Animateur : Thierry
Nombre de participants : 5 animateur compris (3F, 2H)
Météo : Bouché le matin sur les crêtes et ensoleillé l’après-midi.
Distance : 25,65 km(mon GPS)
Dénivelé : 1085 m (mon GPS)
Durée : 8h10 pauses comprises
Classement Atlas : moyenne
Kilométrage auto : transport en covoiturage avec 1 voiture de Clermont pour 240 km
Itinéraire: Dienne, croix du Gendarme, sentier des Quirous vers Cheylade, intersection GR 4 , puy de Niermont, col de Serre, cascade de l’Impradine, la Courbatière, la Chapelle, Drils, sommet de l’Embec, Dienne
C’est un tout petit groupe – dommage – d’Atlassiens qui est allé visité ce petit morceau du Coeur Cantal à partir de Dienne ce dimanche. Le départ nous met déjà en appétit -au sens propre- puisque sur la place de l’église où nous sommes garés se trouve une toute neuve boulangerie de village (elle existe depuis un an) qui fait du vrai bon pain (de campagne ou seigle ou un pain au raisin noix) : elle est seulement ouverte 4 jours par semaine mais c’est un vrai plus car avant c’était Murat ou Cheylade pour le pain. Bref, les pains achetés mis au « chaud » dans la voiture, nous avons dès le départ grimpé vers le plateau du Limon qu’on a atteint vers la fameuse croix du Gendarme (en fait pas un Gendarme mais plutôt un Gens d’arme: pauvre soldat mort de froid au début du 17ème siècle) bien usée par le temps, le vent, la pluie et la neige. Le plafond assez bas nous masque les crêtes et sommet qu’un temps clair nous aurait permis d’apercevoir. Le temps est propice à l’explication sur l’utilité des Cairous qu’on aborde à la jonction avec le chemin du même nom. En effet depuis trois siècles au moins le chemin sur le plateau de Dienne à Cheylade est cairnée pour éviter aux gens qui arpentaient le secteur de se perdre dans le brouillard ou blizzard. Les pierres levées de 40 à 50 cm sont espacés de 20 m environ … Les Cairous / cairns que l’on voit aujourd’hui ont été restaurés par une association locale il y a une vingtaine d’années, ce ne sont pas les pierres d’autrefois qui ont dû maintes et maintes fois faire l’objet de travaux de sauvegarde.
Notre direction est plutôt le puy de Niermont au bout du plateau donc nous devons quitter le chemin et obliquer à l’ouest en suivant le GR4 jusqu’au puy. Nous sommes vraiment entre vallée du Claux au nord et vallée de l’Impradine au sud. En chemin nous faisons la connaissance d’un couple sympathique d’éleveurs en goguette sur leur quad qui revenait vers Drils après avoir inspecté leur troupeau… Ils me voit essayer d’identifier les sommets qu’on aperçoit vers le sud. L’homme me teste et me montre une crête au SO: j’hésite un peu et lui répond « puy de Seycheuse ».. Ouf ! Il me dit « Bien ». Du coup on passe à autre chose et ils nous ont donné des infos sur le foncier local. Le prix de l’hectare par exemple a bien progressé dans les quarantes dernières années : de 150 euros il serait aujourd’hui monté à 10000 euros. Ca m’a paru beaucoup mais je le crois…
Les estives que nous parcourons depuis l’arrivée sur le Limon appartiendraient ainsi à des investisseurs aveyronnais qui aurait acheté près de 500 hectares sur le plateau ! Très volubiles, on les retrouvera, toujours sur leur quad, en fin d’après-midi à Drils. Marche très agréable dans la douceur et un soleil souvent caché. Le puy de Niermont en arrivant par l’est est une formalité : la pente douce nous amène après quelques kilomètres à 1620 m. Le vent est au rendez-vous et il nous oblige à nous abriter sous le puy coté sud, coté pierriers, pour le repas. La vue plonge sur la vallée de l’Impradine et les quelques hameaux qui la peuplent. On a le temps de lire le paysage et d’imaginer de futures belles randos dans le secteur (en septembre si la météo s’y prête).
La digestion est facilitée par le terrain: nous descendons vers le col de Serre et ses quelques touristes. Nous regagnons vite la tranquilité du fond de vallée vers une belle petite cascade sur l’Impradine, sous le col. Nous suivons le ruisseau très en eau jusqu’à la Courbatière. L’occasion de parcourir des prés très verts et fleuris. A la Courbatière, nous refaisons le plein d’eau à la fontaine du hameau on en profite pour admirer une très belle et grande maison cantalous aux volets bleu; deux fois centenaire. Au vue des grandes pierres parfaitement taillées et assemblées, on sait qu’elle sera là dans deux siècles ! De jolies petites routes nous amènent à Drils où nous prenons le goûter avant le dernier coup de cul qui doit nous ramener sur le plateau du Limon. Il faut s’arracher en fin de rando pour sortir les derniers 400 m du jour. A allure réduite la dénivelée est avalée et nous coupons à travers l’estive pour gagner l’Embec qui surplombe Dienne. C’est un petit puy, un peu en forme de mesa qui est utilisé comme site d’envol par les parapentistes. Je cherche les pentes les moins abruptes pour entamer la descente vers Dienne. Après moultes zigs et zags nous regagnons le chemin emprunté à l’aller le matin et nous arrivons rapidement au village à la hauteur du beau cimetière fleuri, tout en hauteur. Une fin de belle rando apporte toujours un peu de nostalgie de la journée passée au grand air dans ces paysages toujours enthousiasmant. A bientôt, Cantal !
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