Les bienfaits apportés par la marche nordique sont consultables sous l’onglet Marche Nordique du site. Chaque semaine les informations sur l’activité sont enregistrées sur le répondeur dédié 0473257706. le lundi pour le lundi soir et le mardi soir et le vendredi pour le samedi matin. En semaine, les séances se déroulent au stade Leclanché à partir de 18h30 en alternant une semaine sur 2, le foncier et le fractionné. Le lundi, 5 tours de 1 km 200 sont effectués soit au total 6 kilomètres, le mardi 6 tours soit 7 km 200. L’objectif est d’amener les participants à marcher à une moyenne de 6 km/h. En cette fin de saison, les participants avec l’entraînement régulier ont énormément progressé et la moyenne est de 6,7 km/h. Belle progression depuis la nouvelle saison, début septembre. Le samedi matin sur le site des eaux de Volvic principalement, deux allures sont proposées : allure modérée jusqu’à 6,4 km/h sur une distance d’environ 10 kilomètres et allure soutenue à partir de 6,6 km/h sur une distance d’environ 13 kilomètres. Ces trois derniers mois, la fréquentation est en légère baisse mais le groupe des habitués reste motivé.
Statistiques du 01 mai au 31 octobre 2024 Les lundis et mardis Nombre de séances réalisées Lundi : 15 Mardi : 16 Annulées : 0 Types de séances : Fractionné : 8 (lundi) 7 ( mardi) Foncier : 7 (lundi) 9 ( mardi) Nombre de participants : 417 Lundi : 218 dont 115 F et 103 H mardi : 199 dont 104 F et 95 H Animateurs : Mady, Christian , Michel J Les samedis Nombre de samedis :12 Nombre de séances : 18 Nombre de séances annulées : 7 (5 manque de participants, 1 conditions météo, 1 animateur indisponible) Allure Modérée : 10 Soutenue : 8 Nombre de participants : 89 dont 45 F et 44 H Animateurs: Mady, Christian, Michel J, Sébastien
Animateur : Michel J. Nombre de participants animateur compris : 19 (8F, 11H) Météo : température douce, ciel bleu en début de journée puis passage nuageux au cours de l’après-midi Terrain : souple, quelques flaques d’eau, Distance : 25 km (montre gps) Dénivelé : 598 m (montre gps) Durée du déplacement : 6 h 00 environ Durée de la randonnée : 5 h18 environ Classement Atlas : facile Carte Ign : 2531ET Kilométrage auto : (42 x 1) + (80 x 2) + ( 20 x 4) = 282 km Préparation et rédaction : 2h00
Itinéraire : parking des campings cars du Puy de Paugnat, Sud des Puys de Thiolet et Verrières, Ouest du Puy de la Baneyre, GR441 jusqu’à l’entrée de le Bouchet, Sud du Louchadière puis descente au Nord, Bois des Fayes, Ouest du Puy de la Nugère, Bois de Latia, Est du Puy de Paugnat.
En ce début des vacances scolaires, le groupe rassemble à la fois des adhérents encore en activité et retraités et nous accueillons Denis pour une sortie « découverte ». Après la présentation habituelle du parcours avec les points forts et la difficulté de la journée, nous nous mettons en mouvement dans une ambiance joyeuse. Les premiers kilomètres effectués sur de larges chemins permet les échanges et les retrouvailles. En ce début de matinée, sous un ciel bleu, il est agréable de découvrir une campagne verte où l’herbe grasse à cette saison est bien présente dans les pâturages. Au loin en direction du Puy de Dôme s’élèvent au dessus de quelques nappes de brume quatre montgolfières.
Après avoir traversé sur le flanc Sud les Puys de Thiolet et Verrières dans une forêt mixte composée de résineux et de caduques, nous retrouvons des pacages, laissant sur notre droite les villages de Verrières, Grelière et Lambertèche. Au loin se dessine l’objectif de la journée, le Puy de Louchadière, de type strombolien. C’est l’un des plus vastes cônes de scories de la chaîne des Puys et l’un des préférés de l’animateur. Il culmine à 1198m d’altitude et son éruption date de 38 000 ans. Il possède un cratère égueulé, orienté vers le Sud-Ouest. Une importante quantité d’eau a été localisée sous le volcan et canalisée dans les années 1952 à 1955 permettant l’alimentation de 40 communes. Son nom « Lou Chadeira » en auvergnat vient de la forme de son cratère égueulé. nom fait Nous voilà de nouveau à couvert dans une forêt où le hêtre dominateur ne laisse pas ou peu de chance aux autres arbres de se développer. Le sous-bois est reposant et les couleurs automnales sont magnifiées par la lumière diffuse des rayons du soleil. Le renouvellement permanent de la nature permet de ne jamais se lasser même si l’endroit a été maintes fois parcouru.
L’animateur s’étant quelque peu assoupi sur un chemin roulant, il a fallu traverser une pâture non prévue dans l’itinéraire et deux barbelés pour se recaler avant la montée de la journée. Le pique- nique a été pris au sommet sous un soleil voilé, par moment, par de gros nuages. Moment mis à profit pour échanger sur la borne géodésique située au sommet et non répertoriée sur les nouvelles cartes et par extension des repères de nivellement et leur utilisation passée…
La descente par le versant Nord se fait par une sente peu, voire pas fréquentée si ce n’est par quelques animaux. Des glissades plus ou moins contrôlées et nous voilà, sur un chemin forestier avant de traverser la dangereuse route D941. Après quelques zigs et zags, sur des sentes et chemins masqués par une belle épaisseur de feuilles, nous arrivons dans le bois des Fayes à l’Ouest du Puy de la Nugère. Peu de monde rencontré si ce n’est trois photographes de champignons et des ramasseurs. Le reste du parcours se fait à bonne allure dans une bonne ambiance. Je n’oublie pas de mentionner les différentes gourmandises servies à la pause de mi-journée et à l’arrivée et notamment les cannelés et macarons de Didier qui depuis une semaine fête son anniversaire à chaque rassemblement des adhérents d’Atlas. A bientôt.
Animateur : Michel J. Terrain : souple, agréable…quelques grosses flaques Météo : température fraîche, idéale pour l’exercice Temps de préparation et de rédaction : 2h00 Mise à disposition de matériel : néant Kilométrage : 1 voiture en co-voiturage au départ de Clermont (2 + 2 personnes), 4 voitures sur place soit un total général de 180 km
Nombre de participants : 8 animateur compris (1F, 7H) Distance : 22,370 km ; moyenne 6,9km/h, dénivelée 346 m (montre Garmin Félix 6 Pro Solar). Durée : 3 h 17’ 47’’ (de marche) et 3 h 27 (déplacement et pauses compris). Échauffement et étirements non comptabilisés. Itinéraire : départ parking des camping-cars de Paugnat, Sud du Puy de Verrières, chemin à l’Est de Grelière et de Lambertèche, Gr441 jusqu’à l’entrée de Le Bouchet, Ouest du Puy de Louchadière, Bois des Fayes, Bois Latia, Nord Puy Desmaret, Est Puy de Paugnat. Observations : l’objectif de la sortie à 6,6 km/h a été atteint par un groupe homogène et très dynamique où la bonne ambiance a régné. Remarque : de nombreux arbres et branches sur l’itinéraire ont ralenti la progression du groupe.
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 12 dont 5 femmes et 7 hommes. Météo : humide les deux premiers jours avec des orages en soirée, variable en milieu de trek et beau sur la fin. Température en journée agréable et fraîche la nuit sans excès. Nourriture : excellente et variée durant le trek. Repas composés de salades le midi avec un plat chaud de féculents et le plus souvent d’une soupe et d’une tajine le soir avec un dessert. Petit déjeuner copieux et classique. Beignets à deux reprises avec le thé. Transport – aérien : easyJet au départ de l’aéroport de St Exupéry avec une arrivée à Marrakech – terrestre : au départ de Clermont-Ferrand, jusqu’à l’aéroport de St Exupéry à l’aide de trois véhicules, Yves, Pierre V.et Michel J. Au Maroc, les participants ont voyagé dans un bus de tourisme confortable.
Quelques informations sur le Maroc…
Le Maroc est un des pays les plus puissants d’Afrique du Nord et tente aujourd’hui de se faire une place dans le monde occidental. Les divers paysages que l’on peut y trouver en font toute sa richesse : côtes Atlantique, Méditerranéenne, Rif, régions montagneuses ou encore zones arides donnent à ce pays un côté mystérieux et attrayant. D’une zone à une autre, on est frappé par les particularismes régionaux et les fiertés locales. Le Maroc, c’est un peuple, mais plusieurs traditions. Sa capitale est Rabat avec 1 million d’habitants, fondée au Xe siècle. Les villes principales sont Casablanca, Fès, Oujda, Marrakech et Meknès. Le chef de l’Etat est le roi Mohamed VI depuis 1999. Il est intéressant de noter que sur une population de plus de 30 millions d’habitants (37,46 millions en 2022), un habitant sur deux a moins de 20 ans, ce qui signifie que la population marocaine est jeune. Les langues officielles sont l’arabe à 65%, le berbère (33%) avec trois dialectes différents, le français, l’espagnol et l’hassania en minorité avec seulement 2%. La religion est à 99,95% musulmane ; il subsiste néanmoins 40 000 catholiques, 10 000 juifs et 3 000 protestants. Les principaux problèmes du Maroc sont l’analphabétisme (64%), le manque de scolarisation puisque seulement 38% des jeunes de 12 à 17 ans sont scolarisés ; il y a toujours un nombre trop faible de médecins : seulement 21 médecins pour 1000 habitants.
Le Maroc en quelques dates, de l’Islam à la dynastie des Alaouites
Avant l’Islam 1100 av JC : les phéniciens, établis sur les côtes libanaises, fondent des comptoirs sur les côtes nord et ouest du Maroc VIIe siècle av JC : les Carthaginois prennent les places fortes phéniciennes 146 av JC : les romains s’emparent des comptoirs carthaginois 622 : effondrement de la civilisation antique en Afrique du Nord avec l’arrivée des Arabes
Avènement de l’Islam! 788 : fondation de la première dynastie arabo-islamique au Maroc 1061 à 1130 : les Almoravides berbères (première des trois dynasties berbères) prennent le pouvoir et créent le premier empire marocain. Youssef Ben Tachfine fonde Marrakech 1415 : les portugais s’installent à Ceuta et sur les côtes Nord et Ouest 1568 à 1614 : expulsion d’Espagne des derniers musulmans (moriscos) 1666 : Moulay el Rachid prend le pouvoir et fonde la dynastie des Alaouites chérifiens 1912 : début du protectorat franco-espagnol 1921 à 1926 : guerre du Rif : les berbères, conduits par Mohamed Ben Abd el-Krim, se révoltent contre l’occupation. 1943 : début du soulèvement nationaliste, mené par le parti Istiqlal 1956 : déclaration d’indépendance 1961 : mort de Mohamed V ; intronisation de son fils aîné sous le nom de Hasssan II. 1975 : Hassan II organise la Marche Verte au Sahara occidental, occupé par les Espagnols Février 1989 : fondation à Marrakech de l’Union des pays du Maghreb réunissant la Libye, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie Juillet 1999 : Mohamed VI prend les destinées du Pays après la mort de son père Hassan II.
Itinéraire : avec ce tracé, nous continuons l’exploration de la chaîne du Haut Atlas Central (voir les comptes rendus précédents).
Classement : difficile. Transport aérien : 1 journée environ (aller et retour). Transport routier : 5 heures en France environ et 1.5 jours au Maroc en bus de tourisme privé. Déplacement à pied : 7,5 jours. Journée libre à Marrakech : 1.5
Les informations chiffrées ci-dessus et ci-dessous peuvent variées quelque peu d’un instrument à l’autre. Les calculs ont été faits à partir des données recueillies sur une montre Garmin Phénix 6. On retrouvera pour chaque journée dans le récit, le kilométrage, le temps de randonnée, la dénivelée positive et négative.
Le mot de l’animateur. Nous sommes arrivés à Marrakech le 18 septembre 2024 avec des conditions météorologiques particulières, le Maroc ayant subi, surtout la partie Est comme l’Afrique noire des précipitations abondantes qui ont dévasté des zones importantes. De ce fait, le début du trek situé dans la partie Est du massif du Mgoun n’a pas échappé à cette ambiance humide. La vallée Zawyat Ahançal et l’itinéraire retenu composé d’éléments artificiels pour le passage sur les parois d’un des canyons ont été emportés. Nous avons dû nous replier avec l’aide d’un muletier local vers un nouveau passage, jamais emprunté par Atlas, mais très spectaculaire et très beau, pour atteindre le plateau. La vallée des Ait Bouguemez dans sa partie supérieure, plus précisément la vallée Ait Hkim a été bouleversée par la montée et l’abondance d’eau ce qui nous a obligé à passer en partie par la route, le cheminement par les parcelles cultivées habituellement utilisé étant impraticable. Arrivés au bivouac à hauteur de Agouti et à proximité du village Ait Said, il a fallu prendre la décision de modifier le tracé du parcours prévu jusqu’à la fin du trek, les Gorges Achabou étant administrativement interdites du fait du niveau d’eau trop élevé. La conséquence directe étant que nous allons être obligés de contourner et d’atteindre le sommet du Mgoun par le sud. Un parcours inédit pour l’association mais également pour moi. Le trek se poursuivra ensuite sur ce versant sud, ne retrouvant l’assif Mgoun que sur la fin du parcours dans la vallée des roses. Savoir accepter les changements et savoir s’adapter font partie de l’Aventure. Pour moi, ce séjour achevé, je crois que nous n’avons pas perdu au change et cette remontée du canyon sur presque 8 kilomètres au départ du village de Rougoulte restera un des bons moments parmi d’autres. La coopération avec le guide, Ahmed a bien fonctionné et les décisions sur le choix et les modifications des journées a fait l’objet d’un réel consensus. Le groupe a bien voulu me faire confiance dans les choix et les décisions qui ont été prises sur le terrain et je l’en remercie. Le terrain n’a pas toujours été facile et quelques chutes sans gravité ont ponctué le déplacement. L’entraide, la solidarité, la bonne ambiance ont été les facteurs de la réussite de ce nouveau trek dans le Haut Atlas marocain. Les noms propres des villages, des lieux-dits, des montagnes peuvent avoir une orthographe différente selon les supports utilisés.
Petit lexique sans prétention : aqqa : torrent encaissé ; assif (berbère), oued (arabe) : rivière ; aït, tribu ; azib : bergerie (buron) ; djebel, jbel : montagne ; erg : désert de dunes de sable ; reg : plateau recouvert de cailloux ; ighern, irhrtn : grenier fortifié ; ighil ou irhil (berbère) : crête ; taghia : gorge ; talat : ravin,vallon ; tizi : col ; asserdou : mulet ; arioul : âne ; douar : groupe d’habitations fixes ou mobiles, temporaires ou permanentes (dérivé de l’arabe dwara) ; ksar : village fortifié ; kasbah : forteresse ou citadelle ou palais d’un souverain parties hautes et fortifiées d’une ville ; médina : vieille ville (la ville ancienne en arabe) .
Relation du séjour par l’animateur. J1. Transport routier et aérien puis après l’installation à l’hôtel, déambulation dans Marrakech vers les quartiers nord jusqu’au « Jardins de Majorelle » où une longue file d’attente nous a incité à faire demi-tour. Repas de midi au restaurant Ali, petit tour de la place FNA et passage par la Koutoubia avant le retour à l’hôtel. Fin d’après-midi libre.
J2. Partis au lever du jour, la sortie de Marrakech n’a pas posé de problèmes malgré une circulation qui s’intensifie un peu plus chaque année. La ville est devenue une métropole importante sur le plan de la population, un peu plus d’un million d’habitants avec une croissance annuelle de 1,67 % en 2023 et sur le plan économique, l’agriculture et le tourisme sont les moteurs. Plusieurs pauses ont permis de se détendre et après avoir quitté la route importante, la circulation sur celle étroite de montagne nous donne la nature du terrain que nous allons parcourir à pied dans les jours à venir. Le pique-nique est servi au marché des nomades transhumants à Assemsouq sous le versant Nord du djebel Azourki. En début d’après midi, le bus nous laisse à un col routier. La descente à pied permet le réveil musculaire et après 15 kilomètres de points de vue variés sur le relief montagnard environnant, djebel Aroudane et Azourki, nous atteignons le village de Zaouiat Ahansal situé à 1800 m d’altitude. Repas du soir et nuit au refuge de Youssef Fari où l’association a déjà fait halte lors de la traversée de 2019. 15,19 km, 3 h 37, + 29 m, -1010 m
J3. Le passage dans le canyon prévu est impossible, la partie artificielle constituée de barres à mines enfoncées dans le rocher sur lesquelles étaient disposées branchages, terre et roches ayant été en partie détruite par les dernières intempéries (voir les photos dans le compte-rendu de 2019). Conseillé par le propriétaire du gîte où nous avons passé la nuit, et avec l’aide de Mohamed, muletier de la vallée qui nous assiste, Ahmed propose un itinéraire plus à l’ouest.Sente à flanc de montagne aménagée et renforcée par un empilement de rochers dans certains passages quand elle n’est pas directement creusée dans une strate. Travail qui a demandé un gros engagement de la part des éleveurs et agriculteurs de la vallée. Ce passage permet d’atteindre le plateau semi-désertique où la végétation rase composée de touffes d’épineux et de quelques îlots de verdure à proximité des points d’eau offre une nourriture parsemée aux ovins, caprins et dromadaires.
Un terrain vallonné nous accueille où nous subissons des averses de pluie froide. Un long trajet reste à faire car nous devons contourner plusieurs branches de ce grand canyon. Le bivouac se dessine, légèrement abrité du vent sensible d’ouest, sud ouest. Il est 16h15 lorsque nous prenons possession des tentes mises à disposition par l’organisation, de marque Vaude et Salewa. Les binômes de l’hôtel se retrouvent sous les toiles. Un thé vert bien chaud nous attend. Altitude du camp 2890m au col Ighboula. 21,96 km, 7 h 58, +1596 m, -414 m
J4. Réveillés à 06h00, petit déjeuner à 06h30 et départ à 07h00, tel va être notre quotidien pendant ce trek pour les journées normales. Le départ matinal permet d’arriver pas trop tard en principe au campement et ainsi d’échapper aux éventuels orages de fin d’après-midi. L’emplacement du bivouac, la veille, dans une zone caillouteuse et légèrement en pente, le bruit des gouttes de pluie sur la toile de tente, le tonnerre en début de nuit n’ont pas permis à quelques uns de trouver un sommeil réparateur. A cela s’ajoute, je pense le changement radical de mode de vie ! Aujourd’hui l’objectif est d’atteindre le sommet de l’Azourki à 3677 mètres d’altitude par l’arête orientée Nord-Est. Pour se faire, il nous faut contourner des mamelons, des branches du canyon, passer de petits cols. Quel paysage !
La pluie d’hier et des jours précédents fait ressortir les couleurs de la végétation peu présente et composée de « coussins de belle mère » (Xérophytes épineux), un cousin du genêt scorpion que seuls les dromadaires et les chèvres noires osent grignoter avec délicatesse. Après plus de 10 kilomètres on attaque enfin le premier épaulement. Le ciel est dégagé et seuls des cirrus marquent le sens du vent en altitude, plein Nord. Une douce chaleur nous fait apprécier ce moment. La progression est lente sur un terrain pentu et caillouteux. Le temps passe et vers l’Ouest la menace se précise, une barre nuageuse voile rapidement le soleil, de blancs les nuages deviennent sombres. La route est encore longue et nous amène à prendre une décision sur le cheminement vers le sommet. Après m’être entretenu avec Ahmed, j’avise les participants que nous arrêtons l’ascension. Il nous reste dans le meilleur des cas 1h30 à 2h00 pour atteindre la crête puis au moins 3h00 pour atteindre le sommet. Nous sommes à 3326 m d’altitude et nous bifurquons à flanc de montagne en dévers dans un premier temps puis en pleine pente dans un pierrier irrégulier. Nous gagnons le lit d’un oued sans eau qui se remplit lors des forts orages et qui alimente le lac Izourar. Au loin, à proximité d’un ancien refuge, les tentes vertes du campement se remarquent sur ce vaste plateau où seuls les transhumants Ait Atta vivent une partie de la bonne saison. L’eau est présente dans le lac et les montagnes s’y reflètent à la lueur du jour qui décline. Les semelles de nos chaussures laissent des traces sur les bords, dans ce sol limoneux encore humide. Le ciel est chargé et l’orage gronde sur les hauteurs du Tagafayt, prolongement de la crête du Waougoulzat conquis en 2019 par l’association. Le réconfort est là, thé vert, beignets à la confiture et miel préparés par Adi, le cuisinier. Il est 19h00, la pluie commence ! 19,97 km, 6 h 54, +712 m, -1005 m
J5. Nous quittons presque à regret sous une couche épaisse de stratus ce lieu désertique enserré de hauts sommets, passons le col de Taghfist insignifiant pour nous, à peine marqué dans ce sens. La descente s’effectue avec précaution par un chemin dégradé par les dernières intempéries. Les genévriers, énormes, sont de nouveau bien présents. Au Nord sur le versant de l’Ait Ourit, on peut voir de nouvelles plantations d’arbres, peu-être des pins d’Alep ? Toute la partie supérieure et inférieure de la vallée Hkim est méconnaissable, nous avons du mal à progresser entre les parcelles de luzerne, de pommiers et des champs de pommes de terre dévastés. Nous passons les villages de Zawyat Oulmzi, Ifrane, Ait Wanougdal. Nous longeons maintenant l’Assif-n-Bouguemez qui alimente les cultures de la vallée heureuse, moins touchée par les eaux tumultueuses. La récolte des pommes a commencé. Une bonne partie de la journée, une fois quitté les chemins de montagne, nous avons dû utiliser la proximité de la route pour progresser. Les ponts en béton ont pour la plupart résisté mais sont encombrés de branchages et arbres divers et quelque fois ont été engloutis par des tonnes de roches. Il faudra sans doute des mois pour rendre à cette longue vallée fertile un visage accueillant. Le bivouac est installé à hauteur du village d’Agouti à proximité de l’oued Arous. 29,46 km, 8 h 11, +206 m, -886 m
J6. Nous quittons rapidement l’assif Arous pour monter à travers quelques maisons vers les hauteurs d’un col sans nom. La végétation sur ce versant Nord face au djebel Tizal est variée, genévriers thurifères, buis, chênes vert et une plante aux feuilles bleutées gorgées des dernières pluies, l’euphorbe de Nice. Le déplacement est lent et régulier. Au col, on découvre un vaste panorama, presque infini. A l’Ouest, des versants avec des arbres épars ; au Sud des hauts sommets dont le djebel du Rat et ces deux points hauts gravis en 2019 par Atlas. Nous contournons par l’Est en jouant avec différents mouvements de terrain, le plateau Tamezrit où deux groupes ont bivouaqué.Un oiseau de grande envergure se montre dans le ciel utilisant au mieux les courants ascendants. Par déduction des rapaces figurant dans l’inventaire des oiseaux au Maroc, on peut penser que c’est vraisemblablement un aigle. Après le village d’Arous, nous avons entendu puis observé un groupe de guêpiers d’Europe, oiseaux que l’on peut retrouver chez nous, nichant à la belle saison sur les berges de l’Allier et déjà vu par les pratiquants d’Atlas de canoë canadien. Peu de temps après, Ahmed s’arrête brusquement expliquant aux premiers du groupe qu’il vient de voir une buse féroce au ventre roux saisir en vol, entre les branches, un petit passereau. Après un contournement de terrain, un nouveau paysage s’ouvre et l’on peut voir à peu distance le gros village d’Abchkou, terme d’un précédent trek, et son tout nouveau collège avec internat flambant neuf. Une longue descente se présente dans un décor de western. Le campement est installé à la sortie du village de Rougoulte vers 16h15. Thé à la menthe avec petits gâteaux secs, toilette sous la tente mess pour les femmes puis les hommes, reconstitution des réserves en eau potable par traitement grâce à une pompe filtrante MSR…. Observation du jeu des chèvres noires dans la falaise en face du bivouac. Petites habitudes et routines de chacun avant le repas du soir. 18,53 km, 6 h 57, +991 m, -929 m
J7. Il est 06h00, il fait nuit noire mais déjà des lampes frontales bougent dans tous les sens autour du campement. Nous rangeons nos affaires et fermons nos sacs de transport pendant que les muletiers s’occupent de nourrir leurs mules auxquelles ils apportent un soin particulier. Le cuistot et ses aides préparent le petit déjeuner. Une organisation bien rodée pour 22 hommes et femmes. Les forces se reconstituent autour d’un bon bol de café ou thé noir avec pain, margarine, des confitures au choix, céréales et omelette.
Aujourd’hui, après une nuit réparatrice et douce à 1900 m d’altitude, l’objectif est de remonter l’assif Rougoulte sur 8 kilomètres qui rapidement coule dans un magnifique petit canyon. Chaque rive nous offre des plissements verticaux ou horizontaux sur plusieurs dizaines de mètres, parfois les deux phénomènes conjugués. A une période lointaine des forces naturelles se sont affrontées, offrant aujourd’hui des tableaux magnifiques composés de roches aux couleurs variées. Le cheminement se fait d’un côté à l’autre de l’assif, parfois en contournant ou en passant au dessus d’un rocher qui obstrue le passage. Puis le canyon brutalement s’ouvre sur une cuvette plate où des moutons se gavent d’une herbe verte, les chèvres étant maintenues sur les versants rocheux à la nourriture épineuse. Reste la montée au col qui nous offre une vue sur le sillon de la Tessaoute (ou Tassaout) naissante, qui prend sa source sur le plateau de Tarkeddid à presque 3000 d’altitude et fait partie du bassin versant de l’Oum Errabi qui s’écoule vers Casablanca. Après un peu plus de 300 mètres de descente, le camp est en vue dans un espace naturel où coule à 2500 mètres d’altitude, une source d’eau fraîche au milieu de thuyas thurifère centenaires, peut-être même millénaires. Il est 13h30, heure d’arrivée annoncée dès le départ par Ahmed. Un copieux pique-nique nous est servi à l’ombre de ces arbres anciens. Il est composé d’une salade d’oignons rouges, de tomates, de concombres, de morceaux de pommes et d’un morceau de fromage, style babybel. Ce plat est complété par des lentilles, des morceaux de thon et des sardines à l’huile. Le dessert arrive, du melon coupé en tranches et joliment présenté. Le tout arrosé de thé à la menthe. L’après-midi sera consacré à la toilette, d’un peu de lessive, d’un doigt de méditation dans un endroit où le silence domine sous une chaleur bienveillante. Au cours de la matinée quelques oiseaux ont pu être observés et entendus, un geai, le cousin du gendarme de la forêt, une bergeronnette des ruisseaux, différents traquets et au camp jouant dans les bases branches des mésanges noires attendant les miettes du repas. 11,34 km, 5 h 01, +976 m, -318 m
J8. Le vent froid de la fin d’après-midi s’est atténué progressivement pendant le repas du soir puis a disparu. Vers 23h00, un ciel étoilé s’est montré aux courageux qui ont osé se lever, avec la voie lactée très nette du fait de l’absence de pollution lumineuse juste au-dessus du camp. Un sommeil récupérateur dans un site exceptionnel et tout le groupe comme d’habitude dès 06h00 est à pied d’œuvre pour cette nouvelle journée. La descente se fait dans un univers minéral varié et nous interroge. Roches volcaniques au dessus de roches sédimentaires ? Des couleurs avec un dégradé de rouge, de vert, de marrons…de gros blocs de roches dures paraissant très noires à travers les lunettes de soleil, moins sombres à l’œil nu, qui semblent avoir été disposés par erreur. Que font-ils dans ce décor ? Les recherches à mon retour sur internet, ne m’ont pas donné d’explications précises. Au cours du déplacement et avant le village, Ahmed nous relate qu’il y trois semaines des fumerolles ont été aperçues derrière une haute et sombre montagne qu’il nous montre devant nous. Les agriculteurs, éleveurs ont filmé ce phénomène qui n’a pas fait réagir les spécialistes. En contrebas, le village de Tazgaiwalt se montre rapidement avec ses zones vertes généreuses et ses emplacements en terrasse déjà labourés. Nous zigzaguons entre les maisons et saluons quelques femmes curieuses. Après avoir traversé sur un pont de bois la Tessaoute, nous gagnons le village Tassawt-n-Oufella où Ahmed nous propose de prendre le thé chez l’habitant. Un moment d’échanges malgré la barrière de la langue dans la grande salle de réception de la maison. Ahmed sert de traducteur entre les questions et les réponses de l’hôte. La boisson sera accompagnée de pains frais tout juste sortis du four par les femmes, accompagnés de beurre salé et d’huile d’olive servis dans de jolies coupelles. Il est temps de reprendre notre cheminement vers le col de la journée à 3326 m d’attitude où nous pouvons apercevoir la crête qui conduit au sommet du Mgoun à 4071 m. Quarante minutes de descente et nous voilà à 2779 m d’altitude aux bergeries de Tchki, lieu du bivouac. Il est 14h30. Le repas est rapidement servi, précédé comme il se doit par le thé à la menthe. Après-midi réservé au repos et à la toilette et à la préparation du sac pour le lendemain…Un groupe de Crave (bec rouge) occupe les lieux et se manifeste par un glapissement « kwee-ow » et « chee-a ».15,17 km, 5 h 51, +887 m, -705 m
J9. Hier soir, le repas a été vite expédié et tout le groupe a regagné rapidement les tentes doubles sous un ciel étoilé. C’est le grand jour. Réveil à 04h00, petit déjeuner à 04h30 puis après la répartition du pique nique dans les sacs à dos, c’est le départ ! Il est 05h00 et la colonne se met en mouvement sous un ciel éclairé par une demi lune. Les lampes frontales dessinent un serpentin dans le vallon que nous remontons. A mi-pente, le lever de soleil nous dispense de l’éclairage artificiel, une brise descendante rafraîchit l’air ambiant. Un premier col intermédiaire est atteint à 3600 m puis une pente raide observée la veille nous amène à un épaulement plus doux avec comme gardien du lieu, à son extrémité, un énorme cairn. Le sommet se montre, loin et près à la fois…mais il faudra encore 1h30 d’ondulation sur cette crête entre 3900 et 4000 mètres pour atteindre les 4071 m du Mgoun. Au cours du déplacement nous avons doublé un groupe de belges puis avons croisé trois français déjà sur la descente. Au point culminant, un groupe de vététistes de différentes nationalités, allemande, palestinienne, italienne nous saluent et s’offrent à nous photographier. Pour six d’entre nous, c’est le premier 4000 !
Nous libérons la place car nos amis belge arrivent et chacun doit pouvoir savourer ce moment tranquillement, loin de toute bousculade. Le beau temps stabilisé, une température douce, l’absence de vent invitent à une contemplation de ce paysage sur 360° que peu de montagne dans le monde à cette altitude permet. Vers l’Ouest, le massif du Toubkal, meurtri en 2023 par le terrible tremblement de terre ; au Sud, l’Anti-Atlas et le Sargho visité à plusieurs reprises par l’association ; à l’Est les points hauts de l’Ayachi, début d’un superbe trek, il y a quelques saisons et au Nord, on peut voir une partie de l’itinéraire suivi cette année. Il faut maintenant amorcer, versant Sud, la descente par une voie peu fréquentée, une première pour Atlas. En ramasse pour certains,, plus prudemment pour d’autres, les premiers 500 mètres de dénivelé négatif sont parcourus dans l’heure dans un pierrier régulier. La pause pique-nique permet à tous de pouvoir continuer à profiter de ce moment un peu hors du temps. Nous sommes seuls dans un vaste environnement minéral. De vallons en petits mouvements de terrain avec une orientation Sud-Est nous arrivons à notre lieu de bivouac. Un joli coin de verdure entouré de points hauts aux roches de différentes couleurs où domine le rouge. Tanaghraft à 2631 m d’altitude. 20,21 km, 9 h 40, +1483 m, -1632 m
J10. Ce matin, le réveil se fait tout en douceur. L’itinéraire d’aujourd’hui se décompose en deux parties. La première consiste à passer un dernier petit col à pied dans un environnement qui reste intéressant mais qui a perdu de sa splendeur par rapport aux derniers jours. Après une quinzaine de kilomètres nous arrivons au village d’Ameskare. La fin du trek est proche, le pique nique est déjà prêt et l’on sent une certaine fébrilité chez les muletiers. Quatre vivent dans ce village et les autres vont partir en direction du massif du Sargho dont ils sont originaires. Moment toujours un peu difficile que de quitter une équipe qui a été au petit soin pour nous pendant toutes ces journées, travaillant dans des conditions parfois peu confortables. Nous les remercions chaleureusement en espérant avoir une autre fois l’occasion de vivre une nouvelle expérience ensemble. Un pourboire , l’équivalent de deux jours de salaire leur est remis dans une enveloppe avec le sigle de l’association. Reste avec nous Adi le cuisinier et Lahcène, le responsable des muletiers du Sargho qui auront encore deux tâches à accomplir, le repas du soir et le petit déjeuner. Sur les conseils d’Ahmed, nous louons un bus local pour faire une partie du trajet (une heure environ) pour gagner la Vallée des Roses. Le matériel et les sacs de transport sont chargés dans le véhicule. Une nouvelle aventure dans ce vieux Mercedes conduit avec dextérité par un conducteur faisant ce trajet plusieurs fois par jour. On sent la mécanique à bout de souffle mais qui continue tout de même à avaler ces fortes pentes et descentes, ces virages serrés dans un paysage montagneux où tracer une route et la maintenir ouverte relève de l’exploit permanent. Au bord de l’oued Mgoun, nous reprenons notre cheminement dans une végétation variée, tamaris, lauriers roses, grenadiers, noyers, pommiers, figuiers, parcelles de maïs et de luzernes…Une passerelle moderne nous permet de franchir cette large rivière que bordent des villages de plus en plus importants. Après une dernière sente la surplombant, étroite et vertigineuse, nous arrivons au but de l’étape Hdida où un gîte confortable avec un toit terrasse dominant la vallée nous offre un magnifique coucher de soleil. Matin. 15,51 km, 5 h 19, +244 m, -789 m, Après-midi 3,38 km, 1h17, 55 m, 46 m
J11. Après une nuit où nous avons retrouvé le confort d’un lit et avons apprécié la douche chaude, nous nous installons dans le bus de tourisme arrivé la veille pour un retour sur Marrakech. Nous déposons Adi et Lahcène à Qalaa’t-Mgouna, ville au développement important où ils doivent retrouver les muletiers du Sargho. Des champs de roses sur de grandes parcelles, des oliviers, des hectares de zones désertiques, des montagnes en arrière plan puis à l’approche de Ouarzazate sur la droite la centrale photovoltaïque, la plus importante d’Afrique et sur la gauche le golf Royal et le lac Manson Eddahbi occupent l’œil du voyageur. Après la petite pause dans la ville dédiée au cinéma, nous franchissons le tizi n’Tichka (littéralement le col des pâturages en tamazigt) à 2260 mètres d’altitude. Cette route qui depuis des années a fait l’objet d’énormes travaux, franchit le Haut Atlas et permet de gagner au Nord les plaines de Marrakech. Le déjeuner a été pris dans un village après le col dans un restaurant avec au menu tajines. L’arrivée en fin de journée sur Marrakech dans les embouteillages nous permet de constater que les véhicules circulant sont récents avec une marque qui domine chez les taxis, Dacia ! Le soir nous avons répondu à l’invitation de Slimane, le boss, qui nous accueille chez lui avec toute sa famille, son épouse nous ayant préparé de nombreux et savoureux plats.
J12. Achats et visites du souk en petits groupes et détente à l’hôtel sous une chaleur pesante.
J13. Décollage à 08h30 et retour sur Lyon St Exupéry puis Clermont-Ferrand en voitures.
Animateur : Michel J. Météo : fraîche et humide en majorité Classement : difficile Transport retour : véhicule amené par le groupe du séjour 21 « La Cerdagne » Matériel mis à disposition par l’association : une remorque vélo « Bob », deux tentes MT900, une remorque routière pour le transport des vélos et bagages.
Distance linéaire parcourue à vélo : 736,71 km Durée totale de roulage : 52 h 56’ Dénivelé positif : 10671 m Dénivelé négatif : 10272 m Les données ci-dessus peuvent variées quelque peu d’un instrument à l’autre. Les calculs ont été faits à partir des données recueillies sur une montre Garmin Phénix 6.
Préparation du séjour, du matériel et compte-rendu : 50h00
Relation du séjour.
J1 Clermont-Ferrand, Nonette 61,48 km, durée de roulage 4h03, dénivelée positive 695 m, dénivelée négative 645 m Pour cette première journée, le kilométrage est volontairement court et les dénivelées raisonnables, une façon de rentrer tout en douceur dans ce challenge. Pas de problème pour sortir de Clermont à partir de la rue du Temple par de petites rues puis par la piste cyclable passant par La Pardieu jusqu’à Cournon. L’aménagement terminé le long de l’Allier jusqu’à Longues est un régal. La première difficulté, le premier col, la Croix des Gardes fait l’objet d’une ascension rythmée par un groupe homogène dans un excellent état d’esprit. Le soleil est bien présent et dispense une douce chaleur. A l’arrivée, nous pouvons profiter d’une piscine relaxante après l’installation de nos tentes.
J2 Nonette, Lavoute-Chilhac 60,98 km, durée de roulage 4h13, dénivelée positive 749 m, dénivelée négative 934 m Le départ se fait sous un ciel couvert avec une température douce et les quelques altocumulus sont le signe d’un temps incertain. Le groupe est debout dès 07h00 et semble reposé après cette première nuit en pleine nature. Après un petit déjeuner pris en commun, chacun à son rythme s’affaire à ranger son matériel, plier sa tente. L’itinéraire emprunte un terrain vallonné essentiellement composé de petites routes et quelques portions courtes, de chemins en terre. Nous faisons l’effort sur la commune d’Auzat-la-Combelle de grimper au site des Graves pour faire une pause et voir le chevalement et l’environnement de ce puits de mine. A l’approche de Brioude, la nouvelle voie autoroutière venant de l’A75 non répertoriée encore sur les cartes et logiciels de cartographie nous oblige à un léger détour.
Nous arrêtons de pédaler dans la Sous-Préfecture pour la visite libre de la basilique St-Julien de style roman auvergnat dont la construction a débuté au 12 ème siècle. Nous quittons cette belle cité pour aller pique-niquer sur les bords de l’Allier à hauteur de Vieille-Brioude. Quelques kilomètres d’aventure en bordure de la rivière sur une sente étroite avant de remonter vers la civilisation et traverser l’Allier sur le pont en arc de la Bajasse. A peine franchi, nous prenons à droite, une petite route en courbe de niveau qui présente une vue magnifique sur le cours d’eau. De petits et beaux villages dont les maisons ont déjà les volets fermés, quelques voitures d’autochtones et nous voici à traverser la rivière sur le pont de Saint-Sulpice composé sur sa partie roulage de plaques en fer qui nécessite un peu de prudence. Bientôt c’est l’arrivée au camping municipal situé en bordure de l’Allier. Nous avons juste le temps de nous installer qu’une pluie fine s’invite en cette fin d’après-midi.
J3 Lavoute-Chilhac, St-Alban-sur-Limagnole 65,97 km, durée de roulage 4h55, dénivelée positive 1271 m, dénivelée négative 813 m Le réveil se fait sous un ciel bas et gris mais sans pluie. La routine du matin faite, nous reprenons la route et après 18 kilomètres environ et quelques photos de l’abbaye de Chanteuges, nous laissons les Gorges de l’Allier pour gagner le plateau de la Margeride. Après une longue montée de plus de 5 kilomètres ponctuée de passage à 10 voire 12 %, de quelques arrêts pour boire et se ravitailler nous atteignons à 4 kilomètres de Saugues, un col sans nom à 999m d’altitude au lieu-dit la Pierre Passade. Une longue descente jusqu’à ce gros bourg où le traitement des champignons représente une activité importante. La Tour des Anglais attire l’œil, vestige d’un ancien château ravagé par un incendie en 1788. Selon le découpage initial l’étape se terminait là. Après concertation et en raison de la fraîcheur de l’air, la décision est prise à l’unanimité de continuer jusqu’à St Alban, histoire de prendre un peu d’avance en cas de détérioration de la météo. Cette seconde partie de journée nous fait traverser plusieurs villages où l’on peut observer la qualité et la solidité du bâti. Encore un gros effort pour gagner après 5 kilomètres le dernier point haut en passant à proximité du lieu-dit « le Sauvage ». Dans la descente vers St-Alban, la pluie arrive progressivement. Une petite accalmie nous permet une installation un peu en retrait de la Limogne au camping Le Galier où nous apprécions les sanitaires chauffés et la cuisine locale.
J4 St-Alban-sur-Limagnole, Nasbinals 41,42 km, durée de roulage 3h05, dénivelée positive 672 m, dénivelée négative 438 m Après une soirée, une nuit et une matinée pluvieuse, nous décidons, le ciel s’éclaircissant de démarrer. Il est 11h00. L’avance prise sur le tableau de marche la veille a été profitable. Aujourd’hui, l’objectif est d’atteindre Nasbinals, quitter la Margeride et la bête de Gévaudan pour l’Aubrac en espérant pouvoir faire sécher tentes, vêtements et matériels mouillés. L’animateur apprécie particulièrement la partie jusqu’à Aumont-d’Aubrac sur de petites routes alternant montées et descentes traversant des paysages variés composés de bouquets d’arbres, de forêts de pin Sylvestre ou surplombant des ruisseaux et rivières gonflés par les dernières fortes pluies. La végétation n’a pas souffert de la sécheresse. Après Aumont, le paysage change, de grandes étendues, de longues montées non protégées du vent d’ouest, sud-ouest qui font peiner le voyageur à vélo. Nasbinals se présente sous un ciel où quelques parcelles de bleu se font remarquer mais avec un vent soutenu. Le camping est accueillant avec une pièce hors sac, cheminée allumée pour les pédestres et cyclistes. Chaleur que nous apprécions pour le repas du soir et le petit déjeuner.
J5 Nasbinals, Sévérac l’Église 73,30 km, durée de roulage 5h06, dénivelée positive 965 m, dénivelée négative 1510 m La nuit a été fraîche avec un vent tempétueux qui s’est levé vers 02h00 du matin et s’est prolongé toute la journée venant du sud ouest et rendant la montée au col de l’Aubrac difficile. A Aubrac, nous prenons la direction de St-Chély-d’Aubrac, petite route remarquable à travers une grande forêt de hêtres puis un chemin asphalté en courbe de niveau qui nous fait contourner le massif forestier. St-Côme-d’Olt atteint, nous suivons la rive gauche du Lot par une sente le long de la rivière puis une petite route qui nous amène à Espalion, jour de marché, lieu prévu pour le ravitaillement de midi. L’ancienne gare située sur les hauteurs nous accueille pour le pique-nique. L’ancien tracé de la voie ferrée est maintenant une voie verte en terre qui relie Bertholène avec de nombreux ouvrages d’art, viaducs et tunnels rendant cet itinéraire varié et agréable.
Les premiers kilomètres pentus sont légèrement ravinés et parfois les cailloux s’amoncellent mais les pneus schwalbe des vélos acceptent le défi sans problème. Petite pause au Trou de Bozouls pour admirer cette curiosité géologique ainsi qu’en chemin pour déguster des mûres à point. A hauteur du lieu-dit Lanquet nous la quittons pour gagner Laissac puis le bourg de Sévérac-l’Eglise. La météo n’est pas à l’amélioration et le vent souffle très fort. Heureusement les emplacements au camping où nous nous installons sont protégés par des haies.
J6 Sévérac l’Église, lac de Villefranche-de-Panat 50,99 km, durée de roulage 3h58, dénivelée positive 1029 m, dénivelée négative 1017 m Pas de pluie, le ciel est clair mais le vent grossièrement d’orientation sud est toujours bien présent. Après un petit ravitaillement à Laissac, nous attaquons la première côte de la journée qui va durer presque 5 kilomètres. Heureusement la petite route passe dans une hêtraie qui nous protège des rafales violentes du vent. La journée sera ainsi faite de montées plus courtes qui avoisinent les 10 % puis de descentes plus ou moins longues. Chacun à son rythme dans les montées et l’on s’attend aux grands changements de direction. Pour un meilleur confort et une plus grande sécurité, les étapes de ce voyage ont été chargées sur les trois montres Garmin de Christian, Armand et la mienne. Arrivés à Arvieu, nous constatons que le camping est à l’abandon mais toujours bien présent sur internet ! Après quelques recherches à l’aide de Google et autres, nous trouvons à une dizaine de kilomètres en déviant de notre itinéraire un camping à Villefranche-de-Panat que nous atteignons en prenant le chemin du tour du lac aménagé par endroits sur pilotis, une façon originale de finir la journée. Merci Armand.
Nous avons juste le temps de nous installer avant que l’orage éclate. La responsable de l’endroit nous mettra à disposition un abri pour le repas du soir.
J7 Lac de Villefranche-de-Panat, Ambialet 52,28 km, durée de roulage 3h02, dénivelée positive 499 m, dénivelée négative 1056 m La nuit a été étoilée et le vent a cessé de souffler. Au réveil, un timide soleil accompagne notre petit déjeuner. Nous essayons chaque jour lorsque la météo le permet de partir vers 08h30. L’étape du jour commence comme elle s’est terminée la veille par un passage sur un aménagement en bois puis à Villefranche, il nous faut quitter la cuvette occupée par le lac et gagner le plateau. Les raidillons réchauffent rapidement les muscles. Nous continuons à évoluer sur un terrain vallonné mais les descentes à fort pourcentage l’emportent sur les montées. Aujourd’hui, c’est dimanche et nous devons penser aux courses du jour. Nous arrivons à Réquista avant midi en pleine brocante, avant la fermeture des magasins. Le petit magasin « U » (Util) nous permet de prévoir le pique-nique, le repas du soir et de reconstituer le fond de sacoches. Un grand champ avec une vue sur la vallée du Tarn et le soleil nous invite à la pause. Nous en profitons pour faire sécher tentes et vêtements. A peine installés, l’agriculteur voisin se présente en quad. Nous échangeons sur plusieurs sujets et notamment les cultures et l’élevage locaux. En selle, la descente continue par une toute petite route où une voiture seule peut passer. Les vues sur la vallée et la rivière sont magnifiques. Bientôt, Ambialet, site remarquable avec sa route submersible, sa centrale hydroélectrique. La vallée du Tarn dessine ici une boucle de trois kilomètres formant une impressionnante presqu’île rocailleuse. Arrêt au camping « La mise à l’eau » tenu par une sympathique anglaise.
J8Ambialet, Vielmur-sur-Agout 80,92 km, durée de roulage 5h02, dénivelée positive 716 m, dénivelée négative 783 m La pluie est tombée une bonne partie de la nuit. Au lever du jour, les nuages forment une strate qui accrochent le relief environnant. Le fond de l’air est très humide mais nous avons le temps de plier les tentes sans averse. Nous déjeunons une fois encore sous un appentis mis à notre disposition. Juste au moment du départ, nous échangeons avec un voyageur à vélo arrivé, hier en fin d’après-midi, sur le matériel et sa pratique. A peine mis en route, la pluie s’invite et nous accompagne sur cette petite route rive droite du Tarn sans aucune circulation. Nous croisons un gros groupe de cyclistes. De grosses averses accumulent l’eau sur la chaussée. L’entrée dans Albi se fait facilement avec l’aide de la montre Garmin et de l’itinéraire enregistré ce qui permet de ne pas hésiter à certains carrefours. Les quartiers anciens sont rapidement atteints et les visites libres de la cathédrale et des jardins du musée de Lautrec prévues au programme peuvent se faire au rythme de chacun.
Après un petit détour pour acheter un nouveau matelas gonflable pour Christian chez Décathlon, nous sortons de la ville pour gagner la voie verte d’Albi à Castres sous un ciel chargé mais sans pluie. En stabilisé, parfois asphaltée, elle rend le déplacement confortable et sécurisé dans un environnement champêtre non monotone. A quelques kilomètres de Castres nous reprenons une petite route pour gagner le but de l’étape le camping « Le Pessac » où nous sommes sympathiquement accueillis à proximité de la rivière l’Agout. Elle prend sa source près du sommet de l’Espinouse dans le département de l’Hérault et se jette après 194 km dans le Tarn.
J9Vielmur-sur-Agout, Alzonne en passant par Montréal 79,73 km, durée de roulage 5h44, dénivelée positive 1215 m, dénivelée négative 1267 m On franchit l’Agout et une longue côte met les muscles à température. L’habitude se poursuit, montées et descentes. Nous buttons juste après St-Germain-Des-Près sur le chantier de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres qui fait l’objet ou a fait l’objet d’une campagne d’informations nationale entre les différents protagonistes. Un léger détour et nous retrouvons l’itinéraire tracé. A Sorèze, petite cité médiévale déjà endormie nous commençons la grande aventure de la journée. A l’ouest de la Montagne Noire, nous remontons la vallée le long de la rivière Sor dite vallée du Cuivre avec plusieurs lieux d’installations de « Martinet » encore en place. Sept kilomètres d’effort sous un temps gris sans pluie et sans aucune voiture. Arrivés au sommet, nous prenons le pique-nique en cherchant à nous abriter de la fraîcheur ambiante à Les Cammazes où l’on peut voir le débouché d’une rigole dont la voûte a été retravaillée par Vauban et qui sert à alimenter en eau le canal du midi. La journée est bien avancée. Descente jusqu’au canal par des chemins pierreux ou herbeux ou sur de petites routes tranquilles. Un moment d’inquiétude toutefois…à un carrefour de chemin, Patrick prend à droite au lieu de continuer tout droit. Personne derrière ! Pas de réponse au téléphone. Est-il tombé ? Puis enfin, un appel…Il est arrivé sur une route en amont de notre position. Nous sommes de nouveau trois, Armand et Christian étant passés devant. A une ferme, ils ont tourné à droite alors que sur un chemin tout en pente, nous allons tout droit…..Après quelques minutes, tout le monde se retrouve au cœur d’un village à quelques kilomètres de Villepinte. Nous sommes maintenant sur les berges du Canal du Midi et Bram rapidement atteint permet de ravitailler. Il nous reste la montée à Montréal, fin théorique de la journée. Arrivés au camping, nouvelle déception, il est fermé depuis le 31 août. Une pensée pour les personnes qui prennent leurs vacances en septembre, ils ne sont pas gâtés, l’improvisation à cette période n’est plus permise ! Nous faisons appel à Google par l’intermédiaire de Christian qui nous trouve un point de chute à Alzonne à quelques kilomètres de là. Un petit effort de 7 kilomètres et nous voilà installés dans un camping de grande classe en apparence mais dans un coin réservé aux tentes à proximité d’une route très passante tard le soir et tôt le matin, équipé seulement de 3 toilettes et de 2 douches.
J10 Alzonne, Chalabre 57,40 km, durée de roulage 4h20, dénivelée positive 385 m, dénivelée négative 155 m Armand prend la tête pour rejoindre l’itinéraire avec une route à forte circulation… parfois on a pas le choix ! Puis très vite par des chemins herbeux nous gagnons le bord du Canal du Midi qui nous ramène vers Bram. Cette journée est une journée de récupération avant les deux dernières étapes qui nous feront passer le piémont Pyrénéen puis les Pyrénées. A Bram, nous suivons la voie verte qui conduit à Lavelanet ou Mirepoix. Confortable, les haies qui se sont bien étoffées ces dernières années nous protègent du vent toujours bien présent. A Moulin-Neuf avant de franchir l’Hers, nous laissons la voie de droite qui mène à Mirepoix pour suivre celle qui nous conduit à Lavelanet. Peu de temps après, nous apercevons les ruines du château de Lagarde qui au temps de sa splendeur était appelé le « Petit Versailles des Pyrénées ». Nous arrivons au camping situé sur la commune de Chalabre au lieu-dit Le Cazal-Ste-Marie. Il est 14h40. Petit tour en ville, pot en terrasse et repos…
J11 Chalabre, Quérigut 50,44 km, durée de roulage 4h44, dénivelée positive 1329 m, dénivelée négative 562 m. Il a plu une partie de la nuit. Au petit matin, le ciel est bas et chargé d’humidité. Comme annoncé, c’est la grosse journée du séjour…10 kilomètres en montée pour atteindre par une route peu large le col de la Babourade à 654 m d’altitude pour commencer… puis sur une route en balcon faite de faux plats montants et descendants à travers les forêts de Ste-colombe et de Comefroide nous atteignons le plateau de Sault et ses pâturages où le vent d’ouest sans obstacle nous rafraîchit.
A Espezel, nous coupons l’axe routier Quillan, Ax-les-Thermes pour prendre la direction des Gorges de Rebenty que nous quittons rapidement pour traverser un plateau de prairies artificielles puis après Aunat, nous franchissons le col des Aychides pour descendre dans un décor magnifique, vers les Gorges de l’Aude que nous suivons sur 2,5 kilomètres, route importante et chargée en saison estivale mais calme et peu encombrée à cette période. L’effort n’est pas fini car sur 2 kilomètres nous attaquons la montée à 10 % du col d’Ascou-Pailhères bien connu des coureurs du Tour de France que nous abandonnons, heureusement pour prendre à gauche la D25 qui traverse Le Pla et c’est enfin Quérigut surmonté par le château du Donezan. Château, aujourd’hui en ruine qui a connu entre le XI et XIVème siècle de nombreux propriétaires du Roi d’Aragon au Comte de Foix, démantelé, reconstruit, cet édifice a bien souffert des évènements violents locaux. Arrivés très tôt à Quérigut, nous avons le temps de trouver un emplacement de bivouac car le camping a déjà, devant une météo capricieuse, fermé ses portes. Nous trouvons refuge en contrebas du cimetière, pratique pour l’eau et légèrement à l’abri des rafales du vent froid. La soirée est calme et rapidement après le repas, chacun se réfugie sous sa tente au chaud !
J12 Quérigut, Latour de Carol 61,80 km, durée de roulage 4h44, dénivelée positive 1146 m, dénivelée négative 1092 m Le réveil est frais, 4°degré sous les tentes avec un vent fort de nord-ouest en rafales. On se réchauffe rapidement car les 4 premiers kilomètres sont en montée avec un pourcentage raisonnable pour atteindre le col de Hares où de nombreuses voitures sont stationnées, les occupants étant à la recherche de champignons que l’on arrive à voir en roulant, sur les bas côtés. Ce col marque une frontière entre le Donezan et le Capcir. A Puyvalador, on prend une piste cyclable en parallèle de la D118 qui nous amène à Formiguères pour une pause ravitaillement et visite de l’église. Juste avant le lac de Matemale sur notre gauche une harde d’une dizaine de sujets, composée de jeunes cerfs, biches et faons. La pause de midi arrive et nous sommes au col de la Quillane à 1713m d’altitude. A l’abri du vent, nous pouvons voir des traces de neige sur les plus hauts sommets sous un ciel bleu intense peu vu pendant ce périple, où volent quelques flocons.
Bientôt sur notre gauche la forteresse de Montlouis puis l’arrêt au four solaire d’Odeillo pour lire quelques informations et apprendre les recherches actuelles notamment pour la fabrication d’ hydrogène à partir de l’énergie délivrée par le soleil. A Egat, nous plongeons vers l’enclave espagnole de Llivia. A Ur, nous prenons sur 500 mètres environ la N20 avant de nous diriger par une route étroite vers Puigcerdà en territoire espagnol puis en passant à l’arrière de la gare internationale d’Entveig nous arrivons à Latour de Carol. Gare internationale car de ce point ferroviaire, nous pouvons par le Ter français gagner Ax-les-Thermes, Toulouse ; par le train espagnol, Barcelone et par le train jaune descendre vers Villefranche-de-Conflent et Perpignan. La soirée se passe au village de vacances d’Yravals où nous rejoignons nos collègues randonneurs à pieds qui ont passé une semaine à parcourir les sentiers de la Cerdagne avec Mady.
Merci à tous pour la bonne ambiance et les différentes aides apportées au cours de ce beau challenge à vélorando.
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H) Météo : soleil et douce chaleur. Vent du Sud-Ouest en rafales Classement : facile Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 2 heures
Matériel mis à disposition par l’association : – 5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant). – équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres) – équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles) – pour le transport des bateaux : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»
Organisation générale : Transport: à l’aide d’un véhicule en covoiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque. Kilométrage général effectué par le véhicule : 110 km Niveau d’eau : le plan d’eau était presque à son maximum. Conditions de navigation : très bonne. Kilométrage parcouru : 21,400 km et 03 h 53 de navigation à la moyenne de 5,5 km/h environ pour un déplacement horaire de 6 h 03
Une sortie était proposée aux adhérents de la liste « kayak » le lundi 12 août. Quatre étaient disponibles. La météo était excellente dès le matin, le vent s’est levé en fin de matinée avec des rafales créant des vaguelettes sur le plan d’eau demandant d’appuyer un peu plus sur la pagaie. La matinée a été consacrée à remonter le plus haut possible la branche alimentée par la rivière Sioule. Après le pique-nique pris tranquillement sous l’ombre d’un grand chêne sur la plage du Pont-du-Bouchet, nous partons vers le Sud-Ouest naviguant dans les méandres devenus très larges de l’ancien cours d’eau du Sioulet. Quelques bateaux à moteur pour troubler la quiétude du lieu et déranger les hérons cendrés qui poussent leur cri désapprobateur et changent de rives.
Un vrai bonheur cette sortie fraîcheur loin de la canicule clermontoise. L’objectif de la journée était de permettre de préparer dès maintenant la saison 2025.
Animateur : Michel J. Nombre de participants : 4 dont 1 femme et 3 hommes. Météo : frais et couvert les premiers jours plus ensoleillé sur la fin. Deux averses orageuses de courte durée les 14 et 15. Classement du séjour : facile Temps de préparation et de rédaction : 20 heures
Le mot de l’animateur. Inédit, ce parcours construit à l’aide de la carte Michelin départementale n°323 en utilisant au maximum les petites « blanches » et quelques kilomètres de chemins forestiers a souhaité associer une campagne qui a inspiré George Sand pour écrire ses romans champêtres relatant les conditions de vie des Français du milieu du XIXè siècle comme dans « La Mare au Diable », « François le Champi » et « Les Maîtres Sonneurs » entre autres. Ce dernier roman m’a permis de trouver la trame de cette itinéraire. Depuis plusieurs saisons, voir les comptes-rendus précédents, nous parcourons un territoire proche de la métropole de Clermont-Ferrand afin de découvrir des richesses naturelles et, ou, patrimoniales peu connues ou médiatisées. Sur le plan de la circulation, nous n’avons pas subi la pression des automobilistes, Christian ayant remarqué que sur une matinée, nous n’avions croisé qu’une seule voiture ! La contrepartie c’est de connaître la surprise d’être sur une départementale inachevée au nord de Treignat, la D 549 qui débouche sur un chemin en terre roulant au départ mais qui se poursuit en chemin herbeux avec ornières nous obligeant à mettre pied à terre. C’est d’avoir également, après le passage d’une petite rivière comme le jour 3, l’Igneraie, une montée courte mais avec un fort pourcentage L’Aventure avec Atlas ! D’un point de vue humain, chacun partageant une vision commune du voyage à vélo, basée sur la découverte, supportant l’imprévu, ne recherchant pas la performance, l’ambiance fut bonne et harmonieuse. Cinq jours de dépaysement un peu plus de 17 h 00 de roulage, un peu moins de 257 kilomètres vélos chargés sans compter les déplacements après installation, un peu moins de 2700 mètres de dénivelée positive.
Données techniques de l’itinéraire fournies par une montre Garmin, la distance parcourue ramenée à l’unité (D). Les dénivelés positifs (DP)et négatifs(DN), altitude la plus basse (AB), altitude la plus haute (AH)de la journée.
Les grandes lignes de l’itinéraire : Il s’est effectué sur petites routes à faible circulation, voies cyclables, chemins goudronnés et quelques kilomètres sur des chemins forestiers.
J1. D 53 km DP 758 m DN 532 m AB 179 m AH 482 m Reugny, Trillers, Huriel, Archignat, Treignat, St-Sauvier, St-Rémy, Préveranges. Soleil, chaleur douce accompagnée de quelques passages nuageux pour cette journée débutée à un peu plus de 100 kilomètres de Clermont-Ferrand à Reugny. L’itinéraire suit sur quelques kilomètres le canal déclassé de Berry en direction du Sud puis prend une franche orientation Ouest par des petites routes. Cette première journée est ponctuée de nombreux franchissements de ruisseaux et rivières notamment la Magieure et l’Arnon qui génèrent des cassures et un peu d’effort des participants. La pause à Huriel dans un jardin public original où la rhubarbe côtoie quelques simples nous permet de déjeuner à l’ombre du donjon de la Toque du XIIe siècle, vestige du château.
L’après-midi, avant notre arrivée au camping minimaliste de Préveranges, sera ponctué de la traversée de la forêt avec chemins herbeux et ornières qui nous ont obligés parfois à des détours en sous-bois où seules les araignées d’eau semblent s’épanouirent. Itinéraire à ne pas recommander pour des voyageurs pressés. En arrivant à Préveranges, nous sommes passés du département de l’Allier à celui du cher après une brève incursion dans le département de la Creuse.
J2. D 54 km DP 722 m DN 951 m AB 194 m AH 489 m Préveranges, St-Priest-la-Marche, le Marembert, Vijon, Belfast, Ste-Sevère-sur-Indre, Ligny, Pouligny-Notre-Dame, Mongeneix, Le Montet, La Châtre, Montgivray. Réveillés par les chants de plusieurs sortes d’oiseaux et notamment celui répétitif des ramiers, c’est sous un franc soleil que nous démarrons notre parcours. L’itinéraire comme la veille est prévu vallonné et les muscles des participants ne me contrediront pas. L’enregistrement des journées sur la montre de Christian fait merveille et l’on peut prendre des chemins prévus goudronnés ou non, sans hésitation et avec précision. Chemins bien sûr absents sur la carte au 100 000 de Michelin et ajoutés au stylo sommairement sur le support par l’animateur. Tradition et technologie sont complémentaires.
Contrairement à la veille, le terrain est plus sec, moins de mares et d’étangs. Le bocage reste omniprésent. Les châtaigniers en fleurs et de grands chênes sont inclus dans les haies, ou épargnés par le remembrement, trônent isolés ou en petit groupe de deux ou trois au milieu d’un champ. Le paysage change. Les grandes cultures de céréales où la moisson est en cours se mêlent à des pacages bien délimités par les haies. L’eau est encore bien présente et les dernières pluies régulières ont gonflé ruisseaux et rivières et notamment l’Indre que nous traversons à St-Priest-la-Marche à proximité de sa source dans les Monts de Saint-Marien à 410 d’altitude.
Le ravitaillement du midi nous permet de découvrir la petite ville de Ste-Sévère-sur-Indre d’un peu moins de 800 âmes, sa vieille halle du 17ème siècle, sa porte fortifiée du 15ème. Outre ses monuments historiques, la notoriété de la ville vient du tournage du premier long métrage de Jacques Tati en 1947 « Jour de Fête ». La faune n’est pas absente de notre périple pour l’œil qui quitte un court instant la voie asphaltée ou en terre, la buse en attente sur une botte de paille, la pie-grièche installée sur un fil téléphonique observant ces drôles de voyageurs, des hirondelles chassant les insectes sur les points d’eau, des hérons surpris décollant du bord d’une marre, différents passereaux… En fin de journée, visite du bourg de la Châtre dans le département de l’Indre et dégustation d’une bière bien fraîche après l’installation au camping de Montgivray au bord de l’Indre. Le camping porte le nom de la fille de George Sand, Solange connue pour ses aquarelles et son goût pour la peinture.
J3. D 63 km DP 518 m DN 558 m AB 150 m AH 274 m Montgivray, Nohant, Verne, Les Dijeux,Verneuil-sur-Igneraie, Bretagne, Les Septs Chemins, St-Christophe-en-Boucherie, Rezay, La Vieille-morte, Ids-St-Roch, Morlac, Marçais, Orcenais, Nozières, St-Amand-Montrond. Après un peu moins de 8 kilomètres, nous arrivons après avoir traversé l’importante D942, au domaine de George Sand à Nohant. Les vélos posés, nous déambulons dans le hameau entre le château où vécut une grande partie de sa vie et mourut le 08 juin 1876 l’autrice, et le cimetière. Malheureusement la visite des lieux de vie de George Sand, proposée en option n’est pas possible car les horaires d’ouverture sont incompatibles pour des voyageurs à vélo ayant encore de nombreux kilomètres à parcourir dans la journée. Après cette pause dans cet endroit emprunt d’une grande quiétude, nous reprenons la route dans une direction grossièrement Est avec un profil moins tourmenté, plus roulant. Nous traversons de jolis villages un peu loin de tout et du bruit. La campagne est belle, les chaumes d’un jaune vif contrastes avec les délimitations vertes des champs. Nous franchissons un grand axe routier secondaire la D940 au village de St-Christophe-en-Boucherie et en profitons pour faire une pause, attirés par la boulangerie grande ouverte. Nous nous laissons tenter par la spécialité locale « un pain béni » gourmandise consistante qui nous permettra de tenir sans problème jusqu’au pique-nique. Quelques kilomètres plus loin, le département du Cher nous accueille. En milieu d’après-midi, un fond sonore s’entend, le terme de la journée n’est pas loin. Nous passons l’autoroute A71 où de nombreux vacanciers en rangs serrés se dirigent vers le Sud accompagnés d’une noria de camions. Quelques détours volontaires et prévus pour entrer tout en douceur dans la plus grande ville de notre périple St-Amand-Montrond, fin d’étape. Installés, nous subissons une averse orageuse de courte durée. Retour en ville pour faire quelques courses et profiter d’un espace convivial pour se rafraîchir à une terrasse, confortablement installés.
J4. D 65 km DP 577 m DN 573 m AB 152 m AH 371 m St-Amand-Montrond, Braize, St-Bonnet-Tronçais, Etang de Salous, le Brethon, la Bouteille, le Grand Villers, Meaulne, Urçay. La journée est consacrée à la découverte des grands arbres de la forêt domaniale de Tronçais. Nous quittons St-Amand en suivant sur quelques kilomètres le canal de Berry puis nous nous orientons Sud Est vers le domaine forestier de 11000 hectares restauré, planté voire semé à l’initiative de Colbert ministre de Louis XIV pour former une réserve de bois pour les chantiers de marine. Aujourd’hui, les chênes d’exception sont utilisés pour la création de tonneaux de cognac ou de grands vins, l’ébénisterie ou, avec les bois les moins nobles, le chauffage. Nous arrivons rapidement sous un ciel chargé à Braize, connu pour sa foire aux ânes et notamment l’âne du Bourbonnais. C’est également une des portes d’entrée de cette célèbre forêt. Nous sommes de nouveau dans le département de l’Allier. L’idée est d’utiliser les chemins forestiers ou sentes pour aller à la rencontre des chênes les plus remarquables dénommés « la Sentinelle », « les Jumeaux », « Stebbing 2 » et la futaie de Colbert. Un petit mot sur chacun de ses arbres remarquables, il y a tant à dire…La Sentinelle : je suis né à la fin du XVIème siècle en 1580 et je suis le plus gros chêne de la forêt. Je suis installé d’où mon nom, sur une limite de la forêt Royale. Je suis classé et j’abrite une espèce protégée « le Grand Capricorne ».
Les Jumeaux : nous sommes deux frères nés sur une même souche et avons une circonférence de 5,10 m et une hauteur de 25 m, l’un de nous est à terre et moi encore debout, je suis en fin de vie Le Stebbing II : j’ai presque 400 ans et je suis en pleine forme. Je suis le plus grand de la forêt avec mes 36 mètres et ma circonférence de 5 m 90 me permet de m’accrocher au sol…
Avant d’atteindre ce dernier chêne, nous avons pu voir et observer traversant le chemin, une maman martre avec deux petits qui l’un derrière l’autre sautaient d’un arbre couché à un autre, sans se soucier de notre présence. Moment rare ! Après avoir suivi l’étang de Tronçais nous optons et nous installons en faisant un léger détour à l’étang de Saloup pour le pique-nique. Petit à petit le massif forestier s’estompe derrière nous. Le bocage reprend sa place et nous glissons par palier jusqu’à la rivière l’Aumance qui file vers le Nord et nous servira de main courante jusqu’à Meaulne, normalement fin de l’étape du jour. Arrivés au bourg, les panneaux indiquant le camping semblent quelque peu défraîchis. Le camping est fermé malgré sa présence au moment de la préparation du séjour sur internet. Pas de problème, Google est interrogé par Patrick qui trouve à quelques kilomètres au Nord un camping à Urçay. Un peu de ravitaillement au bourg et nous prolongeons notre journée de quelques kilomètres en suivant le canal de Berry sur une piste cyclable fraîchement ouverte.
J5. D 22 km DP 72 m DN 42 m AB 162 m AH 215 m Urçay, Grand-Fond, Vallon-en-Sully, Reugny Nous reprenons vers le Sud, cette partie de canal ouvert et non encore matérialisé comme voie verte sur les cartes. La végétation par endroit est envahissante et les ronces progressent sur le goudron mais nos pneus « Schwalbe » ne craignent pas le défi… Le canal déclassé a sur de courtes distances disparu absorbé par le passage d’une route, quelquefois l’eau n’est plus présente, une végétation dense et inextricable ayant pris sa place. Les écluses ne fonctionnent plus, des portes verticales régulent plus ou moins le mouvement de l’eau. Nous avons roulé à bonne allure sur cette voie rectiligne sans obstacle.
Au moment de prendre la route pour regagner Reugny, je suggère la visite du musée du canal de Berry. Beaucoup d’informations sur l’historique, la vie des mariniers, la technique des écluses, la création d’étangs et l’acheminement de l’eau pour maintenir le canal navigable. Une heure et demie de découvertes où l’on peut se rendre compte que la vie était rude pour les femmes, les hommes et les enfants dans la première partie du 19ème siècle. Hébergement : sous des tentes dans des campings sympathiques et accueillants Accident :néant Problème mécanique : aucun Matériel mis à disposition : 2 tentes de marque Décathlon, modèle 900MT, 1 remorque « Bob ».
Animateurs : Michel J et Pierre Nombre de participants : 8, animateurs compris (6F, 2H) Météo : nuageux le matin, couvert l’après-midi. Température de 14 à 20°. Terrain : chemins localement boueux voire inondés. Distance : 20,5 km Dénivelé : 700 m Durée : 7h00 pauses comprises Classement Atlas : Facile Kilométrage auto : 96 km pour 2 véhicules Préparation et rédaction : 4h00
Itinéraire : Chadrat, Montagne de la Serre, Les Moulèdes, Les Marthes, Cournols, Le Mas, Ponteix, Mont-Redon, La Malodière, Chapelle Sainte-Anne, Chadrat.
Cette randonnée était animée par Pierre dans le cadre de sa formation au brevet fédéral F d’animateur et avait Michel pour tuteur.
La météo annoncée pour la journée était assez variable avec une probabilité d’averses dans l’après-midi. Le ciel est chargé dès le début de la randonnée. Après une légère montée en direction du sud, nous passons près d’une croix cernée de coquelicots. Le temps de ce début d’été est très humide avec des températures plutôt printanières et la végétation en profite allègrement.
Nous voyons aussi beaucoup de jolis papillons dont des demi-deuils.
A la suite d’une descente et de la traversée de la D213 et de la D8, nous attaquons la première montée un peu sérieuse en direction du sud-ouest. Après un portillon, le chemin est un peu envahi par les herbes. Puis nous tournons à droite à hauteur d’un peuplier noir qui avait été taillé dans le temps en « têtard » ou en « trogne ». Cette taille consiste à couper court les branches afin d’obtenir selon les espèces des rejets, du bois d’œuvre, du compost… Au sortir du chemin, nous effleurons Cournols où une procession religieuse est donnée et nous dirigeons vers le site appelé le dolmen de la Grotta ou dolmen des fées. Ce site, constitué à l’origine de 13 dalles appelées orthostrates dont 9 subsistent aujourd’hui remonte au néolithique. L’une des dalles de couverture est faite de trachyte venant du Mont-Dore. Ce sera le lieu de notre déjeuner.
Au redémarrage, direction ouest, puis nord. Un peu avant d’arriver au lieu-dit Le Mas, nous optons pour un joli chemin empierré. Après quelques dizaines de mètres, un ruisseau emprunte aussi notre itinéraire. Au début assez léger, le débit de l’eau va en augmentant. Il nous faudra faire preuve d’équilibre pour ne pas (trop) nous mouiller les pieds. Les orages du vendredi précédent en sont les responsables.
Après la traversée de la D213 et du Ponteix, nous entamons la montée en aller-retour du Mont-Redon où quelques ruines d’un château médiéval sont encore visibles. A la descente en direction de l’est pour revenir vers Chadrat, un peu de hors-piste. Avant d’arriver à la chapelle Saint-Anne, qui était plus un lieu de repos pour voyageur qu’un lieu cultuel à ses débuts, nous goûtons les fruits d’amélanchiers en bordure de champ. Les fruits comestibles sont petits, de la taille d’un cassis, et ont un léger goût de poire (appelée « poire sauvage » au Canada) et d’amande. On peut en faire des confitures. Un peu avant d’arriver aux voitures, les grandes orchidées bouc en bordure de chemin sont nombreuses en ce moment et connaissent un beau développement.
Le ciel aura tenu jusqu’aux voitures et comme l’aura dit Liliane, ce fut une randonnée « Au fil de l’eau ».
Animateur : Michel J Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H) Météo : mercredi, couvert avec quelques averses de courte durée, jeudi nuageux et des rayons de soleil en milieu de journée, vendredi couvert avec un vent au Nord. Classement : facile Matériel mis à disposition par l’association : – 5 kayaks de mer ; 2 Bélouga 1 de marque Plasmor dont l’un mis à disposition par l’animateur, 2 de marque Dag, modèle Miwok et Ysak, 1 Fury de marque Kayman (bateau de l’encadrant). – équipement complémentaire pour les kayaks (jupes d’étanchéité, éponges, 1 cordelette de 10 mètres) – équipement pour les participants (gilets d’aide à la flottabilité, pagaies doubles et 1 de secours) – pour le transport des bateaux et containers : une remorque routière équipée de l’adaptation « kayak»
Transport: à l’aide d’un véhicule en covoiturage Michel J. (Renault kangoo) tractant la remorque. Kilométrage général effectué par le véhicule : 174 km Niveau d’eau : maximum. Conditions de navigation : très bonne. Kilométrage parcouru : 54,81 km sur les 3 jours à la moyenne de 4,7 km/h.
Préparation du matériel, rangement, nettoyage et compte rendu : 10 heures
Le mot de l’animateur : Ce séjour devait se dérouler sur 5 jours et permettait de visiter deux des grands plans d’eau artificiels sur le cours de la Dordogne, le barrage de Bort et le barrage de l’Aigle. Les conditions météorologiques et le niveau d’eau en ont décidé autrement. Par précaution, connaissant le second plan d’eau très encaissé avec des berges difficiles d’accès, une météo annoncée médiocre et une température fraîche, j’ai décidé en accord avec les participants d’écourter notre escapade…
Relation des faits : Il est presque 11h00, lorsque l’on glisse les bateaux à l’eau après un transport routier ponctué de quelques averses. Les bateaux équipés de large coffre étanches sont chargés avec tout le matériel, la nourriture et l’eau pour être en complète autonomie. Nous accueillons deux nouveaux en séjour, Marie et Pascal, ayant déjà pratiqué le kayak sur la journée. Ce plan d’eau est vaste, 10,72 km² soit 1072 hectares d’une longueur de 21 kilomètres et une largeur maximum de 1,5 kilomètres. C’est le 4ème barrage de France avec une profondeur moyenne de 30 m et maximum de 110 m. Il est orienté grosso modo, Nord Sud avec plusieurs branches à l’Est et à l’Ouest. Sa construction a débuté en 1941 et la mise en eau a été réalisée seulement en 1952 suite à des problèmes liés à la géologie du lieu. Son alimentation, rive droite et rive gauche par des rivières et ruisseaux est multiple. Citons les plus importants, la Dordogne, la Mortagne, le Chavanon, la Burande, le Rigaud, le Dognon, le Lys. Malgré le temps maussade, le groupe est motivé et nous apprécions de pouvoir côtoyer de très près la végétation et pour les plus expérimentés de pouvoir se faufiler entre les arbres. L’idée pour cette première journée est d’aller vers le Nord afin de gagner la confluence entre le Chavanon et la Dordogne puis de remonter au maximum les deux cours d’eau. Arrivés au Pont d’Arpiat, il faut se rendre à l’évidence. Le projet s’avère infaisable pour la bonne raison que les trois buses de grands diamètres passant sous la route et permettant l’écoulement des deux rivières sont complètement sous l’eau. Habituellement, la Burande qui rejoint la Dordogne en aval du pont est peu navigable mais cette fois nous pouvons pousser nos bateaux sur 400 à 500 mètres en amont, arrêtés seulement par la végétation ennoyée qui nous refuse le passage. De retour au Pont D’Arpiat, nous débarquons sur un court chemin conduisant à la route D73A, histoire d’observer le mouvement d’eau en amont de l’obstacle. Petit clin d’œil au groupe qui à vélorando a descendu la Dordogne de la source à l’estuaire de la Gironde en 2021. Nous étions passés sur ce pont pour gagner un camping à la ferme à Arsac, très spartiate ! Après avoir échangé sur la hauteur d’eau avec un autochtone et absorbé le pique-nique, nous reprenons notre navigation en longeant la rive droite vers le Sud. Pas de bruit si ce ne sont les cris des Milans noirs et de quelques passereaux cachés dans la végétation surpris par notre présence. Après un peu plus de 3 kilomètres, nous arrivons à hauteur de l’ancien Prieuré de Port-Dieu appelé prieuré de Trappes occupé dans le passé par des bénédictins. Il dépendait de l’abbaye de la Chaise-Dieu. Puis après la petite anse du ruisseau de Combrailles, nous abordons un défilé d’une trentaine de mètres de large bordé de rives abruptes boisées densément. L’espace s’ouvre de nouveau et j’opte pour traverser et rejoindre la rive gauche et aller poser le pied à la Grange Haute. L’espace est composé d’un espace verdoyant avec un plan incliné pour la mise à l’eau des bateaux, quelques bâtiments sans doute anciennement à vocation agricole, quelques caravanes à demeure sans grosses infrastructures, cela fait penser à un pied à terre à l’ancienne. Après avoir dépassé un joli mouvement de terrain côté à 612 m d’altitude, inabordable nous retraversons en ligne directe pour passer rive droite afin de trouver un lieu pour installer le bivouac. Du fait du niveau d’eau, les berges sont inaccessibles, les arbres, aulnes, chênes, saules, bouleaux ont les pieds dans l’eau et les basses branches commencent à souffrir de ce trop d’humidité. Après quelques recherches peu satisfaisantes, une mise à l’eau herbeuse nous attire avec un couvert composé de chênes. Le débarquement se fait en douceur et après le déchargement et la mise au sec des bateaux, nous installons notre campement. La journée a été ponctuée de mini averses et après un début de soirée sans pluie, nous prenons le dessert dans les tentes. La pluie rythmera notre sommeil toute la nuit.
Au petit matin, l’ambiance est vaporeuse, les tenues de kayak sont humides mais la température reste douce et après un petit déjeuner copieux qui doit tenir au corps, nous reprenons l’exploration vers le Sud. Deux participants ayant une expérience de la Guyane font des rapprochements avec l’humidité et l’ambiance végétale de ce département. Au toucher, l’eau nous paraît chaude… Chacun à son rythme, les kayaks se dirigent vers le Sud en suivant la rive droite, pas de bruit, le chant des oiseaux nous accompagnent. Bientôt sur un promontoire rive gauche entouré par une haute végétation où nous pouvons observer pendant un long moment, les ruines du château de Thyrières, ancien château fort du Xème siècle ayant appartenu à Catherine de Médicis qui a gouverné une partie de la Haute Auvergne. Après avoir dépassé, l’avancée rocheuse de Thyrières, nous découvrons sur notre gauche le site du Château de Val qui fera l’objet d’une longue pause un peu plus tard. Le lieu dit Outre Val passé nous suivons une berge très pentue puis sur notre droite s’ouvre une anse étroite où nous nous engageons et que l’on remonte au maximum attirés par un fort bruit d’eau. C’est le vallon du Lys où se succèdent des cascades, la dernière se jette par un saut de 10 mètres dans la retenue.
Encore un petit coin retiré à visiter et c’est l’heure du pique-nique. Une table nous attend à la base nautique d’Aubazines où un rayon de soleil nous accueille. L’extrémité du plan d’eau est atteint, des bouées matérialisent la limite possible de la navigation, le barrage qui sert à réguler le débit de la Dordogne, produit également de l’électricité, l’équivalent des besoins d’une ville comme Limoges soit 310 Gwh/an . Nous passons sur la rive gauche et le prochain arrêt, c’est le Château de Val totalement entouré, il y a encore quelques jours aux dires du pilote de la vedette de promenade par l’eau. On ne pouvait accéder à l’édifice que par la digue bâtie. Il faut remonter aux années 1990, pour voir un tel spectacle. Notre arrivée ne passe pas inaperçue car 5 kayaks de mer sur le plan d’eau de Bort-les-Orgues, l’évènement n’est pas habituel en terre Auvergnate.
Après une longue pause qui a permis de prendre des photos, visiter l’exposition dans la chapelle du château, nous reprenons la navigation vers le Nord. Le temps passe et il faut songer déjà au lieu d’un bivouac. Mais avant, nous allons explorer le vallon où se jettent les rivières la Panouille et la Tialle en passant sous le pont d’Entraigues qui permet de relier Beaulieu à Lanobre par la D49. Joli et fort agréable détour dans un calme parfait. Nous contournons les ruines du château de Thyrières et cherchons un emplacement pour passer la nuit. Les berges sont soit trop pentues soit submergées. Nous croisons la vedette panoramique avec son lot de touristes qui déclenche une houle qui n’effraie pas nos bateaux, construits pour supporter des vagues plus grosses. Un peu de sensation en cette fin de journée. Nous repassons rive droite car le lieu du bivouac d’hier devient une évidence, nous ne trouverons pas mieux. Encore un petit effort et nous voilà en terrain connu. Le niveau d’eau pendant la journée a encore baissé, certaines racines de souches se montrent, c’est le moment de s’installer. Pas de pluie jusqu’à maintenant mais la fin du dîner en plein air sera de nouveau arrosé ainsi que la nuit. Avant l’aube, des bruits d’eau se font entendre, sans doute des sauts de gros poissons. La pluie a cessé mais le plafond des nuages est bas, des brouillards flottent sur le plan d’eau et la fraîcheur arrivée au cours du sommeil se confirme avec la levée du jour. Je profite du petit déjeuner pour proposer au groupe d’abréger le séjour car les prévisions ne sont pas meilleures dans les jours à venir et le barrage de l’Aigle est vraiment difficile en cas de mauvaises conditions climatiques. A l’unanimité, la décision est prise et nous allons regagner nos pénates…
Reste une anse profonde rive droite à visiter que nous remontons sur près de 2 kilomètres à partir de la Grange Haute.
A l’embouchure du Rigaud qui prend sa source à 881 d’altitude sur le plateau à proximité d’Aulnat-Soubre, nous virons de 180° et contournons le dernier mouvement de terrain. Le paysage devient familier, des constructions apparaissent et c’est l’arrivée. Les containers remplis, les bateaux passés à l’éponge nous gagnons le plateau pour prendre le pique nique mais à peine installés, nous fuyons une violente averse orageuse et finissons dans la voiture. Merci à toutes et tous d’avoir passer ce bon moment dans la bonne humeur malgré une météo capricieuse. Une belle aventure tout de même à refaire par beau temps ?
Animateur : Michel J. Terrain : souple et humide, de grosses flaques d’eau par endroits Météo : température douce avec un soleil ardent sur fond de ciel bleu Temps de préparation et de rédaction : 2 h 00 Mise à disposition de matériel : 1 paire de bâtons de 1,15 m. Déplacement routier : 2 voitures, en co-voiturage au départ de Clermont (2 personnes) avec un kilométrage moyen de 40 (aller et retour) et 2 voitures sur place avec un kilométrage moyen de 45 soit un total de 170 km
Nombre de participants :7 animateur compris (2F, 5H) Distance : 25,75 km ; moyenne 6,8 km/h, dénivelée 396 m (montre Garmin Félix 6 Pro Solar). Durée : 3 h 28 (de marche) et 3 h 41 (déplacement et pauses compris). Échauffement et étirements non comptabilisés.
Itinéraire : départ du parking des camping-cars de Paugnat, zone appelée les Cheyres, Sud du Suc de Beaunit, Nord du Puy de Verrières, Est de Grelière et Lambertèche, GR 441, Ouest du Puy de Lespinnasse, Sud du Puy de Tressous, passage de la D 941, Ouest et Sud du Louchadière, Bois de Mauzac, GR 441, col de la Nugère, Ouest du Puy de la Nugère, Puy des Littes, Bois Latia, contournement par l’Est et le Nord du Puy de Paugnat, parking.
Nous accueillons pour la première fois avec Atlas sur cette distance Carole, adepte régulière de la marche nordique qui a trouvé rapidement sa place dans le groupe et semble avoir apprécié l’activité. J’avais choisi un itinéraire très ensoleillé pour le début de matinée afin de profiter au maximum des bienfaits de l’astre solaire retrouvé. Roulant, il nous a permis de maintenir les deux premières heures un rythme à 7 km/h, sans être gênés par les quelques grosses flaques inhabituelles sur le parcours facilement contournables. Les hêtraies traversées présentent une ramée de toute beauté, abondante et d’un vert printanier. Quelques feuilles et jeunes branches au sol montrent qu’un orage de grêle est passé par là dans les jours précédents. Pour une fois dans ce secteur habituellement sans présence humaine, nous avons doublé quelques randonneurs qui participaient à une marche organisée par le village de Pulvérières. Tout au long de cette longue boucle, une bonne ambiance a régné, je dirai comme d’habitude. Merci à tous de votre présence !
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