Dim 13/10/2024 Rando Combrailles – Pontgibaud

Animateur : Yves
Nombre de participants : 15 animateur compris ( 11 F, 4 H)
Météo : soleil et douceur
Distance :  26.5 km
Dénivelé : 700 m
Durée : 7 H 30 pauses comprises
Classement Atlas : Moyenne
Kilométrage auto : 52 km pour 2 véhicules soit : 104 km et 2 voitures sur place
Préparation et rédaction : 3 H

ITINERAIRE : PC Pontgibaud, Cheire de Pontgibaud, Cheire de Tournebise, Bannières, Saint Pierre Le Chastel, la Bantusse, Mines des Rosiers, Puy de Neuffont,  Deyrand, PC894, PC880, PC881, Redonde, Mioche, PC802, Laudine, Les Chaves, Pontgibaud.

Partant de Pontgibaud ce matin , nous ne pouvions pas démarrer cette rando sans pénétrer dans les fameuses Cheires, continuité des Cheires de Côme, coulée de lave volcanique aux paysages mystérieux et intrigants.
Nous prenons toujours plaisir à déambuler dans ce chaos volcanique aux particularités étonnantes.

Cheire de Pontgibaud


La différence de température ne nous permet pas d’observer les mini stalactites dans les célèbres trous à glace, mais nous sentons bien leur présence par un air plus frais à leur rencontre.
D’étranges bouches noires entre les blocs moussus ou recouverts de lichen soufflent un air frais. Vers 1840, des bâtiments de pierre qui avaient été bâtis directement au dessus d’une profonde dépression où circulait un air froid, ont servi à l’affinage du bleu d’Auvergne.

Nous quittons les Cheires en direction de Bannières et Saint Pierre Le Chastel après avoir traversé l’espace naturel sensible, irrigué par le ruisseau de Mazayes affluent de la Sioule.
Petite pause sur le haut du village pour contempler les méandres de la Sioule et le paysage environnant. A l’ouest, à 5 ou 6 kilomètres à vol d’oiseau nous apercevons le Puy de Neuffont point haut de notre journée. Eglise et cimetière contournés, nous plongeons en bord de Sioule avant de la traverser pour nous rendre sur l’autre versant.
A l’approche de la Mine Des Rosiers, mine de plomb argentifère, exploitée de l’époque gallo-romaine à la fin du 19°S, nous pouvons constater que la dépollution terminée en 2017 à remodelé remarquablement les abords.
Nous contournons l’Etang de la Faye où, à cause de la démolition du barrage, une végétation luxuriante a remplacé l’eau


Au Puy de Neuffont nous prenons notre pique-nique à l’orée du bois face à un horizon dessiné par la Chaine des Puys et le Sancy : vue saisissante et inhabituelle dans ce sens.

Vue sur la chaine des Puys


Encore un petit effort, le sommet tout proche, objectif du jour, est rapidement atteint. Descente plein nord en hors-piste comme la montée pour retrouver le chemin qui nous conduira à Deyrand.
Depuis la sortie des Cheires le soleil et la douceur nous accompagnent, on se croirait au début de l’été. 
Un peu de boue et d’humidité dans la descente du bois de Redonde et c’est le retour tranquille au départ.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Dim 06/10/2024 Entre Dômes et Sancy

Animateur : Thierry
Nombre de participants : 13 animateur compris (7F – 6H)
Météo : soleil et nuages se partagent le ciel. Grand vent d’ouest sur les hauteurs.
Distance : 25 km (GPS Fabien)
Dénivelée : 750 m (GPS Fabien)
Durée : 6h45 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 1 voiture de Clermont , 1 voiture du Crest – 40 et 46 km, 1 voiture sur place
Préparation et rédaction : 2H


Itinéraire :   Aire de la Ventouse, sommet du puy de Charmont, sommet du puy de Combegrasse, W La Garandie, contournement nord du puy de l’Enfer, Espinasse, Moulibe, La Tourette, GR4, Saulzet le Froid, Croix des Couleix, Pessade, GR441, ruisseau du Chevalard, D983, les Ribeyres, Le Brouillas, D74, croix Guillaume, D561, Aurières, E vers ruisseau de la Randanne, sud puy de la Toupe, contournement W du puy de Charmont, aire de la Ventouse

La journée de rando était annoncée sans pluie et les dieux du ciel ont tenu parole : la pluie qui nous accompagnait depuis Clermont s’est arrêtée de tomber pile au col de la Ventouse. C’est donc sous une météo agréable que nous sommes partis de la belle aire du col de la Ventouse (où passe désormais le GR4) pour parvenir (après un beau passage dans les ronces) au pied du puy de Charmont. Une sente monte droit dans la pente jusqu’au sommet coupant quelques chemins d’exploitation circulaires. Ces derniers permettent à d’aucuns de reprendre leur souffle ou de retirer les couches inutiles vu la chaleur de l’effort. Après cette belle mise en jambe, peu de vue au sommet d’un beau puy très boisé. Nous continuons par une sente qui descend rapidement vers le sud du puy en parlant champignons et bons morceaux de cochon 😊. Après avoir repris pied sur un beau chemin d’exploitation, on aperçoit à quelques centaines de mètres le puy de Combegrasse avec son beau cône dégagé.

Puy de Combegrasse

Je ne l’avais pas prévue mais je décide son ascension par la pente est. Il est bien défendu de ce côté-là par de hautes fougères (et quelques clôtures). Hélas, ces belles filicophytes cachent une petite décharge agricole qui n’a pas été éliminée lors de du grand nettoyage du puy, une carcasse de voiture émerge même de toute cette végétation. Nous sommes décidemment dans un secteur du puy qui n’a pas été concerné par l’aménagement de ces dernières années. Le bas du corps bien mouillé par notre progression dans les fougères nous parvenons au sommet avec une vue à 360° sur la chaîne des puys et le Sancy.

La chaine des Puys

Nous redescendons plus sagement qu’à la montée en suivant le sentier aménagé pour les visiteurs. Nous retrouvons le GR qui nous amène au puy de l’Enfer que nous contournons par le nord en suivant le Chemin des Morts, chemin que suivaient les habitants d’Espinasse pour aller enterrer leurs morts à Aydat. Sur ce grand chemin qui mène à Espinasse on a une vue sur la narse, l’occasion d’en rappeler l’origine volcanique avec son maar dont le lac s’est asséchée en plusieurs millénaires. D’un lointain passé glaciaire nous conservons des plantes typiques de cet écosystème, les ligulaires de Sibérie qui fleurissent en août. On en aurait dans cette narse la plus grande concentration de France ! Parvenus au sud d’Espinasse la vue sur le complexe Volcan-narse est plus net encore. On a au premier plan la narse marécageuse et en arrière-plan le cône égueulé suite aux explosions qui ont créées le maar.

Parvenus à Saulzet, nous abandonnons le GR pour prendre, sur les conseils de Mideb, un chemin parallèle au GR, un peu plus dans le vallon qui monte jusqu’aux croix des Couleix et Grande et au-delà jusqu’à Pessade.

Un puissant vent d’ouest qui souffle sur le plateau nous oblige à plus d’effort encore. La pause-repas prise à l’abri des bâtiments du petit complexe de loisirs de Pessade nous offre une bonne respiration après une matinée bien occupée.  L’après-midi sera plus calme car nous serons mieux protégées du vent et sur de grands chemins d’exploitation voire de petites routes qui caractérisent bien ce secteur Vernines – Aurières, entre Dômes et Sancy. Pas très loin d’Aurières, au pied des sapins d’une haie, Pierre tombe sur le gros lot presque par hasard, un énorme cèpe accompagné de sa moitié un peu moins impressionnante 😊.

Il fallait bien cela pour casser la monotonie de ce passage qui nous mène tranquillement vers le Puy de la Toupe dont la carrière va cesser d’être exploitée et notre aire de repos de la Ventouse qui mérite bien son nom pour le coup.

Les zézettes rapportées de Sète par Bénédicte concluront sur une douce note de fleur d’oranger cette belle rando d’automne.   

Jeu 12/09/2024 Sancy – les Crêtes

Animateur : Liliane
Nombre de participants : 10 animateur compris   ( 8 F, 2 H)
Météo : Températures basses, un peu de vent froid, nuages et soleil, un peu de grésille et pluie en fin de randonnée.
Terrain : Un peu humide par endroit.
Distance : 11 kms
Dénivelé : 840 m
Durée : 5 h 15 pauses comprises
Classement Atlas : Moyenne
Kilométrage auto : 96 X 1 et 118 x 1 soit  214 kms. 2 voitures de 5

Préparation et rédaction :  3 h

Itinéraire : Station du Mont Dore, Val de Courre, Pas de l’Ane, sommet du Sancy, col de la Cabane, Puy de Cacadogne, Puy des Crebasses, Roc de Cuzeau, station du Mont Dore.

Aujourd’hui c’est de la station du Mont Dore que nous démarrons notre randonnée prévue assez exigeante avec un bon dénivelé sur une courte distance.

Direction les crêtes du Sancy. La montée raide du Val de Courre nous met rapidement dans l’effort physique. Le petit brouillard du matin se dissipe peu à peu et notre arrivée au col se fait sous le soleil. Nous profitons ainsi, le temps d’une pause, de la vue saisissante sur la Fontaine Salée d’un côté et de l’autre du Val de Courre.

La Fontaine Salée

Jusqu’au pied du puy de Sancy, cette éclaircie malgré le petit vent froid, nous permet une agréable continuation sur la petite sente en crête et ses deux passages techniques.

Mais la météo est bien capricieuse : c’est le brouillard qui nous accueille au sommet du Sancy. Et en plus, nous avons la surprise de voir du givre sur les dernières marches !

La descente versant sud se fait dans de meilleures conditions mais reste tout de même très technique.

Dans la descente du Sancy

Et puis c’est du col de la Cabane que nous les apercevons ! Quatre mouflons au galop que nous reverrons à nouveau plus loin dans la Vallée de Chaudefour. Très belle rencontre !

Cette météo changeante nous accompagne tout le long du chemin de crêtes et rend notre périple un peu plus exigent. Mais nous avons tout de même quelques très belles ouvertures sur le Puy Gros, le lac Chauvet, et plus loin jusqu’au Roc de Cuzeau la vue sur la Vallée de chaudefour, le lac Chambon, le château de Murol ; et aussi de l’autre côté sur le Mont Dore et sur toutes les crêtes du Capucin jusqu’au puy de Sancy. Panorama superbe !

La Vallée de Chaudefour

Nous redescendons par une très agréable sente un peu escarpée au départ, puis qui se faufile en sous-bois direction le bas de la station. Un peu de grésille nous surprend, puis la pluie s’installe et nous accompagne jusqu’à nos voitures.

Un rayon de soleil bienvenue mais rapide nous permet de partager un petit moment sympathique avant de se quitter. Merci Corinne pour le jus de pomme bien apprécié.

A très vite sur d’autres chemins.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Dim 08/09/2024 Rando Haute-Loire – Léotoing

Animateur : Yves
Nombre de participants : 7 animateur compris ( 5 F, 2 H)
Météo : ensoleillée le matin, légèrement couvert l’après-midi
Distance : 21 km
Dénivelé : 650 m
Durée : 6 H 30 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 140 km pour 1 véhicule et 100 km pour 1 autre soit : 240 km
Préparation et rédaction : 2 H
 
ITINERAIRE : Lanau, Léotoing, La Bastide, les Loyes, Vernassal, PC600, PC648, PC645, Servières, Chante-Perdrix, ravin de Combe Chaude, Brugeilles, les Barnades, PC559, Torsiac, Lanau.

Suite au déluge d’hier sur le département, peu de candidats au départ ce matin. Nous quittons Lanau pour grimper à la sentinelle de l’Alagnon, le château de Léotoing qui se dresse fier sur sa falaise basaltique.

Château de Léotoing

Sous les fortifications, une association locale à reconstitué des jardins en terrasse de toute beauté. Une grande diversité de plantes sauvages locales et d’arbres fruitiers anciens bien répertoriés s’étalent devant nous, il est agréable de déambuler entres ces murets tout en s’instruisant. Nous passons la porte fortifiée qui délimitait l’enceinte villageoise, pour nous diriger vers l’ancienne Chapelle des lépreux, où une maquette parfaitement réalisée, nous dévoile l’ensemble du village avec son enceinte.

Porte fortifiée

De la table d’orientation, nous découvrons une vue plongeante sur la vallée de l’Alagnon et les monts environnants, preuve d’un paysage tourmenté.
Randonnée paisible jusqu’au château de Vernassal, importante bâtisse privée, et en suivant, le ruisseau éponyme guide nos pas pour rejoindre le Roudey.
Direction ouest, à Servières pause méridienne avant de plonger sur l’Alagnon par le ravin de Combe Chaude. Effectivement c’est chaud ! La sente peu fréquentée se perd par endroit, mais après quelques hésitations et glissades nous gagnons la rivière.
A Brugeilles nous passons en rive gauche que nous conserverons jusqu’au bout. Dernier petit dénivelé dans la forêt des Barnades entre pins sylvestres et chênes pubescents, avant de glisser sur Torsiac. Village étrange où seuls l’église, la mairie, et son château sont encore présents.

Château de Torsiac


Cette belle journée ensoleillée le matin, légèrement couverte l’après-midi se termine sans pluie.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Séjour 19 du 24 août au 2 septembre GR10 de Planès à Conflens

Animateur : Thierry
Transport aller-retour :
En autocar :
– 5 personnes de Clermont-Ferrand à Perpignan et 4 au retour de Toulouse à Clermont
– 5 personnes de Aulus à Boussens au retour

En train :
– 5 personnes de Perpignan à Planès à l’aller
– 5 personnes de Boussens à Toulouse au retour

Météo :  chaud et orageux
Cartes : 2349 ET / 2250 ET
Cumuls : KM= 51km     D+ = 2650 m environ   D- = 2470 m environ (distance et dénivelées jusqu’à mon abandon après Mérens)
Temps passé (préparation et compte-rendu) : 10 heures

Jour 1 : Planès-Lac des Bouillouses 20,5 km –842m D+  – 326 m D-    6h30 de déplacement

Nous partons de Planès le dimanche matin après avoir passé la nuit dans le petit camping où nous avions dormi à l’arrivée de la première partie du GR10 en 2023. L’étape n’est pas trop difficile. Jusqu’à Bolquère nous empruntons en majorité de larges chemins d’exploitation qui traversent des espaces plus ou moins habités. A la sortie de Bolquère nous entamons une assez longue portion routière qui nous fait nous élever tranquillement. Un peu avant la station de Pyrénées 2000, le GR quitte la route pour un large sentier dans la forêt communale de Bolquère que nous suivons quasiment jusqu’au lac. Le sentier est assez fréquenté en ce dernier dimanche d’août malgré les risques orageux annoncés pour le début d’après-midi. Nous sortons du bois à l’approche de l’étang de la Pradelle (estany de la Pradella). Le lac est proche. Bientôt, nous apercevons la masse grisâtre du barrage. Ce barrage-poids en maçonnerie a été construit entre 1903 et 1910, dans une zone marécageuse du fleuve la Têt. L’aménagement du lac et du barrage visait à produire de l’électricité utilisée pour le fonctionnement du Train Jaune dont la construction de la ligne s’est faite en parallèle à celle du barrage. Le temps vire de plus en plus à l’orage et je ne sais pas s’il attendra que nous soyons parvenus à la pointe nord du lac où j’ai prévu notre premier bivouac.

Après quelques hésitations, je décide de bivouaquer au-dessus du lac dans la forêt à environ 1 km du barrage. Le bivouac est étendu et nos amis les plus hauts perchés auront à subir les visites de chevaux en liberté tout au long de la nuit…  Finalement, d’orage il n’y aura point, ce qui me laisse frustré de ne pas avoir continué comme prévu surtout que de meilleurs spots de bivouac existaient plus haut le long du lac.

Jour 2 : lac des Bouillouses – sous le refuge des Bésines  16 km –805 m D+  – 755 m D-    8h00 de déplacement

Etape prévue a priori assez longue jusqu’à Mérens avec une belle montée après le refuge des Bésines et une longue descente jusqu’à Mérens à partir du Porteille des Bésines. Mais à cause de notre arrêt un peu prématuré la veille, nous avons un cheminement de près de 2 km en bord de lac à ajouter au kilométrage prévu. La matinée se passe tranquillement avec de faibles dénivelées dans des zones plus ou moins humides arrosées par les cours d’eaux descendant la face nord du massif du Carlit et des pentes nord du GR. Tous ces ruisseaux donnent naissance à la Têt au SE de l’abri de la Grave. Le GR passe plus bas que tous les étangs au nord et au sud. De cette multitude de plans d’eau nous ne longerons que celui de l’Estanyol au bas du Portella de la Grava. En redescendant vers la cabane de Rouzet nous croisons de nombreux randonneurs qui devraient finir leur journée aux Bouillouses… Halte-repas à la cabane du Rouzet au bord de l’étang de Lanoux ; on aperçoit au loin la masse du Carlit. Le début de l’après-midi  sera consacré à la montée au Coll de Coma d’Anyell point culminant du séjour à 2470 m.

La montée n’est pas très raide mais je m’essouffle et me fatigue un peu trop à mon goût – 1ère alerte. Petite halte au col avant de redescendre dans un très beau vallon sur 3 km environ avant d’arriver au refuge des Bésilles. Il reste alors 8,5 km pour parvenir à Mérens mais avec le « retard » pris, il est déjà 16 heures passées. Il reste une montée assez sèche d’1,5 km et une longue descente vers la vallée et Mérens de près de 7,5 km. Donc une arrivée vers 19h30-20 h, un peu tardive. Un peu fatigué, je préfère trouver un bivouac en contrebas du refuge.  Certains coéquipiers auraient aimé continuer… mais nous installons le campement à proximité du sentier du GR. Je me repose à la tente pendant que les collègues montent boire un coup au refuge. Seconde alerte ! Je pense que la nuit me fera retrouver de l’envie et des forces 😊

Jour 3: Les  Bésines à la montée vers l’étang Bleu  14 km – 1000 m D+ 1333 m D-  –     7h15 de déplacement

La journée commence par une montée vers le Porteille des Bésines, 250 m plus haut. Je pars avec Pascal, un peu avant le reste du groupe, pour me tester. Pas encore top mais je pense que ça tiendra pour cette assez longue étape. La descente vers Mérens n’en finit pas. Je goûte peu le pourtant beau et rude paysage de ce vallon du Nabre que nous suivons jusqu’au centre du village. Presqu’en fin de descente nous passons près de piscines naturelles alimentées par une source d’eau chaude. Quelques personnes y font leurs ablutions. Nous prenons notre repas sous une forte chaleur qui sèche nos tentes étalées au bord du ruisseau en moins de temps qu’il faut pour l’écrire. Le programme de l’après-midi est copieux car nous attendent 8 km de montée ininterrompue jusqu’aux abord de l’étang Bleu. Une grimpette de plus de 1400 m de dénivelée positive ! L’effort commence dès la sortie de Mérens avec de fortes pentes dans le bois de l’Ubac. Je suis à la traine et les collègues m’attendent à plusieurs reprises.  Nous sortons du bois vers le Pont de Pierres. La pente s’est aplanie et je pense me remettre mais les premiers lacets au-dessus de l’étang de l’Estagnol me sont fatals.

Je n’ai plus aucune force pour je ne sais quelle raison (je le saurai le lendemain) et j’abandonne la partie, laissant partir les coéquipiers pour la fin de l’étape et du séjour ! Un crève-cœur. Je les retrouverai 5 jours plus tard au bas du port de Saleix, au-dessus d’Aulus les Bains que j’ai rejoint le mercredi précédent par le train de Mérens à Foix et les bus de Foix à St Girons et Aulus.

Je me promets de reprendre le GR à Mérens pour finir cette seconde partie à Aulus l’année prochaine, en début d’été. Pour solder ma dette !

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Séjour 18. Du 19 au 25 août 2024 Les 2000 des Bauges

Animateur : Yves
Nombre de participants : 12 animateur compris (7 F, 5 H)
Météo : ensoleillé dans l’ensemble
Distance : totale 82 km
Dénivelé : total 6920 m
Durée : 45 H
Classement Atlas : difficile
Kilométrage auto :  2550
Préparation et rédaction : 40 H
 
Séjour en étoile pour découvrir les 2000 des Bauges.

Jour 1 : Croix du Nivolet      9 km, + 900m, – 900m, 5h

Trajet effectué, il est 11h. Nous voici dans le Parc Naturel des Bauges, parc de 900 km2 créé en 1995. Territoire de moyenne montagne avec, à l’est, les sommets les plus élevés qui culminent aux alentours de 2000 m dont certains seront gravis durant la semaine. A l’ouest, des sommets plus doux : Semnoz, Revard, Nivolet dominé par une croix majestueuse, celle que nous allons justement découvrir maintenant.

Le départ se fait par le versant sud, à partir du hameau de Lovettaz où nous venons de nous garer. Passé le hameau, la montée se fait régulière sur un sentier mi-terre, mi caillouteux, jusqu’aux Grands Prés. Petite pause au pied des projecteurs qui illuminent la croix, installés en 1960, pour le centenaire du rattachement de la Savoie à la France et financés par EDF. La pente se fait plus raide pour atteindre le Pas de l’Echelle, où, pour passer cette difficulté, nous décidons de replier les bâtons dans le sac. Nous commençons par un passage câblé, sur des roches calcaires lissées par le temps et les chaussures des randonneurs, le câble est bienvenu car, à droite, la pente est importante. La suite est plus physique : passage étroit dans une faille de la montagne, étiqué tant bien que mal de barres métalliques, plus ou moins bien positionnées.
Malgré la difficulté du passage, tout le monde se retrouve à la sortie et reprend ses bâtons. Simple formalité pour atteindre la croix quelques mètres plus haut.
Après l’effort, la récompense aurait du être au rendez-vous mais la déception est grande car le brouillard, présent sur le sommet depuis le départ ne s’est pas dissipé et nous entoure. Du pied de cette croix de 21m de haut, on devine à peine son sommet. Je leur avais vendu une vue spectaculaire sur le Lac du Bourget et Aix les Bains, je suis également très déçu. La seule façon de se repérer est de lire la table d’orientation.

Croix du Nivolet

Il ne fait pas très chaud et la brise nous cingle le visage, nous redescendons de quelques mètres pour une pause bien méritée, car nous voulions passer la difficulté avant de nous restaurer.
La descente dans le bois de Charvettan à la lisière du rocher du même nom, nous mène au Col de la Doria. Nous changeons brutalement de direction pour nous diriger vers la Cascade de la Doria. De la passerelle qui surplombe la cascade, nous apercevons des courageux sur la Via Ferrata de la Grotte Carret. Séances photos et progression le long du torrent de la Doria jusqu’au parking.
Il nous reste 1h de petites routes tortueuses pour gagner notre gite à Jarsy.

Jour 2 : Chaurionde (2173m)     16km, +1200m, -1200m, 8h

Tout le monde est en forme ce matin. La nuit au gite s’est bien passée. Un gite de 30 personnes uniquement pour nous, nous sommes à l’aise. Dans le dortoir, filles d’un côté, garçons de l’autre. Très bon accueil de la responsable. La tartiflette était excellente.
Petit déplacement en voiture jusqu’au parking du Nant Fourchu à proximité du Chéran, la rivière sauvage qui traverse Les Bauges et qui n’est, à cet endroit qu’un torrent impétueux.
La montée dans la Forêt de Coutarse nous fait rapidement transpirer car les dénivelés importants se succèdent entrecoupés de faux-plats pour reprendre notre souffle.
Sortis du bois, l’Alpage d’Orgeval avec sa piste d’accès s’offre à nous. Nous la suivons jusqu’aux chalets de l’alpage. Les sommets sont encore dans le brouillard ce matin, sur notre gauche, nous distinguons le 1er 2000, le Mont de la Coche. Passés les chalets d’Orgeval, progression en alpage face au roi des Bauges (Pointe d’Arcalod 2217m).

Nuages et brouillard se déplacent rapidement. Nous stationnons quelques minutes en face afin de visualiser cette pointe réputée pour sa difficulté d’ascension. La chance nous sourit : d’un seul coup elle se découvre et se présente à nous dans toute sa splendeur. Il aurait été dommage de ne pas la découvrir. De là, on s’imagine bien que l’escalade pour atteindre son sommet n’est pas chose facile.
Au Col d’Orgeval, changement de cap : direction plein Est face à la Pointe de Chaurionde. Les 400m de dénivelé se font tranquillement, la pente est raide mais régulière. Le plafond s’élève et le soleil apparait.

Montée de Chaurionde

La partie sommitale est vaste et nous nous retrouvons avec quelques personnes déjà présentes. Ça y est, c’est notre premier 2000 (Chaurionde 2173m). La vue est époustouflante sur tous les massifs avoisinants : Belledonne, Ecrins, Vanoise ainsi que le Mont Blanc d’un blanc immaculé comme je ne l’avais jamais vu. En dessous, une mer de nuages remplit les vallées. La Sambuy est à portée de main mais des cordes sont nécessaires pour l’attaquer de ce côté. En face, la Dent de Cons à la couleur sombre semble sortir d’un film d’horreur. Au sud, nous distinguons le Pécloz avec ses plis caractéristiques et l’Arménaz que nous gravirons vendredi. De l’autre côté, la Tournette proche du Lac d’Annecy sort des nuages comme un pantin de sa boite. L’endroit est trop beau, nous décidons de pique-niquer sur place.
Un patou très docile, en mal d’affection se joint à nous et profite de quelques bribes de notre festin jusqu’à ne plus vouloir lâcher la gamelle de Sandrine. Malheureusement, tout à une fin, on aurait bien passé l’après-midi-là, mais il faut redescendre.
Les premiers 400m jusqu’au Col du Drison sont pentus et escarpés, les cailloux roulent sous nos pieds. Pas de chute à déplorer, les Atlassiens ont le pied sur. Petit raccourci vers le Col du Haut du Four où nous retrouvons le GRP du Tour des Bauges. A la Fontaine de la Croix de Fer, nous quittons le GRP pour emprunter un sentier peu fréquenté au-dessus du Chéran, entrecoupé d’une douzaine de mini canyons formés par les torrents qui alimentent la rivière, plus ou moins faciles à passer. La descente est longue et pénible : racines, rochers humides, terrain boueux par endroits provoquent plusieurs glissades, heureusement sans gravité. Nous retrouvons enfin le GRP avec une économie d’une bonne heure de marche si nous l’avions suivi, mais ce ne fut pas sans peine !
Passé le Chéran, une bonne piste nous conduit aux voitures.

Jour 3 : Le Mont Trélod (2181m)     13km, +1200m, -1200m, 7h10

Suite à la mise en place d’une zone de recherche qui s’intègre dans la nouvelle réglementation de la Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage (RNCFS), seuls les sentiers balisés sont autorisés. Le parcours sera donc en grande partie en aller/retour, seule une petite boucle sur le retour sera effectuée. Le départ se fait du parking des Cornes, d’abord en alpage puis en forêt par un sentier à la montée régulière peu accidenté. Le temps est brumeux et le soleil peine à sortir. Nous voici sous la Dent des Portes, où le passage de rochers se fait sans encombre, petit chemin en balcon et nous voilà au Chalet des Gardes. Progression régulière en légère montée sur un chemin terreux et herbeux. Un troupeau d’Abondances obstrue le chemin, nous les contournons gentiment sous leur regard complaisant. Soudain les yeux de lynx d’Anny repèrent des chamois sur un pierrier ainsi que sur une pente herbeuse qu’ils dévalent allègrement. Les appareils photos crépitent. Nous nous approchons du but : le sentier devient caillouteux et la montée finale nécessite les mains. Nous sommes au Mont Trélod (2181m), : (notre deuxième 2000).

Sommet du Trélod

Malheureusement la vue est bouchée : brouillard plus ou moins épais qui change en permanence. Photos de groupe et nous redescendons de quelques mètres pour la pause méridienne.
Le retour se fait tranquille, les vaches ont dégagé le chemin. Nous arrivons à l’embranchement de ma petite boucle. Progression à découvert sur un sentier terreux à la pente plus douce. Au chalet du Golet, le berger nous accueille avec le sourire et un grand nombre d’entre nous repart avec un fromage de chèvre qui s’avèrera délicieux. Les 2.4km de piste dans le bois pour rejoindre le parking nous semblent interminables.

Jour 4 : Margériaz     11km, +600m, -600m, 6h

Aujourd’hui jour plus cool, mais pas de repos pour autant !
Nous partons pour les falaises de Margériaz, au-dessus de la station Aillons-Margériaz 1400. Station complètement intégrée dans le site, dans un respect écologique et environnemental. Falaises de 12km de long, qui s’étalent de la vallée du Chéran au Col du Pré de la Roche, qui soutiennent, à l’ouest, le plateau de Margériaz au centre du bucolique Massif des Bauges.
Partis de la place à Baban, nous montons d’entrée sur les roches de calcaire karstique jalonnées de tannes et de gouffres qui se visitent pour certains. Passage près du chalet du Margériaz où un patou nous montre que c’est lui le gardien du troupeau. Le bord de la falaise est atteint à proximité de la Tanne des Squelettes. Après une atypique photo sur un fauteuil en bord de falaises, nous continuons sur la crète jusqu’au Golet de l’Agneau. Ce passage, utilisé autrefois par des bergers qui portaient leurs agneaux sur leurs épaules, permet de gagner Plainpalais dans l’autre vallée. Deux Atlassiens viendront avec moi pour se rendre compte de la difficulté de ce passage, effectivement vertigineux mais relativement bien équipé. A faire par beau temps et en montant de préférence !

Falaise de Margériaz

Malgré la faible hauteur du plateau, la vue à 360° est très riche en repaires, surtout par cette journée magnifiquement ensoleillée. Après un repas pris proche du Golet, le retour se fait sur la piste au début, puis nous regagnons la crète au niveau où nous l’avions atteint, pour la suivre jusqu’au col de la Verne, au-dessus d’une barre sinueuse dénommée « La Couleuvre ». Nous marchons sur une zone de lapiaz à crètes aiguisées et émoussées, en faisant très attention de ne pas se tordre les pieds. Passé le Col, 2 sentiers s’offrent à nous pour descendre la Combe de la Verne. Je choisis celui de droite qui me parait plus net, mauvais choix ! Après quelques pas, la végétation a pris le dessus, on se croirait en hors-piste. Les remarques sympathiques fusent mais que cela ne tienne, nous le garderons jusqu’à la rencontre de l’autre. Pas de chance, mais c’est l’aventure avec un A…
Avant le retour aux voitures, un petit arrêt à la Grotte des Fées, lieu de méditation à l’accessibilité plus ou moins glissante.
Sur la route du retour, arrêt à la Cascade du Pissieu qui draine l’eau de pluie et de fonte de neige du plateau de Margériaz après avoir emprunté un réseau souterrain. L’endroit est très prisé et, en cette fin d’après-midi caniculaire, la foule est au rendez-vous.

Jour 5 : Mont Pécloz (2197) et Mont d’Arménaz (2158),     16km, +1500m, -1500m, 9h


Pour ces deux-là, une grande boucle n’étant pas possible (zône RNCFS), la moitié du parcours sera en aller/retour.
Départ du parking du Couvent, petite sente raide pour rejoindre le sentier de découverte où nous nous instruisons tout en marchant, prolongée d’une belle piste un peu monotone jusqu’à la Culaz. A partir de là, montée caillouteuse en forêt, passage en courbe de niveau et nous atteignons les derniers « S » sous le Chalet des Gardes. Nous apercevons le sentier qui mène au col entre Pécloz et Arménaz. Bonne pause et nous attaquons la montée. La pente est dure, chacun monte à son rythme et tout le monde se retrouve au col. Nous sommes à 1995m. Sur la partie basse de l’Arménaz, plusieurs jeunes chamois ignorent la pente et s’en donnent à cœur joie. Devant nous, le Pécloz culmine à 2197m. Il reste encore 200m à gravir. Les regards se tournent vers le sommet qui fait poser des questions : par où ça passe ? Il faut escalader ? Il y a du vide ?
Je les rassure. On pose les sacs, certains les bâtons et nous voilà partis. Effectivement, à plusieurs endroits, il faut mettre les mains : la sente est très raide et caillouteuse, mais le cheminement se fait entre les blocs, donc pas aérien. Seule la crète pour atteindre la croix mérite son nom, nous sommes sereins. D’en haut, la vue à 360° est majestueuse, nous apercevons les sommets déjà faits et devant nous celui à venir. Albertville s’étale en fond de vallée et le Mont Blanc, toujours présent, bien visible en toile de fond. Au sud se dressent quatre autres 2000 : la Pointe des Arces, la Pointe des Arlicots aux deux canines effilées, le Grand Parra et la Dent d’Arclusaz. La désescalade du Pécloz se fait tranquillement jusqu’aux sacs où nous nous restaurons. Pendant cette descente, une envolée de rapaces nous survole : ils sont superbes et imposants.

Montée au Pécloz et Arménaz

La journée est magnifique, le soleil est de la partie et une légère brise nous aide à supporter la chaleur. Au-dessus de nous, le 2° objectif du jour : Le Mont d’Arménaz (2158). Les 150 m positifs après le repas sont un peu durs le long de cette crète sinueuse avec, à notre gauche, un vide sidéral. Le groupe reste attentif et monte doucement. C’est fait : le deuxième 2000 du jour !
Le retour, plus doux au départ, passe au pied de la Pointe des Arces. Petite pause au Chalet des Gardes avant de reprendre la partie en aller/retour. Déception au village de la Chapelle car l’explication audio de la destruction du village en 1944 présente l’été dernier n’existe plus. Détour par la Chapelle de Belleveau où les stigmates de la tentative d’ouverture de la porte par les Allemands sont encore visibles.  Retour au départ.

Jour 6 : Mont Colombier (2045),    11km, +1320m, -1320m, 7h


Aujourd’hui, départ d’Aillons le Vieux pour le Mont Colombier, sommet central du Massif des Bauges qui offre un point de vue à 360° sur les autres sommets Baujus mais aussi Haut Savoyards et Isérois. Tout en étant éloigné des autres, il n’en reste pas moins mythique. Comme toujours, le parcours commence en forêt, et se faufile en pentes très raides par moment, dans la Combe du Cheval. La forêt représente 60% du Parc Naturel avec comme essences principales épicéas, sapins et hêtres. Au sommet de cette combe, un grand cirque s’ouvre devant nous avec, au fond une petite mare (Le Lac) et en arrière-plan, notre objectif. Un petit plus est prévu au programme : la montée à la Croix de Rossanaz., magnifique croix en inox que nous atteignons rapidement. Léger retour et direction le Col du Colombier par un sentier verdoyant et fleuri, d’où part la sente bien visible qui gravit l’arête jusqu’au sommet.
Le cheminement d’accès au sommet comporte quelques passages escarpés :  alors prudence !

La crête du Colombier

Tout s’est bien passé, cinquième 2000 atteint : le Mont Colombier (2045m). Le 360° prévu est bien là, avec toujours notre Mont Blanc en fond. Cette journée très estivale à la luminosité parfaite nous permet de voir à l’horizon notre fameuse Croix du Nivolet du 1er jour. Pique-nique au sommet : nous ne sommes pas les seuls ! Descente par l’arête Sud légèrement aérienne mais en toute sécurité. Face à nous une équipe de rugbymans en décrassage du match de la veille confirme la difficulté de l’ascension. Chacun descend à son allure et regroupement au Col de la Cochette où un autochtone à vélo qui va s’approvisionner en fromage à la bergerie voisine nous apprend que son épouse est de Cébazat ; conversation de quartier avec Dominique. Au chalet de la Cave, deux patous gardent un troupeau de chèvres. L’un d’eux nous ignore et ramène au troupeau une chèvre égarée, l’autre, en despote sur son territoire, impose sa présence par un aboiement rauque et régulier mais protecteur. Pour ne pas l’affronter, nous nous frayons un passage au milieu du rumex alpin ou rubarbe des moines, afin de retrouver le sentier quelques encablures en dessous.
Le retour à la Bottière où, ce matin, nous avons posté une voiture pour éviter d’emprunter la route, se fait par un sentier très agréable, légèrement plus long mais moins pentu qu’à la montée. Arrivée sous la chaleur : on cherche l’ombre pour attendre les chauffeurs.

Jour 7 : Chaos du Chéran     6km, +200m, -200m, 3h
On est dimanche : la semaine et le séjour sont malheureusement finis, on quitte notre gite avec un peu de nostalgie. Avant de prendre la route du retour, direction le Pont de l’Abîme pour découvrir le Chaos du Chéran, la rivière sauvage qui a été notre fil conducteur une grande partie de la semaine. Le Pont de l’Abîme étant en travaux sa traversée est rigoureusement interdite, nous ne pouvons pas effectuer le parcours prévu qui était de longer le Chéran de part et d’autre en aval du pont pour remonter jusqu’au chaos, situé sous le pont. Nous descendons donc tranquillement par une petite route et de larges chemins jusqu’au domaine du Leutet. Puis la déclivité s’accélère pour rejoindre la rivière. Nous prenons le sentier qui longe en rive droite le long de prairies. Ce sentier découverte est jalonné de panneaux informatifs sur la géologie, la faune et la flore. Plus loin, la vision se resserre, le sentier franchit une zone plus tourmentée. Les dernières difficultés se passent tranquillement sans stress et nous retrouvons un beau chemin en forêt. Au bout d’une ultime clairière, le sentier remonte sur la route mais nous poursuivons en aller/retour jusqu’au chaos. Belle zone un peu sauvage à la sortie des gorges, dominée par le pont 100m plus haut où la rivière se faufile entre d’énormes blocs. Remontée et retour aux voitures garées à proximité que nous reprenons pour rejoindre l’autre côté du pont où, tout en observant le décor environnant, nous prendrons notre dernier pique-nique. Passés de l’autre côté, nouveau décor : nous sommes au bord de ce pont métallique suspendu construit en 1887. Le spectacle est unique sur les gorges et offre une vue saisissante sur le Chéran. Maintenant la vue sur les Tours Saint Jacques que nous avons pu apercevoir en venant est remarquable grâce à une luminosité parfaite à cette heure-ci. Ces 3 monolithes qui se sont détachés de la falaise et continuent de glisser de 2 à 3 cm par an se dressent sur le versant méridional du Semnoz, tels des tours de défense.
Voilà, ce seront les dernières images de ce séjour riche en diversité, originalité et surprises.  Je garde de ce séjour l’image d’un groupe sympathique, motivé, volontaire et qui a su relever avec brio tous les défis. Merci à tous pour y avoir contribué. Merci également à Didier, Luc et Patrick pour l’entraide généreuse et spontanée dans les passages délicats.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Jeu 08/08/2024 Haute-Loire – Siaugues Ste-Marie

Animateur : Yves
Nombre de participants : 12 animateur compris ( 7 F, 5 H)
Météo : Couvert au départ, ensoleillé ensuite
Distance : 25 km
Dénivelé : 750 m
Durée : 7 H 40 pauses comprises
Classement Atlas : Facile 
Kilométrage auto : 160 pour 1 véhicule et 200 pour 2 autres  soit : 560 km
Préparation et rédaction : 3 H
 
ITINERAIRE : St-Elbe, Rougeac, PC686, le Clusel, Blaizat, les Adrets, PC934, Vissac, Moulin Ricard, Lair, PC881, Laniac, PC1011, Château de Saint- Romain, Siaugues Sainte-Marie, PC908, Bussac Bas, PC896, Lerveuil, Lachaud-Curmilhac, PC903, PC830, PC814, Cizières, St-Elbe.
 
Temps couvert ce matin au départ de St-Elbe, il a même du pleuvoir en fin de nuit, car les premiers chemins herbeux sont humides. Passage devant le Dolmen de Rougeac, le plus remarquable du département, dit Las Tombas de la Fadas (tombe des fées).

Dolmen de Rougeac

Quelques centaines de mètres plus loin nous longeons la propriété du château de Cluzel, rénové au 16° et 18° sur un édifice ancien. Après avoir appartenu à la famille éponyme pendant plus de 400 ans, il fut vendu en 1730 à la famille De Bouillé dont le fils François Claude, gouverneur d’outre mer et général resta fidèle à LOUIS XVI. De 1942 à 1958 ce château a servi de maison d’enfance et de colonie de vacances.
De là notre chemin nous conduit à Vissac  avant de descendre dans le vallon escarpé de la Fioule et d’en ressortir au niveau de St Chardet. L’ombre et la fraicheur le long du ruisseau sont bienvenues car la température commence à s’élever.
A Laniac une aire de pique-nique ombragée nous attire et nous l’apprécions. Pour digérer, la montée un peu raide au Château de St-Romain nous attend. Heureusement elle est en forêt et nous sommes protégés. Les ruines, dissimulées dans la végétation abondante, sont encore importantes pour cet édifice du 13°S et mériteraient d’être mises en valeur.

Château St-Romain

Traversée de Siaugues-Ste-Marie et passage à découvert jusqu’à Lerveuil où nous retraversons la Fioule avant d’atteindre Lachaud-Curmilhac. Curiosité de ce village, la gare, mise en service en 1874 par le PLM sur la ligne ST Georges d’Aurac, le Puy, ST Etiènne, et toujours en fonctionnement aujourd’hui, est un point d’arrêt sans personnel.
La fin de la journée se fait en alternant soleil et ombre ce qui rend le cheminement plus supportable, car les 26 degrés annoncés sont largement dépassés.
Le clafoutis maison de l’animateur, savouré à l’arrivée requinque tous les participants.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Dim 04/08/2024 Rando Cantal – Le Plomb

Animateur : Yves
Nombre de participants : 6 animateur compris ( 3 F, 3 H)
Météo : brumeux le matin et soleil l’après-midi
Distance : 23 km
Dénivelé : 1200 m
Durée : 8 H
Classement Atlas : difficile
Kilométrage auto : 250 km pour 2 véhicules soit : 500 km
Préparation et rédaction : 2 H

ITINERAIRE : Albepierre, PC1020, PC1188, Col de la Molède, PC1548, Rocher de la Sagne du Porc, l’Aiguillon, Puy du Rocher, Pas des Alpins, Plomb du Cantal, Prat de Bouc, cascade des Vergnes, les Prés longs, Albepierre.

Sortie d’entrainement pour le séjour des Bauges, date décalée plusieurs fois pour intempéries ou élection et malheureusement seulement la moitié du groupe peut être présente ce matin.
Nous partons donc d’Albepierre, le temps est couvert, nous distinguons à peine les sommets perdus dans le brouillard.
Dénivelé en pente douce jusqu’au Col de la Molède où des bivouaqueurs démontent leur installation de la nuit.
Petite traversée de la forêt domaniale de Murat avant de traverser l’alpage qui nous mène au Rocher de la Sagne du Porc.

La crête depuis le Rocher de la Sagne du Porc


A partir de là, nous restons sur la crête en direction du Plomb que nous commençons à apercevoir car la brume s’élève. Le vent s’est levé au Puy du Rocher nous cherchons un petit coin abrité pour le pique-nique.
Direction le Plomb où, en ce mois d’août, nous ne sommes pas les seuls. La descente par le GR 4 vers Prat de Bouc s’effectue sous le soleil.
Arrêt à la cascade des Vergnes avant de retourner aux voitures.

Cascade des Vergnes

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Jeu 11/07/2024 Rando Haute-Loire – la Vallée du Doulon

Animateur : Yves
Nombre de participants : 11 animateur compris (7 F, 4 H)
Météo : Ensoleillée avec averse l’après midi
Distance : 24,5 km
Dénivelé : 1000  m
Durée : 8 H pauses comprises
Classement Atlas : Moyenne
Kilométrage auto : 190 km pour 1 véhicule et 156 pour 2 autres  soit : 502 km
Préparation et rédaction :  3 H

ITINERAIRE : Saint-Didier-sur-Doulon, la Fage, la Vernède, Auchamp, Servières, Bafoulet, Enterif, la Croix de Chalus, le Jaladif, le Moulin du Vialard, Laval-sur-Doulon, le Mas, le Pouget, l’Air, Madriat, Vintz, PC 603, PC651, Chalus, Saint-Didier-sur-Doulon.

Aujourd’hui découverte de la Vallée du Doulon, encaissée, fraiche et ombragée en cette journée qui s’annonce estivale. Nous quittons Saint-Didier-sur-Doulon en direction de Laval-sur-Doulon en rive droite et retour sur la rive gauche.
Dès la sortie du village, la pente commence, pente régulière sur des sentiers forestiers jusqu’à la Vernède. Passé ce hameau, le chemin devient un peu moins fréquenté, sauf pour un troupeau qui a bien malaxé le sol pour rejoindre sa pâture. Sol très humide, boueux et glissant suite aux orages journaliers.
Soudain, sur notre droite, surgit entre les arbres le château de Servières. La bâtisse nous attire et nous voulons nous en approcher, mais pour ce faire il faut descendre dans cette vallée pour rejoindre le Doulon, et remonter en face, ce que nous faisons. Ce ruisseau, que l’on a traversé d’autres fois sans problème, est chargé d’eau et le bain de pieds est inévitable.

Première traversée

Traversée sans problème, une belle remontée et c’est le château. Déception générale ! entourée d’un grand mur, la bâtisse est invisible de près.

Mur du château de Sevières

Nous reprenons notre chemin le long du ruisseau que nous retraverserons, sur une passerelle cette fois-ci, à Bafoulet. Après nous en être écarté à Enterif nous arrivons à le Jaladif. Un tracé sur la carte devait nous conduire rapidement à Laval.
Oh ! surprise, plus de chemin, nous sommes à fleur de pente, en bas notre Doulon. Seule solution : descendre le rejoindre pour éventuellement le longer jusqu’au village. Mais dans ces cas là, comme souvent, rien ne se passe comme prévu.
Descente périlleuse entre les bois morts et impossible de longer malgré une tentative.

Descente entre les arbres

La végétation trop abondante et des rochers à l’aplomb de l’eau nous imposent un deuxième bain de pieds pour accéder au champ de l’autre rive. L’eau n’est pas froide on y prendrait goût.

Deuxième traversée

A l’entrée du village un espace pique-nique, au bord de l’eau, est bienvenu car la faim se fait sentir il est 13h15. Pendant la pause, un petit nuage gris vient nous rappeler, alors que depuis ce matin le soleil était de la partie, qu’une averse n’est pas à exclure. Il n’a fait que passer, nous repartons avec le sourire et la satisfaction d’avoir accompli le « A » de aventure.
Nous sommes sur l’autre rive. Notre parcours zig zag tantôt en bordure du Doulon, tantôt un peu en retrait mais toujours protégé par la forêt.
Le soleil se cache, quelques grondements, un éclair au loin, les visages changent, l’inquiétude arrive. Voilà, l’averse annoncée est là, une avancée de toit nous permet de nous abriter pendant la période la plus forte. 

A l’abri

Après dix à quinze minutes, l’intensité diminue et nous décidons de repartir. Au début les chemins sont gorgés d’eau et viennent gonfler le ruisseau de Tourchon qui prend ses aises et emprunte par endroit notre itinéraire avant de se jeter dans le Doulon proche de la Vernède.
Passé le dernier pont, les deux kilomètres restants se déroulent tranquillement, sous le soleil retrouvé.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Dim 23/06/2024 Rando Cézallier – Jassy

Animateur : Thierry
Nombre de participants : 7 animateur compris (4F-3H)
Météo : soleil et nuages se partagent le ciel. Grande douceur.
Distance : 24 km  (montre)
Dénivelée : 800 m (montre)
Durée : 7h30 pauses comprises
Classement Atlas : facile
Kilométrage auto : 1 voiture de Clermont 140km et 1 voiture du Crest 115 km soit : 255 km
Préparation et rédaction : 2H


Itinéraire :   Jassy – le Testou – sud lac de St-Alyre – buron le Bos Taveix – sud vers montagne du Chamaroux – sommet du Mont Chamaroux – col – sud vers PC 1459 – à proximité de l’étang du buron de Thioulouse-Haut – proximité du Signal du Luguet – Parrot – Boutaresse par le GRP « Autour d’Issoire » – D721 – Jassy

Ce dimanche, j’ai choisi le Cézallier comme tous les ans pour une boucle au cœur du plateau. Randonnée en deux parties : le matin, nous marchons essentiellement en hors piste jusqu’au Mont Chamaroux et l’après-midi nous fermons la boucle par le signal du Luguet et Boutaresse en suivant les chemins d’exploitation qui traversent les estives.  

Peu après notre départ se présente le premier petit coup de cul, le Testou qui culmine à 1357 m. Beau dôme qui sert de belvédère sur tout l’est du plateau. L’objectif est maintenant d’atteindre le mont Chamaroux quelques kilomètres plus loin, au SW. Pour cela pas d’autre choix que de couper à travers l’estive en passant sous de nombreuses clôtures souvent doublées ou triplées au niveau du filage… Malgré la saison, nous ne trouvons pas beaucoup de bêtes dans les prés ce qui facilite la progression et fait diminuer le stress de certaines. Le Cézallier est encore plus vert que les années précédentes même si l’herbe, aux dires de certains éleveurs, est moins nourrissante qu’elle ne parait à cause de l’eau qui a généreusement arrosé le secteur. Avant de reprendre plein sud, nous avons tout le loisir d’observer au nord La Godivelle et ses deux lacs.

Nous parvenons à l’heure du déjeuner au nord du Chamaroux. Nous trouvons un repli de terrain au bas de la montagne du Chamaroux afin de manger à l’abri du vent. Après le repas, il nous reste deux ou trois franchissements de clôture avant d’entamer pleine pente l’ascension du Mont. Chacun mange à son rythme la dénivelée de près de 200 m. Tout le monde finalement se retrouve au pied de la croix qui marque le sommet du volcan.

Après une descente rapide en direction du col, nous entamons la seconde partie de la rando en suivant quasi exclusivement les larges chemins d’exploitation qui sillonnent le plateau. L’exception se situe au sud du buron de Thioulouse-Haut et de son laquet : nous suivons le sentier des Vaches rouges qui coupe à travers l’estive vers le nord-est. Une fois rejoint le chemin un peu avant le Signal du Luguet, nous continuerons jusqu’au bout de suivre ces beaux rails.

Nous traverserons deux petites localités, Parot et Boutaresse. Parot était autrefois un petit spot équipé pour le ski de fond autour du Signal. Au vu de l’état des clôtures qui encadrent les pistes-chemins, on comprend bien que l’activité hivernale n’est qu’un lointain souvenir. Il y a bien encore un foyer-bar à partir duquel doivent se développer quelques activités de pleine nature en été mais en ce dimanche de fin juin la saison ne semble pas encore lancée. Une fois la forêt du Belan-Gardon traversée, nous débouchons à l’entrée de Boutaresse, assez gros village aux contours arrondis, bien protégé des entrées du vent au nord / NW par la montagne de Gamet. Son orientation SE lui permet de bénéficier d’un bel ensoleillement. Comme partout sur le plateau, la plupart des maisons sont fermées. Encore un petit bout de route et la boucle est bouclée.

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-