Animateur : Thierry
Nombre de participants : 8 animateur compris (3F, 5H)
Météo : variable avec éclaircies
Distance : 18,7 km(GPS Fabien)
Dénivelé : 380 m (GPS Fabien)
Durée : 7h45 pauses comprises
Classement Atlas : Moyenne
Kilométrage auto : transport individuel 6 voitures pour 40 km AR environ soit 240kms
Itinéraire : petit parking sur D559 venant de Vulcania- départ PR Puy de Côme, la cheire en HP, D62 au sud du Courteix-GR441- Bannières – Epoux – Chante-perdrix – entrée nord de Grand-Chambois – NE vers PC 806 – jonction avec partie sud du PR « Cheire de Cômes » au PC 845 – parking.
Non, il ne s’agissait pas d’une sortie en Limagne pour petits randonneurs ! Ne vous fiez pas, ni à la longueur ni à la dénivelée et ne vous étonnez pas de la classification Atlas ! Il s’agissait d’un exercice rarement fait à ATLAS , au moins sur les 10 dernières années (mais sûrement réalisé par Michel dans un passé plus lointain ?): la traversée en HP total par le cœur, des cheires de Côme et de Pontgibaud. Je joins pour les amateurs une partie du tracé, du PR « Cheire de Côme » jusqu’au GR… Donc 8 km de pur HP sur un terrain pas facile, facile et pour l’animateur de pure navigation « aux instruments » car pas de repère possible sauf les deux trois sentiers sur lesquels on tombait en butée. Nous avons mis près de 5h pour faire ces 8 kms et avec de bons marcheurs ! Cela vous donne une idée de la « difficulté » du terrain… Le terrain sur une cheire comme la nôtre est fait d’un sol plus ou moins instable, aux bloc de basalte de taille décimétrique à métrique, recouverts de mousse, en chaos ou parsemant de grandes longueurs, avec des cuvettes plus ou moins profondes, à prendre à flanc ou en descente-remontée, souvent (au moins dans la première partie jusqu’à la D62) dans un couvert de saules nous obligeant à progresser à la force des bras ! Du pas facile donc.
L’origine de ces blocs est dû à l’éruption du puy de Côme (of course) il y a 17000 ans et son impressionnante coulée de lave visqueuse donc se solidifiant rapidement en surface mais se disloquant en blocs sous l’effet du dégazage ! La cheire est un terrain peu fertile, recouvert majoritairement en son centre de saules, arbres des terrains pauvres… Avant que les forêts ne recouvre la cheire complètement ce furent des lieux de pastoralisme autrefois. Il y a encore sur le parcours du PR une petite « roulotte » dans laquelle dormaient les bergers. L’emprise forestière date de l’immédiat avant-guerre je pense… Si certains d’entre-vous en savent plus, je suis preneur.
Avant la jonction avec la D62 qui coïncidait avec notre heure de casse-croûte, nous avons quand même emprunter 500 m du chemin d’exploitation sur lequel on venait de buter afin de récupérer un peu de nos efforts de la matinée. Après le repas, il ne nous restait plus qu’à traverser les 900 m de la cheire de Pontgibaud jusqu’au GR. La progression était toujours rythmé par les montées-descentes des cuvettes mais nous étions moins gênés par la végétation. Et puis nous avions acquis une petite expérience depuis le matin.
A l’arrivée sur le GR, j’ai cru entendre des « oufs » de soulagement car à la longue ça use. Le retour par le GR et des petits chemins d’exploitation n’était plus qu’une formalité puisque la vitesse de croisière standard d’un Atlassien était retrouvée. Malgré tout, le dernier tronçon sur le sud du PR, serpentant au milieu de la Cheire que nous traversions en lui jetant un regard de complicité, nous a paru ne plus en finir et je pouvais citer Woody Allen avec son « l’éternité, c’est long, surtout vers la fin » !L’exercice a beaucoup plu aux participants encore étonnés qu’on ait pu s’aventurer dans un tel terrain somme toute assez féérique !
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