en convalescence suite à une maladie pulmonaire, Edmond Rostand séduit par le lieu et lassé de la vie parisienne après les immenses succès de Cyrano de Bergerac et de l’Aiglon, veut s’y établir définitivement et fait construire la maison de ses rêves. Cette demeure qu’il a imaginée et conçue dans ses moindres détails est entourée de jardins sur plus de 15 hectares. A l’est un jardin à la française, avec parterres de fleurs annuelles, miroir d’eau, pelouse, pergola. A l’ouest, une vaste prairie arborée transformée après la vente du domaine en jardin à l’anglaise où fleurs et arbres se relaient pour fleurir tout au long de l’année. La maison de style traditionnel basque est à l’intérieur un véritable décor de théâtre avec au rez de chaussée, les pièces destinées aux réceptions qui se distinguent par leurs décorations raffinées et leur volume imposant. Dans la bibliothèque est exposé le César reçu par Gérard Depardieu pour son interprétation dans Cyrano de Bergerac. L’office et la cuisine disposent de la modernité du début du 20ème siècle: eau chaude, électricité. L’office est décoré d’une frise de poules, qui évoque la pièce Chantecler d’Edmond Rostand. La cuisine elle, est ornée d’une frise, de chats jouant. Vendu en 1927 après la mort de Jean Rostand, le domaine classé « monument historique » est aujourd’hui propriété de la ville de Cambo-les-Bains qui en a fait le musée Edmond Rostand.
Arrivée au village de vacances à 17h45 après la visite. Installation, pot d’arrivée à 18h. Un petit orage en début de soirée puis le ciel se dégage laissant découvrir les sommets environnants dont le Mont Ursuya et l’Artzamendi. Une météo plutôt orageuse étant annoncée pour la semaine, les choix des randonnées seront faits chaque soir en fonction des conditions météorologiques annoncées pour le lendemain. Les prévisions du dimanche étant assez optimistes, je décide de débuter la semaine par l’ascension de la Rhune car ce ne sera peut être plus possible en cours de semaine.
JOUR 2 dimanche 18 juin. La Rhune. Distance : 18 km. Dénivelé : 980 m. Durée : 7 h 00. Itinéraire : Sare, GR10 jusqu’au col des 3 Fontaines, Urkilako Lepoa, la Rhune, descente au PC 574, contournement de l’Altsanga par l’ouest, passage entre Altsanga et le camp retranché de Mouiz, traversée de la voie du train touristique, descente est nord est sur Sare. Avec ses 905 m d’altitude, la Rhune, un des sommets emblématiques du Pays Basque à la fois français et espagnol, à cheval entre le Labourd et la Basse Navarre, est un site très touristique mais qui conserve encore par endroits un côté sauvage. Plusieurs parcours sont possibles pour y monter. Mon choix s’est porté pour un départ du village de Sare pour avoir le plaisir de faire découvrir ce beau village qui est un des plus pittoresques du Labourd. Le temps couvert le matin se dégage progressivement et laisse espérer une belle journée de randonnée. Les voitures garées à côté du cimetière, on emprunte le GR8 qui passe tout à côté et qui nous amène jusqu’au centre du village par un beau chemin pavé. Sur la place certains repèrent immédiatement pour le retour les annonces de gâteaux basques. Nous traversons plein sud le village avant de bifurquer à l’ouest pour traverser la D 406 et rejoindre un peu plus haut le GR10.
Sur le GR10 en direction de la Rhune…
A partir de là, la montée commence, avec tantôt des pentes assez raides, tantôt des pentes plus douces, au début bien ombragée puis ensuite à découvert. Il fait chaud, et un pottok (petit cheval typique basque qui vit dans la montagne) reste bien à l’ombre d’un arbre isolé. Sur notre droite l’Altsanga (624 m). On devine sur son flanc, la voie du petit train touristique (train à crémaillère) qui amène sans fatigue de nombreux promeneurs au sommet.
Train à crémaillère sur le flanc de l’Altsanga
A gauche les autres points hauts commencent aussi à se montrer mais la Rhune est encore invisible. Il faut monter encore un peu et laisser les nuages s’évaporer pour enfin l’apercevoir, bien reconnaissable comme notre Puy de Dôme, à son antenne. Notre montée est ponctuée par les klaxons du petit train dont on se rapproche de plus en plus. Au col des Trois Fontaines on est au même niveau et on le voit passer avec de nombreux passagers à son bord.
Un petit moment de pause à l’ombre des arbres avant de partir à gauche sur une sente qui monte en transversal vers le col Urkilako.
En direction du col Urkilako
Personne d’autre que nous sur ce parcours, tous les autres randonneurs empruntant une voie plus directe que nous prendrons au retour. On passe sous des barres rocheuses et arrivons au col. Derrière, c’est l’Espagne avec une vallée profonde bien herbeuse. Mais ce n’est pas notre destination et il reste encore quelques mètres de dénivelé à effectuer entre les rochers. Sur quelques passages, les mains sont nécessaires pour se hisser et pour arriver finalement sur une croupe herbeuse où les bornes frontières délimitent les territoires. Nous apercevons nos premiers vautours fauves et pouvons prendre le temps d’admirer leur vol majestueux. Un dernier effort pour gagner de grands rochers plats où nous nous installons pour le pique nique. Le sommet de la Rhune est tout proche, bien dégagé, alors qu’une mer de nuages s’étend en dessous côté français et nous cache malheureusement les magnifiques panoramas sur la Côte Basque.
Le groupe au sommet de la Rhune
Après le pique nique quelques photos d’un troupeau de pottoks que rien ne semble perturber et du groupe près du monument dédié à l’impératrice Eugénie de Montijo épouse de Napoléon III. Cet obélisque de 5m de haut surmonté d’un aigle de bronze remplacé par un aigle en pierre en 1992 fut élevé par la commune d’Ascain en souvenir de l’ascension effectuée par l’impératrice en 1859. Nous finissons d’arriver au sommet, matérialisé par une plateforme de ciment et plusieurs tables d’orientation. Mais les nuages nous cachent une grande partie des paysages nommés, seul le col d’Ibardin est visible. Près de la gare du train, nous commençons la descente par une sente en lacets, pas très confortable. Rochers, pierres roulent sous les semelles, il faut être attentifs et avoir fait près de 300 m de dénivelé négatif pour retrouver un chemin plus facile. Au point côté 574 nous retrouvons le GR10 qui part à l’ouest. Nous au contraire, prenons vers l’Est en direction des Trois Fontaines. Changement complet de terrain, pas étonnant avec le nom du lieu, de chaque côté du sentier, beaucoup d’humidité et des tourbières où la Drosera est annoncée présente. Nous n’allons pas jusqu’au col où nous sommes passés le matin et prenons la direction nord pour contourner l’Altsanga par l’ouest. La carte indique la présence de cromlechs sur le sommet mais nous ne ferons pas l’effort de monter pour en vérifier la présence. Notre quota de dénivelé est atteint ! Étant descendus en altitude, nous traversons la couche nuageuse que nous apercevions du sommet. La brume nous entoure. Nous traversons la voie du train touristique pour prendre une sente herbeuse qui va nous permettre de redescendre à Sare. Peu après, plusieurs traces se présentent ! D’après la carte il faut suivre celle de droite ce que je fais. Mauvais choix ! Elle se perd mais un peu de hors piste au milieu des pâtures, des genets et des fougères et nous retrouvons le bon cheminement. Le ciel est à nouveau dégagé et nous pouvons apercevoir Sare au milieu d’un écrin de verdure. Épaulements après épaulements bien ensoleillés, nous descendons vers le village pour finir par un chemin bien ombragé. La devise du village étant « Saran astia »qui signifie « à Sare on a le temps » à l’arrivée sur la place, on prend le temps. Une terrasse accueillante, un bon rafraîchissement et la dégustation du premier gâteau basque sonne la fin de cette 1ère randonnée. Sur la route de retour nous nous arrêtons pour visiter Espelette célèbre dans le monde entier pour son piment.
Façade de maison à Espelette
JOUR 3 lundi 19 juin. Le Xoldoko Gaina. Distance : 17,63 km. Dénivelé : 652 m. Durée : 6 h 30. Itinéraire : Parking Le Filtre, Mont du Calvaire, jonction GR 10 sous le Xoldoko Gaina, chemin contournant par l’ouest le Xoldoko Gaina, Pittare ou col des Poiriers, Mandaale, col d’Ibardin, directions sud, nord, ouest pour arriver au lac du Xoldoko, contournement du lac par l’ouest, parking. Avec la météo annoncée, choix de faire le Xoldoko Gaina pour avoir des vues sur la côte. L’arrivée en voitures jusqu’au parking de départ n’est pas facile, avec de très fortes pentes sur les dernières petites routes. Du point de stationnement on découvre en effet un bout de la côte de St jean de Luz même si le ciel est un peu nuageux. On espère que du sommet du Xoldoko la vue sera plus nette et plus étendue. Devant nous, un paysage de sommets arrondis recouverts de bruyère dont le 1er objectif de la journée, le Mont du Calvaire. Nous commençons par une sente en courbe de niveau au milieu des bruyères qui, par endroits, forment de chaque côté de véritables murs. Un avantage, on est protégé du vent qui aujourd’hui souffle en rafales. La sente contourne tout le vallon et aboutit à un grand chemin. Nous sommes au pied du Mont du Calvaire. Une petite montée et nous voici au sommet sur lequel un calvaire, une chapelle et un ermitage étaient présents avant la révolution. Des fouilles effectuées à partir de 1969 ont mis au jour le sol de la chapelle ainsi que les parties inférieures des murs et de l’autel. Au vu de cette découverte, une chapelle au sud de l’emplacement originel de l’ermitage et un nouveau calvaire ont été réédifiés.
Mont du Calvaire
La vue attendue est bien là, Hendaye et la baie de Chingoudy, la côte espagnole et le Jaizquibel, la baie de St Jean de Luz. Entouré par les pottoks le lieu est plein de charme mais les fortes rafales de vent nous poussent à abréger ce moment de contemplation. C’est par le chemin des contrebandiers parsemés des fleurs tombées des châtaigniers secoués par le vent que nous continuons pour effectuer une jonction avec le GR10 venant de Biriatou et qui monte au Xoldoko Gaina. Mais lorsque nous l’atteignons, mauvaise surprise, le GR est fermé et une déviation est mise en place pour aller au col des Poiriers (ou Pittare) sans passer ni par le Rocher des Perdrix ni par le sommet. Ce large chemin contourne par l’ouest et monte régulièrement à l’ombre des arbres d’abord au col d’Osingo puis au Pittare. Nous rencontrons sur cette déviation plusieurs grands randonneurs, respectueux de l’interdiction. Au Pittare, le Xoldoko est derrière nous et domine le col. Nous apercevons à son pied le lac éponyme.
Sommet du Xoldoko avec son lac et la côte atlantique
A ce point nous retrouvons le tracé initial de la randonnée. Il est midi et je propose de pique niquer à cet endroit mais compte tenu du profil du GR que l’on voit devant nous, le choix est fait de poursuivre pour ne s’arrêter qu’une fois le dénivelé avalé. Nous sommes à découvert sur un épaulement au milieu d’estives avec pottoks et moutons et les fortes rafales de vent nous déstabilisent. La plus grande partie de la côte étant faite, nous nous arrêtons pour le pique nique, légèrement en contrebas et à l’abri de rochers avec une vue magnifique, le Xoldoko en face, le lac en dessous et la côte au loin. Après cette pause, le chemin continue sur une courbe de niveau et nous offre jusqu’à Maddale la même vue. Avant de commencer la descente sur le col d’Ibardin, on prend le temps de s’approcher des grottes signalées. L’une d’entre elles est bien visible et accessible, l’autre découverte par Pierre est derrière un grillage, noyée dans la végétation.
Grotte dissimulée dans la végétation…
Au col, d’où nous apercevons la Rhune, 2 jeunes randonneurs qui nous ont dépassés dans la montée au Pittare, cherchent à poursuivre sur le GR10 pour aller à Olhette mais leur petit schéma n’est pas suffisamment précis semble-t-il ! Je les renseigne car nous nous abandonnons le GR 10 et surtout les ventas du col pour commencer le retour vers notre lieu de parking, par un petit chemin qui descend plein nord dans les bois, avec sur notre droite l’Ibardingo Erreka (ruisseau). Nous le suivons jusqu’à la jonction avec un autre petit ruisseau qui coule d’Ouest en Est puis reprenons la direction Sud, remontant jusqu’à retrouver un large chemin qui nous amène au lac du Xoldoko Gaina appelé aussi lac d’Ibardin, d’une superficie de 11 hectares. C’est en 1928 qu’une société parisienne se lia avec la commune d’Urrugne pour construire un barrage et des canalisations, permettant de distribuer l’eau à Urrugne, Hendaye et Saint Jean de Luz. La capacité du réservoir a été augmentée avec la construction d’un nouveau barrage en 1992. Au pied de plusieurs monts, le Xoldoko, l’Oneaga et le Munhoa, le barrage retient les eaux de l’Arrolako Erreka. Ce lieu, facilement accessible depuis le col d’Ibardin, entouré de forêts aux arbres centenaires, est particulièrement prisé par les Basques pour des randonnées familiales, des chemins permettant d’en faire le tour. C’est un d’entre eux que nous prenons, côté Xoldoko, passant à côté du barrage. Le chemin en sous bois est très agréable, et nous rencontrons un peu plus loin un habitant du coin qui serpette à la main nous dit l’entretenir régulièrement. Nous arrivons un peu en dessous du parking. Un petit bout de route puis une coupante bien raide pour éviter quelques virages, à nouveau quelques mètres sur la route bien pentue et c’est l’arrivée aux voitures.
JOUR 4 mardi 20 juin. Le Mont Erebi. Distance : 15 km. Dénivelé : 750 m. Durée : 5 h 30. Itinéraire : Ainhoa, Mont Erebi, col des 3 Croix, Gainekoborda, Zuharretako Lepoa, Mont Bizkailuze, Gorospil Lepo, Haizagerri, PC 100 après la passerelle. Aujourd’hui nous allons faire le Mont Erebi et une randonnée plus ou moins longue selon la météo. Dans la nuit nous avons eu un orage, mais lorsque nous partons de Cambo le ciel commence à se dégager. Par contre, à Ainhoa notre point de départ un peu plus haut en altitude, le ciel est encore bien couvert. Situé entre la vallée de la Nive et la frontière navarraise, Ainhoa a été pensé à partir du XIIè siècle comme un lieu d’accueil, d’hébergement et de ravitaillement pour les pèlerins du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Il est devenu au fil du temps un lieu d’étape incontournable. Le village a alors été construit sous la forme d’une bastide avec une rue unique. Cette rue principale est une large route bordée de maisons à colombages de style labourdin du XVIIème siècle et de demeures du XVIIIème siècle. La place principale s’organise autour du fronton accolé à l’église. La conservation de ces belles bâtisses et le cadre de vie ont valu à Ainhoa d’être classé parmi les Plus Beaux Villages de France. Nous commençons par la visite de l’église. Pour y accéder il faut pénétrer d’abord dans le cimetière qui l’entoure, cimetière où monuments funéraires classiques se mêlent aux sépultures traditionnelles basques, stèles discoïdales et tabulaires ornées de symboles et de motifs géométriques riches en représentations. Bâtie au XIIIe siècle, l’église est typique des églises labourdines ne comportant qu’une nef, sans bas-côtés. D’aspect massif avec des meurtrières, elle servait de refuge en cas de guerre. Sa tour-porche à base carrée du XVIIe siècle comprend quatre étages ; elle est surmontée d’un clocher octogonal datant de 1823 avec une flèche en ardoises.
Eglise d’Ainhoa et son cimetière sous le soleil…
L’intérieur est caractérisé par ses deux étages de galeries (datées de 1649 et réservées aux hommes avant les années 1970), son remarquable retable de bois doré et son décor peint en rouge, les niches étant peintes en bleu.
Un appui sur un bouton permet la diffusion de chants basques que nous prenons le temps d’écouter avant de partir en direction de la Chapelle de L’Aubépine. On raconte que la Vierge Marie serait apparue à un jeune berger à cet endroit dans un buisson d’aubépine en feu. Le jeune berger serait alors retourné au village en criant « Aranza zu » : en français « vous dans un buisson d’Aubépine » Située au-dessus du village, sur le mont Atsulai à 389 m, on y accède par un chemin de croix, très pentu, que suit également le GR10. Lacets après lacets on s’élève au-dessus du village dans une brume qui nous cache une fois encore la vue sur les montagnes environnantes dont la Rhune. On peut quand même dans un virage, apercevoir le village d’où nous sommes partis. Au fur et à mesure de la montée, la brume s’épaissit mais nous arrivons à distinguer sur une barre rocheuse les silhouettes de plusieurs vautours qui attendent de meilleures conditions pour prendre leur envol. Au niveau de la chapelle, un paysage de légendes émerge du brouillard avec les nombreuses stèles discoïdales posées devant 3 grandes croix portant le Christ crucifié.
Le point haut suivant est le Mont Erebi (583m). On abandonne le GR 10 qui le contourne pour une sente qui monte entre les fougères. En arrière du groupe pour attendre Véronique, je distingue avec peine sur des rochers au-dessus les silhouettes des premiers. On a l’impression d’être arrivés au sommet mais pas tout à fait. Encore quelques mètres pour l’ atteindre. Tout en herbe, très arrondi, il est finalement moins marquant que le 1er point haut atteint précédemment. La brume commence à se dégager lorsque nous commençons la descente sur le col des 3 croix pour finalement disparaître totalement. Au col non pas 3 croix mais 1 seule, un troupeau de moutons, des pottoks et 2 randonneurs en pause.
A ce niveau, il faut décider de la longueur de la randonnée. On peut prendre un sentier à droite qui descend très rapidement dans la vallée ou continuer sur le GR 10 pour faire une boucle plus grande. Avec le soleil revenu tout le monde est d’accord pour la 2ème option. Le chemin en balcon domine une vallée très profonde où quelques fermes parsèment de blanc et de rouge le vert de la végétation. Nous arrivons tranquillement à Gainekoborda puis remontons sur Zuharretako lepoa. Une stèle attire l’attention de quelques-unes. Entourée de 3 beaux hêtres, elle a été érigée en mémoire de 3 migrants morts à cet endroit. Après le pique nique pris au col, nous quittons le GR10 pour aller sur la crête du Mont Bizkailuze, où là encore moutons et pottoks se partagent le territoire.
Crête du Mont Bizkailuze,
Beau panorama : derrière le col, le Pic d’Ouretzi et le pic du Mondarrain, sur notre gauche l’Artzamendi et ses antennes et en face l’Espagne. Le tout nous y compris survolés par les vautours. On ne s’en lasse pas. Descente au col du Gorospil, qui est à la frontière pour repartir ensuite plein nord. Passage sous le Gorospil, un peu de recherches pour trouver la sente cachée par la végétation et nous voici sur une autre petite crête l’Haizagerri orientée est, ouest. Arrivés au bout de celle-ci, on entend au loin côté espagnol le tonnerre. Bien que le ciel ne soit pas trop menaçant côté français, j’accélère un peu l’allure. Nous sommes à une altitude plus basse et moins exposée quand quelques gouttes de pluie tombent. On enfile capes ou vestes, mais ça ne dure pas. Passé un ruisseau, alors que nous marchons sur une petite route, le ciel devient tout à coup complètement sombre. D’abord à nouveau de la pluie, puis de la petite grêle qui se transforme en grêlons. Nous essayons de nous recroqueviller sous nos sacs à dos pour nous protéger des impacts mais ce n’est pas suffisant. Les aie, ouille retentissent ! Une voiture arrive, au ralenti, feux allumés et klaxonne. La portière s’ouvre pour nous permettre de monter. Pierre et Gérard, restés un peu en arrière du groupe pour mettre leurs vêtements de pluie, sont déjà dedans. A intervalles plus ou moins réguliers, nous nous entassons sur les sièges, dans le coffre pour attendre la fin de l’orage. Le calme revenu, la route et la voiture sont recouvertes de grêlons et de feuilles hachées. Le retour sur Ainhoa tout proche, s’effectue en voiture sauf pour Pierre et Corinne qui préfèrent finir de descendre à pied. Le village a lui aussi été touché par l’orage, peut être un peu moins violemment, mais suffisamment pour laisser des impacts sur les voitures. Le soir, chacun montre ou pas les conséquences sur son corps des impacts de grêlons.
A l’arrivée à Clermont, un saint Nectaire et une bouteille de vin d’Auvergne ont été envoyés au conducteur de la voiture pour le remercier de son aide. Pour laisser le temps à tous de se remettre de ces émotions, je propose pour le lendemain, la visite des grottes de Sare et une randonnée côtière.
JOUR 5 mercredi 21 juin. La visite de la grotte de Sare devait être couplée avec une randonnée sur l’Atxuria montagne qui la surplombe. Mais compte tenu de l’orage de la veille et du temps encore menaçant, ce sera une randonnée côtière de Bidart à St Jean de Luz.
Le matin : les grottes de Sare Outre la grotte, le site intègre aussi un parc mégalithique reproduisant différents monuments et rites funéraires. Étant en avance pour la visite, nous commençons par la découverte de cet espace qui offre une reconstitution des différents monuments érigés par l’homme durant la période appelée Protohistoire (2800 av JC jusqu’à l’âge des métaux). Deux grandes modalités funéraires vont se succéder. L’inhumation : le corps est déposé dans un monument mégalithique, dolmen ou coffre dolménique aux dimensions plus modestes, érigés en plaine ou sur des replats à flanc de montagne à des altitudes modestes (300 à 400 m). La crémation : quelques restes calcinés du corps sont prélevés et déposés au centre de structures. Trois variantes sont connues, le tumulus entouré d’un cercle de pierre (Baratze-tumulaire ou tumulus-cromlech), le tumulus simple, le cercle de pierre dit Baratze ou cromlech. On les rencontre à des altitudes supérieures à celles des monuments précédents (1000m, 1500m) dans les pâturages d’estive (cols / lignes de crêtes). La Grotte. L’ immense massif calcaire présent sur Sare et ses environs regorge de très nombreuses cavités. Une d’entre elles, la seule qui se visite, s’appelle Lezea ou grotte de Sare. A 220m d’altitude, elle s’étend sur trois étages superposés. Son porche d’entrée, haut de 18m, répertorié parmi les plus grands d’Aquitaine, précède un réseau de galeries et de vastes salles dont la formation atypique résulte d’une lente infiltration des eaux de pluie, une terre argileuse recouvrant le calcaire.
Cette grotte qui a servi d’habitat aux hommes préhistoriques, a également été utilisée il y a plus de 10 000 ans, comme lieu d’hibernation par les ours des cavernes. Aujourd’hui, ce sont les chauves-souris qui sont installées au sein de la cavité. Même si des campagnes de fouilles ont permis de mettre à jour des vestiges antiques exposés au musée du site, burins, pointes de flèches, racloirs, haches de bronze et un trésor monétaire romain, l’utilisation de la grotte à des fins multiples par les agriculteurs (extraction des excréments de chauves-souris pour fertiliser les champs), ou l’utilisation du site comme dispensaire pendant les guerres carlistes, et son premier aménagement touristique avec la création d’un lac artificiel ont eu comme conséquence la disparition d’un certain nombre d’entre eux. Mais la richesse préhistorique et mythologique des grottes de Sare a surtout été révélée grâce au travail de José Miguel de Barandiaran, célèbre anthropologue basque espagnol réfugié à Sare durant 15 ans pendant la guerre civile qui déchira l’Espagne. Le circuit proposé scénarisé et rythmé par un éclairage dynamique permet de combiner préservation et conservation du site, tout en permettant au visiteur d’en découvrir les richesses.
L’après midi : sentier côtier à partir de Bidart. Distance : 12 km. Dénivelé : 226 m. Durée : 4 h 00. Départ du parking de la plage Erretegia pour aller à St-Jean-de-Luz.. Mais il est déjà 14 h 00 lorsque nous arrivons à Bidart et dès le départ j’émets le doute de pouvoir y arriver. Chaussures de rando enfilées nous partons en direction de la Chapelle Ste Madeleine où nous faisons la pause pique nique, installés sur des bancs avec vue sur l’océan.
A 16 h 00 passées, après passages sur des plages, des sentes ou par de petites rues, nous arrivons à Guéthary avec seulement un tiers du parcours effectué. Il nous sera difficile de le terminer dans les temps. Je propose au groupe de prendre le bus, qui nous ramènera au parking, à un arrêt qui se situe un peu plus haut. C’est d’un bon pas que nous remontons pour ne pas rater celui de 16 h 59. Nous voyant guetter son arrivée, une jeune fille qui l’attend également nous dit qu’il est depuis quelques semaines régulièrement en retard, quelquefois de près d’une heure. Après concertation, nous décidons de rejoindre à pied nos voitures où nous arrivons à 18 h 00.
JOUR 6 jeudi 22 juin. Le mont Ursuya. Distance : 14 km. Dénivelé : 700 m. Durée : 6 h 30. Itinéraire : Urcuray, vallon Harrichouri, col Iramalda, contournement du Mokorreta, PC 435, PC 582, sommet, PC438, PC 342, PC 294, Gillamuren Borda, PC 150, Urcuray. Une pluie fine tombant ce matin au réveil, je retarde le départ à 9 h 00. Situé à l’est et à peu de kilomètres de Cambo, Ursuya la Montagne de l’eau est un petit sommet aux formes arrondies qui culmine à 681 m d’altitude. Nous partons du parking situé derrière l’église d’Urcuray sous un ciel très couvert. Un petit bout de route sous les chênes et les châtaigniers le long d’un torrent qui coule fort suite aux orages des jours précédents, puis nous traversons une pâture un peu humide et nous engageons dans une partie boisée du vallon Harrichouri. On suit le ruisseau et le traversons à plusieurs reprises sur des passerelles. De petites cascades et des bassins agrémentent la montée. Le sentier sort progressivement du bois, débouche dans une fougeraie, et on finit la remontée de la vallée en passant plusieurs fois sous la ligne à haute tension jusqu’au col d’Iramalda. Plusieurs chemins partent direction nord. Nous, nous continuons à l’est en direction du Mokorreta avec une montée régulière. Une pluie fine recommence à tomber et nous enfilons capes ou vestes. A une intersection nouveau changement de direction (plein sud), pour contourner le Mokorreta, avec au début un beau chemin descendant qui aboutit à une route. Sur la carte une sente repart au nord derrière la maison présente. Un peu difficile à repérer derrière l’enclos de chevaux qui la jouxte ! On passe les barbelés et on poursuit dans un petit bois. Mais la trace s’arrête vers un captage d’eau. En remontant plus au nord on la retrouve. Encore des barbelés à franchir et nous voici à nouveau sur le large chemin quitté précédemment. Peu après on le laisse à nouveau pour des sentes herbeuses au milieu des fougères qui vont nous permettent de rejoindre à nouveau un grand chemin. Une dernière montée et c’est le sommet complètement dans les nuages.
Sommet de l’Ursuya
Il ne pleut plus mais le vent souffle très fort, et après une photo du groupe devant le cairn qui le matérialise, on ne s’attarde pas et descendons plein nord. Nous profitons d’un petit espace aménagé avec une table et des bancs en béton au milieu de fougères pour prendre le pique nique. Les nuages commencent à se dissiper et nous commençons la descente sur un chemin en zig zag sous les habituels vols de vautours. Sous le ciel dégagé, nous pouvons mieux distinguer et apprécier les grands mouvements des espaces bien verts que nous avons traversés ce matin. Passé Gillamuren Borda nous retrouvons le début du parcours sur la route pour le retour au village. Il est encore tôt et nous finissons l’après midi sous un chaud soleil en visitant Cambo les Bains, puis le musée du chocolat. Spécialité du Pays Basque, le chocolat a été amené à Bayonne par les Juifs chassés d’Espagne et du Portugal par l’Inquisition. Dès le XVIIIè siècle, la ville devient la cité du chocolat en France et sa fabrication essaime dans les petits villages alentour. Ainsi Jean Fagalde installé à Cambo en 1787, devient le premier industriel du chocolat local. Participant à l’exposition universelle de 1855, la maison Fagalde décroche le titre de « Fournisseur de Sa Majesté l’Empereur des Français » à savoir Napoléon III. Pour demain, le beau temps annoncé, permet de faire le Pic d’Iparla (1049m).
JOUR 7 vendredi 23 juin. Le pic d’Iparla. Distance : 14 km. Dénivelé : 1000 m. Durée : 6 h 45. Itinéraire : Bidarray, col de Lacho, Iparlako Lepoa, pic d’Iparla (1049 m), Iparlako Lepoa, descente sur Bidarray par le GR10. Nous ne partons qu’à neuf faire cette dernière journée de randonnée. Trois participantes ont déclaré forfait, manque de condition physique pour l’une et petits problèmes physiques pour les 2 autres. Bidarray, notre point de départ se situe sur un promontoire, qui domine la vallée de la Nive.
Nous commençons par emprunter le GR 10 en direction du col des Veaux, puis l’abandonnons très rapidement pour prendre la direction du col de Lacho. Le chemin très pentu au début devient un chemin en balcon bordé de fougères et de quelques arbres qui apportent un peu d’ombre et de fraîcheur.
Vue sur le chemin en balcon emprunté…
Il monte progressivement en contournant à droite un profond vallon très boisé. La Nive coule au fond. En face, beau point de vue sur l’ Artzamendi qui se voit facilement avec ses 904 m. A droite, la crête de l’Harribandi. Quelques bergeries. Il est 11 heures lorsque nous arrivons au col. A partir de là nous prenons une trace herbeuse qui monte à travers les estives. Au niveau de plusieurs bergeries abandonnées, on distingue bien à gauche la crête sur laquelle passent de nombreuses silhouettes de randonneurs qui suivent le GR10.
Crête où passe le GR10
Dans notre petit vallon, nous sommes, à part les moutons, seuls pour l’instant. Le groupe s’étire un peu sur les dernières pentes mais se reforme sur le GR. Le cheminement jusqu’au col, sans difficulté, est toutefois moins confortable que les sentes empruntées jusqu’alors. Plus de monde aussi, certains comme nous montent encore alors que d’autres sont déjà sur le retour. Le col est marqué par une croix et côté Est, une sente arrive dans la brèche. Un autre parcours pour faire Iparla. Puis c’est la montée finale dans un passage rocheux et enfin la crête herbeuse jusqu’au sommet. Mais encore une fois, pas de chance, le ciel s’est à nouveau couvert et nous n’avons pas la vue espérée !
Le pique nique pris un peu contrebas à l’abri du vent, nous repartons en direction du col. Les vautours s’amusent au dessus de nos têtes mais difficile de les photographier. Ils sont soit trop hauts, soit trop rapides lorsqu’ils nous survolent plus bas. On admire l’agilité des moutons qui semblent se jeter dans le vide dans les échancrures de la crête. Après le col, pour le retour à Bidarray, nous restons sur le GR10. En 4 kilomètres nous allons faire près de 900 m de dénivelé négatif ce qui représente un pourcentage de pente assez élevé. Après des pelouses bien confortables, le terrain devient plus rocheux et on arrive à un passage équipé de câbles qui permettent de franchir en toute sécurité cette partie avec un versant sur la vallée un peu plus abrupt.
Bien calée derrière Pierre qui la conseille, Elisabeth qui avait exprimé quelques craintes le matin, passe sans difficultés. Le mont Ursuya fait la veille, le Baigoura et l’Artzamendi s’affichent en toile de fond. Une pause à la jonction avec une PR qui arrive du col de Lacho pour se désaltérer et attendre les derniers, avant de terminer la descente. Juste avant une ferme, le tracé du GR semble avoir été modifié pour partir à gauche. Mais cette modification ne paraissant pas « officielle » et des marques rouges et blanches subsistant sur le tracé d’origine, nous restons sur celui-ci. Petite route et c’est l’arrivée sur la place près du fronton où les voitures sont garées.
Vue sur Iparla depuis Bidarray
Nous clôturons cette belle journée au bar bien ombragé prés de l’église en dégustant un gâteau basque aux vraies cerises acheté à la pâtisserie du village. Un régal ! A Cambo nous retrouvons nos 3 copines qui ne sont pas restées inactives : le matin visite du marché de Cambo et l’après midi retour à Espelette avec sa rue bordée de boutiques d’artisanat local. Merci à Pierre, Monique et Gérard pour leurs photos qui ont complété les miennes. Terrain : chemins, sentiers, sentes, herbeux, en terre, avec rochers. Végétation : chênes, hêtres, châtaigniers, houx, fougères, estives. Hébergement : très confortable en pension complète au village de vacances Miléade de Cambo les Bains. Restauration : repas du soir de très bonne qualité. Petits déjeuners très complets. Les pique-niques avec salade ont été appréciés. Groupe : très bonne ambiance. Incidents : orage de grêlons le mardi en milieu d’après-midi sur la fin de la randonnée. Bleus, bosses, sur les mains, bras, têtes et capots des voitures avec quelques impacts.
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