Animateur : Thierry
Nombre de participants : 7 animateur compris (4F-3H)
Météo : Pluie le matin – Éclaircies l’après-midi – Doux
Distance : 25 km
Dénivelée : 800 m
Durée : 7h20 pauses comprises
Classement Atlas : Facile
Kilométrage auto 34 km pour 1 véhicule – 2 voitures sur place
Préparation et rédaction : 2H
Itinéraire : Tallende – Saint-Amant-Tallende – Saint-Saturnin – Sazeirat – W puy de Peyronère – W Saint-Sandoux – W puy de Saint-Sandoux – vers la Crouzille et Chabreras – D28 PC 645 – entrée de Chaynat – GR 30 vers Ludesse – Ludesse – Pressat – sommet puy de Saint-Sandoux – Saint-Sandoux – Château de Travers – vers La Rodde – PC 491 vers Saint-Amant – retour Tallende par la rive droite de la Monne.
Peu de volontaires pour cette sortie dominicale et pourtant… Les cieux ont finalement été cléments avec nous. De la pluie le matin seulement et presque grand beau l’après-midi. Des conditions idéales pour découvrir ces beaux villages du pays de Saint-Saturnin, de Tallende à Ludesse. De l’église de Tallende, notre point de départ, nous parvenons vite à Saint-Amant-Tallende. Une belle vue au-delà de la Veyre sur la Montagne de la Serre me donne l’occasion d’en expliquer le pourquoi et le comment : le phénomène de l’inversion de relief que l’on retrouve à l’est des grands plateaux du Puy de Dôme et du Cantal.
Saint-Amant regorge de vestiges de son long passé moyenâgeux. Des remparts, un pont, deux châteaux et de nombreuses maisons fortes. A partir de l’église paroissiale, j’ai tracé le petit quadrilatère qui va nous les faire apercevoir. Le château de la Barge qui forme un carré parfait avec 4 échauguettes bien visibles. Nous nous arrêtons devant le beau portail Renaissance. Je cherche à retrouver sur son tympan la célèbre locution latine « Verba volant, scripta menent » (je ne traduis pas et ferai une petite interro orale lors d’une prochaine rando). La recherche est infructueuse… Un peu plus loin nous nos arrêtons devant la porte du château de Murol, longtemps propriété des grands seigneurs auvergnats, les Latour (d’Auvergne). Il a été complètement remanié au XIXème siècle mais il conserve une fière allure en surplomb du vallon de la Monne.
Il est propriété depuis 1918 de la famille Giscard… Après une courte descente, nous arrivons sur le pont gothique construit au 13ème siècle. Belle construction à 4 arches en arc brisé associées à ses 4 piles. Nous ne traversons pas encore la Monne… Nous revenons sur nos pas pour partir à l’ouest vers St Saturnin. Nous cherchons à éviter la rue et longeons sur 100 m un chemin en contrebas le long de la rivière. Un escalier bienvenu nous laisse penser que nous allons bientôt aboutir sur… eh bien non nous ne débouchons pas sur la rue mais sur une entrée de propriété privée. Il nous faut redescendre ce bel escalier abandonné qui menait autrefois aux jardins en bord de rivière. Comme il n’y a pas de cheminement possible et direct le long de la Monne, nous suivons la route jusqu’à St Saturnin. D’emblée, c’est le clocher de cette église qui s’impose. De forme octogonale, ses baies géminées lui donnent beaucoup d’élégance. Au soleil, les tons blonds de l’arkose de ses pierres seraient ressortis mais le gris mouillé du ciel ne s’y prête pas… L’église est fermée et nous la contournons par l’est par son chevet à deux étages. Nous arrivons rapidement au château des Latour construit au tournant du treizième siècle. Grand château féodal remanié au XVème siècle, il échappa de peu aux destructions commandées par Richelieu.
La Révolution le laissa intacte. Demeure de Catherine de Médicis, le château vit passer Marguerite de Valois, la Reine Margot, durant son long exil auvergnat. Nous descendons vers la Monne par le chemin des lavandières. Le pont qui enjambe la rivière est barré par deux grands arbres abattus par la tempête de la nuit…
Le passage n’est pas très facile car les deux parapets se confondent avec l’écorce des arbres. Un pantalon n’y résistera pas 😊. Après cette séquence émotion, nous reprenons notre route vers le puy de Peyronère et Saint-Sandoux que nous tangentons à l’ouest. Le but est de rejoindre Cheynat pour le repas. Les cheminements ne sont pas toujours évidents et une intersection manquée nous oblige à un petit hors-piste. Nous suivons alors longuement la sente qui contourne à flanc le puy de Saint-Sandoux. Bien dégagée au début, le sentier se révèle plus encombrée de ronces dans sa seconde partie. Son orientation semblant nous éloigner de la cible, je reprends mon cap en contournant deux, trois parcelles agricoles. Profitant de nos derniers points hauts, je repère à l’entrée de Chaynat un grand hangar agricole qui nous mettra à l’abri pendant la pause. En effet, le vent se lève à nouveau et la pluie n’est jamais très loin. Finalement, nous finirons le repas dehors sous un soleil réconfortant. Un large chemin d’exploitation qui passe derrière l’installation nous mène rapidement à Ludesse qui a perdu me dit Michel sa Fête de la Pomme puisque de nombreux pommiers ont été arrachés par manque de rentabilité. Le village offre moins d’attrait que les bourgs du matin. Nous le quittons rapidement par une route qui nous mène à Pressat, petit hameau en balcon sur la pente est du puy de Saint-Sandoux. La montée est sèche mais pas finie quand nous arrivons aux premières maisons… un chemin continue à monter à l’ouest vers le sommet du puy. Presque au bout de nos peines, nous avons encore une cinquantaine de mètres à monter pour gagner l’emplacement du petit étang sommital qui est aujourd’hui comme durant une grande partie de l’année à sec. Il ne constitue pas le point haut du puy qui se situe à quelques dizaines de mètres, au sud de notre position. Le groupe prend la pause …
Redescendus vers le site d’envol des parapentes, nous avons une vue superbe à l’est sur tout le sud de la Limagne : de Veyre-Monton jusqu’à Pardines en passant par Corent, Parent et Montpeyroux.
Le plus dur de la rando est fait et Tallende ne parait plus très loin. Petite illusion car nous avons encore deux heures de marche devant nous. Il nous faut d’abord redescendre par la route et un petit sentier pentu à Saint-Sandoux, puis passer à proximité du château de Travers (propriété vigneronne qui vend du vin) photo 6 et enfin contourner à l’est le puy de Peyronère.
Une fois parvenus dans les vergers entre Tallende et Saint-Amant, les amateurs de noix ne se font pas prier : il y en a de nombreuses tombées au sol et très charnues de surcroit. Le long chemin en rive droite de la Monne nous ramène finalement à l’entrée de la cité. Encore quelques pas et nous voilà revenus à notre point de départ.
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