Animateur : Thierry Nombre de participants : 10 animateur compris (1F-9H) Météo : grand bleu ! Distance : 20,5 Km Dénivelée : 460m Durée : 3h00 (3h14 pauses comprises) Moyenne : 6,9 km/h (sans les pauses)
Itinéraire : Col de la Moréno (près de l’auberge), sous la source de l’Enfer, La Boue, PC 978, vers Antérioux, PC 925, PC 946, GR441B, est de Nébouzat, Récoleine, le Pradat chemin parallèle à D2089 jusqu’à hauteur de Randanne, W puys de Montchal au PC 998, nord vers intersection avec le GR30 à l’W du puy de Montjuger puis vers Laschamps par GR441, clairière vers Mercoeur,…, ouest puy Pelat, sud-ouest puy de Montchar (Vasset), grand chemin d’exploitation vers D942 puis nord-ouest pour couper D942 au PC 972, contournement puy de Barme par l’Ouest, retour col par la grande trouée avec ligne électrique.
Sortie dynamique sur un parcours roulant et varié en empruntant de beaux chemins d’exploitation et des sentes forestières parfois effacées. Allure régulière avec les deux pauses syndicales de 5 minutes augmentées de deux mini pauses pour boire. Une chaleur supportable et heureusement adoucie par une petite brise bienvenue sur tout le parcours. Un petit groupe homogène et sympathique. Ilian le petit-fils de Michel s’est entrainé en nous suivant en léger footing. L’effort ne semblait pas l’avoir entamé plus que cela à l’arrivée. Itinéraire modifié en cours de route avec 1 km de moins mais vitesse moyenne préconisée plus que tenue… En octobre sur ce parcours avec certains des présents, la moyenne s’élevait à 6,7 km/h 😊 sur 21,5 km. Une manière dynamique de lancer son week-end.
Animateur : Thierry Nombre de participants : 20 animateur compris (11 F, 9 H) Météo : Soleil et nuages Distance : 21,5 km (montre altimétrique de Pierre) Dénivelée : 800 m (montre altimétrique de Pierre) Durée : 7h45 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 222 km pour 2 véhicules (Le Crest) et 228 km pour 2 véhicules (Auchan Nord) soit : 450 + 1 voiture sur place. Préparation et rédaction : 2H
Itinéraire : Vendeix-Haut, pont sur le Vendeix, proximité la Charbonnière, piste au sud vers la D645, plein ouest vers la Stèle, plein ouest à travers la forêt de la Montagne de la Roche, la Roche, HP vers Sauzet, plein est vers carrefour D616-D645, ancienne station de Chambourguet, pointe NW du Bois de la Reine, sommet de la montagne de Bozat, traversée NW de la Montagne, chemins d’exploitation vers D645 au SE de Vendeix Haut, HP jusqu’à Vendeix Haut
La distance assez modeste de la rando ne veut pas dire que ce fut une rando facile, facile pour nombre des participants. La faute au terrain suivi depuis Chambourguet jusqu’à l’extrémité ouest de la montagne de Bozat et à deux petits hors-piste rigolos. Tout avait bien commencé par la descente escarpée de notre hameau de départ jusqu’au pont sur le Vendeix, 1 kilomètre plus bas. De quoi prendre un peu d’énergie cinétique pour remonter le ruisseau enrive gauche jusqu’à Charbonnière par un sentier facile. Rien à signaler jusqu’au parking de la Stèle si ce n’est un petit tourne à gauche manqué qui a occasionné 3 centaines de mètres non prévues 😊. Du parking, nous prenons la direction du hameau de la Roche à travers la forêt par un large chemin d’exploitation. Un 4×4 nous croise et recroise. Nous le retrouvons plus bas au hameau : c’est l’éleveur local. Rien à dire… Corinne, observatrice, reconnait que nous avions pique-niqué en décembre dernier dans le pré dont sort l’éleveur. Plutôt que de suivre la route pour virer plus bas vers Sauzet, nous coupons directement par le ruisseau de la Roche sous un énorme bloc de granit planté là et abritant (bon côté) une petite cascade et (moins bon côté) une vieille petite décharge dont nos éleveurs (plutôt leurs ainés) avaient le secret.
Une fois sortie du vallon, nous rejoignons le chemin qui nous ramène plein est vers la Stèle. Nous déjeunons là un peu à l’abri du vent mais pas du soleil. Au sud, dans une petite brume nous devinons le Puy Mary et le Peire-Arse. Le but de l’après-midi est de grimper et traverser la Montagne de Bozat pour revenir à nos voitures. Nous nous mettons en route. J’évite de prendre une sente qui nous mènerait au sommet du puy de Chambourguet et nous arrivons au parking de l’ancienne station bien désolée. A partir de là le cheminement est un peu moins aisé qcar nous remontons au Nord-est dans les estives de la Montagne de Chambourguet pour parvenir à la pointe du bois de la Reine. La pente n’est pas très forte mais continue : le groupe est très étirée. De cette zone très humide ou commence à filer le ruisseau du Pont de Vendeix, nous commençons la dernière partie de la dénivelée jusqu’au sommet de la Montagne de Bozat. Etonnamment, même après de nombreux passages autour, je ne l’avais jamais vraiment arpentée. Un panorama à 360° s’offre à nous.
Nous en profitons le temps d’une bonne pause : toutes les crêtes du Sancy vu de l’ouest, le nord avec les puys au-dessus du Guéry. On comprend pourquoi vu sous cet angle, le puy Gros mérite bien ce nom ! 😊. Les dernières jonquilles poussent encore en nombre sur la Montagne.
Nous reprenons notre traversée de la Montagne vers l’ouest en contournant un beau troupeau d’Aubrac dont les mères, méfiantes à cause de leurs petits proches d’elles, nous regardent passer toutes belles cornes dehors…
Parvenus à la lisière des bois, à la fin de la Montagne, après une petite traversée de sapins, je retrouve le petit chemin d’exploitation qui nous ramène par de belles pentes vers la D645 au-dessus des hameaux de Vendeix. J’avais prévu de suivre le PR qui nous aurait ramenés par Vendeix Bas à nos voitures mais la fatigue s’est installée chez certains de nos Atlassiens. Nous coupons donc pleine pente au Nord-ouest à travers bois et prairies à vaches bien humides 😊 jusquà la route à l’entrée de Vendeix haut.
Ma proposition de finir en beauté par l’ascension de la roche de Vendeix, beau piton basaltique avec ses orgues ne suscite pas un grand enthousiasme : tant pis ce sera pour la prochaine fois.
Nombre de participants : 8 (3 femmes et 5 hommes).
Le mot de l’animateur : une nouveauté cette saison avec cette programmation en milieu de semaine pour un court séjour en canoë. Le but recherché est de capter quelques adhérents pour décharger les autres activités. Cette descente a une nouvelle fois été riche en observation puisque nous avons pu voir à quatre reprises un oiseau discret, le bihoreau gris appelé également héron Bihoreau. Petit sur patte, trapu doté d’un cou court, il se montre très peu et se cache très vite dans la ripisylve. Un autre oiseau arrivé récemment d’Afrique pour nicher dans les berges sableuses s’est manifesté par son cris particulier, le Guépier d’Europe. Le guêpier est un oiseau très coloré : son dos est de couleur brune et jaune et son ventre ainsi que sa queue tirent sur le vert et le bleu. Sa gorge est jaune vif et se décolore en blanc jusqu’à ses joues et son front. Un masque noir entoure ses deux yeux rouges et prolonge son bec noir légèrement incurvé. Arrêtés sur la rive en face de leur lieu de nidification, nous avons pu l’observer pendant un long moment. L’itinéraire proposé allait de Joze au pont barrage de Vichy. Le niveau d’eau nous a permis de naviguer à belle allure et de couvrir cette distance sur deux jours facilement nous laissant de belles pauses pour échanger et installer un bivouac confortable sur une île herbeuse à quelque kilomètres de St Yorre. J’ai sollicité les participants pour apporter leur vision de ce voyage.
Approche pour une pause
Georges : « Au détour d’une boucle de l’Allier apparaît une falaise de sable de quelques mètres. Nous apercevons de nombreux trous d’hirondelles de rivage. Intense activité en pleine période de reproduction. Un peu plus loin, c’est la même activité mais avec des guêpiers. Un arrêt s’impose pour admirer ces magnifiques oiseaux ».
Santiago, notre argentin auvergnat: « Faire du canoë c’est une activité magnifique et surtout enrichissante pour se rassembler et commenter des anecdotes, mais avant tout… Presque personne ne s’imagine le travail et les énergies mises derrière chaque sortie. Après plusieurs jours d’emails envoyés pour finir de concrétiser les dernières informations aux participants, les retenus dites “commis” et le capitaine des naufrages se sont rassemblés rue du temple à 8h30 pour attaquer et mettre en place les bateaux et matériels qui seront nécessaires pour affronter les obstacles hasardeux de la journée, comme le capitaine du navire répète toujours à ses commis “l’Allier c’est une rivière changeante, vous n’allez jamais trouver deux fois la même rivière”. Les embarcations prêtes à partir, les uns laissant ses compagnes, les autres sans personne à qui dire au revoir, c’est parti pour s’aventurer dans des eaux mystiques…qui sait quels animaux iront-ils rencontrer? Reviendront-ils tel qu’ils sont partis? Départ avec quelque fraîcheur, l’incertitude de la pluie s’empare des naufragés, l’eau de pluie reste dans la mémoire de ceux qui ont survécu à l’aventure précédente, la voix du capitaine réconforte et rassure la population des bateaux, “le débit moyen sera de 60 m3 l’heure, beau temps pour ces deux jours”… Les croissants et café chaud déjà pris depuis des longues heures à la maison à côté des bien aimés, la faim commence à assiéger les estomacs des naufragés que maintenant doivent s’y soumettre à la solitude et la dépendance de ses actes, car une manœuvre mal faite, c’est toute l’embarcation qui paiera la note dans son ensemble…
Carbohydrates et protéines pour les uns, dont semoule, pasta ou sandwich, et légumes pour les autres, le tout se rassemble dans une petite île pour donner au corps de l’énergie en forme d’aliments, et c’est à lui de le transformer en énergie chimique pour qu’eux puissent continuer cette aventure, sans oublier un nouveau allié qui se approché du groupe, merci Mr Soleil de faire la journée plus paisible et clémente, les esprits des aventuriers reposent en paix… »
Martine : « J’ai découvert la parenthèse verte , vous connaissez ? C’est un cours d’eau encore sauvage que nous avons parcouru en canoë. Une plongée dans l’univers du vert : Vert sombre de l’eau jalonnée de plantes aquatiques et parsemée de pollens, exubérance de dégradés de verts des saules pleureurs, peupliers, frênes et aulnes bordant la rivière et, pour parfaire le tableau, les oiseaux : hérons, aigrettes, cigognes, sternes, hirondelles, oies bernaches, guêpiers. La Nature dans tout son éclat et sa splendeur ! Humilité devant tant de beauté et respect sur ce moment rare ! Merci »
Denis : « Pfff ! Pas facile de faire quelques lignes sur ce court séjour canoë… 2 pages pour 2 jours, oui ! mais là … il y aurait tant à dire… Je pourrais évoquer la proximité de cette rivière sauvage, son attrait, son débit, la météo très conciliante, la renouée du Japon envahissante, les immondices qui s’y noient, ces vaches qui broutent la végétation fluviale … je pourrais vous parler de ce canot qui se dandine, de ce pêcheur impassible ou encore de ce paisible martin-pêcheur, encore évoquer le guêpier d’Europe qui vient d’Afrique, le martinet infatigable, le bivouac insulaire, je pourrais, je pourrais … vous annoncer que l’animateur… que nous étions… que nous faisions … mais de tout cela je ne le ferais pas … Je préfère aborder cette singulière pensée qui me revient en plein milieu de ces séjours Atlas et de pleine nature … « Bon sang, nous ne devons pas être très nombreux là tout de suite en France à vivre et pratiquer une telle activité … » L’impression de vivre des moments singuliers donc rares, accessibles et pourtant exceptionnels… des instants de communion avec notre nature … Essayez et vous verrez ! Merci Atlas ! Bravo à l’animateur ».
Gwladys : « Moins de fatigue musculaire après 2 jours de pagayage, il semble que le geste soit devenu plus naturel avec toutes ces séances de pratique ! Très à l’aise dans le canoë, j’ai aussi mieux ressenti les effets du courant cette fois-ci. Excellent bivouac, j’ai pu profiter d’avoir un grand jardin pendant quelques heures… Pour l’émerveillement, c’était cette rencontre avec les guêpiers. L’oiseau bleu est une légende mais un oiseau multicolore existe pour de vrai. C’est beau. Pour l’étonnement, c’était l’entrée de Vichy par les eaux… rien à voir avec une arrivée en ville par la route. Et pour finir, un mot sur les rencontres. J’ai fait la connaissance de G&G ce week-end (Georges et Gilles). Vraiment sympa de rencontrer les adhérents lors des séjours, ça donne le temps de les connaître (un peu) mieux. Merci pour la balade ».
Sophie: « Toujours très jolies, calmes, apaisantes, sauvages ces descentes de l’Allier en cette saison, pleines de couleurs, d’odeurs…. Le soleil est au rendez-vous, les oiseaux aussi, ainsi que toutes les explications de Michel. L’eau étant haute, nous pouvons descendre assez vite sans trop de risque et sans trop forcer sur la pagaie! L’arrivée est excellente avec les filles ” les Maries” qui sont là pour nous récupérer avec un bon gâteau ! Un grand merci à tout le monde pour tous ces partages et bons moments ».
Gilles: « A quoi pouvais-je m’attendre en m’inscrivant à ces 2 journées sur l’Allier ? un peu d’exercice physique ? se re-connecter à la nature ? retrouver les autres Atlassiens ? Tout cela je le connaissais, cela fait quelques années que je pratique l’activité. Bien sûr, comme toujours, il y avait un peu d’appréhension : une météo inconfortable, un paquetage mal préparé, l’oubli du nécessaire, un imprévu qui nous précipite à l’eau… Finalement, comme toujours, on en revient avec des sensations, des impressions, des images, des souvenirs. Rassurés sur nos capacités, contents d’avoir constaté qu’il existe encore une vie sauvage toute proche de nous, avec le sentiment d’avoir vécu une parenthèse extra-ordinaire. Et surtout, le partage de tout cela, avec un un co-équipier, un groupe… Avoir appris, encore et toujours, un peu plus, simplement à vivre avec les autres ».
Bivouac au calme sur une île.
Chargement des bateaux le deuxième jour
Météo : le vent a été orienté à l’Ouest et s’est maintenu pendant les deux jours. A l’abri de la végétation, le bivouac a bénéficié d’une température clémente qui a permis de nous rassembler pour le dîner et d’échanger sur plusieurs thèmes. Niveau d’eau : pour mémoire, j’ai relevé les débits suivants : mercredi 24 mai, à Limons à 10h00 : 74,1 m³/s jeudi 25 mai à St Yorre à 14h00 : 93 m³/s
Observation des guêpiers d’Europe
Classement : facile mais cela reste de l’aventure. Conditions de navigation : bonne avec une rivière qui a utilisé toute la largeur de son lit dès le départ masquant les difficultés.
Kilométrage parcouru : 48 approximativement. Les données ont été fournies par une montre GPS de marque Garmin. Vitesse moyenne de progression sur les 2 jours : 8,0 km/h (environ)
Matériel mis à disposition par l’association :
3 canoës canadien de marque Venture modèle prospector 17
1 canoë canadien Nova Craft prospector 17
équipement complémentaire pour les canoës (4 pompes, 4 écopes, éponges, 4 cordes de 15 mètres, des mousquetons, 2 chariots)
pour les bagages, chaque participant avait à sa disposition un container de 60 litres et par bateau un autre de 30 litres plus un sac étanche de marque Zulupack.
pour le couchage individuel souhaité 2 tentes Hardwear Montain, 2 tentes Jamet Goretex sans double toit (quatre participants avaient leur tente personnelle)
2 tapis de sol complémentaires Space Blanket (orange)
équipement pour les participants (8 gilets d’aide à la flottabilité, 8 pagaies et 1 de secours)
pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « canoë »
Déchargement du matériel à Vichy
Eau : chaque bateau avait à sa disposition une bonbonne de 5 litres d’eau. Nourriture : prévue au départ par chaque participant et disposée dans les containers mis à disposition Accident : néant Temps de préparation : 10 heures (découpage des journées de l’itinéraire, montage de la remorque, rassemblement et vérification du matériel, achat des bonbonnes d’eau, informations aux participants par mail et téléphone, compte rendu etc…) Organisation générale : transport: à l’aide de deux véhicules en co-voiturage, Santiago (Peugeot 206) et Michel J (Renault kangoo) tractant la remorque nous sous sommes rendus à Joze, lieu de la mise à l’eau. Le déplacement routier s’est fait en 0h30 environ. Anne-Marie et Marie sont venues, le 25 récupérer le véhicule Kangoo et la remorque pour les acheminer à l’arrivée. Un grand merci à elles pour leur disponibilité ! Kilométrage général effectué par les véhicules : 100 km (Anne-Marie) ; 50 km (Santiago) ; 145 km (Michel J) soit un total de 295 km. Hébergement : le bivouac en milieu naturel a été calme et reposant bercé par les chants des grillons et des grenouilles.
Pendant le trajet, nous avons collecté un gros sac de déchets plastique et verre qui ont été triés et déposés dans les containers ad-hoc à Clermont.
Animatrice : Liliane Nombre de participants : 8, animateur compris (6 F, 2 H) Météo : températures agréables. Nuageux toute la journée. Pas de pluie pourtant annoncée. Terrain : chemins sur terrain sec. Passages un peu glissants dans la grande descente en sous-bois . Distance : 22,5 kms Dénivelé : 920 m Durée : 7 h 30 pauses comprises Classement Atlas : Moyenne Kilométrage auto : 128 X 2 soit 256 kms. 1 voiture de 3 personnes, 1 voiture de 4 personnes, 1 voiture sur place. Préparation et rédaction : 3 h Itinéraire : Valbeleix – Roche Nité par PC 817,1048, 1131 – PC 1162, 1139, 1132, 1118, 1081, 681 – Courgoul – PC 829 – PC 960 – Marcenat – Le Vernet – Espradoux – Valbeleix.
Notre randonnée de ce jour se fait au départ du village de Valbeleix. L’itinéraire choisi passera par des chemins très différents qui nous feront découvrir des paysages très variés.
Départ du Valbeleix
Dès le départ nous mettons le cap sur la Roche Nité, nichée (d’où son nom) dans le sol sur le bord du plateau de la Chavade. La montée est très rude mais le spectacle est tellement saisissant à l’arrivée que notre effort est récompensé !
Roche Nité
Nous poursuivons par un chemin très agréable en bordure du plateau de la Chavade. Nous pouvons ainsi profiter un bon moment de la vue magnifique sur Valbeleix, le Pic St Pierre, le Puy de Dôme, le Puy de Sancy et sur toute la région alentour. Nous quittons le plateau pour emprunter une très belle petite sente dans les bois afin de descendre dans les gorges de Courgoul.
Gorges de Courgoul
Le chemin est très pentu et technique, même un peu glissant par endroit. Mais tout le groupe brave cette descente assez sportive au milieu des arbres, motivé par notre arrêt pique-nique prévu tout en bas dans un coin très accueillant. Pause appréciée et méritée !
Pause pique-nique
Après ce sympathique moment ressourçant nous reprenons notre périple sur une sente qui longe la Couze de Valbeleix, accompagnés par le bruit agréable de l’eau de la Couze. Nous savourons ce passage paisible parmi les arbres jusqu’à Courgoul avant d’entamer une longue montée assez physique. Nous ne manquons pas de regarder le Pic de Cluzel qui se dresse sur notre droite. Arrivés en haut, un chemin reposant nous accueille et nous offre une magnifique vue sur la vallée.
Vue sur la vallée
Ce chemin en balcon nous fait profiter de ce beau paysage quelques temps avant la descente douce jusqu’à Valbeleix où un appétissant gâteau au chocolat nous attend (merci Régine). Vous avez tous été ravis de cette randonnée. Alors Merci à vous, et à très vite sur d’autres chemins.
Animateur : Sébastien Nombre de participants : 3 animateur compris (2F, 1H) Distance totale 79 km Dénivelée totale : 2550 m + Classement Atlas : Moyen Préparation et rédaction : 8 heures
Jour 1 : Arconsat – Les Sagnes (La Tuilière) 22 km, 900 m +, 750 m -, 7h30 pauses comprises. Météo : Nuageux, températures fraîches Nous partons tambour battant à l’assaut du Rocher du Coq, une montée qui nous offre de belles échappées sur la vallée de l’Auzon. De coq, nous n’en verrons point, mais c’est un très beau chevreuil qui s’enfuit à notre arrivée à l’approche du sommet. Notre cheminement se poursuit dans un très agréable sous-bois. Les Bois Noirs ne sont pas toujours sombres, qu’on se le dise ! Le soleil nous fait ici de très beaux clins d’œil à travers les frondaisons des arbres. Nous passons un peu plus loin devant la Pierre des trois Messieurs, un gros rocher indiqué comme curiosité touristique mais qui nous laisse assez dubitatifs… Nous ne saurons en outre jamais l’origine de son nom. Continuant notre route en direction de Chambodut, nous faisons parcours commun pendant deux kilomètres avec une randonnée organisée que nous quitterons en entrant dans le Bois de Borjat. Une belle montée hors piste nous attend ici pour nous mener sur une petite crête entièrement recouverte par la forêt. C’est légèrement en contrebas que nous trouverons un endroit idéal pour établir notre premier bivouac.
Pierre des trois messieurs
Jour 2 : Les Sagnes – Pont Renaud (La Chabanne) 23 km, 400 m +, -800 m -, 8h30 pauses comprises. Météo : Ensoleillé avec quelques passages nuageux, températures douces La matinée s’annonce ensoleillée et c’est avec bonne humeur que nous reprenons notre chemin. Nous sommes cette fois dans le Bois Vague et malheureusement pour nous, cette dénomination s’avérera prémonitoire car notre cheminement ne se déroulera pas sans encombres. Plusieurs chemins indiqués comme libres d’accès s’avéreront en réalité privatisés par plusieurs propriétaires. Et quand par chance, nous en croisons un sympathique qui ne verrait pas d’inconvénient à nous laisser passer sur ses terres, il nous indique que son voisin pourrait ne pas être aussi accommodant si nous venions à passer la barrière de sa parcelle de terrain. Bref, après avoir jardiné un moment entre clôtures et barrières, nous nous résignons à rebrousser chemin jusqu’à la Pierre Rolland afin de contourner la zone pour nous rendre à notre objectif qu’était le Rocher de Rochefort, si proche et pourtant si loin… Nous serons finalement récompensés par un repas avec vue sur la vallée de Roanne. Le reste de la journée sera plus calme et le parcours beaucoup plus roulant. Nous progressons à travers la forêt avec un entrain qui compense largement notre faux-rythme de la matinée, et déjà nous arrivons au Rez de Bonnière, petite proéminence dominant le vallon du Sapey. C’est au confluent de ce ruisseau et du Galant que nous poserons nos tentes pour cette deuxième nuit.
Jour 3 : Pont Renaud – Leydy (Lavoine) 20 km, 850 m +, 400 m -, 7h00 pauses comprises. Météo : Ensoleillé, se couvrant en soirée, quelques gouttes de pluie après avoir monté le bivouac, températures douces En ce troisième jour, nous montons sur la crête reliant le Grand Roc au Roc de Gabelous. Quel que soit l’endroit où nous portons le regard, la vue est magnifique tout au long de notre progression et même les éoliennes installées ici ne parviennent pas à gâcher le paysage. Notre progression est volontairement ralentie mais nos yeux nous en savent gré. Entre la vallée du Sichon à l’ouest et la vallée de la Besbre à l’est, nos pas finissent par nous porter au Rocher Saint-Vincent qui, bien que ne dominant pas totalement la région du haut de ses 926 mètres, nous offre néanmoins un beau coup d’œil sur le village de Lavoine et sa vallée. Nous profitons du site un long moment avant d’entamer notre descente. Les pentes du Puy de Montoncel se profilent devant nous. Nous ne nous y frotterons que le lendemain, mais cela nous donne une idée des dernières difficultés du séjour avant une bonne nuit de sommeil dans le vallon de la Besbre.
Vierge rocher St Vincent
Au sommet du rocher St Vincent
Jour 4 : Leydy – Arconsat. 14 km, 400 m +, 600 m -, 5h00 pauses comprises. Météo : Brumeux le matin, se découvrant peu à peu tout au long de la journée, températures fraîches le matin, douces à midi La journée démarre directement par l’ascension du Puy de Montoncel. Nous choisissons toutefois l’option douce, en passant par le Plan du Fumouzert et le Col des Planchettes. Le sommet est aujourd’hui déboisé, ce qui permet d’apprécier un vaste panorama, malheureusement occulté par une brume matinale persistante lors de notre arrivée. Nous parvenons néanmoins à distinguer les reliefs les plus proches. Le temps de saluer deux courageux trailers, et nous voilà repartis pour une longue descente à travers bois et forêts le long de la Grande Goutte. Nous retrouvons le Rocher du Coq qui n’a pas bougé depuis le premier jour et nous parvenons en début d’après-midi à Arconsat, ravis de notre week-end prolongé.
Animateur : Yves Nombre de participants : 8 animateur compris ( 5 F, 3 H) Météo : Couvert avec éclaircies Distance : 25 km Dénivelé : 500 m Durée : 6 H 30 Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 60 pour 2 véhicules soit : 120 km Préparation et rédaction : 2 H
ITINERAIRE : Artonne, PC460, PC525, Chaptuzat Haut, Château du Chansel, Ussel, Château de Villemont, Vensat, Chaptuzat, Château de la Roche, Bens, Glénat, Artonne.
La météo prévoyait un temps exécrable pour ce dimanche sur le secteur annoncé. Le moins pire était au nord du département, j’ai donc décidé de changer de parcours. Nous voilà au départ d’Artonne pour découvrir les collines de Limagne, dont plusieurs ont l’appellation de puys : Merle, Garmedon, De L’orme, St Jean, culminants autour de 500 mètres.
Direction la Croix des Rameaux par un large chemin, arboré de jeunes pousses dont certaines ont été plantées par des Atlassiens, lors d’une opération pour limiter l’érosion du sol, en novembre 2021. Pour l’instant le temps est légèrement couvert mais il ne pleut pas. Nous déambulons entre des étendues cultivées au dégradés de verts, séparées çà et là par de belles étendues fleuries, en slalomant entre les fameux puys.
Sauge des prés
Ca y est les premiers rayons ont percé les nuages et nous réchauffent les épaules.
Le soleil arrive
Sur notre gauche une jolie petite cabane en briques toute pimpante, étonnant !
La cabane
Après Chaptuzat Haut, descente sur le château du Chancel. A l’entrée de la propriété, oh surprise, quatre bateaux échoués en pleine prairie, un collectionneur sans doute ?
Les bateaux
Contournement au nord du département par Ussel (le petit Ussel Auvergnat) où une petite pause au bord d’un étang, ornementé d’un arbre magnifiquement fleuri, nous permet de profiter du soleil.
Cap à l’Est par le bois marécageux de Font Buge pour découvrir l’arrière du château de Villemont. Important édifice bâti du 16°S au 18°S qui hébergait un détachement de cavalerie. Vendu en 1958, il brulât un mois plus tard. Repris en 1995 en l’état de ruine, il est aujourd’hui l’objet d’un important projet de restauration.
Château de Villemont
Passage par Vensat puis Chaptuzat pour monter au château de la Roche. Demeure médiévale où naquis Michel de L’Hospital, chancelier de France en 1560.
Château de la Roche
Plusieurs petites bosses, montées, descentes, avant d’atteindre le puy St Jean. A nos pieds Artonne, et la Limagne à perte de vue. L’horizon est très gris et la chaine des Puys est embrumée. On essaie de se repérer tant bien que mal aidés d’une table d’orientation admirablement détaillée.
Table d’orientation du Puy St Jean
Toute la journée le soleil a joué à cache cache avec les nuages. Je ne regrette pas moi choix de dernière minute car aucune goutte n’est venue troubler notre journée.
Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H) Météo : belle journée jeudi avec de belles périodes ensoleillées, vent de nord sensible et frais. Vendredi couvert avec de la pluie fine à partir de 11h00 puis sous forme d’averses orageuses pour finir en apothéose par un orage de grêle sur la fin du parcours Classement : facile
Matériel mis à disposition par l’association : – 5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant). – équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres) – équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours) – pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»
Organisation générale :
Transport: à l’aide d’un véhicule en covoiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque. Kilométrage général effectué par le véhicule : 220 km Niveau d’eau : proche de son maximum. Conditions de navigation : très bonne. Kilométrage parcouru : 30 km sur les 2 jours à la moyenne de 5,2 km/h environ.
Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 3 heures
Le mot de l’animateur : Prévu initialement sur le plan d’eau des Fades-Besserve, j’ai modifié la destination en prenant en compte la météorologie du moment très instable et nous nous sommes rendus sur le lac de barrage de la Triouzoune, appelé également lac de Neuvic.
Relation des faits :
Ces deux journées ont été consacrées à explorer cette étendue d’eau de 410 hectares en suivant les rives droite et gauche, faisant le tour de la grande et des petites îles dans un décor campagnard avec des plages de sable blanc désertées à cette saison. Ayant mis à l’eau à proximité du pont de Pellachal, nous avons remonté le cours d’eau de la Triouzoune sur environ 3 kilomètres, profitant d’une nature devenue silencieuse au fur et à mesure que l’on s’éloignait de l’axe routier. Bordé de quelques maisons, la plupart inoccupées, d’une belle forêt de hêtres sur les rives droite et gauche, de quelques parcelles herbeuses ou de zones humides, la remontée s’effectue dans le calme au rythme des coups de pagaies. Après quelques virages, on retrouve une rivière plus étroite avec une hauteur d’eau de plus en plus limitée et un lit maintenant occupé par de grosses pierres granitiques qui nous obligent bientôt à un demi tour.
Remontée de la rivière Triouzoune
Nous passons sous le pont de Pellachal et tirons tout droit sur la grande île et sa plage de sable blanc pour pique-niquer. Le soleil est bien présent et à l’abri du vent du Nord, la température reste fraîche mais supportable. L’après-midi sera consacré à explorer la partie nord du plan d’eau, rives droite et gauche. Le bivouac sera installé sur la grande île sous des chênes faméliques.
Bivouac sous le soleil…
Certains prendront le temps de visiter ce petit territoire où des couchettes fraîches et des traces de sabots font penser que certaines nuits un chevreuil vient élire domicile en ce lieu après un parcours de natation. La nuit a été calme et reposante bercée jusqu’à l’obscurité par le chant des oiseaux. Quelques gouttes au petit matin avant le lever du jour. Le petit déjeuner, le démontage et pliage des différents éléments du campement, le chargement des coffres étanches des kayaks se font sous un ciel « bâché » menaçant. Nous laissons la petite île sur notre gauche et gagnons la rive droite, bientôt le petit port de Neuvic et nous nous amusons à zigzaguer entre les obstacles afin de rendre ce parcours moins monotone.
Chaque recoin est visité
Chaque anse est inspectée et bientôt se montrent les interdictions d’approche du barrage, grosses bouées, panneaux significatifs ressemblant à des sens interdits. Nous faisons une pause sur une petite plage de sable et je propose de gagner la structure bétonnée afin de voir la vallée étroite de la Triouzoune en contrebas. Abandonnant les bateaux sur la grève, nous cheminons à travers la forêt, une fine pluie irrégulière nous accompagne depuis un petit moment.
Retour humide vers les bateaux
Quelques ouvriers sont à l’œuvre sur la base du déversoir, l’évacuation de l’eau se faisant par une grosse buse provisoire en plastique noir. L’originalité de cet ouvrage réside dans le fait que la centrale électrique qui produit 56 000 000 KW est située à la sortie d’une conduite forcée souterraine de plusieurs kilomètres installée sur le barrage de l’Aigle sur la Dordogne. De nouveau sur l’eau, nous naviguons jusqu’à la plage du Maury où nous étions passés en juillet 2021 lors du séjour n°16 à Vélorando « Du Sancy à l’océan en suivant la Dordogne ». Nous profitons de la protection du toit du poste de secours pour pique-niquer. Le temps est gris et la température fraîche n’incite pas à la baignade. La pression atmosphérique est en baisse au vue du vol des hirondelles rustiques rasant l’eau à la recherche d’insectes. Le prochain objectif est la réserve piscicole interdite à la navigation située au Nord-Est du site. Il faudra abandonner les embarcations pour voir cette étendue où quelques oiseaux semblent profiter du garde manger. Pour finir cette seconde journée, nous remontons une nouvelle fois la Triouzoune qui prend sa source sur le Plateau des Millevaches, bien abrités du vent. Nous finissons ce joli parcours par un orage de grêle aussi violent que court. Nous abordons au point de départ sous un ciel redevenu clément. Petit nettoyage, déchargement des kayaks et c’est le retour sur Clermont.
Animateur : Georges Nombre de participants : 12 (7F et 5H) Distance: 20km Dénivelé : 450 m Météo : petite pluie pendant 2 heures au départ, température agréable Durée ; 6 h Classement : facile Kilométrage auto : 152 km pour 1 voiture et 252km pour 2 voitures soit 404 km Préparation et CR : 2h
ITINERAIRE : Départ de Lamothe, Cougeac, Le Méandre de Précaillé, Allevier, bois des Femmes, le Moulin d’Agnat, Agnat, château des Greises, Pougheon, retour à Lamothe.
La météo avait annoncé la pluie ce jeudi, elle était là au départ de la rando sur la place de l’église de Lamothe. Ce village de 900 habitants près de Brioude est construit autour d’une grosse motte de terre d’où son nom, le château et l’église occupent le sommet. Nous partons en direction de l’Allier jusqu’au village de Cougeac. Une petite chapelle en ruine nous rappelle qu’elle était dédiée aux mariniers qui transportaient des arbres pour la construction des bateaux jusqu’à l’Atlantique. Après le village nous suivons l’Allier jusqu’au Méandre de Précaillé.
Avant 1940, elle faisait une grande boucle sur la droite, après une grande crue elle a coupé tout droit, aujourd’hui la boucle n’est plus alimentée et devient un bras mort.
Bras mort de l’Allier
Cette zone protégée abrite plus de 250 espèces de plantes terrestres et aquatiques et 120 espèces d’oiseaux dont le Héron Cendré et le Milan Noir. La pluie a cessé, nous prenons un peu d’altitude et traversons le bois des Femmes, au milieu du bois une prairie de trèfles en fleurs.
Nous redescendons dans la vallée du ruisseau du bois d’Arbioux pour voir le moulin d’Agnat, tout est fermé, seul un petit troupeau d’ânes nous accueille. Une dernière difficulté et nous voici à Agnat, il est l’heure du pique-nique que nous prenons sur la place du village à coté de l’église et d’une croix du 13° siècle.
Croix et église d’Agnat
Prochaine étape le château de Greises dans le village du même nom qui sert de lieu de vacances.
Animateur : Thierry Participants : 2F, 3H Transport aller-retour: en co-voiturage, 2 voitures de Chamalières à Bédouès Météo : Assez maussade en général, ventée, fraiche, de la pluie et de la neige le J4 Animaux : pas d’animaux à 4 pattes, des vautours fauves, une salamandre… Carte : 2739 OT Cumuls : KM= 126,7 D+ = 4555 m environ D-= 4500 m environ Temps de préparation et de rédaction : 9 h
Jour 1 : Bédouès à Pont de Montvert- 24 km –1060 m D+ – 700 m D- 7h35 de déplacement
Nous voilà à notre point de départ, à Bedouès au bord du Tarn, en pleine zone cœur du parc National des Cévennes. Nous y resterons les 5 prochains jours. L’objectif de la journée est de rejoindre Pont de Montvert, étape importante du chemin de Stevenson en suivant en grande partie le très beau GR 670 dit chemin Urbain V. Nous allons traverser de bout en bout le Bougès – micro région du Parc, grand plateau aux versants nord et sud bien différents : l’ubac boisé avec ses hêtraies naturelles et ses conifères plantés dès la seconde moitié du 19ème siècle en partie pour lutter contre l’érosion causée par l’élevage ovin (idem boisement du Mont Aigoual) et l’adret avec ses paysages typiquement cévenols fait de châtaigneraies et de landes sur les sommets. Des voitures au cœur du village, un sentier bien abrupt pour un début de rando nous mène en quelque centaines de mètres et 200 m de D+ sous le Mont de Lampézeau, sur un chemin plus large support du GR 68 -tour de Lozère. Nous cheminons tranquillement pour reprendre notre souffle jusqu’à un grand carrefour de GRS : GR 70 Stevenson-GR 68 et GR 670. A ce carrefour, nous tombons sur un groupe de randonneuses qui font le Stevenson. Elles sont de Clermont et l’une d’elle travaille chez un grand manufacturier de pneumatiques – incroyable ! 😊 – Elles sont en mode rando légère car leurs sacs sont taxicotés d’étape en étape. Une entreprise juteuse ces taxis sur ce GR très fréquenté. Nous vantons pendant quelques centaines de mètres communes notre pratique de la rando à Atlas. Nous leur faisons un peu peur… Rapidement nos chemins se séparent dans une grande boucle de terrain et nous partons sur notre GR 670 en direction de Rampon plus bas au NE. Nous traversons plusieurs gués de ruisseaux complètement secs. Le relief est fait de multiples ravins et nous perdons vite la dénivelée initiale pour parvenir au bord du ruisseau de Ramponsel proche du hameau de Rampon et du Tarn dont il est l’affluent. Nous nous arrêtons au bord du ruisseau pour le pique-nique. Après cette pause rafraichissante il va falloir remonter ce que nous venons de descendre en direction de Grizac. Nous nous élevons progressivement et la vue sur le sud du Bougès et au-delà vers le Gard est remarquable. La forêt s’éclaircit de plus en plus jusqu’à parvenir sur le plateau de Grizac. Nul doute sur la nature de la roche, le granit ! Il affleure partout. Nous voyons au loin un beau hameau aux maisons très serrées bâties dans la pierre locale. Il s’agit de Grizac, lieu de naissance de Guillaume Grimoard, futur Urbain V, en 1310. Son château bien visible un peu en contrebas du hameau a été restauré il y a peu par son riche propriétaire (dixit les panneaux explicatifs).
Château de Grizac
Ce futur pape à fit construire à Bédouès une collégiale afin d’accueillir le tombeau de ses parents en 1363.
Collégial de Bédouès
Le genêt est partout sur le plateau. Cette terre protestante se manifeste dans le hameau sous la forme d’un gîte d’étape protestant qui accueille de nombreux jeunes de cette religion, ils viennent principalement d’Alès et Nîmes qui ne sont pas si loin. Sans en avoir l’air, nous avons sans effort apparent monté près de 400 m depuis Rampon.
Après une longue pause au hameau – j’ai discuté longuement avec les propriétaires du gîte – nous quittons définitivement le GR pour suivre des petits chemins qui nous mènent deux kilomètres plus loin à la Pierre Plantée, menhir de 3 m de haut : « Gargantua venant des Causses posa l’un de ses pieds, chaussés de sabots, sur le tertre qui domine Grizac et l’autre sur un sommet qui, à 5 km de là, s’élève près du village de Ventajols aux environs de Florac. Le géant qui portait la fameuse pierre plantée – le menhir de Grizac – s’en débarrassa en la rejetant avec force dans le sol où elle se ficha, et où elle devait servir de repère pour ses futurs exploits ».
Menhir de Grizac
Voilà comment un historien local explique la présence du monolithe (Saintyves, “Corpus du folklore préhistorique”). L’étape est presque terminée. Après une longue descente escarpée jusqu’à L’Hermet, hameau tout en granit bien sûr, une petite route nous amène tranquillement jusqu’au Pont de Montvert.
Pont de Montvert
Nous traversons le pont pour monter jusqu’à notre gîte municipal et nous installer dans un bâtiment sans charme et trop chauffé. Nous ne nous y attardons pas car il faut aller chercher notre dîner à l’auberge des Cévennes.
Comme la priorité au restaurant est donnée aux gens qui dorment sur place, je me suis arrangé pour qu’on nous prépare les plats (velouté de champignons, poulet et fondant au chocolat) à emporter. L’accueil est des plus chaleureux et le rhum arrangé offert en guise d’apéro et pour nous faire patienter est des plus apprécié. Après un excellent repas, dodo pour reprendre des forces pour l’étape de Villefort qui va nous réserver de belles surprises
Jour 2 : Pont de Montvert à Villefort – 31 km –1300 m D+ – 1555 m D- 10h50 de déplacement
Après un petit déjeuner préparé par nos soins (chacun en portait une partie dans son sac), nous redescendons à l’Auberge des Cévennes pour prendre notre pique-nique. Nous empruntons une ruelle qui arrive au Pont qui constituait l’artère commerciale principale jusqu’au milieu du 19 ème siècle avant d’être remplacé par la Route neuve qui longe le Tarn. Coïncidence, le soir de notre retour, France 2 diffusait « Antoinette dans les Cévennes » : il y a une scène où l’on voit Laure Calamy descendre au village sur un âne car elle en délicatesse avec sa cheville… Elle arrive par cette ruelle-là. Une fois le petit café offert à nouveau par Eva la charmante aubergiste, nous entamons notre journée. Du pont nous voyons au sud, la file des randonneurs qui suivent le GR 70 jusqu’à Florac. Dans notre sens NOBODY 😊
L’objectif principal du jour est de trouver les sources du Tarn en arrivant par l’ouest. Dès la sortie du village nous regagnons vite 200 m de dénivelée pour randonner plein est sur une micro-région qu’on appelle la plaine du Tarn qui est en fait une plaine d’altitude sur laquelle nous allons progresser par des chemins en balcon.
Ce secteur est parsemé de rochers et il est constitué de vastes pâtures, de landes à genêt sur les pentes délaissées et de vieilles hêtraies. Elle est ponctuée de remarquables hameaux et écarts, bâtis en gros moellon de granite gris comme Villeneuve et Salarial plus au nord. Parmi ces écarts (petites constructions), la fontaine de Villeneuve est remarquable.
Fontaine de Villeneuve
Le Tarn prend sa source dans un creux humide des sommets et nous le voyons et entendons de proche en proche, cours d’eau modeste mais déjà puissant. Nous parvenons à Salarial à plus de 1350 m d’altitude après un long hors-piste faute d’avoir trouvé à temps le petit sentier qui mène au hameau, plus haut perché. A la sortie de Salarial, nous trouvons le GR 7 que nous suivons 400 m environ avant de partir volontairement hors-piste à l’est en suivant la lisière d’un bois de conifères. Le GR7 suit à cet endroit l’ancienne draille / « le chemin ferré » qui mène au col de Finiels, à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau. Nous marchons précisément sur les contreforts du Mont Lozère sur un grand chemin de transhumance… Pourquoi cet hors-piste allez-vous me dire ? J’ai pris en fait un azimut à partir de l’extrémité orientale du bois en question en visant le point nommé « sources du Tarn » sur la carte IGN. La progression pour y parvenir est malaisée et rester en lisière est simple sur le papier mais pas sur le terrain. Nous entrons / sortons du bois en suivant la direction visée mais nous tombons presqu’au bout du secteur sur de gros blocs de granit à travers lesquels nous slalomons.
Un dernier effort pour monter la pente qui nous conduit au point matérialisant le départ de la visée. Nous y déjeunons, protégés autant que possible du vent du nord qui souffle en rafales. A l’issue, je règle la boussole sur l’azimut 44° et nous commençons à le suivre sur deux kilomètres environ. Nous progressons sous un ciel menaçant dans le vent sur un terrain de pelouses et de landes rases accompagnées par un patrimoine géologique de granit, de tourbières et de sources. Le tout forme un immense paysage spectaculaire. Nous sommes dans la bonne direction car dans un premier creux nous trouvons pile la source indiquée sur la carte mais ce n’est pas le Tarn encore. Pour y parvenir nous devons sortir de la cuvette pour parvenir 80 m plus haut sur l’épaulement qui surplombe les sources recherchées. Nous y sommes presque et je comprends alors mieux le pluriel « sources du Tarn » de la carte : en fait il y a plusieurs points d’eau qui alimentent la rivière à sa naissance. Nous remontons le ruisseau jusqu’au plus haut au NW comme indiqué sur la carte. Nous tombons là sur une mare que nous surnommons « la Mère des Sources ».
Source mère du Tarn
Nous avons suivi le plus précisément possible l’azimut qui nous a bien mené au point recherché. Mais le temps file et il est déjà plus de 15h quand nous quittons la jeune rivière qu’on devine bien dans le sol filant SW puis plein Sud vers Mas Camargues.
La progression a été plus lente que prévue et je dois hâter l’allure : plus question de passer par le pic de Cassini comme prévu initialement. Du haut de l’épaulement au-dessus du Tarn, j’avais repéré un beau chemin d’exploitation – la route forestière du Mont Lozère – que nous retrouvons près de 45 mn plus tard en suivant une direction E/SE à travers les mêmes paysages de lande et de bruyère.
Le secteur est nommé le Grand Clapier. Nous devons retrouver une piste qui nous amènera 900 m plus bas à l’intersection avec le GR 68- tour de Lozère, sentier que nous devrons suivre jusqu’à Villefort. Nous n’y sommes pas encore… En suivant toujours à une bonne altitude de 1550 m ce chemin que nous foulons finalement, j’aperçois très loin, plein Est, un gros dôme façon Puy de Dôme. Je pense avoir reconnu le Ventoux ce que me confirme Pierre avec son application d’identification des pics. Après avoir quitté définitivement la route forestière vers 16 h, un panneau indicateur nous annonce Villefort à 16 km. Petite frayeur 😊 La piste est en descente permanente sur une douzaine de kilomètres mais quand même. Je calcule rapidement que cela nous fera arriver à 19h30 environ. Nous allongeons un peu les foulées pendant que j’essaie de joindre le gîte pour leur annoncer notre arrivée tardive. Sans succès. Je le joindrai finalement une heure plus tard mais après avoir vu sur Internet que l’accueil se terminait à 20 h… Une heure donc de gamberge pour l’animateur.
A l’issue de cette longue descente qui nous offre de superbes points de vue très loin à l’Est et au Sud, nous retrouvons la « civilisation » dans les hameaux des Chabannes et Pailhères. Dans ce dernier hameau nous sommes au fond de la vallée qui conduit à Villefort. Le propriétaire du camping que nous rencontrons nous conseille de suivre la route plutôt que de retrouver le GR 68 180 m plus haut. Vu l’heure – 18h- et les efforts consentis depuis la pause méridienne, je me range à son avis. Nous suivrons donc tranquillement cette petite route qui serpente dans la vallée le long du ruisseau de Pailhères. Un dernier gros coup de cul à l’entrée de Villefort nous mène directement au village de vacances des Sédariès, terminus de l’étape à 19h15. Nous aurons donc mis 3h15 pour faire ces fameux 16 km ! Nous avons le grand gîte/hôtel rien que pour nous. Un bon repas et une bonne nuit nous font récupérer de cette belle et longue journée de randonnée. Pas encore de pluie et seulement deux randonneurs avec âne croisés pendant la journée.
Jour 3: Villefort à Le Bleymard 26 km – 1130 m D+ 690 m D- – 8h de déplacement
Une étape plus calme que la veille pour cette troisième journée ! Nous marcherons plein W toute la journée, le long de la vallée de l’Altier, avec deux cols à franchir, au Nord du Mont Lozère.
Nous quittons le gîte par le même chemin que la veille. Nous ne descendons pas dans le cœur du bourg et nous ne voyons donc pas le grand lac qui est un vaste plan d’eau de 127ha, dû à une retenue artificielle du barrage de Villefort. Sa construction a commencé en 1956 et la mise en eau a eu lieu en 1964 immergeant la vallée de Bayard et obligeant une vingtaine de familles à quitter leurs maisons…
Nous laissons Villefort derrière nous par le GR qui n’est qu’un petit sentier à la dénivelée certaine… Après 2 km environ, le GR retrouve le tracé de la Route Vieille, seule route pour rejoindre Mende jusqu’à la création d’une route nationale en 1850. Au 17ème et 18ème siècle, cette route servait aux muletiers pour acheminer des marchandises diverses de la vallée du Rhône et du Midi dans ces territoires encore très habités. Une malle-poste s’aventurait aussi sur ce chemin royal : certainement pour le plus grand malheur du dos et fessier des voyageurs 😊. Nous marchons dans des paysages humanisés en enjambant des petites croupes assez adoucies en rive gauche de l’Altier grande rivière de l’Est de la Lozère qui alimente et traverse le lac de Villefort.
On comprend pourquoi la route a été construite à cet endroit plus facile qu’ailleurs où la géographie est plus escarpée. Les forêts que nous traversons sont mixtes : châtaigniers, hêtres et résineux. Près des hameaux : l’Habitarelle, Villepasses, Bergognon… l’élevage prévaut. Un peu avant l’Habitarelle, nous avons quelques points de vue sur l’extrémité Ouest du lac… A Villepasses, hameau aux belles maisons cévenoles restaurées nous croisons un éleveur et son père avec lesquels nous échangeons quelques mots sur la dureté du métier. Très sympathiques !
La route se poursuit paisiblement jusqu’à la pause méridienne. Nous ne les voyons pas mais nous laissons à notre gauche plus haut dans les pentes d’anciennes mines d’argent. Nous sommes entrés dans Villefort la veille en traversant un quartier nommé La Fonderie… Vestige d’une ancienne activité métallurgique comme ailleurs dans le Massif Central. Des mines de plomb et de zinc ont également été exploitées le long de notre route principalement entre Cubières et le Bleymard où la dernière société exploitatrice a été liquidée en 1972…
Après la pause, les affaires sérieuses repartent : nous avons deux gros coups de cul à passer, les cols Bourbon avant Cubières et Santel au-dessus du Bleymard. Très beau point de vue loin vers l’Est au col Bourbon. A Cubières, seul gros village avant le Bleymard, nous trouvons un charmant café ouvert ! A l’unanimité, nous nous y arrêtons.
Nous entamons une conversation intéressante avec le seul client du bar : un éleveur ovin authentique qui n’aime pas les loups et les écologistes de salon…. Authentique dans sa pratique : il cultive de vieilles céréales comme le sarrazin peu gourmandes en eau et des légumineuses comme les lentilles. Il aura la gentillesse de nous en livrer le soir dans notre gîte du Bleymard 😊. Après ces échanges rafraichissants et ces petits cafés réconfortants, nous sommes prêts à affronter la dernière ligne droite jusqu’à l’arrivée au Bleymard. Dernier obstacle à franchir quand même, le col de Santel au croisé des chemins : nous y repasserons le lendemain sur la route du sommet des Finiels. Pour l’heure, c’est par une belle descente que nous rejoignons dans une petite bise fraîche le grand bourg du Bleymard. Le village est situé dans une grande cuvette avec le Mont Lozère au sud et la Montagne du Goulet au Nord qui abrite la source du Lot. C’est un village montagnard aux maisons serrées le long de deux rues principales. Nous trouvons rapidement notre petit gîte (9 places maxi) « Le Poulitou » où nous sommes gentiment accueillis par notre hôtesse. La fin d’après-midi sera active puisque nous devons confectionner notre repas du soir.
Des courses au petit Carrefour City et dans la boulangerie, nous ramènerons tout ce qu’il faut pour notre salade composée, nos saucisses-lentilles (mention à Pierre qui nous les a préparées de façon surprenante pour moi qui les baigne d’eau…. Elles sont cuites sans beaucoup de liquide et de fait sont presque « craquantes »), fromage et belle salade de fruits finale agrémentée de sacristains succulents. Repas partagé avec un jeune couple de Lille qui fait le Stevenson avec lequel nous aurons des échanges sympathiques… Toujours pas de pluie depuis notre départ et seulement deux randonneurs croisés😊
Jour 4 : Le Bleymard à La Fage 26,7 km – 725 m D+ – 600 m D- 7h de déplacement
Notre « chance » météo s’interrompt net au matin de l’étape 4. Il a plus toute la nuit au Bleymard. Sorti tôt pour aller acheter le pain du petit déjeuner et du pique-nique, je subis les bourrasques du vent froid qui vient du nord et la pluie qui tombe drue et froide elle aussi. Le mauvais temps ne nous lâchera pas avant le milieu de l’après-midi. Ça tombe mal, on doit monter au sommet du Finiels point culminant de notre périple et de la Lozère. Comme nous n’avons pas été malheureux depuis le début, nous partons du Bleymard le cœur léger. Nous regagnons rapidement le col Santel. La brume commence à nous envelopper.
Nous continuons d’avancer sur un large chemin vers la station du Bleymard où un grand bar est ouvert. Il pleut tellement que je n’ai pas envie de m’arrêter…. Pas de contradiction : se mettre 5 minutes au sec en étant certain de se faire tremper à la sortie ne me tente pas. Ce sentiment semble partagé car le groupe continue sa route sans se plaindre d’un arrêt manqué 😊.
Est-ce à cause du manque de visibilité que j’engage sans m’en apercevoir le groupe sur le GR 7 au lieu de continuer la route et le GR 70 ? En faisant un petit point d’azimut, je me rends compte qu’on n’est pas sur le bon chemin, c’est le chemin du col de Finiels. Heureusement une sente qui part à l’ouest nous remet rapidement sur le bon chemin. Nous sortons de la forêt et nous progressons désormais sur un chemin balisé de pierre de chaque côté. Nous prenons de l’altitude et naturellement la pluie froide se transforme en neige. Les pelouses sont imbibées d’eau Le froid nous incite à maintenir une bonne allure malgré la pente… Un peu plus bas, j’ai enfilé ma cape de pluie par-dessus ma veste et j’en retire de suite un grand confort, une bonne chaleur qui commençait à me fuir ! Nous parvenons rapidement au sommet du Mont Lozère à 1699 m. Nous ne nous attardons pas et les deux trois photos prises, nous abandonnons ce beau sommet.
Sommet duMont Lozère
Brume et neige. On ne peut confirmer les écrits de Stevenson : « D’ici, j’aperçois à l’horizon les voiles des bateaux de Cette… » : on ne voit pas à plus de 20 m. La suite de la rando devait nous mener en restant « en crête » jusqu’au signal des Laubies mais je préfère quitter au plus vite les hauteurs trop exposées au vent qui souffle en rafale et renforce le ressenti de grand froid. Les températures annoncées ne disaient pas mieux que -5° au sommet 😊. Nous devons rejoindre au plus vite la piste au nord : 500 m après le sommet, une sente file droit au nord. En moins de 500 m, nous perdons 150 m et gagnons quelques degrés. Nous allons marcher près de 2h30, toujours sur la même courbe de niveau, sur une piste forestière appelée la Route des Chômeurs.
Drôle de nom. Cette « route » a été construite en 1937. Sans plus d’information, j’en déduis qu’elle a été construite par les chômeurs de la grande crise économique des années 30 en France ? Si quelqu’un peut me le confirmer, j’en serai ravi. Le chemin jusqu’à la Croix de Maitre Vidal où nous rejoindrons le GR 68 est long mais il n’y aura pas de pause méridienne aujourd’hui. Juste 5 minutes pour boire et avaler quelques graines. L’objectif est d’arriver au plus vite au gîte et au sec 😊 Après avoir traversé la forêt des Laubies nous arrivons à l’une des marques du parcours à la Croix de Maitre Vidal. Peu après nous trouvons le GR 68 qui nous mène à travers la forêt à la Croix des Faux. La Fage, terminus du jour est blotti plus bas au NW, à deux kilomètres. La pluie s’est arrêtée mais nous sommes très mouillés. Les deux seules randonneuses rencontrées de la journée dans la forêt des Laubies viennent du gîte de La Fage et nous en disent beaucoup de bien ; elles évoquent un poêle à bois dispensant une douce chaleur et propice à tous les séchages… Finalement, une fois sur place, je suis un peu déçu par les proportions de la salle commune qui n’incite pas au farniente. Peu importe, il y a ce qu’il faut pour sécher la totalité des vêtements et des chaussures.
Les chambres à l’étage sont plus accueillantes et c’est là que nous passerons les 3 heures nous séparant du dîner.
Nos hôtes sont éleveurs et disposent d’un gros cheptel. L’hôtesse, la quarantaine dynamique nous explique pendant le repas qu’ils ont organisé un circuit court de distribution de viande : une fois par mois environ, ils livrent sur commandes des consommateurs à Montpellier et à…. Clermont-Ferrand devant Michelin à Ladoux (son frère est BIB !). Le repas est excellent : j’ai rarement mangé un gratin dauphinois aussi savoureux. La soirée s’achève doucement autour des deux fioles de rhum de notre ami Patrice. De quoi augmenter la chaleur qui nous a tant manqué depuis le matin du départ 😊
Jour 5 : La Fage à Bédouès 19 km – 340 m D+ – 990 m D- 5h35 de déplacement
Courte étape pour ce dernier jour de séjour. Personne ne s’en plaint. Notre hôte à La Fage nous a parlé des paysages que nous allons rencontrer sur une partie du chemin : des menhirs à l’échine d’Azes, « longue petite montagne »/ échine d’un âne orientée NE/SW qu’on aura en point de mire une grande partie de la journée.
L’échine d’Azes
Mais avant de nous lancer, nous visitons le hameau de la Fage qui abrite des petites merveilles de patrimoine vernaculaire : son clocher des Tourmentes, sa fontaine-abreuvoir, son four à pain, ses croix avec bénitier et son travail à ferrer les bœufs, le tout en granit of course.
Sans parler d’une grande étable en pierre avec une double voute lui donnant des proportions imposantes…
Etable à double voute
Après 4 kilomètres à marcher sur une ancienne draille et comme annoncé par notre hôte la veille, après avoir traversés la D35, nous visualisons rapidement la « rupture » géologique qui s’offre à notre regard. Sans zone de transition nous quittons le granit du Mont Lozère qui nous accompagne depuis 4 jours pour tomber sur le calcaire qui annonce les grandes Causses à l’W et au SW. De ce point, nous avons une belle vue au loin sur Ispagnac. Le chemin traverse alors un grand espace semi boisée, la cham des Bondons (cham=causse en occitan). Ce vaste plateau est planté de près de 154 menhirs en granit, taillés côté Mont Lozère et transportés plusieurs kilomètres au sud dans cette zone désormais calcaire.
Cela en fait la seconde concentration de menhirs en France après Carnac. Nous en longeons quelques-uns qui ont été relevés. Contrairement à leurs cousins bretons, ici, nul alignement ! Ils semblent plantés au hasard. Comme en Bretagne, on ne connait pas précisément les motivations de leurs « créateurs » il y a 4000 ans environ.
Nous parvenons peu après au seul hameau du jour, les Combettes, avec un grand four-banal à l’entrée et une belle maison vraisemblablement du XVIIe s. qui a dû être un relais ou une auberge. Des inscriptions en latin encadrent la porte.
Un habitant du village, ancien éleveur et père d’éleveur rencontré là nous les traduit : « quidquid agas, prudenti agas, respice finem ». Ce qui veut dire : « Quoi que tu fasses, fais-le prudemment, regarde la fin » et la seconde « Non tam profond fit vir quin hunc palan sit « qu’il traduit par « l’homme ne fait rien de si secret qui ne soit un jour révélé ». Il semble y avoir eu beaucoup de sagesse dans ce hameau. Elle semble toujours présente en la personne de notre éleveur qui vante le bien vivre dans ce petit bout du monde éloigné de tout. Une dernière grande montée nous conduit jusqu’au bas de l’échine d’Aze que nous longeons. Il n’y a hélas aucun moyen d’accès simple pour pouvoir commencer à la gravir. J’abandonne la proposition que j’aurais pu faire au groupe 😊. Peu après, nous continuons à descendre la Pente des Bondons, sur la grande draille de Margeride qui ne résonne plus aujourd’hui des cloches de nos chers moutons. Nous parvenons dans une zone de terre tristounette recouverte d’une sorte de poussière grise qui apparait d’un coup. Plus haut, derrière l’échine d’Aze nous avions repéré deux mamelons bien visibles dans le paysage du plateau : le Puech d’Allègre et le Puech de Mariette. Ce sont deux mamelons de marnes noires ayant résisté à l’érosion. La zone où nous déjeunons a la même origine géologique. Ce n’est pas l’endroit le plus sexy du séjour mais nous cherchons un abri du vent pour déjeuner. Finalement, la suite du chemin me dit qu’on aurait pu trouver mieux pour notre dernier repas en commun 😊. Après quelques kilomètres nous abandonnons la draille pour traverser une forêt de résineux juste au-dessus de Florac. Nous quittons le GR 68 par un brusque virage à droite que mes compères n’ont pas vu. Nous nous retrouvons sur un beau chemin en balcon, à peine au-dessus du Tarn, en rive droite. La fin n’est plus qu’une question de minutes. Une petite route tranquille longe une zone résidentielle avant d’enjamber le Tarn par un beau pont. Nous prenons le temps d’observer un pêcheur à la mouche jouer avec la truite qu’il a ferrée ; il prend vraiment son temps pour la remonter… Va-t-il la relâcher ? Que nenni, il retire l’hameçon assez violemment et la range dans son panier-vivier… Une dernière ligne droite et ce sont nos voitures. Fin du séjour qui me laisse pleins d’images et d’impressions en tête. Ecrire ce compte-rendu m’a donné l’occasion de les retrouver très nettement. Ce petit tour de 5 jours nous a fait toucher du doigt la diversité des pays et des paysages de ce beau parc des Cévennes et de cette Lozère si attachante. Avec les témoignages humains qui vont avec et qui sont si précieux.
Merci à Sophie pour ces photos toujours pleines de vie.
Animateur : Sébastien Nombre de participants : 12 animateur compris (5F, 7H) Météo : pluie, vent, températures fraiches Distance : 13 km Dénivelé : 400 m Durée :4 H 30 pauses comprises Classement Atlas : facile Kilométrage auto : 60 x 3, soit 180 km (Santiago nous a rejoints sur place.) Préparation et rédaction : 1 H
ITINERAIRE : Lac Servières, Puy de Combe Perret, passage à l’est du plateau de l’Aiguiller, Puy de la Védrine, Bois de Pessade, retour par GR 441
Je pensais profiter des premiers jours de mai pour déambuler dans les prés du Sancy. Nous aurons finalement passé le plus clair du temps à chercher un parcours qui nous protégerait le mieux des intempéries. Après avoir grimpé le Puy de Combe Perret à l’abri des bois, nous avons tenté une courte incursion à découvert sur les flancs du plateau de l’Aiguiller avant de nous remettre à l’abri du Bois de Pessade, rappelé à l’ordre par la pluie et le vent. Le cheminement forestier autour de Pessade nous offrit l’occasion d’arpenter quelques jolis chemins mais nous avons tout de même pris la décision d’écourter le parcours afin de nous remettre au chaud dans les voitures, alors que la pluie ne cessait pas.
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