Animateur : Thierry
Nombre de participants : 19 animateur compris (9F-10H)
Météo : grand soleil l’après-midi et douceur
Distance : 25 km
Dénivelée : 850 m
Durée : 8h pauses comprises
Classement Atlas : Moyenne
Kilométrage auto : 3 voitures de Montferrand 70 km A/R – 1 voiture du Crest 40 km – 2 voitures sur place
Préparation et rédaction : 3H00
Itinéraire : Parking du château de Montlosier – PR vers puy de Lassolas- col entre Lassolas et Mercoeur, – sommet du puy de Mercoeur, grande clairière vers Laschamps – sommet du puy Pelat – est puy de Montchar, source de l’Enfer, chemin d’exploitation vers Mercoeur, PC 984, NW puy de Cocuset, Pélat, PC 925 vers Antérioux, PC 946, Plachamps, GR441B vers Récoleine, PC 1018, la Moulerir, SE puy de Montgy, les Cas, Nord PR vers puy de Montjuger, intersection GR30/441B, est puy de Monjuger, bois de la Madeleine, retour Montlosier
Rendez-vous devant le château de Montlosier pour une rando aux cheminements souvent inconnus des participants dans le sud de la chaine. Quelques mots sur le château et le comte de Montlosier, homme aux multiples compétences, député de la noblesse aux Etats Généraux en 1789, émigré, rebelle un peu à tous les régimes, agronome et géologue principalement. Une longue vie – il meurt à 83 ans – qui le verra dans son dernier quart se consacrer à son domaine de Randanne, vieille terre marécageuse et inculte. Précurseur, Il assèche, crée des prairies artificielles, plante des forêts de résineux et élève moutons et vaches. A partir de 1820, il fait construire le château. Il est enterré dans la petite chapelle derrière le bâtiment. Après ces quelques mots, il est temps de partir vers le puy de Lassolas premier petit sommet de la journée. Comme redouté, les chemins de terre sont rendus collant par le dégel. Le sommet du puy dans le brouillard n’incite pas à la pause.
De fait, nous redescendons rapidement vers le col au nord en essayant de garder notre équilibre dans la pente sur ce terrain de pouzzolane toujours glissant. Au col, nous filons tout droit dans la pente du Mercoeur. Comme à de nombreux endroits du secteur, les coupes de sapins ne facilitent pas la progression.
Parvenus au sommet après avoir coupé à plusieurs reprises les chemins d’exploitation qui tournent autour du puy, j’explique rapidement à ceux qui ne la connaissait pas l’histoire du démantèlement de la station de radio amateur et de son antenne, il y a plus d’une dizaine d’années par les bénévoles de l’association. Beau projet bien organisé et mené par Frédéric et Michel Julien. Il est temps de redescendre, toujours en hors-piste jusqu’au chemin qui nous amène au grand rond-point qui sert de lieu de stockage aux forestiers débardeurs. Prochaine étape, le sommet du puy Pelat que nous abordons par un beau chemin à l’ouest. Rapidement, les arbres couchés par les coups de vent des derniers mois nous décident à gravir le puy pleine pente. Courte montée mais qui vient après plusieurs progressions en pente et terrains difficiles. Nous trouvons au sommet un espace suffisamment dégagé et orienté au sud. Cela tombe bien, c’est le moment où le soleil décide de sortir de sa réserve. La pause est réconfortante, après une matinée assez rude ; elle se termine avec le bon café chaud de l’ami Didier et les douceurs amenées par les uns et les autres. A la reprise, nous mettons un peu de temps à sortir de l’enchevêtrement de bois et de feuillage pour parvenir au chemin en partie oublié qui nous ramène plein nord à l’W du puy de Beaune vers le NE du puy de Montchar ou puy Vasset. Quelques explications sur ce puy, un des plus explosifs de la chaine au même titre que le puy Chopine ou le cratère Kilian. Ce puy est une protusion, extrusion de lave très visqueuse qui ne s’étale pas à la sortie de la cheminée. Ici cette sortie de lave s’est accompagnée de très fortes explosions phréatomagmatiques causées par le contact de la lave et de l’eau qui ont entaillé cet édifice sur son versant ouest. Etant donnée la nature de la lave – de la trachyte – et le mécanisme d’éruption, ces puys ne s élèvent pas énormément au-dessus du socle originel (du granit dans la chaîne des Puys) : 100 m à peine pour le puy de Montchar.
Le pierrier qu’on aperçoit du chemin qui descend après la source n’est pas issue de la même éruption : il provient d’une éruption de laves basaltiques beaucoup plus ancienne dont l’appareil volcanique a été détruit par les explosions du Montchar. La suite de la rando se fait sur des chemins plus ou moins large, souvent inconnus des participants qui nous font quitter les pentes boisées de la chaîne vers les paysages ouverts de Nébouzat et Récoleine. La maison forte à l’entrée du hameau, au-dessus de la 89, appartenait à la famille Montlosier et le comte y passa de nombreux été dans sa jeunesse. La sympathique auberge de la Fourniale est malheureusement fermée aujourd’hui et le peu d’activité de la bourgade repose sur les épaules de 2 ou 3 vieux éleveurs dont l’un nous toise du haut de son tracteur… Nous sortons de Récoleine par le GR qui file vers le puy de Pourcharet mais nous bifurquons rapidement vers le SW pour tangenter le puy de Montgy en suivant un chemin qui finit par se perdre dans la prairie. Encore un peu d’orientation et de hors-piste pour finalement retrouver dans la forêt le large chemin qui remonte au nord vers le puy de Montjuger. A une intersection, un panneau donne un faux espoir à quelques marcheurs un peu las puisqu’il indique Montlosier à 1,5 km. Nous parvenons rapidement sous le puy de Pourcharet sur le GR qui vient de Récoleine. Petite pause à nouveau réconfortante malgré la douche froide provoquée par la vue d’un nouveau panneau qui indique Montlosier à 4 km 😊. Mais c’est sans compter sur le petit raccourci que je leur fais prendre à partir du coin formé par le GR qui part vers Laschamps et le GR qui file à l’est vers Lassolas et la Vache. Un timide chemin apparait en effet vers le SW qui nous fait passer sous le puy de Montjuger dont on devine la belle pente Est recouverte d’une belle hétraie. Le chemin s’affirme de plus en plus et bientôt c’est la dernière ligne droite vers la D5 et le château en conclusion d’une bonne journée de marche qui laissera pas mal de bonne fatigue dans les jambes de nos Atlassiens.
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