Vélorando « Du Sancy à l’océan en suivant la Dordogne »

Période : du samedi 03 au lundi 12 juillet 2021
Animateur : Michel J.
Nombre de participants : 7 (4 femmes et 3hommes).
Mot de l’animateur
Même si ce compte rendu doit évoquer le parcours le long de la Dordogne, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée suite aux inondations dévastatrices en Belgique pour les habitants qui habitent le long de la Meuse où nous sommes passés en juillet 2019 lors du tour de la Wallonie.
L’itinéraire proposé a fait l’objet de nombreux remaniements et redécoupage afin de le rendre réalisable pour l’ensemble du groupe. Peu avant le départ, j’ai choisi notamment de revoir les trois premières étapes pour tenir compte des dernières informations météorologiques et par rapport aux petites routes que nous allons empruntées qui peuvent s’avérer dangereuses (fortes pentes, revêtements irréguliers etc …) en cas de grosses précipitations. Le tracé a permis de rester un long moment rive droite et de passer les grands barrages d’une manière originale par certaines voies méconnues dotées de magnifiques points de vue. Au cours du séjour, le découpage de quelques journées a subi des modifications en accord avec le groupe pour des raisons pratiques liées la plupart du temps à la météo ou à des changements opportuns de l’itinéraire. De ce fait, de nouvelles visites et découvertes sont venues se greffer au programme.
Le groupe a fait preuve de solidarité dans une ambiance chaleureuse où la bonne humeur a été de mise. Les entraînements proposés avant le départ et notamment celui avec des vélos chargés a permis aux participants de mesurer et de se préparer à la difficulté du challenge proposé.
Le temps incertain nous a fait renoncer à la visite des jardins de Marqueyssac (J6).

Météo : changeante avec un début marqué par les fortes précipitations au départ de la station de ski du Mont-dore. Des averses éparses les deux premiers jours puis un temps où les nuages ont partagé le ciel avec quelques rayons de soleil. Température agréable pour rouler et soirées douces dans l’ensemble.
Itinéraire : très travaillé afin de trouver des voies à faible voire très faible circulation. Pour préparer et réaliser ce voyage, j’ai utilisé, de ma collection personnelle, les cartes départementales Michelin Allier, Puy-de-Dôme (n°326) Corrèze, Dordogne (n°329), Gironde, Landes (n°335). A plusieurs reprises, nous avons utilisé le Gps d’Armand avec les circuits préparés sur Openrunner notamment pour les traversées des villes.
Classement : moyen sur 8 jours et une 1/2 journée pour gagner St Georges de Didonne et une étape classée difficile le J3. 1/2 journée de transport routier environ.

Données techniques de l’itinéraire fournies par le compteur vélo. Trois vélos en étaient équipés et ont donnés des résultats similaires  : 660,97 soit 66km de moyenne par jour, distance (D) sur une journée la plus longue 92,20km (J3) et la plus courte 36km (J10). Vitesse moyenne (VM) 15.26 km/h, maximum sur une journée 16,2 (J4 et J9) et minimum 13,9 (J10).
– durée de roulage totale (DR) : 43h13. Sur la journée, maximum 5h50 (J3), minimum 2h45 (J10).
Informations relevées sur une montre altimétrique de marque Suunto : durée de déplacement (DD) : 69h43 qui tient compte du temps passé pour les visites, les ravitaillements en route, les pauses des pique-niques, les temps de regroupement etc…
– dénivelés positifs (DP) et négatifs (DN) : 5215 et 6361m. Sur la journée, maximum 1070m (J3) et minimum 240m (J9 et J10).
Données techniques et graphiques (ci-dessous) extraites d’un compteur Gps de marque Brigton, modèle Rider 10 qui apportent des résultats un peu différents des précédents mais dont les graphiques mettent en évidence le terrain très vallonné  (courbe de couleur grise) !

Conditions de roulage à vélo : bonnes dans l’ensemble mais qui ont nécessité parfois de la vigilance (descentes difficiles, gravillons, chaussées déformées).
Hébergement : dans des campings très corrects (2 et 3 étoiles) sauf celui d’Arsac qui mériterait de figurer au musée ! Le couchage s’est fait en tentes individuelles ou doubles (couples).
Nourriture : ravitaillement sans problème sur l’ensemble du parcours (une voire deux fois par jour).
Transport aller et retour : en co-voiturage à l’aide de deux véhicules. A l’aller jusqu’à la station de ski du Mont-Dore, la 208 Peugeot de Mireille et le Kangoo Renault de Michel J. Pour le retour depuis St-Georges de Didonne, nous avons utilisé le kangoo de Michel J tirant la remorque aménagée et la Dacia amenés à notre point d’arrivée vélo par Jean-pierre et Sophie. Merci à eux trois pour leur aide.
Equipement : vélos (personnels) VTT avec des pneus en majorité non crantés équipés de porte-bagages et sacoches.
Matériels mis à disposition par l’association : deux sacoches de marque Vaude. Deux tentes, l’une de marque Coleman modèle Cobra et l’autre de marque Jamet modèle Rhodes. Deux couvertures de protection Space Blanket. Une remorque routière aménagée pour le transport des bagages et des vélos.

Faune rencontrée : des groupes de chardonnerets sur le plateau de Messeix ainsi qu’un renard regardant avec intérêt ce groupe de voyageurs à vélo se déplaçant sous une pluie battante !. Une jolie couleuvre sans doute vipérine au pont de Lamirande. A Braud (J3), une chouette chevêche posée sur une cheminée avec dans le bec une souris. Quelques milans noirs sur les lacs de barrage et d’hirondelles de fenêtre et de rochers au niveau des structures. Des martinets noirs en nombre depuis Argentat et dans toutes les cités traversées après. Sur l’estuaire, une grande diversité d’oiseaux d’eau mais surtout des hérons pourpres, des bébés poule d’eau avec leurs tenues de poussin, des aigrettes garzettes et des cigognes blanches.
Flore remarquée par Pascaline :
– Dans les zones humides, les plantes hygrophiles comme la reine-des-prés, la salicaire, le roseau, la prêle et le cirse des marais. 
– De belles stations de sureau yèble, d’aigremoine eupatoire, de vipérine, de chardons aux ânes et de campanules. 
– Suivant les altitudes et les milieux, le millepertuis commun, la digitale pourpre, la chicorée amère, le séneçon de Jacob, le plantain majeur, le phytolaque (raisin d’Amérique), la cymbalaire des murs (ruine de Rome) 

Itinéraire : les faits marquants
Jour 1. Pour cette première étape, nous sommes en territoire connu. Les conditions météorologiques nous font renoncer à notre déplacement à pied jusqu’à la source de la Dordogne située sur le flanc Nord du sancy à l 336m d’altitude à la jonction entre deux ruisseaux, la Dogne et la Dore. Contrairement aux apparences, le nom de la Dordogne n’est pas un assemblage des noms de la Dore et de la Dogne. Son nom vient plutôt de l’ancien mot ‘Durãnius’ (torrent, ruisseau) évoluant en ‘Dordonia’ (IXème siècle) donnant ainsi l’impression d’une étymologie ‘Dore-Dogne’.
Elle parcourt 483km, arrose 6 départements (Puy-de-Dôme, Cantal, Corrèze, Lot, Dordogne et Gironde) puis se jette dans la Garonne au Bec d’Ambés pour former l’estuaire de la Gironde.
Nous chargeons les vélos à l’abri dans un tunnel sur le parking de la station de ski du Mont-Dore. L’équipement contre l’humidité est de rigueur et c’est le départ sous une pluie battante. Pas de circulation, les touristes en ce début de mois juillet sont restés au chaud. Rive droite puis rive gauche après la ville du Mont-Dore, nous perdons rapidement de l’altitude sur une asphalte inondée d’eau que traversent de mini ruisseaux. Nous laissons La Bourboule derrière nous et arrivons à Saint Sauves après être repassés rive droite, laissant la rivière s’engouffrer dans les gorges d’Avèze.

La Dordogne traversant la Bourboule

La fête se prépare à Messeix, les autos-tamponneuses sont en place et une grande tente blanche inoccupée nous permettra d’être au sec pour le pique-nique. La D73 nous fait retrouver la Dordogne à la sortie des gorges. Au pont d’Arpiat, il ne pleut plus et nous avons même le soleil, une pause et quelques explications sur la retenue de Bort les Orgues d’une longueur de 21 kilomètres et d’une surface de près de 1000 hectares. Il s’agit d’une des plus grandes retenues françaises pour un barrage « poids-voûte » en béton. En amont du pont, le Chavanon apporte ses eaux et en aval c’est la Burande.

Au Pont d’Arpiat

Suite aux dernières précipitations, le niveau d’eau est impressionnant. La difficulté de la journée se profile. La montée vers Confolent-Port-Dieu est régulière avec de beaux lacets. Bientôt la première surprise de ce séjour, le camping à la ferme d’Arsac.

La montée vers Confolent…

La situation géographique offre une vue vers l’Est sur les différents sommets du massif du Sancy à l’occasion d’une éclaircie.

Une vaste étendue d’herbe, fauchée sur quelques centaines de mètres avant notre arrivée, sera le lieu de notre première nuit. Pour compléter le décor extérieur, sur la droite quelques caravanes à demeure, sur la gauche d’autres en piteux état qui semble avoir été abandonnées. Des sanitaires très spartiates où le ménage se fait par les résidents. Une partie commune en terre battue équipée d’une table bancale et quelques chaises le tout recouvert de poussière. A notre arrivée, personne, nous ferons connaissance avec Bernadette, la propriétaire, un peu plus tard. Au demeurant, fort sympathique, cette femme d’un certain âge nous raconte une partie de sa vie, rude et semble-t-il pas facile. Peu après notre rencontre, elle revient avec une brouette chargée de bois afin que l’on puisse faire dans la cheminée d’une autre époque un feu qui nous permet de réchauffer la pièce ouverte aux quatre vents.
DD 4h57 DR 3h11 D 51,33km M 16km/h DP 635m DN 1185m

Jour 2. Au départ, une légère pluie nous accompagne à travers une campagne à l’herbe bien verte et abondante. La première visite est pour l’étonnant sanctuaire gallo romain de Margerides découvert en 1965 par hasard et situé dans un environnement champêtre loin de tout. En route, nous passons à proximité de la fontaine sans doute sacrée de St Martin puis une petite pause devant le porche de l’église. Au pont de Rotabourg, nous traversons la rivière Diège, affluent important de la Dordogne.

Pont barrage des Chaumettes sur la Diège

En suivant cette rivière, on constate que l’homme a grandement modifié l’environnement en créant une multitude de barrages sur la Dordogne mais également sur la plupart de ses affluents. En résumé rive droite, les rivières apportent l’eau du plateau des Millevaches et rive gauche, de l’Artense et du Cantal… Le pique-nique est pris au centre de Liginiac à côté de l’ancienne gare du Transcorrézien. Un petit détour vers l’église romane pour le point de vue sur la campagne et pour les vantaux de la porte d’entrée décorées de pentures en fer forgé du XIIIe. Un dernier effort en contournant le puy de Manzagol avec vue imprenable sur le lac de Neuvic, lieu du bivouac.
DD 5h50 DR 3h08 D 43,07km M 14,33km/h DP 650m DN 746m

Jour 3. C’est la grande journée du challenge. La météo est avec nous en ce troisième jour et il ne fait pas trop chaud.

L’équipe féminine du challenge…

Tout d’abord, nous devons ravitailler chez Brigitte à Sérandon. Comme convenu lors d’un précédent entretien téléphonique lors de la préparation, je lui avais passé commande de pain pour le groupe en ce lundi matin. Arrivés un peu en avance, nous patientons sous un pâle soleil en cherchant à comprendre le fonctionnement du cadran solaire analémmatique. Une petite heure après, la journée peut démarrer. Bientôt le belvédère de Gratte-Bruyère d’où la vue est grandiose sur la retenue du barrage de l’Aigle et la confluence avec la Sumène (rive gauche).

Belvédère de Gratte-Bruyère

En prenant un peu plus de temps peut-être aurions-nous pu apercevoir ou observer un des nombreux rapaces qui nichent dans cette partie très sauvage et notamment l’aigle botté. Long parcours en descente sur la route des Ajustants, nom qui vient du confluent de la Dordogne et de la Triouzoune, qu’on appelait alors “ajustement”, A gauche rapidement, le rocher de Louis XVIe, à droite le ravin du Pendu où coule une petite cascade bientôt le pont des Ajustants sur la Triouzoune, rivière qui descend du lac de Neuvic. A la jonction avec la route qui va vers le pont de St-Projet, nous prenons à droite une longue montée de plus de 4 kilomètres, laissons Vent-Haut sur notre gauche pour aller un peu plus loin chercher une petite « blanche » qui nous amènera au pont de Lamirande. Passage méconnu où la vue sur la retenue est à chaque virage magnifique.

Cet itinéraire se mérite, deux tunnels et c’est l’arrivée sur le barrage de l’Aigle. Nous sommes rive gauche et reprenons des forces jusqu’à proximité du pont de Spontour. Un nouvel effort pour gagner par une longue cote le plateau et passer les villages d’Auriac et de Darazac. Le lac de Feyt mérite une petite pause. Puis en admirant sur notre gauche, à travers le feuillage de la forêt de hêtres, le village de Servières-le-Château, situé en pays de Xaintrie et construit autour du château des vicomtes de Turenne sur un éperon rocheux surplombant le torrent de la Glane, nous nous laissons griser par la vitesse dans cette descente à fort pourcentage jusqu’au barrage de Chastang. Encore un petit effort pour gagner, le barrage du Sablier dit d’Argentat. Quelques courses et c’est l’heure de l’installation au camping municipal de la ville.
DD 9h40 DR 5h50 D 83,19km M 14,2km/h DP 1070m DN 1440m

Jour 4. Pour apporter un plus à ce séjour, j’ai demandé à chaque participant de résumer les éléments d’une journée. C’est Christian qui donne ses impressions de ce 06 juillet 2021.
Étape d’Argentat sur Dordogne à Gluges sur la commune de Martel. Départ 8h30, météo avec un ciel couvert idéal pour le vélo. Petite promenade sur les quais à la découverte d’une gabarre reconstituée.

Après quelques kilomètres, Geneviève rencontre des problèmes de freinage. Nous trouvons un réparateur à Bretenoux ce qui nous obligera à dévier un petit peu de notre itinéraire ; Le vélo de Mady profitera également des services du réparateur et d’un changement de plaquettes arrière..

Château-fort de Castelnau-Bretenoux


Après une trentaine de kilomètres,, nous arrivons dans la cité médiévale de Beaulieu sur Dordogne pour une déambulation à pied dans ses ruelles avec un arrêt devant le magnifique tympan de l’abbatiale.

Portail méridional de l’abbatiale St-Pierre de Beaulieu

Nous sommes sur la route de la noix et roulons à l’ombre des noyers le long de la Dordogne. Nous passons à proximité du château de Castelnau. Michel procédera à l’arrachage d’une tique à Valérie.
La cité de Carennac, dédiée, à Fénelon qui en fut doyen de 1681 à 1685, nous accueille pour une visite de ses ruelles. Un petit goûter au pied de l’église de Floirac avant notre arrivée au camping « Les falaises » à Gluges
Notre promenade digestive à pied nous amènera à l’église où Edith Piaf aimait venir. Elle offrit les vitraux de l’église en faisant promettre au curé de la paroisse de ne révéler son geste qu’après sa mort.
DD 8h10 DR 4h13 D 68,59km M 16,2km/h DP 310m DN 390m

Jour 5. Récit d’Armand de cette journée.
Départ à 8h15 de Gluges, village situé au pied d’une falaise calcaire que notre route longe en prenant progressivement de l’altitude puis c’est une succession de montées et de descentes qui nous rapprochent ou nous éloignent de la rivière.

Au dessus de Gluges

Nous traversons de jolis villages aux maisons en pierre jaune ou orangée en fonction de l’éclairage au milieu de cultures et vergers de noyers. A la suite d’un arrêt à St-Julien-de-Lampon, nous découvrons une voie verte rive droite que nous empruntons. Sous un pont, Mady gênée par l’étroitesse du passage voit trop tardivement un poteau en bois posé au milieu de la voie, le heurte et fait une chute spectaculaire. Beaucoup de frayeur quelques éraflures mais un peu plus tard nous découvrons à la fin du pique-nique que dans le choc, la valve du pneu avant a été abîmée. Le changement de chambre à air rapidement effectué, nous pouvons après une dernière montée en contournant Domme gagner sur la commune de Castelnaud-la-chapelle, le camping de Maisonneuve sous un ciel menaçant.
DD 8h21 DR 5h01 D 76,70km M 15,2km/h DP 670m DN 690m

Jour 6. Pascaline nous relate la journée.
Nous quittons le chic camping Maisonneuve de Castelnaud la Chapelle à 8h30, un pinson chante au-dessus de nos casques, le ciel est plutôt gris et une écharpe de nuage entoure les rochers qui surplombent le Céou. Pendant les 5 km qui nous mènent à la route des jardins suspendus de Marqueyssac, le ciel se charge encore et une décision collégiale nous fait abandonner cette visite programmée au séjour : temps trop gris et humide.
Nous partons en direction du château des Milandes, nous pédalons le long du parc aménagé et avons une pensée pour cette charmante et généreuse femme qui en a fait l’acquisition après la seconde guerre mondiale pour abriter ses 12 enfants adoptifs : Joséphine Backer.
En traversant la rivière Dordogne, nous apercevons un couple de cygnes qui nage tranquillement et nous empruntons le GR 64 qui traverse des noyeraies avec système d’arrosage suspendu. Nous dérangeons un chevreuil qui détalle à la lisière d’une forêt de peupliers, le GR nous conduit à St Cyprien où nous nous ravitaillons pour les prochains repas.
A Siorac-en-Périgord, découverte de la rue du bout de la côte…Une montée à 12% avec travaux en cours, engins et gravats qui nous obligent à descendre du vélo pour la première fois du séjour. Une sympathique riveraine nous encourage dans l’effort.
Une agréable pause déjeuner dans un pré ensoleillé nous permet de faire sécher nos tentes pliées humides. Puis l’animateur nous promet une belle descente jusqu’à Cadouin. En fait, il s’agit d’une descente inversée ! 35 mn d’ascension digestive avant une mini descente sur le village de Cadouin où nous visitons l’abbaye cistercienne et prenons une petite pause.

Choeur de l’abbatiale de Cadoin

Nous devions camper dans le camping du village mais nous avons de l’avance sur le trajet puisque nous ne nous sommes pas retardés à Marqueyssac. Nous poussons 17 kilomètres plus loin pour nous installer dans le camping familial des moulins à Port-de-Couze près de Lalinde. Nous arrivons dans le Périgord pourpre, la fine pluie matinale n’a pas duré, nous profitons de la piscine et en soirée, installés au soleil, nous partageons une bonne bière offerte par Christian.
DD 7h37 DR 4h07 D 62,43km M 15km/h DP 520m DN 550m

Jour 7. A Valérie pour la journée du 08 juillet.
8h30 départ Port de Couze. Matin frais, humide et brumeux. On a quitté les falaises et la proximité de la Dordogne pour une voie verte longeant un canal désaffecté, utilisé jadis par les papeteries. il est en cours de rénovation dans le but de permettre la circulation des gabarres. Un chantier de remise en état également sur l’écluse près du barrage EDF de la Tuilières où nous pouvons voir 3 pêcheurs dans une embarcation motorisée pratiquant la pêche au filet en aval du barrage.
faune observée sur le parcours : 2 hérons cendrés peu sauvages, des cygnes, des canards et des hirondelles de rocher nichant dans les portes de l’écluse. 
Après environ 25km on atteint Bergerac où on se ravitaille pour le déjeuner, on abandonne alors la V91 car elle est s’arrête à Bergerac. La construction du prolongement jusqu’à Prigonrieux est en cours.
Le parcours se poursuit rive gauche sur des petites routes au milieu des vignobles Bergerac, Montbazillac… halte à Castillon-la-Bataille pour le ravitaillement puis arrivée à Sainte-Terre dans un camping paisible (à ce moment là !) avec une guinguette à proximité.
Un complément historique sur Castillon-la-Bataille qui marque par la bataille du 17 juillet 1453, la fin de la guerre de cent ans, au cours de laquelle le chef anglais John Talbot trouve la mort. Avec cette victoire française le roi Charles VII est en passe de reconquérir les possessions anglaises du roi Henri VI.
DD 7h37 DR 5h46 D 92,20km M 15,9km/h DP 520m DN 550m

Jour 8. Geneviève nous raconte sa journée du 10 juillet.
Départ matinal du camping de Sainte-Terre après une nuit perturbée par le vacarme ( jusqu à 7h00 du matin ) d’une proche guinguette.
Nous traversons les vignobles de St Emilion, Fronsac, Côtes-de-bourg et bien d autres, puis longeons la Dordogne devenue majestueuse tant par son débit que par sa largeur. L’ influence de la marée devient bien perceptible.

Vignoble de Fronsac….
Jardin de la citadelle de Bourg


Installation au Camping municipal de Bourg au pied de la Citadelle. Puis visite de la citadelle, à pied, résidence gallo romaine des Pontii à l’origine noble famille de la cité de ’ Burgus Léonti ‘ . Visite de l’ église où l’on observe de remarquables vitraux et un bel autel (autel tombeau dédié à la vierge nous explique Michel).

Lavoir de Bourg de 1828…

Dîner au camping sous une météo clémente . La marée monte , et nous ne voyons bientôt plus l’épave du Glezia (pétrolier détruit pendant la seconde guerre mondiale ) bien visible à notre arrivée …Nuit calme nous n’ entendons que les flots de la rivière ….
DD 5h56 DR 4h29 D 92,20km M 15,7 km/h DP 325m DN 330m

Jour 9. Au tour de Mady de nous parler de sa journée.
Hier à partir de St-André-de-Cubzac, nous avons trouvé le panneautage de l’itinéraire vélo du canal des 2 mers qui mène de Royan à la Méditerranée, itinéraire parcouru en grande partie par Atlas en 2016 qui partait de Port-la-Nouvelle jusqu’à Lacanau puis Blaye.
Le premier objectif de la journée vite atteint par la route de la corniche est le Bec d’Ambès, là où se rencontrent la Dordogne et la Garonne pour former le plus grand estuaire d’Europe ,l’estuaire de la Gironde.

Le Bec d’Ambès

A Blaye, la visite de la citadelle de Vauban classée à l’Unesco depuis le 07 juillet 2008 sur la liste du Patrimoine Mondial est au programme et un quartier libre d’une heure est accordé à chacun, Michel gardant les vélos. Une belle voie verte en lieu et place d’une ancienne voie ferrée, nous mène jusqu’à Etauliers puis l’arrêt s’impose pour le pique-nique à Braud-et-St-Louis dans le jardin public jouxtant l’église. Après avoir contourné, la centrale nucléaire du Blayais, le tracé traverse le vaste marécage drainé qui s’étend sur des hectares où l’agriculture cohabite avec une faune que Michel nous fait découvrir, héron pourpre, aigrette garzette, héron garde bœuf, cigogne blanche. Passé le centre nature de Vitrezay, nous restons le plus souvent proche de l’estuaire et nous pouvons remarquer les nombreux carrelets aux couleurs variées.

Carrelets

L’arrivée à Port Maubert se fait en milieu d’après-midi. Montage de la tente puis piscine sont au programme. En début de soirée direction à pied, les quelques maisons du port où le groupe se retrouve dans une guinguette pour dîner. A noter que les moustiques dans cette zone humide ont apprécié l’arrivée des voyageurs à vélo !
DD 8h20 DR 4h43 D 76,88km M 16,2km/h DP 280m DN 240m

Jour 10. 36 kilomètres nous sépare de la fin de ce voyage. La pluie s’invite au moment de plier les toiles et le petit déjeuner est pris un peu à la va vite ! Nous empruntons quelques chemins parfois un peu glissants puis c’est l’arrivée sur Mortagne-sur-Gironde qui rappelle quelques souvenirs à Pascaline, lieu d’une ancienne colonie de vacances de la ville de Clermont qui a accueilli de nombreux enfants Puydomois. Port important où l’activité de la pêche est encore bien présente. Grosse difficulté à venir, une côte à 18 % annoncée que chacun passera de différentes façon…Talmont-sur-Gironde se dessine sur son éperon rocheux. L’élégante église de Sainte-Radegonde de style roman saintongeais se distingue mais la visite sera pour une autre fois.

Les grottes de Meschers

Le plan de circulation de Meschers a été quelque peu modifié et dans cette zone à 30km/h, il semblerait que les vélos ne sont plus les bienvenus en sens inverse de la circulation des automobiles. Protégés du bruit et du monde depuis le départ, la proximité de Royan nous apporte petit à petit les aléas d’une station balnéaire. Nicole résidente charentaise depuis maintenant quelques années, ancienne animatrice de l’association, nous attend pour nous remettre les clefs des voitures sagement stationnées le long d’une avenue par Sophie et Jean-Pierre rencontrés quelques minutes plus tôt partant en sens inverse vers les sources de la Dordogne à vélo avec assistance électrique.
DD 4h30 DR 2h45 D 36km M 13,9km/h DP 235m DN 240m

Accident : néant
Temps de préparation : 50 heures
Kilométrage routier effectué : pour le transport des passagers en co-voiturage, des vélos, du matériel et des bagages 1353 km.
Rédacteur : Michel J. le 29 juillet 2021

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Kayak de mer en Limousin

du vendredi 25 au dimanche 27 juin 2021

Animateur : Michel J.

Nombre de participants : 3 ( 0 femme et 3 hommes).

Le mot de l’animateur : la découverte de grands plans d’eau intérieur, nouveau challenge lancé cette saison avec trois bateaux qui permettent avec leur capacité de chargement d’être autonome. Neuf pré-inscrits, ce qui est encourageant pour l’avenir mais la covid 19 a une nouvelle fois au printemps retardé la préparation et la découverte de cette activité aux néophytes. Nous étions trois au départ et malgré une météo annoncée chaotique et instable, le séjour a pu se faire dans de bonnes conditions et les participants ont apprécié cette manière de découvrir un nouvel environnement. Thierry se glissait pour la première fois dans un kayak de mer et trois jours après maîtrisait avec plaisir l’engin. En somme, un bon moment à deux pas de nos habitudes mais dans un monde différent. Cet essai en appelle d’autres…

Météo : passage nuageux le vendredi. Ensoleillé et chaud le samedi. Gros orage avec forte tension électrique à 0h30, dimanche matin avec une courte mais forte précipitation. Matin couvert avec légère pluie en fin de matinée.

Classement : facile mais cela reste de l’aventure …la bonne humeur est nécessaire.

Matériel mis à disposition par l’association :

  • 3 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant)
  • équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres)
  • 2 sacs étanches de marque Zulupack (non utilisés).
  • pour le couchage individuel 2 tentes (1 hardwear montain et 1 jamet modèle Rhodes.
  • 2 tapis de sol complémentaires Space Blanket (orange)
  • équipement pour les participants (3 gilets d’aide à la flottabilité, 3 pagaies doubles et 1 de secours)
  • pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»

Eau : chaque participant avait amené suffisamment d’eau pour les 3 jours en bouteille de 1,25 litre avec en réserve pour recharger une bonbonne de 8 litres laissée dans la voiture.


Organisation générale :
Transport : à l’aide d’un véhicule en co-voiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque.
Kilométrage général effectué par le véhicule : 384 km.
Niveaux d’eau : les deux plans d’eau visités étaient remplis au maximum de leur capacité.
Conditions de navigation : très bonne avec une légère brise tournante.
Kilométrage parcouru : 52 km15 pour une durée de navigation de 9h05, données fournies par une montre GPS de marque Garmin.
Hébergement : les deux bivouacs en milieu naturel ont toujours été confortables dans un environnement exceptionnel.

Itinéraire : les faits marquants
J1 : arrivés au port de Crozat situé sur le lac de Vassivière, commune de Peyrat-le-Château (Haute Vienne) en milieu de matinée, les bateaux chargés ont été mis à l’eau vers 11h00. Après les explications nécessaires sur les techniques d’utilisation des kayaks, nous avons commencé à naviguer sur ce lac de presque 1000 hectares avec une île importante nommée Vassivière et l’autre plus petite, l’île aux serpents.
Le lac situé pour partie dans la Haute-Vienne et pour partie en Creuse, est alimenté par la Maulde, un affluent de la Vienne et quelques ruisseaux sur son pourtour dont la Gane du Réau, le ruisseau de Haute-Faye, l’aqueduc du lac de Lavud-Gelade et les eaux de l’étang d’Arfeuilles amenées par une conduite souterraine. Il comporte trois ports Crozat, Nergout et Vauveix.

Vaste étendue d’eau du lac de Vassivière

La prise en main des bateaux a été plus aisée pour Régis ayant participé avec moi à un stage en mer, il y a quelques années. Pour profiter au maximum de ce grand plan d’eau, l’idée était d’explorer au maximum le moindre recoin. Ces nombreux détours nous ont permis de surprendre quelques habitants, goélands argentés adultes et immatures, le furtif martin pêcheur, une cane lors du tour de l’île principale au comportement inhabituel. Normalement à l’approche des bateaux ces oiseaux s’envolent mais celle-ci est restée posée sur l’eau continuant sa traversée…..la raison en est simple, elle transportait sur son dos de minuscules canetons au duvet jaune sortis depuis peu de l’œuf protecteur. Quelques hérons, quelques milans noirs complètent le tableau des résidents habituels. Nous n’avons pas pu voir compte tenu du niveau d’eau, la curiosité du lac de Vassivière un animal aquatique « un bryozoaire » un animal aquatique venant tout droit d’Amérique du Nord. Je vous laisse faire vos propres recherches pour découvrir la tête de ce monstre !

Installation du bivouac dans une nature calme !

J2 : Après avoir ranger le matériel dans les coffres et pris un solide petit-déjeuner, nous avons poursuivi notre voyage silencieux tentant d’améliorer à chaque coup de pagaie la glisse du bateau. Petite escale à l’île de Vassivière afin d’aller voir du haut de sa tour le panorama sur 360 degrés. La fin de la journée a été utilisée pour faire un un court transfert et commencer l’exploration d’un autre plan d’eau Vaud-Gelade de 250 à 300 hectares suivant le niveau d’eau. Situé sur le plateau des Millevaches il est en Creuse et bénéficie d’un climat océanique marqué lui procurant une pluviométrie importante. Comme son voisin, il était plein comme un œuf et après quelques recherches nous avons enfin pu trouver une zone sableuse où poser le bivouac. L’endroit à ras de l’eau entre arbres et racines fait penser à une mangrove.

A la recherche du Taurion sur Vaud-Gelade !

J3 : il est 0h30, quand nous sommes réveillés par un premier coup de tonnerre…Le ciel est zébré par de violents éclairs. La tension électrique est rapidement à son maximum. Chacun, calmement, ramasse affaires mises à sécher au soleil couchant, ferme les coffres de son bateau, se remet au lit et cherche à retrouver le sommeil au rythme de la pluie qui tambourine sur les toiles. Un repère est mis en place pour marquer le niveau d’eau du lac.
Le matin, le ciel est « baché » mais la pluie de la nuit s’est provisoirement éloignée et nous permet d’envisager de finir de découvrir les zones encore non visitées. Nous quittons notre lieu d’accueil qui en fait, se trouve sur l’une des deux petites îles. L’objectif premier est d’aller à l’extrémité Est, là ou le Taurion, rivière principale alimente le plan d’eau Puis nous ferons le tour des îles et des berges dans une nature à peine troublée par quelques moteurs de pêcheurs. C’est l’heure de mettre les kayaks sur la remorque et de retourner après cette parenthèse vers le tumulte de la vie quotidienne…

Je laisse maintenant la parole à ceux qui ont participé à ces trois jours :

Thierry : “C’était la première fois que je me glissais dans un kayak. Je partais vraiment dans l’inconnu mais tout ce qui touche à l’aquatique m’attirant….. Bien sûr le côté itinérance, bivouac, organisation de son paquetage je connais et j’aime. Mais ce mode de déplacement m’était complètement inconnu. J’avais donc ce vendredi matin, au moment de quitter l’aire de départ, une certaine appréhension. Après avoir rempli les compartiments étanches de mon Belouga avec nourriture pour 3 jours, vêtements, matériel de camping, eau (près de 9 litres) et après avoir écouté les conseils de Michel sur le maniement de la pagaie, le réglage des commandes du gouvernail, il était temps d’appareiller pour les mettre en pratique sur  l’eau. C’est l’intérêt pour bien progresser  d’inscrire la pratique dans la durée : même si  trois jours n’auront pas été de trop pour que je me sente mieux dans le bateau, dans ma gestuelle et dans le plaisir que l’on peut ressentir en voguant sur une eau magiquement calme et dans un paysage naturel et sauvage. 
Le lac de Vassivière est finalement gigantesque si on suit ses berges au plus près. J’y ai souvent perdu le sens de l’orientation même si la boussole du bateau m’aidait à m’y retrouver. Mon envie de bien faire, ma concentration m’ont fait rater des moments d’observation de la faune vivant sur ce poumon bleu. Heureusement, Michel attirait notre attention sur certaines situations comme celle de cette mère cane voguant avec ses tout-petits sur le dos derrière les herbes du rivage. Le lac de Vassivière est très aménagé et malgré son étendue il est difficile de s’abstraire d’une certaine “agitation”. Tout le contraire du lac de Vaud-Gelade, plus préservé et qui dégage un vrai caractère de lac sauvage. Nous y sommes arrivés en fin d’après-midi du samedi. Après avoir déchargé-rechargé les bateaux (la routine…), il était temps de trouver un lieu de bivouac ce qui nous a pris un certain temps.  Le lieu finalement trouvé sur une petite île valait bien les dernières forces laissées dans les derniers coups de pagaie de la journée. Beau bivouac comme la veille avec baignade et bon repas mais sans les moustiques ! La navigation du dimanche matin, sur une eau parfaitement étale, légèrement recouverte de filets de brume, dans un grand silence tout juste coupé par les cris des milans noirs restera  un beau souvenir. Pour conclure: pendant ces 3 journées, j’aurai appris les rudiments du maniement de ces beaux esquifs et pris quelques repères. Vivement les prochaines navigations ! “

Régis : ” Super séjour qui m’a permis de découvrir deux beaux lacs artificiels pas très éloignés de Clermont-Ferrand. Si je devais faire un classement, je mettrais le lac de Vaud Gelade en tête pour sa beauté sauvage. J’ai tout aimé : la bonne entente du trio, la sensation de glisse en kayak, la faune et la flore rencontrées, ainsi que les spots au bord de l’eau où nous avons passé la nuit. La météo parfois incertaine ne nous a pas posé de problème. Bref, un séjour à recommander pour ceux qui aiment naviguer dans le calme et la tranquillité.”

Temps de préparation : 15 heures (reconnaissance, découpage des journées de l’itinéraire, montage de la remorque, rassemblement et vérification du matériel, informations aux participants par mail et téléphone, compte rendu etc…)

Rédacteur Michel J. le 20 juillet 2021

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Approche de Saumur par un temps gris...

Canoë canadien de la Loire des châteaux à la zone maritime

du jeudi 17 au lundi 21 juin 2021

Animateur : Michel J

Nombre de participants : 7 ( 2 femmes et 5 hommes).

Le mot de l’animateur : Petit rappel sur cette descente de la Loire qui a commencé en 2017 au départ de Roanne jusqu’à Imphy puis en 2018 jusqu’à St Ay puis en 2019 jusqu’à Chouzé et en 2021 jusqu’à Thouaré à 5 kilomètres en amont du premier pont de Nantes et de la zone maritime.
Pour celles et ceux qui ont fait ce long et beau périple. La Loire, fleuve aux multiples facettes, imprévisible arrive jour après jour à surprendre le voyageur. Pour achever la partie navigable avec des canoës lourdement chargés, il nous restera la partie aval de Chamalière à proximité du Puy à Roanne …Peut-être en 2022 ?
Une partie des participants de ce séjour était au départ de ce long challenge de plusieurs semaines et les binômes se sont révélés une nouvelle fois efficaces. Cette année, le groupe étant en nombre impair, le quatrième canoë plus court, moins lourd pouvait être manœuvré par une seule personne. J’ai souhaité que chacun s’essaie à cette pratique. L’ambiance a été bonne et les conditions météorologies dantesques par moment n’ont pas entamé l’humeur ni l’ardeur des navigateurs. De beaux bivouacs, une luminosité particulière, la douceur des paysages, ont fait de ce séjour une parenthèse dans la vie de tous les jours.

Météo : brise d’Est les quatre premiers jours puis un léger vent d’Ouest-Sud-Ouest le dernier jour. Le vent en altitude était plutôt orienté Sud-Ouest. On a pu observer durant le séjour un éventail de nuages à des différents étages, cirrus, cirrocumulus, altocumulus, altostratus, cumulus, stratocumulus, nimbostratus, cumulonimbus. Le dernier nous a arrosé copieusement à plusieurs reprises. Une mini tornade avec des pluies diluviennes et quelques grêlons, le samedi soir est venue tester l’installation de nos tentes et deux se sont retrouvées en position horizontale sous la puissance du vent.

Classement : facile mais cela reste de l’aventure avec des paramètres imprévus qui nécessitent une forte adaptabilité, un équipement sérieux et de la bonne humeur dans ces moments un peu délicats à passer.

Matériel mis à disposition par l’association :

  • 3 canoës canadien de marque Venture modèle prospectot 17
  • 1 canoë canadien de Marque Old Town
  • 1 canoë canadien Nova Craft prospector 17
  • équipement complémentaire pour les canoës (4 pompes, 4 écopes, éponges, 4 cordes de 15 mètres, des mousquetons, 2 chariots)
  • pour les bagages, chaque participant avait à sa disposition un container de 60 litres et un autre de 30 litres et 4 sacs étanches de marque Zulupack.
  • pour le couchage individuel ou en couple 4 tentes hardwear montain (deux participants avaient leurs tentes personnelles)
  • 6 tapis de sol complémentaires Space Blanket (orange)
  • 1 tarp bergaus pour les repas
  • équipement pour les participants (5 gilets d’aide à la flottabilité, 5 pagaies et 2 de secours)
  • pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « canoë »

Eau : chaque participant avait à sa disposition une bonbonne de 8 litres d’eau rechargée au port de la Possonnière.

Organisation générale :

Transport: à l’aide de deux véhicules en co-voiturage, Gilles B. (Citroën C3) et Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque nous sous sommes rendus au camping de Chouzé-sur-Loire, lieu de la mise à l’eau.
Yves D. et Luc L. sont venus le 21 récupérer le véhicule Kangoo et la remorque pour les acheminer à l’arrivée. Yves accompagnant Gilles pour reprendre son véhicule resté en dépôt. Un grand merci à ces deux adhérents bénévoles qui ont permis par leur disponibilité que ce séjour se fasse.
Kilométrage général effectué par les véhicules : 2974 km.
Niveaux d’eau : le 17 juin 270,8 m3/s à Saumur ; le 18 juin à St-Mathurin-sur-Loire 273 m3/s ; le 21 juin à Montjean-sur-Loire 345,3 m³/s.
Conditions de navigation : ce débit raisonnable associé à une brise nous a permis de naviguer sereinement.
Kilométrage parcouru : 139,47. Les données ont été fournies par une montre GPS de marque Garmin.
Durée de navigation totale : 18h48 ; sur la journée, maximum, 5h25, minimum, 1h46. Données journalières, J1, 6.9 km/h pour 23,01 km en 3h20 ; J2, 6.5 km/h pour 29.02 km en 4h27 ; J3, 7.2 km/h pour 38,87 km en 5h25 ; J4, 7,7 km/h pour 35,58 km en 4h36 ; J5, 7,4 km/h pour 12,99 km en 1h46.
Hébergement : Les bivouacs en milieu naturel ont toujours été confortables dans un environnement exceptionnel.

Itinéraire : les faits marquants
J1. Arrivé en 2019 à Chouzé, c’est de ce village de bord de Loire que nous continuons la descente. Vers le Sud-Est, nous apercevons les nuages de condensation de la centrale nucléaire de Chinon-Avoine. A la confluence avec la Vienne, rive gauche, nous pouvons admirer la collégiale de Candes-Saint-Martin dont la construction a débuté en 1175 pour s’achever en 1225. Puis après quelques coups de pagaie, le château de Montsoreau de style gothique et renaissance (1443-1515) immortalisé par Alexandre Dumas dans la Dame de Monsereau. Quelques maisons troglodytes en arrière plan se laissent voir à travers le feuillage. Une dizaine de kilomètres plus loin, se distingue la haute stature du château de Saumur que l’on a tout le temps d’admirer avec la vitesse de notre déplacement. Passée cette ville qui abrite le fameux cadre noir de Saumur, école nationale d’équitation créée par Louis XVIII, le 23 décembre 1814, Chênehutte Trèves-Cunault et en rive droite Saint-Martin-de-la-Place où notre bivouac sera installé sur un bras de Loire ensablé.

J2. A partir de Saumur, la Loire est aménagée et de grosses balises vertes et rouges permettent de délimiter la zone navigable accessible aux différents bateaux de Loire, la toue cabanée ou sablière, le fûtreau, le chaland. Saint-Clément-des-Levées se distingue par ses hautes levées (digues) puis c’est le double pont qui s’appuie sur une île centrale avec rive gauche, Gennes et rive droite, les Rosiers-sur-Loire, deux villages et deux églises. Bientôt rive droite Saint-Mathurin et quatre kilomètres plus loin l’importante île Blaison que nous passons par la gauche où les eaux sont concentrées, seul un filet d’eau passe rive droite lui permettant d’être encore une île. Face à la Bohalle, notre bivouac sera monté à l’abri d’une végétation de saules et de jeunes peupliers qui semblent faire la gourmandise des castors du coin.

Toue
Baignade sur un bras mort

J3. La Daguenière, rive droite se laisse dépasser et nous franchissons une succession de trois lignes à haute tension, laides dans le paysage mais tellement utiles pour se positionner. Nous laissons tomber l’idée de prendre sur notre gauche le Louet, bras de Loire qui va vivre sa vie pendant une bonne vingtaine de Kilomètres avant de retrouver le lit principal. Le débit est trop faible pour se risquer avec les canoës chargés dans cet itinéraire bis. Petit bras que j’avais eu l’occasion de suivre en kayak de mer en avril 2014. Les Ponts de Cé dont le nom viendrait d’après la légende de César qui aurait décidé de marquer un pont de son nom mais chassé rapidement, il n’aurait pas eu le temps de finir et se serait arrêté à Cé !

Nous laissons l’île aux chevaux sur notre droite. Bouchemaine et la confluence avec la Maine se profilent très rapidement et de nombreux épis apparaissent à partir des deux rives afin de canaliser les eaux et casser la force du courant. Des pieux en bois plantés verticalement permettent de maintenir en place les monticules de pierres. A l’approche de la grande Île de Chalonnes, le lit du fleuve se rétrécit et se concentre rive gauche. Une pause à l’endroit où le Louet revient vers le cours principal puis rapidement toujours rive gauche le Layon juste avant le village de Chalonnes. D’une longueur de quatre-vingt dix kilomètres, cette petite rivière se distingue car elle traverse le fameux vignoble du même nom. Avant Montjean-sur-Loire, nous passons sous la passerelle Trottier qui permet aux habitants de l’île de gagner plus facilement la rive gauche. Ce gros bourg a tiré sa richesse pendant de nombreuses années des mines de charbon et des fours à chaux. Les mariniers montjeannais ont réussi à résister à l’arrivée du chemin de fer jusqu’en 1900 en transportant la chaux locale par la Loire puis par le canal de Nantes à Brest dans toute la Bretagne. C’est l’heure de poser le bivouac sur une belle plage de sable sur la rive droite.

J4. Hier soir, la fin de journée après le repas a été mouvementée, une mini tornade avec de fortes précipitations couchait au sol deux des tentes. Une nuit un peu humide pour certains.

Bientôt Saint-Florent-le-Viel, rive gauche, lieu de naissance de l’écrivain Julien Gracq nom de plume de Louis Poirier connu du public principalement pour son roman le Rivage des Syrtes et son refus du prix Goncourt en 1951. Avec Ancenis, nous allons subir les effets mesurés de la marée. La pause de midi est mise à profit pour faire sécher tentes et matériels au soleil sur les rochers des épis. Deux arrêts prévus en ce début d’après-midi, le Moulin Pendu (rive gauche) et le port d’Oudon (rive droite). Moulin Pendu car il montait et descendait selon la marée (moulin à farine du XIII°s jusqu’au XVII°siècle). Pour certains historiens il aurait servi aussi de péage du VII°s jusqu’au XVII°s et de port de batellerie à vapeur.

Moulin pendu

Oudon, petit port en retrait de la Loire dominé par son château du XIV et XV° siècle que l’on atteint en remontant sur quelques centaines de mètres un affluent le Hâvre. Nous reprenons le fil de la Loire sous un ciel sombre qui se déchaîne rapidement nous obligeant à accoster à nouveau pour se mettre à couvert afin de se protéger des très fortes précipitations. Rapidement arrivé, l’orage se disperse aussi vite et nous reprenons notre navigation laissant à gauche les grandes îles Dorelle et Moron. Nous profitons de la marée montante pour remonter un bras mort derrière cette dernière île et installer le bivouac. Quelques gouttes le soir mais abrités sous le tarp, nous pouvons dîner tranquillement.

J5. En ce début de matinée, la marée est basse et notre bras mort est presque à sec. Un léger filet d’eau nous permet de tirer les canoës chargés vers le fleuve. Une dernière pause rive gauche à hauteur de Mauves-sur-Loire entre deux épis avant de gagner Thouaré-sur-Loire, rive gauche, lieu de rencontre avec l’équipe de récupération. Dernier petit effort en faisant la chaîne dans un limon collant pour décharger les canoës et tirer les bateaux au sec.

Déchargement des bateaux à marée basse

Faune rencontrée : tout le long du parcours, nous avons pu apprécié la diversité et la richesse de la Loire en majorité des oiseaux : sterne pierregarin et naine sur les îles et en pêche, mouette rieuse, goéland argenté, brun, héron cendré, héron blanc, aigrette garzette, cygne tuberculé, colvert, cormoran continental, poule d’eau, petit gravelot, oenicdème criard, vanneau huppé, hirondelle de fenêtre, quelques rapaces… milan royal et milan noir, et comme mammifères, des ragondins.

Nourriture : prévue au départ par chaque participant et disposée dans les containers mis à disposition

Accident : néant

Incident : aucun

Remarques : l’ambiance a été bonne au sein du groupe. Nous avons accueilli pour son premier voyage en Loire avec nous Benoît qui s’est facilement adapté. La douceur des températures a permis de se baigner avec prudence chaque jour.

Temps de préparation : 20 heures (découpage des journées de l’itinéraire, montage de la remorque, rassemblement et vérification du matériel, achat des bonbonnes d’eau, informations aux participants par mail et téléphone, compte rendu etc…)

Rédacteur Michel J. le 14 juillet 2021


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Dim 13/06/2021 Sancy – Chambourguet

Animateur : Sébastien 
Nombre de participants : 11 animateur compris   (8F, 3H)
Météo : Ensoleillé et chaud.
Distance :  22 km   
Dénivelée : 1200 m
Durée : 8H30 pauses comprises
Classement Atlas : Annoncée moyenne, reclassée difficile 
Kilométrage auto : (110 + 100 soit 210 km)
Préparation et rédaction : 1h00

ITINERAIRE : Chambourguet, Puy de Cliergue, Tour Carrée, Puy de Sancy, Puy de Paillaret, Cirque de la Fontaine Salée, Buron du Roc de Tuile, passage en contrebas du Roc de Courlande, station de Chastreix, Chambourguet

La date était idéale, alors que la météo redevenait favorable et que les estivants n’étaient pas encore arrivés, pour réaliser une sortie sur une partie des crêtes du Sancy. Nous avons donc démarré par l’ascension du Puy de Cliergue en passant par la montagne de Chambourguet. Progressant à travers ce vaste espace, observés par les troupeaux de vaches qui y paissaient sereinement, nous avons eu le plaisir de voir un magnifique troupeau d’une cinquantaine de mouflons.
Le premier sommet de notre parcours approchait, et avec lui une très belle perspective sur le Mont-Dore et la vallée de la Dordogne. Au loin, le plateau de l’Aiguiller à la vue duquel nous nous sommes rappelés quelques beaux parcours de ces derniers mois, et encore plus loin, la chaîne des Dômes baignée de soleil.
Notre cheminement continua sur un tracé connu jusqu’au Puy de Sancy. Surprise du chef dans la descente entre le col de la Cabane et le Col du Couhay : un énorme névé nous attendait, que certains, dont moi, se sont fait un plaisir de descendre façon luge… Bon d’accord, en ce qui me concerne, c’était totalement involontaire…
Petit détour par le sommet du Paillaret dont le pierrier a permis de rappeler les règles de base d’une montée technique en toute sécurité. La belle vue sur les monts du Cantal a récompensé nos efforts.
Toutes les difficultés de la journée ayant été franchies haut la main, nous avons pu amorcer le long retour vers les voitures à travers les verts alpages de la Montagne Haute et de la réserve de Chastreix-Sancy.
Le cheminement aura été plus long que ce que j’avais prévu mais le parcours nous aura laissé de magnifiques images en tête. Espérons que ce soit le prélude d’un bel été atlassien.

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Dim 13/06/2021 Vélorando – Charbonnières les Varennes

Préparation au séjour n°16
Date : dimanche 13 juin 2021 (journée avec vélo chargé)
Météo : beau temps avec quelques cumulus. Température agréable sur les hauteurs plus chaude lors du retour sur Clermont-Ferrand.
Terrain : principalement sur petite route, avec un chemin d’exploitation entre Blanzat et le bassin d’orage de Nohanent.
Animateur : Michel J
Distance du parcours : 66km (compteur vélo) ; dénivelé + 800m (montre altimétrique)
Durée de la sortie: 7h35
Durée de roulage : 4h16 ; 15,3km/h de moyenne.
Nombre de participants : animateurs compris  5 (3F, 2H).

Itinéraire : musée Roger Quillot voie cyclable Nord de Clermont-Fd, complexe sportif de Blanzat Jean Marie Bellime, complexe sportif Sivas à Blanzat, chemin de Blanzat à Nohanent jusqu’au bassin d’orage de la vallée du Bedat, Nohanent, Sayat, Malauzat. Au cimetière, à droite le chemin goudronné jusqu’à l’entrée de Volvic. Passage dans Volvic puis Crouzol. A la sortie d’Enval à gauche la D138 jusqu’à Charbonnières les Varennes puis Villeneuve, Sauterre. A gauche la D50 jusqu’au carrefour avec la D90 que nous avons pris à droite jusqu’à Paugnat puis Moulet-Marcenat. A l’entrée à droite direction du stade de rugby puis chemin goudronné jusqu’au Goulot. Gare de Volvic, le Cratère, la D943, Sayat, bassin d’orage de la vallée du Bedat et même itinéraire qu’au départ jusqu’à Montferrand.

Remarque:  deux pré-inscrits au séjour 16 n’ont pu être présents pour cette sortie.

Observations : au retour au bassin d’orage du Bédat, longue pause pour évoquer l’itinéraire vallonné du Sancy à l’océan qui se déroulera du 03 au 12 juillet. Un peu de mécanique au cours de ce déplacement. Une chaîne cassée et une chaîne coincée !

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Au Pays de Lamartine

Date : du 07 juin au 12 juin 2021

Secteur géographique : Bourgogne sud et dernier jour dans le haut Beaujolais
Carte utilisée : 2928 SB, éditions openrunner pour parties de la carte 3028 OT, topo « Les Monts du Beaujolais et Lyonnais à pied » pour le dernier jour.
Animatrice : Mady
Nombre de participants : 11 animatrice comprise (7F, 4H)
Classement Atlas du séjour : Facile
Kilométrage pour 3 voitures : 1741 km comprenant, l’aller Clermont Fd / Milly-Lamartine et le retour Col de Crié /Clermont Fd + les trajets pour se rendre chaque jour au départ des randonnées
Météo : beau et chaud sur l’ensemble de la semaine, un peu plus orageux les 2 premiers jours, très ensoleillé les jours suivants.
Les données kilométriques et altimétriques des randonnées sont le résultat du calcul du logiciel de cartographie openrunner.
Temps de préparation : 50h
Reporté en 2021 en raison du covid, ce séjour n’a pu se faire en itinérance comme prévu initialement en 2020, des hébergements n’étant plus disponibles. J’ai donc fait le choix de faire un séjour en étoile à partir de 2 hébergements, avec des randonnées à la journée reprenant en grande partie le tracé de 2020. Ainsi les passages sur des sites emblématiques et la découverte des différents territoires de cette Bourgogne du sud, plaine de la Saône et vignobles à l’Est, paysage plus vallonné, boisé, et terre d’élevage à l’Ouest, ont pu être conservés.

JOUR  1 lundi 07 juin
Trajet voitures : départ de Clermont Ferrand à 7 heures. Arrivée à Milly-Lamartine à 9h30.
Randonnée : Milly-Lamartine, Montagne de Craz, Pierreclos, le Tremblay, Grand Bussières, Monsard, Milly-Lamartine.
Distance : 17 km. Dénivelé : 608 m. Durée : 6h30.
Né à Mâcon, Lamartine a passé toute sa jeunesse dans le village de Milly auquel son nom a été accolé en 1902. Garés près de la place où trône le buste du poète, nous traversons le village et passons devant sa maison d’enfance que nous devons visiter au retour de la randonnée. Nous jetons donc juste un petit coup d’œil à travers la grille, avant de bifurquer sur un chemin qui s’élève dans les vignes vers la Montagne de Craz. Nous apprendrons au cours de la visite que Lamartine y garda les chèvres et moutons, en compagnie des enfants du village. Puis par une petite sente bien cachée, nous rejoignons le GR 76D pour l’abandonner tout aussitôt préférant un sentier bordé de buis et d’arbustes aux fleurs blanches très odorantes ( troènes?) qui doit nous amener à une table d’orientation. On trouve d’abord, bien cachée au milieu de la végétation, une vieille pierre sur laquelle figure l’altitude du lieu, puis après être passés sur le flanc ouest, la table d’orientation, qui nous décrit le paysage alentour. Nous apercevons notamment dans le ciel un peu brumeux, au loin, au milieu des vignes, la roche de Vergisson et dans la vallée de la Petite Grosne, le village de Pierreclos avec sur une petite butte, un peu à l‘écart, son château.

Village de Pierreclos depuis la montagne de Craz

A l’entrée du village, traversée d’un petit ruisseau, affluent de la Petite Grosne, dont le lit est pavé. Certainement pour faciliter sa traversée et peut être aussi l’accès au lavoir situé sur son bord ? A proximité un beau lézard vert.


Le temps a tourné rapidement, il est presque midi et n’avons fait que 6 km environ. Craignant de ne pas être à l’heure pour la visite programmée à 16h, je décide après le hameau de Margots et avec l’accord de tous de modifier le parcours. Nous ne passerons pas à Serrières et coupons plein Est afin de retrouver le parcours initial au Tremblay. Un petit pont nous permet de traverser la Petite Grosne sans difficulté. Mais ensuite nous bloquons sur un pré dont l’herbe haute attend d’être coupée et passons dans la pâture voisine pour retrouver les vignes. Après le pique-nique, nouvelle aventure, tous les chemins des vignes n’aboutissent pas ! Une clôture avec derrière une habitation où des chiens aboient fortement nous incite à faire un peu de hors piste dans le bois pour contourner ce lieu peu hospitalier. Avec l’arrivée au Grand Bussières nous approchons du camp retranché de Monsard. Datant du néolithique, ce site le plus représentatif des sites fortifiés pré et post-historiques connus dans la région mâconnaise a été fréquenté par les celtes et les gallo romains et on y trouve encore de nombreux vestiges archéologiques. De son sommet, panorama magnifique sur le val lamartinien avec Bussières, Pierreclos, Milly-Lamartine, Berzé la Ville, les roches de Vergisson et Solutré. Malgré des recherches nombreuses , nous ne trouvons pas le chemin qui donne accès depuis le sommet à la grotte de Jocelyn. Il faut redescendre un peu pour trouver un sentier puis une sente escarpée et étroite qui remonte jusqu’à son entrée. Quelques pas de grimpe pour y pénétrer. C’est une excavation peu profonde. Elle tient son nom de l’abbé Jocelyn Dumont, ami de Lamartine, qui vivait à Bussières et l’inspira dans ses écrits. A l’arrivée à Milly, on change rapidement de chaussures avant de nous rendre à la maison d’enfance du poète où le propriétaire actuel, nous explique avec moult détails la vie de Lamartine et de sa famille dans le village. Mais je n’en dis pas plus et vous laisse découvrir le poème de Laurent consacré à cette visite.

 Au pays d’un poète


Voyage au pays du poète Lamartine, 
où nos pas, ses pensées doucement s’acheminent. 
D’abord, sa maison et son lierre, 
souvenir, de son lien fusionnel avec sa mère. 
Nous allons ensuite, faire un tour dans son jardin, avec son chemin de silence, de méditation, 
avant de croiser une table de pierre, 
sur laquelle, sa plume trouvait aussi l’inspiration. 
Nouvelle étape, où, son intérieur nous attend, 
l’entrée, la salle à manger et enfin la cuisine, 
un double évier de pierre, une table, deux bancs, 
et le privilège de toucher là, où s’est assis et a mangé Lamartine. 
Puis, l’âme du poète nous conduit,
à sa dernière demeure, après avoir quitté la vie, 
laissant au village, et aux alentours une grande peine,
d’un homme apprécié, altruiste, au bout de sa plume, sans haine. 
Sur la place son buste trône, 
il regarde tous les hommes, 
et toutes les femmes, de toutes les races, 
qui sur cette terre, égaux et libres, passent. 
« Et c’est là qu’est mon cœur », 
(Milly ou la terre natale. Lamartine, poète et homme politicien),
et pour quelques jours, onze randonneurs. 
« A la vôtre Mr le poète, vous pouvez être fier de votre Bourgogne,
et de ses vignes ».

Grotte de Jocelyn

Trajet en voitures jusqu’au camping du lac de Saint Point où nous dormons.

JOUR  2 mardi 08 juin
Distance : 21 km. Dénivelé : 844 m. Durée : 7h30.
Randonnée : Lac de Saint Point, le Mont, le Grand chemin, la Mère Boitier, les Luquets, les Guérins, les Provenchères, Bourgogne, Saint Point, lac de Saint Point.
Objectif du jour, le signal de la Mère Boitier, sommet situé sur la commune de Tramayes. Du haut de ses 758 mètres, il est l’un des points culminants des monts du Mâconnais. Il s’appelait autrefois, la mure Boitier, la mure pouvant désigner un site anciennement peuplé. Une légende dit aussi que le nom donné à ce sommet viendrait du nom d’une aubergiste locale assassinée à une époque où l’on voyageait encore en diligences.
Le départ s’effectue sous un beau ciel bleu qui se voilera de quelques nuages dans la matinée pour redevenir dégagé en fin de matinée. Le camping se trouvant à environ 345 m d’altitude, personne ne doute qu’il faudra monter pour atteindre le sommet. Mais avant on longe le lac rive droite, puis on chemine sur un terrain vallonné tantôt sous le couvert des arbres, tantôt à découvert, qui nous amène progressivement au pied du sommet avant une dernière partie un peu plus pentue. Au sommet une petite pause, une photo autour de la table d’orientation, avant de redescendre Sud, Sud-Est. Un chevreuil traverse si rapidement le sentier que seule l’animatrice a le temps de l’apercevoir. A certains endroits, le chemin disparaît en raison d’une coupe de bois qui a laissé beaucoup de débris, mais tout se passe bien. Ce n’est qu’un peu plus loin, alors que nous utilisons un large et beau chemin, que Sophie chute de tout son long. Plus de peur que de mal mais malgré tout lèvres et nez bien écorchés. Après les soins dispensés par Mireille, nous pouvons reprendre la progression pour un court moment avant un 2ème incident, un combat entre 2 taureaux dont l’un de race charolaise venu du pré voisin qui bouscule le second et pour finir le pousse par dessus la haie, en contrebas sur le chemin où nous devons passer. Heureusement, 3 hommes courageux, Jean Louis, Jean Marc et Daniel, ouvrent le passage en poussant l’animal un peu groggy devant eux et qui finit par remonter sur le talus pour essayer de retrouver son pré et son troupeau. Dans le village, nous informons une habitante de ce qui vient de se produire sous nos yeux et reprenons notre cheminement encore sous le coup de ces émotions successives. A partir des Guérins et jusqu’aux Provenchères le vignoble est à nouveau présent avant de laisser encore place à la forêt. Alors que je cherche le chemin menant à la Fontaine Marguerite, Sophie signale dans les fougères, la présence de 2 chevreuils. Finalement nous abandonnerons le passage à cette fontaine, le chemin n’étant plus présent sur le terrain. Arrivés au carrefour de la Route Lamartine et de la Vieille Route qui dessert le parking du signal de la Mère Boitier, nous commençons à descendre. Le paysage est plus ouvert, nous longeons «la Tête d’en haut», apercevons à nouveau, à gauche, la Mère Boitier, et en contrebas le lac de Saint Point. Avant de rejoindre le camping, petit détour par le village, arrêt à l’église et au tombeau de Lamartine. Retour vers le camping sous un ciel un peu menaçant par des chemins envahis de végétation mais qui nous amènent directement à nos chalets.

Tombeau de Lamartine

JOUR  3 mercredi 09 juin
Distance : 21 km. Dénivelé : 516 m. Durée : 7h29.
Randonnée : Cluny, la Croix Montmain, GR 76 A jusqu’au chemin des Argolets, Fontaine à Guillaume de Vaux, Mont de Mandé, redescente sur le GR 76, les quatre Vents GR 76A, l’Alleu, Narancy, la Chapelle de Cotte, la Carrière des Moines, st Lazare, Cluny.
Ce matin, nous quittons le camping définitivement car ce soir nous allons dans un nouveau lieu d’hébergement.
A Cluny, stationnement au parking de la gare près de la voie verte. Souvenirs pour Sophie qui participa il y a quelques années à un séjour vélo rando, organisé par Fred, qui empruntait cette voie.
On récupère le GR 76D pour monter doucement vers la Fontaine des Croix. une légende raconte que chaque année le jour de l’Ascension, les jeunes filles désireuses de se marier dans l’année devaient monter en pèlerinage à la source pour planter dans son lit une petite croix faite de branchages et d’herbes trouvés aux alentours. Elles étaient ainsi assurées de trouver l’amour dans l’année même. Le lieu devint ainsi naturellement “la fontaine aux croix”. Mais la légende ne s’arrête pas là. Elle raconte également que quiconque boirait l’eau de la source trouverait la mort. Miraculeuse et mortelle à la fois, la fontaine aux croix détiendrait donc deux puissants pouvoirs. Autour de la source pousse de la bourdaine, un petit arbuste dont l’écorce passe pour être un puissant purgatif. Ceci expliquerait peut-être cela. À moins que cette mortelle réputation n’ait été à nouveau propagée par une église soucieuse de faire cesser un culte païen ? 

La montée dans le bois se poursuit avec quelques alternances de descentes et parties plates jusqu’au sommet du Mont Mandé. Mais avant d’arriver à celui-ci, détour en aller retour par la Pierre de l’Écorcherie. Un panneau cite les extraits de différents documents donnant des explications au nom donné à ces amas de pierres en évoquant à la fois les mystères sanglants de la religion druidique ou il y a 4 ou 500 ans le possible repaire de brigands de grands chemins, surnommés à cette époque les écorcheurs.

Pierre de l’Ecorcherie

Après le sommet du Mont Mandé facilement reconnaissable avec sa tour de télécommunication, on redescend et retrouvons, le GR76A, beau chemin qui traverse le bois de Donzy où chênes et hêtres nous abritent du soleil. Au carrefour avec la D 15 et GR 76C, on continue sur le 76A pour emprunter le chemin de crête de la Grande Roche qui nous offre un panorama magnifique avec du côté Est, vue sur le village de Donzy le Pertuis et côté Ouest Cluny, la plaine de la Grosne. Il fait très chaud et dans le lointain l’orage gronde.
Après les bois de Gessy et de Cotte, on se rapproche de Cluny, le terrain est moins campagnard. Il faut emprunter des chemins goudronnés. A l’arrivée au centre de Cluny, on est tous d’accord pour prendre immédiatement un pot (ce sera celui d’Atlas) à une terrasse située devant l’entrée de l’abbaye. Après s’être désaltérés on repart récupérer nos voitures avant de revenir visiter à pied, le centre ville qui offre un prestigieux patrimoine, nombreux monuments monastiques et religieux, maisons romanes et gothiques. L’abbaye de Cluny fondée en 910 par le Duc d’Aquitaine, fut un foyer de la règle bénédictine et un centre intellectuel de premier plan au Moyen Age, rayonnant sur toute l’Europe et jusqu’à la reconstruction de Saint Pierre de Rome qui sera plus longue de 4 mètres, cinq siècles plus tard, la plus grande église de la chrétienté. Depuis 1901, les bâtiments conventuels de l’abbaye abritent l’un des centres de l’école d’ingénieurs Arts et Métiers ce qui fait de Cluny la plus petite ville universitaire de France. A Cluny fut également créé en 1807 sous l’impulsion de Napoléon 1er, un des haras nationaux.

Abbaye de Cluny

Ce soir direction le gîte de Ouroux où nous serons hébergés pour les 3 dernières nuits.

JOUR  4 jeudi 10 juin
Distance : 21 km. Dénivelé : 582 m. Durée : 7h45.
Randonnée : Matour, col de la Croix d’Auterre, Mont Saint-Cyr en aller retour, Croix la Bise, la Croix de Chau, Auvreau, Odret, Croix de Vaupriande, les Berlières, Matour.
Alors que Ouroux se situe dans le Rhône, avec Matour nous revenons en Saône et Loire et en Bourgogne. Nous partons ce matin pour le Mont St Cyr, 771 mètres, point culminant des monts du Mâconnais. A la sortie de Matour un chemin nous permet de rejoindre, avant le col de la Croix d’Auterre, le GR7. Un parcours dans des bois de feuillus. Au pied du Mont, nous quittons le GR pour monter par une petite route goudronnée au sommet, bel espace herbacé, avec 3 tables d’orientation. Le temps est clair et nous permet d’avoir une vue à 360° avec le Charolais au Nord et à l’Ouest, le Clunisois et les monts du Mâconnais au Nord et à l’Est, le Brionnais et les contreforts du Beaujolais au Sud, les monts du Forez et de la Madeleine au Sud-Ouest. Quelques photos pour se souvenir de l’instant dont une envoyée aux randonneurs du jeudi et nous redescendons par le même chemin jusqu’à une aire ombragée et bien aménagée, lieu idéal pour le pique-nique. Nous prenons ensuite les directions Est, puis Sud, pour descendre progressivement dans un bois de résineux à la Croix de Chaux, puis Auvreau. A partir de là, les chemins sont à découvert, peu d’ombre, le terrain vallonné, petites montées et descentes se succèdent jusqu’à la Croix de Vaupriande. Au loin on aperçoit Matour, c’est bientôt l’arrivée !
Un arrêt dans le village pour prendre un rafraîchissement bienvenu et faire quelques courses pour les pique-niques des lendemains puis retour à Ouroux. Ce soir-là Mireille travaille à nouveau cette fois-ci pour enlever des tiques à plusieurs participants.

Mont St Cyr

JOUR  5 vendredi 11 juin
Distance : 16 km. Dénivelé : 619 m. Durée : 6h20.
Randonnée : Parking sous la Roche de Vergisson, Roche de Vergisson, Davayé, Roche de Solutré, Solutré-Pouilly, Les Gerbeaux, Mont de Pouilly, la Grange Murger, ancienne voie romaine, Vergisson, parking.
Avant même de commencer la randonnée, le parcours en voitures pour aller de Ouroux à Vergisson, nous offre de très beaux paysages «d’alpages» avec le passage des cols de Boubon, de la Sibérie et de Gerbet. Mais dès passée la Grange aux Bois, on oublie la forêt et les prés, pour trouver le vignoble et, plantées au milieu, les roches de Vergisson et de Solutré sites incontournables de la région que Lamartine comparait à 2 navires pétrifiés sur un océan de vignes. Ces 2 escarpements calcaires, abrupts, sont situés à moins de 2 km à vol d’oiseau l’un de l’autre, la Roche de Solutré culminant à 493 m soit 10 m de plus que sa voisine la Roche de Vergisson. Ces 2 roches avec le Mont de Pouilly également au programme aujourd’hui, sont classés Grand Site de France. Ce label qui appartient à l’état est sélectif et exigeant. Il est attribué pour une durée de 6 ans, après avis de la commission supérieure des sites, perspectives et paysages, et du Réseau des Grands Sites de France qui rassemble les Grands Sites qui ont déjà obtenu le label et d’autres qui œuvrent pour l’obtenir un jour.

La montée à la Roche de Solutré

Il est la reconnaissance d’une gestion conforme aux principes du développement durable, conciliant préservation du paysage et de “l’esprit des lieux”, qualité de l’accueil du public, participation des habitants et des partenaires à la vie du Grand Site. Il peut être retiré à tout moment en cas de manquement aux engagements de protection, de mise en valeur, de développement économique local et de respect du visiteur. Le site de Solutré, haut lieu préhistorique, abrite une flore bien particulière en raison de sa terre argilo-calcaire. Pour s’en occuper, pas besoin de tondeuse à gazon. Un moyen écologique a été trouvé. Ce sont des petits chevaux venus de Pologne, les konik polski qui s’occupent de la pelouse.
En la broutant, ils piétinent également le buis qui prolifère sur la roche, et participent ainsi à l’entretien du site. Robustes, ils passent toute l’année dehors, en hiver dans des pâturages plus vastes sur le mont de Pouilly. Sur le site, plusieurs panneaux informatifs permettent de découvrir les richesses naturelles en faune et en flore de ce lieu.
Nous commençons la randonnée par l’ascension des 2 roches pour éviter de les faire dans la chaleur de l’après midi. D’abord celle de Vergisson et après être redescendus vers Davayé, celle de Solutré.

Le sommet est proche

De leurs sommets, larges panoramas sur les vignes réputées des grands crus de Pouilly-Fuissé, de Saint-Véran et de Mâcon, sur les villages viticoles typiques du mâconnais, et à l’Ouest sur les prairies et la forêt qui colonisent le versant qui fait face aux roches et où la vigne ne pousse pas.
Des promeneurs sur la Roche de Solutré, les premiers de la semaine ! Et certains font allusion à un homme célèbre qui avait l’habitude, une fois par an, d’y monter.
L’après midi nous sommes sur le Mont de Pouilly à l’aspect complètement différent des roches calcaires du matin. Plus arrondi avec de la prairie et sur son bord de la forêt qui nous offrira un peu d’ombre pour la descente.

Vue depuis le Mont de Pouilly

Et tout au long du parcours, beaucoup de monde qui œuvre dans les vignes, sous le soleil ! D’abord au départ, ensuite à Davayé où des jeunes gens de l’école viticole se font un plaisir d’expliquer leur travail et de faire la promotion de leur école, puis en allant vers le Mont de Pouilly ou à la grange Murger. Et à chaque rencontre des échanges très cordiaux avec ces travailleurs pleins de bonne humeur.

Le retour sur Vergisson par l’ancienne voie romaine, offre une autre vue sur les 2 roches en surplomb.
La fin de l’après midi est consacrée à la visite du domaine Carette où l’association est déjà passée lors d’un séjour œnologie organisé par Michel et sa nièce Hélène œnologue de formation . Bien au frais, dans la cave, Nathalie Carette nous présente le domaine, et son histoire avant de parler plus spécifiquement du vignoble et du travail nécessaire pour l’entretenir et obtenir des raisins de qualité. Enfin nous passons à la dégustation mais savons rester raisonnables car nous devons reprendre les voitures pour le retour à Ouroux.

JOUR  6 samedi 12 juin
Distance : 16 km. Dénivelé : 628 m. Durée : 5h36.
Randonnée : col de Crié, croix des Oncins, croix d’Amanzé, Mont Saint-Rigaud, Bois Brûlés, communaux d’Ajoux, viaduc du Châtelard, sud ouest puis sud est de Monsols, col de Crié.
Pour cette dernière randonnée avant le retour sur Clermont, c’est le Mont Saint-Rigaud 1009 m «toit du département du Rhône » situé au cœur du Beaujolais vert qui nous attend. Celui-ci appelé jusqu’à la révolution «mons solis » ce qui signifiait «montagne du soleil» «ou «montagne du solitaire» fut occupé pendant 4 siècles au Moyen Âge par un prieuré dépendant de Cluny. Les moines y vivaient dans des conditions difficiles et les derniers seraient morts en 1420 de froid et de faim après un terrible hiver. Il est aussi sur le chemin reliant Cluny à Saint Jacques de Compostelle en passant par le Puy en Velay.
Dès le départ et tout au long de la journée nous cheminons dans des forêts de résineux. Peu avant l’arrivée au mont nous passons d’abord devant une belle cabane de chasse, la cabane de Soleilhavoup dont l’intérieur a été malheureusement saccagé puis à la Croix d’Amanzé où un large abri a été construit pour les randonneurs. Serait ce que le beau temps d’aujourd’hui n’est pas toujours au rendez vous ? Une dernière montée et nous voici au sommet. Pas tout à fait puisque nous continuons à nous élever en montant en haut de la tour d’observation construite en douglas et à sa table d’orientation pour vérifier puisque le temps est clair si nous avons bien une vue sur le Puy de Dôme et sur la chaîne des Alpes avec le Mont Blanc comme l’indique la documentation. En effet à l’Ouest, une trouée dans la forêt permet d’apercevoir ce que nous pensons être le Puy-de-Dôme. Mais à l’Est, arbres très hauts, peu de vue !

Tour d’observation sur le Mont St Rigaud

Nous descendons de notre perchoir puis du mont pour aller vers une source à laquelle on attribue certaines vertus. A l’origine, une légende (encore une!) raconte que l’un des derniers moines présents possédait des dons de guérison et que sa sépulture fut placée à l’emplacement actuel de la fontaine, donnant à l’eau qui en coulait des vertus médicinales. Des croix de bois à côté de la source ont été plantées par des pèlerins pour marquer leur passage.
Nous poursuivons la descente dans les bois et alors que nous cherchons un lieu de pique-nique, nous sommes doublés au ralenti par un groupe de motards enduro. Leur animateur nous conseille de poursuivre jusqu’au viaduc du Châtelard. Nous retardons l’heure du déjeuner et poursuivons jusqu’à ce site. Construit entre 1908 et 1910 par les chemins de fer du Beaujolais sur la ligne reliant Monsols à la Clayette, cet édifice en granit extrait et taillé sur place, d’une hauteur de 27m et une longueur de 145 m, possède 11 arches de 12 m d’envergure. Il cessa d’être utilisé après seulement 23 années de service, suite à l’arrêt des chemins de fer du Beaujolais. Quel travail pour une durée de fonctionnement aussi courte !

Viaduc du Châtelard

Après Monsols, il ne reste plus qu’à remonter au col de Crié pour retrouver nos voitures . Un dernier rafraîchissement pris tous ensemble et nous repartons pour Clermont où nous arrivons vers 17h15.

Terrain : en majorité de beaux chemins ou sentes, quelques chemins goudronnés et de petites routes.
Hébergements : chalets dans le camping du lac de St Point les 2 premières nuits, au gîte de groupe de Ouroux les 3 nuits suivantes. 2 hébergements de style complètement différents mais qui ont chacun été appréciés du groupe.
Restauration : repas du soir et petits déjeuner à la guinguette du camping et au gîte, de très bonne qualité et très copieux. Idem pour les pique-niques pour ceux qui en ont commandés.
Groupe : bonne condition physique de tous les participants. Très bonne ambiance.
Incidents : outre la chute de Sophie relatée dans le compte rendu du 2ème jour, malaise de Christiane sur le trajet aller au niveau du péage de Villefranche Limas. Un peu de retard pour l’arrivée à Milly Lamartine et l’heure de départ de la rando mais sans conséquence sur le reste du séjour. Également le 1er jour chute de Roselyne sur la petite sente qui menait à la grotte de Jocelyn (doigt un peu douloureux mais sans suite). Tiques enlevées sur plusieurs participants. Merci à Mireille pour tous les soins dispensés.

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Jeu10/06/2021 Sancy – Rando des trois lacs

Date : 10/06/2021
Animateur : Georges et Liliane en formation
Nombre de participants : 13 ( 4 F et 9 H )
Météo : Soleil et nuages, température agréable avec une petite brise sur les hauteurs
Terrain : sec
Distance : 25 km
Dénivelé : 750 m
Durée : 7h30 pauses comprises
Classement Atlas : facile
Kilométrage auto : 116 pour 2 voitures et 80 pour 1 autre soit 312 km
Préparation et rédaction : 1 h

Lac de Montcineyre


ITINERAIRE : Départ de Pertuyzat, sommet du puy du même nom, lac Pavin, sommet du puy de Montchal, lac de Montcineyre, lac de Bourdouze, Anglard, cascade de Vaucoux, retour à Pertuyzat.

Départ de la station de ski nordique de Pertuyzat pour cette rando estivale. Première difficulté, le sommet du puy de Pertuyzat avec une magnifique vue sur le Sancy et les monts du Cantal. Après quelques passages de barbelés, nous voici au bord du lac Pavin, Agé de 6900 ans, c’est le plus jeune de France avec une profondeur de 92 m. Suite à la rencontre d’une coulée de magma et une nappe phréatique, une énorme explosion a creusé son cratère. Ses eaux sont oxyigénées jusqu’à une profondeur de 60 m, les eaux profondes ne se mélangent pas avec la surface, ce qui fait sa particularité.

Après un passage au sommet du puy de Montchal, direction le creux de Soucy, un gouffre de 28 m de profondeur (et non 120 m comme je l’ai indiqué sur place ) et 60 m de diamètre. L’origine de ce creux reste encore un mystère pour les scientifiques, c’est un habitat privilégié pour une communauté de chauves-souris.

Prochaine étape, le lac de Moncineyre, d’origine volcanique, c’est une coulée de lave qui est l’origine de la formation du lac, une coulée de lave a obstrué le passage d’un ruisseau. Après le pique-nique au bord du lac, direction le troisième lac, le Bourdouze.

Lac de Bourdouze

Il se différencie des 2 autres par son origine glacière, en partie recouvert d’une tourbière. Après un passage au village d’Anglard, visite de la petite chapelle du xvi siècle. Dernier site remarquable, la cascade de Vaucoux d’une hauteur de 12 m dans un magnifique écrin de verdure.

Retour à Pertuyzat. Merci à tous et particulièrement à Liliane, notre future animatrice qui nous a guidés sans problèmes, un petit pot bienvenu à Besse a clôturé cette belle rando.

Cascades de Vaucoux

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Jeu 03/06/2021 Chaîne des Puys – Volvic

Date : Jeudi 03/06/21
Animateur : Fabien, Yves  
Nombre de participants : 21 (11F, 10H) animateurs compris
Météo : Beau temps ensoleillé le matin se couvrant l’après midi. Quelques petites gouttes en toute fin de balade
Terrain :  Sec
Distance :  24 km   
Dénivelé :  780 m
Durée : 7 h20 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 36 X 4 et 70 X 1 soit 214 km. Une voiture sur place
Préparation et rédaction : 3 H

Consignes sanitaires : Afin de respecter les règles en vigueur, nous avons formé 1 groupe de 10 avec moi-même dans un sens et 2 groupes de 6 et de 5 avec Yves et Luc en appui dans l’autre sens.


ITINERAIRE : Volvic, Puy de la Bannière, Tournoël, la Pradelle, Félidas, Puy de Paugnat, Bois Latia, les Fayes, Puy de la Nugère, Gare de Volvic, Cheires de Buvaleix.

Une bonne partie de la balade du jour a parcouru les chemins de jeu des marcheurs nordiques du samedi sans forcément être répétitif pour eux puisque cela leur a permis de redécouvrir ces chemins de façon plus lente et de prendre le temps d’observer. Un petit comparatif de nos cartes respectives d’éditions différentes avec l’animateur de l’autre groupe avant de nous séparer nous a permis de constater de nombreux changements sur les chemins du secteur.

Nous sommes donc partis du parking des sources des Eaux de Volvic pour rapidement rejoindre Notre Dame de la Garde, imposante statue de 5,50 m de haut (10 m avec son piédestal) qui a les bras tendus en direction de la ville en signe de protection. Cette statue est adossée au Puy de la Bannière. La carte faisant mention d’une borne à son sommet, nous y sommes montés en hors piste afin de la trouver. Mission accomplie !

Château de Tournoël

Rapidement, une nouvelle curiosité s’offre à nous : le Château de Tournoël. Ce Château, racheté aux débuts des années 2000 en bien mauvais état a fait l’objet de très nombreux et lourds travaux depuis et est, aujourd’hui, visitable par le public. Un long cheminement d’abord dans des sentiers escarpés et vallonnés puis ensuite sur des chemins plus plats et à découvert nous permettant des jolies vues sur la Chaîne des Puys nous mènera jusqu’au pied du Puy de Paugnat, point de croisement du jour avec l’autre groupe. S’en suit alors la montée au Puy de Paugnat, puy qui a abrité une carrière de pouzzolane pendant une cinquantaine d’années, fermée en 2001.

Après une rapide redescente, nous traverserons la voie ferrée pour une deuxième partie de balade à travers les très jolis bois Latia puis les Fayes qui nous ménera au pied du Puy de la Nugère. Puy que nous gravirons pour ensuite redescendre dans son cratère. La redescente de ce Puy, bien pentue et technique par cette face nord, sera parfaitement appréhendée par le groupe.

Nous redescendrons ensuite tranquillement à notre point de départ, via la gare de Volvic et les Cheires de Bruvaleix, accompagnés de quelques petites gouttes qui n’arriveront même pas à nous mouiller !!

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Dim 30/05/2021. Montagne Bourbonnaise – Lachaux

Date : Dimanche 30 mai 2021
Animateurs : Christelle et Jean-Michel (en formation), Yves en appui
Nombre de participants : 15 (10F, 5H)
Météo : Ensoleillé et chaud sans excès
Terrain : Bon
Distance : 20 km
Dénivelé : 700 m
Durée : 6h50 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto : 3 X 120 et 1 X 40 soit 400 km
Préparation et rédaction : 2h30

Consignes sanitaires : Afin de respecter les règles en vigueur, 2 groupes de participants ont été formés sur le même itinéraire, 1 groupe de 8 avec Christelle et Jean-Michel et 1 groupe de 7 avec Yves.


ITINERAIRE : Lachaux, La Bretonne, Les Olagnons, Chez Cartailler, Le Plan de James, Rez de Sol, Gratteloup, Philibin, Col de la Plantade, Les Robinots, La Guillermie, Rocher des Cheirs, Pérard, Gagaux, Lachaux

La randonnée évolue ce jour en Montagne Bourbonnaise qui constitue un prolongement des Monts du Forez dans le Puy-de-Dôme et l’Allier, une zone très boisée, parcourue par un réseau dense de petites routes et chemins et parsemée de multiples villages et hameaux. Départ de Lachaux, commune connue pour sa mine d’uranium exploitée de 1946 à 1955. Nous empruntons une petite route puis des chemins traversant des hameaux aux maisons en granite souvent bien restaurées. Après Chez Cartailler, nous repérons l’accès à la Pierre du Sang, un monument mégalithique constitué d’une roche à cupule en granite, qui selon la légende serait une pierre à sacrifice de l’époque des druides. Ensuite s’amorce la montée au sommet du Rez de Sol (943 m), point haut du jour, qui est traversé par une crête constituée par un long filon de quartz blanc. La vue au sommet porte sur le Sancy, la Chaîne des Puys et le Forez (Pierre-sur-Haute). Nous nous y installons pour le pique-nique. L’itinéraire se poursuit, souvent en forêt, jusqu’au Col de la Plantade, limite entre Puy-de-Dôme et Allier, puis nous rejoignons le village de La Guillermie. Une montée forestière vers le Rocher des Cheirs (793 m) nous montre le patchwork des peuplements forestiers feuillus et résineux, dont les parties exploitées sont souvent reboisées en douglas. Au sommet une croix surmonte un rocher. Le retour à Lachaux s’effectue via le Moulin de Theux, un site bien aménagé, verdoyant et charmant, propice à la détente, où l’eau coule en abondance, offrant aux participants l’occasion d’un salutaire bain de pied agrémenté de quelques friandises.

Randonnée, à l’ambiance déjà estivale, proposée par Christelle et conduite par Jean-Michel. Merci à Christelle et Yves pour leurs bons conseils. Bravo à Michèle et Geneviève pour leur retour aux randonnée d’Atlas après le confinement.

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Dim 30/05/2021 Vélorando – Châtel-Guyon

 Préparation au séjour n°16

Date : dimanche 30 mai 2021 (journée avec vélo à 1/2 chargé)
Météo : ciel bleu au départ se couvrant progressivement par des nuages d’altitude. Température douce avec un léger vent de Nord Est sur la fin du parcours.
Terrain : principalement sur petite route, avec un chemin d’exploitation entre Blanzat et le bassin d’orage de Nohanent.
Animateur : Michel J
Distance du parcours : 61,93km (compteur vélo) ; Dénivelé + 415m (montre altimétrique)
Durée de la sortie: 5h31
Durée de roulage : 3h34 ; 17,2km/h de moyenne.
Nombre de participants : animateurs compris  5 (3F,2H)

Itinéraire : musée Roger Quillot voie cyclable Nord de Clermont-Fd, complexe sportif de Blanzat Jean Marie Bellime, complexe sportif Sivas à Blanzat, chemin de Blanzat à Nohanent jusqu’au bassin d’orage de la vallée du Bedat, Nohanent, Sayat, Malauzat. Au cimetière, à droite le chemin goudronné jusqu’à l’entrée de Volvic. Passage dans Volvic puis Crouzol, Enval, Châtel-Guyon, Saint-Bonnet-Près-Riom, Villeneuve, Pessat, Tantillon, Targnat, Puy Chany, Chappes, Lussat, Navarre, Gerzat , Clermont.

Quelque part du côté de Targnat

Remarque :  deux pré-inscrits au séjour 16 n’ont pu se libérer pour cette sortie.

Observations : groupe en forme prêt à affronter l’itinéraire vallonné du Sancy à l’océan qui se déroulera du 03 au 12 juillet. Deux crevaisons sur le dernier tiers du parcours, histoire de se rappeler comment changer ou réparer une chambre à air…

Rédacteur : Michel Julien

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