Jeu 06/07/2023 Rando Sancy – Chareire

Animateur : Fabien
Nombre de participants : 6 (3F,3H) animateur compris
Météo : Beau temps ensoleillé, léger vent bien agréable
Distance :  23,5km
Dénivelé :  700 m
Durée : 7h10 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 180 km pour 1 voiture de Chateaugay et 120 km pour une voiture du Crest soit 300 km
Préparation et rédaction : 3h

ITINERAIRE :  Chareire, La Morangie, Fontaine Salée, Montagne Haute, Ouest du Puy de Paillaret, Col de la Geneste, Les Ages, Bois de Gayme, Picherande, Tinaire, Espinoux, la Bouérie

A nouveau la découverte d’un Horizons Sancy pour la randonnée du jour. Cette fois, c’était celle située au Pré Escudor. Il fallait donc trouver un circuit autour de ce lieu et un très bel endroit de notre région s’y prêtait parfaitement : la Fontaine Salée. 

Nous partons à travers les bois en cheminant sur de larges pistes qui constituent, l’hiver venu, les pistes de ski de fond du domaine nordique de Picherande-Chareire. A partir de la Morangie, les chemins deviennent des sentiers plus escarpés longeant un cours d’eau qui se jette un peu plus bas dans la Trentraine. Après avoir cheminés plusieurs kilomètres dans les bois, nous en sortons et là, un magnifique paysage s’offre à nous : c’est la vallée de la Fontaine Salée. Nous en profitons pour faire une pause pour se rafraîchir, lire les panneaux explicatifs qui nous apprennent l’histoire de cette vallée mais aussi la raison de ce nom de Fontaine Salée. Nous prenons le temps d’observer ce joli paysage et de nommer tous ces Monts devant nos yeux. Nous prenons d’autant plus notre temps que pour certains, cet endroit est une découverte.

Fontaine Salée

Mais, il faut bien continuer notre cheminement et nous voilà repartis. Nous faisons le gros du dénivelé du jour qui nous mène jusqu’à la Montagne Haute en traversant nombre de troupeaux.

Nous longeons ensuite le Puy de Pailleret par l’ouest. Son large pierrier constituera une salle à manger de choix, le choix de siège est illimité ! La vue, entre lac Chauvet, Monts du Cantal, Massif du Sancy est superbe. 

Une fois rassasiés, nous repartons pour une belle descente qui nous amène au col de la Geneste. De là, nous rejoignons le Pré Escudor et découvrons l’œuvre Horizons Sancy. Celle-ci, nommée l’Orgue aux abeilles, évoque, selon le panneau explicatif de l’artiste, les alvéoles des ruches des abeilles.  

La suite de notre cheminement nous mène dans les bois de Gayme puis à Picherande d’où nous rejoignons Chareire en empruntant le GR 30. A Chareire, nous profitons d’être garés en face du gite d’étapes pour aller boire un coup rafraichissant après cette randonnée.

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Dim 02/07/2023 Rando Sancy – Saint-Nectaire

                                   

Animateur : Fabien  
Nombre de participants : 7 (5F,2H) animateur compris
Météo : Couvert, quelques rares apparitions du soleil l’après midi
Distance :  20km   
Dénivelé :  820m
Durée : 7h pauses comprises
Classement Atlas : Moyenne
Kilométrage auto : 138 km pour 2 voitures soit 276 km
Préparation et rédaction : 3h

ITINERAIRE :  Saillant, Les Granges, Puy d’Eraigne, St Nectaire, Puy de Chateauneuf, Dolmen de la Pineyre, St Nectaire, Farges

La balade du jour avait été annoncée du côté de Picherande. Le trajet en voiture jusqu’à Besse s’est fait au sec. Puis, dans la montée de Super Besse, les premières gouttes de pluie apparaissent. On passe le col de la Geneste sous le brouillard et sous une pluie qui est beaucoup plus forte. Arrivés à Chareire qui était censé être le point de départ de la balade, nous attendons quelques minutes que la pluie se calme. Je mets ce temps à profit pour imaginer une solution de repli. Le but de la balade était de faire un Horizon Sancy. Ayant étudié le différent positionnement des œuvres lors de la préparation de la balade, je décide, si la pluie ne faiblit pas, de nous rabattre sur celle la plus bas en altitude, en l’occurrence celle située à Saillant. La pluie ne faiblissant pas, je propose ce plan B au groupe. A peine ai-je fini ma proposition qu’elle est déjà acceptée à l’unanimité !!

Nous voilà donc repartis pour Saillant. N’ayant rien tracé dans le secteur, je réfléchis durant le trajet aux différentes choses à voir dans le secteur : Puy d’Eraigne, St Nectaire, les grottes de Châteauneuf et bien entendu l’œuvre Horizons Sancy…

Arrivés à Saillant, nous voyons tout de suite l’œuvre Horizons Sancy puisqu’elle est située à côté du parking de départ. Il n’est que 10 heures mais elle est déjà très fréquentée, surement dû à sa proximité du parking.

Œuvre horizons Sancy

L’œuvre s’appelle “Ruine”. A la lecture du panneau explicatif, on apprend que l’artiste a utilisé “des matériaux plastiques pour souligner la dégradation de l’environnement par l’homme”. Cela laisse le groupe bien dubitatif…

Nous partons ensuite plein ouest le long de la Couze Chambon, et atteignons rapidement le village des Granges d’où nous contournons un peu le Puy d’Eraigne afin d’atteindre le chemin montant à son sommet. Nous progressons tranquillement sur un large chemin qui nous permet de belles vues sur la Massif du Sancy encore en partie dans la brume, ce qui nous conforte d’avoir changé les plans. Cette progression tranquille est l’occasion d’identifier les différents sommets du Sancy. Le chemin d’ascension au sommet du Puy trouvé, nous l’empruntons. Il monte fortement sur les derniers mètres mais nous atteignons ce sommet, peu souvent parcouru par Atlas et donc une première pour certains. J’avais prévu de redescendre par le même chemin, le seul sur la carte. Mais un autre chemin est présent sur le terrain. Il part plein est. C’est la direction à suivre. La balade du jour étant un peu “à l’instinct” nous décidons de l’emprunter et nous verrons où il nous mène. Nous rejoignons un large chemin. C’est l’occasion de faire participer le groupe pour nous situer sur la carte et ainsi continuer la balade dans la bonne direction.

Nous arrivons à St Nectaire où règne un bruit de moteur inhabituel ; bruit et croisement de 4*4 qui nous accompagneront d’ailleurs une bonne partie de l’après-midi. Après recherches, il y avait ce week-end à St Nectaire Landrauvergne 2023, le plus grand rassemblement Land Rover de France, dixit l’organisateur.

Nous arrivons quelques minutes trop tard à St Nectaire. Le marché qui a eu lieu le matin autour de l’Eglise remballe et nous ne pouvons malheureusement pas acheter de bons produits locaux pour notre casse-croûte. Par contre, la porte de l’Eglise, souvent fermée, est grande ouverte et nous en profitons pour la visiter. C’est une première pour certains qui ressortent ravis de cette visite imprévue.

Après s’être restaurés à la sortie de Saint Nectaire, direction les grottes de Châteauneuf et le Puy du même nom. Nous montons tranquillement en observant la jolie vue sur St Nectaire.

Depuis les grottes, la vue est tout aussi jolie, sur le Sancy notamment qui est maintenant dégagé.

Direction ensuite vers une autre curiosité dans le coin : le dolmen de la Pineyre.

Je pensais le faire en aller-retour, compte tenu que sur la carte, le chemin s’arrêtait au dolmen. Mais là encore, un chemin est présent sur le terrain et vu qu’il part plein est dans la direction voulu, comme au Puy d’Eraigne, nous décidons de partir à l’aventure ! Mais au fur et à mesure de la progression, je vois que nous allons en direction de St Nectaire et effectivement une reprise d’azimut me confirme que nous avons changé de cap. Qu’à cela ne tienne, nous sommes aujourd’hui à l’aventure et nous continuons notre progression qui nous ramène effectivement à St Nectaire où, vu l’heure qui avance, je décide de rejoindre notre point de départ en allant d’abord plein est jusqu’à Farges puis plein sud jusqu’à Saillant.

Un peu de stress pour l’animateur de devoir animer sans tracé. Mais tout cela s’est finalement fait tranquillement, en consultant très régulièrement la carte. Le groupe a beaucoup participé et a eu l’air d’apprécier cette randonnée “au feeling” constamment adaptée au fur et à mesure de la progression et des différentes choses à voir dans le secteur. Merci à tous pour votre participation.

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Séjour 18. Du 01 au 09 juillet 2023. Haute traversée du Massif de Belledonne

Nombre de participants : 12 (6 F, 6 H) animateur compris
Météo : Pluie au départ, couvert et brumeux les matins, beau et ensoleillé sur la fin
Distance : 91 km
Dénivelés : + 7500 m   -7110 m
Durée : 54 h 50 pauses comprises
Classement Atlas : Difficile
Kilométrage autos : Total pour 3 voitures 2091 km

Le séjour consistait à faire la haute traversée du massif de Belledonne, dans sa partie refuges gardés, par le GR738 et des variantes. Ce GR beau et difficile, encore peu fréquenté se situe parmi les grandes traversées sportives sur une ligne de crête entre 2000 et 2500 mètres d’altitude.

Jour 1 : 7.5 km   +665 m    -380 m    4 H 30

Nous partons donc du Collet d’Allevard à 1450 m d’altitude. Station créée en 1955 , dont la taille actuelle date de 1975, est considérée comme le plus grand domaine de ski nocturne d’Europe.

Voitures garées, une solide table s’offre à nous pour notre premier pique-nique ce qui allègera un peu nos sacs.

Une photo et c’est parti !

Sur la route nous avions eu de la pluie en plusieurs fois, et dès les premiers pas, les premières gouttes arrivent de nouveau. On s’équipe et commençons la montée au col de l’Occiput. Les 400 mètres de dénivelé sur les pistes sont peu agréables mais obligés.

Montée à l’Occiput

Au col un sentier nous conduit aux Plagnes où une table d’orientation aurait pu nous aider à repérer la partie en aval de notre parcours mais la brume est bien présente et nous gâche la vue. Dommage !

Nous continuons sur le sentier 2000, sentier d’interprétation qui reste sur une ligne de crête à 2000 mètres d’altitude, quinze plaques d’information placées au fil du sentier nous permettent de découvrir l’histoire du Pays d’Allevard.

Légère descente sur le col de Claran, véritable nid à myrtilles dans un cadre exceptionnel, pour rejoindre le fameux GR738 que nous suivrons une bonne partie de la semaine. Les rhododendrons commencent à fleurir et couvrent toute la pente au fond de laquelle on devine notre premier refuge.

Petite structure de 14 places à l’accueil chaleureux par deux jeunes en place depuis une semaine. Le poêle allumé réchauffe l’atmosphère. La petite avancée de toiture à l’extérieur permet de suspendre nos vestes de pluie bien trempées car la pluie nous a accompagné une grande partie de l’après-midi.

Refuge de la Pierre du Carre

Une fois le diner pris nous pourrons les suspendre à l’intérieur pour un meilleur confort de départ demain matin.

Jour 2 : 17.6 km   +1264 m   -1185 m    9 H

Nos vêtements ont séché et c’est tant mieux, car ce matin nous repartons équipés pour la pluie, la bruine et le brouillard sont avec nous. Première descente dans la combe du Veyton entre sections boisées et clairières. Le terrain est glissant, surtout les racines à fleur de sol, risque de glissades prudence donc !

Nous franchissons plusieurs petits cours d’eau. Passé le torrent, remontée au Praillet avant de rejoindre le refuge non gardé de l’Aup Bernard. Cabane bien protégée par son mur paravalanche pyramidale entièrement fait main en pierres sèches, une curiosité.

L’Aup Bernard

La pluie a cessé, nous profitons de ce lieu accueillant pour le déjeuner.

Deuxième descente vers le Gleysin. Au Collard la traversée d’un pré nous permet de reposer notre attention avant la dure remontée au refuge de l’Oule : huit cent mètres positifs nous attendent.

Il est 16 heures le soleil arrive enfin. Le sentier d’abord herbeux se poursuit en forêt, notre allure est bercée par le grondement mélodieux du torrent du Gleyzin jaillissant d’une majestueuse cascade, que l’on découvre au fur et à mesure de la montée.

Passé la cascade, nous traversons le ruisseau sur une petite passerelle et nous apercevons enfin le refuge sur son promontoire rocheux deux cents mètres de dénivelé plus haut, petit tronçon casse pattes qu’il nous faudra redescendre demain.

Le groupe déjà passablement étiré s’allonge encore davantage dans cette partie dantesque. Les premiers sont à la douche au torrent glacial lorsque les derniers posent les sacs.

Enfin arrivé

Nous sommes au refuge de l’Oule et comme le précédent, ancien chalet d’alpage, petit, rustique mais chaleureux. Surplombé par le Puy Gris et le col du Morétan, la vue sur la vallée Chambérienne est imprenable.

Refuge de l’Oule

Comme hier le poêle est allumé, cela permettra de finir de sécher nos vêtements toujours un peu humides.

Jour 3 : 7.5 km    +775 m    -1450 m     8 H 30

Etape sauvage pour rejoindre la vallée du Bréda. Nous partons avec la brume matinale. La descente du fameux tronçon difficile d’hier est mieux acceptée ce matin. Nous continuons par un sentier rocailleux où il faut mettre les mains, en suivant les lacets en côte raide, pour arriver sur la crête de la Pierre du Pin.

En contre bas le lac du Léa s’étale devant nous avec sa petite cabane refuge.

Lac et chalet du Léa

Dégringolade entre genévrier et rhododendrons avec la vue sur la Chartreuse et les Bauges.

Passé le lac il nous faut gagner le Crêt du tambour et plus haut la Montagne de Tigneux. Depuis 11 heures le soleil nous suit, la faim se fait sentir, on me réclame la pause méridienne. On attendra le Chalet de la Grande Valloire où sur la terrasse aux pierres réchauffées, nous prenons le temps de bien nous alimenter avant de plonger sur la grande désescalade du jour. Pendant la pause, Anny aux yeux de lynx, repère au loin un chamois qui fait des cabrioles sur un névé, tous les regards se tournent dans sa direction et sont amusés de sa démonstration.

Après le torrent de Valloire, nous quittons l’alpage et pénétrons en forêt. La traversée du ruisseau Perdu exige quelques précautions, nous trouvons nos premiers câbles.

Le sentier zigzague en forêt avant de rejoindre une piste qui nous conduit au Pont de Valloire. Nous sommes dans la vallée du Haut Bréda. Il nous reste 2 kilomètres et 100 mètres de dénivelé pour arriver à l’hébergement de ce soir, un gîte avec tout confort. La douche sera appréciée au bout de 3 jours sans.  Au dernier regroupement avant l’arrivée, il manque deux personnes, Liliane et Aurélie, question où sont-elles ?  Je tombe le sac et retourne à leur rencontre. Je les retrouve et elles m’expliquent qu’elles se sont fait baratiner par un autochtone au comportement suspect. Nous arrivons tous ensemble au gîte de la Martinette à la terrasse accueillante n’est ce pas mesdames.

Le dortoir de douze semble très confortable, mais au troisième étage, tant pis c’est bon pour les courbatures…

Jour 4 : 8 km    +1130 m    -110 m    7 H

Peu de descente aujourd’hui journée spéciale montée, direction les Sept Laux. Nous quittons La Martinette, après avoir traversé la passerelle du ruisseau de La Combe Madame, nous n’hésitons pas une seconde sur cet aller-retour pour contempler la cascade du Pissou sur le ruisseau du Bréda. Très verdoyante, elle fait plusieurs ressauts sur les rochers granitiques avant de glisser vers la vallée.

Cascade du Pissou

Petit faux plat descendant avant d’entamer cette longue montée, d’abord en forêt jusqu’au Chalet du Gleysin de la Ferrière puis à découvert ensuite. Le torrent franchi, le sentier devient très caillouteux, nous remontons le pierrier par de nombreux lacets.

Nous sommes au col de La Vieille, souvenir humoristique pour certains. Au replat herbeux, une petite passerelle en pierre nous permet de découvrir le premier lac du plateau, le lac Noir où sera prise la pause du jour.

Le lac Noir

Barrage et conduite forcée font partie du paysage. Il est 13 heures, le ciel devient nuageux et chasse le soleil qui nous avait accompagné depuis ce matin. Pour digérer, petite balade vers le lac de la Motte puis passage sur la digue entre le lac Carré et le lac Cottepens pour accéder au refuge des Sept Laux. Refuge tout en pierres, mais un peu limite, un seul point d’eau dans le local à chaussures, un seul WC pour un dortoir de 36 places sur 3 niveaux.

Refuge des 7 Laux

Escapade pierrier avec Pierre pour voir le lac Blanc et le lac de la Ratoune invisibles depuis le refuge.

Lac de Cottepens devant le refuge

Le reste de la troupe passera un après-midi tranquille et reposant en prévision de la grosse journée de demain.

Jour 5 : 18 km    +900 m   -1300 m   9 H 30

Cela devait être l’étape reine avec le Col de la Vache 2600 m et de l’Aigleton 2300 m. Malheureusement un grand névé versant nord de la Vache est toujours là, on nous conseille les crampons, mais nous n’en avons pas. Etape que je leur avais promis difficile mais exceptionnelle. C’est la mort dans l’âme que je me rabas sur le plan B, par le Rivier D’Allemont en fond de vallée.
Après avoir longé les lacs Cottepens et du Cos,

petit arrêt à la bergerie du Cos pour montrer malgré tout le passage menant au Col de la Vache. Nous continuons en contournant les lacs Jeplan , de la Corne, de la Sagne aux eaux limpides, jusqu’à l’amorce de l’importante descente, de part et d’autre du torrent des 7 Laux, qui nous occupera toute la matinée.

Mélange de sous-bois, petites prairies, pierriers le tout sous le soleil. Nous traversons le ruisseau des Sept Laux à plusieurs reprises avec plus ou moins de facilité.

La fin se veut un peu aérienne, glissante avec de grandes marches bétonnées de façon très irrégulières, heureusement un câble nous rassure. Ouf ! nous voilà enfin en bas. Les ventres crient famine. Nous mangeons avant de prendre la départementale sur 1.5 kilomètre, pas d’autre possibilité, pour arriver à Rivier d’Allemont. Au village, changement de temps, il devient lourd et nuageux et changement de cap, direction la montée au Pas de la Coche qui marque la bascule entre les 7 Laux et le cœur de Belledonne. Longue montée mais régulière, d’abord en forêt où se dégage une agréable odeur de pins, pour déboucher dans de grandes prairies bien fleuries et parsemées d’airelles. Une ligne électrique qui devrait être supprimée prochainement vient perturber notre vue sur le massif de la Chartreuse où se détache la dent de Crolles et Chamechaude.

Lac de la Coche

Bruine et vent nous accueillent au Pas de la Coche, les derniers à peine arrivés, les premiers s’en vont déjà, pas cool ! Je reste avec ceux qui ont besoin de souffler et qui ont trouvé un endroit à l’abri du vent. Quelques mètres plus bas de l’autre côté, le groupe se reforme et j’en profite pour remettre les pendules à l’heure.

Le refuge est en vue 250 mètres en contrebas, 250 mètres qu’il nous faudra remonter demain à froid. Sur l’étape initialement prévue, nous serions arrivés sur l’autre versant ce qui nous aurait évité cet aller-retour au Pas de la Coche depuis le refuge. Tant pis pas d’autre choix. Descente en lacets sur un sentier pierreux à forte pente, traversée d’un petit ruisseau et c’est le refuge Habert d’Aiguebelle. Refuge agréable tenu par un gardien et un collègue dont les parents habitent Orcet, ce qui facilite la conversation.  

Refuge Habert d’Aiguebelle

Une douche chaude nous est proposée : super ! nous pourrons éliminer la transpiration accumulée tout au long de cette interminable journée. Dès mon arrivée, je questionne le gardien pour la suite, car demain il y a encore deux passages élevés à franchir : La Brèche de la Roche fendue 2480 m et le Col de la Mine de fer 2400 m. A sa réponse, c’est bon ça passe, encore un petit névé à la brèche mais rien de méchant. Ouf ! je suis soulagé et peux profiter d’une soirée sereinement.

Un troupeau de bouquetins, face à nous, occupe notre attente post repas, les photographes s’en donnent à cœur joie.

Jour 6 : 9.8 km    +970 m    -785 m   5 H 20

La journée s’annonce belle et ensoleillée. Remontée au Pas de la Coche pour reprendre le tracé du GR.

Vue sur le lac de Coche à peine visible hier. Plusieurs pierriers, rochers où l’on se faufile, replat herbeux, nous mèneront vers l’austère Brèche de la Roche Fendue, amoncellement de roches chaotiques. Sur notre droite en contre bas nous apercevons un joli petit lac, le lac des Trois Laux, après les 7 nous avons les 3, curieux ? Plus en avant sur la gauche nous commençons à découvrir le Pic de Belledonne, seigneur de ces lieux. A deux pas également sur notre gauche la stèle Mallory commémore le crash d’un bombardier de la 2e guerre mondiale qui fit 10 victimes dont Sir Mallory, le plus haut gradé de la Royal Air Force.

Quelques névés traversés ou contournés : nous sommes à la Brèche.

La brèche coté nord

Alors que la brume monte de la vallée, de là, je montre le col suivant, mais ce n’est pas évident à s’imaginer le cheminement, dans ces éboulis anarchiques, surtout qu’il faut d’abord descendre et remonter par un gros pierrier jusqu’à la Mine de Fer. A ce col une excavation destinée à l’extraction du minerai de fer nous rappelle le temps où les mineurs arpentaient ce vallon par obligation et non pour le plaisir comme nous aujourd’hui.

Passé le col nous distinguons, encore un peu loin au-dessous, le refuge Jean Collet comme en suspension au bord de la falaise. 

Refuge Jean Collet

D’abord en forte pente le sentier pierreux se continue en lacets terreux au niveau de l’alpage jusqu’au refuge.

Une fois encore les bouquetins et chamois animeront la soirée. Dans sa sortie nocturne Régine tombera nez à nez avec un bouquetin pas effrayé de sa présence.

Jour 7 : 10 km    +1000 m    -800 m    5 H 35

Aujourd’hui nous délaissons le GR738, pour une variante haute montagne, afin de caresser le pied du Pic de Belledonne tant encensé sur cette traversée. Hier le personnel du refuge nous a confirmé que le passage était possible, depuis trois jours plusieurs randonneurs et randonneuses avaient fait la trace au col de Freydannes à 2650 mètres.

Allez, on y va !

Départ en courbe de niveau sur un sentier en balcon avec quelques passages aériens.

La pente s’accentue à proximité du lac Blanc que nous contournons.

Le lac Blanc

La montée continue par : la traversée du torrent impétueux de Freydanne, résultat plusieurs chaussures et pieds mouillés, et de nombreux éboulis et pierriers qui demandent une grande concentration.

Pic de Belledonne en arrière plan


Nous sommes au pied du glacier de Freydanne, névés dégelés sur lesquels quelques traces existent et pierriers très glissants alternent sur un sentier uniquement cairné.

La montée au col est sportive, la pluie arrive vraiment au mauvais moment, nous ne sommes pas trop à l’aise pour nous équiper mais ça le fait, tout le monde est concentré. On utilise bien les traces déjà marquées sur la neige et on est très vigilant sur les pierres parce que par endroit perdant le sentier, le sol est extrêmement glissant avec une pente sévère.

Col de Freydanne

Tous avec plus ou moins de facilité se retrouvent en haut et le soleil revient, ce n’était qu’un nuage. On souffle !

Face nord le névé est impressionnant et impressionne les participants. La nature de la neige mollasse nous inspire confiance. Certaines traces de glissade sont visibles. Une seule solution, la technique de la luge, 200 mètres de dénivelé négatif à passer. Allez les fesses dans la neige, les bâtons repliés sous les bras et c’est parti. Michel s’élance le premier et montre la technique, j’attends que la dernière passe et j’emboite le pas.

Une première pour beaucoup, tous sont passés sans bobo et contents d’avoir réussi malgré les appréhensions légitimes. Il est l’heure du pique-nique que nous prenons au bord du lac du Grand Doménon au pied de la grande Lance de Domène et face à la Grande Lauzière. Les nerfs se relâchent, les blagues fusent.

Col de Freydanne face nord

Nous avons abandonné l’idée de monter à la Croix de Belledonne, car le névé en devers à passer n’était pas à la portée de tous, peut-être une autre fois…

Le refuge est tout proche, il est tôt, le lac du Petit Doménon voisin du Grand mais plus accessible tente certains pour une baignade intégrale.

Simple formalité pour rejoindre le refuge de la Pra. Petit hôtel de montagne créé en 1889, le plus grand de Belledonne 75 couchages. Refuge confortable en fin de parcours, lavabos, douche, WC tout à l’intérieur, un dortoir rien que pour nous, le luxe en somme. Pâtisseries à gogo a déguster sur une magnifique terrasse ensoleillée, n’est-ce pas Didier ? Que du bonheur…

Refuge de la Pra

Jour 8 : 12.6 km    +800 m   -1100 m    7 H

C’est la dernière journée, on quitte le refuge par une dégringolade à travers : des pâturages ponctués de cours d’eau, des pierriers encore et toujours dans la combe de Jasse Bralard, de micro forêts aux pins cembro et une succession de lacs (Claret, Longuet, Bernard, Léama) à l’eau cristalline, jusqu’à l’écrin final des lacs Roberts au pied de Chamrousse. Au passage trois, quatre marmottes ont montré le bout de leur nez, Sandrine est ravie.

Lac Léama

Arrivée aux lacs Robert, nous décidons d’aller découvrir la passerelle himalayenne récemment installée entre la Croix de Chamrousse et Casse Rousse.

Les lacs Robert

Grimpée peu agréable par une piste de ski mais c’est le plus court. Un aller-retour sur cette passerelle de 130 m de long permet à certains de prendre sur eux, de faire une première traversée un peu timide, mais sans risque car bien assistés, et de prendre de l’assurance pour le retour. Celles qui appréhendaient sont satisfaites pour une première.

Retour par la même piste, dans le sens de la descente cette fois, en courant pour quelques-uns et casse-croute rapide au bord du lac. Notre temps est compté, le taxi nous attend à 15 h 15 au Recoin. Certains s’offrent une dernière baignade avant de repartir.

Descente de la brèche Robert

Passage de la Brèche Robert avant de deviner le dernier lac, des Pourettes, bien caché par la ciboulette sauvage qui lui confère un cadre intimiste. Le sentier, d’abord en terre et rapidement rocailleux, se faufile entre les bruyères pour finir sur une partie plate herbeuse. Passage sous un téléski et arrivée au Recoin, secteur le plus haut de la station de Chamrousse. Nous sommes à l’heure, les taxis arrivent, il nous faudra 1H45 pour regagner nos voitures au Collet d’Allevard.

Avec nos véhicules nous retournons, pour notre dernière soirée, au gîte de la Martinette à Fond de France, seul gîte de groupe dans le secteur, où nous avons dormi lundi.


Traversée réussie.
Les nombreux lacs (25 au bas mot), les éboulis et les pierriers, les névés, les refuges, les montées et les descentes sans fin, les paysages époustouflants mis en valeur par une végétation florale variée, l’ambiance haute montagne parfois avec la rudesse de certains passages. Ce massif de Belledonne laissera à tous d’excellents souvenirs, certainement différents entre les uns et les autres mais inoubliables pour tous. Merci à tous les photographes qui ont immortalisé ces moments.

Jour 9 : 4.4 km    +350 m    -350 m    2 H 30

Notre passage au col de la mine de fer a poussé notre curiosité à en savoir un peu plus sur cette activité. Du 12° au 19° S, hommes et femmes ont arraché le minerai de fer à la montagne. Les vestiges de cette aventure sont présentés à travers un parcours commenté en forêt. Nous profitons de cette dernière matinée pour découvrir l’histoire et l’activité minière et métallurgique du Haut -Breda.

Nous nous dirigeons donc vers ce sentier, très ombragé, très bien aménagé et structuré que tous prennent plaisir à parcourir en s’informant.

La balade, car ce matin on peut dire balade, nous mettra quand même en appétit. Avant de prendre la route du retour, nous savourerons notre dernier pique-nique sur les bords du lac de la Mirande à la sortie d’Allevard pour ne pas partir sans avoir approché un dernier lac. Après un petit café à la buvette du lac, pour tenir les chauffeurs éveillés, le retour à Clermont se fera sans encombre.

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Marche Nordique. Période du 01/05 au 30/06/2023

Les bienfaits apportés par la marche nordique sont consultables sous l’onglet Marche Nordique du site. Chaque semaine les informations sur l’activité sont enregistrées sur le répondeur dédié 0473257706. le lundi pour le lundi soir et le mardi soir et le vendredi pour le samedi matin.

En semaine, les séances se déroulent au stade Leclanché à partir de 18 h 30 en alternant une semaine sur 2, le foncier et le fractionné. Le lundi, 5 tours de 1 km 200 sont effectués soit au total 6 kilomètres, le mardi 6 tours soit 7 km 200. L’objectif est d’amener les participants à marcher à une moyenne de 6 km/h.

Le samedi matin sur le site des eaux de Volvic principalement ou au Parc de Montjuzet, deux allures sont proposées : allure modérée jusqu’à 6,4 km/h sur une distance d’environ 10 kilomètres et allure soutenue à partir de 6,6 km/h sur une distance d’environ 13 kilomètres.
Statistiques du 1 mai au 30 juin2023.

Les lundis et mardis
Nombre de séances réalisées
Lundi  : 6
Mardi : 9

Nombre de séances annulées  : 0

Types de séances 
Fractionné : 4 (lundi) 3 (mardi)
Foncier : 2 ( lundi) 4 (mardi)

Nombre de participants 
Lundi :  67 dont 41 femmes et 26 hommes
Mardi : 56 dont  27 femmes et  29 hommes 

Total  : 123 dont 68 femmes et 55 hommes
Animateurs : Mady, Christian, Michel J,

Les samedis
Nombre de samedis : 6
Nombre de séances annulées  : 1

Allure
Modérée : 6
Soutenue :  0

Nombre de participants : 33  dont 18 femmes et 15 hommes
Animateurs : Mady, Christian, Sébastien



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Jeu 29/06/2023 Rando Livradois – Vernet La Varenne

                      

Animateur : Georges
Nombre de participants :15 ( 11F et 4H )
Distance : 19 km
Dénivelé : 500 m
Météo : soleil le matin et nuageux l’après-midi
Durée : 5 h 30
Kilométrage voitures : 120 km pour 2 voitures et 80 pour 2 autres soit 400 km
Classement Atlas : facile
Préparation et CR : 2 h

ITINERAIRE

Départ de Vernet la Varenne, le Vernadet, GRP de pays des rives de l’Allier aux portes du Livradois, Champagnat le Jeune, Pégut, la Bessiere, le Mas, Esbelin, Paulet, retour à Vernet la Varenne.
C’est au Vernet la Varenne que nous débutons notre rando aujourd’hui. Charmant petit village qui a la particularité de posséder des filons d’améthyste dont l’exploitation a été interrompue en 1974. Depuis 2009, un jeune couple a repris l’exploitation de façon artisanale et en grande partie manuelle.
Direction le sud, après la sortie du village nous empruntons le GRP des rives de l’Allier aux portes du Livradois. Nous traversons une forêt dont une partie a été déboisée, de magnifiques parterres de digitales s’offrent à nous.

Après un passage par Champagnat le Jeune, nous arrivons dans la vallée de Pégut, nous traversons le ruisseau pour arriver au petit village du même nom, il semble abandonné, les maisons sont en ruines. Nous espérons trouver l’entrée de la mine ! pas de trace. Après le pique-nique pris dans le camping de Bellevue ouvert mais pas de vacanciers et encore moins de personnel, nous nous dirigeons vers le château de la Reynerie invisible à travers la forêt.

Un petit détour au village du Mas pour voir le château de Chéry mais nous n’apercevons qu’une tour.

Trois villages suivants,

nous sommes de retour au Vernet la Varenne.

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Séjour 17. Du 28/06 au 02/07/2023. Le fjord jurassien en kayak de mer



Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H)
Météo : mercredi et jeudi, beau temps, chaud. Vendredi averses en matinée. Samedi et dimanche couvert.
Classement : facile

Matériel mis à disposition par l’association :

  • 5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant).
  • équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres)
  • équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours)
  • pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak »

Organisation générale :
Transport: à l’aide du véhicule de l’animateur en covoiturage tractant la remorque transportant les kayaks et les bagages des participants dans des containers.
Kilométrage général effectué par le véhicule : 577 km
Niveau d’eau : à environ deux mètres de son maximum.
Conditions de navigation : très bonne. Samedi un coup de vent de Sud lève un clapotis qui agite le plan d’eau
Kilométrage parcouru : 85 km sur les 5 jours à la moyenne de 5,2 km/h environ.
Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 10 heures

Le mot de l’animateur :
Pour la première fois, Atlas part à la découverte de la 3ème plus grande retenue artificielle de France, le lac de Vouglans, grossièrement située entre Oyonnax au Sud et Clairvaux-les-Lacs au Nord. Une météo un peu incertaine les trois derniers jours n’a pas découragé les navigateurs et nous avons pu explorer les différents recoins du plan d’eau, original par sa forme tout en longueur. L’ambiance, élément déterminant en autonomie a été excellente.

Relation des faits :
La météo étant favorable les deux premiers jours, j’ai proposé au groupe de partir en direction du Sud et de faire la partie la plus sauvage du plan d’eau. Il est bordé de hautes falaises calcaires par endroit et plus particulièrement rive gauche, où s’accrochent une végétation composée de chênes, de tilleuls et de magnifiques charmes devenus dans beaucoup d’endroit rares ou malades. L’eau d’un vert émeraude nous transporte dans un paysage que l’on ne pensait pas trouver dans le Jura.

Peu de mouvements sur l’eau en ce mercredi sauf quelques Hérons Cendrés, des Grands Cormorans et un petit nouveau la Harle Bièvre, pas connue sur les autres plans d’eau intérieurs situés plus à l’ouest. Cette dernière semble plus redoutable encore que le cormoran, piscivore, elle engloutit tout, du petit au grand poisson, l’écrevisse, et ne dédaigne pas de se farcir une couleuvre ..Peu de végétaux aquatiques le long des berges à l’exception de quelques roseaux dans les parties un peu en retrait. Partis en début d’après-midi après avoir fait 3h30 de route puis avoir chargé pour 5 jours dans les caissons étanches des bateaux eau et affaires personnelles et absorbé le pique-nique confortablement installés sur une table en bois de la base nautique de la Mercantine, les coups de pagaie s’enchaînent avec un vent de Nord faible mais qui souffle dans le bon sens agitant légèrement la surface du miroir.



L’extrémité Sud du plan d’eau est atteint et des panneaux d’interdiction et des bouées dus à la présence du barrage nous interdisent d’aller plus en aval. Il fait très chaud et après avoir accosté, nous profitons d’un bon bain.


Le barrage de Vouglans vu de la station spatiale internationale. Il mesure 35 km de long pour une largeur maximum de 900 m. Il a une capacité de 605 millions de m³ et une surface de 1600 hectares.


Il est temps de repartir pour aller à la découverte d’une autre merveille, la cascade située sur le ruisseau de Pèle sur la rive droite au fond d’un bras étroit.


Un filet d’eau peu apparent pour les appareils photo nous laisse sur notre faim mais le décor est somptueux. Nous laissons ce bel endroit aux jeunes du coin qui se rassemblent en donnant de la voix. L’objectif de cette fin de journée est de trouver un lieu de bivouac, la rive droite semble plus favorable. Le lieu est presque parfait, deux tentes pourront être montées, 3 participants préférant profiter d’une nuit à la belle étoile.
La pleine lune a éclairé une grande partie de la nuit nous privant du ciel étoilé. Après un petit déjeuner copieux, nous laissons nos kayaks chargés pour aller visiter le site d’aujourd’hui, la Chartreuse de Vaucluse. Seuls subsistent le portail et les pavillons d’entrée du monument qui ont soigneusement été démontés puis remontés au-dessus du niveau maximum des eaux du lac.

Le site immergé se trouve à une profondeur comprise entre 45 et 70 mètres de profondeur.

Après cette diversion pédestre, nous naviguons maintenant vers le Nord. Un bref arrêt au port de la Mercantine, pour ravitailler en eau, et nous continuons notre progression sur un plan d’eau calme simplement troublé par des bateaux de pêcheurs. Après le Pont de la Pyle qui permet de relier Lons-le-Saunier à St-Claude, nous quittons le tumulte routier pour remonter le bras alimenté par la Cimante qui petit à petit se rétrécit et nous empêche de continuer avec nos longs bateaux conçus pour les grands espaces. En amont, cette rivière alimente une pisciculture dans une vallée très encaissée.
Le temps passe, nous cherchons un endroit pour bivouaquer, le ciel est encore bien dégagé et la soirée ne sera pas gâchée par l’orage pourtant annoncé. Un camp de pêcheurs inoccupé au lieu-dit « Sous les Baumes » fera l’affaire.


On peut installer confortablement les 4 tentes et les tarps en attendant le mauvais temps. Certains se dégourdissent les jambes et poussent jusqu’au village d’Auge par le GRP du tour du lac de Vouglans, les autres se baladent ou lisent en attendant la fin de la journée. Le mauvais temps arrive dans la nuit et la matinée suivante quelques averses nous obligent à patienter. Regardant attentivement, la berge opposée au petit matin, une silhouette s’approche de l’eau pour s’abreuver, belle surprise on dirait bien un chamois !
Je propose de laisser les tentes montées et de partir bateaux non chargés pour compléter la découverte de la partie Nord. Sous un ciel plombé, nous continuons à naviguer, quelques gouttes par moment mais rien de gênant. Bientôt le port de Saisse, point extrême du jour à hauteur en latitude de Clairvaux-les-Lacs avec le Saut de la Saisse.


De gros blocs de calcaires entravant le lit de l’Ain, creusés par l’érosion des eaux, infranchissables par des embarcations. On débarque et on en profite pour refaire de l’eau pour la fin du séjour. Quelques panneaux annotés nous expliquent qu’une ancienne centrale électrique était sur le site avant la création du barrage. On découvre également les différentes variétés de poissons qui occupent le plan d’eau, certaines connues, le brochet, le sandre, la brème, la carpe, l’ablette, le gardon, la perche, le silure ; d’autres moins, le black bass, le lavaret. Retour au camp de pécheurs pour y passer la nuit sous un ciel menaçant et avec une température qui a fraîchi. Le tarp nous permet de dîner au sec. Au lever, le temps est maussade mais les nuages semblent moins menaçants. Nous suivons la rive droite et passons au Port du Meix, base de loisirs de Surchauffant où le bateau promenade « Le Lousiane » est à quai.

Après le Pont de Pyle, petite pause sur une île, le temps d’admirer un quatre de pointe (aviron) manié par de jeunes femmes. Un peu plus loin au lieu-dit « Les Riveys », un arrêt pour le pique-nique nous permet d’aller à pied voir une sculpture en métal représentant la queue d’une baleine posée sur un bloc rond.

Le temps est clément et nous gagnons notre dernier bivouac, un magnifique espace herbeux face à la Mercantine. Installés confortablement avec beaucoup d’espace, la fin de journée permet de déambuler et de se dégourdir les jambes. Dimanche, je propose de retourner à la grande cascade. Plusieurs bateaux de plongeurs sont sur le site de la Chartreuse. On échange quelques mots sur la température de l’eau, 8° en profondeur, 22° en surface. Ceux qui remontent de leur plongée sont heureux de pouvoir absorber une boisson chaude. L’eau n’est pas plus abondante au niveau de la grande cascade située sur la rive gauche mais avec le temps gris personne pour la visite. Il est temps de virer de bord et gagnons la rive droite où quelques petites cascades se distinguent par un chuintement attirant l’œil.


Fin de l’ aventure. Après avoir chargé les bateaux, nous prenons un pot au bar du port. Merci à Sophie pour son beau reportage photos.

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Dim 25/06/2023 Rando Cantal – Les crêtes du Puy Violent au Puy de Chavaroche

Animateur : Thierry
Nombre de participants : 5 animateur compris (2F, 3H)
Météo : Soleil radieux
Distance : 25,4 km (montre altimétrique de Pascal)
Dénivelée : 1330 m (montre altimétrique de Pascal)
Durée
: 9h10 pauses comprises
Classement Atlas : Difficile
Kilométrage auto : 254 km pour une voiture de Montferrand
Préparation et rédaction : 2 H
 
Itinéraire : Récusset- les Sipières – GR400 – le Violental – hors GR : sommet du puy Violent – toute la crête SE puis E jusqu’à brèche d’Enfloquet –  Roc des Ombres – Roc d’Hozières – sous Roche Taillade – GR400 vers col de Redondet – Puy Chavaroche – retour vers Roc des Ombres – N/NW à travers Impramau – Bois d’Impramau – W par GR400 vers intersection avec sentier de découverte puis NW en HP jusqu’à Récusset.

J’ai modifié le parcours de la rando à partir du Puy Violent pour rester sur les crêtes jusqu’au Roc d’Hozières. Mon tracé initial me faisait suivre le GR 400 jusqu’aux Bois Noir et au-delà vers le col de Redondet. Mais l’envie du groupe et la belle météo m’ont fait modifier mon itinéraire. Va donc pour les crêtes et au-delà du col de Redondet vers Chavaroche. Le groupe est prévenu que cela va allonger la rando et augmenter la dénivelée. Les chiffres à l’arrivé seront là pour le prouver et modifieront le classement en Difficile. Les participants du jour ne s’en sont pas plaints si je me fie à l’expression de leur satisfaction en fin de rando à 18h45.

Dés le départ, le chemin s’élève au SE pour nous faire sortir du cirque glaciaire de Récusset qui dessine une petite vallée parallèle à la grande vallée du Falgoux juste au-dessus, plus au nord. Nous traversons quelques ruisseaux et des estives avant de retrouver la piste du GR 400 qui nous mène à la belle demeure des Sipières. La piste continue sans dénivelée jusqu’à proximité du Violental et du buron du même nom parfaitement rénové par une association locale,

Buron de Violental

coopérative de la transhumance comme elle se plait à le communiquer tout au long du sentier d’interprétation que nous avons suivi jusqu’au GR. La COPTASA organise ainsi la montée à l’estive de près de 4000 bovins. Créée dans les années 60 par un groupe d’éleveurs, la coopérative est constituée de deux unités pastorales (sur le Cézallier et l’unité de Récusset) et elle a contribué au maintien de nombreuses exploitations. A l’occasion d’une pause au buron, nous nous extasions devant la technique utilisée pour le mode de fixation des lauzes sur la charpente : les lauzes sont fixées par de longs clous…  

Le GR s’élève rapidement au Sud puis à l’Est vers le pied du puy Violent. Nous ne nous faisons pas prier pour gravir les 80 m qui nous mènent au sommet.

Sommet du Puy Violent

Nous sommes sur un point haut emblématique de l’histoire des Mesures et du Système Métrique créé sous la Révolution Française par un groupe de savants (des astronomes) animé par Lavoisier. Deux d’entre-eux, Delambre et Méchain sont chargés de mesurer la longueur de l’arc terrestre sur le méridien passant par Dunkerque et Barcelone et accessoirement par le puy Violent comme il passe également par Meymac en Corrèze pour parler des lieux qui nous sont les plus proches. A partir de la méthode de la triangulation (relevé d’angles à partir de points hauts) ils arriveront à calculer cette longueur qui servira à établir l’unité universelle de la longueur, le mètre. Unité qui n’existait pas sous l’Ancien Régime et que tous les pays du monde ont adoptée depuis (à l’exception du Libéria, du Myanmar et des États-Unis). Une belle vidéo de 50 minutes vous raconte cette formidable épopée scientifique et humaine : https://www.dailymotion.com/video/x4xhjek . La méthode pour parvenir à établir la longueur du « mètre-étalon » changera 4 fois dans l’histoire. Dans les années 80 et avec les apports de la physique quantique, la définition du mètre découle de la longueur du trajet parcouru par la lumière, dans le vide, pendant une durée de 1/299 792 458 seconde.

Après la descente du puy Violent, le chemin de crête se propose naturellement à nous… Pendant le repas pris un peu plus haut, je propose de suivre les crêtes plutôt que d’emprunter le GR et les pistes qui traversent les Bois Noirs à nos pieds. Pour ma part, je vais découvrir et escalader les sommets bien connus du Volcan Cantalien : roc des Ombres, roc d’Hozières, Roche Taillade. Avant ces ascensions, il reste à passer la brèche d’Enfloquet par une petite désescalade de 6-7 m environ.

Brèche d’Enfloquet

Rapidement nous retrouvons le fil de la crête pour monter au sommet du roc des Ombres qui nous donne un magnifique point de vue sur la grande estive d’Impramau et au-delà sur la vallée et le cirque du Falgoux.

Vue au sud vers le Roc d’Hozières et Roche-Taillade

Prochaine étape après une courte descente, c’est le Roc d’Hozières que Pascal, Jacques et moi entamons au NW en hors piste pendant qu’Anne et Martine y accèdent par les sentiers ad hoc plus au sud. Nous nous retrouvons juste pour gravir les 20 m restants. Pause au sommet pour jouir du 360°. Vallée de la Frau à l’W, vallée de Falgoux au NW, on a la vue sur deux des vallées rayonnantes du Volcan. Puisque l’appétit vient en mangeant, le puy Chavaroche que j’identifie facilement ne parait plus très loin (en fait 4,3 km) et il ferait une bonne conclusion à notre périple plutôt que le col du Redondet comme prévu initialement. Nous suivons donc la sente qui passe sous Roche-Taillade jusqu’au col et ensuite jusqu’au puy de Chavaroche. De là c’est tout l’est et le sud du Volcan qui se dévoilent.

Puy de Chavaroche

Du puy de la Tourte au Plomb en passant par le puy Mary, le Peyre-Arse, le col de Cabre, le puy de Bataillouse et les Griou / Griounou. La vallée de Mandailles est à nos pieds. Nous voyons la longue file de voitures garées le long de la route qui monte au Pas de Peyrol. Les marches du puy Mary doivent chauffer 😊. On est seul au monde à cet instant ! Mais le temps file vite et il nous faut revenir vers le roc des Ombres par le même chemin qu’à l’aller soient 8,6 km parcourus en un peu plus de 2 heures. Nous voyons le Roc d’Hozières sous un autre angle : c’est un immense monolithe qui plonge dans le cirque du Falgoux et qui offre à notre vue ses parois longues et rebondies. Du Roc des Ombres, une longue piste en partie effacée traverse au Nord toute l’estive d’Impramau où broute un troupeau de plus de 100 bovins. Que des mères avec leur petit. Nous rejoignons tout au bout le GR 400 qui part en direction du puy Violent. Nous le quittons assez vite, à tort, ce qui nous oblige à un long hors-piste au NW à travers des prairies d’herbes hautes et souvent très humides.

Récusset est finalement atteint après un dernier franchissement de clôture. L’auberge toute proche est un vrai réconfort après ces plus de 9 h de rando. Le soleil aura été ardent toute la journée mais la légère brise soufflant sur les crêtes l’aura rendu supportable.
Merci à Pascal pour ses belles photos.

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Sam 24/06/2023. Marche Sportive Chaîne des Puys – secteur Volvic. Circuit A

Animateur : Michel J.
Terrain : souple, agréable
Météo : ciel bleu, température douce plus chaude vers la fin du parcours
Temps de préparation et de rédaction : 2 h 00
Mise à disposition de matériel : une paire de bâtons de 1,10 m
Kilométrage : 2 voitures en co-voiturage au départ de Clermont (2 + 2 personnes), 3 voitures sur place soit un total général de 175 km

Nombre de participants : 7 animateur compris (1F, 6H)
Distance : 23 km ; moyenne 6,7 km/h, dénivelée 312 m (montre Garmin Félix 6 Pro Solar).
Durée : 3 h 23 (de marche) et 3 h 41 (déplacement et pauses compris). Échauffement et étirements non comptabilisés.

Itinéraire : départ parking des camping-cars de Paugnat, Sud du Puy de Verrières, chemin à l’Est de Grelière et de Lambertèche, GR441 jusqu’à l’entrée de Le Bouchet, Ouest du Puy de Louchadière, Bois des Fayes, Bois Latia, Nord Puy Desmaret, Ouest Puy de Paugnat.
Observations : l’objectif de la sortie à 6,6 km/h a été atteint par un groupe homogène et très dynamique.
Remarques : le départ sur place à 07 h 00, nous a permis de profiter de la fraicheur sur une bonne partie de l’itinéraire.

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Séjour 16 du 17 au 24/06/2023. Randonnées au Pays Basque

Secteur géographique : Pays Basque, Pyrénées Atlantique
Cartes utilisées :1245 OT et 1345 OT
Animatrice : Mady
Nombre de participants : 12 animatrice comprise (10F, 2H)
Classement Atlas du séjour : (F/M).
Kilométrage pour 3 voitures : 4275 km comprenant, l’aller Clermont Fd / Cambo les Bains, les déplacements sur place et le retour Cambo les Bains /Clermont-Fd.
Météo : temps chaud et orageux
Les données kilométriques et altimétriques des randonnées sont le résultat du calcul du logiciel de cartographie openrunner. Les informations données par d’autres applications utilisées par certains participants au cours des randonnées étaient souvent plus importantes.
Temps de préparation et rédaction : 50 h 00.

JOUR 1 samedi 17 juin
Trajet voitures : départ de Clermont Ferrand à 7 h 00. Arrivée à Cambo les Bains à 15 h 00.
Nous avons rendez vous à 15 h15 pour la visite guidée de la villa Arnaga, maison de Edmond Rostand.

Villa Arnaga et son parc

Venu à Cambo-les-Bains à l’automne 1900 en convalescence suite à une maladie pulmonaire, Edmond Rostand séduit par le lieu et lassé de la vie parisienne après les immenses succès de Cyrano de Bergerac et de l’Aiglon, veut s’y établir définitivement et fait construire la maison de ses rêves. Cette demeure qu’il a imaginée et conçue dans ses moindres détails est entourée de jardins sur plus de 15 hectares. A l’est un jardin à la française, avec parterres de fleurs annuelles, miroir d’eau, pelouse, pergola. A l’ouest, une vaste prairie arborée transformée après la vente du domaine en jardin à l’anglaise où fleurs et arbres se relaient pour fleurir tout au long de l’année. La maison de style traditionnel basque est à l’intérieur un véritable décor de théâtre avec au rez de chaussée, les pièces destinées aux réceptions qui se distinguent par leurs décorations raffinées et leur volume imposant. Dans la bibliothèque est exposé le César reçu par Gérard Depardieu pour son interprétation dans Cyrano de Bergerac.
L’office et la cuisine disposent de la modernité du début du 20ème siècle: eau chaude, électricité. L’office est décoré d’une frise de poules, qui évoque la pièce Chantecler d’Edmond Rostand. La cuisine elle, est ornée d’une frise, de chats jouant.
Vendu en 1927 après la mort de Jean Rostand, le domaine classé « monument historique » est aujourd’hui propriété de la ville de Cambo-les-Bains qui en a fait le musée Edmond Rostand.

Arrivée au village de vacances à 17h45 après la visite. Installation, pot d’arrivée à 18h. Un petit orage en début de soirée puis le ciel se dégage laissant découvrir les sommets environnants dont le Mont Ursuya et l’Artzamendi.
Une météo plutôt orageuse étant annoncée pour la semaine, les choix des randonnées seront faits chaque soir en fonction des conditions météorologiques annoncées pour le lendemain.
Les prévisions du dimanche étant assez optimistes, je décide de débuter la semaine par l’ascension de la Rhune car ce ne sera peut être plus possible en cours de semaine.

JOUR 2 dimanche 18 juin. La Rhune. Distance : 18 km. Dénivelé : 980 m. Durée : 7 h 00.
Itinéraire : Sare, GR10 jusqu’au col des 3 Fontaines, Urkilako Lepoa, la Rhune, descente au PC 574, contournement de l’Altsanga par l’ouest, passage entre Altsanga et le camp retranché de Mouiz, traversée de la voie du train touristique, descente est nord est sur Sare.
Avec ses 905 m d’altitude, la Rhune, un des sommets emblématiques du Pays Basque à la fois français et espagnol, à cheval entre le Labourd et la Basse Navarre, est un site très touristique mais qui conserve encore par endroits un côté sauvage. Plusieurs parcours sont possibles pour y monter. Mon choix s’est porté pour un départ du village de Sare pour avoir le plaisir de faire découvrir ce beau village qui est un des plus pittoresques du Labourd. Le temps couvert le matin se dégage progressivement et laisse espérer une belle journée de randonnée. Les voitures garées à côté du cimetière, on emprunte le GR8 qui passe tout à côté et qui nous amène jusqu’au centre du village par un beau chemin pavé. Sur la place certains repèrent immédiatement pour le retour les annonces de gâteaux basques. Nous traversons plein sud le village avant de bifurquer à l’ouest pour traverser la D 406 et rejoindre un peu plus haut le GR10.

Sur le GR10 en direction de la Rhune…

A partir de là, la montée commence, avec tantôt des pentes assez raides, tantôt des pentes plus douces, au début bien ombragée puis ensuite à découvert. Il fait chaud, et un pottok (petit cheval typique basque qui vit dans la montagne) reste bien à l’ombre d’un arbre isolé. Sur notre droite l’Altsanga (624 m). On devine sur son flanc, la voie du petit train touristique (train à crémaillère) qui amène sans fatigue de nombreux promeneurs au sommet.

Train à crémaillère sur le flanc de l’Altsanga

A gauche les autres points hauts commencent aussi à se montrer mais la Rhune est encore invisible. Il faut monter encore un peu et laisser les nuages s’évaporer pour enfin l’apercevoir, bien reconnaissable comme notre Puy de Dôme, à son antenne. Notre montée est ponctuée par les klaxons du petit train dont on se rapproche de plus en plus. Au col des Trois Fontaines on est au même niveau et on le voit passer avec de nombreux passagers à son bord.

Un petit moment de pause à l’ombre des arbres avant de partir à gauche sur une sente qui monte en transversal vers le col Urkilako.


En direction du col Urkilako

Personne d’autre que nous sur ce parcours, tous les autres randonneurs empruntant une voie plus directe que nous prendrons au retour. On passe sous des barres rocheuses et arrivons au col. Derrière, c’est l’Espagne avec une vallée profonde bien herbeuse. Mais ce n’est pas notre destination et il reste encore quelques mètres de dénivelé à effectuer entre les rochers. Sur quelques passages, les mains sont nécessaires pour se hisser et pour arriver finalement sur une croupe herbeuse où les bornes frontières délimitent les territoires. Nous apercevons nos premiers vautours fauves et pouvons prendre le temps d’admirer leur vol majestueux. Un dernier effort pour gagner de grands rochers plats où nous nous installons pour le pique nique. Le sommet de la Rhune est tout proche, bien dégagé, alors qu’une mer de nuages s’étend en dessous côté français et nous cache malheureusement les magnifiques panoramas sur la Côte Basque.

Le groupe au sommet de la Rhune

Après le pique nique quelques photos d’un troupeau de pottoks que rien ne semble perturber et du groupe près du monument dédié à l’impératrice Eugénie de Montijo épouse de Napoléon III. Cet obélisque de 5m de haut surmonté d’un aigle de bronze remplacé par un aigle en pierre en 1992 fut élevé par la commune d’Ascain en souvenir de l’ascension effectuée par l’impératrice en 1859. Nous finissons d’arriver au sommet, matérialisé par une plateforme de ciment et plusieurs tables d’orientation. Mais les nuages nous cachent une grande partie des paysages nommés, seul le col d’Ibardin est visible. Près de la gare du train, nous commençons la descente par une sente en lacets, pas très confortable. Rochers, pierres roulent sous les semelles, il faut être attentifs et avoir fait près de 300 m de dénivelé négatif pour retrouver un chemin plus facile. Au point côté 574 nous retrouvons le GR10 qui part à l’ouest. Nous au contraire, prenons vers l’Est en direction des Trois Fontaines. Changement complet de terrain, pas étonnant avec le nom du lieu, de chaque côté du sentier, beaucoup d’humidité et des tourbières où la Drosera est annoncée présente. Nous n’allons pas jusqu’au col où nous sommes passés le matin et prenons la direction nord pour contourner l’Altsanga par l’ouest. La carte indique la présence de cromlechs sur le sommet mais nous ne ferons pas l’effort de monter pour en vérifier la présence. Notre quota de dénivelé est atteint ! Étant descendus en altitude, nous traversons la couche nuageuse que nous apercevions du sommet. La brume nous entoure. Nous traversons la voie du train touristique pour prendre une sente herbeuse qui va nous permettre de redescendre à Sare. Peu après, plusieurs traces se présentent ! D’après la carte il faut suivre celle de droite ce que je fais. Mauvais choix ! Elle se perd mais un peu de hors piste au milieu des pâtures, des genets et des fougères et nous retrouvons le bon cheminement. Le ciel est à nouveau dégagé et nous pouvons apercevoir Sare au milieu d’un écrin de verdure. Épaulements après épaulements bien ensoleillés, nous descendons vers le village pour finir par un chemin bien ombragé. La devise du village étant « Saran astia » qui signifie « à Sare on a le temps » à l’arrivée sur la place, on prend le temps. Une terrasse accueillante, un bon rafraîchissement et la dégustation du premier gâteau basque sonne la fin de cette 1ère randonnée. Sur la route de retour nous nous arrêtons pour visiter Espelette célèbre dans le monde entier pour son piment.

Façade de maison à Espelette

JOUR 3 lundi 19 juin. Le Xoldoko Gaina. Distance : 17,63 km. Dénivelé : 652 m. Durée : 6 h 30.
Itinéraire : Parking Le Filtre, Mont du Calvaire, jonction GR 10 sous le Xoldoko Gaina, chemin contournant par l’ouest le Xoldoko Gaina, Pittare ou col des Poiriers, Mandaale, col d’Ibardin, directions sud, nord, ouest pour arriver au lac du Xoldoko, contournement du lac par l’ouest, parking.
Avec la météo annoncée, choix de faire le Xoldoko Gaina pour avoir des vues sur la côte.
L’arrivée en voitures jusqu’au parking de départ n’est pas facile, avec de très fortes pentes sur les dernières petites routes. Du point de stationnement on découvre en effet un bout de la côte de St jean de Luz même si le ciel est un peu nuageux. On espère que du sommet du Xoldoko la vue sera plus nette et plus étendue.
Devant nous, un paysage de sommets arrondis recouverts de bruyère dont le 1er objectif de la journée, le Mont du Calvaire. Nous commençons par une sente en courbe de niveau au milieu des bruyères qui, par endroits, forment de chaque côté de véritables murs. Un avantage, on est protégé du vent qui aujourd’hui souffle en rafales. La sente contourne tout le vallon et aboutit à un grand chemin. Nous sommes au pied du Mont du Calvaire. Une petite montée et nous voici au sommet sur lequel un calvaire, une chapelle et un ermitage étaient présents avant la révolution. Des fouilles effectuées à partir de 1969 ont mis au jour le sol de la chapelle ainsi que les parties inférieures des murs et de l’autel. Au vu de cette découverte, une chapelle au sud de l’emplacement originel de l’ermitage et un nouveau calvaire ont été réédifiés.

Mont du Calvaire

La vue attendue est bien là, Hendaye et la baie de Chingoudy, la côte espagnole et le Jaizquibel, la baie de St Jean de Luz. Entouré par les pottoks le lieu est plein de charme mais les fortes rafales de vent nous poussent à abréger ce moment de contemplation.
C’est par le chemin des contrebandiers parsemés des fleurs tombées des châtaigniers secoués par le vent que nous continuons pour effectuer une jonction avec le GR10 venant de Biriatou et qui monte au Xoldoko Gaina.
Mais lorsque nous l’atteignons, mauvaise surprise, le GR est fermé et une déviation est mise en place pour aller au col des Poiriers (ou Pittare) sans passer ni par le Rocher des Perdrix ni par le sommet. Ce large chemin contourne par l’ouest et monte régulièrement à l’ombre des arbres d’abord au col d’Osingo puis au Pittare. Nous rencontrons sur cette déviation plusieurs grands randonneurs, respectueux de l’interdiction. Au Pittare, le Xoldoko est derrière nous et domine le col. Nous apercevons à son pied le lac éponyme.


Sommet du Xoldoko avec son lac et la côte atlantique

A ce point nous retrouvons le tracé initial de la randonnée. Il est midi et je propose de pique niquer à cet endroit mais compte tenu du profil du GR que l’on voit devant nous, le choix est fait de poursuivre pour ne s’arrêter qu’une fois le dénivelé avalé. Nous sommes à découvert sur un épaulement au milieu d’estives avec pottoks et moutons et les fortes rafales de vent nous déstabilisent. La plus grande partie de la côte étant faite, nous nous arrêtons pour le pique nique, légèrement en contrebas et à l’abri de rochers avec une vue magnifique, le Xoldoko en face, le lac en dessous et la côte au loin.
Après cette pause, le chemin continue sur une courbe de niveau et nous offre jusqu’à Maddale la même vue. Avant de commencer la descente sur le col d’Ibardin, on prend le temps de s’approcher des grottes signalées. L’une d’entre elles est bien visible et accessible, l’autre découverte par Pierre est derrière un grillage, noyée dans la végétation.

Grotte dissimulée dans la végétation…

Au col, d’où nous apercevons la Rhune, 2 jeunes randonneurs qui nous ont dépassés dans la montée au Pittare, cherchent à poursuivre sur le GR10 pour aller à Olhette mais leur petit schéma n’est pas suffisamment précis semble-t-il ! Je les renseigne car nous nous abandonnons le GR 10 et surtout les ventas du col pour commencer le retour vers notre lieu de parking, par un petit chemin qui descend plein nord dans les bois, avec sur notre droite l’Ibardingo Erreka (ruisseau). Nous le suivons jusqu’à la jonction avec un autre petit ruisseau qui coule d’Ouest en Est puis reprenons la direction Sud, remontant jusqu’à retrouver un large chemin qui nous amène au lac du Xoldoko Gaina appelé aussi lac d’Ibardin, d’une superficie de 11 hectares. C’est en 1928 qu’une société parisienne se lia avec la commune d’Urrugne pour construire un barrage et des canalisations, permettant de distribuer l’eau à Urrugne, Hendaye et Saint Jean de Luz. La capacité du réservoir a été augmentée avec la construction d’un nouveau barrage en 1992.
Au pied de plusieurs monts, le Xoldoko, l’Oneaga et le Munhoa, le barrage retient les eaux de l’Arrolako Erreka. Ce lieu, facilement accessible depuis le col d’Ibardin, entouré de forêts aux arbres centenaires, est particulièrement prisé par les Basques pour des randonnées familiales, des chemins permettant d’en faire le tour. C’est un d’entre eux que nous prenons, côté Xoldoko, passant à côté du barrage. Le chemin en sous bois est très agréable, et nous rencontrons un peu plus loin un habitant du coin qui serpette à la main nous dit l’entretenir régulièrement. Nous arrivons un peu en dessous du parking. Un petit bout de route puis une coupante bien raide pour éviter quelques virages, à nouveau quelques mètres sur la route bien pentue et c’est l’arrivée aux voitures.

JOUR 4 mardi 20 juin. Le Mont Erebi. Distance : 15 km. Dénivelé : 750 m. Durée : 5 h 30.
Itinéraire : Ainhoa, Mont Erebi, col des 3 Croix, Gainekoborda, Zuharretako Lepoa, Mont Bizkailuze, Gorospil Lepo, Haizagerri, PC 100 après la passerelle.
Aujourd’hui nous allons faire le Mont Erebi et une randonnée plus ou moins longue selon la météo. Dans la nuit nous avons eu un orage, mais lorsque nous partons de Cambo le ciel commence à se dégager. Par contre, à Ainhoa notre point de départ un peu plus haut en altitude, le ciel est encore bien couvert. Situé entre la vallée de la Nive et la frontière navarraise, Ainhoa a été pensé à partir du XIIè siècle comme un  lieu d’accueil, d’hébergement et de ravitaillement pour les pèlerins du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Il est devenu au fil du temps un lieu d’étape incontournable. Le village a alors été construit sous la forme d’une bastide avec une rue unique. Cette rue principale est une large route bordée de maisons à colombages de style labourdin du XVIIème siècle et de demeures du XVIIIème siècle. La place principale s’organise autour du fronton accolé à l’église. La conservation de ces belles bâtisses et le cadre de vie ont valu à Ainhoa d’être classé parmi les Plus Beaux Villages de France. Nous commençons par la visite de l’église. Pour y accéder il faut pénétrer d’abord dans le cimetière qui l’entoure, cimetière où monuments funéraires classiques se mêlent aux sépultures traditionnelles basques, stèles discoïdales et tabulaires ornées de symboles et de motifs géométriques riches en représentations.
Bâtie au XIIIe siècle, l’église est typique des églises labourdines ne comportant qu’une nef, sans bas-côtés. D’aspect massif avec des meurtrières, elle servait de refuge en cas de guerre. Sa tour-porche à base carrée du XVIIe siècle comprend quatre étages ; elle est surmontée d’un clocher octogonal datant de 1823 avec une flèche en ardoises.

Eglise d’Ainhoa et son cimetière sous le soleil…

L’intérieur est caractérisé par ses deux étages de galeries (datées de 1649 et réservées aux hommes avant les années 1970), son remarquable retable de bois doré et son décor peint en rouge, les niches étant peintes en bleu.

Un appui sur un bouton permet la diffusion de chants basques que nous prenons le temps d’écouter avant de partir en direction de la Chapelle de L’Aubépine. On raconte que la Vierge Marie serait apparue à un jeune berger à cet endroit dans un buisson d’aubépine en feu. Le jeune berger serait alors retourné au village en criant « Aranza zu » : en français « vous dans un buisson d’Aubépine »
Située au-dessus du village, sur le mont Atsulai à 389 m, on y accède par un chemin de croix, très pentu, que suit également le GR10. Lacets après lacets on s’élève au-dessus du village dans une brume qui nous cache une fois encore la vue sur les montagnes environnantes dont la Rhune. On peut quand même dans un virage, apercevoir le village d’où nous sommes partis. Au fur et à mesure de la montée, la brume s’épaissit mais nous arrivons à distinguer sur une barre rocheuse les silhouettes de plusieurs vautours qui attendent de meilleures conditions pour prendre leur envol. Au niveau de la chapelle, un paysage de légendes émerge du brouillard avec les nombreuses stèles discoïdales posées devant 3 grandes croix portant le Christ crucifié.

Le point haut suivant est le Mont Erebi (583m). On abandonne le GR 10 qui le contourne pour une sente qui monte entre les fougères. En arrière du groupe pour attendre Véronique, je distingue avec peine sur des rochers au-dessus les silhouettes des premiers. On a l’impression d’être arrivés au sommet mais pas tout à fait. Encore quelques mètres pour l’ atteindre. Tout en herbe, très arrondi, il est finalement moins marquant que le 1er point haut atteint précédemment. La brume commence à se dégager lorsque nous commençons la descente sur le col des 3 croix pour finalement disparaître totalement. Au col non pas 3 croix mais 1 seule, un troupeau de moutons, des pottoks et 2 randonneurs en pause.

A ce niveau, il faut décider de la longueur de la randonnée. On peut prendre un sentier à droite qui descend très rapidement dans la vallée ou continuer sur le GR 10 pour faire une boucle plus grande. Avec le soleil revenu tout le monde est d’accord pour la 2ème option. Le chemin en balcon domine une vallée très profonde où quelques fermes parsèment de blanc et de rouge le vert de la végétation. Nous arrivons tranquillement à Gainekoborda puis remontons sur Zuharretako lepoa. Une stèle attire l’attention de quelques-unes. Entourée de 3 beaux hêtres, elle a été érigée en mémoire de 3 migrants morts à cet endroit. Après le pique nique pris au col, nous quittons le GR10 pour aller sur la crête du Mont Bizkailuze, où là encore moutons et pottoks se partagent le territoire.

Crête du Mont Bizkailuze,

Beau panorama : derrière le col, le Pic d’Ouretzi et le pic du Mondarrain, sur notre gauche l’Artzamendi et ses antennes et en face l’Espagne. Le tout nous y compris survolés par les vautours. On ne s’en lasse pas. Descente au col du Gorospil, qui est à la frontière pour repartir ensuite plein nord. Passage sous le Gorospil, un peu de recherches pour trouver la sente cachée par la végétation et nous voici sur une autre petite crête l’Haizagerri orientée est, ouest. Arrivés au bout de celle-ci, on entend au loin côté espagnol le tonnerre. Bien que le ciel ne soit pas trop menaçant côté français, j’accélère un peu l’allure. Nous sommes à une altitude plus basse et moins exposée quand quelques gouttes de pluie tombent. On enfile capes ou vestes, mais ça ne dure pas. Passé un ruisseau, alors que nous marchons sur une petite route, le ciel devient tout à coup complètement sombre. D’abord à nouveau de la pluie, puis de la petite grêle qui se transforme en grêlons. Nous essayons de nous recroqueviller sous nos sacs à dos pour nous protéger des impacts mais ce n’est pas suffisant. Les aie, ouille retentissent ! Une voiture arrive, au ralenti, feux allumés et klaxonne. La portière s’ouvre pour nous permettre de monter. Pierre et Gérard, restés un peu en arrière du groupe pour mettre leurs vêtements de pluie, sont déjà dedans. A intervalles plus ou moins réguliers, nous nous entassons sur les sièges, dans le coffre pour attendre la fin de l’orage. Le calme revenu, la route et la voiture sont recouvertes de grêlons et de feuilles hachées. Le retour sur Ainhoa tout proche, s’effectue en voiture sauf pour Pierre et Corinne qui préfèrent finir de descendre à pied. Le village a lui aussi été touché par l’orage, peut être un peu moins violemment, mais suffisamment pour laisser des impacts sur les voitures. Le soir, chacun montre ou pas les conséquences sur son corps des impacts de grêlons.

A l’arrivée à Clermont, un saint Nectaire et une bouteille de vin d’Auvergne ont été envoyés au conducteur de la voiture pour le remercier de son aide.
Pour laisser le temps à tous de se remettre de ces émotions, je propose pour le lendemain, la visite des grottes de Sare et une randonnée côtière.

JOUR 5 mercredi 21 juin. La visite de la grotte de Sare devait être couplée avec une randonnée sur l’Atxuria montagne qui la surplombe. Mais compte tenu de l’orage de la veille et du temps encore menaçant, ce sera une randonnée côtière de Bidart à St Jean de Luz.

Le matin : les grottes de Sare
Outre la grotte, le site intègre aussi un parc mégalithique reproduisant différents monuments et rites funéraires. Étant en avance pour la visite, nous commençons par la découverte de cet espace qui offre une reconstitution des différents monuments érigés par l’homme durant la période appelée Protohistoire (2800 av JC jusqu’à l’âge des métaux). Deux grandes modalités funéraires vont se succéder. L’inhumation : le corps est déposé dans un monument mégalithique, dolmen ou coffre dolménique aux dimensions plus modestes, érigés en plaine ou sur des replats à flanc de montagne à des altitudes modestes (300 à 400 m).
La crémation : quelques restes calcinés du corps sont prélevés et déposés au centre de structures. Trois variantes sont connues, le tumulus entouré d’un cercle de pierre (Baratze-tumulaire ou tumulus-cromlech), le tumulus simple, le cercle de pierre dit Baratze ou cromlech. On les rencontre à des altitudes supérieures à celles des monuments précédents (1000m, 1500m) dans les pâturages d’estive (cols / lignes de crêtes).
La Grotte. L’ immense massif calcaire présent sur Sare et ses environs regorge de très nombreuses cavités. Une d’entre elles, la seule qui se visite, s’appelle Lezea ou grotte de Sare. A 220m d’altitude, elle s’étend sur trois étages superposés. Son porche d’entrée, haut de 18m, répertorié parmi les plus grands d’Aquitaine, précède un réseau de galeries et de vastes salles dont la formation atypique résulte d’une lente infiltration des eaux de pluie, une terre argileuse recouvrant le calcaire.

Cette grotte qui a servi d’habitat aux hommes préhistoriques, a également été utilisée il y a plus de 10 000 ans, comme lieu d’hibernation par les ours des cavernes. Aujourd’hui, ce sont les chauves-souris qui sont installées au sein de la cavité.
Même si des campagnes de fouilles ont permis de mettre à jour des vestiges antiques exposés au musée du site, burins, pointes de flèches, racloirs, haches de bronze et un trésor monétaire romain, l’utilisation de la grotte à des fins multiples par les agriculteurs (extraction des excréments de chauves-souris pour fertiliser les champs), ou l’utilisation du site comme dispensaire pendant les guerres carlistes, et son premier aménagement touristique avec la création d’un lac artificiel ont eu comme conséquence la disparition d’un certain nombre d’entre eux.
Mais la richesse préhistorique et mythologique des grottes de Sare a surtout été révélée grâce au travail de José Miguel de Barandiaran, célèbre anthropologue basque espagnol réfugié à Sare durant 15 ans pendant la guerre civile qui déchira l’Espagne.
Le circuit proposé scénarisé et rythmé par un éclairage dynamique permet de combiner préservation et conservation du site, tout en permettant au visiteur d’en découvrir les richesses. 

L’après midi : sentier côtier à partir de Bidart. Distance : 12 km. Dénivelé : 226 m. Durée : 4 h 00.
Départ du parking de la plage Erretegia pour aller à St-Jean-de-Luz.. Mais il est déjà 14 h 00 lorsque nous arrivons à Bidart et dès le départ j’émets le doute de pouvoir y arriver. Chaussures de rando enfilées nous partons en direction de la Chapelle Ste Madeleine où nous faisons la pause pique nique, installés sur des bancs avec vue sur l’océan.

A 16 h 00 passées, après passages sur des plages, des sentes ou par de petites rues, nous arrivons à Guéthary avec seulement un tiers du parcours effectué. Il nous sera difficile de le terminer dans les temps. Je propose au groupe de prendre le bus, qui nous ramènera au parking, à un arrêt qui se situe un peu plus haut. C’est d’un bon pas que nous remontons pour ne pas rater celui de 16 h 59. Nous voyant guetter son arrivée, une jeune fille qui l’attend également nous dit qu’il est depuis quelques semaines régulièrement en retard, quelquefois de près d’une heure. Après concertation, nous décidons de rejoindre à pied nos voitures où nous arrivons à 18 h 00.

JOUR 6 jeudi 22 juin. Le mont Ursuya. Distance : 14 km. Dénivelé : 700 m. Durée : 6 h 30.
Itinéraire : Urcuray, vallon Harrichouri, col Iramalda, contournement du Mokorreta, PC 435, PC 582, sommet, PC438, PC 342, PC 294, Gillamuren Borda, PC 150, Urcuray.
Une pluie fine tombant ce matin au réveil, je retarde le départ à 9 h 00.
Situé à l’est et à peu de kilomètres de Cambo, Ursuya la Montagne de l’eau est un petit sommet aux formes arrondies qui culmine à 681 m d’altitude.
Nous partons du parking situé derrière l’église d’Urcuray sous un ciel très couvert. Un petit bout de route sous les chênes et les châtaigniers le long d’un torrent qui coule fort suite aux orages des jours précédents, puis nous traversons une pâture un peu humide et nous engageons dans une partie boisée du vallon Harrichouri. On suit le ruisseau et le traversons à plusieurs reprises sur des passerelles. De petites cascades et des bassins agrémentent la montée. Le sentier sort progressivement du bois, débouche dans une fougeraie, et on finit la remontée de la vallée en passant plusieurs fois sous la ligne à haute tension jusqu’au col d’Iramalda. Plusieurs chemins partent direction nord. Nous, nous continuons à l’est en direction du Mokorreta avec une montée régulière. Une pluie fine recommence à tomber et nous enfilons capes ou vestes. A une intersection nouveau changement de direction (plein sud), pour contourner le Mokorreta, avec au début un beau chemin descendant qui aboutit à une route. Sur la carte une sente repart au nord derrière la maison présente. Un peu difficile à repérer derrière l’enclos de chevaux qui la jouxte ! On passe les barbelés et on poursuit dans un petit bois. Mais la trace s’arrête vers un captage d’eau. En remontant plus au nord on la retrouve. Encore des barbelés à franchir et nous voici à nouveau sur le large chemin quitté précédemment. Peu après on le laisse à nouveau pour des sentes herbeuses au milieu des fougères qui vont nous permettent de rejoindre à nouveau un grand chemin. Une dernière montée et c’est le sommet complètement dans les nuages.

Sommet de l’Ursuya

Il ne pleut plus mais le vent souffle très fort, et après une photo du groupe devant le cairn qui le matérialise, on ne s’attarde pas et descendons plein nord. Nous profitons d’un petit espace aménagé avec une table et des bancs en béton au milieu de fougères pour prendre le pique nique. Les nuages commencent à se dissiper et nous commençons la descente sur un chemin en zig zag sous les habituels vols de vautours. Sous le ciel dégagé, nous pouvons mieux distinguer et apprécier les grands mouvements des espaces bien verts que nous avons traversés ce matin. Passé Gillamuren Borda nous retrouvons le début du parcours sur la route pour le retour au village. Il est encore tôt et nous finissons l’après midi sous un chaud soleil en visitant Cambo les Bains, puis le musée du chocolat. Spécialité du Pays Basque, le chocolat a été amené à Bayonne par les Juifs chassés d’Espagne et du Portugal par l’Inquisition. Dès le XVIIIè siècle, la ville devient la cité du chocolat en France et sa fabrication essaime dans les petits villages alentour. Ainsi Jean Fagalde installé à Cambo en 1787, devient le premier industriel du chocolat local. Participant à l’exposition universelle de 1855, la maison Fagalde décroche le titre de « Fournisseur de Sa Majesté l’Empereur des Français » à savoir Napoléon III.
Pour demain, le beau temps annoncé, permet de faire le Pic d’Iparla (1049m).

JOUR 7 vendredi 23 juin. Le pic d’Iparla. Distance : 14 km. Dénivelé : 1000 m. Durée : 6 h 45.
Itinéraire : Bidarray, col de Lacho, Iparlako Lepoa, pic d’Iparla (1049 m), Iparlako Lepoa, descente sur Bidarray par le GR10.
Nous ne partons qu’à neuf faire cette dernière journée de randonnée. Trois participantes ont déclaré forfait, manque de condition physique pour l’une et petits problèmes physiques pour les 2 autres.
Bidarray, notre point de départ se situe sur un promontoire, qui domine la vallée de la Nive.

Nous commençons par emprunter le GR 10 en direction du col des Veaux, puis l’abandonnons très rapidement pour prendre la direction du col de Lacho. Le chemin très pentu au début devient un chemin en balcon bordé de fougères et de quelques arbres qui apportent un peu d’ombre et de fraîcheur.


Vue sur le chemin en balcon emprunté…

Il monte progressivement en contournant à droite un profond vallon très boisé. La Nive coule au fond. En face, beau point de vue sur l’ Artzamendi qui se voit facilement avec ses 904 m. A droite, la crête de l’Harribandi. Quelques bergeries. Il est 11 heures lorsque nous arrivons au col. A partir de là nous prenons une trace herbeuse qui monte à travers les estives. Au niveau de plusieurs bergeries abandonnées, on distingue bien à gauche la crête sur laquelle passent de nombreuses silhouettes de randonneurs qui suivent le GR10.

Crête où passe le GR10

Dans notre petit vallon, nous sommes, à part les moutons, seuls pour l’instant. Le groupe s’étire un peu sur les dernières pentes mais se reforme sur le GR. Le cheminement jusqu’au col, sans difficulté, est toutefois moins confortable que les sentes empruntées jusqu’alors. Plus de monde aussi, certains comme nous montent encore alors que d’autres sont déjà sur le retour. Le col est marqué par une croix et côté Est, une sente arrive dans la brèche. Un autre parcours pour faire Iparla. Puis c’est la montée finale dans un passage rocheux et enfin la crête herbeuse jusqu’au sommet. Mais encore une fois, pas de chance, le ciel s’est à nouveau couvert et nous n’avons pas la vue espérée !

Le pique nique pris un peu contrebas à l’abri du vent, nous repartons en direction du col. Les vautours s’amusent au dessus de nos têtes mais difficile de les photographier. Ils sont soit trop hauts, soit trop rapides lorsqu’ils nous survolent plus bas. On admire l’agilité des moutons qui semblent se jeter dans le vide dans les échancrures de la crête. Après le col, pour le retour à Bidarray, nous restons sur le GR10. En 4 kilomètres nous allons faire près de 900 m de dénivelé négatif ce qui représente un pourcentage de pente assez élevé. Après des pelouses bien confortables, le terrain devient plus rocheux et on arrive à un passage équipé de câbles qui permettent de franchir en toute sécurité cette partie avec un versant sur la vallée un peu plus abrupt.

Bien calée derrière Pierre qui la conseille, Elisabeth qui avait exprimé quelques craintes le matin, passe sans difficultés. Le mont Ursuya fait la veille, le Baigoura et l’Artzamendi s’affichent en toile de fond. Une pause à la jonction avec une PR qui arrive du col de Lacho pour se désaltérer et attendre les derniers, avant de terminer la descente. Juste avant une ferme, le tracé du GR semble avoir été modifié pour partir à gauche. Mais cette modification ne paraissant pas « officielle » et des marques rouges et blanches subsistant sur le tracé d’origine, nous restons sur celui-ci. Petite route et c’est l’arrivée sur la place près du fronton où les voitures sont garées.

Vue sur Iparla depuis Bidarray

Nous clôturons cette belle journée au bar bien ombragé prés de l’église en dégustant un gâteau basque aux vraies cerises acheté à la pâtisserie du village. Un régal !
A Cambo nous retrouvons nos 3 copines qui ne sont pas restées inactives : le matin visite du marché de Cambo et l’après midi retour à Espelette avec sa rue bordée de boutiques d’artisanat local.
Merci à Pierre, Monique et Gérard pour leurs photos qui ont complété les miennes.
Terrain : chemins, sentiers, sentes, herbeux, en terre, avec rochers.
Végétation : chênes, hêtres, châtaigniers, houx, fougères, estives.
Hébergement : très confortable en pension complète au village de vacances Miléade de Cambo les Bains.
Restauration : repas du soir de très bonne qualité. Petits déjeuners très complets. Les pique-niques avec salade ont été appréciés.
Groupe : très bonne ambiance.
Incidents : orage de grêlons le mardi en milieu d’après-midi sur la fin de la randonnée. Bleus, bosses, sur les mains, bras, têtes et capots des voitures avec quelques impacts.

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Jeu 22/06/2023 Rando Combrailles – Châteauneuf les Bains, Méandre de Queuille

Animateur : Liliane
Nombre de participants : 12, animateur compris ( 6 F, 6 H)
Météo : températures agréables. Nuageux avec quelques rayons de soleil le matin. Pluie en tout début d’après-midi.
Terrain : Premier chemin sur terrain sec. Sentes empruntées peu dégagées (herbes et ronces humides)
Distance : 21 kms   
Dénivelé : 760 m
Durée : 6 h 45 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 88 X 1 et  120 X 2 soit 328 kms. 2 voitures de 3 personnes, 1 voiture de 4 personnes, 2 voitures sur place.
Préparation et rédaction :  3 h

Itinéraire : Châteauneuf les Bains, Grandval par PC 451, le Mas, le Prat par PC 695 et 707, le Bouchet par PC 706, Murat, Barrage de Queuille, le Bas de Lacot, PC 417, Pont de Chambon, point de départ par le château, la chapelle et la passerelle.

Aller admirer le méandre de Queuille d’un autre point de vue que du Belvédère de Queuille : c’est le but de notre randonnée du jour.

Nous partons donc de Châteauneuf les Bains avec mon petit groupe très motivé. Tant mieux parce que dès le départ nous entamons une belle montée de 250 m de dénivelé. Bonne mise en jambe ! Nous continuons notre progression par un chemin tout d’abord dégagé, qui nous laisse découvrir le paysage de ce magnifique coin des Combrailles traversé par la Sioule. Nous le quittons pour une belle sente en sous-bois sûrement peu empruntée, car assez encombrée de hautes herbes et de ronces. Nous descendons jusqu’au bout de la presqu’île de Murat enlacée pas le méandre de Queuille. Magnifique !

Nous rebroussons chemin pour bifurquer à droite sur une sente en balcon, direction le barrage de Queuille. En chemin de nombreux points de vue sur la Sioule et son méandre s’offrent à nous.

Nous profitons d’ailleurs d’un endroit très agréable sur des rochers pour notre pause déjeuner. Avec vue superbe : un délice pour les yeux ! 

Mais la pluie nous invite rapidement à reprendre notre périple. Cela n’atteint pas notre bonne humeur et nous repartons d’un pas rapide pour braver la pluie et les hautes herbes mouillées. La pluie cesse enfin et nous laisse mieux apprécier ce beau sentier qui longe la Sioule. Arrivés à Châteauneuf les Bains et avant de regagner nos voitures, stop au château et à la chapelle St Valentin.

Chapelle Saint Valentin

Nous clôturons cette belle journée partagée avec un délicieux gâteau et le verre de l’amitié.

A bientôt sur d’autres chemins.

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