Animateur : Michel Julien
Nombre de participants : 2 hommes.
Météo: temps couvert avec une visibilité de moins de 100 mètres par moment. Vent sensible de Nord-Est en rafales pendant les deux jours y compris la nuit. Deux heures de soleil, le dimanche sur le retour. Température négative proche de -8°C au point du jour.
Classement : moyen du fait de l’épaisseur de la neige (progression) et du parcours en hors piste.
Transport : Renault Kangoo.
Kilométrage routier : 117 km (aller et retour)
Temps de préparation du matériel et rédaction des divers documents : 8 heures
Cartographie utilisée : cartes Ign, série bleue au 1/25000 n°2533 Ouest, Top 25 n°2534 OT et 2432 ET.
Matériel mis à disposition par l’association: une tente de marque Ferrino, modèle Maverick, deux sursacs en goretex, deux couvertures de survie Space Blanket orange.
Faune et indices rencontrés : deux renards en train de gratter la neige à la recherche sans doute de campagnols (dimanche). Nombreuses traces d’animaux, couchettes et crottes (moquette) de chevreuil, traces de renard, crottes de lièvre en abondance à la pointe Sud dégagée du lac de Montcineyre. Empreintes d’écureuil sur la partie sommitale du Montcineyre. Aboiement d’un chevreuil à la tombée de la nuit samedi à proximité du bivouac.
Mot de l’animateur.
Avec une neige exceptionnelle en qualité et en quantité et malgré les désistements, j’ai souhaité maintenir ce séjour afin de répondre à ce qui anime l’association depuis toujours, l’envie d’Aventure. Même à deux pas de chez soi, on peut vivre un moment inoubliable que certains vont chercher très loin !
Quelques chiffres : données fournies par une montre Garmin (kilométrage) et un planificateur d’itinéraire (dénivelées).
J1. Dénivelées positives 450 m, négatives : 380 m, kilométrage : 12
J2. Dénivelées positives 440 m, négatives : 420 m, kilométrage : 13.
Départ de l’itinéraire à proximité du lieu-dit l’Escarot, orientation Sud pour gagner la forêt de la Banny, contournement par l’Ouest puis le Sud du Cocudoux. Après environ 7 kilomètres, nous avons installé le bivouac au Nord-Est du lac de Chambedaze en sous bois.
Je ne précise volontairement pas l’endroit. Le reste de la journée a été consacré à gagner le point haut du puy de la Vaisse (alt.1359m) dans une neige froide profonde sous le couvert d’une belle hêtraie. Retour au bivouac en empruntant une piste puis une forêt d’épicéa à la couche de neige intacte où seuls quelques animaux ont laissé leurs empreintes.
Après une nuit en bivouac bercée par les rafales de vent qui ont agité les cimes des arbres et fait tomber dans un lourd fracas les amas de neige accrochés aux branches, nous reprenons, le matériel rangé dans les pulkas, un solide petit déjeuner ingurgité l’exploration de la zone. L’objectif premier est d’atteindre la rive Sud du lac de Montcineyre puis le point haut à 1331 mètres.
Les sacs à dos sont chargés du minimum pour la journée avec le pique-nique et quelques affaires de protection. Peu de passages si ce n’est au niveau du lac où quelques skieurs ont laissé dans la neige leurs traces caractéristiques. Après une longue descente dans une forte pente en direction du Sud et un passage dans une zone plus ou moins chaotique, nous atteignons un vaste espace dégagé servant d’estive à la belle saison ponctué de bouquets de jolis hêtres. Au loin la ligne régulière d’une forêt d’exploitation située au dessus du lac de Chaumiane. Il nous faut maintenant marcher plein Ouest puis Nord-Ouest contournant par la gauche un point côté 1297. Sur les lieux du bivouac, nous reprenons possession des pulkas pour le chemin de retour qui se fera en trace directe, évitant au mieux les zones humides. Après deux jours sans bruit mécanique, les quelques voitures circulant sur la D 978, nous apportent un fond sonore prémisse d’un retour à la civilisation sous un ciel bleu où le soleil a enfin daigné se montrer.
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