Date : du 07 juin au 12 juin 2021
Secteur géographique : Bourgogne sud et dernier jour dans le haut Beaujolais
Carte utilisée : 2928 SB, éditions openrunner pour parties de la carte 3028 OT, topo « Les Monts du Beaujolais et Lyonnais à pied » pour le dernier jour.
Animatrice : Mady
Nombre de participants : 11 animatrice comprise (7F, 4H)
Classement Atlas du séjour : Facile
Kilométrage pour 3 voitures : 1741 km comprenant, l’aller Clermont Fd / Milly-Lamartine et le retour Col de Crié /Clermont Fd + les trajets pour se rendre chaque jour au départ des randonnées
Météo : beau et chaud sur l’ensemble de la semaine, un peu plus orageux les 2 premiers jours, très ensoleillé les jours suivants.
Les données kilométriques et altimétriques des randonnées sont le résultat du calcul du logiciel de cartographie openrunner.
Temps de préparation : 50h
Reporté en 2021 en raison du covid, ce séjour n’a pu se faire en itinérance comme prévu initialement en 2020, des hébergements n’étant plus disponibles. J’ai donc fait le choix de faire un séjour en étoile à partir de 2 hébergements, avec des randonnées à la journée reprenant en grande partie le tracé de 2020. Ainsi les passages sur des sites emblématiques et la découverte des différents territoires de cette Bourgogne du sud, plaine de la Saône et vignobles à l’Est, paysage plus vallonné, boisé, et terre d’élevage à l’Ouest, ont pu être conservés.
JOUR 1 lundi 07 juin
Trajet voitures : départ de Clermont Ferrand à 7 heures. Arrivée à Milly-Lamartine à 9h30.
Randonnée : Milly-Lamartine, Montagne de Craz, Pierreclos, le Tremblay, Grand Bussières, Monsard, Milly-Lamartine.
Distance : 17 km. Dénivelé : 608 m. Durée : 6h30.
Né à Mâcon, Lamartine a passé toute sa jeunesse dans le village de Milly auquel son nom a été accolé en 1902. Garés près de la place où trône le buste du poète, nous traversons le village et passons devant sa maison d’enfance que nous devons visiter au retour de la randonnée. Nous jetons donc juste un petit coup d’œil à travers la grille, avant de bifurquer sur un chemin qui s’élève dans les vignes vers la Montagne de Craz. Nous apprendrons au cours de la visite que Lamartine y garda les chèvres et moutons, en compagnie des enfants du village. Puis par une petite sente bien cachée, nous rejoignons le GR 76D pour l’abandonner tout aussitôt préférant un sentier bordé de buis et d’arbustes aux fleurs blanches très odorantes ( troènes?) qui doit nous amener à une table d’orientation. On trouve d’abord, bien cachée au milieu de la végétation, une vieille pierre sur laquelle figure l’altitude du lieu, puis après être passés sur le flanc ouest, la table d’orientation, qui nous décrit le paysage alentour. Nous apercevons notamment dans le ciel un peu brumeux, au loin, au milieu des vignes, la roche de Vergisson et dans la vallée de la Petite Grosne, le village de Pierreclos avec sur une petite butte, un peu à l‘écart, son château.
A l’entrée du village, traversée d’un petit ruisseau, affluent de la Petite Grosne, dont le lit est pavé. Certainement pour faciliter sa traversée et peut être aussi l’accès au lavoir situé sur son bord ? A proximité un beau lézard vert.
Le temps a tourné rapidement, il est presque midi et n’avons fait que 6 km environ. Craignant de ne pas être à l’heure pour la visite programmée à 16h, je décide après le hameau de Margots et avec l’accord de tous de modifier le parcours. Nous ne passerons pas à Serrières et coupons plein Est afin de retrouver le parcours initial au Tremblay. Un petit pont nous permet de traverser la Petite Grosne sans difficulté. Mais ensuite nous bloquons sur un pré dont l’herbe haute attend d’être coupée et passons dans la pâture voisine pour retrouver les vignes. Après le pique-nique, nouvelle aventure, tous les chemins des vignes n’aboutissent pas ! Une clôture avec derrière une habitation où des chiens aboient fortement nous incite à faire un peu de hors piste dans le bois pour contourner ce lieu peu hospitalier. Avec l’arrivée au Grand Bussières nous approchons du camp retranché de Monsard. Datant du néolithique, ce site le plus représentatif des sites fortifiés pré et post-historiques connus dans la région mâconnaise a été fréquenté par les celtes et les gallo romains et on y trouve encore de nombreux vestiges archéologiques. De son sommet, panorama magnifique sur le val lamartinien avec Bussières, Pierreclos, Milly-Lamartine, Berzé la Ville, les roches de Vergisson et Solutré. Malgré des recherches nombreuses , nous ne trouvons pas le chemin qui donne accès depuis le sommet à la grotte de Jocelyn. Il faut redescendre un peu pour trouver un sentier puis une sente escarpée et étroite qui remonte jusqu’à son entrée. Quelques pas de grimpe pour y pénétrer. C’est une excavation peu profonde. Elle tient son nom de l’abbé Jocelyn Dumont, ami de Lamartine, qui vivait à Bussières et l’inspira dans ses écrits. A l’arrivée à Milly, on change rapidement de chaussures avant de nous rendre à la maison d’enfance du poète où le propriétaire actuel, nous explique avec moult détails la vie de Lamartine et de sa famille dans le village. Mais je n’en dis pas plus et vous laisse découvrir le poème de Laurent consacré à cette visite.
Au pays d’un poète
Voyage au pays du poète Lamartine,
où nos pas, ses pensées doucement s’acheminent.
D’abord, sa maison et son lierre,
souvenir, de son lien fusionnel avec sa mère.
Nous allons ensuite, faire un tour dans son jardin, avec son chemin de silence, de méditation,
avant de croiser une table de pierre,
sur laquelle, sa plume trouvait aussi l’inspiration.
Nouvelle étape, où, son intérieur nous attend,
l’entrée, la salle à manger et enfin la cuisine,
un double évier de pierre, une table, deux bancs,
et le privilège de toucher là, où s’est assis et a mangé Lamartine.
Puis, l’âme du poète nous conduit,
à sa dernière demeure, après avoir quitté la vie,
laissant au village, et aux alentours une grande peine,
d’un homme apprécié, altruiste, au bout de sa plume, sans haine.
Sur la place son buste trône,
il regarde tous les hommes,
et toutes les femmes, de toutes les races,
qui sur cette terre, égaux et libres, passent.
« Et c’est là qu’est mon cœur »,
(Milly ou la terre natale. Lamartine, poète et homme politicien),
et pour quelques jours, onze randonneurs.
« A la vôtre Mr le poète, vous pouvez être fier de votre Bourgogne,
et de ses vignes ».
Trajet en voitures jusqu’au camping du lac de Saint Point où nous dormons.
JOUR 2 mardi 08 juin
Distance : 21 km. Dénivelé : 844 m. Durée : 7h30.
Randonnée : Lac de Saint Point, le Mont, le Grand chemin, la Mère Boitier, les Luquets, les Guérins, les Provenchères, Bourgogne, Saint Point, lac de Saint Point.
Objectif du jour, le signal de la Mère Boitier, sommet situé sur la commune de Tramayes. Du haut de ses 758 mètres, il est l’un des points culminants des monts du Mâconnais. Il s’appelait autrefois, la mure Boitier, la mure pouvant désigner un site anciennement peuplé. Une légende dit aussi que le nom donné à ce sommet viendrait du nom d’une aubergiste locale assassinée à une époque où l’on voyageait encore en diligences.
Le départ s’effectue sous un beau ciel bleu qui se voilera de quelques nuages dans la matinée pour redevenir dégagé en fin de matinée. Le camping se trouvant à environ 345 m d’altitude, personne ne doute qu’il faudra monter pour atteindre le sommet. Mais avant on longe le lac rive droite, puis on chemine sur un terrain vallonné tantôt sous le couvert des arbres, tantôt à découvert, qui nous amène progressivement au pied du sommet avant une dernière partie un peu plus pentue. Au sommet une petite pause, une photo autour de la table d’orientation, avant de redescendre Sud, Sud-Est. Un chevreuil traverse si rapidement le sentier que seule l’animatrice a le temps de l’apercevoir. A certains endroits, le chemin disparaît en raison d’une coupe de bois qui a laissé beaucoup de débris, mais tout se passe bien. Ce n’est qu’un peu plus loin, alors que nous utilisons un large et beau chemin, que Sophie chute de tout son long. Plus de peur que de mal mais malgré tout lèvres et nez bien écorchés. Après les soins dispensés par Mireille, nous pouvons reprendre la progression pour un court moment avant un 2ème incident, un combat entre 2 taureaux dont l’un de race charolaise venu du pré voisin qui bouscule le second et pour finir le pousse par dessus la haie, en contrebas sur le chemin où nous devons passer. Heureusement, 3 hommes courageux, Jean Louis, Jean Marc et Daniel, ouvrent le passage en poussant l’animal un peu groggy devant eux et qui finit par remonter sur le talus pour essayer de retrouver son pré et son troupeau. Dans le village, nous informons une habitante de ce qui vient de se produire sous nos yeux et reprenons notre cheminement encore sous le coup de ces émotions successives. A partir des Guérins et jusqu’aux Provenchères le vignoble est à nouveau présent avant de laisser encore place à la forêt. Alors que je cherche le chemin menant à la Fontaine Marguerite, Sophie signale dans les fougères, la présence de 2 chevreuils. Finalement nous abandonnerons le passage à cette fontaine, le chemin n’étant plus présent sur le terrain. Arrivés au carrefour de la Route Lamartine et de la Vieille Route qui dessert le parking du signal de la Mère Boitier, nous commençons à descendre. Le paysage est plus ouvert, nous longeons «la Tête d’en haut», apercevons à nouveau, à gauche, la Mère Boitier, et en contrebas le lac de Saint Point. Avant de rejoindre le camping, petit détour par le village, arrêt à l’église et au tombeau de Lamartine. Retour vers le camping sous un ciel un peu menaçant par des chemins envahis de végétation mais qui nous amènent directement à nos chalets.
JOUR 3 mercredi 09 juin
Distance : 21 km. Dénivelé : 516 m. Durée : 7h29.
Randonnée : Cluny, la Croix Montmain, GR 76 A jusqu’au chemin des Argolets, Fontaine à Guillaume de Vaux, Mont de Mandé, redescente sur le GR 76, les quatre Vents GR 76A, l’Alleu, Narancy, la Chapelle de Cotte, la Carrière des Moines, st Lazare, Cluny.
Ce matin, nous quittons le camping définitivement car ce soir nous allons dans un nouveau lieu d’hébergement.
A Cluny, stationnement au parking de la gare près de la voie verte. Souvenirs pour Sophie qui participa il y a quelques années à un séjour vélo rando, organisé par Fred, qui empruntait cette voie.
On récupère le GR 76D pour monter doucement vers la Fontaine des Croix. une légende raconte que chaque année le jour de l’Ascension, les jeunes filles désireuses de se marier dans l’année devaient monter en pèlerinage à la source pour planter dans son lit une petite croix faite de branchages et d’herbes trouvés aux alentours. Elles étaient ainsi assurées de trouver l’amour dans l’année même. Le lieu devint ainsi naturellement “la fontaine aux croix”. Mais la légende ne s’arrête pas là. Elle raconte également que quiconque boirait l’eau de la source trouverait la mort. Miraculeuse et mortelle à la fois, la fontaine aux croix détiendrait donc deux puissants pouvoirs. Autour de la source pousse de la bourdaine, un petit arbuste dont l’écorce passe pour être un puissant purgatif. Ceci expliquerait peut-être cela. À moins que cette mortelle réputation n’ait été à nouveau propagée par une église soucieuse de faire cesser un culte païen ?
La montée dans le bois se poursuit avec quelques alternances de descentes et parties plates jusqu’au sommet du Mont Mandé. Mais avant d’arriver à celui-ci, détour en aller retour par la Pierre de l’Écorcherie. Un panneau cite les extraits de différents documents donnant des explications au nom donné à ces amas de pierres en évoquant à la fois les mystères sanglants de la religion druidique ou il y a 4 ou 500 ans le possible repaire de brigands de grands chemins, surnommés à cette époque les écorcheurs.
Après le sommet du Mont Mandé facilement reconnaissable avec sa tour de télécommunication, on redescend et retrouvons, le GR76A, beau chemin qui traverse le bois de Donzy où chênes et hêtres nous abritent du soleil. Au carrefour avec la D 15 et GR 76C, on continue sur le 76A pour emprunter le chemin de crête de la Grande Roche qui nous offre un panorama magnifique avec du côté Est, vue sur le village de Donzy le Pertuis et côté Ouest Cluny, la plaine de la Grosne. Il fait très chaud et dans le lointain l’orage gronde.
Après les bois de Gessy et de Cotte, on se rapproche de Cluny, le terrain est moins campagnard. Il faut emprunter des chemins goudronnés. A l’arrivée au centre de Cluny, on est tous d’accord pour prendre immédiatement un pot (ce sera celui d’Atlas) à une terrasse située devant l’entrée de l’abbaye. Après s’être désaltérés on repart récupérer nos voitures avant de revenir visiter à pied, le centre ville qui offre un prestigieux patrimoine, nombreux monuments monastiques et religieux, maisons romanes et gothiques. L’abbaye de Cluny fondée en 910 par le Duc d’Aquitaine, fut un foyer de la règle bénédictine et un centre intellectuel de premier plan au Moyen Age, rayonnant sur toute l’Europe et jusqu’à la reconstruction de Saint Pierre de Rome qui sera plus longue de 4 mètres, cinq siècles plus tard, la plus grande église de la chrétienté. Depuis 1901, les bâtiments conventuels de l’abbaye abritent l’un des centres de l’école d’ingénieurs Arts et Métiers ce qui fait de Cluny la plus petite ville universitaire de France. A Cluny fut également créé en 1807 sous l’impulsion de Napoléon 1er, un des haras nationaux.
Ce soir direction le gîte de Ouroux où nous serons hébergés pour les 3 dernières nuits.
JOUR 4 jeudi 10 juin
Distance : 21 km. Dénivelé : 582 m. Durée : 7h45.
Randonnée : Matour, col de la Croix d’Auterre, Mont Saint-Cyr en aller retour, Croix la Bise, la Croix de Chau, Auvreau, Odret, Croix de Vaupriande, les Berlières, Matour.
Alors que Ouroux se situe dans le Rhône, avec Matour nous revenons en Saône et Loire et en Bourgogne. Nous partons ce matin pour le Mont St Cyr, 771 mètres, point culminant des monts du Mâconnais. A la sortie de Matour un chemin nous permet de rejoindre, avant le col de la Croix d’Auterre, le GR7. Un parcours dans des bois de feuillus. Au pied du Mont, nous quittons le GR pour monter par une petite route goudronnée au sommet, bel espace herbacé, avec 3 tables d’orientation. Le temps est clair et nous permet d’avoir une vue à 360° avec le Charolais au Nord et à l’Ouest, le Clunisois et les monts du Mâconnais au Nord et à l’Est, le Brionnais et les contreforts du Beaujolais au Sud, les monts du Forez et de la Madeleine au Sud-Ouest. Quelques photos pour se souvenir de l’instant dont une envoyée aux randonneurs du jeudi et nous redescendons par le même chemin jusqu’à une aire ombragée et bien aménagée, lieu idéal pour le pique-nique. Nous prenons ensuite les directions Est, puis Sud, pour descendre progressivement dans un bois de résineux à la Croix de Chaux, puis Auvreau. A partir de là, les chemins sont à découvert, peu d’ombre, le terrain vallonné, petites montées et descentes se succèdent jusqu’à la Croix de Vaupriande. Au loin on aperçoit Matour, c’est bientôt l’arrivée !
Un arrêt dans le village pour prendre un rafraîchissement bienvenu et faire quelques courses pour les pique-niques des lendemains puis retour à Ouroux. Ce soir-là Mireille travaille à nouveau cette fois-ci pour enlever des tiques à plusieurs participants.
JOUR 5 vendredi 11 juin
Distance : 16 km. Dénivelé : 619 m. Durée : 6h20.
Randonnée : Parking sous la Roche de Vergisson, Roche de Vergisson, Davayé, Roche de Solutré, Solutré-Pouilly, Les Gerbeaux, Mont de Pouilly, la Grange Murger, ancienne voie romaine, Vergisson, parking.
Avant même de commencer la randonnée, le parcours en voitures pour aller de Ouroux à Vergisson, nous offre de très beaux paysages «d’alpages» avec le passage des cols de Boubon, de la Sibérie et de Gerbet. Mais dès passée la Grange aux Bois, on oublie la forêt et les prés, pour trouver le vignoble et, plantées au milieu, les roches de Vergisson et de Solutré sites incontournables de la région que Lamartine comparait à 2 navires pétrifiés sur un océan de vignes. Ces 2 escarpements calcaires, abrupts, sont situés à moins de 2 km à vol d’oiseau l’un de l’autre, la Roche de Solutré culminant à 493 m soit 10 m de plus que sa voisine la Roche de Vergisson. Ces 2 roches avec le Mont de Pouilly également au programme aujourd’hui, sont classés Grand Site de France. Ce label qui appartient à l’état est sélectif et exigeant. Il est attribué pour une durée de 6 ans, après avis de la commission supérieure des sites, perspectives et paysages, et du Réseau des Grands Sites de France qui rassemble les Grands Sites qui ont déjà obtenu le label et d’autres qui œuvrent pour l’obtenir un jour.
Il est la reconnaissance d’une gestion conforme aux principes du développement durable, conciliant préservation du paysage et de « l’esprit des lieux », qualité de l’accueil du public, participation des habitants et des partenaires à la vie du Grand Site. Il peut être retiré à tout moment en cas de manquement aux engagements de protection, de mise en valeur, de développement économique local et de respect du visiteur. Le site de Solutré, haut lieu préhistorique, abrite une flore bien particulière en raison de sa terre argilo-calcaire. Pour s’en occuper, pas besoin de tondeuse à gazon. Un moyen écologique a été trouvé. Ce sont des petits chevaux venus de Pologne, les konik polski qui s’occupent de la pelouse.
En la broutant, ils piétinent également le buis qui prolifère sur la roche, et participent ainsi à l’entretien du site. Robustes, ils passent toute l’année dehors, en hiver dans des pâturages plus vastes sur le mont de Pouilly. Sur le site, plusieurs panneaux informatifs permettent de découvrir les richesses naturelles en faune et en flore de ce lieu.
Nous commençons la randonnée par l’ascension des 2 roches pour éviter de les faire dans la chaleur de l’après midi. D’abord celle de Vergisson et après être redescendus vers Davayé, celle de Solutré.
De leurs sommets, larges panoramas sur les vignes réputées des grands crus de Pouilly-Fuissé, de Saint-Véran et de Mâcon, sur les villages viticoles typiques du mâconnais, et à l’Ouest sur les prairies et la forêt qui colonisent le versant qui fait face aux roches et où la vigne ne pousse pas.
Des promeneurs sur la Roche de Solutré, les premiers de la semaine ! Et certains font allusion à un homme célèbre qui avait l’habitude, une fois par an, d’y monter.
L’après midi nous sommes sur le Mont de Pouilly à l’aspect complètement différent des roches calcaires du matin. Plus arrondi avec de la prairie et sur son bord de la forêt qui nous offrira un peu d’ombre pour la descente.
Et tout au long du parcours, beaucoup de monde qui œuvre dans les vignes, sous le soleil ! D’abord au départ, ensuite à Davayé où des jeunes gens de l’école viticole se font un plaisir d’expliquer leur travail et de faire la promotion de leur école, puis en allant vers le Mont de Pouilly ou à la grange Murger. Et à chaque rencontre des échanges très cordiaux avec ces travailleurs pleins de bonne humeur.
Le retour sur Vergisson par l’ancienne voie romaine, offre une autre vue sur les 2 roches en surplomb.
La fin de l’après midi est consacrée à la visite du domaine Carette où l’association est déjà passée lors d’un séjour œnologie organisé par Michel et sa nièce Hélène œnologue de formation . Bien au frais, dans la cave, Nathalie Carette nous présente le domaine, et son histoire avant de parler plus spécifiquement du vignoble et du travail nécessaire pour l’entretenir et obtenir des raisins de qualité. Enfin nous passons à la dégustation mais savons rester raisonnables car nous devons reprendre les voitures pour le retour à Ouroux.
JOUR 6 samedi 12 juin
Distance : 16 km. Dénivelé : 628 m. Durée : 5h36.
Randonnée : col de Crié, croix des Oncins, croix d’Amanzé, Mont Saint-Rigaud, Bois Brûlés, communaux d’Ajoux, viaduc du Châtelard, sud ouest puis sud est de Monsols, col de Crié.
Pour cette dernière randonnée avant le retour sur Clermont, c’est le Mont Saint-Rigaud 1009 m «toit du département du Rhône » situé au cœur du Beaujolais vert qui nous attend. Celui-ci appelé jusqu’à la révolution «mons solis » ce qui signifiait «montagne du soleil» «ou «montagne du solitaire» fut occupé pendant 4 siècles au Moyen Âge par un prieuré dépendant de Cluny. Les moines y vivaient dans des conditions difficiles et les derniers seraient morts en 1420 de froid et de faim après un terrible hiver. Il est aussi sur le chemin reliant Cluny à Saint Jacques de Compostelle en passant par le Puy en Velay.
Dès le départ et tout au long de la journée nous cheminons dans des forêts de résineux. Peu avant l’arrivée au mont nous passons d’abord devant une belle cabane de chasse, la cabane de Soleilhavoup dont l’intérieur a été malheureusement saccagé puis à la Croix d’Amanzé où un large abri a été construit pour les randonneurs. Serait ce que le beau temps d’aujourd’hui n’est pas toujours au rendez vous ? Une dernière montée et nous voici au sommet. Pas tout à fait puisque nous continuons à nous élever en montant en haut de la tour d’observation construite en douglas et à sa table d’orientation pour vérifier puisque le temps est clair si nous avons bien une vue sur le Puy de Dôme et sur la chaîne des Alpes avec le Mont Blanc comme l’indique la documentation. En effet à l’Ouest, une trouée dans la forêt permet d’apercevoir ce que nous pensons être le Puy-de-Dôme. Mais à l’Est, arbres très hauts, peu de vue !
Nous descendons de notre perchoir puis du mont pour aller vers une source à laquelle on attribue certaines vertus. A l’origine, une légende (encore une!) raconte que l’un des derniers moines présents possédait des dons de guérison et que sa sépulture fut placée à l’emplacement actuel de la fontaine, donnant à l’eau qui en coulait des vertus médicinales. Des croix de bois à côté de la source ont été plantées par des pèlerins pour marquer leur passage.
Nous poursuivons la descente dans les bois et alors que nous cherchons un lieu de pique-nique, nous sommes doublés au ralenti par un groupe de motards enduro. Leur animateur nous conseille de poursuivre jusqu’au viaduc du Châtelard. Nous retardons l’heure du déjeuner et poursuivons jusqu’à ce site. Construit entre 1908 et 1910 par les chemins de fer du Beaujolais sur la ligne reliant Monsols à la Clayette, cet édifice en granit extrait et taillé sur place, d’une hauteur de 27m et une longueur de 145 m, possède 11 arches de 12 m d’envergure. Il cessa d’être utilisé après seulement 23 années de service, suite à l’arrêt des chemins de fer du Beaujolais. Quel travail pour une durée de fonctionnement aussi courte !
Après Monsols, il ne reste plus qu’à remonter au col de Crié pour retrouver nos voitures . Un dernier rafraîchissement pris tous ensemble et nous repartons pour Clermont où nous arrivons vers 17h15.
Terrain : en majorité de beaux chemins ou sentes, quelques chemins goudronnés et de petites routes.
Hébergements : chalets dans le camping du lac de St Point les 2 premières nuits, au gîte de groupe de Ouroux les 3 nuits suivantes. 2 hébergements de style complètement différents mais qui ont chacun été appréciés du groupe.
Restauration : repas du soir et petits déjeuner à la guinguette du camping et au gîte, de très bonne qualité et très copieux. Idem pour les pique-niques pour ceux qui en ont commandés.
Groupe : bonne condition physique de tous les participants. Très bonne ambiance.
Incidents : outre la chute de Sophie relatée dans le compte rendu du 2ème jour, malaise de Christiane sur le trajet aller au niveau du péage de Villefranche Limas. Un peu de retard pour l’arrivée à Milly Lamartine et l’heure de départ de la rando mais sans conséquence sur le reste du séjour. Également le 1er jour chute de Roselyne sur la petite sente qui menait à la grotte de Jocelyn (doigt un peu douloureux mais sans suite). Tiques enlevées sur plusieurs participants. Merci à Mireille pour tous les soins dispensés.
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