Séjour 1. Du 23 au 25 février 2024 Raid hivernal pédestre Traversée du Sancy

Animateur : Michel D.
Nombre de participants : 3 animateur compris (1F, 2 H
Classement Atlas :   Prévu Difficile au départ et vu les conditions météo exceptionnelles et dantesques la difficulté à avancer dans 60 cm de neige sur les sommets, se diriger en plein brouillard, je la reclasse » Hors Catégorie »
Météo :  dantesque, tempétueuse, rafales de vent avec neige en grosse quantité, brouillard et jour blanc sur les sommets, température négative jour et nuit.
Kilométrage auto : 110km
Temps de préparation et rédaction : 8h
Les données kilométriques et altimétriques des journées sont le résultat de Open Runner.
       Jour 1 = 15 km  600D+  700D-    7 h15 temps avec mini pauses
           »    2 =   8 km  500D+  450D-    5 h          »
           »    3 = 15 km  600D+  600D-    8h40       »                  total =  38 km    1700D+  1750D-
Faune aperçu :  cause des conditions météo aucune,  »pas stupide les animaux ». Quelques traces dans la neige.

Mot de l’animateur : Les Dieux de la montagne étaient avec nous, ils ont eu connaissance que nous allions faire une hivernale sur trois jours, et ils ont mis le paquet. Malgré la difficulté nous nous sommes tous les trois régalés avec ces conditions extrêmes. Mes deux acolytes étaient costaux, dynamiques et sympathiques, cela a permis de passer de très bons moments.

JOUR 1
Dépose du véhicule au VVF de Super Besse après 1h de trajet, puis départ à10h en direction de la Plaine des Montons dans le brouillard. Sac à dos avec tout le ravitaillement des 3 jours et raquettes sur le sac car peu de neige. Au Roc de Fourme, descente sur la Vallée de Chaudefour où nous prenons la petite collation de midi. Ensuite PR jusqu’à Moneaux, dans le brouillard et avec la neige qui tombe. Nous progressons maintenant sur les pistes forestières du bois de Sarrevielle, les clôtures sont ouvertes, la couche de neige devient plus conséquente et nous mettons les raquettes. Nous sommes au plateau de Durbise 1500m d’altitude, la tempête est bien là, nous traversons le plateau et nous nous mettons à l’abri de la cabane du berger 2-3 min pour grignoter et boire. Là, au col, les conditions sont effroyables et grandioses, des rafales à nous jeter de droite à gauche dans 50 cm de neige, nous nous relayons pour faire la trace jusqu’à la Tête de Flon. Dans la tempête, je cherche le passage pour descendre dans la forêt de la station du Mont-Dore, magnifique paysage de neige et nous arrivons à 17h15 vers la ruine de l’hôtel Fiz Roy où nous montons notre bivouac dans le bois ; repas à 18h15, allongés à 19h au chaud dans le duvet.

JOUR 2
Après une très longue nuit, avec de grosses rafales de vent, pas de soleil pour nous réchauffer – 6° petit déjeuner rapide, démontage du bivouac et je décide d’aller à l’auberge de jeunesse qui est à 400 m boire une boisson chaude, nous réchauffer et surtout refaire l’organisation de notre sac à dos. Après avoir passé 30 mn au chaud nous rechaussons les raquettes, sac sur le dos et attaquons le Val de Courre à 10h33. Pendant notre petite pause au chaud, d’autres adeptes de rando hivernale ont fait la trace dans une neige de 30/40 cm, royal pour nous mais physique et épuisant quand même. Nous sommes arrivés au à 12 h. Pas de pause midi, pas d’abri, les conditions redoublent, la vue est quasiment nulle. Surprise, 60 cm de neige avec les raquettes, on en a jusqu’à mi-cuisse, 3 h30 de descente très épuisante pour arriver au buron de Merdençon à 15h 30 où une odeur de feu de bois nous annonce qu’il y a des occupants. Trois jeunes parisiennes depuis déjà 1 journée ; une bonne chaleur nous réconforte et nous pouvons faire notre repas de midi il est 15h45 et on à faim. Téméraires ces jeunes filles, elles sont parties chercher du bois, trois plein sacs de branches sèches de sapins, chapeau ! Plus tard 2 couples sont venus se joindre à nous et nous avons passé une agréable soirée calme et conviviale. 22 h dodo et 7 h debout.

Intérieur du buron de Merdançon

JOUR 3
Départ à 8h30 vu les conditions météo, et les nouvelles chutes de neige de la nuit, je propose au participants de ne pas faire le col de Couhay car je pense que là-haut l’enneigement doit être important et le brassage va être épuisant surtout en montée. Comme la journée n’est pas trop longue, d’un commun accord on essaye. Les jeunes parisiennes se joignent à nous car elles vont aussi à Super Besse. Comme prévu, une quantité de neige énorme à brasser avec la corniche du ravin du Ferrand à traverser, le risque est trop grand. Sous les rochers du Puy Gros, je décide de faire ½ tour. (Il faut savoir être humble face aux éléments de la montagne car c’est elle qui gagne bien des fois et à l’arrivée à Super Besse, nous apprenons la tragédie du Mont-Dore). Donc toujours dans un brouillard de jour blanc nous descendons la Montagne Haute, plein ouest dans le bois de la Morangie pour arriver au pont de la Trentaine ; il est 13h, petit grignotage pour nous trois, les parisiennes continuent jusqu’à Chareire et auto stop pour Super Besse. Nous, nous coupons par le bois de Domais sous le buron de Meynialoux. Nous empruntons les pistes de fond avec 30 cm de neige non damées jusqu’au col de la Geneste. Peu avant le col, suite à une casse de raquette, je décide de prendre la route pour arriver à Super Besse. Arrivée à 16h30, nous prenons la navette gratuite pour remonter au VVF où nous attend notre véhicule et départ pour Clermont.

Buron de Merdançon

Ressentis des deux participants :

           Janine : Magnifique petit séjour hivernal ! Je n’en attendais pas autant en m’inscrivant en tout début de semaine… Conditions difficiles (voire extrêmes) affrontées dans le calme et la bonne humeur. Un tout petit groupe bien homogène et solidaire. Un joli tracé et une grande maîtrise de l’orientation dans la tourmente permanente de la part notre animateur.

           Patrice : Un groupe homogène, de la neige fraiche tombée au bon moment, une température idéale, un programme très bien équilibré entre efforts physiques et moments de convivialité, concocté par un Michel au top de sa forme, ont fait de ces 3 jours en autonomie autour du Sancy une réussite parfaite. Malgré l’accumulation de neige, le vent, et parfois un brouillard très dense, nous avons profité de la beauté des lieux en toute sécurité avec une évaluation des risques et une prise de décision optimale de la part de Michel. Toujours avec le sourire, et dans le partage, dans une ambiance sereine, nous avons fait de ce séjour une parfaite réussite.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Séjour 3. Raid hivernal Cézallier/Sancy. Du vendredi 02 au dimanche 04 février 2024


Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 4 dont 0 femme et 4 hommes.
Météo: petite couche nuageuse vendredi en début de déplacement puis tempête de ciel bleu sur l’ensemble du séjour. Température douce en journée et gelée nocturne.
Classement : facile
Transport : Renault Kangoo
Assistance au transport : Mady Kozlowski
Kilométrage routier : 284 km (dépose et récupération)
Temps de préparation du matériel et rédaction des divers documents : 10 heures
Cartographie utilisée : cartes Ign Top 25, 2534 OT, 2432 ET.
Matériel mis à disposition par l’association: deux tentes de marque Forclaz MT900 et MT900L.

Faune et indices rencontrés : les animaux sauvages ont été invisibles pendant les trois jours. Nombreuses traces d’animaux crottes (moquette) de chevreuil, (laissées) de sangliers, de lièvre un peu partout, de grands cervidés (fumées). Des garde-mangers d’écureuils. Des boutis de sanglier. Un imposant terrier de blaireau. Un tronc d’épicéa mort attaqué par un pic noir.

Mot de l’animateur.
En fait de raid hivernal, on peut parler d’un séjour de fin de printemps. La météo nous a permis de parcourir un territoire toujours aussi plaisant à cette époque avec ou sans neige. Pas de troupeaux, un grand calme, aucun humain vu pendant deux jours et demi, quelques bruits de voitures dans le lointain à la traversée des petites routes. Une montagne au repos, une visibilité excellente permettant une navigation terrestre précise, des bivouacs secs dans de beaux coins, un groupe dynamique, sympathique, tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment !

Quelques chiffres : données fournies par une montre Garmin
Dénivelées positives totales : 1775 m ; négatives : 2099 m, kilométrage : 55 km 570, temps de déplacement : 17h30 (durée des pauses de la mi-journée décomptée).

Relation des journées.
Déposés vers 09h30, vendredi par Mady après 1h30 environ de parcours routier au col de Combalut, les sacs sur le dos avec tout le ravitaillement pour l’ensemble du séjour, nous prenons une direction Nord. Le terrain en cette matinée est humide, des gouttelettes de rosée s’accrochant à l’herbe sèche témoignent que le couvert nuageux qui se dissipe a du recouvrir le Cézallier en fin de nuit.
Laissant sur notre droite les Sagnes de Mourcairol, nous progressons vers le Puy de Mathonière à 1294m. Le sommet et son amas de rochers sont atteints rapidement, la borne géodésique est toujours en place.

L e Mathonière


Clôtures ouvertes ou non, notre progression est régulière, nous évitons en zigzagant les points bas synonymes de zones humides. Avec une telle visibilité, le choix des trajectoires est facile ce qui n’est pas toujours le cas dans le brouillard ou dans une tempête de neige (vieux souvenirs !). La D9 qui conduit à Allanche vers l’Ouest franchie, nous passons la Montagne de Chavanon, le buron de Fortunier. La pause de mi-journée se fait assise sur les pierres devant le buron de la Souchoune.

Arrêt de mi-journée….

Après une micro sieste au soleil, nous gagnons la combe du ruisseau de la Fontaine pour atteindre la Montagne de Paillassère très animée à la belle saison. En temps normal, ce vallon est chargé par une grosse couche de neige mais là même les zones humides se traversent sans problème sautant d’un « tremblant » à un autre. Bientôt se distingue le lieu de notre premier bivouac, à proximité d’une petite retenue d’eau aux sources de la Sianne. Les tentes sont installées dans des cuvettes, les fameux « tras » ancêtres des burons. Les tras, fogal, mazuc ou cabanes sont les plus anciennes structures d’estive. L’expression buron sera employé pour la première fois au XVIIème siècle. Un léger vent de Nord-Est nous contraint rapidement après le frugal dîner à nous réfugier dans nos tentes. Après une longue nuit, le lever du soleil nous accompagne et nous réchauffe pour le petit déjeuner, un des repas important de la journée. Les bords de la pièce d’eau sont pris par une fine couche de glace.
Un petit mouvement de terrain passé et nous découvrons le col de Chamaroux et cet étroit cordon de goudron propice à une belle randonnée à vélo. Nous attaquons à bonne allure la montée en utilisant au mieux les pentes raides, tout en ayant quitté avant l’effort pour certains quelques couches de vêtements et le sommet à 1476m marqué par une croix est rapidement atteint. Une pause méritée pour admirer un paysage sur 360° avec en toile de fond vers le Nord, le Sancy, vers le Sud, le Cantal.

Du Chamaroux….

Tous les sommets sont bien identifiables sans brume de chaleur masquant aux beaux jours le relief. Notre angle de marche laisse la Montagne de Chamaroux sur notre gauche, l’objectif est un monticule situé au Nord-Est, dernier petit relief avant Jassy. A droite, la combe où coule la Couze d’Ardes qui collecte tous les petits ruisseaux s’écoulant du plateau côté Est. La rondeur de ce dernier sommet, le Testou à 1327 m d’altitude est atteint en suivant les traces creusées, laissées par les animaux d’élevage en estive de mai à octobre. Le lac de St Alyre en contrebas est d’une belle couleur bleutée et son niveau d’eau est peu élevé. Nous le contournons par l’Est puis le Nord. Ayant récupéré de l’eau à un robinet indiqué par Claude à la cabane des pécheurs, nous optons pour tirer au plus direct, évitant le village de la Godivelle mais prenant le temps d’admirer le lac D’En Bas et situant à Benoît le lyonnais, la position de celui D’En Haut. Après quelques franchissements de clôtures et la D32, nous nous installons à proximité d’une ramification du ruisseau de la Couaille Basse pour l’arrêt de la mi-journée. Le groupe est en forme et évoquons la possibilité de changer le final du parcours prolongeant cette étape et la dernière. La décision sera prise à la hauteur de l’endroit du bivouac de ce soir. En ce début de février, les journées sont encore courtes et l’important est de pouvoir s’installer tranquillement à la lumière du jour.
Après avoir suivi un court instant le GR30, nous bifurquons Nord-Ouest et traversant une pessière puis longeant une mélézière (appelée également lariçaie), nous arrivons de nouveau sur un immense pacage où domine le Teston du Joran à 1323m. Arrivés à la latitude du plan d’eau situé au Sud-Ouest de Cureyre, nous prenons la décision de prolonger la journée. La traversée du bois de la Montagne de Veisseyre nous amène au col routier de la Chaumoune.


Droit devant nous, la dernière difficulté, le Puy de la Vaisse à 1359m que nous montons chacun à son rythme. Du sommet, le Sancy semble tout proche, la chaleur du jour créant un phénomène de loupe qui rapproche le relief.
Nous descendons le bois de Chambedaze, composé essentiellement de hêtres, salués par le hennissement d’un cheval rustique et installons le bivouac sous le couvert forestier à deux pas du lac du même nom bien en eau. Une eau claire se trouve à proximité, la source étant protégée par un barbelé. La soirée se passe agréablement faite d’échanges et nous nous glissons dans nos duvets vers 20h00.
Quelques « Hou-Hou » d’un oiseau nocturne en début de nuit puis c’est un grand silence qui s’installe. Après cette longue période de repos, nous nous retrouvons pour le petit-déjeuner avant cette dernière étape. Il fait bon sous la hêtraie contrairement à la pâture tout proche où la gelée a figé les bords et les pourtours de l’abreuvoir. Nous contournons par l’Ouest le lac évitant au maximum les nombreuses zones humides, franchissons en cherchant un passage le ruisseau du Groleix qui va se jeter dans celui de la Clamouze en aval des cascades d’Entraigues.

Le Groleix

A la lisière du bois d’épicéa, la pente s’élève rapidement pour atteindre le sommet du Cocudoux à 1342m. Malgré l’absence de neige, nous entendons la meute de chiens de traîneaux installée depuis quelques hivers dans la forêt de Bany, le musher proposant des balades aux touristes. La traversée de la longue estive, plateau fait de creux et de bosses nous amène dans la forêt des Fraux où le pique-nique est pris sur les contreforts du lac Pavin. Nous saluons les premiers promeneurs rencontrés depuis 2 jours et demi…Nous suivons une sente contournant par l’Ouest le lac puis à travers bois gagnons la D978. La D149 passée, nous nous éloignons progressivement du bruit par une petite route, passons Les Sagnes, La Bouteix puis à La Groleix. L’animateur souhaitant échapper à ce chemin goudronné fait une proposition aux participants….et nous optons pour une portion de hors piste à travers des prairies artificielles pour rejoindre le tracé du GR30 au niveau d’une petite retenue d’eau. On récupère du précieux liquide au ruisseau de Malvoissière pour terminer la journée. Nous empruntons la Grande Allée dans la forêt de Courbanges puis suivons rive droite le ruisseau du même nom par de bons chemins jusqu’à Jassat. Une petite sente nous fait traverser à deux reprises la D618. La partie sommitale du Suc du Coq franchie, nous dévalons à travers une forêt mixte aux nombreux arbres à terre jusqu’au Lac Chambon. A l’arrivée boissons chaudes et clafoutis aux pommes apportés par Mady, nous attendent. Il est temps de se quitter et l’on se dit à bientôt.

Pascal, Claude, Benoit et Michel J. à l’arrivée !


-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Séjour 2. Du samedi 25 au dimanche 28/01/24. Expérience trappeur dans le Sancy

Animateur : Michel J
Nombre de participants : 6 dont 3 femmes et 3 hommes.
Météo: léger crachin en début de matinée le samedi matin puis grand soleil le reste du week-end avec des températures printanières en journée. Quelques degrés en dessous de zéro dans la nuit de samedi à dimanche. Lune très présente accompagnée par un ciel clair étoilé.
Classement : facile
Transport : Renault Kangoo et Fiat Tipo.
Kilométrage routier : 140 km (aller et retour)
Temps de préparation du matériel et rédaction des divers documents : 10 heures
Cartographie utilisée : cartes Ign, 2432 ET.
Matériel mis à disposition par l’association: trois tentes de marque Ferrino, modèle Maverick, six sursacs en goretex, une couverture de survie Space Blanket orange.

Faune et indices rencontrés : un renard et un aigle royal (le dimanche). Nombreuses traces d’animaux crottes (moquette) de chevreuil, (laissées de sangliers), crottes de lièvre un peu partout. Un garde manger d’écureuil. Des boutis de sanglier. Des trous de marmotte.

Mot de l’animateur.
Malgré l’absence de neige, le séjour a été maintenu et six adhérents étaient au départ de cette aventure. Le bivouac installé, nous avons profité d’une météo très favorable pour réaliser des itinéraires inédits, hors piste en grande partie et que l’on ne peut mener qu’en petit comité. Une bonne ambiance et de nombreux apports sur le vécu des uns et des autres, sur le matériel, les techniques, le déplacement en autonomie ont permis de rendre ce séjour enrichissant. Une approche de l’itinérance à renouveler afin d’attirer de nouveaux adeptes à l’activité.

Quelques chiffres : données fournies par une montre Garmin.
J1. Dénivelées positives 636 m, négatives : 501 m, kilométrage : 15 km 500, temps de déplacement : 4h43.
J2. Dénivelées positives 800 m, négatives : 986 m, kilométrage : 17 km 200, temps de déplacement 6h50.

Relation des journées :
Samedi. Accompagné tout au long du trajet routier par un crachin et un ciel bas, nous espérions en montant en altitude pouvoir passer au-dessus des nuages. La chape nuageuse est plus épaisse que prévue. Nous sommes dans un système anticyclonique d’hiver qui plaque l’humidité dans les vallées. Les véhicules stationnés pour les deux jours au parking de Pessade, c’est toujours dans une ambiance humide que nous amorçons notre départ pédestre. Sacs sur le dos avec la nourriture pour deux jours et le matériel de couchage, les premiers pas sont un peu difficile pour les adhérents non habitués au portage. Il nous faudra un peu moins de 3h00 pour couvrir les 7 kilomètres et les quelques 400 mètres de dénivelée positive en partie sur chemins et en partie en hors piste qui nous séparent du lieu choisi pour passer la nuit. Comme annoncé, une eau de bonne qualité est à proximité. Le bivouac s’installe tout doucement orienté vers l’Est, Sud-Est, au soleil levant.
Géographiquement sans vouloir volontairement donner plus de détails, nous sommes entre le bassin versant de la Monne et celui du Fredet dans un espace dégagé afin de pouvoir profiter d’un maximum de lumière. Quelques hésitations pour monter les tentes d’hiver de marque Ferrino mises à disposition par l’association. Le temps de l’installation, les nuages se déchirent progressivement laissant passer un soleil à la douce chaleur. Nous avons une pensée pour celles et ceux plus bas qui restent sous une épaisse couche de nuages. Le pique nique avalé je montre le cheminement que l’on va suivre. Un minimum dans le sac à dos, l’allure est tout de suite plus dynamique. Nous allons chercher l’extrémité Est de la Montagne de Sautet. Après être passés à proximité du buron de Margelet entièrement restauré nous pénétrons dans la forêt de la Montagne de Pouly et passant par le Sud entre les premiers rochers nous atteignons la crête.

Montée dans la forêt de la Montagne de Pouly

Sur les hauteurs des Rochers de Sautet


La vue est magnifique sur 360°. Au Nord toute la Chaîne des Puys se dessine, à l’Est les hauteurs du Forez, au Sud-Est, les pointes du Mézenc, un peu plus loin la montagne Ardéchoise.

Vue vers le Nord des Rochers de Sautet

Au Sud le massif du Sancy et ses différents sommets bien connus des auvergnats. Pas de vent, l’air est limpide et l’ensemble procure une certaine sérénité…Nous progressons rapidement jouant au mieux avec les blocs posés sur cette étroite plateforme. Un échange avec un chasseur en tenue orange qui patiente attendant le sanglier que les chiens courant doivent lui débusquer. Nous changeons brutalement d’orientation pour prendre plein Sud à la conquête du Puy Chambon à 1460m. La borne géodésique atteinte, nous remontons Nord-Ouest pour le Puy de la Croix Morand, dernier objectif de la journée avant le retour à travers l’estive au lieu du bivouac.

Entre les Puys de Chambon et Morand

La soirée est calme et reposante faite d’échanges tout en prenant le dîner . La fraîcheur tombe tout doucement et la clarté diminue, il est temps de se glisser dans les duvets pour une longue nuit !
Le lendemain, nous émergeons tout doucement avec l’astre du jour qui progresse vite dans le ciel et réchauffe l’atmosphère.


Quelques traces de glace à proximité montrent que le ciel clair a permis un refroidissement avant le lever du soleil. Après un petit déjeuner copieux, nous plions les tentes en conservant une, montée, qui accueillera tout le matériel. L’idée est de repasser dans l’après-midi pour le récupérer avant de regagner les voitures. Nous prenons la direction à travers les mouvements de terrain du col de la Croix Morand. A cette heure peu de monde, quelques camping- cars sur le parking, pas de circulation. Nous amorçons les premiers virages de la montée et au niveau du deuxième amas de rochers, je montre le cheminement que nous allons suivre. La pente est raide mais l’herbe sèche accroche bien. Quelques beaux trous de marmottes, silencieux, tout le monde semble dormir et arrivons bien vite au Val Blanc. Des silhouettes de randonneurs sur les crêtes se dessinent. Après être descendus, il va falloir remonter en utilisant un épaulement qui nous conduit à la Pierre Blanche, ancien point d’arrivée du télésiège du Grand Barbier.

Vers la Pierre Blanche…
Encore un effort….

Une petite pause et la progression reprend un peu plus raide sur les premiers mètres puis c’est le sommet du Barbier. La belle journée a fait sortir les citadins et le chemin de randonnée du GR4 est bien occupé.
Nous nous installons sur la pente côté Ouest, la vue est large et ce sera la salle à manger pour déguster le pique-nique. Quelques traces de neige dans les couloirs du Sancy on se croirait à la fin du printemps. Après une micro sieste, nous nous dirigeons plein Est, admirant au cours de la descente le lac Chambon avant d’atteindre le Puy Surains.

Puy de Surains et lac Chambon

L’itinéraire se dessine devant nous en contrebas des Puys de Monne et de la Tache, franchissant de petits ruisseaux bien encaissés alimentant le ruisseau de Diane. Des mouvements dans la végétation composée de bouleaux torturés et de genêts, un arrière train de chamois puis de nouveau le silence…Au détour d’un mouvement de terrain, on découvre un aigle royal posé au sol, on s’observe quelques secondes. Ce grand prédateur à l’allure massive et au bec impressionnant s’élève avec grâce et plane rapidement, les rémiges extérieures légèrement relevées. L’instant magique n’a pas permis d’avoir le réflexe photo, tant pis, l’image est gravée dans la mémoire. Bientôt le nouveau captage puis le col où l’animation est bien présente à l’auberge. Le parking déborde de véhicules. Nous retrouvons vite le calme à travers l’estive qui nous conduit au lieu de bivouac. Le matériel est chargé dans les sacs à dos et c’est le retour en coupant au plus court à travers bois, le jour décline et nous arrivons aux voitures. Un week-end revigorant, une petite aventure qui donne envie de prolonger le moment ! A bientôt.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-