Animateur : Yves
Nombre de participants :12 animateur compris (9 F, 3 H)
Météo : Ciel dégagé, température douce, légère brise sur les hauteurs
Distance : 22 km
Dénivelé : 700 m
Durée : 7h15 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 40 km pour 2 véhicules et un véhicule sur place
Préparation et rédaction : 2h30
ITINERAIRE : Parking du Crest, Monton, Veyre, Soulasse, Corent, Les Martres de Veyre, Le Cendre, Orcet, Retour Parking.
Une fois n’est pas coutume, et problème de carburant aidant, ce matin nous partons du parking de covoiturage du Crest. Plusieurs objectifs pour cette journée, le premier d’un blanc immaculé se distingue à peine devant nous, déjà enveloppé par un beau soleil matinal, car il n’est que 8h30. Nous avons reculé nos montres d’une heure cette nuit, mais les astres n’ont pas varié la leur. Nous nous dirigeons donc vers le Puy de Monton, célèbre par sa vierge.
Passé l’autoroute, petite information sur les mégalithes découverts lors de l’élargissement de celle-ci. Alignement d’une trentaine de menhirs de 1m à 1.60 m de haut sur 150 m de long, un des plus important du centre de la France. Malheureusement afin de ne pas retarder les travaux, ils ont été retirés et transportés en lieu sûr, aucun panneau ne confirme les fouilles, dommage !
La pente s’accélère rapidement pour arriver au pied du puy, constitué de blocs de basalte consolidés par du tuf lors d’une phase éruptive des Monts Dore. Creusé dans la falaise un site troglodyte, composé d’une soixantaine de cavités renforcées par des murs de soutènement, fut occupé de la fin du Moyen Age jusqu’au début du 20°siècle. Suite à des éboulements l’accès est interdit actuellement. Nous l’apercevrons lors du passage en bordure du village.
Petit bout de hors-piste en pleine pente pour atteindre le sommet surmonté de cette impressionnante Vierge à l’enfant de 14 m de haut posée sur une petite chapelle servant de piédestal. L’ensemble mesurant 21 m pour un poids de 220 tonnes. Sa hauteur en fait la quatrième plus haute de France, sculptée par Aristide Belloc dans des blocs de pierre de Beaucaire de 1864 à 1869. Depuis son inauguration en 1869 a lieu, chaque année fin août, un pèlerinage. Le canon Prussien à ses pieds surprend un peu, mais une plaque nous explique sa raison d’être.
Il souffle une légère brise. mais la douceur est bien là. La vue à 360°, malgré notre faible altitude 585 m est très lumineuse à l’horizon, la table d’orientation également à 360° nous aide à identifier les éléments caractéristiques du panorama.
Rencontre fortuite avec une association, qui dresse des chiens pour la recherche de personnes, en opération d’entrainement ce matin sur le puy et dans le village en contre bas. A la sortie du village, interrogation à l’approche d’un étrange animal fait de bois et de paille, tout le monde donne sa version, pour certains un lama (!!!), pour d’autres, un escargot et pour tous c’est bien un hôtel à insectes.
Direction la réserve naturelle du Puy de Marmant que nous traversons avant d’arriver à Veyre. Nous sommes au sud de Clermont-Fd où beaucoup de villages ont connu une activité viticole importante avant l’arrivée du phylloxéra, cela a permis au département d’être à cette époque le 3e département viticole de France. Une cave coopérative « La Cave St Verny », seule du département, est encore présente à Veyre.
Nous traversons la Veyre, ruisseau qui a donné son nom au village, et nous voilà partis à l’assaut du plateau de Corent. La montée est assez pentue jusqu’à Soulasse et un petit coup de rein nous permet d’arriver sur ce grand plateau. De nombreuses reconstitutions, au regard des fouilles effectuées, nous confirment qu’ici au néolithique l’oppidum était la capitale des Arvernes. Nous nous approchons au bord de la falaise pour découvrir les méandres de l’Allier et nous entamons la descente sur Corent. Village connu pour son vin rosé, de cépage gamay, répertorié Côtes d’Auvergne AOC.
Dégringolade des Côtes Blanches avec l’Allier en toile de fond. Nous traversons l’extrémité sud-est des Martres de Veyre, pour nous approcher de l’Allier, où nous prenons dans un petit coin champêtre, presque les pieds dans l’eau, notre pause méridienne sous un soleil étincellent bercé par un léger clapotis. Pique-nique fini, nous repartons en longeant la rivière sur quelques mètres, pour découvrir une des nombreuses sources minérales naturelles qui se situent sur la commune : « La Font de Bleix », légèrement gazeuse, non ferrugineuse au débit peu important mais régulier. Elle sort à mi falaise, à quelques mètres au-dessus du niveau de l’Allier, plus ou moins cachée, entourée de mousse pétrifiée, dont le trop plein s’épanche dans la rivière.
Nous remontons plusieurs petites marches en bois et terre pour nous éloigner un peu du bord de l’eau. Nous longeons encore quelque peu la rivière, avant de la quitter définitivement, pour traverser Les Martres de Veyre en direction des Hauts de Chamblade au pied du Puy de Tobize. Le chemin grimpe fortement pour arriver au Puy de la Pierre. Entre ce dernier et le Puy de la Chèvre nous sommes entourés de vignes remarquablement entretenues et de vergers un peu délaissés. Nous poursuivons nos montagnes russes par le Puy de Marmant, deuxième de la journée, mais sur la commune du Cendre celui-là, utilisé comme pente école de parapente. Etonnant d’avoir deux puys au nom identique à 4 km l’un de l’autre !
Après une descente escarpée, cap sud-ouest en pente douce vers Orcet pour rencontrer l’Auzon, ruisseau paisible, et le remonter partiellement. Contournement de l’étang des Pèdes où plusieurs pécheurs taquinent le poisson. Avant de repasser sous l’autoroute, nous marchons à proximité du Domaine du Val d’Auzon réputé pour son cabaret « Le Garden Palace » et traversons le golf de 18 trous sans prétention, animé par des golfeurs qui s’adonnent à leur passion.
La buse métallique passée, il nous reste un dernier effort pour grimper à la Garde d’où l’on domine le parking, on se laisse glisser tranquillement et nous voici aux voitures.
Malgré que ces différents puys ne soient pas très hauts, nous aurons quand même effectué 700 m de dénivelé positif tout en restant dans la partie basse de la métropole, le tout agrémenté de curiosités variées.