Jeu 30/06/2022 Rando Hautes Couzes Cotteuges

Animatrice : Liliane
Nombre de participants : 10, animateur compris ( 4 F, 6 H)
Météo : températures agréables plus douces qu’annoncées, nuageux, pluie menaçante toute la journée mais quelques rayons de soleil tout de même.
Terrain : chemins agréables sur terrain sec.
Distance : 20 km Dénivelé : 700 m Durée : 6 h 30 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 60 X 1 et 95 X 1 soit 155 kms, 2 voitures de 5 personnes.


Itinéraire : St Diery, Le Cheix, Grottes de Jonas, PC 703 – 762 – 773 jusqu’au parking, Col de la Feuille, Pic St Pierre, col de la Feuille, Verneuge, Bessolle, Cotteuge, St Diery.

Aujourd’hui c’est sur le secteur de Cotteuge que la météo annonce le moins de pluie. C’est donc de St Diery que nous démarrons notre randonnée, par un petit chemin qui nous mène au Cheix. Puis direction les Grottes de Jonas. Au passage nous faisons un petit aller-retour pour aller découvrir le petit lac tracé sur la carte. Aux pieds des grottes nous prenons le temps de regarder ce village troglodytique et aussi cette vue imprenable sur la vallée de la Couze.

Grottes de Jonas

Chapelle du pic de St Pierre

Nous redescendons pour rejoindre un très agréable chemin qui longe la Couze Pavin. Nous en profiterons un moment avant de prendre le sentier qui monte assez fort jusqu’au Pic de St Pierre, un site superbe où trône une petite chapelle restaurée construite au IX/X è siècle. Le ciel est couvert mais nous pouvons malgré tout profiter en partie du panorama incroyable sur Cotteuge, le Pic du Brionnet, le Val d’Allier, les monts du Livradois Forez, Besse, le Massif du Sancy et au nord sur la chaîne des Puys. C’est le moment idéal pour faire notre pause déjeuner avant de redescendre au col de la Feuille. Là, cap sur Verneuge direction Cotteuge par Bessolle. Le beau chemin emprunté nous offre beaucoup de beaux points de vues sur les côtes du Cheix, Cotteuge, St Diery. En chemin nous prenons le temps de découvrir la source de Lyns (et son eau ferrugineuse) et d’admirer le petit pond de pierres romain, appelé le pont de la Chèvre, qui enjambe la Couze Pavin. A Cotteuge nous faisons un petit aller-retour jusqu’à la cheminée de fée (aussi nommée « demoiselle coiffée ») avant d’entamer notre chemin de retour qui monte jusqu’à St Diery.

Petit pont romain (pont de la chèvre)

Merci à Dame pluie de nous avoir épargnés et permis ainsi de profiter au mieux de cette belle randonnée partagée que nous terminons par un moment convivial autour d’un verre amical (merci à Gérard). A bientôt sur une prochaine randonnée.

Cheminée de fée (la Demoiselle coiffée)

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Séjour n° 13 D’un château cathare à l’autre

Dates : du 25 juin au 1er juillet 2022
Animateur : Thierry
Transport aller-retour : en co-voiturage, 1 voiture de Chamalières à Puivert
Météo: brumes et crachins pendant trois jours, nuageux un jour, plein soleil un jour. Température douce sauf dans la montagne au-dessus de Camurac.
Terrains et paysages : paysages typiques de l’Aude pyrénéenne avec plateaux, gorges, crêtes collinéennes. Calcaire prédominant. Forêts de hêtres surtout et chênes verts.
Animaux: chevreuils, lièvres, 1 sanglier femelle et ses 5 marcassins
Cartes : 2148ET – 2247 OT – 2248 ET
Cumuls : KM= 110 D+ = 3544 m

Jour 1 : Puivertsud de Belvis 19,3 km – 759m D+ – 361 D- 6h30 de déplacement

Après un voyage aller qui nous a fait passer par Castres (lieu de pique-nique) assommé par sa défaite en finale du top 14 de la veille, nous plantons nos tentes dans le camping de Puivert au bord du lac. Le temps est lourd. Nous profitons d’une installation rapide pour aller visiter le château que nous apercevons au nord au sommet de la colline surplombant le village à 600 m d’altitude. Du château primitif (d’avant la Croisade) il ne reste que quelques vestiges à l’ouest. Le château qu’on voit aujourd’hui a été construit au début du 14ème siècle par les descendants de Pons de Bruyère, lieutenant de Simon de Montfort qui assiégea et conquis le château en 1210. On rentre par une belle tour-porte qui débouche sur une grande cour engazonnée ceinte de 6 tours et d’une courtine. Nous visitons le donjon carré haut de 32 m. Passerelles et escaliers en vis desservent trois salles, une par étage. Salle de garde, chapelle et salle des Musiciens. Dans chacune la voute est sur une croisée d’ogive. La salle des Musiciens est remarquable du fait de la présence de culs de lampe au bas de chacune des 8 nervures de la voûte. Chaque cul de lampe est orné de musiciens qui joue des instruments anciens : cornemuse, viole, tambourin, luth… Ce château était donc plutôt tourné vers l’art et la culture que vers la guerre, signe de l’humanisation des châteaux-forts au 14ème.

Château de Puivert

Nous quittons Puivert le dimanche matin pour prendre de la hauteur et parvenir sur le plateau de Sault à près de 1000 m. Puivert est dans une grande cuvette cultivée (blé et maïs) parsemée de petits hameaux qu’on nomme ici des camps : Campbonnaure, Campserdou, Campsaure, Campsadourny….. Le chemin s’élève doucement et nous traversons la forêt de Picaussel, siège d’un maquis important pendant la guerre. Nous suivons un GR dont le tracé sur le terrain ne correspond plus à ma carte de 2009… Nous arrivons au village de Lescale qui fut incendié par les Allemand le 9 août 1944 en représailles des attaques qu’ils subissaient. Ils chassèrent tous les habitants du hameau « coupables » d’avoir aidé les maquisards avant de l’incendier. Il fut reconstruit en 1953 et entre-temps les habitants vécurent dans des baraquements de fortune. A la sortie, la pente s’accentue un peu et nous prenons les 250 m qui nous mènent au col du Chandelier. Nous montons dans une belle forêt de hêtres jusqu’à atteindre les 950 m pour notre lieu de pique-nique. Sur une des pistes que nous avons suivies, nous croisons 4,5 voitures tout terrain remplies de gars portant des gilets orange : des chasseurs ? Après un rapide repas, nous continuons par pistes et sentiers recouverts de fougères en direction de Belvis. Nous trouvons un beau bivouac dans un pré au sud du hameau, à l’abri de grandes haies au bord du ruisseau des Taillades, suffisamment en eau pour nos besoins. Une fois installés nous partons à Belvis pour visiter et prendre de l’eau. Dans la brume et le froid, le hameau est d’une tristesse désolante Nous le quittons vite pour regagner notre lieu de villégiature. Après notre premier repas, nous montons un peu pour observer la belle rupture de pente qui mène 250 m plus bas dans une belle vallée profonde s’amorçant par le défilé d’Able. Paysages typiques du plateau. La journée se termine et nous nous endormons pour cette première nuit en bivouac. La Première tout court pour Gwladys 😊

Détail au château

Jour 2 : sud de Belvis – sud station de Camurac 23 km – 1005 m D+ – 313 D- 9h de déplacement

Réveil à 7h avec une météo sans changement, brumes et relative fraîcheur. Nous prenons la direction d’Espezel. Nous traversons sur quelques kilomètres bien plats une partie du plateau de Sault et nous observons la diversité de ses cultures… Blé, orge, maïs et même de grandes parcelles de pommes de terre à la qualité a priori renommée car de belles affiches touristiques les vantent à l’entrée du village. C’est une animation d’un lundi avec des employés municipaux désherbant et quelques personnes âgées allant faire quelques achats dans les très rares commerces du village. Nous y trouvons un petit point multi-services tenu par une Anglaise. Bon pain. A la sortie d’Espezel le chemin s’élève brusquement SW et plein W pour parvenir sur la ligne de crête qui nous mène 250 m plus haut au pic du Midi (un autre) à 1179 m d’altitude. Site d’envol de parapentes, il offre une vue à 360° sur le plateau et les villages – hameaux qui le parsèment. Nous pique-niquons quelques centaines de mètres plus loin auprès d’une borne géodésique (PC 1154). La végétation est faite de buis odorant et de bruyères. Par des sentiers et une petite route nous descendons au SW pour parvenir sur un cheminement forestier en balcon au-dessus de la vallée de Mérial. Le chemin n’arrêtera pas de monter jusqu’à atteindre notre lieu de bivouac sous la station de Camurac à proximité de la piste qui circule à travers les estives recouvertes de gentiane. A près de 1530 m d’altitude, dans la brume et l’humidité, la fraicheur nous prend. Pas de quoi décourager les quelques-uns qui vont se toiletter dans le ruisseau alentour. Au moment où je commençais à me dévêtir, en contrebas, une guimbarde descend la piste, un homme me voit et me demande si je n’ai pas vu ses vaches. En finissant la montée, j’ai effectivement entendu des cloches… Il me pose des questions précises auxquelles je ne peux pas répondre : combien, où, quand ? Il repart un peu désabusé 😊. Le dîner est vite avalé et chacun va se réchauffer comme il peut sous sa tente. La brume n’aura pas fini de descendre et de dissimuler les belles pentes qui tombent dans notre vallon. La petite station de Camurac est juste derrière la crête au nord de notre bivouac.

Jour 3 : sud station de CamuracMontségur 25 km – 609m D+ – 1270 D- 9h de déplacement

Au réveil, toujours pas d’amélioration : gris pesant et brumes. Pas de quoi refroidir l’ardeur du groupe. Après avoir plié le bivouac en moins d’une heure trente (y’a pas le feu !) comme tous les matins à venir, nous reprenons la piste qui monte par de belles courbes à la petite station. Parvenus au point haut, on la voit enfin : trois remonte-pentes, quelques chalets assez récents, rien de monstrueux. La saison a été bonne avec beaucoup de neige me dira la gérante de l’épicerie à Camurac. Je cherche un peu le chemin pour sortir de la station. Il est vite trouvé : il commence à serpenter dans l’estive avant de plonger dans la sapinière. Avant la descente, on a l’occasion de faire un peu de lecture de paysage : au SW, Prades et Montaillou, à l’ouest, Comus, et au NW, Camurac. On devine bien la vallée et le chemin entre Camurac et Montaillou. Il s’agit bien du « Montaillou, un village occitan » d’Emmanuel Leroy-Ladurie. Très célèbre ouvrage de l’historien dans les années 70, racontant, à travers les témoignages des habitants du début du 14ème siècle lors des interrogatoires menés par l’inquisiteur et évêque de Pamiers, Jacque Fournier, le quotidien de l’époque en Haute-Ariège. Au-delà du relevé des faits religieux – l’extirpation du catharisme de ces populations – le Registre d’Inquisition rédigé par l’évêque témoigne des croyances païennes de cette communauté montagnarde et de leur quotidien. Ça m’a donné envie de lire cet ouvrage emblématique de ce qu’on a appelé la Nouvelle Histoire.

Montaillou

Petit ravitaillement à Camurac dans l’épicerie multi-services (là encore) : du bon pain et de la bonne tomme de vache 😊. Le chemin se poursuit par une petite route jusqu’à Comus et l’entrée des gorges de la Frau. A noter à Comus, le très bon panneau d’information sur les vautours qui habitent les sommets alentours. Depuis Camurac nous suivons l’Hers qui prend sa source au SW avant Prades sous le col de Marmare. Cette petite rivière ne deviendra jamais grande mais longue pour sûr puisqu’elle se jettera dans la Garonne à Toulouse après 89 kilomètres d’un parcours qui lui fera traverser Bélesta, Mirepoix et d’autres bourgs audois et de Haute-Garonne. Nous déjeunons juste à l’entrée des gorges de la Frau. Normalement cela aurait dû être notre rampe de lancement vers les sommets de la Montagne de Tabe à plus de 2200 m. Hélas, au vu de la météo du matin et des sommets beaucoup plus bas déjà bouchés, j’ai décidé de renoncer à la grimpette pour suivre un plan B avec Montségur en cible par le chemin des gorges. Car même si le temps semble s’éclaircir à la mi-journée, il est trop tard pour s’embarquer dans les 1100 de D+ qui nous mènerait à l’étang de Tort, lieu du bivouac prévu à près de 2100 m d’altitude… A fortiori chargés comme nous le sommes. L’étape que j’avais dessinée était décidément trop ambitieuse. La route vers Montségur ne sera pas malgré tout une sinécure….

Gorges de Frau

Vue sur Peg et château de Montségur

Le cheminement dans des gorges très abruptes est de tout repos et de toute beauté. Très resserrées au début avec des parois qu’on touche presque des mains (j’exagère un peu), elles s’élargissent un peu en aval avec l’apparition de falaises de plus de 100 m de vertical et ce de chaque côté des gorges. L’Hers coule toujours au milieu. Après 2-3 km de chemin de rêve nous retrouvons une petite route qui nous amène en pente douce au Pelail, à la confluence de l’Hers et du ruisseau des Rivels. Il nous reste en gros que 5 km pour parvenir à Montségur mais également 500 m de D+ à avaler en 3 km sur un sentier en forêt recouvert d’argile bien mouillé par les dernières pluies. Un bel effort final donc. Chacun grimpe à son rythme et les chamois sont de sortie. Une bonne pause au sommet de la montée est vraiment la bienvenue. Un beau cheminement forestier en pente douce prend la place de ce gros coup de cul. Ouf ! Au détour d’un virage, on devine à l’est à travers les arbres, le peg de Montségur couronné de sa forteresse…. Un peu plus loin, j’ai juste le temps de voir à 50 m un sanglier traverser notre sentier. Une mère. On s’immobilise aussitôt et là le miracle s’accomplit : ses 5 marcassins s’avancent vers nous (tjs à 50 m) et s’immobilisent à leur tour 3,4 secondes tout en nous fixant. Puis c’est la débandade. Les deux plus courageux prennent le chemin emprunté par leur mère, les deux autres à une seconde d’intervalle partent par derrière laissant le cinquième seul et indécis l’espace d’une seconde, avant qu’à son tour il prenne la décision de suivre ses deux frères/sœurs. Une scène de dessin animé, vraiment 😊 Patrice a juste eu le temps de l’immortaliser sous forme de vidéo. Je pense qu’elle pourrait devenir virale. Rien que cette scénette de pleine nature justifie le déplacement et le séjour. Tous un peu émus par le spectacle qui vient de nous être proposé, nous parcourons les deux km restants. L’observation de la carte me montre un espace plat en amont de Montségur près du ruisseau du Lasset. Pascal et moi partons en reconnaissance ; le lieu nous est confirmé par un couple qui a posé son van après le pont enjambant le ruisseau. A 100 m en amont nous tombons sur un bel endroit de bivouac près de l’ancienne ruine d’un moulin. Le couvert végétal au sol et dans les airs est impressionnant. Nous montons rapidement le camp avant de penser au rafraichissement. Le ruisseau qui coule à cet endroit en rapides remplit de nombreuses vasques propices au bain et à la relaxation. Le froid mordant de l’eau ne nous pose aucun problème. Ragaillardis par le bain, nous nous apprêtons à préparer le repas lorsque nous voyons débouler un camion-benne : monsieur le Maire en personne qui vient se débarrasser d’un peu de terre-déchet. Il nous apprend que ce lieu n’est pas autorisé au bivouac et qu’il nous faut plier le camp sur le champ. Il aurait fallu voir nos têtes ! J’essaie de l’attendrir un peu avec de pauvres arguments … Bon gars, il nous fait un chut de la main et nous dit qu’il ne nous a pas vu. Le bivouac est sauvé et la journée riche en émotions peut se terminer paisiblement. Pas tout à fait puisque nous décidons après le repas d’aller visiter Montségur distant d’un km environ. Le village est pittoresque à souhait, d’une grande homogénéité architecturale. On s’y sent tout de suite bien. Surtout que nous passons devant la boulangerie dans laquelle s’affaire un boulanger qui prépare sa pâte de la fournée à venir. Il ne vend pas encore de pain mais commercialise malgré tout des bières artisanales que nous boirons tranquillement sur la petite place toute proche juste devant la petite église du village. Manque de chance, le jour suivant, un mercredi, est le jour de fermeture de la boulangerie. Le pain qu’il fabrique ce soir-là est destiné aux clients gîtes ou restaus….

Entrée des gorges de Frau

Papillon

Montée vers Montségur

Jour 4 : Montségur ouest Bélésta 18,7 km – 575 m D+ – 910 D- 6h30 de déplacement

Le changement d’itinéraire nous dégage un peu de temps pour visiter le château qui surplombe de près de 300 m le village. Je change également le point de chute de la journée qui sera plus proche de Bélesta que celui prévu initialement. Il sera également au bord de l’Hers quand le précédent était plus haut dans les collines au col des Bonassous. Nous dissimulons nos sacs derrière une haie à l’amorce de la montée. J’ai une petite pensée émue pour tous les visiteurs qui montent en espadrille avec des enfants sur les bras ou les épaules 😊 : la montée est assez raide. A mi-pente nous passons devant la caisse : fermée. Heureusement car la visite est annoncée en bas à 7,50 euros par adulte. « Si la caisse n’est pas ouverte à votre passage alors c’est gratuit » me confirme l’employé à la redescente. Elle ouvre à 10h…. Quand on est au pied du château, les murailles sont impressionnantes. Très hautes et à la maçonnerie parfaite. Bon c’est une citadelle sans fioriture, seul le donjon laisse apparaitre encore une fenêtre à meneau. Ce n’est pas le refuge des derniers cathares aux alentours de 1240… Le château comme celui de Puivert fut construit après la croisade, au cours du 14ème siècle comme autant de sentinelles sur la frontière avec l’Espagne. La croisade sous couvert de lutter contre une hérésie religieuse était en fait une guerre de conquête visant à exclure les comtes de Foix et de Toulouse de leurs fiefs. Au milieu du 13ème, c’était chose faite et de nombreux nobles du nord de la France s’attribuèrent ces vastes territoires. Il reste sur les pentes nord du château les vestiges des habitations des derniers cathares, membres du clergé – parfaits/parfaites/bonshommes ou simple croyants. Leur vie était en sursis et s’acheva pour 244 d’entre eux sur le bûcher en mars 1244.

Village de Montségur vu du château
Le château

Le peg de Montségur est un merveilleux promontoire offrant des vues à 360° sur une grande partie de l’Aude. Nous voyons au SW le massif de Tabe avec ses deux sommets emblématiques , le pic de St Barthélémy et le pic de Soularal. Au NE, nous voyons au loin Bélesta… Au SE Camurac et le plateau de Sault en arrière-plan. Les photos s’accumulent dans nos smartphones. Nous parvenons au bout de deux heures à nous arracher à ces visions. Il nous reste une quinzaine de kilomètres avant le prochain bivouac. La descente va se faire par de beaux chemins en balcon ; les murailles est du château restent longtemps visibles…. Les gens de la FDRP de l’Ariège doivent certainement se consacrer aux multiples chemins de randos de la haute montagne ariégeoise car le GR que nous foulons est envahi par les fougères et la trace est à peine visible. Comme la veille, la pause méridienne est l’occasion de faire sécher nos tentes. Le cheminement se poursuit par des sentiers à peine visibles et toujours recouverts d’une végétation importante. Finalement le sentier redevient visible dans la grande descente forestière vers Fougax et Barrineuf et la vallée de l’Hers. Après s’être ravitaillés en eau, à la sortie du village, nous continuons le GRP en direction de Bélesta en longeant l’Hers à la recherche d’un lieu de bivouac. Tous les prés qui s’offrent à notre convoitise sont privés. Je demande à Pascal de faire une petite reco sur la rive droite de l’Hers. Il adore ! Il revient quelques minutes plus tard, photo à l’appui avec une bonne proposition. Nous le suivons donc dans la descente hors-piste vers la rivière que nous traversons à gué.

L’emplacement est typique de berges avec une forêt de petits saules et d’aulnes ; le sol est recouvert d’une belle végétation de sous-bois. On achète sans discuter la proposition 😊

Le bivouac

Nous prions pour que nos amis mouches, fourmis et taons soient discrets. Tout au long de la soirée nous vérifierons qu’ils le seront. Après une bonne toilette réparative et un bon dîner qui ne l’a pas moins été (y compris le bon Cuba de Patrice – merci Patrice !), nous revenons sous nos tentes en prenant soin de ne pas laisser trop de passages aux amis susnommés. La nuit s’annonçait donc bien. Las ! C’était sans compter sur les orages qui allaient éclater vers 1 heure du matin. A peine le premier terminé et son déluge calmé un deuxième éclatait à nouveau : il avait tourné dans la cuvette de Bélesta ! La météo du jour ne laissait pas deviner ce retour des intempéries. Du coup, un peu inquiet (sous la tente la pluie semble plus importante qu’elle ne l’est vraiment) je me couvre pour aller vérifier si le lit de la rivière est toujours à son niveau et que nos tentes résistent bien. Personne ne répond à mes questions mais tous sont réveillés 😊 Fausse alerte, l’eau n’a pas monté et je peux me recoucher plus serein.

Jour 5 : ouest Bélésta-Puivert 24 km – 596 m D+ – 642 D- 7h de déplacement

La belle météo de la veille – notre seule journée de soleil – n’est plus qu’un souvenir. La pluie, plutôt une bruine soutenue, va nous accompagner toute la journée. Nous regagnons la rive gauche de l’Hers et le GRP vers Bélesta en profitant de l’aménagement du gué que nous a concocté l’ami Pascal. La petite halte dans la boulangerie de Bélesta pour un petit café-viennoiseries nous fait oublier l’humidité et la fraicheur ambiante. Ces petits commerces, uniques souvent dans leur village sont bien des lieux de convivialité où les gens se retrouvent. Ils offrent généralement des services multiples – points-colis, bureau de poste, boulangerie, épicerie, maison de la presse… – qui font qu’il est encore possible de continuer à vivre dans ces petits bourgs isolés. Nous avons une bonne discussion rugbystico-cynégétique mélangés avec quelques villageois sympathiques.

Passage à gué

Mais il faut s’arracher pour finir la boucle. Comme souvent, sortir d’un village aux multiples possibles est toujours un peu difficile pour l’animateur. Cette fois-ci encore, je n’y coupe pas. Il me faudra quelques minutes pour remettre tout le groupe sur le bon chemin. A ma décharge, le tracé original du GRP qui figure encore sur la carte a été supprimé sur le terrain… On devine de proche en proche les balises effacées sur les arbres ou les poteaux EDF. Comment expliquer une telle disparition ? A cause d’une nouvelle emprise agricole et de la fermeture de chemins par des agriculteurs ? Du coup la suite du cheminement jusqu’au petit hameau du Pasquet, pause méridienne, est modifiée et nous continuons à suivre une petite route sympa. Nous déjeunons à l’abri dans une grange en train d’être réaménagée en habitation. Je garderai longtemps le lieu en mémoire car c’est là que Pascal a posé cette question métaphysique qui restera associée à ce séjour 😊  : « Est-il moral de manger un jésuite en pays Cathare ? » 😊 😊 Le gâteau en question avait été acheté le matin-même dans la bonne boulangerie de Bélesta…. Le dernier après-midi de rando ne sera pas aussi facile qu’espéré. Nous abandonnons au bout de 2 km le GRP qui n’existe plus pour continuer sur des chemins eux aussi disparus ou à l’abandon, sur près de trois kilomètres. Les chaussures et plus encore sont désormais trempées. L’herbe arrive souvent au-dessus des genoux… Finalement nous parvenons à une ferme dégueu qui clôt ces cheminement difficiles. C’est la dernière ligne droite qui redescend sur Puivert après un dernier coup de cul après La Calmette. Nous voilà redescendus dans la cuvette à Campsaure à deux kilomètres du camping que nous atteignons sous une bruine toujours généreuse.

C’est la fin de cinq belles journées de rando et de bivouacs dans ce petit pays des confins, dans une nature généreuse et aux paysages variés.

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Jeu 23/06/2022 Rando Cantal Garabit

Animateur: Georges
Nombre de participants: 17 ( 8 f et 9 h )
Distance: 21 km
Dénivelé: 550 m
Durée: 6h30
Classement Atlas: facile
Météo: Nuages et soleil le matin, orage et trombes d’eau à l’arrivée         
Kilométrage voitures: 230 km pour 2 voitures et 200 pour 2 autres soit 860 km

ITINERAIRE

Départ du pont sur le plan d’eau, D13 jusqu’au pied du viaduc, Beauregard, Signalauze, GRP de st Flour, moulin de Guelit, Barsoliere, Lachamp, Chalier, passerelle de Valadour, Chambaron, GRP st Flour, retour à Garabit.

Viaduc de Garabit

Aujourd’hui, cap sur le Cantal en direction du viaduc de Garabit. Départ à hauteur du pont sur la retenue d’eau du barrage de Granval, une petite route nous permet de monter à hauteur du viaduc et d’atteindre le plateau. Après le passage sous l’autoroute, nous trouvons le GR4 et le GRP de st Flour qui nous guident jusqu’au ruisseau de la Roche où se trouve l’ancien moulin de Guelit en partie en ruine.

Ruisseau de la Roche

Nous prenons le pique-nique au lieu dit Lachamp, direction le village de Chalier, il est perché sur un promontoire rocheux et domine la vallée de la Truyère. Le bourg a fait l’objet d’aménagements remarquables qui lui ont valu de représenter la France à la biennale de Venise en 2016, le village possède également un petit patrimoine intéressant ( croix, four à pain et un encadrement de porte qui date de 1777 ).

Encadrement de porte à Chalier
Passerelle de Chambaron

Depuis le cimetière, nous descendons au niveau de la Truyère, une passerelle suspendue nous permet de traverser la rivière ( petite appréhension pour certains !! ). L’orage gronde et premières gouttes de pluie, après le village de Chambaron, nous sortons les tenues de pluie. Nous arrivons aux voitures, une déluge d’eau s’abat sur nous, la météo avait vu juste. Merci à tous et à bientôt sur d’autres chemins.

La Truyère

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Jeu 16/06/2022 Rand Sancy Est Entre Le Vernet Sainte Marguerite et Beaune le Froid


Animateur : Jean-Michel
Nombre de participants : 11, animateur compris (4 F, 7 H)
Météo : Ensoleillé le matin, un peu couvert l’après-midi, Chaud, légère brise
Terrain : Sec
Distance : 22,5 km
Dénivelé : 570 m
Durée : 6h50 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 1 X 74 + 1 X 80 soit 154 km + 2 véhicules directement au point de départ

ITINERAIRE : Le Vernet Ste Marguerite, Cluchat, PC941, Dolmen de la Pineyre, Puy de Châteauneuf, Grottes de Châteauneuf, PC823, Pavé, Prabellet, Chautignat, Moulin de Landrode, D5, Croix de la Baume, Beaune le Froid, Pont de Frédet, Moulin de Laval, Puy d’Alou, PC 998, Solignat, Fontaine Ste Marguerite, Le Vernet Ste Marguerite

Départ du Vernet Ste Marguerite, du parking situé au-dessous du gîte. Un chemin en balcon avec vue sur le massif du Sancy nous mène au hameau de Cluchat. Puis direction St Nectaire avec un arrêt au Dolmen de la Pineyre dont il reste surtout la grosse roche de couverture. Le chemin ombragé, ce qui est appréciable en cette journée chaude, nous conduit au Puy de Châteauneuf qui domine St Nectaire puis aux Grottes Troglodytiques de Châteauneuf, creusées dans la roche volcanique avec une magnifique vue sur Murol et le Sancy.

Panorama vu des Grottes de Châteauneuf

Après une petite descente en lacets nous obliquons vers l’Est pour rejoindre Prabellet et son petit parc animalier avec élevage de kangourous et de myocastors, puis le hameau de Chautignat en laissant à droite les Grottes de Rajat, autre site troglodytique moins bien conservé. C’est l’heure du déjeuner et Claude suggère judicieusement un petit crochet au Moulin de Landrode, site bien ombragé près du moulin et d’une cascade qui permet de se rafraîchir.

Pique-nique ombragé au Moulin de Landrode

De là, nous remontons sur le plateau, vaste étendue de prairies et d’estives, où se fabrique le délicieux fromage Saint Nectaire fermier. En ce début d’après-midi à découvert, la chaleur est un peu éprouvante mais cela ne va pas durer car le ciel se voile et une petite brise nous rafraîchit. A Beaune le Froid une fontaine permet à ceux qui le souhaitent de se ravitailler en eau fraîche. La visite de la petite église gothique nous permet d’admirer deux belles statues de St Roch patron des animaux maltraités et guérisseur des pestiférés. Nous prenons maintenant la direction de l’Ouest en passant par la vallée du Frédet, dominée par de hautes orgues basaltiques, pour arriver à la Ferme de Laval et rejoindre un chemin qui mène au Puy d’Alou. Une montée d’une centaine de mètres nous conduit au sommet qui domine le plateau et offre de belles vues sur le Massif du Sancy. Des panneaux d’orientation et un curieux empilement de rochers occupent la partie sommitale.

Au sommet du Puy d’Alou

Le retour au Vernet permet à certains de découvrir la Fontaine Ste Marguerite, surmontée d’un oratoire, située à proximité d’une zone humide au pied du village. Après un bref arrêt dans l’église du Vernet, décorée de peintures murales du 20 ème siècle, la journée se termine au parking du départ. Merci à tous et à bientôt.

Fontaine Sainte-Marguerite au Vernet

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Sam 11/06/2022 Marche sportive col de la Moréno

Animateur : Thierry
Nombre de participants : 5 animateur compris (1F-4H)
Météo : grand soleil
Distance : 22,6 Km
Dénivelée : 501m
Durée : 3h00 (3h10 pauses comprises)
Moyenne : 7,53 km/h (sans les pauses)


Itinéraire :
Col de la Moréno (près de l’auberge, sous la source de l’Enfer, La Boue, PC 978, vers
Antérioux, PC 925, PC 946, GR441B, est de Nébouzat, Récoleine, chemin parallèle à
D2089 jusqu’à hauteur de Randanne, ouest puys de Montchal, de Montjuger, GR4
jusqu’à clairière vers Laschamps, Mercoeur,…, ouest puy Pelat, sud-ouest puy de
Montchar (Vasset), grand chemin d’exploitation vers D942 puis nord-ouest pour couper
D942 au PC 972, contournement puy de Barme par l’Ouest, retour col par la grande
trouée avec ligne électrique.


Sortie très, très dynamique sur un parcours roulant en empruntant de beaux chemins
d’exploitation et des sentes forestières en partie effacées. Allure rapide et régulière avec
les deux pauses syndicales de 5 minutes. Terrain et météo parfaits. Un petit groupe
permet d’obtenir ces allures un peu rapide même pour des Atlassiens. Parcours en
partie sous forêt à l’abri de la chaleur qui arrivait…

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Séjour n°12 Escapade en Luberon

du 11 juin au 17 juin 2022

Carte utilisée : 3242OT (non à jour par rapport au terrain), éditions openrunner pour quelques parties des J4 et J5 non sur la carte, topoguide : Tours dans le Luberon et les monts du Vaucluse
Animatrice : Mady
Nombre de participants : 12 animatrice comprise (7F, 5H)
Classement Atlas du séjour : facile sauf J 5 moyen.
Kilométrage pour 3 voitures : 2609 km comprenant, l’aller Clermont Fd / Rustrel, les déplacements sur place (aller retour Rustrel/Oppeddette, Rustrel/Apt, AR Apt /Saignon) et le retour Apt /Clermont-Fd. Météo : temps très chaud entre 20° les matins à 38/39° les après-midis.
Les données kilométriques et altimétriques des randonnées sont le résultat du calcul du logiciel de cartographie openrunner.
Temps de préparation et rédaction: 80h.

 

JOUR 1 samedi 11 juin
Trajet voitures : départ de Clermont Ferrand à 7h. Arrivée au Colorado provençal de Rustrel à 13h
Nommé ainsi pour sa couleur, colorado en provençal veut dire « qui est coloré », le Colorado provençal est un ancien site industriel, exploité de la fin du XVII e siècle jusqu’en 1992, pour extraire l’ocre. Il y a plusieurs millions d’années, la mer alors présente en Provence se retire en laissant derrière elle des bancs de sables enrichis d’une argile ayant pour particularité de contenir du fer, la glauconie. Les pluies abondantes et la circulation de l’eau dans le sous sol forestier provoquent l’altération de ces sables qui ont pris selon la proportion d’oxyde de fer ou autre métaux, des couleurs qui vont du gris au vert, en passant par le jaune et le rouge. Pour encore plus de contraste, des sables blancs complètent la gamme des couleurs.
L’ocre comptait 2 utilisations principales : épaissir le caoutchouc (rondelles des bocaux) et servir de pigments (utilisation toujours d’actualité), mais l’arrivée des colorants synthétiques concurrença les ocres naturelles et après un long déclin, l’exploitation s’arrêta peu à peu.
Devant la variété de couleurs et de paysages, une association se forme en 2009 afin de sauvegarder le site et démarre alors une exploitation touristique.
Après le pique-nique pris à l’abri de l’ombre des arbres car il fait plus de 30 degrés, nous partons à la découverte de ce site. J’avais prévu de faire le circuit du Belvédère qui est le plus long, mais en raison des risques d’incendie, seul le petit circuit (circuit du Sahara) est ouvert.

 

 

Dans le Sahara provençal

Durée : 40 nm, distance : 2,1 km, dénivelé : 10 m. Une promenade pour des Atlassiens ! C’est donc d’un pas de sénateurs que nous admirons ces paysages aux différentes couleurs.

 

 

Ancien canal. Vestige de l’exploitation de l’ocre

Il est encore tôt lorsque nous avons terminé. Nous reprenons les voitures pour aller au centre du village de Rustrel où se situe notre hébergement. Peu d’activité dans le village mais un bar est ouvert et sa terrasse sous les platanes est bien agréable pour un rafraîchissement avant l’installation au gîte. Après la présentation de la semaine et des parcours que nous allons effectuer, ce 1er soir commence par la dégustation en apéritif de l’incontournable et succulent pâté de Jean Louis suivie d’un copieux repas pris en extérieur dans un petit amphithéâtre, et se termine par un petit tour du village avant de regagner les chambres.

 

JOUR 2 dimanche 12 juin
Destination les gorges d’Oppedette et ses environs puis retour au gîte. Distance : 20 km. Dénivelé : 500 m. Durée : 8h.
Randonnée : Les gorges d’Oppedette, Pont du Grand Vallat, Oppedette, la Grange des Davids, Boulinette, Valsaintes, L’Abbadie, le Saut du Moine, Oppedette.
Ayant pu prendre le petit déjeuner assez tôt nous partons du gîte avant 7h45 et pourtant les voitures affichent déjà une température de 21degrés. Le parcours aller jusqu’à Oppedette nous permet de découvrir à l’horizon Viens et son château ainsi que les paysages boisés des monts du Vaucluse et le Mourre Nègre que nous gravirons dans quelques jours. A l’entrée d’Oppedette, nous nous garons tout à côté du parking du belvédère en travaux en essayant de faire en sorte que l’ombre protège les voitures toute la journée. Depuis 2009, de nombreux travaux d’aménagement et de protection ont été réalisés pour permettre la préservation et la découverte de ces magnifiques gorges de 2,5 km de long, 140 m de large et 200 m de profondeur par endroits. Cet espace naturel sensible abrite de nombreuses espèces de chauve-souris, des rapaces diurnes et nocturnes et des fleurs protégées.

 

 

Descente dans les gorges

 

 

Nous commençons immédiatement la randonnée par la descente dans le canyon en suivant un sentier accroché à la falaise. Les passages délicats sont bien sécurisés par des mains courantes et les plus à l’aise dans ce genre d’exercice aident ceux qui ont un peu d’appréhension.

 

Face à la paroi à l’aide d’une main courante

C’est la rivière Calavon qui coule au fond des gorges. Son nom signifierait « Rivière de Pierre ». Elles sont en effet en majorité et la rivière est réduite à quelques vasques. C’est le soulèvement de la montagne de Lure et du plateau de Vaucluse qui ont entraîné l’enfoncement du canyon entaillant l’épaisse série des calcaires qui constitue la grande masse des monts de Vaucluse. Arrivés au fond des gorges nous suivons vers l’aval, sur environ 300 m, le lit de la rivière.

 

 

Le fond des gorges

Le lieu avec ses grottes creusées par les eaux, ses gros rochers rappelle beaucoup les canyons de la Sierra de Guara où Atlas a effectué de nombreux séjours canyoning. Un sentier bordé d’arbres, de petits gués, encore quelques passages câblés nous amènent jusqu’au Trou des Condamines. Là s’arrête le cheminement dans le fond du canyon et il faut remonter rive droite par une pente assez raide mais bien à l’abri des arbres et donc du soleil et où encore de nombreuses mains courantes aident à se hisser.
Dernier passage sympathique, l’Aven de l’Échelle (sorte de grotte tunnel équipée comme son nom l’indique d’une échelle) qui permet de ressortir sur une longue corniche aérienne qui offre de belles vues sur le canyon et le village.

 

 

Aven de l’échelle

Entre taillis de chênes, buis, genévriers, un chemin confortable serpente en balcon et seuls quelques passages pierreux nécessitent un peu d’attention. De belles trouées dans la végétation permettent de profiter d’une vue plongeante sur les gorges.

 

 

Vue générale des gorges

Nous descendons progressivement vers le pont de la Blaque qui permet de traverser le Calavon. Nous nous retrouvons ainsi à nouveau rive gauche et remontons toujours grâce à de petits chemins bien ombragés vers le parking du belvédère. Un dernier regard aux gorges avant de poursuivre vers le village d’Oppedette. Un ravitaillement en eau au cimetière pour certains, à la fontaine du village pour d’autres et nous continuons sur les GR 4-GR6 qui après une petite partie sur chemins, suivent malheureusement la D201 que nous quittons ensuite pour une petite route qui remonte vers la Grange des Davids. Là nous retrouvons des chemins et même s’ils sont en partie très ensoleillés c’est tout de même plus agréable pour les pieds ! Et puis sous la chaleur, nous profitons des effluves du thym qui les bordent. Après la pause pique-nique à l’ombre d’un bosquet nous retrouvons les GR. Le parcours vallonné jusqu’à Boulinette et l’ancienne abbaye de Valsaintes alterne entre ombre et soleil et se poursuit agréablement jusqu’à la D201. Après la traversée de celle-ci, nous continuons à nouveau sur du macadam (D451) en direction de Valsaintes. A hauteur du camping, Régine victime d’un dérangement intestinal depuis le matin décide de nous attendre là en compagnie d’Elisabeth un peu fatiguée par le passage du matin dans les gorges. Promis nous repasserons les prendre sur le chemin du retour ! Sous une belle allée de platanes, le reste du groupe repart sur un chemin en direction du Saut du Moine, lieu caractéristique sur le Calavon.

 

Le saut du moine

La légende raconte que pour échapper à la terreur de la fin du XIV°siècle, un moine de l’abbaye de Valsaintes aurait sauté à cheval d’un des rochers qui surplombent le Calavon. De nos jours, quelques vasques plus ou moins remplies d’eau selon la saison, de grandes dalles de pierre, en font un lieu de pique-nique et de baignade pour les gens de la région. En ce dimanche, quelques personnes essaient d’y trouver un peu de fraîcheur. Une petite pause boisson et nous repartons toujours sur un chemin jusqu’à retrouver à nouveau la D201 qu’il nous faudra suivre jusqu’à l’entrée d’Opeddette. Dans le village, nous prenons d’assaut la fontaine pour une grande séance de rafraîchissement. Certains iront même jusqu’à tremper la tête dans le bassin. Un dernier effort pour sortir du village et remonter aux voitures. Il est temps d’aller récupérer nos deux camarades. A 17h c’est fait et nous prenons la direction de Simiane-la-Rotonde petite cité médiévale située sur un piton rocheux. Compte tenu de l’heure nous ne pourrons pas visiter le château et sa magnifique rotonde mais nous parcourons les rues étroites et escarpées, découvrons belles façades, portes sculptées, fenêtres ouvragées et un magnifique panorama sur la plaine et les champs de lavande qui commencent à bleuir.
Au gîte une bonne douche, remet tout le monde en forme pour un excellent repas pris à nouveau dans l’amphithéâtre. Puis il est temps de préparer les sacs pour l’itinérance de 4 jours. Avec la chaleur annoncée, vêtements chauds et de pluie resteront dans les voitures.

 

JOUR 3 lundi 13 juin
Départ de Rustrel pour une itinérance de 4 jours.
1ere étape Rustrel/Cereste. Distance : 19 km. Dénivelé positif : 470 m. Dénivelé négatif : 500 m. Durée : 7h.
Parcours : Rustrel, La Croix de Christol, St Amas, St Laurent, Viens, l’Homme Mort, l’Arconade, D 33, Céreste.
Si nous voulons déjeuner tôt et partir avec encore un peu de fraîcheur, il nous faut aller chercher le pain et les viennoiseries à la boulangerie. Pas de problème, Jean Marc et Daniel se sont portés volontaires. Ainsi nous pouvons déjeuner dès 7h et prendre le départ à 8h.
Hier suite à échange avec le gérant du gîte, j’ai décidé de modifier le parcours, celui initialement prévu étant très ensoleillé. Sur ses conseils, je vais suivre le GRP plus ombragé ce qui nous fera au début longer le Colorado Provençal et ainsi découvrir une partie complémentaire à celle que nous avons vue samedi. Je ne regrette pas la modification car en effet le parcours se révèle très agréable dès que nous rejoignons le GRP. Après avoir traversé la Doa petit ruisseau affluent du Calavon, nous nous retrouvons à couvert dans une forêt de chênes et de pins bordée par les ocres au fur et à mesure que le chemin s’élève et nous amène sur le plateau. Les cultures remplacent la forêt. Des céréales mais surtout des champs de lavande en début de floraison ; dommage, la couleur bleue n’est pas aussi vive qu’on le souhaiterait pour les photos.

 

 

Champ de lavande

Le ciel légèrement couvert, un peu d’air nous permettent de bénéficier d’une relative fraîcheur et ce n’est qu’en approchant de Viens (village que nous avons traversé hier en voitures) que nous retrouvons le grand ciel bleu et à nouveau la chaleur. Une visite à l’épicerie encore ouverte pour acheter des bouteilles d’eau bien fraîches, le déplacement de 2 bancs du soleil à l’ombre sur la place où trône le monument aux morts et la pause pique nique peut avoir lieu. Elle sera complétée par certains par un café pris au restaurant le plus proche avant de repartir. A la sortie du village, on retrouve un étroit chemin en corniche qui serpente au milieu des buis et des chênes tantôt ombragé, tantôt très ensoleillé, et dans ce cas, des bouffées de chaleur remontent des pierres qui le pavent par endroits. Dans les trouées, on aperçoit dans la vallée, le jaune des céréales et de l’herbe sèche, le bleu de quelques champs de lavande.

 

Progressivement nous descendons en altitude et arrivons au niveau de la D33 qu’il nous faut suivre sur 1,500 km. Faite à bonne allure, cette partie de route en plein soleil paraît finalement assez courte. Ensuite, une ancienne voie ferrée ombragée, doit nous amener jusqu’à l’entrée de Céreste avec le passage par un tunnel mais nous arrivons à l’entrée du village sans l’avoir emprunté. Des promeneurs nous confirment qu’il existe bien mais nous n’avons pas vu de bifurcation. Pourquoi, problème de signalisation, de chaleur, de facilité dans le cheminement ? Nous ne répondrons pas à cette question, personne n’ayant envie de faire demi- tour. Il est encore tôt et nous nous installons à la terrasse d’un bar à l’ombre des platanes en attendant l’heure d’appeler la responsable du gîte. Nous y rencontrons un randonneur solitaire qui lui aussi attend que l’hébergement soit ouvert. Peu avant, accompagnée des féminines du groupe, je vais faire les courses pour le petit déjeuner et une partie du pique-nique du lendemain car la restauration n’est pas organisée par le gîte. Pour le repas du soir, c’est le restaurant l’Aiguebelle tout proche qui nous accueille. Dans le menu proposé, chacun peut choisir ce qui lui convient. Encore un bon repas avant une nuit réparatrice

!

JOUR 4 mardi 14 juin. Distance : 20 km. Dénivelé positif : 550 m. Dénivelé négatif : 400 m. Durée : 7h.
Parcours : Céreste, le prieuré de Carluc, ravin d’Aiguebelle, Montjustin, Luzerne, ravin du Gancet, Carbonnel, Vitrolles-en-Luberon.

Après le petit déjeuner, préparé en commun et pour lequel Jean Marc et Daniel ont encore été sollicités pour aller chercher le pain frais et les viennoiseries, direction la boulangerie pour acheter pizzas, sandwichs ou fougasses pour compléter le pique-nique du jour. Ensuite c’est le vrai départ avec pour 1er objectif situé au nord est du bourg, le prieuré de Carluc. A la sortie du bourg, nous passons sur le pont de la Baou (colline, falaise, escarpement, en provençal), classé monument historique romain en 1862, alors qu’il est en réalité roman car construit en 1740. Il permet de franchir l’Encrême affluent du Calavon. Jusqu’au prieuré nous suivons une petite route qui monte légèrement. Il est tôt mais il commence à faire chaud. Aussi quel plaisir d’arriver au Prieuré lieu isolé et silencieux dans un écrin de verdure. Nous prenons le temps de découvrir le site aux ruines lourdes d’histoire.

 

 

Eglise sur le site de l’abbaye de Carluc

La proximité de l’ancienne Via Domitia en fit une étape au Moyen-Âge pour les pèlerins sur la route entre l’Espagne et l’Italie. Mais c’était un lieu de culte sans doute plus que séculaire à l’époque médiévale puisque le prieuré jouxte une petite falaise, creusée de galeries, d’habitats rupestres et de tombes.

 

A droite et à gauche de la photo tombes sur le site de l’abbaye

Après la visite, nous reprenons la direction sud. Pour éviter une partie du macadam faite à l’aller, je propose d’emprunter un chemin présent sur la carte mais non balisé informant toutefois que je n’ai pas vu son débouché à l’aller. Peut être une petite partie de hors piste à prévoir ! En effet, au bout de quelques mètres la sente disparaît mais la végétation peu importante reste facilement franchissable jusqu’à l’arrivée sur la route. Le GRP « Autour du Luberon et des Monts du Vaucluse » que nous allons suivre est juste un peu plus bas. Arrivés au niveau de la rivière Aiguebelle, 2 possibilités pour rejoindre Montjustin, le chemin par la vallée ou celui des crêtes. C’est ce dernier que nous empruntons et la progression s’effectue vers le village avec des montées plus ou moins raides. Depuis le plateau on a une vue plongeante sur la vallée de l’Aiguebelle et les belles propriétés agricoles. A Montjustin, charmant hameau, une habitante en promenade nous indique où se situe la fontaine. Elle est bien sûr à l’autre entrée du village. Quelques courageux ou les plus inquiets sur leur réserve en eau pour la journée, n’hésitent pas et font l’effort d’y aller, les autres patientant à l’ombre d’un arbre. Après cet intermède, le groupe se reforme, descend à nouveau sur la rivière Aiguebelle puis attaque une nouvelle montée. Nous longeons un enclos où au moins 2 patous montent la garde. Que protègent ils ? Je pensais qu’il s’agissait de moutons mais d’après certains il semblerait que ce soit des chevaux. En haut de la côte un carrefour de chemins à 627m d’altitude, dénommé Luzerne, dernier point haut de la journée. Trois voitures appartenant au parc du Luberon et à l’office des forêts y sont garées. L’endroit est plat, l’ombre suffisante, il y a un peu d’air, ce sera le lieu du pique-nique. Peu après conducteurs et passagers des voitures reprennent possession de leurs véhicules. Avant de partir, l’un d’entre eux nous recommande de ne pas fumer ! Nous le rassurons ce n’est pas dans la pratique du groupe. La pause terminée nous nous engageons sur un très petit chemin qui serpente dans une forêt assez touffue dans le ravin du Gancet. Contraste avec le paysage précédent, sensation d’humidité, beaucoup de lichens sur les arbres. Des nuées de papillons volent devant nous et vont même jusqu’à nous percuter. Brusquement le GR fait un coude, descend par un passage rocheux dans ce qui semble être le lit à sec d’un ruisseau. Quelques mètres encore à couvert des arbres puis nous débouchons sur une large piste au sol blanc. A partir de là, il faudra marcher au soleil et faire plusieurs pauses boisson sous les arbres en bord de piste car c’est avec ce type de terrain accompagnés par le chant des cigales que nous descendons vers Vitrolles blotti sous un gros rocher le Castellas. Le village n’est pas grand et nous trouvons rapidement le gîte. Comme tous les jours sous ces fortes chaleurs, la première préoccupation à l’arrivée est de se désaltérer puis de découvrir notre lieu d’hébergement. Un peu de déception car le dortoir de 8 personnes est très étroit et la gérante refuse que l’on se répartissent dans le second dortoir alors que seulement 3 personnes dont 2 d’Atlas l’occupent. Tant pis, on s’adapte et des situations cocasses dues à l’étroitesse des lieux seront l’occasion de rigolades. Après le repas, nous partons faire le tour de village invités par une des petites filles de la gérante.

Notre petit guide de 8 ans remplit son rôle avec beaucoup de sérieux tout en surveillant son petit frère de 3 ans qui lui aussi fait partie de la visite et nous apprenons ainsi que le lavoir ne sert plus car les machines à laver le linge ont été inventées. Une pause devant la façade du Château du Pré où de temps en temps les gens du village sont invités à des apéritifs avant de nous diriger vers l’école, aujourd’hui lieu privé, dont le dernier élève est maintenant un vieux monsieur d’au moins 60 ans… Information non donnée et peut être non connue de notre guide : cette école aux quatre « indiscrets » (cabinets) a servi de cadre aux films La gloire de mon père et Le château de ma mère. Nous découvrons aussi quelques maisons aux façades colorées par les ocres du Luberon ornées de belles loggias et balcons.

De l’église St Etienne, fermée, nous ne pourrons qu’admirer l’extérieur dont son clocheton-mur à deux baies.

 

JOUR 5 mercredi 15 juin. Distance : 26 km. Dénivelé positif : 870 m. Dénivelé négatif : 1150 m. Durée : 9h.
Parcours : Vitrolles-en-Luberon, les Mines, les Roumis, Aire des Mascas, le Pas de Marseille, le Mourre Nègre, l’Amourralhadou, le Colombier, Saignon, Apt.
Après une bonne nuit malgré la chaleur et le manque d’espace, nous sommes prêts pour la plus grosse journée du séjour et la montée vers le point culminant du Luberon, le Mourre Nègre. Ce nom vient du provençal qui signifie « museau noir », le museau désignant un sommet de forme arrondie. Nous partons sous un ciel bien dégagé. La montée vers les crêtes qui précèdent le Mourre Nègre s’effectue d’abord en sous bois puis avec une portion plus ensoleillée entre les Roumis et l’Aire des Mascas. Mais progressivement le ciel se voile, et un léger vent du nord évite une chaleur trop élevée. Il n’empêche que de nombreux arrêts sont malgré tout nécessaires pour reposer les organismes et s’hydrater. Depuis les crêtes à la pelouse parsemée de sauge en fleur et de touffes de lavande, une vue panoramique s’offre à nos regards.

 

Arrivée sur les crêtes

 

Pelouse fleurie sur les crêtes

Au nord, un sommet plus haut que les autres et chauve de toute végétation, attire le regard : c’est le Mont Ventoux. De creux en bosses, et de bosses en creux, on progresse et on commence à apercevoir la tour hertzienne qui se trouve au sommet du Mourre Nègre.

 

Une pause avec le Mourre Negre dans le lointain

Il semble tout proche mais il faudra encore plusieurs descentes et montées avant d‘arriver à son pied et enfin à son sommet à 12h15.

 

Quelques photos de groupe et on redescend de quelques mètres pour trouver un endroit de pique-nique loin de l’antenne.
Ensuite par un sentier nous retrouvons une piste plus large et le GRP. Jusqu’au carrefour de l’Amourralhadou le cheminement s’effectue en courbe de niveau puis sur une pente courte mais raide pour passer de 953 m à 990 m. A partir de ce point, on perd régulièrement en altitude. Le chemin d’abord facile, se révèle un peu plus technique sur une partie de pierrier en plein soleil. Attentive à ce que chacun descende en toute sécurité, j’en oublie de faire des photos. Dommage ! Une pause réhydratation car le soleil revenu tape fort et la descente se poursuit en serpentant dans le bois. On traverse le vallon de Pétarelle et remontons sur le Colombier carrefour proche du hameau de Regain que l’on entrevoit à travers les arbres et où malheureusement le gîte d’étape n’existe plus. Il faut donc continuer jusqu’à Apt. A l’entrée de Saignon, la fontaine approvisionnée par une source est prise d’assaut. Tout le monde a besoin d’eau fraîche pour remplir les gourdes presque vides ou pour remplacer l’eau devenue tiède. Nous découvrons un peu du village en le traversant et passons notamment devant l’église romane Notre-Dame-de-Pitié ou Sainte-Marie-de-Saignon à l’imposante façade. Au Moyen-Âge, l’église était un lieu de pèlerinage pour tous ceux qui empruntaient la Via Domitia vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Mais ce village mérite une visite plus approfondie. Je propose donc de revenir le lendemain lorsque nous aurons récupéré les voitures. A la sortie de Saignon c’est le GR 653D, qui va nous amener à l’entrée d’Apt par un charmant petit sentier. Il est 17h30 lorsque nous retrouvons la vie citadine et ses bruits. Sur une place bien ombragée, un bar a installé sa terrasse ; quoi de mieux pour y déguster le pot du séjour en récompense de cette longue journée. Les pieds meurtris pour certains, la fatigue bien présente pour beaucoup, c’est en bus gratuit que nous terminons le trajet jusqu’à notre hébergement qui se situe à l’opposé, à l’extrémité ouest de la ville. La conductrice devrait se souvenir longtemps de cette bande très bruyante qu’elle a gentiment attendue pour le dernier départ. Ce soir nous dormons à l’hôtel car l’hébergement initialement réservé a ensuite été réquisitionné par la mairie pour des réfugiés ukrainiens. C’est dans une ambiance confortable et chaleureuse que nous sommes accueillis. L’installation dans les chambres puis le repas pris sur la terrasse d’où nous apercevons Saignon perché sur son rocher, termine de façon très agréable cette journée.


JOUR 6 jeudi 16 juin.
Distance : 14 km. Dénivelé positif : 375 m. Dénivelé négatif : 200 m. Durée : 4h.
Parcours : Apt, le Fangas, Tourville, les Blaces, les Eyssablières, Rustrel.
Bien connue pour ses faïences et ses fruits confits, Apt située sur l’ancienne voie Domitienne, est arrosée par 5 rivières : le Calavon, la Dôa, la Riaille, la Marguerite, le Rimayon. Son centre-ville, groupé autour de la cathédrale Sainte-Anne, occupait jadis une île.
Pour ce denier jour, point besoin de charger les sacs car ce soir nous revenons dormir au même endroit. Une fois le petit déjeuner pris à nouveau sur la terrasse, la récupération des pique-niques effectués (merci à la propriétaire de l’hôtel qui s’est chargée au pied levé de les préparer), nous rejoignons la voie Domitienne devenue voie verte. Nous traversons ainsi tout Apt, en étant loin de la circulation. Le dôme de la cathédrale surmonté de la statue en bronze doré de sainte Anne semble à portée de mains. La sortie de la ville jusqu’à Le Fangas est un peu longue à mon goût et nous ne retrouvons les chemins qu’après avoir dépassé Tourville. Arrêtés à un carrefour, un habitant nous indique que nous sommes sur un terrain privé ! La discussion s’engage et informé de notre parcours, il nous dit que notre fin de parcours sera plus difficile que le Mourre Nègre. Plein d’humour ce monsieur ! Le parcours se poursuit sur le GRP « Autour du Luberon et des Monts du Vaucluse », en montée douce dans les bois jusqu’à un point côté à 894m. A travers les trouées dans les arbres on aperçoit sur le versant opposé notre point d’arrivée, le village de Rustrel. On descend en longeant le Colorado provençal et profitons au maximum des couleurs et des formes dessinées par la nature.

 

 

Cheminées en longeant le Colorado

                                                                      Chapelle Sainte Radegonde

Après la D22, finie l’ombre des arbres, nous voici dans les vignes que nous traversons pour retrouver une dernière portion de route qui remonte sur Rustrel. La boucle est bouclée ! Après le pique-nique pris sous les platanes et les voitures récupérées, nous repartons en direction d’Apt en prenant le chemin des écoliers. Un petit détour par la chapelle Ste Radegonde où nous serions passés si j’avais fait le choix de revenir à Rustrel par un parcours plus long.

Bien qu’un peu tourmentés, les chemins acceptent le passage des voitures ! Nous ne sommes pas loin de Gargas et pourrions aller visiter le dernier site d’extraction des ocres, mais nous avons aussi prévu de retourner à Saignon. On ne peut pas tout faire. Un passage à l’hôtel pour une douche et nous voilà repartis pour ce beau village perché. Nous déambulons dans les petites rues et places fleuries et passons par la porte des remparts et la rue de l’horloge pour aller au rocher de Bellevue.

Le rocher de Bellevue

 

 

Cette forteresse naturelle a servi d’appui à 3 châteaux-forteresses appelés château du Rocher, château Méjean ou Tortamolles et château Crugières, dont on aperçoit les ruines, notamment les remparts et les chemins de ronde. Depuis la table d’orientation on domine la vallée d’Apt et on peut apercevoir le Mont Ventoux, la montagne de Lure ainsi que les Alpes. L’abbaye Saint Eusèbe lieu privé ne se visitant pas, nous redescendons vers le centre du village et la place de la fontaine, ombragée et fleurie pour un dernier rafraîchissement. 

 

Place de la fontaine à Saignon


JOUR 7 vendredi 17 juin.
Retour Apt / Clermont-Fd.
A 8h30 tout le monde est prêt pour le départ. La maison des fruits confits étant située sur notre route à la sortie d’Apt, l’arrêt est inévitable. Après la dégustation et l’achat de différentes spécialités nous prenons définitivement la route du retour et arrivons à 17h à Clermont.

Terrain (en dehors des gorges) : de larges pistes caillouteuses, des chemins plus étroits dans les forêts, quelques pierriers, des portions de petites routes.
Végétation : chênes verts, chênes pubescents, érables de Montpellier et autres, pins, buis, lavande, sauge des prés, valériane des jardins, cupidone bleue, trèfle bitumeux, genêt d’Espagne.
Hébergements : une mention particulière pour le Luberon hôtel à Apt, très confortable et au personnel très attentionné. Hébergements corrects pour les gîtes de Rustrel et Céreste. Gîte de Vitrolles-en-Luberon plus spartiate.
Restauration : repas du soir copieux et de très bonne qualité. Petits déjeuners très complets. Avec la chaleur des salades auraient été appréciées aux pique-niques.
Groupe : bonne condition physique de tous les participants. Très bonne ambiance.
Incidents : néant
Photos : de Jean Marc, Pierre et Mady

 

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Séjour 11 Le grand pic Saint Loup en VTT

Du samedi 11 au mardi 14 juin 2022
Secteur géographique : Région Occitanie gorges de l’Hérault
Cartes utilisées : IGN Top 25 2642 ET et 2742 ET
Animateur : Michel D.
Nombre de participants : (11 = 4F – 7H)

Classement Atlas : Difficile 1 journée – Moyenne 2 journées – Facile 1 journée
Matériel Atlas : remorque routière + sangles + 2 tentes utilisées
kilométrage pour 3 voitures A/R : ~680 km x 3 = 2040 km
Météo : Beau temps et super chaud 35/37 degrés les après-midi
Terrain : très sec sur pistes , sentes herbeuses et très petite route d’accès communale
Hébergement : 3 nuits en camping sur les bords de l’Hérault
Les données kilométriques et altimétriques des journées sont résultat de montres et GPS Garmin

PARCOURS :

Jour 1 samedi 11 Juin :
Enregistrement : 6h30 roulage : 3h45 distance : 45 km vitesse : 12km/h D 850m
Classement de la sortie : Moyenne

JOUR 2 dimanche 12 Juin :
Enregistrement : 7h55 roulage : 4h25 distance : 56 km vitesse : 12km/h D1180m
Classement de la sortie : Difficile

JOUR 3 lundi 13 Juin :
Enregistrement : 6h30 roulage : 3h30 distance : 49 km vitesse : 13,6km/h D 860m
Classement de la sortie : Moyenne

JOUR 4 mardi 14 juin :
Ce jour sortie + retour sur Clermont Fd
Enregistrement : 5h roulage : 3h distance: 41 km vitesse : 14,4km/h D 540mClassement de la sortie : Facile

Le groupe en pleine concertation

Récit et itinéraire :

Jour 1 : Samedi parking à Viols-le-Fort gîte des Roussières- GR tour pic st loup-bergerie de Cazarils- st Martin de Londres- visite du village- mas de Londres pause visite – sentes très caillouteuses jusqu’à Cazevieille – pause de midi au pied du pic st Loup – D113 jusqu’à st Jean de Cuculles- visite de ce beau village médiéval très pittoresque avec son église romane fortifiée du 10eme siècle classée qui semble veiller sur son vignoble réputé classé AOP. Village d’un caractère très pittoresque avec ses ruelles médiévales et ses belles bâtisses de pierre – GR pic st Loup jusqu’à les Matelles chef lieu de canton fortifié, la construction des remparts remonte à 1425 – une fête médiévale y est organisée chaque 1er weekend de mai – GR pic st Loup par des pistes forestières et incendies jusqu’à Murles, encore un magnifique village rural et très fleuri – GR pic st Loup -et à cause de la très grosse chaleur 36° je décide au mas de Caravette de réduire les quelques difficultés du GR en prenant la D127 plus roulante. Bien vu car Alain et Claude vers l’arrivée à Viols le Fort ont eu un coup de chaleur, pause à l’ombre 15/20mn pour reprendre les esprits – passage à Viols le Fort, autre village médiéval construit pour abriter les habitants des guerres de cent ans, à l’intérieur rues médiévales et départ de nombreuses drailles qui mène sur cette ancienne terre de transhumance – retour aux voitures, chargement des vélos et nous reprenons la route pour aller à notre camping, base du séjour au bord de la rivière Hérault.

Jour 2 : Dimanche Déplacement de 15 mn du camping à Causse de la Selle, parking de notre 2eme sortie VTT – descente sur la rivière Hérault par D4 haut lieu des cyclotouristes du coin- puis visite obligatoire de st Guilhem le Désert et pause café pour certains – arrivée de bon matin 8h30 à la fraîche et peu de monde dans les ruelles que nous traversons en VTT- passage vers la maison Loriny , la tour des prisons, sur la place l’imposant platane âgé de plus de 160 ans, quel plaisir pour tous surtout pour Didier qui n’était jamais passé sur ces lieux- visite de l’église et vue sur l ‘abbaye romane de Gellone – il faut repartir sur nos VTT pour d’autre découvertes – traversée du pont du diable haut de 63m, majestueux, du haut de son arche une vue superbe sur les gorges aux parois abruptes et eau limpide – nous reprenons le GR pic st Loup – passage à St Jean de Fos avant la longue montée par la piste de la GTMC et GT34 VTT 12km avec passage du col de la Croix de Fer 580m – puis toujours GR jusqu’au col de les Lavagnes à 600m d’altitude où Alain à refait un coup de chaleur – descente par D122 petite route magnifique en balcon sur la vallée qui nous mène à Pégairolles de Buèges, petit village fièrement campé sur un piton rocheux au creux de la magnifique vallée de la Buèges. Village médiéval groupé autour de son château – nous descendons encore la vallée pour découvrir la source résurgente de la Buèges. La Buèges petit affluant de l’Hérault de 13 km , elle prend sa source au Méjanel au niveau d’une belle vasque d’eau limpide sous un couvert végétal ou règne la fraîcheur, lieu magnifique. Le jour de notre passage nous sommes accueillis par des milliers de papillons blancs, un spectacle époustouflant de la nature – après cette pause nous repartons pour St Jean de Buèges en longeant la rivière ou il y a beaucoup de baignades dominicales – St Jean de Buèges village médiéval cerné de montagnes dont la célèbre Séranne et blotti contre l’imposant Roc de Tracastel (site d’escalade très prisé) cette commune est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2011- petite pause sur la placette ombragée par des platanes centenaires à la terrasse du petit bar du village – puis remontée de 5 km sur route avec un fort pourcentage – arrivée groupée au parking pour un retour au camping et baignades dans l’Hérault.

Jour 3 : lundi même départ au parking de Causse de la Selle – D122 en descente jusqu’à l’Hérault et le moulin de Bernard – passage à la centrale hydroélectrique avec une très belle chute d’eau – remontée sur la route car le GR est impraticable en VTT – passage à St Martin de Londres – le bassin de Londres aujourd’hui asséché vient du celtique qui désigne un terrain marécageux – lieu d’une ancienne Londrerie où était lavée la laine de mouton autrefois et carrefour très important ou convergeaient les Drailles, chemins à brebis bordés de murets de pierres sèches – très belle église romane construite en trèfle surmontée d’une coupole – nous reprenons nos VTT, traversons un plateau ou règne la vigne et par des pistes et sentes nous arrivons à Notre Dame de Londres, village fortifié avec de petites ruelles à l’intérieur des remparts, l’église romane curieuse avec deux nefs du12eme siècle – puis en selle vers la Jasse de Pouzancre – Logis du Bois – traversé de la D986 et direction vers une énorme carrière au Pioch Camp – petite route interdite aux véhicules pour descendre au pont médiéval de St Etienne d’Issac (1,80m de large) – remontée par le travers de Moustache jusqu’à la Croix du Pére Aubert- de là nous observons sur le versent sud de la Séranne un monastère encore occupé. Notre Dame de Suc – puis direction St André de Buéges commune à l’habitat dispersé sur 14 hameaux ou mas dont certains remontent à l’époque romaine – le Roc Blanc 942m point culminant du massif de la Séranne est juste au dessus – mas de la Luzières,_ Vareilles et pause pour le repas de midi au pont passerelle médiéval de Vareilles mais là, la Buèges a disparu, plus d’eau à sec…..nous reprenons notre périple sur le GR pic st Loup qui domine la Buèges – nous retrouvons l’eau à environ 2 km avant St Jean de Buèges – tout le groupe est ébloui par la limpidité de l’eau et le couvert végétal… c’est paradisiaque- Pascal le creusois se jette à l’eau tout habillé dans cette merveille , j’en fais de même car la chaleur est toujours là 34° , Claude, Patrice et Pascal T. font de même – j’invite le groupe à nous rejoindre mais refus ils préfèrent s’avancer vers le village pour se désaltérer – quand nous arrivons au village après notre bain inoubliable le bar est fermé , le groupe nous attend à l’ombre et nous partons refaire la grosse côte de la veille pour arriver au parking de Causse de la Selle. Retour au camping et baignade pour tous dans l’Hérault puis apéro au bar avant le repas et repos.

Baignade dans la Buèges

Jour 4 : mardi dernière sortie VTT et retour sur Clermont.Fd
Démontage du camp et route en voiture jusqu’à Notre Dame de Londres, parking au stade haut lieu du jeux régional du « TAMBOURIN » les équipes féminine et masculine ont un palmarès conséquent, en 2013 l’équipe féminine est championne d’Europe.
Départ de notre sortie par une petite route jusqu’au col sous le Pic St Loup sur la D1 puis descente et piste forestière sous la montagne d’Hortus ( site d’escalade) – Rocher du Pas de loup- Roc des Mutes – Rocher du Causse 408m- le Roc de Lafous sur le GR pic st Loup- mare d’Espinasse – traversée de la D 17E6 – Puech Auroux – mas de Baume – GR pic st Loup- jusqu’à Férrières les Verreries- le nom du village témoigne du moyen âge, Férrières, site ou l’on extrait le fer et Verrière se réfère aux verreries de 1910- reprise après la pause de midi du GR pic st Loup sur des sentes dans les garrigues et vignes jusqu’au retour à Notre Dame de Londres-
Chargement des vélos pour le retour sur Clermont Fd et pause sous les tilleuls où les cigales font leur mue de larves sorties de terre à l’extraction de la carapace pour déployer leurs ailes, et sécher au soleil avant de s’envoler pour 2 mois.

Sur le retour par A75 une pause au village du Caylar pour contempler l’orme sculpté sur la place du village (certains ne connaissaient pas cette œuvre monumentale de sculpture).Nous traversons la rue pour un café au bar et retour à Clermont vers 19h

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Jeu 09/06/2022 Rando Combrailles – Mérinchal

Animateur : Yves
Nombre de participants :  8 animateur compris ( 3 F, 5 H)
Météo : Couvert avec des éclaircies
Distance : 21 Km 
Dénivelé :  450 Mètres
Durée : 7H pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto :   166 km pour 1véhicule et 134 pour 1 autre soit : 300 km
Temps de préparation :  2 h

ITINERAIRE : Mérinchal, La Peyrouze, Source du Cher, La Roche, Villelume, Chard, Les Bariauds, Les Vergnes, Roussines, Les Monts, Fontavide, Le Pouyal, Etang du Mondayraud, Mérinchal.


Randonnée en hommage à notre ami Bernard au départ de Mérinchal, commune de la Creuse à la porte des Combrailles. Recueillement collégial au cimetière avant d’engager la journée.
La source du Cher étant sur la commune, la première partie du parcours se fera le long de cet affluent de la Loire. Petit arrêt à la source où un panneau nous indique le chemin parcouru jusqu’à Villandry. La source est composée de minces filets d’eau, qui se rejoignent pour passer sous la route en formant un infime ruisseau qui descend en cascade dans les prairies voisines jusqu’à Chard.

Source du Cher


Après La Roche, nous franchissons pour une première fois l’ancienne voie ferrée désaffectée, Ussel – Montluçon, qui bien défrichée ferait une jolie voie verte. Celle-ci suit le Cher et notre chemin s’en approche et s’en éloigne constamment pour la traverser une deuxième fois à Colombe.
De là, nous nous rapprochons du Cher que nous enjambons à l’entrée et à la sortie de Chard. Au passage nous apercevons le château construit en 1450 blotti au milieu d’une végétation luxuriante.

Le Cher à l’entrée de CHARD
Le Cher à la sortie de Chard avec son château


Sur notre gauche toujours le Cher, nonchalant et paisible mais déjà bien marqué, il se promène dans les prairies à l’herbe haute où un troupeau de charolaises se régale. 
Passage à nouveau sous la voie ferrée que nous suivons cette fois. Arrive le lieu-dit Les Mouqueix où nous l’abandonnons ainsi que le Cher, nous aurions volontiers continué cette vallée, dans ce cadre tranquille et reposant, mais notre itinéraire se dirige vers l’est.
Direction Les Vergnes et son Château du début du 20°S qui est difficile à approcher car le propriétaire a privatisé le chemin. Le retour se fait en empruntant tour à tour petites routes, chemins, sentes, voire des portions hors-piste en bordure de cultures ou en prairies fauchées, contraint encore une fois, suite au manque d’entretien ou à l’inexistence des chemins figurants sur la carte.
​De nombreux étangs petits et grands jalonnent notre trajet, mais déception à la vue du plus grand 52 ha, l’étang de Mondayraud, un des plus beaux des Combrailles transformé en désert. La berge fuit et depuis plusieurs mois il s’est vidé. Une mini catastrophe écologique s’est abattue sur cet étang qui représente un endroit symbolique. on peut seulement espérer que les travaux interviendront prochainement. La nature à plus que jamais besoin d’être protégée.
Tout au long du trajet, nous avons pu constater les stigmates de la grêle de la semaine dernière sur les toitures des granges et maisons environnantes.

Toit d’une grange percé par la grêle


​Retour aux voitures, la journée se termine comme commencée, temps couvert ponctué par de brèves éclaircies, mais une température idéale pour randonner.

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Dim 05/06/2022 Rando Livradois Vertaizon

Animateur : Sébastien
Nombre de participants : 6 animateur compris (4F, 2H)
Météo : Ensoleillé, venteux l’après-midi, températures douces à chaudes
Distance : 25 km   
Dénivelé :  800 m
Durée :8 H 00 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 40 x 2, soit 80 km


ITINERAIRE : Vertaizon, Fontaine de Paulhat, Bouzel, Puy de Courcourt, Moissat-Haut, Espirat, Petit Turluron, Tinlhat, Vertaizon
 
Le Puy de Courcourt est notre premier objectif de la journée. Relativement isolé des autres puys du secteur, il offre un très beau panorama, de la chaîne des Dômes à Pierre-sur-Haute. L’origine de sa haute tour reste assez obscure : elle aurait pu servir tout aussi bien de moulin à vent que de tour de guet. Les premières chaleurs matinales nous accompagnent jusqu’au bourg médiéval fortifié d’Espirat. Son enceinte a été construite pendant la Guerre de 100 ans et l’habitat s’y est alors concentré dans un espace assez restreint. Un certain nombre de ces constructions du centre bourg servent aujourd’hui de greniers ou de caves à vin.
En début d’après-midi, nous décidons d’attaquer le Petit Turluron par sa face nord, la plus boisée et donc la mieux protégée du soleil. L’ascension jusqu’à la chapelle de la Salette n’en est que plus agréable. Erigé en 1868 pour remercier la bonne mère de la Salette de la guérison miraculeuse d’une Billomoise, cet édifice de style gothique surplombe toute la région et nous offre une fois encore un très beau panorama magnifié par le ciel dégagé. Nous terminons alors tranquillement notre cheminement en contrebas des puys Benoît et de Pileyre avant de revenir aux voitures. Un aller-retour jusqu’au château de Vertaizon, en réalité une ancienne église du XIIIe siècle aujourd’hui partiellement détruite, conclura cette belle journée.

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Jeu 02/06/2022 Rando Combrailles Chapdes-Beaufort

Animateur : Fabien
Nombre de participants : 12 ( 5F, 7H) animateur compris
Météo : Couvert le matin, soleil jouant à cache cache avec les nuages l’après midi, temps lourd en fin de balade
Terrain : Sec
Distance : 22,7 km
Dénivelé : 640 m
Durée : 6h40 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 70 km x 2 voitures de Clermont et 1 voiture sur place soit 140 km

Itinéraire : Chapdes-Beaufort, Moulin de Mazière, Triolet, Chartreuse de Port Sainte Marie, Montfermy, les Barras, Moulin Chabanne, Chapdes Beaufort

Beaucoup d’eau en cette balade du jour. Heureusement, pas venant du ciel car nous y avons échappé à temps, mais au sol car nous avons cheminé un grand moment le long de la Sioule et traversé des ruisseaux à plusieurs reprises.

Départ de Chapdes Beaufort et cap plein ouest d’abord sur de larges chemins puis nous nous enfonçons dans le bois des Eaux et atteignons le Moulin de Mazière et traversons, pour la 1ère fois de la journée, le ruisseau du même nom. Nous continuons notre progression, traversons Triolet et au terme d’une belle descente dans les bois Les Fayots, nous atteignons la Chartreuse de Port Sainte Marie. Là, l’animateur avait cherché quelques renseignements lors de la préparation de sa balade mais ils lui furent totalement inutile. En effet, la chance a voulu que, ce jour, des bénévoles de l’association « Les amis de la Chartreuse du Port Sainte Marie » était en train de faire des travaux d’entretien du site et qu’une des bénévoles a pris le temps de nous expliquer l’histoire du lieu mais aussi les différentes activités culturelles organisées par l’association pour animer le site (concours photo, concours de nouvelles, peintures, etc…). Cette présentation a donné envie à tout le monde de découvrir le lieu plus en détail et nous avons tous flâné un grand moment dans l’endroit. Certains découvrant même ce lieu qu’ils ne connaissaient pas.

C’est bien beau de flâner mais nous avons encore du chemin à parcourir. Nous voilà donc repartis direction Montfermy que nous atteindrons après avoir cheminé le long de la Sioule. Montfermy et sa cascade, créee artificiellement en « coupant » un des méandres de la Sioule afin d’alimenter, à l’époque, un moulin. Montfermy, c’est aussi son Eglise St Léger et ses jolies peintures murales datant du XIVème siécle mais découvertes qu’en 1980 lors de travaux de rénovation.

Cascade de Montfermy

Après s’être restauré sur le parvis de l’Eglise, une bonne montée nous aménera sur le piton rocheux dominant Montfermy. Puis nous entamons notre retour sur Chapdes-Beaufort qui sera une succession de descentes et de montées afin de traverser des ruisseaux (ruisseau de la Mazière à nouveau, ruisseau des Chabannes à 2 reprises).

Arrivés à Chapdes Beaufort, la balade devait se terminer par un tour sur le chemin Fais’Art. Mais le ciel se couvrant méchamment et les orages étant annoncés par la météo pour le début de soirée, décision était prise après consultation du groupe d’occulter cette partie de la balade et de retourner aux voitures (lors du retour sur Clermont, nous aurons la confirmation que nous avions pris la bonne décision !!).

A Chapdes Beaufort, avant de se quitter, nous partageons un bon moment convivial grâce au clafoutis et jus de pomme de Jean Louis. Et comme si il n’y avait pas déjà assez de cerises, Daniel nous en offrira d’autres provenant de son jardin. Merci à eux

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