Animateur : Yves
Nombre de participants : 13 animateur compris ( 6 F, 7 H)
Météo : couvert avec quelques éclaircies
Distance : 25 km
Dénivelé : 940 m
Durée : 7 H 50 pauses comprises
Classement Atlas : Moyenne
Kilométrage auto : 170 km pour 1 véhicule et 140 km pour 2 autres soit : 450 km
Préparation et rédaction : 3 H
ITINERAIRE : D588 vers Saint Laurent Chabreuges, PC608, Talairat, Artiges, Verneuges, PC613, Moulin de la Poudrière, Moulin de Lugeac, Saint Just Près Brioude, Vazeilles, PC663, Lodines, Les Ages, retour aux voitures.
Temps bien couvert ce matin, petit hors piste pour rejoindre le chemin en direction de la Chassagne. Au PC608, nous croisons la D12, sur notre gauche nous apercevons les ruines d’une ancienne tuilerie où l’on distingue encore les briques du four. Quelques pas plus loin, des anciennes mines nous rappellent que le secteur était riche en argent, plomb et antimoine, d’ailleurs celles de la Chassagne, spécialisées en antimoine ont été actives jusqu’en 1996.
Notre parcours se continue sur un large chemin d’exploitation jusqu’à Talairat, où la gare nous remémore le passage d’une ligne ferroviaire de Brioude à St Flour , mise en service en 1910, active jusqu’à fin 1940 pour les voyageurs et en 1953 pour les marchandises. De Talairat à Artiges, nous l’empruntons, transformée en agréable chemin. D’Artiges à Verneuges, afin de diminuer la pente sur le contrefort du Pié de la Vergueur, volcan relativement jeune (15000 ans), exploité en pouzzolane, un tunnel de 650m fut creusé : le plus long de cette ligne.
A la sortie de Verneuges, tout en contournant le Pié, nous plongeons sur la vallée du Céroux, objectif du jour. Ce ruisseau qui prend sa source vers Soulages sur le plateau d’Ally, se jette 34km à l’est dans l’Allier, à Vieil Brioude.
Le soleil perce les nuages et d’un coup nous changeons brutalement de température. Au loin, nous apercevons les éoliennes d’Ally et l’origine de la vallée que nous allons poursuivre.
Soudain un bébé chevreuil jaillit d’un bosquet, apeuré il détale à toutes pattes et seules ses petites oreilles dressées nous permettent de le suivre avant de disparaitre dans la végétation abondante.
Nous voilà au Moulin de la Poudrière, bâtiment bien entretenu sur le bord du Céroux, endroit idéal pour le pique-nique.

Le chemin jusqu’à Lugeac, proche ou éloigné du ruisseau, ne sera que montagnes russes, et zigzague entre diverses traces laissées par des motos, le tout dans cette hétraie sauvage mais exigeante physiquement.
A Lugeac, pour ne pas emprunter la route de Saint Just, nous décidons de passer au dessus, par la Côte du Chausse. Bien mal nous a pris car, après la montée sur un chemin fraichement aménagé, le sentier en courbe de niveau a complètement disparu.
Notre progression se fait dans des pâturages en pleine zone de paillats, en sautant de murs en murs. Le clocher de St Just apparait : nous sommes sauvés! Arrêt devant l’église romane du 12° dont les pierres rouges provenant du volcan de la Vergueur ornent la façade.

En bas du village, l’imposant Château du Mas se détache des champs alentour où les fleurs très nombreuses de pissenlits rehaussent le tableau.

Nous abandonnons le Céroux que l’on a suivi pendant 8 km pour remonter sur Vazeilles par la Combe Ramade. Un petit troupeau d’ânes en mal d’affection se rapproche et se laisse caresser gentiment. Au départ, le sentier rocheux grimpe très raide et se prolonge une fois la montée finie, en un agréable dédale en courbe de niveau très reposant.
Vazeilles dépassé, nous contournons le Bois de la Couelle pour rejoindre Lodines. Après, le parcours prévu dans le Bois des Ages parait compromis vu la configuration du paysage par rapport à la carte. Nous longeons donc le bois par des pâturages et gagnons le chemin qui mène aux Ages, où un vieux pont de pierres à trois arches inégales, admirablement conservées, enjambe le ruisseau de Courgoux.
Il nous reste le Pié Boutey à contourner et nous serons aux voitures. Un brave monsieur nous confirme qu’à partir de là, il n’y a plus de chemin et nous montre que notre destination, c’est tout droit dans le bois. Boussole en main, nous voilà partis : quelques arbres enjambés, quelques ronces contournées ou piétinées et quelques glissades réalisées, nous retrouvons enfin nos véhicules.
Journée bien remplie. Participants satisfaits des paysages mais contents d’arriver car, si la distance est restée correcte, le dénivelé s’est bien envolé et le hors piste a dépassé le soupçon.
Merci à tous pour ce bel effort !
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