Séjour n°8. Multi activités en Sierra de Guara (Espagne)
Date : du samedi 27 juin au samedi 04 juillet 2015
Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 5 dont 2 femmes et 3 hommes
Météo : belle semaine avec température moyenne de 36 ° en journée et 20° la nuit. Brumeux le jeudi avec quelques gouttes en fin d’après-midi
Nous étions 6 inscrits mais le corps médical a interdit à Mady cette semaine d’activités.
Faune rencontrée : de nombreux vautours fauve, un couple de percnoptères à deux reprises, des milans royaux, un écureuil roux, des huppes en vol (vu et entendu), des pinsons des arbres,quelques hirondelles de rocher et de fenêtre quelques martinets. Peu de guêpiers d’Europe, un lièvre, un lapin et un cervidé ( ?)
Flore observée : grassette, ramondia ou oreille d’ours, du pin d’Autriche sur les hauteurs du Tozal, du chêne vert, du chêne rouvre, du genévrier, du buis etc..
Patrimoine : le pont romain de Pédruel, le village de Rodellar et ses cheminées aragonaises, le village oublié d’Otin, le village d’Alquézar (Alquezra en Aragonais), sa collégiale, la Plaza Major….
Patrimoine naturel : la dépression de la partie supérieure du Mascun, le panorama du Tozal de Guara
Classement : voir jour par jour
Matériel : celui de Pierre pour le canyoning (baudriers, longes, mousquetons, descendeurs, combinaisons isothermes, cordes ; celui de l’association pour les via-ferratas (baudriers, longes, descendeurs, cordes de secours) ; randonnée, matériel personnel
Hébergement : bungalow et sous tente (Pierre et Michel) au camping El Puente de Rodellar
Nourriture : Les repas du soir ont été pris au restaurant du camping (l’équipement des bungalows ne permettant pas de cuisiner). Les pique-niques ont été préparés par moi-même en collaboration avec les participants avec les provisions apportées de Clermont Fd (peu d’approvisionnement local possible)
Transport : à l’aide du véhicule de Michel Julien. La remorque de l’association a été utilisée pour le transport du matériel et des bagages. Nous avons ramené les poubelles du tri sélectif, celui ci paraissant peu opérationnel en Sierra. Kilométrage parcouru : 1629
LE SEJOUR JOUR PAR JOUR …
Pierre G, guide canyon nous a rejoint le samedi soir.
J1 Transport de Clermont-Ferrand à El Puente, commune de Rodellar. Après l’installation et le repas du soir, en compagnie de Pierre, distribution du matériel et petit exercice de corde entre deux poteaux de l’avant toit du bungalow.
J2 Direction le canyon du Balcès situé sur la rivière Isuala. Après un cheminement de 1h30, nous voilà à pied d’œuvre pour parcourir les Oscuros du Balcès. Descente en rappel sous cascade, apnées, étroitures, vasques et c’est la sortie….Pique-nique puis nous avons continué la descente du Balcès en laissant les barrancos à droite du Fondo, du Juncar. Avant le barranco de la Cueva Cabrito, nous avons pris une sente pour revenir sur le plateau. Classement de la journée : moyen
J3 Un classique en Sierra qui rassemble toutes les facettes du canyoning, le Formiga situé sur la rivière du même nom avec sauts, passage sous roche, apnée, descente en rappel etc…Pique-nique à l’ombre des arbres. Fin de journée consacrée à la visite d’Alquezar (voir plus haut) et à faire quelques courses. Classement de la journée : facile
J4 Le départ est matinal après un réveil à 06h00 et un petit déjeuner copieux. Le but de la journée est de faire le Mascun supérieur situé sur la rivière du même nom qui se jette au débouché du canyon des Gorgas Négras dans la rivière l’ Alcanadre. Après moins de 3 heures de randonnée à bonne allure, nous sommes les premiers à admirer la dépression de 35 mètres environ qui marque le début de ce grand canyon. Quatre marches à franchir, un saut ou une descente en rappel de 8 à 9 mètres pour gagner cette marmite, puis une petite vasque où l’on se laisse glisser sur 3 mètres environ puis un rappel d’une petite dizaine de mètres et enfin un saut ou un rappel de 6 à 7 mètres environ. Ensuite, c’est une succession de rappels, petits ou grands sauts, toboggans, nage dans les biefs, de parties étroites, une longue partie presque souterraine, des chaos avec eau ou sans. En tout une bonne dizaine d’heures pour faire la boucle. Classement de la journée : difficile
J5 On change d’activité, on change de matériel, première sortie en via-ferrata …Pierre ne la connaissant pas décide de rester avec nous. Guy souffrant de la cheville droite préfère rester au repos. Elle démarre à partir de la source du Mascun. Rappel des consignes de sécurité. De belles verticales nous propulsent à des centaines de mètres au dessus du Rio, passages aérien avec vue sur le dauphin, sculpture naturelle emblématique du canyon. Nous sortons sous l’église de la Virgen del Castillo. La température est encore supportable et nous enchaînons par le barranco sec de la Virgen. Il est l’heure du pique-nique que nous prenons à proximité de la résurgence du Mascun. Pierre nous quitte en milieu de l’après-midi. Classement de la journée : facile
J6 Un léger voile dans le ciel me décide à inverser les deux dernières journées. La veille toute l’équipe est d’accord, le jeudi sera consacré à l’ascension du Tozal de Guara. Guy ne sera pas de la sortie sa cheville le faisant encore souffrir…Réveil à 05h00 et nous sommes sur place après une grosse heure de route, à 07h00 environ. Je décide de partir pas très loin du barrage de Guara. Une succession de montées et de descentes nous permet d’arriver enfin au sommet , toit de la sierra de Guara, à 2077 mètres d’altitude après une dénivelée de 1660 mètres environ, sommet que nous n’avions pas pu atteindre lors du séjour « la Sierra de Guara autrement…de 2012 » à cause d’une grosse tempête de neige. Un léger souffle d’air garde la température supportable. Nous sommes seuls et inscrivons quelques mots sur le livre d’or retiré d’une sorte de boite aux lettres le gardant à l’abri des intempéries. Avec une vue à 360°, le spectacle est au rendez-vous. Vers le sud, la plaine de l’Ebre avec ces champs d’un jaune brillant, signe que les céréales sont mûres. A l’Ouest, les sommets et dépression de Vadiello, à l’est la Cabeza et ses 1870 mètres qui surplombent le canyon des Gorgas Negras. Au Nord, la chaîne pyrénéenne, frontalière et le piémont pyrénéen espagnol composé de chaînes parallèles. On aperçoit, la brèche de Roland… Il faut penser à la descente. L’option retenue est un long pierrier en trace directe qui va nous faire perdre 500 mètres de dénivelée très rapidement. Les muscles des cuisses et les articulations sont mis à rude épreuve. Une sente dans une végétation un peu agressive nous permet de faire la jonction avec l’itinéraire de montée. La distance estimée se situe entre 25 et 30 kilomètres linéaires. Un effort de presque dix heures a été nécessaire pour effectuer cette randonnée. Classement de la journée : difficile
J7 : Pour cette dernière journée, Guy fera parti du groupe. Nous allons à la découverte de la seconde via-ferrata au programme. Elle est située à proximité de Bierge sur la rivière Isuala. Mais avant, nous faisons un détour chez Ferrer, histoire de ramener de notre séjour en Sierra un produit local de qualité, l’huile d’olive. Encastré entre les deux rives abruptes de l’Isuala, un énorme rocher fendu où passe en son milieu la rivière. Voilà où a été construite, cette jolie via avec une succession de trois ponts de singe, les uns enjambant la rivière, un autre long d’une quarantaine de mètres passant d’un bloc à l’autre suivant le fil de l’eau puis une belle verticale, un peu de dévers et de nouveau une montée par paliers pour atteindre le plateau. Le pique-nique sera pris sur le plateau à l’ombre des oliviers et en admirant le vol gracieux d’un couple de percnoptères. Classement de la journée : facile
Assurance : tous les participants avaient souscrits à l’assurance IMPN couvrant l’activité.
Réflexions personnelles : Cette multi-activités a semble-t-il plu au participants. Trois découvraient l’activité canyon. Grâce à une météo et un niveau d’eau propice dans les rivières, ils ont pu accéder à deux endroits emblématiques de la Sierra, le Mascun supérieur en canyoning et le Tozal de Guara en randonnée pédestre. Le groupe malgré des différences de niveau dans le domaine aquatique et sur les rappels a fait preuve d’entraide.
Observations : L’hébergement au camping El Puente est agréable du fait de sa situation au milieu et à proximité des canyons et via mais est très bruyant (voiture circulant très tard, non respect des règles de base de la vie en collectivité etc…). Il est difficile de pouvoir trouver le sommeil avant quelque fois deux heures du matin. J’espère que l’on pourra retrouver de nouveau à se loger à Morrano si nous continuons à proposer les activités en Sierra.
Temps de travail : 10 heures en prenant en compte la préparation, les contacts téléphoniques, la recherche d’un nouvel hébergement, la rédaction du compte rendu.
« Le regard ébloui par d’étranges décors ; l’homme chemine au fond des veines d’émeraude, enivré du mystère envoûtant des sierras »
André Galicia.
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