Animateur : Sébastien
Nombre de participants : 4 animateur compris (1F, 3H)
Distance totale 113 km
Dénivelée totale : 3450 m +, 3450 m –
Classement Atlas : Moyen
Préparation et rédaction : 12 heures
Jour 1 : Orcines – Moulebas (Aydat) 23 km, 950 m +, 850 m -, 8h30 pauses comprises.
Météo : Nuageux et venteux le matin, ensoleillé l’après-midi, températures douces à chaudes
Notre séjour commence par l’ascension du Puy de Dôme par le chemin des chèvres, moins raide que son cousin des muletiers mais dont l’ascension peut être rendue difficile par endroits du fait de la pouzzolane qui s’y est accumulée. Par chance, le ciel est couvert, la chaleur estivale ne nous assomme pas encore et nous pouvons profiter des charmes de la face nord du Géant des Dômes.
Après cette belle mise en bouche, nous entamons notre marche vers le sud à travers les sous-bois en direction de Laschamps, avant de traverser les hameaux de Beaune-le-Chaud et Fontfreyde. Cette fois, le soleil cesse de faire son timide et contribue à endormir la nature et à embellir les pierres blanches des zones habitées que nous parcourons. Il contribuera également à nous offrir un magnifique point de vue en surplomb du Lac de la Cassière, avec la chaîne des Dômes en toile de fond. Voilà un paysage que nous ne nous lassons pas d’admirer… Et nous aurons tout le loisir de le faire jusqu’au lendemain matin puisque c’est ici que nous établissons notre premier bivouac.
Jour 2 : Moulebas – Sauciat (Champeix) 23 km, 350 m +, -800 m -, 7h30 pauses comprises.
Météo : Ensoleillé, températures chaudes
Notre petite troupe repart sous le signe de la bonne humeur en cette splendide matinée. Nous quittons le lac de la Cassière pour arriver aux berges du lac d’Aydat qui sera notre dernier contact avec le secteur de la chaîne des Puys. Le chemin oblique alors brutalement vers l’est pour tourner le dos à cette dernière et partir en direction de la vallée de la Monne. Sur notre chemin se trouve l’Allée couverte de la Grotte, en réalité un dolmen dont la partie supérieure a disparu, situé au milieu d’un chaos rocheux assez spectaculaire.
La descente jusqu’à la Monne est très caillouteuse mais nous nous retrouvons dans un magnifique site pour servir de cadre à notre pique-nique. L’eau est rafraîchissante et grandement appréciée de tous. Et requinqués par cette pause, nous remontons d’un bon pas sur la rive droite de la rivière, jusqu’à Olloix. Le reste du parcours se déroule doucement et tranquillement et nous établissons notre bivouac le long d’un filet d’eau qui, bien que d’évidence impropre à la consommation, nous permettra tout de même de nous délasser de cette journée.
Jour 3 : Sauciat – Puy Rousset (Yronde-et-Buron) 17 km, 450 m +, 350 m -, 7h00 pauses comprises.
Météo : Averse orageuse le matin, suivi d’un temps ensoleillé, températures chaudes
Les premières gouttes de pluie du séjour retardent légèrement notre départ, mais c’est pour mieux nous retrouver sous un très beau ciel bleu. Le menhir de Sauciat se dresse majestueusement devant nous dès la sortie du sous-bois et nous amorçons immédiatement une descente vers Champeix… avant de remonter vers un très beau point de vue panoramique sur le Sancy, le Cézallier et le Val d’Allier. Tout au long de la matinée nous jouerons ainsi avec la Couze Chambon, montant et descendant le long de ses berges. C’est finalement au lavoir de Chadeleuf, magnifiquement restauré, que nous mangerons un morceau.
Nous continuons à progresser en surplombant la Couze Chambon. Nous marchons ici à découvert et pouvons pleinement profiter des paysages qui s’offrent à nous dans toutes les directions. La traversée de l’Allier à Parent nous permet de confirmer ce que nous avions déjà constaté : l’Auvergne manque d’eau cet été… La rivière est particulièrement basse. Nous prenons quand même le temps d’admirer son lit encore important à cet endroit, avant d’entamer la montée vers Buron et sa célèbre Motte dont nous n’irons pas toutefois jusqu’au sommet. La dénivelée de la journée est déjà importante, pas la peine d’en rajouter… C’est finalement sur les contreforts du Puy Rousset que nous passerons la nuit.
Jour 4 : Puy Rousset, Bois de la Valette (Saint-Etienne-sur-Usson) 21 km, 550 m +, 700 m -, 8h00 pauses comprises.
Météo : Pluie le matin, ensoleillé l’après-midi, températures se réchauffant tout au long de la journée
Départ sous la pluie pour descendre jusqu’au ruisseau de la Laye. Mais heureusement pour nous, la mauvaise volonté de la météo ne sera que de courte durée et les collines de Teillit et Montroy offrent un visage radieux sous le soleil matinal. Nous continuons notre route sur des chemins très roulants et parvenons jusqu’au vallon de l’Ailloux. Celui-ci est également presque à sec mais nous profitons tout de même de la fraîcheur offerte par les arbres pour manger notre déjeuner.
Le moment est en effet bien choisi car si le Puy d’Usson, principale difficulté de l’après-midi, n’est pas très haut, ses pentes sont écrasées par la chaleur d’un soleil puissant en ce jour. Mais comme pour les précédentes hauteurs, la récompense est à la hauteur des efforts fournis. La vue étendue nous permet de mesurer toute l’amplitude du chemin parcouru depuis notre départ.
Et c’est déjà le moment de redescendre vers un nouveau vallon. Nous passons en bordure de la propriété du Bois Rigaud, un très beau château qui semble accueillir régulièrement des séminaires ou des mariages. L’endroit nous laisse tous les quatre très rêveurs. Après quelques kilomètres d’une descente le long d’un joli sentier aménagé à travers la forêt, un héron se dresse fièrement à quelques dizaines de mètres de nous à l’approche des rives de l’Eau Mère. Ce sera notre seul contact de la journée avec de la faune sauvage. La fin de journée approchant, nous nous préparons au bivouac sur le ruisseau de Pouchon, lui aussi à sec en dépit de sa largeur apparente sur la carte…
Jour 5 : Bois de la Valette – Bois des Chassagnes (Chassignolles) 23 km, 1100 m +, 500 m -, 8h00 pauses comprises
Météo : Ensoleillé, températures chaudes
La matinée débute par une belle montée en sous-bois. Le chemin est étroit mais bien tracé et c’est une très agréable ambiance pour démarrer la journée. Afin de gagner le Vernet-Chaméane nous empruntons d’anciennes voies de circulation automobile aujourd’hui à l’abandon. Malgré leur aspect encore goudronné, la progression s’y fait très naturellement au son des chants d’oiseaux et l’on pourrait presque s’y croire en pleine nature. Qui l’eût cru ? Le goudron n’est pas toujours l’ennemi du randonneur. Le site du Vernet et sa base de loisirs nous accueillent. Nous sommes arrivés à mi-chemin de notre parcours et nous profitons de l’épicerie du village pour nous ravitailler avant de reprendre notre route, revigorés et ragaillardis.
Passé le Vernet, l’environnement devient plus rural ; la progression se poursuit à un bon rythme à travers collines et forêts, en suivant les pentes douces, en montée comme en descente. Un petit passage hors piste plus tard, au niveau de la Combe Neyre, et nous voici sur une belle ligne de crête dans le Bois d’Echandelon. Seule la vue nous manque mais la forêt qui nous entoure est magnifique, et c’est ainsi que nous allons installer notre nouveau bivouac en hauteur, dans le Bois des Chassagnes.
Jour 6 : Bois des Chassagnes – Champagnac-le-Vieux, 6 km, 50 m +, 250m – 2h00 pauses comprises
Météo : Ensoleillé, températures chaudes
Ce 6e jour débute avec une très mauvaise nouvelle. J’ai été très malade cette nuit, avec plusieurs crises de vomissements et je n’arrive plus à avaler quoi que ce soit au petit déjeuner. Le diagnostic tombera le lendemain : gastro-entérite. En attendant, il nous faut prendre une décision la mort dans l’âme : après une petite discussion avec le groupe, il devient évident que le séjour va se terminer aujourd’hui, encore malheureusement assez loin de notre objectif final. Nous décidons donc de redescendre vers le village le plus proche, à savoir Champagnac-le-Vieux. Les six kilomètres nous en séparant, seront, une fois n’est pas coutume, parcourus tout doucement, avant que nous ne soyions rapatriés en voiture vers Clermont-Ferrand. L’objectif n’aura pas été atteint cette année, mais qui sait ? Nous retenterons peut-être ce défi lors d’un prochain été.
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