Animateur : Thierry
Nombre de participants : 14 animateur compris (5F-9H)
Météo : couvert et neige-pluie le matin – éclaircies l’après-midi
Distance : 27 km
Dénivelée : 550 m
Durée : 7h pauses comprises
Classement Atlas : Moyenne
Kilométrage auto : 2 voitures de Montferrand 50 km A/R – 1 voiture du Crest 80 km – 2 voitures sur place soit : 180 km
Préparation et rédaction : 3H00
Itinéraire : Villemorge, W vers D2144, GR300, le Pont, Bonneval, Rochers de Rufino, les Roches, Cébazat, Fénérol, Monteipdon, les Mazières, retenue du barrage sur la Sep, Moulin Josse, Bois Bayle, la Tour Serviat, le Peyroux, GR 300, Villemorge
La randonnée du jour nous mène de la plaine à Villemorge où nous garons les voitures jusqu’à la retenue d’eau du barrage sur la Sep, dans la partie orientale des Combrailles. Pays de la Morge, de ses moulins et plus encore… Une légère pluie nous accompagne en ce début de rando qui se rajoute à la fraicheur matinale. Nous rejoignons rapidement le GR300 dit chemin Saint-Michel qui relie Sancoins dans le Cher au Puy en Velay sur près de 400 km. Sur ce large chemin d’exploitation, nous nous arrachons progressivement à la plaine de Limagne pour gagner les premiers contreforts des Combrailles. Les parois graniteuses en bord de cheminement forment la partie terminale du grand plateau. Qui dit plateau, dit rivières découpées dans la masse. En effet, nous passons la Morge sur un vieux pont au Pont. Nous n’aurions pas dû traverser la rivière mais par manque d’attention à la carte et par un manque flagrant de franc « tourne à gauche » nous allons trop loin. Peu importe, l’erreur nous permet d’admirer un beau pont « romain ». Une fois l’erreur corrigée, nous retrouvons la Morge un peu plus loin qui nous mène à Bonneval et au moulin Morel, un des nombreux moulins implantés depuis plusieurs siècles le long de cet affluent de l’Allier. Un peu plus tard et à l’occasion d’un pont routier plus moderne, nous laissons la petite départementale sur la gauche pour entrer dans un petit univers onirique, les rochers sculptés de et par Rufino. Certains des marcheurs connaissaient ces œuvres d’art pour avoir déjà fréquenté le secteur ; c’était la première fois que je me baladais autant au nord depuis mes débuts à Atlas… Et rien ne les indiquait sur la carte IGN. Grande et belle surprise donc. La Femme est particulièrement mise à l’honneur dans le choix des sujets. L’artiste profite des failles présentes dans la roche pour trouver les arrondis propres aux formes humaines. Nous finissons notre découverte par la rencontre avec la première des Femmes, une Vierge de grande taille qu’on ne s’attend finalement pas à trouver à cet endroit.

Nous avons du mal à nous arracher à ce lieu magique. La marche reprend vers les Roches et son foyer de « résistance » à l’envahisseur éolien ! De la maison militante bardée d’écriteaux plus vengeurs les uns que les autres, on n’aperçoit pourtant qu’une pauvre éolienne au-dessus de Saint-Hilaire. En fait, nous sommes tombés sur des habitants anti-tout ! Nous les abandonnons à leurs chimères et nous quittons également le GR à la sortie du hameau. Un beau chemin descendant nous amène à Cébazat d’où part sur la droite une petite sente, difficile à trouver et surtout bien pentue. Elle débouche sur une petite route qui nous mène jusqu’à Fénérol puis Monteipdon au bout d’une longue ligne droite bien pentue elle aussi. Nous avons gagné 200 m de D+ en peu de temps depuis le dernier hameau. L’heure du repas approche et Isabelle, bien inspirée, nous dégotte à l’entrée dans le hameau une remise à bois capable de tous nous abriter car la pluie-neige commence à tomber. Par politesse, je cherche le propriétaire du bâtiment pour le prévenir et solliciter sa permission. Absent. Nous sommes presque au chaud sous cet appentis. Chaleur que les petites sucreries du jeudi viendront renforcer. Au moment de quitter les lieux, le 4×4 du propriétaire passe et repasse et je l’avertis de notre présence. Il ne trouve rien à redire à notre installation, nous quittons donc le village, rassurés ! L’objectif du début d’après-midi est la grande retenue d’eau du barrage de la Sep : 2 km de long d’ouest en est pour une capacité maximale de 4,5 millions de m3. Nous l’atteignons rapidement par sa pointe occidentale après une longue descente en zigzags. Nous longeons ses rives pendant près de 3 km jusqu’au barrage qui clôture ce petit lac. Construit en 1993, pour soutenir l’étiage de la Morge et irriguer près de 2000 ha de cultures en Limagne.

Pierre y a travaillé à l’époque pour pratiquer des sondages à base de dynamitage… Quel homme ! Une belle découverte que ce site surplombé par de magnifiques hêtraies, sous un franc soleil retrouvé. Parvenus en fond de vallée, il nous faut mécaniquement remonter sur le plateau. Après le moulin Josse, un chemin forestier beau mais exigeant nous amène à travers le bois Bayle aux abords du hameau de la Tour Serviat. Un peu à l’écart de la route surgissent deux fines et hautes tourelles. Elles enserrent le corps de logis du très beau château de la Tour Serviat. Une première tour crénelée à la taille imposante le complète au sud-ouest. En fait cette tour a été construite au XIIème siècle, deux siècles avant la construction, peu remaniée depuis, du corps de logis et des ses 4 tourelles.

Pour finir, un cheminement un peu long sur une petite route nous amène au Peyroux où nous retrouvons la plaine et de larges chemins d’exploitation. Bientôt le GR300, la route de Combronde et nos voitures un peu plus loin à Villemorge en conclusion d’une randonnée nous ayant offert plus de pittoresque et de découvertes qu’espérés… Le florilège de douceurs offertes par les uns et les autres termine cette belle journée.
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