Animateur : Thierry
Nombre de participants : 17, animateur compris (6F, 7H)
Météo : doux et de beaux rayons de soleil
Distance : 25,2 kms (mon GPS)
Dénivelée : 720 m (mon GPS)
Durée : 7 h pauses comprises
Classement Atlas : facile
Kilométrage auto : 128 pour 3 voitures de Clermont Fd , 106 kms pour 1 voiture du Crest.
Itinéraire : le Fromental, Brugère Hte et Brugère-Basse, les Mottes, St Hérent, La Croix, Pouilloux, cimetières de Boudes, chemin vers entrée vallée des Saints et retour, Boudes, Bard, Les Prades, Madriat, la Ronzailles, Letz, Le Fromental
Randonnée en Pays Coupé comme annoncé ! et pourquoi Coupé ? question des nouveaux et moins nouveaux. Quelques explications donc sur la géo-morphologie du pays, au départ du Fromental, tout petit hameau perché sur un rocher basaltique posé sur un plateau qui ne l’est pas moins. Fromental est juste au-dessus de Rentières. La rando commence en douceur par une petite route descendant nonchalamment vers Brugère, très jolie hameau (anciennement viticole) au belles maisons restaurées dont une grande ferme fortifiée bien enceinte par ses hauts murs. Le chemin continue à descendre vers St Hérent. Tout au long de la rando nous aurons eu l’Avoiron comme pivot, butte la plus haute (762 m) du secteur… En arrivant par le font d’une vallée, en levant un peu les yeux, on devine une église perchée sur son piton.L’église Sainte-Claire.
Nous montons vers le sommet de la butte et le village en empruntant un vieux chemin, plein de ronces qui nous évite le détour par la route. Nous arrivons devant une petite église romane du XII ème siècle, au toit de lauzes, avec son cimetière attenant. Ce site autrefois fortifié a longtemps appartenu aux seigneurs de Montmorin, famille locale puissante. L’église est fermée. Dommage. Elle a la particularité d’avoir deux clochers-murs ou clochers à peigne support chacun d’une ou plusieurs cloches (nous n’avons pas pu les voir). Une autre curiosité mais qu’on n’a fait que voir de l’extérieur et dont on a deviné la destination : un ossuaire comme celui de l’église du Chastel à St-Floret. Après avoir refermé la lourde grille du cimetière nous repartons vers Boudes par un chemin longeant le ruisseau de Courbière.
A proximité du cimetière, nous prenons la direction de la vallée des Saints que je pensais traverser pour rejoindre les Mottes et Bard. Je ne savais pas que l’accès était fermé depuis plusieurs années. Nous sommes donc restés en surplomb pour deviner les colonnes d’argile rouge en partie dissimulées par la végétation qui doit faire du lieux un véritable sanctuaire pour la faune locale. Sur quelques-unes des colonnes visibles, on devine encore, grâce aux traces blanches, les pierres d’arkhose qui les couronnaient, ces belles Demoiselles D’où nous étions nous n’avons pas vu le cirque des Mottes… Après un petit repas pris dans un beau pré à proximité sous un chaud soleil, nous regagnons Boudes pour suivre la route sur le GRP jusqu’à Bard.
Petit aller-retour jusqu’à la source aux eaux rouges; elle est connue depuis des siècles : des pièces romaines aux effigies de l’empereur Donitien ont été découvertes en 1882 au fond de la vasque d’origine toujours visible. L’eau très chargée en sel est légèrement pétillante (gaz carbonique) et agréable à boire. Elle a même failli être commercialisée au début du 20ème siècle mais l’autorisation fut donnée deux semaines après la mort de son propriétaire… Retour à Bard puis marche, une fois n’est pas coutume, dans une plaine, la plaine du Lembron. Ca fait peur ces grandes lignes droites, sans dénivelé, qui transpercent des champs de luzerne. Nous arrivons vite au Madriat et déjà au loin nous devinons le terrain qui se relève vers le Letz. La boucle est presque bouclée; un long chemin en balcon au dessus du ruisseau de Bourgeira, va nous ramener au Fromental. Nous passons à proximité d’une carrière de basalte qui a fait l’objet d’une rude bataille menée par les gens du hameau : leur combat est bien décrit à cette adresse: http://lefromental.over-blog.com/article-chronique-d-une-bataille-73466109.html.
Du chemin en contrebas, on devine plusieurs grandes constructions en ruine, le hameau de Fridières. Si l’un d’entre-vous à des infos sur son histoire, je suis preneur car je n’ai rien trouvé sur le net.
Revenus aux voitures où nous abandonnons quelques randonneurs fatigués, nous nous dirigeons vers la butte de basalte au dessus du hameau pour aller découvrir les ruines du château et de la chapelle Ste Agathe. Construits ensemble au XII ème/XIII ème siècle et rattachés à la châtellenie des Mercoeur, famille bien connue dans le Lembron. Voir le doigt de Mercoeur au-dessus d’Ardes… Une magnifique arche est encore debout qui débouche sur… le vide.
A noter la bonne mise en valeur pédagogique du site comme celui de St Hérent grâce à des explications orales accessibles sur votre portable : le numéro d’appel est précisé sur un panneau d’information. On comprend, même dans cette fin de journée un peu fraiche et voilée, que les habitants de ce joli et attachant hameau se soient battus contre ce projet de carrière…
Merci à Laurent pour ses photos.
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