Animateur : Thierry Nombre de participants : 12 animateur compris (7F-5H) Météo : Vent et grande douceur Distance : 25 km Dénivelée : 760 m Durée : 7h30 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto 2 voitures de Clermont 50 km et 1 voiture du Crest 30 km soit : 130 km Préparation et rédaction : 2H00
Itinéraire : Lac d’Aydat – W vers D5- nord Fontclairant -VVF ville de Paris – sommet puy de la Rodde – la Garandie – nord Montcharlet – GR4 – Saulzet le Froid – Sud PC 1044 – sommet puy de Monténard – Zanières – Pindin – La Croix Grande – Pierre-Longue – Est vers intersection avec GR 30 – nord vers lac d’Aydat – retour parking par est du lac
Un vent assez soutenu nous attendait à la sortie des voitures. Il n’a pas cessé de souffler de la journée dans une ambiance très douce pour la saison. Nous partons en direction de Fontclairant pour aller à la découverte de l’ancien VVF de la ville de Paris sur la pente est du puy de la Rodde. Un petit hors-piste à partir du nord du puy nous amène sur une sente orientée S/SW que nous quittons à proximité du domaine en bifurquant sur un large chemin d’exploitation. Tout le site a été racheté par un de mes amis qui veut rénover les bâtiments et les chalets pour en faire un lieu de villégiature et un centre d’activités de pleine nature. Il y a du potentiel mais de gros travaux à accomplir avant de pouvoir accueillir des touristes. Petite photo devant le bâtiment d’accueil et nous voilà repartis vers la Garandie.
Nous quittons rapidement la route qui descend pour prendre une sente qui contourne le puy par le sud. A une intersection, un sentier part au nord et nous conduit au sommet du puy de la Rodde à 1131m. Une première pour tous les randonneurs du jour. Nous rejoignons notre intersection et la Garandie après un petit hors-piste qui nous fait gagner un peu de temps. Objectif Saulzet pour la pause méridienne. Plutôt que de prendre le GR à la Garandie, je coupe pour parvenir au nord de Montcharlet, petite butte basaltique (à vérifier !). Nous atteignons un beau chemin d’exploitation que je prends à tort pour le GR. Je m’en rends compte peu après et nous devons couper en direction de la Veyre qui coule en contrebas du pré que nous contournons en longeant ses haies. Nous rejoignons le GR4 au niveau de la bifurcation vers la narse d’Espinasse et son puy de l’Enfer. Nous ne visitons pas aujourd’hui la tourbière formée dans l’ancien cratère-maar classé en zone protégée où l’on peut encore voir des ligulaires de Sibérie. Nous y reviendrons un de ces dimanches …. A l’entrée de Saulzet le Froid, je me mets en quête d’un hangar agricole sous lequel nous pourrions déjeuner, comme la semaine dernière vers St Sandoux… Rien de propice donc nous essayons classiquement du côté de l’église, sans grand succès. Le groupe s’éparpille en se protégeant au mieux du vent qui continue de souffler. La petite montée au sud après la traversée du Labadeau à la sortie de Saulzet réchauffe le groupe. En haut de la côte, nous avons de beaux points de vue au nord sur Saulzet et tous les puys jusqu’au puy de Dôme.
Encore un petit effort pour parvenir au sommet du puy de Monténard et c’en sera presque fini pour les montées ce dimanche. Du sommet (une première pour moi au grand étonnement de certains randonneurs) nous aurions une vue grandiose à l’ouest si le ciel était moins agité. Après Zanières, nous entrons dans le dernier tiers de la rando. Nous bénéficions sur ce tronçon d’un somptueux arc en ciel qui enjambe tout le sud de la chaîne des Puys en direction de Ceyrat.
Le point de vue vers le nord nous montre toute l’étendue de la cheire d’Aydat. Occasion pour ré-expliquer la formation du lac par la coulée de lave des puys de la Vache et Lassolas qui a fait barrage à la Veyre qui ne ressortira de sous cette coulée que quelques douze km plus loin, en aval de Saint Saturnin. Avant de bifurquer au nord vers le lac, nous passons à proximité de la Pierrre-Longue plus grand menhir/pierre levée du Puy de Dôme.
Yves m’apprend que des Atlassiens auraient participé à son relevage… Nous rejoignons rapidement le lac qui paraît bien agité par le vent.
Nous croisons de nombreux marcheurs tout au long de la remontée vers nos voitures garées près de l’accrobranche. Belle randonnée d’automne qui a montré aux deux dames en découverte un bon échantillon des façons de marcher à Atlas.
Animateur : Thierry Nombre de participants : 7 animateur compris (4F-3H) Météo : Pluie le matin – Éclaircies l’après-midi – Doux Distance : 25 km Dénivelée : 800 m Durée : 7h20 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto 34 km pour 1 véhicule – 2 voitures sur place Préparation et rédaction : 2H
Itinéraire : Tallende – Saint-Amant-Tallende – Saint-Saturnin – Sazeirat – W puy de Peyronère – W Saint-Sandoux – W puy de Saint-Sandoux – vers la Crouzille et Chabreras – D28 PC 645 – entrée de Chaynat – GR 30 vers Ludesse – Ludesse – Pressat – sommet puy de Saint-Sandoux – Saint-Sandoux – Château de Travers – vers La Rodde – PC 491 vers Saint-Amant – retour Tallende par la rive droite de la Monne.
Peu de volontaires pour cette sortie dominicale et pourtant… Les cieux ont finalement été cléments avec nous. De la pluie le matin seulement et presque grand beau l’après-midi. Des conditions idéales pour découvrir ces beaux villages du pays de Saint-Saturnin, de Tallende à Ludesse. De l’église de Tallende, notre point de départ, nous parvenons vite à Saint-Amant-Tallende. Une belle vue au-delà de la Veyre sur la Montagne de la Serre me donne l’occasion d’en expliquer le pourquoi et le comment : le phénomène de l’inversion de relief que l’on retrouve à l’est des grands plateaux du Puy de Dôme et du Cantal. Saint-Amant regorge de vestiges de son long passé moyenâgeux. Des remparts, un pont, deux châteaux et de nombreuses maisons fortes. A partir de l’église paroissiale, j’ai tracé le petit quadrilatère qui va nous les faire apercevoir. Le château de la Barge qui forme un carré parfait avec 4 échauguettes bien visibles. Nous nous arrêtons devant le beau portail Renaissance. Je cherche à retrouver sur son tympan la célèbre locution latine « Verba volant, scripta menent » (je ne traduis pas et ferai une petite interro orale lors d’une prochaine rando). La recherche est infructueuse… Un peu plus loin nous nos arrêtons devant la porte du château de Murol, longtemps propriété des grands seigneurs auvergnats, les Latour (d’Auvergne). Il a été complètement remanié au XIXème siècle mais il conserve une fière allure en surplomb du vallon de la Monne.
Il est propriété depuis 1918 de la famille Giscard… Après une courte descente, nous arrivons sur le pont gothique construit au 13ème siècle. Belle construction à 4 arches en arc brisé associées à ses 4 piles. Nous ne traversons pas encore la Monne… Nous revenons sur nos pas pour partir à l’ouest vers St Saturnin. Nous cherchons à éviter la rue et longeons sur 100 m un chemin en contrebas le long de la rivière. Un escalier bienvenu nous laisse penser que nous allons bientôt aboutir sur… eh bien non nous ne débouchons pas sur la rue mais sur une entrée de propriété privée. Il nous faut redescendre ce bel escalier abandonné qui menait autrefois aux jardins en bord de rivière. Comme il n’y a pas de cheminement possible et direct le long de la Monne, nous suivons la route jusqu’à St Saturnin. D’emblée, c’est le clocher de cette église qui s’impose. De forme octogonale, ses baies géminées lui donnent beaucoup d’élégance. Au soleil, les tons blonds de l’arkose de ses pierres seraient ressortis mais le gris mouillé du ciel ne s’y prête pas… L’église est fermée et nous la contournons par l’est par son chevet à deux étages. Nous arrivons rapidement au château des Latour construit au tournant du treizième siècle. Grand château féodal remanié au XVème siècle, il échappa de peu aux destructions commandées par Richelieu.
La Révolution le laissa intacte. Demeure de Catherine de Médicis, le château vit passer Marguerite de Valois, la Reine Margot, durant son long exil auvergnat. Nous descendons vers la Monne par le chemin des lavandières. Le pont qui enjambe la rivière est barré par deux grands arbres abattus par la tempête de la nuit…
Le passage n’est pas très facile car les deux parapets se confondent avec l’écorce des arbres. Un pantalon n’y résistera pas 😊. Après cette séquence émotion, nous reprenons notre route vers le puy de Peyronère et Saint-Sandoux que nous tangentons à l’ouest. Le but est de rejoindre Cheynat pour le repas. Les cheminements ne sont pas toujours évidents et une intersection manquée nous oblige à un petit hors-piste. Nous suivons alors longuement la sente qui contourne à flanc le puy de Saint-Sandoux. Bien dégagée au début, le sentier se révèle plus encombrée de ronces dans sa seconde partie. Son orientation semblant nous éloigner de la cible, je reprends mon cap en contournant deux, trois parcelles agricoles. Profitant de nos derniers points hauts, je repère à l’entrée de Chaynat un grand hangar agricole qui nous mettra à l’abri pendant la pause. En effet, le vent se lève à nouveau et la pluie n’est jamais très loin. Finalement, nous finirons le repas dehors sous un soleil réconfortant. Un large chemin d’exploitation qui passe derrière l’installation nous mène rapidement à Ludesse qui a perdu me dit Michel sa Fête de la Pomme puisque de nombreux pommiers ont été arrachés par manque de rentabilité. Le village offre moins d’attrait que les bourgs du matin. Nous le quittons rapidement par une route qui nous mène à Pressat, petit hameau en balcon sur la pente est du puy de Saint-Sandoux. La montée est sèche mais pas finie quand nous arrivons aux premières maisons… un chemin continue à monter à l’ouest vers le sommet du puy. Presque au bout de nos peines, nous avons encore une cinquantaine de mètres à monter pour gagner l’emplacement du petit étang sommital qui est aujourd’hui comme durant une grande partie de l’année à sec. Il ne constitue pas le point haut du puy qui se situe à quelques dizaines de mètres, au sud de notre position. Le groupe prend la pause …
Redescendus vers le site d’envol des parapentes, nous avons une vue superbe à l’est sur tout le sud de la Limagne : de Veyre-Monton jusqu’à Pardines en passant par Corent, Parent et Montpeyroux.
Le plus dur de la rando est fait et Tallende ne parait plus très loin. Petite illusion car nous avons encore deux heures de marche devant nous. Il nous faut d’abord redescendre par la route et un petit sentier pentu à Saint-Sandoux, puis passer à proximité du château de Travers (propriété vigneronne qui vend du vin) photo 6 et enfin contourner à l’est le puy de Peyronère.
Une fois parvenus dans les vergers entre Tallende et Saint-Amant, les amateurs de noix ne se font pas prier : il y en a de nombreuses tombées au sol et très charnues de surcroit. Le long chemin en rive droite de la Monne nous ramène finalement à l’entrée de la cité. Encore quelques pas et nous voilà revenus à notre point de départ.
Animateur : Yves Nombre de participants : animateur compris (11F, 3 H) Météo : Douceur automnale avec un peu de vent par endroit Distance : 23.5 km Dénivelé : 870 m Durée :7H30 pauses comprises Classement Atlas : Facile reclassée moyenne Kilométrage auto : 34 km pour 3 véhicules soit :102 km Préparation et rédaction : 2 h
Nous quittons Chanonat ce matin pour un grand tour de la Montagne de le Serre. Petite traversée du bourg et nous entamons de suite la montée sur Chadrat. La petite sente dégagée sur les premiers mètres se montre vite encombrée de ronces et autre végétation jusqu’au PC637 où les 200 premiers mètres de dénivelé sont effectués. La pente se fait plus douce et la vue aux alentours devient dégagée. Encore 50 mètres positif et nous descendons sur Chadrat. Quartier de Saint Saturnin, au neuf fontaines alimentées par la source gallo-romaine de la Gazenne et dont les stromatolithes, structures laminaires fossilisées constituées de calcaire et de silice, ont fait sa renommée. Après une déambulation dans les rues, direction la chapelle Sainte Anne sur l’axe de l’ancienne voie gallo-romaine entre Clermont-Fd et St Nectaire. Tous les 12 juillet une messe est célébrée dans cette chapelle restaurée en 1993, qui reste un lieu de halte pour les randonneurs. Certains Atlasiens se souviennent d’un pique nique à l’intérieur un jour de pluie.
Nous poursuivons sur des grands chemins d’exploitation balisés par des chasseurs en poste jusqu’au ruisseau invisible de Biona. Nous le remontons et le traversons sans peine, pas un filet d’eau, avant de perdre notre sentier dans le bois de la Prada. Après quelques égratignures, n’est ce pas Jeannine (!), nous retrouvons le chemin qui nous mène au pied du Mont Redon. Cet ancien volcan se dresse telle une pyramide dans la vallée de la Veyre et domine Ponteix. Cent mètres de positif nous attendent pour gravir ce mamelon ovale où vers 1450 s’élevait un château médiéval avec un donjon quadrangulaire cerné par une enceinte typique du 13° S. La destruction du château est ordonnée vers 1587 et ses pierres ont servi à la construction de l’église de Ponteix. Seul un pan de mur en prismes basaltiques symbolise de nos jours cette enceinte.
Depuis ce matin la température était clémente mais arrivé au sommet le vent se lève et nous redescendons rapidement.
A mi- pente nous sommes abrités et en profitons pour nous sustenter. En dessert le gâteau de Pierre ravira nos papilles. Pause terminée nous retrouvons nos beaux chemins bordés de croix ; Croix St Jacques, Croix Chemagrand avant de gagner Rouillat-Haut. Village des côteaux ouest de la Montagne de la Serre réputé pour ses magnifiques plaques de rue en lave émaillée sur le thème des fables de la Fontaine.
Direction plein nord sur le Vigeral, volcan dont la coulée a formé, il y a 3 millions d’années, le plateau de la Serre. Nous rencontrons un PR que nous quittons rapidement, après avoir immortalisé un troupeau de moutons à la laine étonnamment immaculée, et empruntons une petite sente à peine marquée pour rejoindre Nadaillat.
Nous traversons le village que nous quittons par un passage un peu étrange.
Dès la sortie du village, nous plongeons dans la vallée de l’Auzon par un agréable chemin, puis au niveau de L’Aile par une sente en sous bois reposante mais relativement pentue par endroit. Nous voici au pont sur l’Auzon : passé le Chaos de Flore, lieu sacré formé de blocs de granit, le chemin devait rester en courbes de niveau et descendre gentiment sur Chanonat. Malheureusement les forestiers en défrichage dans ce secteur ont modifié un peu les lieux et 70 mètres de montée ont été nécessaires pour retrouver le bon sentier, ce sont ces 70 mètres qui transformeront la difficulté de la randonnée. Quelques grognements dans les rangs, vite apaisés par la vue du château de la Batisse et son jardin à la Le Nôtre, déjà paré de son sapin de Noël. Château du 13° S qui a repris vie avec son récent spectacle nocturne Son et Lumières.
Encore quelques mètres et nous rejoignons nos voitures.
Animateur : Yves Nombre de participants : 8 animateur compris (5 F, 3 H) Météo : Pluie fine toute la journée Distance : 18.7 km Dénivelé : 475 m Durée : 5 H 30 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 100 pour 1 véhicule et 60 pour 1 autre soit : 160 km Préparation et rédaction : 2 H
ITINERAIRE : Bromont-Lamothe, PC787, PC793,La Basse, PC734, PC747, PC763, Bois de Bonjean, PC629, Chalusset, Pranal,PC618, PC742, PC769, Puy de Mouffle, Lamothe, Bromont.
Temps maussade et pluie fine ce matin à Bromont-Lamothe pour la petite randonnée du mois. Sept participants ont eu le courage de s’inscrire malgré une météo peu engageante. Bien équipés pour la pluie nous voilà partis. Après un tronçon peu abrité nous nous engageons dans le bois de Bonjean où les arbres encore bien en feuilles nous protègent. Dans ce vallon escarpé, un agréable sentier nous conduit jusqu’à la rencontre des ruisseaux des Isserts et de la Planche. Après la remontée sur Chalusset nous arrivons à Pranal. Il est bientôt midi, je regarde à droite, à gauche pour trouver un abri pour le pique-nique mais en vain. A la sortie du bourg, un hangar agricole ferait bien notre affaire, j’aperçois le propriétaire et lui demande si l’on peut s’abriter pour déjeuner. Nous sommes accueillis les bras ouverts et ce sympathique monsieur va même chercher deux tréteaux et un grand panneau de bois pour nous installer une table. Il nous fera la conversation une partie de la pause. Nous sommes à l’abri, tant mieux car la pluie s’intensifie. Nous pouvons nous dévêtir un peu et faire sécher les vestes de pluie car la température reste douce. L’après-midi est, dans son début, en forêt le long de la Sioule, puis de nouveau à découvert à l’approche de l’autoroute. La montée au puy de Mouffle s’impose mais la vue est limitée. La table d’orientation nous aide dans le repérage. Nous surplombons la retenue d’Anchal au niveau d’eau très bas et devinons le clocher de Bromont.
La fin du parcours reste une formalité, toujours accompagnés de cette pluie qui ne nous aura pas quitté de la journée. A la sortie de Lamothe deux appareils agricoles nous interpellent, chacun y va de sa suggestion et en fin de compte il s’agit d’appareil pour ramasser les pommes de terre, confirmé par le monsieur sait tout (G…Lens)
Les douceurs de Bénédicte et de Pierre dégustées au sec nous ont réconfortés et nous nous sommes séparés, néanmoins, ravis de cette sortie.
Animateur : Thierry Temps de préparation : Itinéraires et CR = 5h – Préparation des repas et courses = 6h Transport : en co-voiturage, 3 voitures A/R de Montferrand à Meursault et A/R de Meursault à Chambolle-Musigny et A/R de Meursault à Pernand-Vergelesses Kilométrage autos : 2124 km pour 3 voitures Météo : Beau temps – grand soleil le vendredi – soleil couvert avec 5 mn de pluie le samedi – assez ensoleillé mais plus frais le dimanche Carte : 2739 OT Classement Atlas : Facile Nombre de participants : 12 animateur compris (7 F, 4 H)
Jour 1 :
Boucle autour de Chambolle-Musigny, Morey-Saint-Denis et Gevrey-Chambertin : 14 km – 380m D+ – 5h45 déplacement Petite boucle autour de Vosne-Romanée : 2 km – 1 heure de déplacement
Après un départ très matinal, une belle chevauchée autoroutière et une installation dans notre grand gîte à Meursault nous arrivons à l’horaire prévu, à Chambolle-Musigny au nord de la Côte de Nuits. L’objectif des trois jours est la découverte des 32 Grands Crus de cette partie de la Bourgogne viticole et de leur terroir respectif. Sans anticiper la narration de notre dernier jour, on peut dire que l’objectif a été atteint.
Initialement prévu en linéaire tout au long du GRP des Grands Crus, de Gevrey à Santenay, la complexité dans l’organisation des transports m’a conduit à dessiner 3 boucles qui nous ont permis d’atteindre l’objectif.
Au programme de cette première journée, la découverte des vignobles des 4 grandes AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) de la Côte de Nuits : Gevrey-Chambertin, Morey-Saint- Denis, Chambolle-Musigny et Vosne-Romanée soient 6% de la surface de la Bourgogne Viticole. Cette grande région commence plus au nord et se termine plus au sud de nos lieux de découverte du week-end. En effet, elle commence à Chablis dans l’Auxerrois, couvre le Chatillonais, puis les Côtes de Nuits et de Beaune au sud de Dijon puis, plus au sud la Côte Chalonnaise et le Maconnais pour se terminer aux portes de Lyon dans le Beaujolais. La totalité de ces vignobles occupe près de 31000 hectares soient près de 4% du vignoble français. La première heure de rando va nous faire toucher du doigt les caractéristiques géologiques et physiques de la Côte de Nuits. En effet nous quittons le village par une petite route qui s’enfonce dans la Combe. Cette sorte de vallée sèche est caractéristique des paysages des Côtes. Il faut remonter 170 millions d’années en arrière, au Jurassique, pour en retrouver l’origine. A cette époque une mer tropicale, chaude et peu profonde recouvrait la Bourgogne actuelle. Pendant des millions d’années, la décomposition des coquillages et autres plantes marines a donné naissance à des sédiments qui se sont accumulés pour former de vastes plateaux une fois les terres émergées. Le plissement alpin qui se produit il y a 30 millions d’années provoque un effondrement de la vaste vallée qui allait de l’Alsace au Beaujolais et fait apparaitre un mince talus et ses pentes, reposant sur le socle calcaire et recouvert d’une fine couverture d’argile. En même temps, ces grands mouvements géologiques ont fissuré le socle pour créer ces échancrures qu’on appelle aujourd’hui des combes. Les glaciations du quaternaire ont fini de modeler le paysage en recouvrant les coteaux de sédiments et cailloutis, surtout le haut et le milieu des pentes, pour créer des terrains argilo-calcaires propices à la vigne. En Côte de Nuits comme en Côte de Beaune, l’orientation principale des coteaux est à l’est ; ils bénéficient du soleil dès son lever et jusqu’au milieu de l’après-midi. Autre facteur important, ces coteaux sont protégés des vents et autres intempéries par le massif du Morvan plus à l’ouest.
Il nous faut donc remonter sur le plateau, près de 80 m au-dessus à travers une faille. Il faut y mettre les mains avec quelques pas d’escalade plus ou moins simples suivant les personnes.
Finalement après un peu d’effort, tout le groupe prend pied sur le plateau en direction de Gevrey au NW. Le cheminement rappelle à certains les paysages du Causse Méjean : pas étonnant puisque les origines géologiques sont proches. Après avoir traversé une nouvelle combe, nous trouvons un petit chemin qui doit nous amener au vignoble et à nos premiers « climats » de grand cru, le Clos de Bèze et Chambertin. On appelle « climat » en Bourgogne une parcelle clairement identifiée par son terroir. S’y jouent des interactions physiques et humaines : physiques avec le cépage (Pinot noir pour les vins rouges et Chardonnay pour les vingt blancs), l’exposition, la hauteur sur le coteau, la composition du sol ; humaines avec la façon de le cultiver, de le protéger avec les murs, les Clos et de faire le vin. Ce lien si fort entre un terroir et un vin se retrouve dans les 84 AOC recensées en Bourgogne, près de 25 % de tous les vins AOC de l’hexagone. La superficie moyenne des parcelles des grands crus de Gevrey est ainsi de près de 9 ha. Un domaine moyen en Bourgogne est de 8 ha. Ces parcelles ne sont pas nouvelles : le type de culture de la vigne en Bourgogne a été façonné par les moines des abbayes de Cluny et de Cîteaux à partir du 12ème siècle. Cîteaux n’est située qu’à 15 km de Vosne-Romanée seulement. Ce sont eux qui les premiers ont construit ces parcelles et développé cet art de cultiver la vigne et le vin. La Révolution changera le mode de propriété mais pas le découpage en « climats » ni l’héritage des traditions et du savoir-faire lentement élaborés. Les vins de Bourgogne étaient déjà réputés dans l’Europe occidentale dès le Moyen-Age ; renommée portée par l’influence des Ducs de Bourgogne sur tout le nord du continent puis poursuivie par les rois de France. Napoléon ne jurait que par le Chambertin… Pour rendre particulier chaque morceau, chaque parcelle de ce terroir rien ne vaut le nommage. C’est ainsi que chaque parcelle de vigne de ces Côtes, surtout parmi les Grands et Premiers Crus, porte un nom qui peut venir de :
la composition du sol : les Pierrières, les Cras (terrain pierreux) …
la configuration du terrain : les Combettes, la Pièce sous le Bois, les Bonnes Mares …
la végétation : les Charmes, les Genévrières …
du nom d’un ancien propriétaire : Chambertin, le champ de monsieur Bertin …
Avant de pénétrer presque religieusement sur ces « terres sacrées », nous profitons des derniers arbres du bois en surplomb pour prendre notre pause méridienne : le soleil est encore chaud. A l’issue, nous partons à la rencontre de nos premiers ceps. Ces parcelles produisent des rouges de grande puissance aux textures et arômes complexes. Tous les Grands crus de Gevrey sont au sud du village et sur le haut du coteau. Rien ne ressemble plus à une vigne qu’une autre vigne. Il nous faut un peu d’imagination pour faire la relation entre ces vignes et le prestige des vins auxquels elles donnent naissance. Le vignoble semble comme au repos dans une campagne endormie. On est loin en cette mi-octobre de l’agitation de septembre et de la période des vendanges quand des centaines de personnes arpentent les rangées et quand des dizaines de fourgons de transport blancs sillonnent les petites routes ou stationnent au carrefour des domaines et des parcelles. Car il ne se passe pas grand-chose en octobre du point de vue de la viticulture. On se livre principalement à l’arrachage et au défonçage. Arrachage des vieux ceps ou des ceps morts. Le défonçage est le nettoyage du terrain, racines et cailloux (épierrage) sont extraits par une charrue spéciale appelée défonceuse. L’arrachage est de rigueur en cet automne à la vue des pieds identifiés par de la rubalise : autant de rubans autant de ceps à arracher .
L’impact du changement climatique se fait déjà sentir… A Meursault, nous verrons même une parcelle entière ceinte de rubalise comme sur une scène de crime. Octobre, c’est aussi le moment de préparer les trous pour les nouveaux plants plantés en novembre ou avril à l’aide d’une pioche ou d’une tarière.
Nous quittons Gevrey-Chambertin pour nous diriger vers Morey-Saint-Denis plus au sud en suivant toujours le même chemin d’exploitation. Nous trouvons deux ouvriers d’un domaine. Ils nous confirment la nature du travail effectué pendant ce premier mois d’automne. Il est également question d’amendement des sols par apport de fumier épandu comme dans n’importe quel potager… Nous avons remarqué sur certaines parcelles un palissage qui ne ressemble pas au palissage typique des Côtes, à savoir un palissage à trois niveaux de fil, fil inférieur, double fil intermédiaire pour le remontage (voir plus bas) et fil supérieur. Sur ces parcelles les fils sont doublés sur chaque niveau et la disposition des sarments sur le palissage est différent de la disposition classique liée au type de taille appliqué le plus souvent, la taille dite « Guyot », du nom du médecin viticulteur qui l’inventa au milieu du 19ème siècle. Après cette taille, deux baguettes (longues branches) subsistent et partent vers le haut de la vigne.
Les sarments qui pousseront à partir des yeux conservés sur chaque baguette seront les branches fructifères… Cette façon de faire aérerait plus le pied au printemps et en été et limiterait l’apparition de maladies cryptogamiques. Selon nos ouvriers, ce sont des expériences qui rapporteraient gros car les vins de cette parcelle se vendraient très chers ! Petit village moins connu que ses voisins, Morey abrite pourtant 4 Grands Crus comme le Clos de la Roche et le Clos Saint-Denis.
Les appellations de Morey illustrent bien l’influence de la géologie sur la « grandeur » des vins :
en bas de coteau, les Villages dans la partie plate très argileuse.
au milieu : les 1ers crus un peu plus pentus sur une fine couche d’argile et une roche calcaire pas trop loin : les Ruchots.
au-dessus-vers le bord du plateau : les Grands crus sont dans la pente et sur la roche. Le Clos de la Roche s’étale sur un sol fortement calcaire : à peine 30 centimètres de terre, un peu de cailloutis et des gros blocs de pierre qui lui ont donné ce nom. Le Clos Saint-Denis : en bas du coteau repose sur des sols bruns calcaires dépourvus de cailloutis, avec une forte présence d’argile.
Je reviendrai sur le pourquoi et le comment des appellations de Bourgogne au jour 2…
Avant Chambolle-Musigny que nous contournons à l’ouest, nous longeons la belle parcelle en Grand Cru des Bonnes Mares un peu plus basse dans la pente… A proximité de l’ouverture de la Combe d’Orveaux, nous découvrons le château de Vougeot au milieu de ses vignes :
le fameux domaine du Clos de Vougeot. Grande parcelle de près de 51 ha créée par les moines de Cîteaux au 13ème siècle et leur propriété jusqu’à la Révolution. Aujourd’hui ce climat est partagé par 85 propriétaires différents qui se partagent les 1740 hl en moyenne chaque année…. Le Clos est entouré d’un mur de 3,5 km.
Nous retournons à Chambolle pour reprendre nos voitures et rouler quelques kilomètres plus au sud vers Vosne-Romanée où nous attendent nos derniers Grands crus de la journée.
Ce sont les vins rouges les plus célèbres au monde avec quelques vins de Bordeaux : ils ont pour nom Romanée-Conti Romanée, Richebourg et plus au nord, les Grands Echézaux. Ce sont de petites parcelles : 1,81 ha pour la Romanée-Conti et 8,3 ha pour les Richebourg.
La faible production de Romanée-Conti, 49 hl, en font un des vins les plus chers au monde : on n’en produit que 4000 à 6000 bouteilles par millésime. C’est le Prince de Conti qui acheta en 1760 la parcelle dont le vin était déjà fameux et reconnu. A sa mort, on donna son nom à la vigne. Une bouteille de Richebourg millésime 1985 fut adjugée à une enchère à Hong-Kong à 65 000 euros 😊 !!!
Les propriétaires de ces Grand Crus sont de fortes personnalités à l’instar de Henri Jyer un des propriétaires des Grands Echézaux et d’une minuscule parcelle juste au-dessus, le Cros Parentoux, 1er Cru d’1 ha à peine mais un des meilleurs vins du monde. Dans certains classements internationaux ces Grand Crus de Vosne-Romanée trustent les premières places et relèguent loin derrière les Grands Bordeaux. Henri Jyer décédé en 2006 était un visionnaire. Opposé de longue date au recours aux substances chimiques, à la filtration, partisan du faible rendement (seulement environ 3 500 bouteilles par an), il est l’inventeur de la macération pré fermentaire à froid (voir jour 2). Il existe un beau portrait de ce vigneron sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=GEHBTAJrKSc&ab_channel=lotelduvin que je vous encourage à voir 😊. Son ami-concurrent, propriétaire de la Romanée Conti, Aubert de Villaine est aussi une personnalité plus discrète mais reconnu mondialement.
Après cette riche journée, il est temps de rentrer au bercail pour un apéritif et un repas partagé en toute convivialité. Les Atlassiens font un sort au bœuf bourguignon (of course) et aux crumbles du dessert.
Jour 2 :
Boucle autour de Pernand-Vergelesses : 12 km – 250m D+ – 4h08 déplacement
Parcours dans Beaune : 2 km – 1h30 déplacement
Boucle autour de Pommard et Volnay : 5 km – 144m D+ – 1h15 déplacement
Je propose aujourd’hui au groupe plusieurs séquences qui nous permettent de suivre notre objectif de découverte des Côtes et de leurs Grands crus. Une visite de la cuverie du vigneron propriétaire du gîte est prévue à 17 heures. Il faut donc que le planning de la journée soit bien calé😊. Direction de bon matin Pernand-Vergelesses avec l’objectif de faire le tour de la montagne de Corton sur les pentes desquelles poussent nos Grands Crus.
Mais avant, un petit tour au cœur du vignoble de Pernand s’impose. Nous remontons au nord la grande combe qui mène à Echevronne. A la sortie du village devant une cuverie nous tombons sur un pressoir qui vient d’être utilisé il y a peu… Pas de grands vins sur ce versant orienté à l’ouest. Par contre nous découvrons des parcelles atypiques avec des espacements inter rangées de près de 2 m et des ceps aux palissages tout en hauteur.
Notre hôte nous expliquera le soir que c’est pour limiter l’emploi de main d’œuvre (il y a moins de ceps à travailler à l’hectare – pour mémoire 1 ha = 10000 ceps) et pour éventuellement favoriser l’utilisation d’engin mécanique voire de machines à vendanger. La moitié du vignoble bourguignon étendu met en œuvre des vendanges mécanisées. Notre hôte nous confirme que, malgré le nombre de pieds inférieur à une plantation classique, la production de raisin n’est pas diminuée. Je ne sais pas si ces vignes bénéficient d’une appellation régionale ? Deux trois mots sur les appellations en Bourgogne. Les classements datent pour la plupart des années 1936-1937. A la suite de la grave crise de phylloxéra du dernier tiers du 19ème siècle, il faudra attendre presque 50 ans pour que le vignoble retrouve de sa superbe. Des textes plus normatifs encadreront la culture de la vigne et la vinification suite à énormément de tromperies et d’abus à la fin de la Grande Guerre, au moment où la demande augmente. Basés sur l’identification des terroirs et des vins qui en découlent, l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) juste crée en 1935 définit des critères géographiques, géologiques et botaniques permettant un classement des vins de Bourgogne. L’élaboration de ces cahiers des charges des appellations a continué d’évoluer tout au long du 20ème siècle et continue encore aujourd’hui de s’enrichir (de se compliquer pensent certains vignerons ou experts). Ces appellations ne sont pas si arbitraires que cela et valident la qualité des vins telle qu’elle a pu être reconnue au cours des siècles passés. Cette classification fait donc apparaitre 4 catégories d’AOC. :
Les appellations « Grands Crus » (34 dans toute la Bourgogne viticole dont 33 sur les Côtes de Nuits et de Beaune). Ce sont des vignobles aux caractéristiques remarquables… Ils représentent 1% du volume produit. Sur les étiquettes, seul le nom du climat apparait sans mention d’une quelconque commune ni de lieu.
Les appellations « communales » ou « villages » en 1er Cru (44 en tout) qui correspondent à des parcelles (642) produisant des vins de grande qualité. Ils représentent 10% du volume produit. Sur les étiquettes, le nom de la commune de la parcelle apparait complété par le nom du climat et la mention 1er cru. Pas de différence de qualité par exemple entre le Cros Parentoux 1er cru et le Richebourg Grand cru à Vosne-Romanée quelques mètres plus bas sur la pente mais terroir différent et donc classement différent…
Les appellations « communales » ou « villages » tout court qui est la qualité inférieure et qu’on retrouve souvent sur le bas des pentes des Côtes… Ils représentent 37% du volume produit. Sur les étiquettes figure le nom de la commune et, éventuellement, le nom du « climat » apparait.
Pour les deux premières catégories il va de soi que la vinification se fait avec les raisins et jus d’une parcelle : il n’y a pas de mélange. On est au cœur du système du terroir où le vin est le résultat du travail du vigneron sur une parcelle à partir duquel il produit des vins ayant les caractéristiques liées à cette localisation précise, à ce climat.
Les appellations régionales : il s’agit de tout le reste du vignoble bourguignon. Il existe 7 appellations régionales qui représentent 52% du volume produit. Parmi ces appellations les Hautes Côtes de Beaune ou les Hautes Cotes de Nuits….
Les cahiers des charges de chaque catégorie sont très contraignants en termes de culture de la vigne et de méthode de vinification. Les rendements à l’hectare sont très cadrés comme les teneurs en alcool mini et maxi. Des vins d’une catégorie supérieure peuvent être sur la volonté du vigneron déclassés en une appellation inférieure à cause d’une qualité requise non atteinte. A ce moment-là on parle en Bourgogne de « repli » : un Clos de Vougeot passe Vougeot 1er cru ou Vougeot ou Bourgogne. Si on arrive à ce niveau de repli sur un Grand Cru alors c’est qu’il y a eu un gros problème 😊
Nous finissons la matinée en tournant autour de la montagne de Corton. Sur ses pentes est et sud-est nous découvrons les parcelles assez vastes des Grands Crus rouge en appellation Corton, ou blancs en appellation Corton-Charlemagne ou Charlemagne.
Les experts louent ces blancs pour leur profondeur, leur minéralité et leur persistance en bouche…. On veut bien les croire. Ces parcelles montent assez haut dans la pente mais descendent aussi assez bas. Les nuances tant en rouge qu’en blanc sont évidentes puisque les contextes géologiques sont différents.
Après la pause déjeuner nous reprenons les voitures pour une petite flânerie dans Beaune toute proche. Nous entrons par le nord-ouest de la vieille ville, en suivant l’empreinte des remparts qui subsistent ici ou là. Nous gagnons successivement la Collégiale romane Notre Dame, l’Hôtel de Ville installé dans l’ancien couvent des Ursulines bâti à la fin du 17ème siècle. Puis par un enchevêtrement de rues et ruelles surplombées de maisons d’époques différentes, de la Renaissance au XIXème, nous parvenons aux portes de l’Hôtel du Duc de Bourgogne, beau bâtiment à colombages du XIVème siècle qui est le siège du Musée des Vins de Bourgogne de Beaune.
Enfin à quelques pas de là, nous parvenons à proximité des Hospices dont nous ne voyons que la grande façade qui fait face aux grandes Halles. Ce tout petit tour nous a convaincu de la richesse du patrimoine bâti de cette belle cité.
Vite, nous reprenons les voitures pour regagner la tranquillité des vignes. Nous nous arrêtons à Pommard pour la dernière séquence de la journée. Nous entrons dans les Côtes de Beaune. Cette Côte occupe 13% du vignoble bourguignon et produit 11% du vin de Bourgogne. Nous prenons la direction de Volnay à travers les vignes au sud-est du village. Aucun Grand cru ici mais 28 « climats » classés en 1er cru. Pommard ne produit que des vins rouges qui comptent parmi les plus réputés de la Côte. Nous gagnons vite les hauteurs de Volnay par une longue montée à travers les vignes désertes là encore. Ici aussi, à Volnay, que 29 « climats » en 1er cru. Les rouges y sont plus fins et élégants qu’à Pommard. Je montre au groupe la maison de vendangeurs où j’ai logé en 2021 alors que je faisais les vendanges pour un propriétaire de Volnay, Henri Boillot. Nous revenons rapidement à Pommard par un petit PR qui serpente dans le bas des coteaux.
Nous sommes de retour au gîte à l’heure convenue pour participer à la découverte de la cuverie de notre hôte à Meursault, Jean-Philippe Fichet. Il cultive un peu plus de 8 ha de vignes dont il n’est pas propriétaire. Il les loue donc à plusieurs propriétaires. Il produit en majorité des vins blancs et récolte un peu de Pinot noir sur 21 ares (1 are=100 m2) à Monthelie, petit village au-dessus de Meursault. De ces quelques ceps il tire un Monthelie 1er cru « Les Clous ». Tout le reste de sa production est classée en appellation Village Meursault et en appellation régionale Bourgogne. Il produit des vins en son nom propre depuis 2006 mais travaille la vigne depuis les années 1975. Il a installé sa cuverie dans les anciennes écuries du relais de Poste devenu le gîte où nous logeons. Il a consenti de gros investissements pour construire ses 4 grandes salles qui communiquent par d’imposantes portes coulissantes. Il nous explique schématiquement les étapes de la vinification en blanc :
Tri des raisins à l’entrée de la cuverie sur une table de tri
Pressage des raisins (Chardonnay)
Mise en cuve du moût (jus) de raisin au froid pour séparation du jus de ses bourbes (résidus de pellicules de pulpe…)
Extraction du jus clair pour mise en cuve ou fûts de chêne pour fermentation (transformation du sucre en alcool). Notre hôte utilise les deux récipients. Les fûts plutôt pour ses Villages…. A cette étape du processus, le risque le plus grand pour sa production est l’arrêt inopiné de la fermentation….
Elevage en cuve ou fût pendant 10 mois environ (plus pour les rouges et beaucoup plus pour les Grands Crus)
Nombreux contrôles pendant cette période d’élevage : degré alcoolique, acidité- il est assisté de son œnologue
Le vigneron peut procéder à des ouillages (le récipient cuve ou fût doit toujours être rempli à ras bord pour éviter la constitution de poches d’air)
Il peut également procéder à des soutirages pour séparer le vin des lies au fond du contenant
Mise en bouteille après filtration
La grande différence entre vinification de blancs et de rouges est la macération pré-fermentaire introduite par Henri Jyer (voir jour 1). Il s’agit de laisser macérer les grains avec ou sans leur rafle (le support des grains de raisin) dans une cuve afin que les tanins présents sur les peaux des raisins puissent être extraits. A froid parce que la cuve est refroidie pour empêcher le début de fermentation qui se lancerait naturellement sinon. C’est cette macération qui va colorer le moût et donner son rouge au vin. A l’issue de cette macération, la fermentation peut se lancer à partir des levures naturellement présentes dans les peaux qui vont transformer les sucres en alcool… Pendant toute la durée de la cuvaison, le vigneron procède au remontage (arrosage du chapeau de raisin formé en haut de cuve avec le jus remonté) et au pigeage qui vise à enfoncer le marc dans la cuve pour que les mélanges jus-matières solides continuent. A l’issue de la fermentation, on extrait le jus de la cuve (jus de goutte) et on presse le marc pour obtenir le jus de presse (plus riche en tannins). Les deux jus sont généralement assemblés dans des fûts de chêne et l’élevage commence. Il n’y a alors plus de différence dans le processus de vinification entre rouge et blanc. On voit donc bien que la vinification des blancs est plus « simple » que celle des rouges 😊
Il nous fait ensuite déguster trois ou quatre vins de millésimes différents : des vins jeunes (2022) et une bouteille du millésime Meursault 2017.
Les différences au goût sont grandes même pour un non connaisseur comme moi. On a en bouche des arômes plus complexes que sur les vins jeunes. Et l’acidité en moins ! J’ai identifié des arômes de fruits secs… Puisqu’il produit peu et qu’il exporte près de 60% de ses vins, les Atlassiens qui auraient aimé ramener du vin en sont pour leurs frais : il n’y a pas de vin à vendre. Tant pis, on se rabattra sur le vin du cubi 😊 Si on se livre à un petit calcul pour calculer le nombre de bouteilles qu’il peut produire par millésime, on arrive au chiffre (très approximatif) de 48000 bouteilles : (8 ha * 45 hl en moyenne par ha * 100 l)/ 0,75 l. C’est peu !
La leçon a duré plus de deux heures et il est temps d’aller préparer le dîner. Après un bon repas et une belle fin de match Irlande-All blacks, il est temps de plier les gaules pour être en forme pour notre troisième journée.
Jour 3 :
Boucle autour de Meursault : 22 km – 480m D+ – 6h48 déplacement
L’objectif du jour est la découverte de nos derniers Grands Crus, en blanc cette fois-ci. Nous commençons par une déambulation dans Meursault avec la découverte de sa belle église romane du 14ème à la flèche élancée que l’on voit de loin.
Nous progressons sur le flanc des coteaux qui surplombent le village en direction d’Auxey-Duresses installé à la sortie de la combe de Saint Aubin.
A partir de Meursault, nous sommes au pays du Chardonnay et des vins blancs. On dit que les Blancs de Meursault sont les plus grands Blancs de Bourgogne mais que les Blancs de Puligny sont les plus grands vins Blancs du monde…. Ils représentent près de 60% du volume produit en Bourgogne contre 29% pour les vins rouges et rosés. Le Blanc se vend mieux désormais que le Rouge, en France et surtout à l’International. A Auxey, nous admirons trois grandes cuveries identiques typiques des années 30. Nous abandonnons pour 2 heures environ les vignes pour parcourir du nord au sud le plateau de Montmeillan qui domine toute l’appellation de Meursault à près de 430 m. Le petit coup de cul du départ réveille un peu nos instincts de randonneurs un peu endormis depuis deux jours 😊 En fin de plateau, nous débouchons à l’est de Gamay au niveau d’un amas rocheux visible de loin : Roche Dumay.
Une petite désescalade et une traversée des vignes nous amène sur un chemin d’exploitation qui va nous conduire à Chassagne-Montrachet. Nous déjeunons en bord de vignes au sud du village. Nous sommes passés sous une grande carrière toujours en exploitation. Elles ne manquent pas tout au long de ces Côtes. La plus grande et célèbre est celle de Comblanchien en Côtes de Nuits, au sud de Nuits Saint Georges. Les grands blocs de calcaire dur qu’on y a extrait ont permis la construction des immeubles Haussmanniens et l’Opéra Garnier à Paris. Au début du 20ème, les carrières occupaient plus de main d’œuvre que la vigne à Meursault…. Peu de monde à Chassagne que nous traversons après le repas. Le vin de l’année est en cours de gestation bien à l’abri de l’air dans des fûts ou des cuves. Les grands travaux de la vigne sont en suspend et ne reprendront qu’en novembre-décembre avec la pré-taille, le brulage ou broyage des sarments et le buttage qui vise à protéger le pied des ceps de terre. Le gros du labeur, la taille, commencera après la St Vincent en janvier. La vigne est une liane qui n’en finirait pas de s’étaler si l’homme n’intervenait pas. Il faut maitriser la végétation pour assurer une bonne fructification. A l’issue de la taille (Guyot principalement en Bourgogne) il ne reste plus sur le cep qu’une branche-baguette avec de 6 à 8 yeux et un courson (courte branche) avec 2 yeux. En avril, il faudra courber cette baguette sur le fil inférieur et l’attacher avec de petites agrafes spéciales. Elle portera les branches fructifères. Chaque cep est un cas particulier et il faut une sacrée expérience pour décider de ce qu’il faut couper ou pas : rappelez-vous, il y a 10000 ceps par ha ! La taille ne prendra fin qu’en mars. Les labours et l’amendement des sols se fera en mars. En mai-juin, il faudra procéder au relevage des tiges et à l’accolage (fixation des sarments sur le palissage) pour faciliter les travaux sur les rangs et donner de l’air aux jeunes grappes. En juin, on procède à l’effeuillage pour favoriser l’ensoleillement des jeunes grains qui apparaissent et pour faciliter la vendange deux ou trois mois plus tard. Je n’évoque pas tous les traitements qui vont se succéder à partir de l’apparition des feuilles jusqu’au mois de juillet et août pour lutter contre tous les risques de maladies de la vigne comme l’oïdium ou le mildiou…. De plus en plus de domaines sont maintenant conduits suivant les méthodes de l’agriculture biologique voire en biodynamie mais pas que….
A la sortie de Chassagne, nous entrons sur le vignoble de Puligny-Montrachet et de nos derniers Grands Crus : Montrachet, Chevalier-Montrachet, Bâtard-Montrachet, Bienvenues-Bâtard-Montrachet et Criots-Bâtard-Montrachet.
Les trois premiers occupent des parcelles de 8 à 11 ha environ. La Route des Grands Crus les traverse et nous devons faire attention aux voitures des touristes (comme nous). Peu après, nous parvenons sur la grande parcelle du Clos La Mouchère, 1er Cru à Puligny que j’avais vendangée en 2021. Elle n’est pas divisée entre plusieurs propriétaires comme d’autres 1ers ou Grands Crus. On parle alors de Monopole et cette mention apparait sur les étiquettes. C’est le vin que j’avais offert au cours d’une réunion d’animateurs… Nous reprenons un peu de hauteur pour repartir vers Meursault. Nous croisons encore une carrière… Nous parvenons assez rapidement aux voitures à Meursault.
J’avais prévu de quitter le gîte à 16 heures. C’est exactement l’heure à laquelle nous quittons à regret ce bel endroit. Nous serons dans 3 heures à Clermont, à l’heure donc pour assister à la défaite de l’équipe de France de rugby 😊
Merci à Marie-Thé et Sandrine pour leurs photos. Groupe très sympathique dont l’esprit d’entraide m’a facilité le déroulement du séjour. Très attentifs à toutes mes explications, ils ont appris pas mal de choses sur cette région, la vigne et le vin. La préparation du séjour m’a également beaucoup appris sur le sujet : c’est ce que j‘ai essayé de restituer dans ce compte-rendu.
Animateur : Liliane Nombre de participants : 20 animateur compris ( 14 F, 6 H) Météo : Très belle journée ensoleillée, grand ciel bleu ! Températures très agréables, vent en fin de matinée. Terrain : Chemins et sentes sur terrain sec. Distance : 19 kms Dénivelé : 830 m Durée : 6 h 40 pauses comprises Classement Atlas : Moyenne Kilométrage auto : 100 X 3 soit 300 kms et 3 voitures sur place.
Préparation et rédaction : 3 h
Itinéraire : Salon du Capucin, Station du Mont Dore, Val de Courre, Mont Redon, Roc de Courlande, station de Chastreix, côté Est des montagnes de Chambourguet et de Bozat, la Carrière, le Capucin, Salon du Capucin.
Très belle journée ensoleillée annoncée. Idéale pour randonner dans le Sancy !
Nous partons du Salon du Capucin au Mont Dore pour emprunter le chemin des médecins. Très bonne mise en jambe avant d’entamer la montée un peu exigeante du Val de Courre.
Au passage nous voyons sur un rocher en hauteur deux marmottes qui nous observent tranquillement. Très belle rencontre ! Au col, notre effort est récompensé par la vue incroyable sur les crêtes du Sancy, la Fontaine Salée et au loin sur les monts du Cantal. Nous en prenons plein les yeux !
Puis nous poursuivons direction Chastreix par la petite sente qui longe la Fontaine Salée. Tout le long nous profitons de ce superbe paysage malgré un vent doux mais un peu fort.
Ce vent nous accompagne jusqu’au sommet du Mont Redon puis du Roc de Courlande.
Nous gravissons ce dernier en file indienne sur une petite sente escarpée. Arrivés au sommet du roc un nouveau point de vue saisissant nous accueille.
La descente se fait par le chemin jalonné de trois statues. Et c’est au soleil, abrités du vent, avec vue panoramique que nous sortons notre pique-nique du sac.
Le plus gros du dénivelé est fait. Notre retour se fait par la station de Chastreix, puis à travers les pâturages à l’Est des montagnes de Chambourguet et de Bozat. Un cerf apparait sur le flanc de la montagne de Bozat, puis s’enfuit très vite sûrement effarouché ! Nous profitons du paysage grandiose et lumineux sous le soleil. A notre droite le puy de Cliergue se dessine nettement sur le fond de ciel bleu. Face à nous au nord, la Banne d’Ordanche et le puy Gros. Un peu plus bas le Capucin qui nous invite à une dernière ascension de la journée. Très motivés nous grimpons jusqu’à son sommet pour admirer un autre point de vue magnifique de ce site du Sancy. On ne s’en lasse pas !
Cette belle journée, se termine dans une ambiance amicale autour d’un verre rafraichissant bien apprécié. A bientôt sur d’autres chemins.
Animateur : Thierry Préparation et rédaction : 2H00
Deux séances de marche sportive dans la même journée !
Séance 1 : secteur Laschamps Nombre de participants : 8 animateur compris (2F, 6H) Météo : Soleil radieux Distance : 24 km Dénivelée + : 425 m Duréedéplacement: 3h45 pauses comprises Durée marche : 3h35 Moyenne de marche : 6,6 km/h
Itinéraire : Départ GR 4 au-dessus de Laschamps, glacis de Mercœur, ouest du puy de Montjuger, sente vers D2089 puis chemin d’exploitation vers Récoleine, petite chapelle au nord-est du hameau, chemin d’exploitation au N/E à partir du PC 992, contournement nord du puy de Pourcharet, intersection avec le GR4, puy de Lassolas et la Vache, intersection D5 au PC 980, sentier vers Creux du Pialoux et entrée N/W de Fontfeyde, ferme les Carthez, sentier au N/W jusqu’à D5, sente à l’W jusqu’au PC 943, sente au nord jusqu’à Croix Parla, retour Laschamps par GR 4
La première des deux séances s’est déroulée à bonne allure sur un terrain roulant et très souple. La chaleur commençait néanmoins à poindre en fin de séance. Les VTT électriques ont été plus perturbant que les chasseurs …😊
Séance 2 : secteur col de la Moréno Nombre de participants : 4 animateur compris (4H) Météo : Soleil radieux – Chaleur Distance : 17 km Dénivelée + : 380 m Duréedéplacement: 3h10 pauses comprises Durée marche : 2h50 Moyenne de marche : 6,1 km/h
Itinéraire : Col de la Moréno (près de l’auberge), sous la source de l’Enfer, La Boue, PC 978, vers Antérioux, PC 925, PC 946, GR441B, est de Nébouzat, Récoleine, le Pradat chemin parallèle à D2089 jusqu’à hauteur de Randanne, W puys de Montchal au PC 998, nord vers intersection avec le GR30 à l’W du puy de Montjuger puis vers Laschamps par GR441, clairière vers Mercoeur,…, ouest puy Pelat, est puy Montchar, contournement est du puy de la Moréno, col de la Moréno
Il ne restait plus que 4 courageux prêts à en découdre sur cette seconde épreuve de la journée. Après une pause de 50 minutes (repas vite avalé et un très court déplacement voiture jusqu’à l’auberge de la Moréno), nous nous lancions pour une marche plus éprouvante que le matin en grande partie à cause de la chaleur de ce début d’après-midi. L’itinéraire plus court que celui prévu s’est malgré tout parcouru à une bonne moyenne tant la forme de presque tous les participants ne semblait pas impactée par les efforts du matin… Finalement les chiffres sont là : pas moins de 41 km parcourus en 6h25 soit une moyenne de vitesse de marche de 6,39 km/h. L’idée de l’exercice a plu et il faudra la renouveler au printemps en plus grand nombre peut-être ? D’ores et déjà nous avons un groupe de 7 à 8 adhérents prêt à parcourir des distances plus longues en marche sportive !
Animateur : Yves Nombre de participants : 18 animateur compris (12 F, 6 H) Météo : Petite fraicheur matinale et soleil toute la journée, température agréable Distance : 25 km Dénivelé : 700 m Durée : 8 h pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 50 pour 2 véhicules et 80 pour 2 autres soit : 260 km Préparation et rédaction : 2 h 30
ITINERAIRE : Sallèdes, la Bellevue, la Gate, Badassat, la Bâtisse, Roussel, Bracou, Isserteaux, Gague, le Quay, Courdeloup, Isserteaux, la Rochette, Montagnet, Bouffevent, les Fourguis, Dagout, Chaugne, Peyroulade, Sallèdes.
Randonnée prévue facile dans le Livradois ce matin, au départ de Sallèdes, mais qui va se compliquer toute la journée. Petite fraicheur matinale, qui doit évoluer dans le bon sens dans la journée. Confiant, tout le monde part habillé léger.
Première curiosité sur le parcours le château de Bellevue, demeure privée du 19°S. Une magnifique allée, parsemée de cyclamens en fleur, conduit à l’édifice. Nous pointons notre nez pour une jolie photo.
Une charmante dame, certainement la propriétaire vient à notre rencontre et nous propose d’appeler son mari pour nous donner des renseignements sur la propriété. Malheureusement le monsieur, du haut d’une fenêtre, nous fait comprendre qu’il ne l’entend pas de cette manière. Le groupe un peu déçu fait demi tour et reprend son chemin. Passé Roussel et Bracou, un sentier bien apparent sur la carte aurait du nous conduire à la deuxième curiosité du jour, le château Léobard. A Bracou, malgré notre obstination au milieu des ronces et orties (Aie, aie, aie les jambes) nous ne trouvons pas l’issue. J’apprendrai plus tard par une locale que celui-ci n’existe plus. Changement de cap, direction sud-est pour les Gruns, de là le chemin le plus rapide pour gagner Isserteaux reste introuvable également, il a eu existé. Nous en empruntons un autre qui nous promène allègrement entre clairières et parties boisées. Après Isserteaux, une portion de route nous mène à Gague, mais cela n’en n’est pas un ! En chemin nous avons entrevu la toiture du fameux château blotti dans le végétation. A le Quay, petit mamelon de 764 m, nous jetons l’ancre pour la pause méridienne car la faim se fait sentir. La descente sera moins aisée que la montée car là aussi un chemin probablement utilisé à une époque, bordé de murs de part et d’autre, se résume à une sente animalière très peu fréquentée. Nous arrivons enfin en bas sur le grand chemin forestier qui mène aux Egaux où nous n’irons pas. Changement brusque en direction du Courdeloup pour la petite surprise annoncée au départ ce matin. Le remarquable pierrier d’orgues basaltiques brisées.
La montée se fait tranquille, chacun à son rythme, on ressent bien la chaleur accumulée sur ces pierres en ce début d’après-midi. Nous voici tous en haut, contemplation du paysage, de là on s’aperçoit que la pente est bien raide sur la fin. Ceux qui ne connaissaient pas (et ils sont nombreux), sont contents de cet intermède sportif inhabituel.
Pour la descente, nous allons jardiner un peu comme dirait Michel, la sente discrète que j’avais suivie mi juin est introuvable aujourd’hui, disparue sous la végétation. En gardant le cap nord-ouest nous devrions arriver au bord de la route, ce qui fut fait. Deuxième passage à Isserteaux où certains font de l’eau, contournement de Montjoux et voici la Rochette que nous arpentons en long et en large pour constater que le tracé prévu est devenu la propriété de l’éleveur local. Donc, plan B, qui nous rallonge un peu, petite route par Montagnet et Bouffevent pour finir sur un sentier entre les roches jusqu’à la D754 longée par le ruisseau de Caffignoux. Dernière grosse remontée par Dagout. A la Chaugne le chemin devait nous ramener à Peyroulade proche de Sallèdes, pour couronner le tout, une fois encore le chemin est bien là entre deux clôtures mais complètement envahi par une nature luxuriante qui s’en donne à cœur joie. Nous longeons les prés voisins, car ici pas de plan B, Perturbé par toutes ses péripéties, à Sallèdes je m’engage sur une mauvaise route et c’est Anny plus lucide qui nous ramène dans la bonne direction. Parfois il y a des journées qui se passent bien et d’autres… Aujourd’hui c’était le bouquet, l’animateur en a pris pour son grade mais tout cela dans la bonne humeur et avec sympathie. La dégustation du savoureux gâteau maison, d’Annick, nous a remis de toutes ces émotions.
Animateur : Michel D. Nombre de participants : 15 animateur compris (11 F, 4 H) Météo : Ensoleillé et très chaud Distance : 18 km Dénivelé : 690 m Durée : 7 h 25 Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 100 km pour 2 véhicules et 1 véhicule sur place soit 300 km Préparation et rédaction : 2 H
ITINERAIRE : Col de Croix Morand, Puy de la Croix Morand, PC1401, le Trioulérou (1395 m), Mont Létaud (1364), La Clef du Lac (1323), hôtel du Lac, barrage, GR 30 jusqu’au PC1366, plaine du Guéry, col du Guéry, PC1347, Puy de Corde, retour col de la Croix Morand.
Animateur : Thierry Nombre de participants : 17 animateur compris (8F, 9H) Météo : Soleil radieux et chaud Distance : 25,4 km Dénivelée : 650 m Durée : 7h20 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 102 km pour 3 voitures de Montferrand – 62km pour 2 voitures du Crest Préparation et rédaction : 2H
Cette rando a emprunté en grande partie le GRP « autour d’Issoire ». Nous partons du coquet village de Vodable , fief des Dauphins d’Auvergne dont Robert 1er dit le Magnifique qui fit construire le château sur une butte volcanique. Il occupait la partie du village qu’on nomme aujourd’hui le Marchidial. Avec le temps, le village se développa plutôt au sud, sous la butte dans un quartier qu’on appelle le Bourg. Du château féodal il ne reste rien puisqu’il fut rasé sur l’ordre de Richelieu en 1633. Les pierres ont permis la construction des maisons du Marchidial. Très bien conservées et rénovées, elles rendent plaisante la promenade dans le bourg. En contournant la butte pour gagner plus bas l’église de Colamine, nous passons devant l’élégant château Renaissance de Malsaigne dont la construction s’acheva en 1605. Il n’a subi aucune transformation depuis. Autant le Marchidial bénéficiait de la protection du château féodal, autant le Bourg se rangeait sous la protection de l’église de Colamine à laquelle nous parvenons quelques minutes plus tard. Belle église romane typique des édifices religieux du Lembron. Elle fut bâtie au 11ème siècle par les moines de Sauxillanges. C’est un site clunisien qui fut longtemps l’église paroissiale de Vodable. Le cimetière qui la ceint ne parait plus utilisé.
De beaux chemins d’exploitation nous mènent à Longchamps et Mareugheol. Ce dernier village retient toute l’attention du groupe. Il est le témoin le mieux conservé des constructions dites des Forts Villageois qui furent nombreux en Limage / Val d’Allier au tournant des 14ème-15ème siècle, à la fin de la Guerre de Cent Ans donc. Les villageois qui ne bénéficiaient pas de la protection d’un château seigneurial construisaient des fortifications autour de leur bourg pour se défendre des troupes armées qui ravageaient les campagnes. Ces forts avaient toujours un tracé de type quadrilatère muni d’une tour à chaque angle.
Ce fort comme d’autres bâtiments historiques bénéficient de subvention au titre de la fondation du patrimoine animée par Stéphane Bern. L’association en charge de la sauvegarde du Fort de Mareugheol a reçu à ce titre une enveloppe de 164286 euros pour mener les 6 tranches de rénovation. Nous passons du temps à déambuler dans l’entrelacs des ruelles pittoresques. De Mareugheol à Villeneuve, il n’y a qu’un gros pas que nous franchissons allègrement juste avant la pause méridienne.
Nous nous posons dans un petit parc face à l’église Saint-Claude construite à la même époque que le renommé château devant lequel nous nous arrêtons après notre pause. Bâti au tournant des 15ème-16ème siècle par Rigaud d’Aureille maitre d’hôtel ordinaire des rois de France Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François 1er. Son fils au début du 16ème fit construire l’église et le presbytère (à vendre) à coté duquel nous avons déjeuné. Ce château sera par la suite étendu avec la couverture de la grande terrasse sud par une galerie couverte Renaissance à grands meneaux Le sieur Rigaud était également diplomate et à ce titre il accomplit de nombreuses missions à travers toute l’Europe de l’époque. Les peintures murales bien conservées de la galerie du premier étage du château retracent ses voyages. Elles furent redécouvertes en 1960 dissimulées sous la boiserie des murs. Dans la même veine, les écuries du château furent décorées de fresques. Le Château fait l’objet d’importants travaux autour des douves et des tours…
Il nous reste une bonne quinzaine de kilomètres à parcourir dans l’après-midi tant nous avons joué les touristes jusque-là 😊. C’est donc sous un chaud soleil sans aucune ombre possible que nous descendons dans la cuvette sous Villeneuve pour gagner à travers les champs de tournesol (récoltés) et par de rectilignes chemins d’exploitation le joli village haut perché de Bergonne puis celui de Solignat un peu plus tard. Nous nous arrêtons à proximité de Solignat près d’un champ de…. lavande comme si nous randonnions en Drôme provençale.
C’est un charmant habitant du bourg qui nous apprend que c’est une tentative d’un agriculteur du village pour s’adapter et diversifier ses cultures sous l’impact du changement climatique que nous constatons tous. En plus de nous informer, ce brave homme aura la gentillesse de ravitailler en eau la quasi-totalité du groupe !! Parvenus au cœur du village, je fais un sondage pour savoir au vu de l’état de forme des collègues présents s’ils sont prêts à monter, comme je l’avais prévu, sur le puy d’Ysson, 200 m plus haut. La majorité opte pour le dernier coup de cul. En toute liberté de choix, 4 Atlassiens déclarent forfait et rejoignent directement Vodable par la route. La vue à 360° du Puy de Dôme au Sancy et du Livradois au Cantal en passant par Vodable juste à nos pieds nous récompense de notre dernier effort.
Nous retrouvons après une courte pause pleines de moucherons, le GRP qui nous ramène rapidement aux voitures.
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