Animateur : Michel J. Nombre de participants animateur compris : 19 (8F, 11H) Météo : température douce, ciel bleu en début de journée puis passage nuageux au cours de l’après-midi Terrain : souple, quelques flaques d’eau, Distance : 25 km (montre gps) Dénivelé : 598 m (montre gps) Durée du déplacement : 6 h 00 environ Durée de la randonnée : 5 h18 environ Classement Atlas : facile Carte Ign : 2531ET Kilométrage auto : (42 x 1) + (80 x 2) + ( 20 x 4) = 282 km Préparation et rédaction : 2h00
Itinéraire : parking des campings cars du Puy de Paugnat, Sud des Puys de Thiolet et Verrières, Ouest du Puy de la Baneyre, GR441 jusqu’à l’entrée de le Bouchet, Sud du Louchadière puis descente au Nord, Bois des Fayes, Ouest du Puy de la Nugère, Bois de Latia, Est du Puy de Paugnat.
En ce début des vacances scolaires, le groupe rassemble à la fois des adhérents encore en activité et retraités et nous accueillons Denis pour une sortie « découverte ». Après la présentation habituelle du parcours avec les points forts et la difficulté de la journée, nous nous mettons en mouvement dans une ambiance joyeuse. Les premiers kilomètres effectués sur de larges chemins permet les échanges et les retrouvailles. En ce début de matinée, sous un ciel bleu, il est agréable de découvrir une campagne verte où l’herbe grasse à cette saison est bien présente dans les pâturages. Au loin en direction du Puy de Dôme s’élèvent au dessus de quelques nappes de brume quatre montgolfières.
Après avoir traversé sur le flanc Sud les Puys de Thiolet et Verrières dans une forêt mixte composée de résineux et de caduques, nous retrouvons des pacages, laissant sur notre droite les villages de Verrières, Grelière et Lambertèche. Au loin se dessine l’objectif de la journée, le Puy de Louchadière, de type strombolien. C’est l’un des plus vastes cônes de scories de la chaîne des Puys et l’un des préférés de l’animateur. Il culmine à 1198m d’altitude et son éruption date de 38 000 ans. Il possède un cratère égueulé, orienté vers le Sud-Ouest. Une importante quantité d’eau a été localisée sous le volcan et canalisée dans les années 1952 à 1955 permettant l’alimentation de 40 communes. Son nom « Lou Chadeira » en auvergnat vient de la forme de son cratère égueulé. nom fait Nous voilà de nouveau à couvert dans une forêt où le hêtre dominateur ne laisse pas ou peu de chance aux autres arbres de se développer. Le sous-bois est reposant et les couleurs automnales sont magnifiées par la lumière diffuse des rayons du soleil. Le renouvellement permanent de la nature permet de ne jamais se lasser même si l’endroit a été maintes fois parcouru.
L’animateur s’étant quelque peu assoupi sur un chemin roulant, il a fallu traverser une pâture non prévue dans l’itinéraire et deux barbelés pour se recaler avant la montée de la journée. Le pique- nique a été pris au sommet sous un soleil voilé, par moment, par de gros nuages. Moment mis à profit pour échanger sur la borne géodésique située au sommet et non répertoriée sur les nouvelles cartes et par extension des repères de nivellement et leur utilisation passée…
La descente par le versant Nord se fait par une sente peu, voire pas fréquentée si ce n’est par quelques animaux. Des glissades plus ou moins contrôlées et nous voilà, sur un chemin forestier avant de traverser la dangereuse route D941. Après quelques zigs et zags, sur des sentes et chemins masqués par une belle épaisseur de feuilles, nous arrivons dans le bois des Fayes à l’Ouest du Puy de la Nugère. Peu de monde rencontré si ce n’est trois photographes de champignons et des ramasseurs. Le reste du parcours se fait à bonne allure dans une bonne ambiance. Je n’oublie pas de mentionner les différentes gourmandises servies à la pause de mi-journée et à l’arrivée et notamment les cannelés et macarons de Didier qui depuis une semaine fête son anniversaire à chaque rassemblement des adhérents d’Atlas. A bientôt.
Animateur : Yves Nombre de participants : 5 animateur compris ( 1 F, 4 H) Météo : couvert avec de timides éclaircies, pas de pluie Distance : 21 km Dénivelé : 450 m Durée : 5 H 30 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 40 km pour 1 véhicule Préparation et rédaction : 1 H 30
ITINERAIRE : Le Crest, Val d’Auzon, Orcet, Le Cendre, Gondole, Puy de Marmant, Puy de Tobize, Monton, Le Crest.
Journée annoncée pluvieuse avec des orages, donc peu de participants ce matin au départ du parking du Crest. Nous passons sous l’autoroute pour rejoindre l’Auzon, cours d’eau qui prend sa source à Saint-Genés-Champanelle pour se jeter dans l’Allier à la limite du Cendre et de Cournon, et qui sera notre fil rouge sur la moitié du parcours. Nous longeons le golf du Val d’Auzon, où des golfeurs matinaux font virevolter les clubs. Un peu plus loin nous contournons l’étang des Pèdes, du latin « pedes » piéton « qui va à pied », dans lequel seuls les colverts animent le lieu en cette matinée nuageuse. Après de magnifiques jardins potagers, où sont encore présents les légumes de saison, nous débouchons à l’arrière d’un petit édifice qui fut pendant plusieurs année un abattoir, construit au 19°S au bord de l’eau afin de faciliter l’entretien et le rejet des déchets car les filières de traitement n’existaient pas encore. Lors du passage en rive droite de l’Auzon nous remarquons les tuiles vernissées aux trois couleurs, du clocher de style bourguignon, qui scintillent malgré le peu de luminosité. Passé la zone artisanale nous retrouvons notre fil conducteur, cette fois-ci sur la commune du Cendre où une coulée verte aménagée depuis plusieurs années accompagne le ruisseau. Portés par les bruits de l’eau et guidés par la végétation nous apprécions cet éclat de verdure et la tranquillité du site. Avant d’abandonner les clapotis de l’eau, nous apercevons caché par la végétation, le Moulin de la Ribeyre qui depuis 110 ans et 4 générations fonctionne encore. Ce dernier propose aujourd’hui plusieurs gammes de farine de qualité, des huiles pressées à froid ainsi que des pâtes artisanales. Nous quittons définitivement l’Auzon pour arriver sur le site de Gondole qui était à l’époque gauloise un oppidum. En 2011 des fouilles ont révélé de spectaculaires ensevelissements, huit cavaliers gaulois avec leurs chevaux.
Maintenant direction le Puy de Marmant, où nous profitons d’un beau panorama éclairé par de timides éclaircies d’ici de là. Notre chemin nous conduit au Puy de la Chèvre, au Puy de la Pierre où vignes et maïs se côtoient face aux falaises sombres de la Roche-Noire. Le pique-nique est pris au puy de Tobize, dernier puy du secteur, surplombant les Martres-de-Veyre. Sous quelques rayons discrets mais présents, nous profitons d’une large vue vers l’ouest de Gergovie à St-Sandoux avec la vierge de Monton comme prochain objectif.
Descente et remontée de part et d’autre de la départementale pour arriver, après un dernier effort, au pied de cette monumentale vierge de 21 mètres de haut, et d’un blanc immaculé.
Jusque là pas de pluie, mais le vent se lève et le ciel se noircit. Nous descendons rapidement pour rejoindre nos voitures, accompagnés de quelques gouttes. La météo était plus que pessimiste mais notre détermination a gagné. Merci aux courageux.
Animateur : Yves Nombre de participants : 15 animateur compris ( 11 F, 4 H) Météo : soleil et douceur Distance : 26.5 km Dénivelé : 700 m Durée : 7 H 30 pauses comprises Classement Atlas : Moyenne Kilométrage auto : 52 km pour 2 véhicules soit : 104 km et 2 voitures sur place Préparation et rédaction : 3 H
ITINERAIRE : PC Pontgibaud, Cheire de Pontgibaud, Cheire de Tournebise, Bannières, Saint Pierre Le Chastel, la Bantusse, Mines des Rosiers, Puy de Neuffont, Deyrand, PC894, PC880, PC881, Redonde, Mioche, PC802, Laudine, Les Chaves, Pontgibaud.
Partant de Pontgibaud ce matin , nous ne pouvions pas démarrer cette rando sans pénétrer dans les fameuses Cheires, continuité des Cheires de Côme, coulée de lave volcanique aux paysages mystérieux et intrigants. Nous prenons toujours plaisir à déambuler dans ce chaos volcanique aux particularités étonnantes.
La différence de température ne nous permet pas d’observer les mini stalactites dans les célèbres trous à glace, mais nous sentons bien leur présence par un air plus frais à leur rencontre. D’étranges bouches noires entre les blocs moussus ou recouverts de lichen soufflent un air frais. Vers 1840, des bâtiments de pierre qui avaient été bâtis directement au dessus d’une profonde dépression où circulait un air froid, ont servi à l’affinage du bleu d’Auvergne.
Nous quittons les Cheires en direction de Bannières et Saint Pierre Le Chastel après avoir traversé l’espace naturel sensible, irrigué par le ruisseau de Mazayes affluent de la Sioule. Petite pause sur le haut du village pour contempler les méandres de la Sioule et le paysage environnant. A l’ouest, à 5 ou 6 kilomètres à vol d’oiseau nous apercevons le Puy de Neuffont point haut de notre journée. Eglise et cimetière contournés, nous plongeons en bord de Sioule avant de la traverser pour nous rendre sur l’autre versant. A l’approche de la Mine Des Rosiers, mine de plomb argentifère, exploitée de l’époque gallo-romaine à la fin du 19°S, nous pouvons constater que la dépollution terminée en 2017 à remodelé remarquablement les abords. Nous contournons l’Etang de la Faye où, à cause de la démolition du barrage, une végétation luxuriante a remplacé l’eau
Au Puy de Neuffont nous prenons notre pique-nique à l’orée du bois face à un horizon dessiné par la Chaine des Puys et le Sancy : vue saisissante et inhabituelle dans ce sens.
Encore un petit effort, le sommet tout proche, objectif du jour, est rapidement atteint. Descente plein nord en hors-piste comme la montée pour retrouver le chemin qui nous conduira à Deyrand. Depuis la sortie des Cheires le soleil et la douceur nous accompagnent, on se croirait au début de l’été. Un peu de boue et d’humidité dans la descente du bois de Redonde et c’est le retour tranquille au départ.
Animateur : Michel J. Terrain : souple, agréable…quelques grosses flaques Météo : température fraîche, idéale pour l’exercice Temps de préparation et de rédaction : 2h00 Mise à disposition de matériel : néant Kilométrage : 1 voiture en co-voiturage au départ de Clermont (2 + 2 personnes), 4 voitures sur place soit un total général de 180 km
Nombre de participants : 8 animateur compris (1F, 7H) Distance : 22,370 km ; moyenne 6,9km/h, dénivelée 346 m (montre Garmin Félix 6 Pro Solar). Durée : 3 h 17’ 47’’ (de marche) et 3 h 27 (déplacement et pauses compris). Échauffement et étirements non comptabilisés. Itinéraire : départ parking des camping-cars de Paugnat, Sud du Puy de Verrières, chemin à l’Est de Grelière et de Lambertèche, Gr441 jusqu’à l’entrée de Le Bouchet, Ouest du Puy de Louchadière, Bois des Fayes, Bois Latia, Nord Puy Desmaret, Est Puy de Paugnat. Observations : l’objectif de la sortie à 6,6 km/h a été atteint par un groupe homogène et très dynamique où la bonne ambiance a régné. Remarque : de nombreux arbres et branches sur l’itinéraire ont ralenti la progression du groupe.
Animatrice : Mady Nombre de participants : 21 animatrice comprise (11F, 10H) Météo : ciel nuageux le matin, plus dégagé l’après-midi, température douce Distance : 20,79 km Dénivelé : 795 m Durée déplacement : 6h30 Classement Atlas : 120 km pour 3 voitures de Clermont Fd, 50 km pour 1 voiture du Crest soit au total 170 km et 2 voitures sur place. Préparation et rédaction : 2h30’
ITINÉRAIRE : Vallée de Sans Souci, la Bourre, le Bois d’Agnat, les Briffons, ruisseau des Fourneaux, St Coust, vallée de Sans Souci.
La vallée de Sans Souci, doit son nom à un instituteur retraité qui à la fin du 19 ème siècle y bâtit une maisonnette et disait à tous ceux qu’il croisait qu’il vivait tranquille et sans souci. Longeant le ruisseau de Romeuf, le chemin nous conduit à la cascade de l’Ecureuil et à partir de là commence la montée vers le plateau.
Normalement la sente empruntée devait nous conduire au hameau du Colombier en redescendant d’abord vers le ruisseau. Mais découvrant qu’elle continue de monter vers le Nord je reste dans cette direction, profitant de cette occasion pour découvrir ce nouveau cheminement non répertorié sur la carte. A l’arrivée sur un chemin orienté Est Ouest lui aussi absent de la carte, je privilégie d’abord l’Ouest pour ne pas revenir vers Chazeron, puis à nouveau le Nord, avec la traversée d’un pré où poussent quelques champignons (laccaire améthyste ou mousseron des bois, rosés), offrant une vue inhabituelle sur le Château de Chazeron, pour retrouver le parcours initial.
Nous retrouvons un chemin ombragé pour la descente sur le Ruisseau des Grosliers qui coule dans la vallée des Prades et la traversée de la D 78, me rappelle quelques durs moments à vélo pour monter à Loubeyrat. Les Briffons traversés nous descendons une 1ère fois vers le ruisseau des Fourneaux puis après un petit passage sur le plateau une 2ème descente d’abord sur un large chemin qui devient une sente et finalement se perd dans la végétation. Un peu de hors piste et nous la retrouvons à proximité du cours d’eau. Certainement peu empruntée elle se devine et nous zigzaguons d’un bord à l’autre du ruisseau avec quelques passages encombrés par des arbres couchés.
Au moment où elle devient plus praticable, on la quitte pour une autre qui remonte tout droit, 23 % de pente. Un bel effort qui ouvre l’appétit pour la pause pique nique, la dégustation de gourmandises et le café transporté et offert par Didier.
Ensuite nous suivons de beaux et larges chemins pour passer d’abord au plan d’eau de St Coust, puis à proximité du Château de Chazeron avant de redescendre sur la vallée de Sans Souci. Merci à tous pour votre participation et aux distributeurs des gourmandises…et à bientôt pour une nouvelle journée sur les chemins.
Animateur : Thierry Nombre de participants : 13 animateur compris (7F – 6H) Météo : soleil et nuages se partagent le ciel. Grand vent d’ouest sur les hauteurs. Distance : 25 km (GPS Fabien) Dénivelée : 750 m (GPS Fabien) Durée : 6h45 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 1 voiture de Clermont , 1 voiture du Crest – 40 et 46 km, 1 voiture sur place Préparation et rédaction : 2H
Itinéraire : Aire de la Ventouse, sommet du puy de Charmont, sommet du puy de Combegrasse, W La Garandie, contournement nord du puy de l’Enfer, Espinasse, Moulibe, La Tourette, GR4, Saulzet le Froid, Croix des Couleix, Pessade, GR441, ruisseau du Chevalard, D983, les Ribeyres, Le Brouillas, D74, croix Guillaume, D561, Aurières, E vers ruisseau de la Randanne, sud puy de la Toupe, contournement W du puy de Charmont, aire de la Ventouse
La journée de rando était annoncée sans pluie et les dieux du ciel ont tenu parole : la pluie qui nous accompagnait depuis Clermont s’est arrêtée de tomber pile au col de la Ventouse. C’est donc sous une météo agréable que nous sommes partis de la belle aire du col de la Ventouse (où passe désormais le GR4) pour parvenir (après un beau passage dans les ronces) au pied du puy de Charmont. Une sente monte droit dans la pente jusqu’au sommet coupant quelques chemins d’exploitation circulaires. Ces derniers permettent à d’aucuns de reprendre leur souffle ou de retirer les couches inutiles vu la chaleur de l’effort. Après cette belle mise en jambe, peu de vue au sommet d’un beau puy très boisé. Nous continuons par une sente qui descend rapidement vers le sud du puy en parlant champignons et bons morceaux de cochon 😊. Après avoir repris pied sur un beau chemin d’exploitation, on aperçoit à quelques centaines de mètres le puy de Combegrasse avec son beau cône dégagé.
Je ne l’avais pas prévue mais je décide son ascension par la pente est. Il est bien défendu de ce côté-là par de hautes fougères (et quelques clôtures). Hélas, ces belles filicophytes cachent une petite décharge agricole qui n’a pas été éliminée lors de du grand nettoyage du puy, une carcasse de voiture émerge même de toute cette végétation. Nous sommes décidemment dans un secteur du puy qui n’a pas été concerné par l’aménagement de ces dernières années. Le bas du corps bien mouillé par notre progression dans les fougères nous parvenons au sommet avec une vue à 360° sur la chaîne des puys et le Sancy.
Nous redescendons plus sagement qu’à la montée en suivant le sentier aménagé pour les visiteurs. Nous retrouvons le GR qui nous amène au puy de l’Enfer que nous contournons par le nord en suivant le Chemin des Morts, chemin que suivaient les habitants d’Espinasse pour aller enterrer leurs morts à Aydat. Sur ce grand chemin qui mène à Espinasse on a une vue sur la narse, l’occasion d’en rappeler l’origine volcanique avec son maar dont le lac s’est asséchée en plusieurs millénaires. D’un lointain passé glaciaire nous conservons des plantes typiques de cet écosystème, les ligulaires de Sibérie qui fleurissent en août. On en aurait dans cette narse la plus grande concentration de France ! Parvenus au sud d’Espinasse la vue sur le complexe Volcan-narse est plus net encore. On a au premier plan la narse marécageuse et en arrière-plan le cône égueulé suite aux explosions qui ont créées le maar.
Parvenus à Saulzet, nous abandonnons le GR pour prendre, sur les conseils de Mideb, un chemin parallèle au GR, un peu plus dans le vallon qui monte jusqu’aux croix des Couleix et Grande et au-delà jusqu’à Pessade.
Un puissant vent d’ouest qui souffle sur le plateau nous oblige à plus d’effort encore. La pause-repas prise à l’abri des bâtiments du petit complexe de loisirs de Pessade nous offre une bonne respiration après une matinée bien occupée. L’après-midi sera plus calme car nous serons mieux protégées du vent et sur de grands chemins d’exploitation voire de petites routes qui caractérisent bien ce secteur Vernines – Aurières, entre Dômes et Sancy. Pas très loin d’Aurières, au pied des sapins d’une haie, Pierre tombe sur le gros lot presque par hasard, un énorme cèpe accompagné de sa moitié un peu moins impressionnante 😊.
Il fallait bien cela pour casser la monotonie de ce passage qui nous mène tranquillement vers le Puy de la Toupe dont la carrière va cesser d’être exploitée et notre aire de repos de la Ventouse qui mérite bien son nom pour le coup.
Les zézettes rapportées de Sète par Bénédicte concluront sur une douce note de fleur d’oranger cette belle rando d’automne.
Animateur : Fabien Nombre de participants : 10 animateur compris (5 femmes, 5 hommes) Météo : très couvert avec de nombreuses averses tout au long de la randonnée Terrain : Très gras, glissant par endroits Distance : 23,4 km Dénivelé : 780 m Durée : 6h50 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 35 km pour 1 voiture et 20 km pour une autre soit 55 km Préparation et rédaction : 3 h
Itinéraire : Royat – Rocher du Salut – Manson – Chatrat – St Genès Champanelle – Berzet – Boisséjour – Royat
C’est sous une petite pluie, qui nous suivra par intermittence tout au long de la journée, que s’effectue le départ depuis Royat.
Nous attaquons, d’entrée de jeu, par une bonne montée qui nous mène jusqu’à Manson. Petit arrêt au cours de cette montée au Rocher du Salut, qui, habituellement, offre une jolie vue sur l’agglomération clermontoise et plus loin vers l’ouest. Aujourd’hui, le ciel est tellement bas, que c’est la brume que nous voyons !
Malgré l’absence de vue, cet arrêt est l’occasion d’évoquer la Faille de la Limagne (formation, étendue…) puisque nous cheminerons au cœur de celle-ci tout au long de la randonnée.
A Manson, nous pouvons observer la source de l’Artière, mise en évidence par un panneau mais bien recouverte par la végétation. C’est une découverte pour certains. Cette rivière sera également un fil conducteur de notre journée puisque nous la longerons à plusieurs reprises.
Nous traversons ensuite Chatrat et arrivons à St Genès Champanelle. L’aménagement autour de la zone humide de cette commune et l’arrêt temporaire de la pluie font que nous prenons notre pique-nique ici. Le fond de l’air étant bien frais et le ciel toujours menaçant, ce pique-nique sera rapidement avalé mais nous prenons tout de même le temps d’avaler quelques gourmandises entre madeleines et dattes en provenance directe du Maroc.
Nous reprenons notre randonnée. Direction Berzet. Le chemin longe l’Artière dont le niveau est haut. Le chemin est gorgé d’eau et les glissades sont nombreuses mais les Atlasiens prouvent leur dextérité en évitant la chute !
Après Berzet, nous redescendons sur notre point de départ. Nous sommes dans la partie Ceyratoise de la Faille de la Limagne. Celle-ci se caractérise par un paysage très boisé avec d’énormes rochers que nous observons (rocher du Bénitier, rocher de Gargantua, etc…). Le rocher de Gargantua est l’occasion pour le groupe de faire une petite séance de lithothérapie. A-t-elle été bénéfique ? !!
Animatrice : Mady Nombre de participants : 4 animatrice comprise (3F, 1H) Météo : Beau temps avec quelques nuages le matin et en fin d’après midi Distance : 25 km Dénivelé : 800 (montre GPS) Durée : 7h15 Classement Atlas : facile Kilométrage auto : 100 km pour 1 voiture de Clermont Fd Préparation et rédaction : 2h
ITINERAIRE : Orsonnette, Croix des Plantiers, la Matelle, la Croix d’Auzat, Esteil, la Barre, Les Martres, les Pierres de Brare, Pont du Taillis, Lamontgie, Mailhat, Orsonnette
C’est sous un ciel bien bas que nous partons d’Orsonnette. La butte de Nonette se distingue à peine. Après avoir rejoint le ruisseau du Gouffre du Rat, les premiers contreforts du Livradois sont abordés. Dès que nous sommes en terrain découvert, et au fur et à mesure de la dispersion de la brume, le paysage se dévoile. Au premier plan le Val d’Allier où quelques pitons rocheux émergent, la butte de Nonnette, Usson, la Combelle et le chevalement qui rappelle l’activité minière de la commune et plus loin la chaîne des Puys et le Sancy.
Après La Matelle,et la belle chênaie du Bois Rond, nous arrivons à la Croix d’Auzat qui surplombe le village d’Esteil. Une belle pelouse, le panorama, l’heure, incitent à faire la pause pique nique.
La traversée d’Esteil passe vers l’église romane, ancien prieuré de l’ordre de Fontevraud, scindé en lots vendus séparément en 1796 pendant la révolution française. Un mur sépara alors en deux le vaisseau de l’église, formant d’un côté une grange, de l’autre l’église. Mais ses malheurs n’étaient pas terminés puisque en1944 elle brûla dans un incendie volontaire déclenché par les troupes allemandes.
Nous traversons le bois de Brenat, rejoignons le GR du Pays d’Issoire puis le quittons juste avant la D 75, pour emprunter un chemin complètement défoncé par les engins de débardage qui nous amène jusqu’à la D 703. Passés La Barre puis les Martres, le retour vers le Val d’Allier s’amorce, Le chemin qui traverse un bois de chênes est très fréquenté ce jour là avec un regroupement de chasseurs que l’on croise et quelques motos-cross qui nous dépassent. Heureusement ça ne dure pas. Le Pont des Taillis marque la limite de la forêt. Nous traversons Lamontgie puis Mailhat dont nous admirons la magnifique église romane.
Après une belle journée ensoleillée, c’est sous un ciel qui s’est à nouveau assombri que nous arrivons à Orsonnette.
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 12 dont 5 femmes et 7 hommes. Météo : humide les deux premiers jours avec des orages en soirée, variable en milieu de trek et beau sur la fin. Température en journée agréable et fraîche la nuit sans excès. Nourriture : excellente et variée durant le trek. Repas composés de salades le midi avec un plat chaud de féculents et le plus souvent d’une soupe et d’une tajine le soir avec un dessert. Petit déjeuner copieux et classique. Beignets à deux reprises avec le thé. Transport – aérien : easyJet au départ de l’aéroport de St Exupéry avec une arrivée à Marrakech – terrestre : au départ de Clermont-Ferrand, jusqu’à l’aéroport de St Exupéry à l’aide de trois véhicules, Yves, Pierre V.et Michel J. Au Maroc, les participants ont voyagé dans un bus de tourisme confortable.
Quelques informations sur le Maroc…
Le Maroc est un des pays les plus puissants d’Afrique du Nord et tente aujourd’hui de se faire une place dans le monde occidental. Les divers paysages que l’on peut y trouver en font toute sa richesse : côtes Atlantique, Méditerranéenne, Rif, régions montagneuses ou encore zones arides donnent à ce pays un côté mystérieux et attrayant. D’une zone à une autre, on est frappé par les particularismes régionaux et les fiertés locales. Le Maroc, c’est un peuple, mais plusieurs traditions. Sa capitale est Rabat avec 1 million d’habitants, fondée au Xe siècle. Les villes principales sont Casablanca, Fès, Oujda, Marrakech et Meknès. Le chef de l’Etat est le roi Mohamed VI depuis 1999. Il est intéressant de noter que sur une population de plus de 30 millions d’habitants (37,46 millions en 2022), un habitant sur deux a moins de 20 ans, ce qui signifie que la population marocaine est jeune. Les langues officielles sont l’arabe à 65%, le berbère (33%) avec trois dialectes différents, le français, l’espagnol et l’hassania en minorité avec seulement 2%. La religion est à 99,95% musulmane ; il subsiste néanmoins 40 000 catholiques, 10 000 juifs et 3 000 protestants. Les principaux problèmes du Maroc sont l’analphabétisme (64%), le manque de scolarisation puisque seulement 38% des jeunes de 12 à 17 ans sont scolarisés ; il y a toujours un nombre trop faible de médecins : seulement 21 médecins pour 1000 habitants.
Le Maroc en quelques dates, de l’Islam à la dynastie des Alaouites
Avant l’Islam 1100 av JC : les phéniciens, établis sur les côtes libanaises, fondent des comptoirs sur les côtes nord et ouest du Maroc VIIe siècle av JC : les Carthaginois prennent les places fortes phéniciennes 146 av JC : les romains s’emparent des comptoirs carthaginois 622 : effondrement de la civilisation antique en Afrique du Nord avec l’arrivée des Arabes
Avènement de l’Islam! 788 : fondation de la première dynastie arabo-islamique au Maroc 1061 à 1130 : les Almoravides berbères (première des trois dynasties berbères) prennent le pouvoir et créent le premier empire marocain. Youssef Ben Tachfine fonde Marrakech 1415 : les portugais s’installent à Ceuta et sur les côtes Nord et Ouest 1568 à 1614 : expulsion d’Espagne des derniers musulmans (moriscos) 1666 : Moulay el Rachid prend le pouvoir et fonde la dynastie des Alaouites chérifiens 1912 : début du protectorat franco-espagnol 1921 à 1926 : guerre du Rif : les berbères, conduits par Mohamed Ben Abd el-Krim, se révoltent contre l’occupation. 1943 : début du soulèvement nationaliste, mené par le parti Istiqlal 1956 : déclaration d’indépendance 1961 : mort de Mohamed V ; intronisation de son fils aîné sous le nom de Hasssan II. 1975 : Hassan II organise la Marche Verte au Sahara occidental, occupé par les Espagnols Février 1989 : fondation à Marrakech de l’Union des pays du Maghreb réunissant la Libye, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie Juillet 1999 : Mohamed VI prend les destinées du Pays après la mort de son père Hassan II.
Itinéraire : avec ce tracé, nous continuons l’exploration de la chaîne du Haut Atlas Central (voir les comptes rendus précédents).
Classement : difficile. Transport aérien : 1 journée environ (aller et retour). Transport routier : 5 heures en France environ et 1.5 jours au Maroc en bus de tourisme privé. Déplacement à pied : 7,5 jours. Journée libre à Marrakech : 1.5
Les informations chiffrées ci-dessus et ci-dessous peuvent variées quelque peu d’un instrument à l’autre. Les calculs ont été faits à partir des données recueillies sur une montre Garmin Phénix 6. On retrouvera pour chaque journée dans le récit, le kilométrage, le temps de randonnée, la dénivelée positive et négative.
Le mot de l’animateur. Nous sommes arrivés à Marrakech le 18 septembre 2024 avec des conditions météorologiques particulières, le Maroc ayant subi, surtout la partie Est comme l’Afrique noire des précipitations abondantes qui ont dévasté des zones importantes. De ce fait, le début du trek situé dans la partie Est du massif du Mgoun n’a pas échappé à cette ambiance humide. La vallée Zawyat Ahançal et l’itinéraire retenu composé d’éléments artificiels pour le passage sur les parois d’un des canyons ont été emportés. Nous avons dû nous replier avec l’aide d’un muletier local vers un nouveau passage, jamais emprunté par Atlas, mais très spectaculaire et très beau, pour atteindre le plateau. La vallée des Ait Bouguemez dans sa partie supérieure, plus précisément la vallée Ait Hkim a été bouleversée par la montée et l’abondance d’eau ce qui nous a obligé à passer en partie par la route, le cheminement par les parcelles cultivées habituellement utilisé étant impraticable. Arrivés au bivouac à hauteur de Agouti et à proximité du village Ait Said, il a fallu prendre la décision de modifier le tracé du parcours prévu jusqu’à la fin du trek, les Gorges Achabou étant administrativement interdites du fait du niveau d’eau trop élevé. La conséquence directe étant que nous allons être obligés de contourner et d’atteindre le sommet du Mgoun par le sud. Un parcours inédit pour l’association mais également pour moi. Le trek se poursuivra ensuite sur ce versant sud, ne retrouvant l’assif Mgoun que sur la fin du parcours dans la vallée des roses. Savoir accepter les changements et savoir s’adapter font partie de l’Aventure. Pour moi, ce séjour achevé, je crois que nous n’avons pas perdu au change et cette remontée du canyon sur presque 8 kilomètres au départ du village de Rougoulte restera un des bons moments parmi d’autres. La coopération avec le guide, Ahmed a bien fonctionné et les décisions sur le choix et les modifications des journées a fait l’objet d’un réel consensus. Le groupe a bien voulu me faire confiance dans les choix et les décisions qui ont été prises sur le terrain et je l’en remercie. Le terrain n’a pas toujours été facile et quelques chutes sans gravité ont ponctué le déplacement. L’entraide, la solidarité, la bonne ambiance ont été les facteurs de la réussite de ce nouveau trek dans le Haut Atlas marocain. Les noms propres des villages, des lieux-dits, des montagnes peuvent avoir une orthographe différente selon les supports utilisés.
Petit lexique sans prétention : aqqa : torrent encaissé ; assif (berbère), oued (arabe) : rivière ; aït, tribu ; azib : bergerie (buron) ; djebel, jbel : montagne ; erg : désert de dunes de sable ; reg : plateau recouvert de cailloux ; ighern, irhrtn : grenier fortifié ; ighil ou irhil (berbère) : crête ; taghia : gorge ; talat : ravin,vallon ; tizi : col ; asserdou : mulet ; arioul : âne ; douar : groupe d’habitations fixes ou mobiles, temporaires ou permanentes (dérivé de l’arabe dwara) ; ksar : village fortifié ; kasbah : forteresse ou citadelle ou palais d’un souverain parties hautes et fortifiées d’une ville ; médina : vieille ville (la ville ancienne en arabe) .
Relation du séjour par l’animateur. J1. Transport routier et aérien puis après l’installation à l’hôtel, déambulation dans Marrakech vers les quartiers nord jusqu’au « Jardins de Majorelle » où une longue file d’attente nous a incité à faire demi-tour. Repas de midi au restaurant Ali, petit tour de la place FNA et passage par la Koutoubia avant le retour à l’hôtel. Fin d’après-midi libre.
J2. Partis au lever du jour, la sortie de Marrakech n’a pas posé de problèmes malgré une circulation qui s’intensifie un peu plus chaque année. La ville est devenue une métropole importante sur le plan de la population, un peu plus d’un million d’habitants avec une croissance annuelle de 1,67 % en 2023 et sur le plan économique, l’agriculture et le tourisme sont les moteurs. Plusieurs pauses ont permis de se détendre et après avoir quitté la route importante, la circulation sur celle étroite de montagne nous donne la nature du terrain que nous allons parcourir à pied dans les jours à venir. Le pique-nique est servi au marché des nomades transhumants à Assemsouq sous le versant Nord du djebel Azourki. En début d’après midi, le bus nous laisse à un col routier. La descente à pied permet le réveil musculaire et après 15 kilomètres de points de vue variés sur le relief montagnard environnant, djebel Aroudane et Azourki, nous atteignons le village de Zaouiat Ahansal situé à 1800 m d’altitude. Repas du soir et nuit au refuge de Youssef Fari où l’association a déjà fait halte lors de la traversée de 2019. 15,19 km, 3 h 37, + 29 m, -1010 m
J3. Le passage dans le canyon prévu est impossible, la partie artificielle constituée de barres à mines enfoncées dans le rocher sur lesquelles étaient disposées branchages, terre et roches ayant été en partie détruite par les dernières intempéries (voir les photos dans le compte-rendu de 2019). Conseillé par le propriétaire du gîte où nous avons passé la nuit, et avec l’aide de Mohamed, muletier de la vallée qui nous assiste, Ahmed propose un itinéraire plus à l’ouest.Sente à flanc de montagne aménagée et renforcée par un empilement de rochers dans certains passages quand elle n’est pas directement creusée dans une strate. Travail qui a demandé un gros engagement de la part des éleveurs et agriculteurs de la vallée. Ce passage permet d’atteindre le plateau semi-désertique où la végétation rase composée de touffes d’épineux et de quelques îlots de verdure à proximité des points d’eau offre une nourriture parsemée aux ovins, caprins et dromadaires.
Un terrain vallonné nous accueille où nous subissons des averses de pluie froide. Un long trajet reste à faire car nous devons contourner plusieurs branches de ce grand canyon. Le bivouac se dessine, légèrement abrité du vent sensible d’ouest, sud ouest. Il est 16h15 lorsque nous prenons possession des tentes mises à disposition par l’organisation, de marque Vaude et Salewa. Les binômes de l’hôtel se retrouvent sous les toiles. Un thé vert bien chaud nous attend. Altitude du camp 2890m au col Ighboula. 21,96 km, 7 h 58, +1596 m, -414 m
J4. Réveillés à 06h00, petit déjeuner à 06h30 et départ à 07h00, tel va être notre quotidien pendant ce trek pour les journées normales. Le départ matinal permet d’arriver pas trop tard en principe au campement et ainsi d’échapper aux éventuels orages de fin d’après-midi. L’emplacement du bivouac, la veille, dans une zone caillouteuse et légèrement en pente, le bruit des gouttes de pluie sur la toile de tente, le tonnerre en début de nuit n’ont pas permis à quelques uns de trouver un sommeil réparateur. A cela s’ajoute, je pense le changement radical de mode de vie ! Aujourd’hui l’objectif est d’atteindre le sommet de l’Azourki à 3677 mètres d’altitude par l’arête orientée Nord-Est. Pour se faire, il nous faut contourner des mamelons, des branches du canyon, passer de petits cols. Quel paysage !
La pluie d’hier et des jours précédents fait ressortir les couleurs de la végétation peu présente et composée de « coussins de belle mère » (Xérophytes épineux), un cousin du genêt scorpion que seuls les dromadaires et les chèvres noires osent grignoter avec délicatesse. Après plus de 10 kilomètres on attaque enfin le premier épaulement. Le ciel est dégagé et seuls des cirrus marquent le sens du vent en altitude, plein Nord. Une douce chaleur nous fait apprécier ce moment. La progression est lente sur un terrain pentu et caillouteux. Le temps passe et vers l’Ouest la menace se précise, une barre nuageuse voile rapidement le soleil, de blancs les nuages deviennent sombres. La route est encore longue et nous amène à prendre une décision sur le cheminement vers le sommet. Après m’être entretenu avec Ahmed, j’avise les participants que nous arrêtons l’ascension. Il nous reste dans le meilleur des cas 1h30 à 2h00 pour atteindre la crête puis au moins 3h00 pour atteindre le sommet. Nous sommes à 3326 m d’altitude et nous bifurquons à flanc de montagne en dévers dans un premier temps puis en pleine pente dans un pierrier irrégulier. Nous gagnons le lit d’un oued sans eau qui se remplit lors des forts orages et qui alimente le lac Izourar. Au loin, à proximité d’un ancien refuge, les tentes vertes du campement se remarquent sur ce vaste plateau où seuls les transhumants Ait Atta vivent une partie de la bonne saison. L’eau est présente dans le lac et les montagnes s’y reflètent à la lueur du jour qui décline. Les semelles de nos chaussures laissent des traces sur les bords, dans ce sol limoneux encore humide. Le ciel est chargé et l’orage gronde sur les hauteurs du Tagafayt, prolongement de la crête du Waougoulzat conquis en 2019 par l’association. Le réconfort est là, thé vert, beignets à la confiture et miel préparés par Adi, le cuisinier. Il est 19h00, la pluie commence ! 19,97 km, 6 h 54, +712 m, -1005 m
J5. Nous quittons presque à regret sous une couche épaisse de stratus ce lieu désertique enserré de hauts sommets, passons le col de Taghfist insignifiant pour nous, à peine marqué dans ce sens. La descente s’effectue avec précaution par un chemin dégradé par les dernières intempéries. Les genévriers, énormes, sont de nouveau bien présents. Au Nord sur le versant de l’Ait Ourit, on peut voir de nouvelles plantations d’arbres, peu-être des pins d’Alep ? Toute la partie supérieure et inférieure de la vallée Hkim est méconnaissable, nous avons du mal à progresser entre les parcelles de luzerne, de pommiers et des champs de pommes de terre dévastés. Nous passons les villages de Zawyat Oulmzi, Ifrane, Ait Wanougdal. Nous longeons maintenant l’Assif-n-Bouguemez qui alimente les cultures de la vallée heureuse, moins touchée par les eaux tumultueuses. La récolte des pommes a commencé. Une bonne partie de la journée, une fois quitté les chemins de montagne, nous avons dû utiliser la proximité de la route pour progresser. Les ponts en béton ont pour la plupart résisté mais sont encombrés de branchages et arbres divers et quelque fois ont été engloutis par des tonnes de roches. Il faudra sans doute des mois pour rendre à cette longue vallée fertile un visage accueillant. Le bivouac est installé à hauteur du village d’Agouti à proximité de l’oued Arous. 29,46 km, 8 h 11, +206 m, -886 m
J6. Nous quittons rapidement l’assif Arous pour monter à travers quelques maisons vers les hauteurs d’un col sans nom. La végétation sur ce versant Nord face au djebel Tizal est variée, genévriers thurifères, buis, chênes vert et une plante aux feuilles bleutées gorgées des dernières pluies, l’euphorbe de Nice. Le déplacement est lent et régulier. Au col, on découvre un vaste panorama, presque infini. A l’Ouest, des versants avec des arbres épars ; au Sud des hauts sommets dont le djebel du Rat et ces deux points hauts gravis en 2019 par Atlas. Nous contournons par l’Est en jouant avec différents mouvements de terrain, le plateau Tamezrit où deux groupes ont bivouaqué.Un oiseau de grande envergure se montre dans le ciel utilisant au mieux les courants ascendants. Par déduction des rapaces figurant dans l’inventaire des oiseaux au Maroc, on peut penser que c’est vraisemblablement un aigle. Après le village d’Arous, nous avons entendu puis observé un groupe de guêpiers d’Europe, oiseaux que l’on peut retrouver chez nous, nichant à la belle saison sur les berges de l’Allier et déjà vu par les pratiquants d’Atlas de canoë canadien. Peu de temps après, Ahmed s’arrête brusquement expliquant aux premiers du groupe qu’il vient de voir une buse féroce au ventre roux saisir en vol, entre les branches, un petit passereau. Après un contournement de terrain, un nouveau paysage s’ouvre et l’on peut voir à peu distance le gros village d’Abchkou, terme d’un précédent trek, et son tout nouveau collège avec internat flambant neuf. Une longue descente se présente dans un décor de western. Le campement est installé à la sortie du village de Rougoulte vers 16h15. Thé à la menthe avec petits gâteaux secs, toilette sous la tente mess pour les femmes puis les hommes, reconstitution des réserves en eau potable par traitement grâce à une pompe filtrante MSR…. Observation du jeu des chèvres noires dans la falaise en face du bivouac. Petites habitudes et routines de chacun avant le repas du soir. 18,53 km, 6 h 57, +991 m, -929 m
J7. Il est 06h00, il fait nuit noire mais déjà des lampes frontales bougent dans tous les sens autour du campement. Nous rangeons nos affaires et fermons nos sacs de transport pendant que les muletiers s’occupent de nourrir leurs mules auxquelles ils apportent un soin particulier. Le cuistot et ses aides préparent le petit déjeuner. Une organisation bien rodée pour 22 hommes et femmes. Les forces se reconstituent autour d’un bon bol de café ou thé noir avec pain, margarine, des confitures au choix, céréales et omelette.
Aujourd’hui, après une nuit réparatrice et douce à 1900 m d’altitude, l’objectif est de remonter l’assif Rougoulte sur 8 kilomètres qui rapidement coule dans un magnifique petit canyon. Chaque rive nous offre des plissements verticaux ou horizontaux sur plusieurs dizaines de mètres, parfois les deux phénomènes conjugués. A une période lointaine des forces naturelles se sont affrontées, offrant aujourd’hui des tableaux magnifiques composés de roches aux couleurs variées. Le cheminement se fait d’un côté à l’autre de l’assif, parfois en contournant ou en passant au dessus d’un rocher qui obstrue le passage. Puis le canyon brutalement s’ouvre sur une cuvette plate où des moutons se gavent d’une herbe verte, les chèvres étant maintenues sur les versants rocheux à la nourriture épineuse. Reste la montée au col qui nous offre une vue sur le sillon de la Tessaoute (ou Tassaout) naissante, qui prend sa source sur le plateau de Tarkeddid à presque 3000 d’altitude et fait partie du bassin versant de l’Oum Errabi qui s’écoule vers Casablanca. Après un peu plus de 300 mètres de descente, le camp est en vue dans un espace naturel où coule à 2500 mètres d’altitude, une source d’eau fraîche au milieu de thuyas thurifère centenaires, peut-être même millénaires. Il est 13h30, heure d’arrivée annoncée dès le départ par Ahmed. Un copieux pique-nique nous est servi à l’ombre de ces arbres anciens. Il est composé d’une salade d’oignons rouges, de tomates, de concombres, de morceaux de pommes et d’un morceau de fromage, style babybel. Ce plat est complété par des lentilles, des morceaux de thon et des sardines à l’huile. Le dessert arrive, du melon coupé en tranches et joliment présenté. Le tout arrosé de thé à la menthe. L’après-midi sera consacré à la toilette, d’un peu de lessive, d’un doigt de méditation dans un endroit où le silence domine sous une chaleur bienveillante. Au cours de la matinée quelques oiseaux ont pu être observés et entendus, un geai, le cousin du gendarme de la forêt, une bergeronnette des ruisseaux, différents traquets et au camp jouant dans les bases branches des mésanges noires attendant les miettes du repas. 11,34 km, 5 h 01, +976 m, -318 m
J8. Le vent froid de la fin d’après-midi s’est atténué progressivement pendant le repas du soir puis a disparu. Vers 23h00, un ciel étoilé s’est montré aux courageux qui ont osé se lever, avec la voie lactée très nette du fait de l’absence de pollution lumineuse juste au-dessus du camp. Un sommeil récupérateur dans un site exceptionnel et tout le groupe comme d’habitude dès 06h00 est à pied d’œuvre pour cette nouvelle journée. La descente se fait dans un univers minéral varié et nous interroge. Roches volcaniques au dessus de roches sédimentaires ? Des couleurs avec un dégradé de rouge, de vert, de marrons…de gros blocs de roches dures paraissant très noires à travers les lunettes de soleil, moins sombres à l’œil nu, qui semblent avoir été disposés par erreur. Que font-ils dans ce décor ? Les recherches à mon retour sur internet, ne m’ont pas donné d’explications précises. Au cours du déplacement et avant le village, Ahmed nous relate qu’il y trois semaines des fumerolles ont été aperçues derrière une haute et sombre montagne qu’il nous montre devant nous. Les agriculteurs, éleveurs ont filmé ce phénomène qui n’a pas fait réagir les spécialistes. En contrebas, le village de Tazgaiwalt se montre rapidement avec ses zones vertes généreuses et ses emplacements en terrasse déjà labourés. Nous zigzaguons entre les maisons et saluons quelques femmes curieuses. Après avoir traversé sur un pont de bois la Tessaoute, nous gagnons le village Tassawt-n-Oufella où Ahmed nous propose de prendre le thé chez l’habitant. Un moment d’échanges malgré la barrière de la langue dans la grande salle de réception de la maison. Ahmed sert de traducteur entre les questions et les réponses de l’hôte. La boisson sera accompagnée de pains frais tout juste sortis du four par les femmes, accompagnés de beurre salé et d’huile d’olive servis dans de jolies coupelles. Il est temps de reprendre notre cheminement vers le col de la journée à 3326 m d’attitude où nous pouvons apercevoir la crête qui conduit au sommet du Mgoun à 4071 m. Quarante minutes de descente et nous voilà à 2779 m d’altitude aux bergeries de Tchki, lieu du bivouac. Il est 14h30. Le repas est rapidement servi, précédé comme il se doit par le thé à la menthe. Après-midi réservé au repos et à la toilette et à la préparation du sac pour le lendemain…Un groupe de Crave (bec rouge) occupe les lieux et se manifeste par un glapissement « kwee-ow » et « chee-a ».15,17 km, 5 h 51, +887 m, -705 m
J9. Hier soir, le repas a été vite expédié et tout le groupe a regagné rapidement les tentes doubles sous un ciel étoilé. C’est le grand jour. Réveil à 04h00, petit déjeuner à 04h30 puis après la répartition du pique nique dans les sacs à dos, c’est le départ ! Il est 05h00 et la colonne se met en mouvement sous un ciel éclairé par une demi lune. Les lampes frontales dessinent un serpentin dans le vallon que nous remontons. A mi-pente, le lever de soleil nous dispense de l’éclairage artificiel, une brise descendante rafraîchit l’air ambiant. Un premier col intermédiaire est atteint à 3600 m puis une pente raide observée la veille nous amène à un épaulement plus doux avec comme gardien du lieu, à son extrémité, un énorme cairn. Le sommet se montre, loin et près à la fois…mais il faudra encore 1h30 d’ondulation sur cette crête entre 3900 et 4000 mètres pour atteindre les 4071 m du Mgoun. Au cours du déplacement nous avons doublé un groupe de belges puis avons croisé trois français déjà sur la descente. Au point culminant, un groupe de vététistes de différentes nationalités, allemande, palestinienne, italienne nous saluent et s’offrent à nous photographier. Pour six d’entre nous, c’est le premier 4000 !
Nous libérons la place car nos amis belge arrivent et chacun doit pouvoir savourer ce moment tranquillement, loin de toute bousculade. Le beau temps stabilisé, une température douce, l’absence de vent invitent à une contemplation de ce paysage sur 360° que peu de montagne dans le monde à cette altitude permet. Vers l’Ouest, le massif du Toubkal, meurtri en 2023 par le terrible tremblement de terre ; au Sud, l’Anti-Atlas et le Sargho visité à plusieurs reprises par l’association ; à l’Est les points hauts de l’Ayachi, début d’un superbe trek, il y a quelques saisons et au Nord, on peut voir une partie de l’itinéraire suivi cette année. Il faut maintenant amorcer, versant Sud, la descente par une voie peu fréquentée, une première pour Atlas. En ramasse pour certains,, plus prudemment pour d’autres, les premiers 500 mètres de dénivelé négatif sont parcourus dans l’heure dans un pierrier régulier. La pause pique-nique permet à tous de pouvoir continuer à profiter de ce moment un peu hors du temps. Nous sommes seuls dans un vaste environnement minéral. De vallons en petits mouvements de terrain avec une orientation Sud-Est nous arrivons à notre lieu de bivouac. Un joli coin de verdure entouré de points hauts aux roches de différentes couleurs où domine le rouge. Tanaghraft à 2631 m d’altitude. 20,21 km, 9 h 40, +1483 m, -1632 m
J10. Ce matin, le réveil se fait tout en douceur. L’itinéraire d’aujourd’hui se décompose en deux parties. La première consiste à passer un dernier petit col à pied dans un environnement qui reste intéressant mais qui a perdu de sa splendeur par rapport aux derniers jours. Après une quinzaine de kilomètres nous arrivons au village d’Ameskare. La fin du trek est proche, le pique nique est déjà prêt et l’on sent une certaine fébrilité chez les muletiers. Quatre vivent dans ce village et les autres vont partir en direction du massif du Sargho dont ils sont originaires. Moment toujours un peu difficile que de quitter une équipe qui a été au petit soin pour nous pendant toutes ces journées, travaillant dans des conditions parfois peu confortables. Nous les remercions chaleureusement en espérant avoir une autre fois l’occasion de vivre une nouvelle expérience ensemble. Un pourboire , l’équivalent de deux jours de salaire leur est remis dans une enveloppe avec le sigle de l’association. Reste avec nous Adi le cuisinier et Lahcène, le responsable des muletiers du Sargho qui auront encore deux tâches à accomplir, le repas du soir et le petit déjeuner. Sur les conseils d’Ahmed, nous louons un bus local pour faire une partie du trajet (une heure environ) pour gagner la Vallée des Roses. Le matériel et les sacs de transport sont chargés dans le véhicule. Une nouvelle aventure dans ce vieux Mercedes conduit avec dextérité par un conducteur faisant ce trajet plusieurs fois par jour. On sent la mécanique à bout de souffle mais qui continue tout de même à avaler ces fortes pentes et descentes, ces virages serrés dans un paysage montagneux où tracer une route et la maintenir ouverte relève de l’exploit permanent. Au bord de l’oued Mgoun, nous reprenons notre cheminement dans une végétation variée, tamaris, lauriers roses, grenadiers, noyers, pommiers, figuiers, parcelles de maïs et de luzernes…Une passerelle moderne nous permet de franchir cette large rivière que bordent des villages de plus en plus importants. Après une dernière sente la surplombant, étroite et vertigineuse, nous arrivons au but de l’étape Hdida où un gîte confortable avec un toit terrasse dominant la vallée nous offre un magnifique coucher de soleil. Matin. 15,51 km, 5 h 19, +244 m, -789 m, Après-midi 3,38 km, 1h17, 55 m, 46 m
J11. Après une nuit où nous avons retrouvé le confort d’un lit et avons apprécié la douche chaude, nous nous installons dans le bus de tourisme arrivé la veille pour un retour sur Marrakech. Nous déposons Adi et Lahcène à Qalaa’t-Mgouna, ville au développement important où ils doivent retrouver les muletiers du Sargho. Des champs de roses sur de grandes parcelles, des oliviers, des hectares de zones désertiques, des montagnes en arrière plan puis à l’approche de Ouarzazate sur la droite la centrale photovoltaïque, la plus importante d’Afrique et sur la gauche le golf Royal et le lac Manson Eddahbi occupent l’œil du voyageur. Après la petite pause dans la ville dédiée au cinéma, nous franchissons le tizi n’Tichka (littéralement le col des pâturages en tamazigt) à 2260 mètres d’altitude. Cette route qui depuis des années a fait l’objet d’énormes travaux, franchit le Haut Atlas et permet de gagner au Nord les plaines de Marrakech. Le déjeuner a été pris dans un village après le col dans un restaurant avec au menu tajines. L’arrivée en fin de journée sur Marrakech dans les embouteillages nous permet de constater que les véhicules circulant sont récents avec une marque qui domine chez les taxis, Dacia ! Le soir nous avons répondu à l’invitation de Slimane, le boss, qui nous accueille chez lui avec toute sa famille, son épouse nous ayant préparé de nombreux et savoureux plats.
J12. Achats et visites du souk en petits groupes et détente à l’hôtel sous une chaleur pesante.
J13. Décollage à 08h30 et retour sur Lyon St Exupéry puis Clermont-Ferrand en voitures.
Animatrice : Mady Secteur géographique : Cerdagne, Pyrénées Orientales Nombre de participants : 12 animatrice comprise (7F, 5H) Classement Atlas du séjour : (F/M) Distance totale parcourue à pied : 103,42 km Dénivelé total effectué : 5216 m Kilométrage pour 3 voitures : 4265 km comprenant, l’aller Clermont Fd / Latour de Carol, les déplacements sur place et le retour Latour de carol /Clermont-Fd. Météo : ensoleillée avec du vent fort du nord et quelquefois des passages nuageux en montagne Les données kilométriques et altimétriques des randonnées sont le résultat d’une montre GPS, Garmin Fenix 7.
Temps de préparation et rédaction : 40 h
JOUR 1 : samedi 07 septembre
Trajet voitures : départ de Clermont Ferrand à 7h45
Arrivée à Latour de Carol (en catalan la Tor de Querol) à 16h46 sous un grand ciel bleu après un trajet ponctué de plusieurs pauses, la dernière au col du Puymorens. Après l’installation dans nos chambres et avant le pot d’arrivée qui nous est offert à 19h nous faisons un petit tour dans le village. Traversé par le Carol qui prend sa source dans le massif du Carlit, ce petit village de presque 500 habitants voit sa population augmenter les week-ends et pendant les vacances, de nombreuses maisons secondaires étant alors occupées par des familles espagnoles. Rive droite de la rivière, l’église St Etienne perchée sur un éperon rocheux domine le bourg, à Yravals (rive gauche) où nous résidons, la chapelle Saint Fructueux datant du XIème siècle , se cache en contrebas de la route derrière d’imposants murs de pierre. Et chose incroyable, Latour de Carol possède en outre une gare internationale avec des liaisons pour Barcelone, Paris, Toulouse et le départ du très célèbre train de Cerdagne, le Train Jaune.
Une météo moins favorable étant annoncée pour la fin de semaine, je modifie l’ordre des randonnées pour effectuer en priorité celles les plus hautes en altitude
JOUR 2 : dimanche 08 septembre
Dorres et les Molleres de Maurà
Distance : 18,59 km Dénivelé : 1031 m Durée : 07h44 ( 5h58’) Altitude la plus basse : 1450 m Altitude la plus haute : 2320 m
Nous partons de Dorres sous un grand ciel bleu mais les nuages accrochent les sommets au sud. Après la traversée du village où nous pouvons découvrir l’histoire des chemins de la liberté, réseau de passage pour l’Espagne pendant la seconde guerre mondiale, nous suivons sous la frondaison de noisetiers, jusqu’au Coll del Jouel, le GRP du Tour du Carlit, chemin parsemé de pierres granitiques. En le quittant nous abordons une partie plus dégagée ouvrant la vue sur la vallée pour arriver à Els Plans et contourner le roc de Rossel par une sente peu marquée qui nous permet de rejoindre le Riu de Brangoli. Après l’avoir remonté sur quelques mètres dans un environnement en partie boisé, de grosses pierres nous permettent de le traverser assez facilement pour passer rive droite et trouver une sente plus importante. Le bois de pins se fait plus épais, quelques petits cèpes difficilement décelables car bien enfoncés dans l’herbe sont découverts. Au fur et à mesure que nous progressons, la pente se fait plus rude, et selon les lacets de la sente, nous nous approchons ou nous éloignons un peu du ruisseau. Une falaise aux gros blocs de granit domine notre parcours. L’arrivée à hauteur d’une cascade signale que le plus important du dénivelé est effectué. Les estives sont là mais pas de troupeaux en vue. Dans un bosquet de pins, nous surprenons 2 biches qui finissant par nous sentir, s’éloignent enfin. En octobre, cet endroit retentit des brames, très impressionnants, des cerfs qui sont nombreux dans la région. Nous finissons de monter, traversant les Mollerres de Maurà, zone très humide. En fin de matinée le ciel bleu est devenu gris et maintenant sous l’effet du vent, de gros nuages balaient le plateau et nous enveloppent. Un amas rocheux, le Serrat Dels Llops (2344m) nous abrite du vent du Nord ouest pour la pause pique nique.
Pendant cet arrêt, le ciel s’est à nouveau dégagé. Nous nous dirigeons vers le Pla dels Triadors, sans véritable chemin, suivant des traces d’animaux entre les pins et les blocs de granit qui parsèment le plateau. Tout en bas, la vallée avec ses nombreux villages, la centrale solaire d’Odeillo, et plus proche à droite sur un contrefort, celle de Targasonne, Thémis, dont la tour de 105m de haut reçoit les rayons du soleil concentrés par une multitude de miroirs géants. En face, la crête frontalière avec l’Espagne et ses sommets du Cambre d’Aze au Puigmal où nous irons dans les jours prochains. Nous descendons une pente herbeuse et rocheuse vers la Jaca del Pas, cherchant le meilleur passage.
Un dernier petit obstacle à franchir, le Rec de Dorres ( rec = canal), et nous voici sur une terrain plus facile où nous retrouvons une sente. Un arrêt sur la pelouse vers le Serrat de Castellar (2073m) permet de se regrouper. Un large chemin, bordé de parties herbeuses où paissent des chevaux, le murmure du ruisseau qui le longe, une cabane « l’abri de Nescale » sommaire mais certainement appréciée en cas de mauvais temps, agrémentent la descente vers Dorres toujours avec la vue sur la vallée. A la croisée avec le GRP, nous empruntons une agréable sente qui à travers bois nous amène à l’entrée du village.
Il est suffisamment tôt pour que l’on termine cette première journée de randonnée aux bains romains. Exposés plein sud, ces bassins en plein air où l’eau chaude sulfureuse jaillit à 42 °C permettent un beau moment de relaxation face au Massif du Puigmal.
JOUR 3 : lundi 09 septembre
Lacs du Carlit
Distance : 15,05 km Dénivelé : 940 m Durée : 6h46 (5h19) Altitude la plus basse : 2008 m Altitude la plus haute : 2658 m
Le lac des Bouillouses, point de départ de la randonnée, est un lac artificiel. La construction du barrage commencée dès 1903, a été difficile en raison du froid, du gel et de la qualité du sol perméable et friable. De plus, les travaux s’arrêtaient à chaque saison froide. En 1910, il mesurait 364 m de long et 15,50 m de haut. Rehaussé de 2m en 1946/1947 il mesure désormais 384 m et contient 17,5 millions de m³ d’eau permettant la production d’électricité, la fourniture en eau potable des communes de Cerdagne, participant à l’irrigation de la plaine du Roussillon et l’alimentation en eau des canons à neige de la station de ski de Font Romeu.
Déjà beaucoup de monde sur ce site très touristique et sur le Tour des lacs du Carlit par lequel nous commençons notre parcours. Après être passé devant le refuge et avoir laissé à droite le GR 10 qui suit le lac, nous entrons dans la forêt . Nous voici pour l’instant bien protégés du vent ! Le sentier intercale des passages faciles avec d’autres plus pentus et rocheux.
Arrivés à environ 2120 m d’altitude, le terrain est plus régulier et on enchaîne les lacs. A gauche, on devine l’Estany Negre, et peu après à droite El Viver. On continue avec l’Estany de la Comassa, puis avec l‘Estany Sec qui porte très mal son nom. A ce niveau nous quittons la PR du Tour des lacs pour aller à gauche vers l’Estany Llat. Après l’avoir longé sur quelques mètres, on pénètre dans la forêt, soulagés d’être à nouveau à l’abri du vent que l’on ressentait fortement depuis les 1ers lacs. Des cairns balisent la sente qui nous permet d’arriver progressivement au pied du Tossal Colomer. Là encore, quelques tests d’équilibre avec plusieurs blocs rocheux à passer. A nouveau en terrain découvert, à près de 2400m d’altitude, ce sera un pin et un mouvement de terrain bien orienté qui nous serviront de salle à manger pour le pique-nique et nous protégeront du vent froid et violent. Les vestes de montagne sont les bienvenues, la température est très fraîche, nous les garderons jusqu’au point le plus haut voire même après !
Nous repartons pour la dernière difficulté du jour, le col entre le sommet du Carlit et le sommet du Tossal Colomer. Le plafond est de plus en plus bas et nous le cache souvent, mais de nombreux cairns aident à maintenir le cap. Nous surplombons et contournons de petits étangs et finissons après un ultime effort par atteindre l’objectif fixé. Malgré la météo, quelques courageux descendent ou montent au sommet du Carlit. Vu la violence du vent à environ 2650 m d’altitude, je n’ose pas imaginer ce qu’elle est au sommet à 2921 m. Nous ne nous attardons pas et commençons la descente en luttant contre des rafales qui tentent de nous déséquilibrer, tout en étant attentifs aux difficultés du terrain. Un peu plus bas, nous pouvons enfin profiter de la vue sur les lacs et faire une pause !
On poursuit sur une sente qui longe les différents étangs, Sobirans, Trebens, Castellar. Des passerelles, des pas japonais permettent de passer entre ces derniers et vers l’estany de Les Dugues sans crainte de mouiller les pieds. Nous sommes bien descendus en altitude et les moins frileux peuvent enlever les vestes. Enfin nous retrouvons l’Estany del Viver et le chemin du départ qui nous ramène aux voitures.
JOUR 4 : mardi 10 septembre
Le Puigmal d’Err (2ème sommet des PO après le Carlit)
Distance : 13,60 km Dénivelé : 1173 m Durée : 7h30 (6h30) Altitude la plus basse : 1981 m Altitude la plus haute : 2910 m
Le ciel est d’un grand bleu, la journée s’annonce belle. Le départ se situe au niveau de l’ancienne station de ski. Un petit bout de goudron avant de commencer la montée en suivant le ruisseau d’Err. A Aiguaneix (2220 m environ), nous prenons la sente de gauche qui va en direction du Puigmal Petit de Sègre, celle de droite allant directement au Puigmal d’Err. Ce ne sera pas notre chemin de retour, nous resterons sur les crêtes pour redescendre par les anciennes pistes de ski.
Pour l’instant nous continuons à monter dans cette petite vallée bien encaissée qui s’élargit peu à peu laissant découvrir au fur et à mesure de notre ascension un paysage grandiose.
Quelques pauses, pour reprendre son souffle, profiter de la vue, digérer le dénivelé de 600 m fait en à peine 2 kilomètres et finalement nous arrivons au col juste derrière 2 espagnols, un père et sa fille, qui nous avaient doublés au début du chemin. On pourra même leur demander une photo de groupe. Un regard sur les versants opposés et nous repartons vers le sommet, il reste encore 100 m de dénivelé. Le passage en crête permet une vue sur la vallée espagnole et au fond, signalés par Anny, des animaux qui paissent. Avec les photos prises par Laurent on distingue parfaitement qu’il s’agit d’isards. A partir de là, le terrain devient très minéral. Nous rencontrons en sens inverse quelques randonneurs mais aussi des vététistes, la plupart espagnols qui ont fait ou vont faire le sommet et la descente vélo à la main. Au sommet, rafales de vent froid, le groupe se disperse, chacun tentant d’y échapper en s’installant derrière les abris de pierre, signe qu’il doit y en avoir souvent, donc pas de photos de groupe, Descente face au vent dans un univers toujours très minéral mais au 2/3 de la pente, on trouve derrière un gros amas rocheux un abri parfait. Face au soleil, le pique-nique est apprécié.
Encore quelques mètres et nous bifurquons à gauche, laissant à droite la descente directe, pour rester sur une crête herbeuse et passer au Pas dels Lladres. Bénéficiant toujours d’une belle vue aérienne, nous faisons une lecture de paysage, pour retrouver côté français villages, centrales solaires, sommets dont ceux côtoyés hier, et parcours effectué ce matin puis redescendons à nos véhicules sous les remontées mécaniques et les pistes de la station de ski du Puigmal maintenant fermée.
Au retour, un petit détour pour passer au Four solaire d’Odeillo, créé en 1961 à l’initiative du chercheur Félix Trombe et où les équipes du CNRS s’installèrent en 1969. Pas de visite possible actuellement mais de nombreux panneaux explicatifs sur le fonctionnement du four solaire et de toutes les autres installations exposées. Et surtout la parabole vue de près !
JOUR 5 : mercredi 11 septembre
Etang de Malniu
Distance : 15,68 km Dénivelé : 492m Durée : 4h20 Altitude la plus basse : 1907 m Altitude la plus haute : 2270 m
Une journée de récupération après 3 jours de randonnées avec de bons dénivelés. Le départ se fait de la station de ski nordic de Guils Fontanera, située en territoire espagnol.
Dès notre arrivée, je suis interpellée par le nombre de voitures qui franchissent le passage canadien et continuent sur la piste. En semaine, je pensais que nous serions assez tranquilles dans ce lieu fort fréquenté les week-ends. Nous croisons quelques personnes munies de paniers, des ramasseurs de champignons !
Pour éviter en partie la large piste carrossable qui mène au refuge de la Feixa où nous devons passer avant de trouver des sentes pour l’aller retour à l’étang, j’emprunte des chemins (peut être des pistes de ski de fond en hiver) et des coupe feux. La progression dans le bois se fait en toute tranquillité. Malheureusement à un moment, nous retrouvons la piste et sommes effarés devant le nombre de voitures garées et celles qui montent encore. Les ramasseurs de champignons se font de plus en plus nombreux. Certains ont déjà fait une belle cueillette. On n’a jamais vu autant de ramasseurs à un même endroit !
Finalement pour retrouver un peu de tranquillité, je repasse dans le bois clairsemé pour longer la piste. Après le passage à une source captée, nous arrivons au refuge de la Feixa, planté face au sud où terrasse et parasols invitent à l’arrêt. Mais nous ne nous laissons pas tenter. Un dernier regard sur les lointains sommets espagnols de la chaîne Pyrénéennes et c’est la bifurcation pour l’étang. Nous serpentons en courbe de niveau à travers le bois jusqu’à rejoindre un chemin plus large qui remonte du refuge de Malniu situé en contrebas. Quelques petites pentes, à nouveau un chemin plat et nous arrivons à l’étang. Nous en faisons le tour en 2 étapes, la pause pique nique se faisant au milieu, sur une belle pelouse.
Le retour s’effectue par une autre sente avec toujours la rencontre de cueilleurs avec lesquels nous échangeons, grâce à Vincent notre traducteur, sur les champignons ramassés. La descente à la station se fait par le GR, à l’écart de la grande piste où il reste encore quelques voitures, à travers les estives et de petits bois de pins.
Un dernier regard admiratif pour un énorme et très lourd panier de champignons avec lequel 2 espagnols se font photographier. Encore une belle journée sous le ciel bleu.
JOUR 6 : jeudi 12 septembre
La météo étant assez pessimiste tant au niveau des précipitations que des températures en altitude, je propose au groupe deux randonnées de proximité avec un retour au village de vacances pour le pique nique.
Matin : Autour de Latour de Caroll
Distance : 11,95 km Dénivelé : 376 m Durée : 3h13 Altitude la plus basse : 1246 m Altitude la plus haute : 1580 m
Juste au-dessus du village de vacances, un chemin, une sente et nous voici déjà sur un promontoire qui domine Latour de Carol. Le chemin passe au hameau en ruine de San Pere de Cedret qui un temps espagnol, fut après 1868 rattaché définitivement à la France. La frontière est toute proche et nous évoluons rapidement sur des chemins espagnols. Nous longeons sur une petite distance, la route de la Feixa empruntée la veille pour monter à la station de ski, avec en contrebas, le village de Guils de Cerdanya avant de retrouver un large chemin en balcon. Tout en bas, en France, dans la vallée et sur les pentes des collines s’étalent les différents villages, Enveitg avec lequel Latour partage la gare internationale, Ur, Dorres, ….Côté espagnol, Saneja et sur un point haut au milieu de la plaine, la petite ville de Puigcerda. Après ce court intermède en Espagne, nous voici à nouveau en France, d’abord sur un large chemin montant près du canal de San Pere avant de redescendre sur la vallée par une sente très pentue. Jusqu’à l’entrée de Latour nous suivons la rivière et traversons la forêt magique créée par les enfants de l’école du village
Après midi : Chapelle Santa Maria de Belloc
Distance : 8,76 km Dénivelé : 402 m Durée : 2h22 Altitude la plus basse : 1422 m Altitude la plus haute : 1694 m
Retour à Dorres pour ce parcours. Pour éviter le goudron que suit le le GR de Pays du Tour de Cerdagne qui passe à la chapelle, j’emprunte une petite sente qui descend dans un petit vallon où coule le Rec de Jouell. Elle se transforme en un large chemin qui descend trop au sud. Devant rester en courbe de niveau direction ouest, nous franchissons un barbelé pour maintenir le cap. Dans l’herbe rase, on devine une ancienne trace et en la suivant nous arrivons au point de jonction avec le GRP. On contourne puis remontons vers le sommet sur lequel est juchée la chapelle datant du XIIIème siècle, mais plusieurs fois remaniée. A une altitude de 1685 mètres, elle offre sur la Cerdagne une vue superbe qui justifie son appellation de « Bell-Lloc » ou « beau lieu». Un peu après, un curieux abri à demi enterré, la fontaine des pèlerins avec 2 bancs face à face et au fond une cavité cylindrique remplie d’eau. Merci à Vincent et Daniel d’avoir fait preuve de curiosité, sans eux nous passions sans nous arrêter ! L’Argila, point culminant de la journée, est atteint. Au Coll de Jouell, l’idée d’un aller retour vers la chapelle de Brangoli est abandonnée, l’après midi étant déjà bien avancé. Nous revenons à Dorres par le GRP Tour du Carlit, suivi en sens inverse le dimanche précédent.
JOUR 7 vendredi 13 septembre
Egat-Pic dels Moros
Distance : 19,79 km Dénivelé : 802 m Durée : 5 h17 Altitude la plus basse : 1681 m Altitude la plus haute : 2137 m
Malgré un ciel bleu, de minuscules flocons de neige voltigent au départ et la température assez fraîche. Dès la sortie du village, nous empruntons un chemin qui serpente en courbe de niveau jusqu’à l’entrée de Font-Romeu où un petit écureuil nous souhaite la bienvenue. Nous rejoignons le «Musée sans murs», sentier forestier jalonné de nombreuses sculptures monumentales et contemporaines créé en 2008 sous l’impulsion de quelques passionnés. D’œuvres en œuvres, nous arrivons à hauteur des installations sportives du Centre National d’entraînement en altitude et du lycée climatique et sportif Pierre de Coubertin où de nombreux futurs sportifs de haut niveau tel que Martin Fourcade et Philppe Candeloro entre autres ont fait leurs classes… et apercevons sur la piste de ski roues et le stade de tir de biathlon, les équipes féminine et masculine belges qui s’entraînent. Passé le lycée, nous retrouvons pour un moment la forêt et ses multiples sentes où une trouée ensoleillée permet une agréable pause pique-nique avant l’arrivée au refuge de Llobins. Ouverte et non gardée, cette cabane propre et bien équipée est pourvue de quelques provisions. Exposée plein sud, en terrain dégagé, elle offre une vue panoramique sur les sommets frontaliers. En poursuivant vers le refuge de la Calma (2109m), quant à lui fermé, nous sommes survolés par une quarantaine de vautours. Un festin doit être possible à proximité !
Outre ces refuges, d’autres abris en pierre, certes assez spartiates, mais dispersés dans les estives sont présents et permettent éventuellement d’échapper au mauvais temps.
Dernier point à atteindre, le Pic del Morros (2137m), situé plus au sud sur notre chemin de retour. Mais avant cela, une dernière vue sur les sommets du Carlit et du Tossal Colomer saupoudrés de neige pour rappeler et apprécier le parcours effectué lundi. Le vent souffle encore très fort sur le sommet et nous profitons peu du magnifique panorama qu’il offre. Nous retrouvons une température plus clémente dans la descente vers la fontaine de l’Arrell. Jouxtant la route, le lieu est sympathique, une simple fontaine en pierre où est captée l’eau de la montagne et un dolmen doivent en faire en été un lieu de pique-nique fréquenté.
Une dernière photo du groupe à la croix d’Egat perchée sur une colline dominant le village et la tour des Maures, tour de guet du Xe siècle qui faisait partie d’un réseau de tours à signaux qui jalonnait l’ancienne limite entre l’empire des Maures et celui des Francs, clôture cette dernière journée.
Ce soir nous partagerons le dernier repas du séjour avec le groupe arrivé dans l’après-midi après avoir fait Clermont Fd / Latour de Carol, à vélo.
Merci à tous pour votre participation et d’avoir fait de ce séjour une agréable semaine et à Laurent pour ses photos qui ont complété les miennes.
Terrain : chemins, sentiers, sentes, en terre, en sable, avec rochers. Végétation : chênes, bouleaux, noisetiers, pins noirs, estives. Hébergement : confortable en chambres individuelles, en pension complète au village de vacances Yravals. Restauration : repas du soir très appréciés, du rab est souvent demandé et les plats repartent vides …. Petits déjeuners très complets. Pique-niques constitués au gré des envies de chacun. Groupe : très bonne ambiance. Incidents : quelques petites chutes sans conséquences
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