Dim 11/06/2023 Rando Forez – Chabreloche

Animateur : Yves
Nombre de participants : 9 animateur compris ( 6 F, 3 H)
Météo : Couvert le matin, pluie et soleil l’après midi
Distance : 27 km
Dénivelé : 850 m
Durée : 8 H 20
Classement Atlas : Facile reclassée moyenne
Kilométrage auto : 100 km pour 2 véhicules soit : 200km
Préparation et rédaction : 2h30

ITINERAIRE : Chabreloche, Montsude, Pys, La Malaptie, Mont Picot, PC884, Magnol, La Rue, Fougerolles, La Balconie, La Loge Pétel, PC789, PC752, PC721, La Truffe, La Croix du Poyet, Chabreloche.

Ciel couvert pour le départ de Chabreloche ce matin. Passage sous l’autoroute, peu bruyante en ce dimanche matin, pour rejoindre Montsude où nous rencontrons les premières coupes à blanc de cette belle forêt.
Nous prenons la direction Sud que nous garderons pendant 8 km, tantôt dans les bois, tantôt entre les prés fraichement coupés.

A Pys les herbes ont envahi le chemin, après une petite hésitation nous nous engageons, c’est bien celui là ! Chemin parfois humide voire inondé à cause des petites rases bien chargées en eau par les orages journaliers.
A la sortie d’un bois, un champ curieusement travaillé avec de grandes bandes de sable rectilignes, compactées et légèrement réhaussées attirent notre regard. On se pose la question, plusieurs suppositions émergent, on finit par comprendre et se mettre d’accord, ce doit être une préparation pour une plantation de sapins de noël, raisonnement confirmé par une charmante dame à quelques pas de là.

Lits de sable pour sapins de Noêl

Les chemins dans les bois sont agréables, ils nous protègent du soleil qui a enfin percé. Sur le bord un arbre, semblable à une sculpture, se prend pour un paon faisant la roue.


A la Malaptie direction Est pour le Puy de la Chèvre qui est voisin du Mont Picot. Ceci me rappelle l’accident de l’avion d’Air Inter Lyon – Clermont en octobre 1972. Je raconte l’évènement : par des conditions de météo exécrables, l’avion, suite à une défaillance du radiocompas, a heurté le sommet du Mont, ce qui à entrainé la mort de 60 personnes, seuls 9 survivants ont survécu. En 2002, une croix a été érigée sur les lieux de drame. Nous décidons, d’un commun accord, d’essayer de la trouver, car aucune indication ne le précise. Sachant que l’avion avait heurté le sommet nous montons au point côté le plus haut. Le choix a été bon, nous voilà devant cette croix scellée sur un des rochers qui composent cet endroit.


Petite pensée émue pour toutes ces victimes et nous redescendons de l’autre côté. Le but maintenant est de trouver l’accès au tunnel pour animaux qui passe sous l’autoroute car le retour va s’effectuer sur le versant opposé. Les premières gouttes arrivent, nous les aurons pendant une bonne demi-heure.
A Fougerolles plus de chemin; allez ! à quatre pattes sous les barbelés dans l’herbe mouillée, un véritable plaisir.
Autoroute passée le chemin devient plus agréable, la pluie diminue et finit par stopper, le soleil revient, le ciel retrouve un bleu azur et nous l’aurons jusqu’au bout. 

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Séjour 14 Le Haut Velay et le Haut Vivarais en vélo rando

Date : du samedi 03 au vendredi 09 juin 2023
Secteur géographique : Région Haute Loire et Ardèche
Animateur : Michel D.
Nombre de participants : 8 animateur compris (3F, 5H)
Classement Atlas : Facile pour le technique et Moyen pour le physique
Kilométrage pour 2 voitures A/R : ~ 270 x 2 = 540 km
Météo : fraiche les deux premiers jours, vent d’ouest, orageux le troisième jour, retour au beau jusqu’au dernier jour.
Terrains : très sec sur pistes et petites routes ; conditions de roulage parfaites sur de bons revêtements mis à part le GR du col du Tracol.
Hébergement : 3 nuits en camping et 3 nuits sur aire naturelle

Les données kilométriques et altimétriques des journées sont le résultat de montres et GPS Garmin.

Total : 361 km 25h25 de roulage D+ 3795m et D-3810m

Le but recherché de ce voyage était de circuler sur le maximum d’anciennes voies ferrés aménagées en voies vertes, 4 au total, avec un parcours riche en observations des paysages montagneux et une remontée reposante sur les bords du Rhône, avant de s’attaquer aux montées plus physiques du Vivarais pour passer le col du Tracol.

JOUR 1 samedi 03 Juin :

Roulage : 3h10 distance : 36 km vitesse : 11km/h D+650m D-200m
Classement de l’étape : Moyenne
Départ du parking auto de la voie verte de Coubon – passage à Brive Charenssac – départementale sur 1 km 500 avant de prendre la voie verte du Trans Cévenol à Orzilliac – pause repas au 1er viaduc puis Monastier sur Gazelle – passage et pause pour regarder les sauteurs à l’élastique du viaduc de la Recoumène – Freycenet la tour et étang de Barthe. Arrivée et montage à 16h30 du bivouac zone nature.

JOUR 2 dimanche 04 Juin :

Roulage : 3h25 distance : 42km vitesse : 13,6km/h D+600m D-700m
Classement de l’étape : moyenne
Remarque : Réveil dans une volière par le gazouillis des nombreux oiseaux.
Départ à 8h direction village des chaumières de Moudeyres (visite) – lac de St Front – Fay sur lignon – les Vastres 12h et l’orage vient vers nous (abri hangar d’un agriculteur pour notre repas de midi) puis arrivée à St Agrèves. Mise en place du bivouac sur le quai engazonné de la gare du train à vapeur car un nouvel orage menace, mais rien au final. Avec notre arrivée de bonne heure cause orages nous avons pu observer les manœuvres très instructives de départ du train vapeur (mise en pression de la vapeur et embarquement des voyageurs pour Roucoule ; ensuite moment de douceurs gaufres pour certains.

JOUR 3 lundi 05 Juin :

Roulage : 3h30 distance : 63 km vitesse : 19 km/h D+145m D-1050m
Classement de l’étape : facile
Cette nuit grosse averse orageuse de 20h30 à 22h30, nuit calme ensuite
Matin ciel dégagé et fraicheur humide à 6 h
Départ de l ‘étape à 9 h sur la Dolcia Via après quelques courses de ravitaillement – 10h30 St Martial de Valamas et visite de la fabrique de bijoux ”les georgettes” redémarrage à 11h – pause midi au Cheylard au bord de l’Eyrieux – arrivée au camping de Fortunas à 16h.

JOUR 4 mardi 06 juin :

Roulage : 4h45 distance : 70 km vitesse : 15,4 km/h D+250m D-270m
Classement de l’étape : Facile
Nuit beaucoup plus chaude. Levée à 6 h et départ à 7 h non 7h 30 car remorque bob crevé !!!
Suite de la Dolcia Via jusqu’à St Laurent du Pape et visite de Beauchastel – puis via Rhona – repas midi à Mauve – passage à Tain l’Hermitage – Tournon sur Rhône – arrivée à St Vallier à 16h – camping et montage du bivouac, belle météo.

JOUR 5 mercredi 07 juin :

Roulage : 5h distance : 65 km vitesse : 13km/h D+1100m D-600m
Classement de l’étape : Moyenne
Départ 7 h30 par la très belle vallée de Cance 12 km de montée – Annonay visite de la cité des Mongolfiers – puis départ sur la via Fluvia ( dit aussi « la galoche » car les passagers étaient chaussés de galoches pour venir vendre à Annonay leurs marchandises). Elle nous mènera jusqu’à la Voute sur Loire- puis Boulieu les Annonay- Dovezer et là le gros de l’étape arrive avec la montée en lacets pour rejoindre l’ancienne voie ferrée – la gare de St Sauveur en Rue – puis à les Chavannes on prend le GR pour accéder au col du Tracol – puis repos par une longue descente sur voie verte sur Riotord et arrivée à la gare de Dunières à 16h – bivouac sur l’aire de la galoche.

JOUR 6 jeudi 08 juin :

Roulage : 4 h distance 56 km vitesse : 14 km/h D+650m D-850m
Classement de l’étape : moyenne
Départ 8 h- Montfaucon, achat repas de midi puis passage à Grazac et descente à la passerelle himalayenne (260m de lond) qui enjambe les gorges du Lignon en A/R – puis repas de midi au bord de Lignon – passage à Yssingeaux – puis arrêt et observation de la curiosité de Rosière, le Ravin de Corboeuf – arrivée à la Voute sur Loire au camping à 16h .

JOUR 7 vendredi 09 juin :

Roulage : 2h distance 30 km vitesse : 13km/h D+ 400m D-140m
Départ du camping 8 h puis route partagée jusqu’au Puy en Velay -pont médiéval de la Charteuse et traversée de la Loire sur celui-ci et pistes cyclables pour visite de la ville – Rocher Aiguille de st Michel- montée à la cathédrale – gare du Puy – et piste verte de Costaros pour remonter sur Coubon avec arrêt final au parking du 1er jour de Coubon vers 11h. Chargement des vélos et retour sur Clermont en fin de journée

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VOICI le RESSENTI de CHACUN :

Geneviève :
Un petit mot pour te remercier de ce super séjour, bonne humeur rigolade m’ont fait oublier ce fameux Tracol tant redouté. Merci pour votre assistance.
Super organisation.

Armand :
Un séjour très agréable, convivial, le top.
Parcourir les différentes voies vertes et prendre des départementales comme la vallée de la Cance et le col du Tracol.
Savoir prendre du temps pour visiter les villages, le ravin de Corboeuf, la passerelle de Grassac…
C’est le but du voyage à vélo.
Pour en finir le moins attrayant pour moi les bords du Rhône, ce n’est pas grave il fallait bien revenir vers le 43 pour rentrer.

Patrick :
Il y a bien longtemps, en voyant tous ces vélos chargés comme des mules le long des routes de France, que je rêvais de participer à de telles expéditions.
Eh bien ce fut chose faite en participant à la rando vélo traversant le Haut Velay et le Haut Vivarais. Certes ce ne fut pas de tout repos car certains dénivelés ne nous ont pas fait oublier les dures lois physiques de la nature mais les paysages splendides et la super ambiance du groupe étaient plus forts que tout. Les pique-niques pris le long des chemins, nos nuits en toile de tente dans des campings ou dans des endroits insolites nous reconnectant à la nature, furent des moments très forts partagés avec ce groupe.
Que de bons souvenirs pour moi accumulés pendant cette semaine que j’attendais avec impatience pour enfin vivre des moments me faisant sortir de mon quotidien et acquérir une expérience de cycliste que je ne connaissais pas trop.
Merci à tous et particulièrement à Michel pour cette escapade qui me poussera sûrement à parcourir d’autres routes et de via vélo.

Valérie :
Parcours agréable et varié, belle campagne verdoyante avec soit une vue dégagée sur les monts et sucs soit une vue plongeante sur les cours d’eau.
Alternance de bivouacs et campings tout à fait adaptée. Un bon groupe, on a pédalé dans la bonne humeur avec bienveillance et cerise sur le gâteau la météo été avec nous, merci.

Didier :
Je reviens du séjour de vélo chargé dans le Haut Velay et Haut Vivarais et je tenais à remercier Atlas Aventure et plus particulièrement Michel Debord pour son professionnalisme sans faille malgré son statut d’animateur amateur bénévole. En effet tout a été parfait et de plus les participants ont formé un groupe avec de nombreux échanges, une entraide réconfortante et tout cela dans le sourire et la bonne humeur. J’ai adoré en particulier la descente de la vallée de l’Eyrieux et la montée dans la vallée de la Cance. Michel n’a pas dérogé à notre habitude de sortir un instant du tracé officiel. Pour finir notre ascension du col de Tracol, nous avons emprunté, pour éviter une route à grande circulation, une piste forestière à fort dénivelé. Ce passage difficile restera comme d’habitude un moment inoubliable qui nous rend si fier d’être encore capable d’accomplir de tels exploits.
Un grand MERCI.

Christian :
Très bien RAS.

Edith :
Une semaine qui m’a parue trop courte mais très agréable avec une excellente entente des participants. Un parcours dont les étapes étaient toutes différentes. La difficulté du parcours le col du Tracol a été monté dans la bonne humeur de tous.
Un grand merci à tous les participants pour les partages et bons moments.

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Dim 28/05/2023 Rando Haute-Loire – Lempdes sur Allagon

Animateur : Yves
Nombre de participants : 17animateur compris (11 F, 6 H)
Météo : Ensoleillé et chaud, lourd l’après midi.
Distance : 24 km
Dénivelé : 865 m
Durée : 7 H 10
Classement Atlas : Facile reclassée moyenne suite à chemin inexistant.
Kilométrage auto : 110 km pour 3 véhicules et 80 km pour 1 autre  soit : 410 km
Préparation et rédaction : 2 h 30

ITINERAIRE : Lempdes sur Allagnon, Scoularoux, Segonzat, PC696, PC749, La Roche, Florat Haut, Florat Bas, Sanson, La Ribeyre, Chambezon, Lempdes.

Surprise ce matin sur le parking de départ prévu. La brocante annuelle de Lempdes a lieu aujourd’hui au camping. Un gentil organisateur nous dirige sur un parking aménagé en plein champ, où déjà une bonne cinquantaine de voitures sont stationnées.
Nous passons devant les stands sans nous attarder avant le petit briefing de départ au calme. Je remercie les 17 participants qui ont bien voulu m’accompagner en ce dimanche de Pentecôte. Nous aurions pu être 19 s’il n’y avait pas eu 2 annulations de dernière minute. 

Briefing

C’est parti, première montée jusqu’à la Chaux de la Rodde. Le soleil, se détachant d’un ciel bleu à peine nuageux, nous apporte une chaleur estivale.
Dans la côte premier arrêt pour supprimer des couches. Nous voici sur une coulée volcanique dénommée Chaux (Causses miniatures), plateaux originaux uniques en France localisés autour de Brioude et d’Issoire où l’on trouve à la fois des conditions de sècheresse et d’humidité favorable à une flore et une faune diversifiées, zone classée Natura 2000.

Petit retour sur nos pas pour traverser le hameau de Scoularoux, contourner le Puy Ferrat avant de remonter sur la Chaux de Bartovère en direction de Segonzat. Quelques vaches curieuses s’approchent du chemin au passage des premiers, mais retournent rapidement à l’ombre sous leurs arbres, avant le passage de tous, ce qui confirme que pour elles aussi la chaleur de ce matin est surprenante.  
Segonzat, beau petit village bien entretenu, aux maisons restaurées avec goût que l’on a plaisir à traverser. Nous trouvons le GRP Autour d’Issoire, nous l’ignorons et par un chemin plus sauvage, continuons notre dénivelé en direction du Roc Noir, point culminant du jour, égaillé par une haie de trèfle copieusement fleurie.

Trèfle en fleurs

Nous retrouvons le GRP que nous empruntons car c’est la seule possibilité pour aller à La Roche, lieu dit minimaliste au bord du ruisseau éponyme. Face à nous un triangle blanc ressort au milieu d’une végétation verdoyante. Après insistance à l’unanimité nous affirmons qu’il s’agit d’un tipi. Ils doivent être tranquilles là haut.
A La Roche deux solutions, suivre le GRP ou suivre le ruisseau. Le chemin qui longe le ruisseau me parait sympa et ombragé de surcroit, car le soleil commence à taper, on y va ! Au bout d’un kilomètre plus de chemin, un champ inondé, pourtant sur la carte il existe. Léger demi-tour et petite grimpette en hors-piste dans une végétation assez facile. Au pied d’un arbre une vipère apeurée surveille notre passage, un peu plus haut un arbre à la décomposition originale, semble nous montrer la direction.

Vipère
Arbre décomposé

Nous voici au PC655 du lieu dit Ribeyrolle où l’on retrouve le sentier. L’endroit est accueillant avec une vue sur le versant que nous avons descendu précédemment. Il est 12H45 soleil et ombre nous invitent à la pause.


A l’entrée de Florat Haut nous retrouvons de nouveau notre fameux GRP que nous suivons jusqu’à Sanson. Face à nous le château de Léotoing se détache à peine dans un ciel très sombre, le tonnerre gronde au loin, serein jusque là nous craignons maintenant que l’orage s’avance vers nous.

Château de Léotoing a l’horizon

A Sanson je cherche un peu le chemin, il est peu visible car très herbeux, mais c’est bien celui qui correspond à mon tracé. Remarque générale, tu es sur que c’est par là ? L’herbe sera très présente sur les premiers mètres mais nous retrouvons vite terre et cailloux pour contourner le Puy de la Chappe.

Le temps est lourd et orageux. Le puy contourné nous retombons pour la dernière fois sur le GRP que nous laissons au bord de l’Allagnon.
Nous sommes presque au pied du château, le ciel s’est un peu éclairci, l’orage semble partir par la droite, les grondements sont moins forts. Remontée plein nord dans les bois en suivant voie ferrée et rivière que l’on aperçoit sporadiquement tant la végétation est abondante le long.
Passage devant le cimetière de Chambezon où beaucoup, moi également, sont contents de refaire le plein d’eau, Laurent assure l’intendance.

Ravitaillement en eau

Peu après Chambezon, question de l’animateur : Deux possibilités, trajet direct sur Lempdes ou rejoindre le bord de l’Allagnon une dernière fois ?
​Vu le temps de plus en plus menaçant le parcours le plus court sera choisi . 
Nous voilà de nouveau au camping, la brocante se termine, les derniers exposants chargent les voitures. La buvette est encore ouverte mais le démontage des structures a commencé, ils acceptent de nous servir un rafraîchissement avec quelques boissons restantes. Pour eux journée réussie, pour nous aussi, de l’avis général. L’orage aura tourné autour de nous sans jamais nous atteindre.

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Sam 27/05/2023 Marche sportive – Chaines des Puys – Col de la Moréno

Animateur : Thierry
Nombre de participants : 10 animateur compris (1F-9H)
Météo : grand bleu !
Distance : 20,5 Km
Dénivelée : 460m
Durée : 3h00 (3h14 pauses comprises)
Moyenne : 6,9 km/h (sans les pauses)

Itinéraire :
Col de la Moréno (près de l’auberge), sous la source de l’Enfer, La Boue, PC 978, vers
Antérioux, PC 925, PC 946, GR441B, est de Nébouzat, Récoleine, le Pradat chemin parallèle à D2089 jusqu’à hauteur de Randanne, W puys de Montchal au PC 998, nord vers intersection avec le GR30 à l’W du puy de Montjuger puis vers Laschamps par GR441, clairière vers Mercoeur,…, ouest puy Pelat, sud-ouest puy de Montchar (Vasset), grand chemin d’exploitation vers D942 puis nord-ouest pour couper D942 au PC 972, contournement puy de Barme par l’Ouest, retour col par la grande trouée avec ligne électrique.

Sortie dynamique sur un parcours roulant et varié en empruntant de beaux chemins
d’exploitation et des sentes forestières parfois effacées. Allure régulière avec
les deux pauses syndicales de 5 minutes augmentées de deux mini pauses pour boire. Une chaleur supportable et heureusement adoucie par une petite brise bienvenue sur tout le parcours. Un petit groupe homogène et sympathique. Ilian le petit-fils de Michel s’est entrainé en nous suivant en léger footing. L’effort ne semblait pas l’avoir entamé plus que cela à l’arrivée.
Itinéraire modifié en cours de route avec 1 km de moins mais vitesse moyenne préconisée plus que tenue… En octobre sur ce parcours avec certains des présents, la moyenne s’élevait à 6,7 km/h 😊 sur 21,5 km. Une manière dynamique de lancer son week-end.

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Jeu 25/05/2023 Rando Sancy – Montagne de Bozat

Animateur : Thierry
Nombre de participants : 20 animateur compris (11 F, 9 H)
Météo : Soleil et nuages
Distance : 21,5 km (montre altimétrique de Pierre)
Dénivelée : 800 m (montre altimétrique de Pierre)
Durée
 : 7h45 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 222 km pour 2 véhicules (Le Crest) et 228 km pour 2 véhicules (Auchan Nord) soit : 450 + 1 voiture sur place.
Préparation et rédaction : 2H
 
Itinéraire : Vendeix-Haut, pont sur le Vendeix, proximité la Charbonnière, piste au sud vers la D645, plein ouest vers la Stèle, plein ouest à travers la forêt de la Montagne de la Roche, la Roche, HP vers Sauzet, plein est vers carrefour D616-D645, ancienne station de Chambourguet, pointe NW du Bois de la Reine, sommet de la montagne de Bozat, traversée NW de la Montagne, chemins d’exploitation vers D645 au SE de Vendeix Haut, HP jusqu’à Vendeix Haut

La distance assez modeste de la rando ne veut pas dire que ce fut une rando facile, facile pour nombre des participants. La faute au terrain suivi depuis Chambourguet jusqu’à l’extrémité ouest de la montagne de Bozat et à deux petits hors-piste rigolos.
Tout avait bien commencé par la descente escarpée de notre hameau de départ jusqu’au pont sur le Vendeix, 1 kilomètre plus bas. De quoi prendre un peu d’énergie cinétique pour remonter le ruisseau enrive gauche jusqu’à Charbonnière par un sentier facile. Rien à signaler jusqu’au parking de la Stèle si ce n’est un petit tourne à gauche manqué qui a occasionné 3 centaines de mètres non prévues 😊.  Du parking, nous prenons la direction du hameau de la Roche à travers la forêt par un large chemin d’exploitation. Un 4×4 nous croise et recroise. Nous le retrouvons plus bas au hameau : c’est l’éleveur local. Rien à dire… Corinne, observatrice, reconnait que nous avions pique-niqué en décembre dernier dans le pré dont sort l’éleveur. Plutôt que de suivre la route pour virer plus bas vers Sauzet, nous coupons directement par le ruisseau de la Roche sous un énorme bloc de granit planté là et abritant (bon côté) une petite cascade et (moins bon côté) une vieille petite décharge dont nos éleveurs (plutôt leurs ainés) avaient le secret.

Une fois sortie du vallon, nous rejoignons le chemin qui nous ramène plein est vers la Stèle. Nous déjeunons là un peu à l’abri du vent mais pas du soleil. Au sud, dans une petite brume nous devinons le Puy Mary et le Peire-Arse. Le but de l’après-midi est de grimper et traverser la Montagne de Bozat pour revenir à nos voitures. Nous nous mettons en route. J’évite de prendre une sente qui nous mènerait au sommet du puy de Chambourguet et nous arrivons au parking de l’ancienne station bien désolée. A partir de là le cheminement est un peu moins aisé qcar nous remontons au Nord-est dans les estives de la Montagne de Chambourguet pour parvenir à la pointe du bois de la Reine. La pente n’est pas très forte mais continue : le groupe est très étirée. De cette zone très humide ou commence à filer le ruisseau du Pont de Vendeix, nous commençons la dernière partie de la dénivelée jusqu’au sommet de la Montagne de Bozat. Etonnamment, même après de nombreux passages autour, je ne l’avais jamais vraiment arpentée. Un panorama à 360° s’offre à nous.

Nous en profitons le temps d’une bonne pause : toutes les crêtes du Sancy vu de l’ouest, le nord avec les puys au-dessus du Guéry. On comprend pourquoi vu sous cet angle, le puy Gros mérite bien ce nom ! 😊. Les dernières jonquilles poussent encore en nombre sur la Montagne. 

Nous reprenons notre traversée de la Montagne vers l’ouest en contournant un beau troupeau d’Aubrac dont les mères, méfiantes à cause de leurs petits proches d’elles, nous regardent passer toutes belles cornes dehors…

Parvenus à la lisière des bois, à la fin de la Montagne, après une petite traversée de sapins, je retrouve le petit chemin d’exploitation qui nous ramène par de belles pentes vers la D645 au-dessus des hameaux de Vendeix. J’avais prévu de suivre le PR qui nous aurait ramenés par Vendeix Bas à nos voitures mais la fatigue s’est installée chez certains de nos Atlassiens. Nous coupons donc pleine pente au Nord-ouest à travers bois et prairies à vaches bien humides 😊 jusquà la route à l’entrée de Vendeix haut.

Ma proposition de finir en beauté par l’ascension de la roche de Vendeix, beau piton basaltique avec ses orgues ne suscite pas un grand enthousiasme : tant pis ce sera pour la prochaine fois.  

Merci à Pascal et Laurent pour leurs photos.

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Dim 21/05/2023 Rando Sancy – Valbeleix

Animatrice : Liliane
Nombre de participants : 8, animateur compris (6 F, 2 H)
Météo : températures agréables. Nuageux toute la journée. Pas de pluie pourtant annoncée.
Terrain : chemins sur terrain sec. Passages un peu glissants dans la grande descente en sous-bois .
Distance : 22,5 kms
Dénivelé : 920 m
Durée : 7 h 30 pauses comprises
Classement Atlas : Moyenne
Kilométrage auto : 128 X 2 soit 256 kms. 1 voiture de 3 personnes, 1 voiture de 4 personnes, 1 voiture sur place.
Préparation et rédaction : 3 h
Itinéraire : Valbeleix – Roche Nité par PC 817,1048, 1131 – PC 1162, 1139, 1132, 1118, 1081, 681 – Courgoul – PC 829 – PC 960 – Marcenat – Le Vernet – Espradoux – Valbeleix.

Notre randonnée de ce jour se fait au départ du village de Valbeleix. L’itinéraire choisi passera par des chemins très différents qui nous feront découvrir des paysages très variés.

Départ du Valbeleix

Dès le départ nous mettons le cap sur la Roche Nité, nichée (d’où son nom) dans le sol sur le bord du plateau de la Chavade. La montée est très rude mais le spectacle est tellement saisissant à l’arrivée que notre effort est récompensé !

Roche Nité

Nous poursuivons par un chemin très agréable en bordure du plateau de la Chavade. Nous pouvons ainsi profiter un bon moment de la vue magnifique sur Valbeleix, le Pic St Pierre, le Puy de Dôme, le Puy de Sancy et sur toute la région alentour. Nous quittons le plateau pour emprunter une très belle petite sente dans les bois afin de descendre dans les gorges de Courgoul.

Gorges de Courgoul

Le chemin est très pentu et technique, même un peu glissant par endroit. Mais tout le groupe brave cette descente assez sportive au milieu des arbres, motivé par notre arrêt pique-nique prévu tout en bas dans un coin très accueillant. Pause appréciée et méritée !

Pause pique-nique

Après ce sympathique moment ressourçant nous reprenons notre périple sur une sente qui longe la Couze de Valbeleix, accompagnés par le bruit agréable de l’eau de la Couze. Nous savourons ce passage paisible parmi les arbres jusqu’à Courgoul avant d’entamer une longue montée assez physique. Nous ne manquons pas de regarder le Pic de Cluzel qui se dresse sur notre droite. Arrivés en haut, un chemin reposant nous accueille et nous offre une magnifique vue sur la vallée.

Vue sur la vallée

Ce chemin en balcon nous fait profiter de ce beau paysage quelques temps avant la descente douce jusqu’à Valbeleix où un appétissant gâteau au chocolat nous attend (merci Régine).
Vous avez tous été ravis de cette randonnée. Alors Merci à vous, et à très vite sur d’autres chemins.

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Dim 14/05/2023 Rando Limagne – Artonne

Animateur : Yves
Nombre de participants : 8 animateur compris ( 5 F, 3 H)
Météo : Couvert avec éclaircies
Distance : 25 km
Dénivelé : 500 m
Durée : 6 H 30
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 60 pour 2 véhicules soit : 120 km
Préparation et rédaction : 2 H

ITINERAIRE : Artonne, PC460, PC525, Chaptuzat Haut, Château du Chansel, Ussel, Château de Villemont, Vensat, Chaptuzat, Château de la Roche, Bens, Glénat, Artonne.

La météo prévoyait un temps exécrable pour ce dimanche sur le secteur annoncé. Le moins pire était au nord du département, j’ai donc décidé de changer de parcours. Nous voilà au départ d’Artonne pour découvrir les collines de Limagne, dont plusieurs ont l’appellation de puys : Merle, Garmedon, De L’orme, St Jean, culminants autour de 500 mètres.

Direction la Croix des Rameaux par un large chemin, arboré de jeunes pousses dont certaines ont été plantées par des Atlassiens, lors d’une opération pour limiter l’érosion du sol, en novembre 2021.
Pour l’instant le temps est légèrement couvert mais il ne pleut pas. Nous déambulons entre des étendues cultivées au dégradés de verts, séparées çà et là par de belles étendues fleuries, en slalomant entre les fameux puys.

Sauge des prés

Ca y est les premiers rayons ont percé les nuages et nous réchauffent les épaules.

Le soleil arrive

Sur notre gauche une jolie petite cabane en briques toute pimpante, étonnant !

La cabane

Après Chaptuzat Haut, descente sur le château du Chancel. A l’entrée de la propriété, oh surprise, quatre bateaux échoués en pleine prairie, un collectionneur sans doute ?

Les bateaux

Contournement au nord du département par Ussel (le petit Ussel Auvergnat) où une petite pause au bord d’un étang, ornementé d’un arbre magnifiquement fleuri, nous permet de profiter du soleil.


Cap à l’Est par le bois marécageux de Font Buge pour découvrir l’arrière du château de Villemont. Important édifice bâti du 16°S au 18°S qui hébergait un détachement de cavalerie. Vendu en 1958, il brulât un mois plus tard. Repris en 1995 en l’état de ruine, il est aujourd’hui l’objet d’un important projet de restauration.

Château de Villemont

Passage par Vensat puis Chaptuzat pour monter au château de la Roche. Demeure médiévale où naquis Michel de L’Hospital, chancelier de France en 1560.

Château de la Roche

Plusieurs petites bosses, montées, descentes, avant d’atteindre le puy St Jean. A nos pieds Artonne, et la Limagne à perte de vue. L’horizon est très gris et la chaine des Puys est embrumée. On essaie de se repérer tant bien que mal aidés d’une table d’orientation admirablement détaillée.

Table d’orientation du Puy St Jean

Toute la journée le soleil a joué à cache cache avec les nuages. Je ne regrette pas moi choix de dernière minute car aucune goutte n’est venue troubler notre journée.

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Jeu 11/05/2023 Rando Haute-Loire – Lamothe

Animateur : Georges
Nombre de participants : 12 (7F et 5H)
Distance: 20km
Dénivelé : 450 m
Météo : petite pluie pendant 2 heures au départ, température agréable
Durée ; 6 h
Classement : facile
Kilométrage auto : 152 km pour 1 voiture et 252km pour 2 voitures soit 404 km
Préparation et CR : 2h

ITINERAIRE : Départ de Lamothe, Cougeac, Le Méandre de Précaillé, Allevier, bois des Femmes, le Moulin d’Agnat, Agnat, château des Greises, Pougheon, retour à Lamothe.

La météo avait annoncé la pluie ce jeudi, elle était là au départ de la rando sur la place de l’église de Lamothe. Ce village de 900 habitants près de Brioude est construit autour d’une grosse motte de terre d’où son nom, le château et l’église occupent le sommet. Nous partons en direction de l’Allier jusqu’au village de Cougeac. Une petite chapelle en ruine nous rappelle qu’elle était dédiée aux mariniers qui transportaient des arbres pour la construction des bateaux jusqu’à l’Atlantique. Après le village nous suivons l’Allier jusqu’au Méandre de Précaillé.

Avant 1940, elle faisait une grande boucle sur la droite, après une grande crue elle a coupé tout droit, aujourd’hui la boucle n’est plus alimentée et devient un bras mort.

Bras mort de l’Allier

Cette zone protégée abrite plus de 250 espèces de plantes terrestres et aquatiques et 120 espèces d’oiseaux dont le Héron Cendré et le Milan Noir. La pluie a cessé, nous prenons un peu d’altitude et traversons le bois des Femmes, au milieu du bois une prairie de trèfles en fleurs.

Nous redescendons dans la vallée du ruisseau du bois d’Arbioux  pour voir le moulin d’Agnat, tout est fermé, seul un petit troupeau d’ânes nous accueille. Une dernière difficulté et nous voici à Agnat, il est l’heure du pique-nique que nous prenons sur la place du village à coté de l’église et d’une croix du 13° siècle.

Croix et église d’Agnat

Prochaine étape le château de Greises dans le village du même nom qui sert de lieu de vacances.

Château de Greises

Retour à Lamothe et son château.

Château de Lamothe vue du Bourg

Merci à tous et à bientôt.

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Séjour 9 du 10 au 15/05/23. Itinérance en Lozère

Animateur : Thierry
Participants : 2F, 3H
Transport aller-retour : en co-voiturage, 2 voitures de Chamalières à Bédouès
Météo : Assez maussade en général, ventée, fraiche, de la pluie et de la neige le J4
Animaux : pas d’animaux à 4 pattes, des vautours fauves, une salamandre…
Carte : 2739 OT
Cumuls : KM= 126,7     D+ =  4555 m environ  D-= 4500 m environ
Temps de préparation et de rédaction : 9 h

Jour 1 : Bédouès à Pont de Montvert- 24 km –1060 m D+  – 700 m D- 7h35 de déplacement

Nous voilà à notre point de départ, à Bedouès au bord du Tarn, en pleine zone cœur du parc National des Cévennes. Nous y resterons les 5 prochains jours. L’objectif de la journée est de rejoindre Pont de Montvert, étape importante du chemin de Stevenson en suivant en grande partie le très beau GR 670 dit chemin Urbain V. Nous allons traverser de bout en bout le Bougès – micro région du Parc, grand plateau aux versants nord et sud bien différents : l’ubac boisé avec ses hêtraies naturelles et ses conifères plantés dès la seconde moitié du 19ème siècle en partie pour lutter contre l’érosion causée par l’élevage ovin (idem boisement du Mont Aigoual) et l’adret avec ses paysages typiquement cévenols fait de châtaigneraies et de landes sur les sommets. Des voitures au cœur du village, un sentier bien abrupt pour un début de rando nous mène en quelque centaines de mètres et 200 m de D+ sous le Mont de Lampézeau, sur un chemin plus large support du GR 68 -tour de Lozère. Nous cheminons tranquillement pour reprendre notre souffle jusqu’à un grand carrefour de GRS : GR 70 Stevenson-GR 68 et GR 670. A ce carrefour, nous tombons sur un groupe de randonneuses qui font le Stevenson. Elles sont de Clermont et l’une d’elle travaille chez un grand manufacturier de pneumatiques – incroyable ! 😊 – Elles sont en mode rando légère car leurs sacs sont taxicotés d’étape en étape. Une entreprise juteuse ces taxis sur ce GR très fréquenté. Nous vantons pendant quelques centaines de mètres communes notre pratique de la rando à Atlas. Nous leur faisons un peu peur… Rapidement nos chemins se séparent dans une grande boucle de terrain et nous partons sur notre GR 670 en direction de Rampon plus bas au NE. Nous traversons plusieurs gués de ruisseaux complètement secs. Le relief est fait de multiples ravins et nous perdons vite la dénivelée initiale pour parvenir au bord du ruisseau de Ramponsel proche du hameau de Rampon et du Tarn dont il est l’affluent. Nous nous arrêtons au bord du ruisseau pour le pique-nique. Après cette pause rafraichissante il va falloir remonter ce que nous venons de descendre en direction de Grizac. Nous nous élevons progressivement et la vue sur le sud du Bougès et au-delà vers le Gard est remarquable. La forêt s’éclaircit de plus en plus jusqu’à parvenir sur le plateau de Grizac. Nul doute sur la nature de la roche, le granit ! Il affleure partout. Nous voyons au loin un beau hameau aux maisons très serrées bâties dans la pierre locale. Il s’agit de Grizac, lieu de naissance de Guillaume Grimoard, futur Urbain V, en 1310. Son château bien visible un peu en contrebas du hameau a été restauré il y a peu par son riche propriétaire (dixit les panneaux explicatifs).

Château de Grizac

Ce futur pape à fit construire à Bédouès une collégiale afin d’accueillir le tombeau de ses parents en 1363.

Collégial de Bédouès

Le genêt est partout sur le plateau. Cette terre protestante se manifeste dans le hameau sous la forme d’un gîte d’étape protestant qui accueille de nombreux jeunes de cette religion, ils viennent principalement d’Alès et Nîmes qui ne sont pas si loin. Sans en avoir l’air, nous avons sans effort apparent monté près de 400 m depuis Rampon.

Après une longue pause au hameau – j’ai discuté longuement avec les propriétaires du gîte – nous quittons définitivement le GR pour suivre des petits chemins qui nous mènent deux kilomètres plus loin à la Pierre Plantée, menhir de 3 m de haut : « Gargantua venant des Causses posa l’un de ses pieds, chaussés de sabots, sur le tertre qui domine Grizac et l’autre sur un sommet qui, à 5 km de là, s’élève près du village de Ventajols aux environs de Florac. Le géant qui portait la fameuse pierre plantée – le menhir de Grizac – s’en débarrassa en la rejetant avec force dans le sol où elle se ficha, et où elle devait servir de repère pour ses futurs exploits ».

Menhir de Grizac

Voilà comment un historien local explique la présence du monolithe (Saintyves, “Corpus du folklore préhistorique”). L’étape est presque terminée. Après une longue descente escarpée jusqu’à L’Hermet, hameau tout en granit bien sûr, une petite route nous amène tranquillement jusqu’au Pont de Montvert.

Pont de Montvert

Nous traversons le pont pour monter jusqu’à notre gîte municipal et nous installer dans un bâtiment sans charme et trop chauffé. Nous ne nous y attardons pas car il faut aller chercher notre dîner à l’auberge des Cévennes.

Comme la priorité au restaurant est donnée aux gens qui dorment sur place, je me suis arrangé pour qu’on nous prépare les plats (velouté de champignons, poulet et fondant au chocolat) à emporter. L’accueil est des plus chaleureux et le rhum arrangé offert en guise d’apéro et pour nous faire patienter est des plus apprécié. Après un excellent repas, dodo pour reprendre des forces pour l’étape de Villefort qui va nous réserver de belles surprises

Jour 2 : Pont de Montvert à Villefort – 31 km –1300 m D+  – 1555 m D- 10h50 de déplacement

Après un petit déjeuner préparé par nos soins (chacun en portait une partie dans son sac), nous redescendons à l’Auberge des Cévennes pour prendre notre pique-nique. Nous empruntons une ruelle qui arrive au Pont qui constituait l’artère commerciale principale jusqu’au milieu du 19 ème siècle avant d’être remplacé par la Route neuve qui longe le Tarn. Coïncidence, le soir de notre retour, France 2 diffusait « Antoinette dans les Cévennes » : il y a une scène où l’on voit Laure Calamy descendre au village sur un âne car elle en délicatesse avec sa cheville… Elle arrive par cette ruelle-là. Une fois le petit café offert à nouveau par Eva la charmante aubergiste, nous entamons notre journée. Du pont nous voyons au sud, la file des randonneurs qui suivent le GR 70 jusqu’à Florac. Dans notre sens NOBODY 😊

L’objectif principal du jour est de trouver les sources du Tarn en arrivant par l’ouest. Dès la sortie du village nous regagnons vite 200 m de dénivelée pour randonner plein est sur une micro-région qu’on appelle la plaine du Tarn qui est en fait une plaine d’altitude sur laquelle nous allons progresser par des chemins en balcon.

Ce secteur est parsemé de rochers et il est constitué de vastes pâtures, de landes à genêt sur les pentes délaissées et de vieilles hêtraies. Elle est ponctuée de remarquables hameaux et écarts, bâtis en gros moellon de granite gris comme Villeneuve et Salarial plus au nord. Parmi ces écarts (petites constructions), la fontaine de Villeneuve est remarquable.

Fontaine de Villeneuve

Le Tarn prend sa source dans un creux humide des sommets et nous le voyons et entendons de proche en proche, cours d’eau modeste mais déjà puissant. Nous parvenons à Salarial à plus de 1350 m d’altitude après un long hors-piste faute d’avoir trouvé à temps le petit sentier qui mène au hameau, plus haut perché. A la sortie de Salarial, nous trouvons le GR 7 que nous suivons 400 m environ avant de partir volontairement hors-piste à l’est en suivant la lisière d’un bois de conifères. Le GR7 suit à cet endroit l’ancienne draille / « le chemin ferré » qui mène au col de Finiels, à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau. Nous marchons précisément sur les contreforts du Mont Lozère sur un grand chemin de transhumance… Pourquoi cet hors-piste allez-vous me dire ? J’ai pris en fait un azimut à partir de l’extrémité orientale du bois en question en visant le point nommé « sources du Tarn » sur la carte IGN. La progression pour y parvenir est malaisée et rester en lisière est simple sur le papier mais pas sur le terrain. Nous entrons / sortons du bois en suivant la direction visée mais nous tombons presqu’au bout du secteur sur de gros blocs de granit à travers lesquels nous slalomons.

Un dernier effort pour monter la pente qui nous conduit au point matérialisant le départ de la visée. Nous y déjeunons, protégés autant que possible du vent du nord qui souffle en rafales. A l’issue, je règle la boussole sur l’azimut 44° et nous commençons à le suivre sur deux kilomètres environ. Nous progressons sous un ciel menaçant dans le vent sur un terrain de pelouses et de landes rases accompagnées par un patrimoine géologique de granit, de tourbières et de sources. Le tout forme un immense paysage spectaculaire. Nous sommes dans la bonne direction car dans un premier creux nous trouvons pile la source indiquée sur la carte mais ce n’est pas le Tarn encore. Pour y parvenir nous devons sortir de la cuvette pour parvenir 80 m plus haut sur l’épaulement qui surplombe les sources recherchées. Nous y sommes presque et je comprends alors mieux le pluriel « sources du Tarn » de la carte : en fait il y a plusieurs points d’eau qui alimentent la rivière à sa naissance. Nous remontons le ruisseau jusqu’au plus haut au NW comme indiqué sur la carte. Nous tombons là sur une mare que nous surnommons « la Mère des Sources ».

Source mère du Tarn

Nous avons suivi le plus précisément possible l’azimut qui nous a bien mené au point recherché. Mais le temps file et il est déjà plus de 15h quand nous quittons la jeune rivière qu’on devine bien dans le sol filant SW puis plein Sud vers Mas Camargues.

La progression a été plus lente que prévue et je dois hâter l’allure : plus question de passer par le pic de Cassini comme prévu initialement. Du haut de l’épaulement au-dessus du Tarn, j’avais repéré un beau chemin d’exploitation – la route forestière du Mont Lozère – que nous retrouvons près de 45 mn plus tard en suivant une direction E/SE à travers les mêmes paysages de lande et de bruyère.

Le secteur est nommé le Grand Clapier. Nous devons retrouver une piste qui nous amènera 900 m plus bas à l’intersection avec le GR 68- tour de Lozère, sentier que nous devrons suivre jusqu’à Villefort. Nous n’y sommes pas encore… En suivant toujours à une bonne altitude de 1550 m ce chemin que nous foulons finalement, j’aperçois très loin, plein Est, un gros dôme façon Puy de Dôme. Je pense avoir reconnu le Ventoux ce que me confirme Pierre avec son application d’identification des pics. Après avoir quitté définitivement la route forestière vers 16 h, un panneau indicateur nous annonce Villefort à 16 km. Petite frayeur 😊 La piste est en descente permanente sur une douzaine de kilomètres mais quand même. Je calcule rapidement que cela nous fera arriver à 19h30 environ. Nous allongeons un peu les foulées pendant que j’essaie de joindre le gîte pour leur annoncer notre arrivée tardive. Sans succès. Je le joindrai finalement une heure plus tard mais après avoir vu sur Internet que l’accueil se terminait à 20 h…  Une heure donc de gamberge pour l’animateur.

A l’issue de cette longue descente qui nous offre de superbes points de vue très loin à l’Est et au Sud, nous retrouvons la « civilisation » dans les hameaux des Chabannes et Pailhères. Dans ce dernier hameau nous sommes au fond de la vallée qui conduit à Villefort. Le propriétaire du camping que nous rencontrons nous conseille de suivre la route plutôt que de retrouver le GR 68 180 m plus haut. Vu l’heure – 18h- et les efforts consentis depuis la pause méridienne, je me range à son avis. Nous suivrons donc tranquillement cette petite route qui serpente dans la vallée le long du ruisseau de Pailhères. Un dernier gros coup de cul à l’entrée de Villefort nous mène directement au village de vacances des Sédariès, terminus de l’étape à 19h15. Nous aurons donc mis 3h15 pour faire ces fameux 16 km ! Nous avons le grand gîte/hôtel rien que pour nous. Un bon repas et une bonne nuit nous font récupérer de cette belle et longue journée de randonnée.  Pas encore de pluie et seulement deux randonneurs avec âne croisés pendant la journée.

Jour 3: Villefort à Le Bleymard  26 km – 1130 m D+ 690 m D-  – 8h de déplacement

Une étape plus calme que la veille pour cette troisième journée ! Nous marcherons plein W toute la journée, le long de la vallée de l’Altier, avec deux cols à franchir, au Nord du Mont Lozère.

Nous quittons le gîte par le même chemin que la veille. Nous ne descendons pas dans le cœur du bourg et nous ne voyons donc pas le grand lac qui est un vaste plan d’eau de 127ha, dû à une retenue artificielle du barrage de Villefort. Sa construction a commencé en 1956 et la mise en eau a eu lieu en 1964 immergeant la vallée de Bayard et obligeant une vingtaine de familles à quitter leurs maisons…

Nous laissons Villefort derrière nous par le GR qui n’est qu’un petit sentier à la dénivelée certaine… Après 2 km environ, le GR retrouve le tracé de la Route Vieille, seule route pour rejoindre Mende jusqu’à la création d’une route nationale en 1850. Au 17ème et 18ème siècle, cette route servait aux muletiers pour acheminer des marchandises diverses de la vallée du Rhône et du Midi dans ces territoires encore très habités. Une malle-poste s’aventurait aussi sur ce chemin royal : certainement pour le plus grand malheur du dos et fessier des voyageurs 😊. Nous marchons dans des paysages humanisés en enjambant des petites croupes assez adoucies en rive gauche de l’Altier grande rivière de l’Est de la Lozère qui alimente et traverse le lac de Villefort.

On comprend pourquoi la route a été construite à cet endroit plus facile qu’ailleurs où la géographie est plus escarpée. Les forêts que nous traversons sont mixtes : châtaigniers, hêtres et résineux. Près des hameaux : l’Habitarelle, Villepasses, Bergognon… l’élevage prévaut. Un peu avant l’Habitarelle, nous avons quelques points de vue sur l’extrémité Ouest du lac…  A Villepasses, hameau aux belles maisons cévenoles restaurées nous croisons un éleveur et son père avec lesquels nous échangeons quelques mots sur la dureté du métier. Très sympathiques !

La route se poursuit paisiblement jusqu’à la pause méridienne. Nous ne les voyons pas mais nous laissons à notre gauche plus haut dans les pentes d’anciennes mines d’argent. Nous sommes entrés dans Villefort la veille en traversant un quartier nommé La Fonderie… Vestige d’une ancienne activité métallurgique comme ailleurs dans le Massif Central. Des mines de plomb et de zinc ont également été exploitées le long de notre route principalement entre Cubières et le Bleymard où la dernière société exploitatrice a été liquidée en 1972…

Après la pause, les affaires sérieuses repartent : nous avons deux gros coups de cul à passer, les cols Bourbon avant Cubières et Santel au-dessus du Bleymard. Très beau point de vue loin vers l’Est au col Bourbon.  A Cubières, seul gros village avant le Bleymard, nous trouvons un charmant café ouvert ! A l’unanimité, nous nous y arrêtons.

Nous entamons une conversation intéressante avec le seul client du bar : un éleveur ovin authentique qui n’aime pas les loups et les écologistes de salon…. Authentique dans sa pratique : il cultive de vieilles céréales comme le sarrazin peu gourmandes en eau et des légumineuses comme les lentilles. Il aura la gentillesse de nous en livrer le soir dans notre gîte du Bleymard 😊. Après ces échanges rafraichissants et ces petits cafés réconfortants, nous sommes prêts à affronter la dernière ligne droite jusqu’à l’arrivée au Bleymard. Dernier obstacle à franchir quand même, le col de Santel au croisé des chemins : nous y repasserons le lendemain sur la route du sommet des Finiels. Pour l’heure, c’est par une belle descente que nous rejoignons dans une petite bise fraîche le grand bourg du Bleymard. Le village est situé dans une grande cuvette avec le Mont Lozère au sud et la Montagne du Goulet au Nord qui abrite la source du Lot. C’est un village montagnard aux maisons serrées le long de deux rues principales.  Nous trouvons rapidement notre petit gîte (9 places maxi) « Le Poulitou » où nous sommes gentiment accueillis par notre hôtesse. La fin d’après-midi sera active puisque nous devons confectionner notre repas du soir.

Des courses au petit Carrefour City et dans la boulangerie, nous ramènerons tout ce qu’il faut pour notre salade composée, nos saucisses-lentilles (mention à Pierre qui nous les a préparées de façon surprenante pour moi qui les baigne d’eau…. Elles sont cuites sans beaucoup de liquide et de fait sont presque « craquantes »), fromage et belle salade de fruits finale agrémentée de sacristains succulents. Repas partagé avec un jeune couple de Lille qui fait le Stevenson avec lequel nous aurons des échanges sympathiques…    Toujours pas de pluie depuis notre départ et seulement deux randonneurs croisés😊

Jour 4 : Le Bleymard à La Fage  26,7 km – 725 m D+  – 600 m D-  7h de déplacement

Notre « chance » météo s’interrompt net au matin de l’étape 4. Il a plus toute la nuit au Bleymard. Sorti tôt pour aller acheter le pain du petit déjeuner et du pique-nique, je subis les bourrasques du vent froid qui vient du nord et la pluie qui tombe drue et froide elle aussi. Le mauvais temps ne nous lâchera pas avant le milieu de l’après-midi. Ça tombe mal, on doit monter au sommet du Finiels point culminant de notre périple et de la Lozère. Comme nous n’avons pas été malheureux depuis le début, nous partons du Bleymard le cœur léger. Nous regagnons rapidement le col Santel. La brume commence à nous envelopper.

Nous continuons d’avancer sur un large chemin vers la station du Bleymard où un grand bar est ouvert. Il pleut tellement que je n’ai pas envie de m’arrêter…. Pas de contradiction : se mettre 5 minutes au sec en étant certain de se faire tremper à la sortie ne me tente pas. Ce sentiment semble partagé car le groupe continue sa route sans se plaindre d’un arrêt manqué 😊.  

Est-ce à cause du manque de visibilité que j’engage sans m’en apercevoir le groupe sur le GR 7 au lieu de continuer la route et le GR 70 ? En faisant un petit point d’azimut, je me rends compte qu’on n’est pas sur le bon chemin, c’est le chemin du col de Finiels. Heureusement une sente qui part à l’ouest nous remet rapidement sur le bon chemin. Nous sortons de la forêt et nous progressons désormais sur un chemin balisé de pierre de chaque côté. Nous prenons de l’altitude et naturellement la pluie froide se transforme en neige. Les pelouses sont imbibées d’eau Le froid nous incite à maintenir une bonne allure malgré la pente… Un peu plus bas, j’ai enfilé ma cape de pluie par-dessus ma veste et j’en retire de suite un grand confort, une bonne chaleur qui commençait à me fuir ! Nous parvenons rapidement au sommet du Mont Lozère à 1699 m. Nous ne nous attardons pas et les deux trois photos prises, nous abandonnons ce beau sommet.

Sommet du Mont Lozère

Brume et neige. On ne peut confirmer les écrits de Stevenson : « D’ici, j’aperçois à l’horizon les voiles des bateaux de Cette… » : on ne voit pas à plus de 20 m. La suite de la rando devait nous mener en restant « en crête » jusqu’au signal des Laubies mais je préfère quitter au plus vite les hauteurs trop exposées au vent qui souffle en rafale et renforce le ressenti de grand froid. Les températures annoncées ne disaient pas mieux que -5° au sommet 😊. Nous devons rejoindre au plus vite la piste au nord : 500 m après le sommet, une sente file droit au nord. En moins de 500 m, nous perdons 150 m et gagnons quelques degrés. Nous allons marcher près de 2h30, toujours sur la même courbe de niveau, sur une piste forestière appelée la Route des Chômeurs.

Drôle de nom. Cette « route » a été construite en 1937. Sans plus d’information, j’en déduis qu’elle a été construite par les chômeurs de la grande crise économique des années 30 en France ? Si quelqu’un peut me le confirmer, j’en serai ravi. Le chemin jusqu’à la Croix de Maitre Vidal où nous rejoindrons le GR 68 est long mais il n’y aura pas de pause méridienne aujourd’hui. Juste 5 minutes pour boire et avaler quelques graines. L’objectif est d’arriver au plus vite au gîte et au sec 😊 Après avoir traversé la forêt des Laubies nous arrivons à l’une des marques du parcours à la Croix de Maitre Vidal. Peu après nous trouvons le GR 68 qui nous mène à travers la forêt à la Croix des Faux. La Fage, terminus du jour est blotti plus bas au NW, à deux kilomètres.   La pluie s’est arrêtée mais nous sommes très mouillés. Les deux seules randonneuses rencontrées de la journée dans la forêt des Laubies viennent du gîte de La Fage et nous en disent beaucoup de bien ; elles évoquent un poêle à bois dispensant une douce chaleur et propice à tous les séchages… Finalement, une fois sur place, je suis un peu déçu par les proportions de la salle commune qui n’incite pas au farniente. Peu importe, il y a ce qu’il faut pour sécher la totalité des vêtements et des chaussures.

Les chambres à l’étage sont plus accueillantes et c’est là que nous passerons les 3 heures nous séparant du dîner.

Nos hôtes sont éleveurs et disposent d’un gros cheptel.  L’hôtesse, la quarantaine dynamique nous explique pendant le repas qu’ils ont organisé un circuit court de distribution de viande : une fois par mois environ, ils livrent sur commandes des consommateurs à Montpellier et à…. Clermont-Ferrand devant Michelin à Ladoux (son frère est BIB !). Le repas est excellent : j’ai rarement mangé un gratin dauphinois aussi savoureux. La soirée s’achève doucement autour des deux fioles de rhum de notre ami Patrice. De quoi augmenter la chaleur qui nous a tant manqué depuis le matin du départ 😊

Jour 5 : La Fage à Bédouès 19 km – 340 m D+  – 990 m D-  5h35 de déplacement

Courte étape pour ce dernier jour de séjour. Personne ne s’en plaint. Notre hôte à La Fage nous a parlé des paysages que nous allons rencontrer sur une partie du chemin : des menhirs à l’échine d’Azes, « longue petite montagne »/ échine d’un âne  orientée NE/SW qu’on aura en point de mire une grande partie de la journée.

L’échine d’Azes

Mais avant de nous lancer, nous visitons le hameau de la Fage qui abrite des petites merveilles de patrimoine vernaculaire : son clocher des Tourmentes, sa fontaine-abreuvoir, son four à pain, ses croix avec bénitier et son travail à ferrer les bœufs, le tout en granit of course.

Sans parler d’une grande étable en pierre avec une double voute lui donnant des proportions imposantes…

Etable à double voute

Après 4 kilomètres à marcher sur une ancienne draille et comme annoncé par notre hôte la veille, après avoir traversés la D35, nous visualisons rapidement la « rupture » géologique qui s’offre à notre regard. Sans zone de transition nous quittons le granit du Mont Lozère qui nous accompagne depuis 4 jours pour tomber sur le calcaire qui annonce les grandes Causses à l’W et au SW. De ce point, nous avons une belle vue au loin sur Ispagnac. Le chemin traverse alors un grand espace semi boisée, la cham des Bondons (cham=causse en occitan). Ce vaste plateau est planté de près de 154 menhirs en granit, taillés côté Mont Lozère et transportés plusieurs kilomètres au sud dans cette zone désormais calcaire.

Cela en fait la seconde concentration de menhirs en France après Carnac.  Nous en longeons quelques-uns qui ont été relevés.  Contrairement à leurs cousins bretons, ici, nul alignement ! Ils semblent plantés au hasard. Comme en Bretagne, on ne connait pas précisément les motivations de leurs « créateurs » il y a 4000 ans environ.   

Nous parvenons peu après au seul hameau du jour, les Combettes, avec un grand four-banal à l’entrée et une belle maison vraisemblablement du XVIIe s. qui a dû être un relais ou une auberge. Des inscriptions en latin encadrent la porte.

Un habitant du village, ancien éleveur et père d’éleveur rencontré là nous les traduit : « quidquid agas, prudenti agas, respice finem ». Ce qui veut dire : « Quoi que tu fasses, fais-le prudemment, regarde la fin » et la seconde « Non tam profond fit vir quin hunc palan sit «   qu’il traduit par « l’homme ne fait rien de si secret qui ne soit un jour révélé ». Il semble y avoir eu beaucoup de sagesse dans ce hameau. Elle semble toujours présente en la personne de notre éleveur qui vante le bien vivre dans ce petit bout du monde éloigné de tout. Une dernière grande montée nous conduit jusqu’au bas de l’échine d’Aze que nous longeons. Il n’y a hélas aucun moyen d’accès simple  pour pouvoir commencer à la gravir. J’abandonne la proposition que j’aurais pu faire au groupe 😊. Peu après, nous continuons à descendre la Pente des Bondons, sur la grande draille de Margeride qui ne résonne plus aujourd’hui des cloches de nos chers moutons. Nous parvenons dans une zone de terre tristounette recouverte d’une sorte de poussière grise qui apparait d’un coup. Plus haut, derrière l’échine d’Aze nous avions repéré deux mamelons bien visibles dans le paysage du plateau :  le Puech d’Allègre et le Puech de Mariette. Ce sont deux mamelons de marnes noires ayant résisté à l’érosion. La zone où nous déjeunons a la même origine géologique. Ce n’est pas l’endroit le plus sexy du séjour mais nous cherchons un abri du vent pour déjeuner. Finalement, la suite du chemin me dit qu’on aurait pu trouver mieux pour notre dernier repas en commun 😊. Après quelques kilomètres nous abandonnons la draille pour traverser une forêt de résineux juste au-dessus de Florac. Nous quittons le GR 68 par un brusque virage à droite que mes compères n’ont pas vu. Nous nous retrouvons sur un beau chemin en balcon, à peine au-dessus du Tarn, en rive droite. La fin n’est plus qu’une question de minutes. Une petite route tranquille longe une zone résidentielle avant d’enjamber le Tarn par un beau pont. Nous prenons le temps d’observer un pêcheur à la mouche jouer avec la truite qu’il a ferrée ; il prend vraiment son temps pour la remonter… Va-t-il la relâcher ? Que nenni, il retire l’hameçon assez violemment et la range dans son panier-vivier… Une dernière ligne droite et ce sont nos voitures. Fin du séjour qui me laisse pleins d’images et d’impressions en tête. Ecrire ce compte-rendu m’a donné l’occasion de les retrouver très nettement. Ce petit tour de 5 jours nous a fait toucher du doigt la diversité des pays et des paysages de ce beau parc des Cévennes et de cette Lozère si attachante. Avec les témoignages humains qui vont avec et qui sont si précieux.

Merci à Sophie pour ces photos toujours pleines de vie.

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Sam-Dim 29-30/04/2023 Chaine des puys – autonomie préparation GR10

Animateur : Thierry
Nombre de participants : 8 animateur compris (2 F,6 H)
Météo : doux et sans pluie sur les deux jours

Jour 1 :

  • Distance : 20 km (GPS)
  • Dénivelée : 1400 m (GPS)
  • Durée : 7h30 pauses comprises
  • Classement Atlas : Difficile
  •  Itinéraire :   ​lycée Chamalières- Villars – Le Cheix – golf d’Orcines – péage – col de Ceyssat – sommet du PdD – sentier des Chèvres – petit Suchet – Grand Suchet – Chabanne Vieille – sommet du puy de Côme par le versant Est dans la hêtraie

Jour 2 :

  • Distance : 25 km (GPS)
  • Dénivelée : 560 m (GPS)
  • Durée : 9h pauses comprises
  • Classement Atlas : Facile
  •  Itinéraire :   ​Puy de Come – Sous le Cliersiou – Pariou par chemin Nord – Traversin – Creux de la Berthe – Col de Ceyssat –  GR4 – D942 – D767a – Montrodeix – La Font de l’Arbre – Fontanas – Chemin des Crêtes – côte du Bey – Lycée Chamalières

Kilométrage auto :  0 km : toutes les voitures au point de départ

Préparation et rédaction :   2H00

Week-end de rando sur deux jours pour préparer le séjour du GR10 en juin avec longueur et dénivelée en autonomie.

Parcours classique le jour 1 au départ de Chamalières avec le puy de Dôme en sommet et la montée finale au puy de Côme. Notre « mathématicien » a calculé que la pente empruntée dans la hêtraie était de 40 %. Belle journée dans des terrains que l’on connait par cœur mais qui nous ravissent toujours. L’occasion de se déplacer avec des sacs bien chargés et avec près de 4 litres d’eau pour certains. Peu de monde sur les chemins et un bivouac rapidement installé en fin de journée. Après le repas, présentation du parcours avec les 4 cartes nécessaires de Banyuls à Planes et échanges autour de l’alimentation (qualité / quantité) et de l’eau dans les PO.  

Après une belle nuit douce et réparatrice retour sans problème vers Chamalières avec une bonne pause méridienne sur les pentes au-dessus du Creux de la Berthe.

Merci à Sophie et pascal pour leurs photos.

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